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Les gouaches napolitaines

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Au 18e siècle, l’activité éruptive quasi continue du Vésuve dominant Naples est allée de pair avec la redécouverte d’Herculanum et de Pompéi. La publication du fameux Campi Phlaegri de William Hamilton a créé l’engouement, et a abouti à la production, par des peintres locaux, des "gouaches napolitaines".

Napoli da Posilippo, peinture, G. Giusti

Caractéristiques des gouaches napolitaines

La plupart du temps anonymes, ces gouaches représentent le Vésuve de jour ou de nuit, le plus souvent en éruption (avec indication de l’année et du jour de celle-ci), mais aussi la baie de Naples (avec le volcan au loin), la solfatare et les ruines de Pompéi.

Leur taille réduite (40 x 26 cm) en facilite le transport ; des formats plus petits (10 x 7 ou 16 x 10cm) sont aussi réalisés pour être mis dans des albums.

LAVE n°58, 1er décembre 1995

Thématiques

On peut distinguer les compositions diurnes des représentations de nuit.

De jour, une gouache prend, le plus souvent, comme point de vue un faubourg à l’Ouest de Naples, le Pausilippe, avec un premier plan montrant des bateaux de pêcheurs ou des frégates militaires. Sur le quai, où l’artiste s’est installé, des pêcheurs commentant le spectacle offert, au loin, par le Vésuve ou s’en effrayant.

De nuit, l’élément essentiel du tableau est l’éruption du volcan, le plus souvent en phase paroxysmale, avec sa colonne verticale impressionnante et ses coulées de lave descendant vers la mer. Au premier plan, éclairés par ces rougeoiements infernaux, pêcheurs et spectateurs s’effarant de ce spectacle dantesque…

Napoli da Posilippo, peinture

Production et devenir des gouaches napolitaines

A destination des riches et oisifs touristes, essentiellement anglais, de cette époque, les gouaches étaient prisées et sans doute un marché fort lucratif… Nombreux ont été les peintres à produire ces milliers d’œuvres réalisées (car chacune d’entre elles était unique) pendant plus d’un siècle, jusqu’à la fin du 19e siècle. La gravure et surtout la photographie ont alors contribué à un déclin inéluctable.

Devenues maintenant un objet de collection pour des passionnés, elles sont maintenant aussi recherchées que très coûteuses pour des œuvres d’artistes anonymes, et les contrefaçons n’ont pas tardé à apparaître !

Pour en savoir plus sur les gouaches napolitaines, la revue LAVE n°58 publiée en décembre 1995 y a consacré huit pages illustrées.

LAVE n°58, 1er décembre 1995

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