Le Blog
Gallica
La Bibliothèque numérique
de la BnF et de ses partenaires

Heure noire et chair de poule : des histoires qui font peur

0
19 janvier 2018

Pour préparer la Nuit de la lecture, Gallica vous propose des récits qui vous glaceront de terreur : partez sur les traces des sorcières, ogres et autres revenants dans les contes traditionnels et littéraires.

Les contes de Perrault, ill. Gustave Doré, 1862.
 

« [Les] croquemitaines populaires remplissaient une fonction importante, en dépit de leur apparente cruauté. Ils permettaient de substituer la peur à l’angoisse. Le bénéfice est appréciable, puisqu’en effet la peur vise un objet extérieur repéré, contre lequel on peut se défendre, alors que l’angoisse est interne, persécutante et non maitrisable. En une formule fulgurante, René Char affirme : « Il faut trembler pour grandir ». Nicole Belmont, La Grande oreille, dossier « Sauve qui peut ! », n°61, 2015, p. 36.
 
La base de données BIBLIORECIT, consacrée aux contes de tradition orale et à leurs textes, recense plus de 31.000 titres de contes dont le contenu est décrit et indexé. Elle est consultable en salle I de la Bibliothèque du Haut-de-jardin, et accompagne un fonds de référence sur les contes de première importance. L’interrogation de cette base permet de trouver de multiples récits sur ces personnages qui, au cours de l’histoire, ont fait trembler d’effroi petits et grands.
 

 

 

Sorcières

« L’étang semblait comme enveloppé de flammes. Cent torches brillaient, réfléchissant leur lumière sur les hauts ombrages de Loynchork. Et quelles oreilles eût pu entendre les cris et les hurlements de l’horrible troupe et de ses orgies infernales sur l’étang ? » Histoire de sorcières (Contes populaires de la Grande-Bretagne, 1875)

 
Quelques récits : L’anneau enchanté (Les contes populaires de l'île de Corse, 1883), La biche blanche (Contes populaires de Lorraine, 1886), Les deux jumeaux (Contes populaires recueillis en agenais, 1874), La vieille et les trois voleurs (Contes populaires recueillis dans la Grande-Lande, le Born, les Petites-Landes et le Marensin, 1887)…
 

 

 

Ogres, géants et diables

« Vous ne savez donc pas que c’est ici le palais du Géant à la Barbe d’Or ? Il est sorti en ce moment et il ne tardera pas à rentrer. Si vous m’en croyez, hâtez-vous de vous enfuir, car il pourrait vous tuer et vous manger, comme il l’a fait à bien des personnes. » Les trois frères et le géant (La France merveilleuse et légendaire, 1884), variante du Petit Poucet

 
Quelques récits : Les enfants égarés (Littérature orale de l'Auvergne, 1898), Le valeureux petit tailleur (Contes choisis des frères Grimm, 1859)…
Gustave Doré savait mettre en scène les ogres et autres figures inquiétantes de Perrault de façon théâtrale, comme La Barbe bleue, l’ogre du Chat botté ou du Petit Poucet.
 

 

 

Fantômes et revenants

« Le jeune homme était à peine couché qu’un nouveau bruit d’ossements agités se fit entendre et que le squelette vint se coucher à côté du vivant. Cette fois celui-ci eut peur ; il tremblait de tous ses membres ; il eût voulu crier et appeler au secours mais il ne pouvait articuler une seule parole. » Le souper du fantôme (La France merveilleuse et légendaire, 1884)

 
Quelques récits : La balle d’or (Contes populaires de la Grande-Bretagne, 1875), Pierre sans peur (Littérature orale de l'Auvergne, 1898), Les deux fiancés (Littérature orale de la Haute-Bretagne, 1881) …
 

 

 
Grands méchants loups

« Au bout de quelque temps, on frappe de nouveau à la porte et on dit tout doucement : « Ouvrez, ouvrez chers enfants, petite mère est revenue de la forêt ». Mais les cabris virent à travers la fente de la porte une paire de pieds noirs et dirent : « Petite mère n’a pas de pieds si noirs », et ils n’ouvrirent pas. » Les sept cabris (Revue des traditions populaires, 1888, n°5)

 
Quelques récits : Les loups (Littérature orale de la Haute-Bretagne, 1881), variante des Musiciens de la ville de Brême.
Le loup le plus célèbre reste celui du Petit chaperon rouge. Après l’édition originale de 1697, de grands illustrateurs, comme Gustave Doré ou Arthur Rackham, l’ont représenté. On trouve de multiples loups, plus ou moins inquiétants, dans les recueils de contes (éditions Curmer ou Guérin), la littérature populaire (éditions Guérin, Gordinne, Capendu), l’imagerie d’Epinal

Dans les romans de la comtesse de Ségur, Les Malheurs continuent à guetter les petites filles désobéissantes : « au même moment, un loup énorme, aux yeux étincelants, à la gueule ouverte, sortit sa tête hors du bois avec précaution. Voyant accourir les chiens, il hésita un instant ; croyant avoir le temps avant leur arrivée d’emporter Sophie dans la forêt pour la dévorer ensuite, il fit un bond prodigieux et s’élança sur elle. »
 

 

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.