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De la bataille de Solférino à la création de la Croix-Rouge

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1 janvier 2013

Il y a cent cinquante ans, les Autrichiens affrontent les Français et les Sardes à Solférino, en Lombardie. Le 24 juin 1859, plus de 330 000 soldats sont face à face sur le champ de bataille. Les combats se soldent par la victoire de Napoléon III et des Italiens sur l’empereur François-Joseph comme l’indique La Presse le 26 juin 1859.

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Visitant le champ de bataille à l'occasion d'un voyage d'affaires, Jean-Henri Dunant (1828-1910), banquier genevois, est marqué par le sort fait aux milliers blessés et tente d’organiser les premiers secours. Il met ainsi en place plusieurs hôpitaux pour soigner les blessés et obtient de Napoléon III que les médecins autrichiens puissent participer aux soins. De fait, Dunant souhaite accueillir les blessés, quelle que soit leur nationalité, ce que la population salue par l'expression « tutti fratelli ».

Dunant fera part de cette expérience éprouvante dans Un souvenir de Solférino, ouvrage publié en 1862 qu’il entend comme un appel à l’opinion européenne. Selon lui, la peine des soldats pourrait être réduite par la mise sur pied d’organisations humanitaires fondées sur la neutralité et le volontariat.

Le 17 juillet 1863, Dunant crée avec quatre amis genevois une organisation internationale et neutre destinée à secourir les victimes de guerre, le Comité International de la Croix-Rouge. Une première Convention est signée à Genève «pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne» le 22 août 1864. Le juriste et philanthrope Gustave Moynier (1826-1910) participe à l’élaboration du statut des première sociétés nationales de la Croix-Rouge. Il publie ensuite de nombreux ouvrages sur le sujet, et notamment La Croix Rouge. Son passé et son avenir (1882).

Reconnue dans 14 pays, la Convention reconnaît l’immunité au personnel de secourisme. Henry Dunant reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1901.

D’autres ouvrages sur Solférino sont disponibles dans Gallica :

- témoignage du journaliste et romancier Louis Noir (le frère de Victor) sous le titre Souvenirs d’un zouave ;

- enquête du docteur Jean-Charles Chenu sur la mortalité parmi les militaires: De la mortalité dans l’armée et des moyens d’économiser la vie humaine

- ou bien voyage mémoriel d’Eugène Poiré en 1907 sur les lieux de la campagne d’Italie : Magenta et Solférino : autrefois, aujourd’hui.

Benjamin Prémel, Direction des Collections, Département Droit, Economie, Politique

Publié initialement le 1 juillet 2009.

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