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Charles-Simon Favart (1710-1792)

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1 janvier 2013

2010, quatre cent ans après la naissance de Charles-Simon Favart, il est intéressant de se plonger dans l'oeuvre théâtrale foisonnante de cet homme de lettres, écrivain, poète à qui Voltaire écrivait: "Vous embellissez tout ce que vous touchez" (Lettre de Voltaire à C.S. Favart 3 octobre 1775, Voltaire's correspondence T. XCII, p. 59-60., Genève: Institut et Musée Voltaire, 1953-1965).

Charles-Simon Favart (1710-1792) : [portraits et documents]
Source: Bibliothèque nationale de France

Charles-Simon Favart est né à Paris en 1710. Ce dramaturge prolifique et homme de théâtre est célèbre tant par ses oeuvres que par le lieu associé à son nom, la salle Favart ou Opéra-comique, située aujourd'hui à Paris, place Boieldieu.

[dessin] / [Christophe Civeton ?]
Théâtre Favart, vu de la rue Grétry : [dessin] / [Christophe Civeton ?]
Source: Bibliothèque nationale de France

La première pièce de Charles-Simon Favart représentée est les Deux Jumelles en 1734 à l'Opéra-comique. L'opéra comique est une représentation d'origine populaire, qui prend naissance dans les foires parisiennes au XVIIe siècle. D'origine modeste, Favart met souvent en représentation le monde des artisans et des paysans.

A partir de 1735, Favart écrit beaucoup, une vingtaine de pièces, et connaît un premier succès avec La chercheuse d'esprit opéra comique joué en 1741. C'est à la suite de ce triomphe qu'il est nommé régisseur de l'Opéra-comique. Il y rencontre Justine Duronceray qui devient sa femme en 1745 et sera la célèbre "Madame Favart".

[portraits et documents]
Justine Favart (1727-1772) : [portraits et documents]
Source: Bibliothèque nationale de France

Le XVIIIe siècle est une période de démêlés entre les trois théâtres privilégiés: l'Opéra qui veut interdire aux forains le chant dans leurs spectacles, la Comédie française qui cherche à les empêcher de parler et la Comédie italienne qui veut garder l'exclusivité de la pantomime.

Charles-Simon Favart joue un rôle important dans le succès de ces spectacles d'opéras comiques. On peut citer plusieurs pièces qui restent attachées au nom de Favart, Acajou qui en 1744 attira les foudres de la Comédie française sur l'Opéra-Comique et fut le prétexte de la fermeture du théâtre. Favart quitte Paris et dirige un temps, à Bruxelles, la troupe de théâtre du maréchal de Saxe.

L'oeuvre de Charles-Simon Favart comprend près de 150 pièces dont Gallica nous permet la relecture avec les volumes de ses oeuvres théâtrales. On peut y lire la Fée Urgèle ou Ce qui plaît aux dames, opéra comique joué en 1765 dans lequel Madame Favart interprète le double rôle "d'une vieille femme courbée sur son bâton et d'une fée jeune et belle". Elle chante alors une romance représentative du genre musical associé à l'opéra comique:

Enfin Gallica propose la dernière pièce de Favart, la Belle Arsène, jouée en 1773. Il n'écrira plus guère ensuite, jusqu'à sa mort en 1792.

Gallica offre également un nombre important d'estampes et de dessins, plus de 140 images, présentant des costumes d'opéras joués à l'Opéra-comique

lot d
[Madame Favart : lot d'estampes]
Source: Bibliothèque nationale de France

mais aussi de nombreuses esquisses de décors d'opéras. L'oeuvre de Favart reste à redécouvrir et pourrait connaître de nouveaux succès.

Publié initialement le 13 mars 2010.

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