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Le pin sylvestre

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Des pins sylvestres s'élèvent, majestueux, dans le jardin-forêt du site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France. Ils font maintenant leur entrée dans l'herbier de Gallica.

Charles-Louis Gatin, Les arbres, arbustes et arbrisseaux forestiers, Paris, 1932

Le Pin sylvestre (Pinus sylvestris) est une espèce d'arbres très répandue en Europe, appartenant à la famille des Pinaceae. On le rencontre de la Sibérie à l'Espagne, sur les terrains montagneux et exposés à la lumière. Résistant à la sécheresse comme au gel, il est utilisé pour le reboisement, et s'accommode de la plupart des sols en dehors des terrains calcaires.

Oiseaux et plantes peints à gouache, s. l., s. d.

Le pin sylvestre peut atteindre 30 à 40 mètres de haut et vivre plusieurs centaines d'années. Son bois sert à la construction de charpentes, de mâts, de poteaux téléphoniques et de parquets, la fabrication de la pâte à papier, et on en tire également de l'essence de térébenthine et de la poix. Il est parfois appelé sapin rouge du fait de sa couleur allant du rosé au brun rougeâtre.

Jean-Jules Beauverie, Le bois, fascicule 2, Paris, 1905.

Les bourgeons du pin sylvestre sont utilisés en phytothérapie, sous forme d'infusion (20 g dans un litre d'eau) et la distillation à la vapeur d'eau des aiguilles donne de l'huile essentielle. On lui attribue des propriétés diurétiques, toniques, hypertensives, antiseptiques et expectorantes. Au XVIIIe siècle, on utilisait aussi le pin sylvestre pour traiter le scorbut. La sève du pin fournit également de la vanilline.

Comme pour les hommes, des menaces pèsent sur la santé de cet arbre. Le diprion du pin sylvestre (Neodiprion sertifer) pond ses œufs dans les pins, et ses larves se massent le long des rameaux pour dévorer les aiguilles. La Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa), espèce de lépidoptères connue pour ses chenilles, s'attaque également aux aiguilles des pins. Signalons encore le Sténographe (Ips sexdentatus), un coléoptère qui se nourrit de la couche tendre située sous l'écorce des pins sylvestres, pins maritimes et pins noirs, ou le Nématode du pin (Bursaphelenchus xylophilus), un ver microscopique qui attaque les cellules du bois.

Johann Wilhelm Weinmann, Phytanthoza-iconographia, sive Conspectus aliquot millium tam indigenarum quam exoticarum, tome 1, 1737-1745.

Le pin sylvestre est répandu dans les forêts françaises, dans lequel il occupe plus de 800 000 hectares. On peut l'observer à loisir dans les Vosges, le Massif central et les Alpes, et jusqu'à Paris ! Une centaine de pins sylvestres s'élèvent en effet dans le jardin-forêt de la Bibliothèque nationale de France, quai François Mauriac, depuis leur plantation il y a près de 30 ans. Transplantés de la forêt de Bord-Louviers, ces pins furent acheminés par convois spéciaux en octobre et novembre 1994 jusqu'à la capitale. Cette odyssée nous est contée par Jacques Derly, auquel nous empruntons ces derniers mots : « S'il leur arrive d'évoquer entre eux leur Normandie natale, c'est sans tristesse car ils ont conscience d'apporter aux visiteurs de la Bibliothèque nationale de France des parfums de forêt, des senteurs de liberté ».

Pour aller plus loin :

A. de Pinteville-Cernon, De la culture du pin silvestre dans le département de la Marne, Châlons, impr. T. Martin, 1864.
Semis et plantations : sapin et pin sylvestre, Paris, Berger-Levrault, 1929.

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