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Les Grandes migrations : « Partir » de la Gaule pour la Francie, IV-VIe siècle

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3 octobre 2016

Ce billet de blog est l’avant-goût du corpus sur la période mérovingienne qui sera bientôt en ligne, à l’inauguration de l’exposition « Au temps des Mérovingiens » au musée de Cluny[1].

A l’occasion des Rendez-vous de l’Histoire 2016 de Blois sur le thème Partir[2], Gallica vous propose de revenir sur les mouvements migratoires des peuples germaniques entre le IVe et VIe siècle.

                                                                        Recueil. Portraits d'Attila, roi des Huns ( 0395?- 0453)

Longtemps ils ont été présentés comme les Invasions Barbares faisant basculer toute l’Europe et par conséquence la Gaule de l’Empire romain de l’Antiquité aux siècles obscurs du Moyen Âge. Il s’agit ici de dévoiler une réalité plus complexe et moins caricaturale de ces Grandes Migrations.

Les flux migratoires ont de tout temps existé. Les migrations des peuples germaniques renvoient encore aujourd’hui dans l'inconscient collectif à l’image de hordes de barbares déferlant sur l'empire romain et finissant de causer sa perte. Ce phénomène des Grandes migrations est bien moins schématique que les flèches représentant l'avancée guerrière des Goths, des Huns ou des Vandales sur une carte de manuel scolaire de la Gaule.

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                 Carte de l'Europe sous l'Empire d'Occident avant l'invasion des Barbares, dressée pour l'usage des collèges 

Si bien sûr nous reviennent en tête les grandes batailles comme Andrinople en 313, victoire des Goths contre l'Empire, le sac de Rome en 410 par Alaric le roi des Goths ou encore les champs Catalauniques défaisant les Huns et Attila en 451, ces migrations s'avèrent davantage un lent mouvement d'intégration tant sociale et culturelle que politique et religieuse.

En 476, le dernier empereur d'occident Romulus Augustule est déposé, laissant la place à des royaumes autonomes dirigés par des rois issus des élites barbares. Tous, à des degrés divers, se revendiquent de l'héritage impérial,  ils sont imprégnés de culture romaine et se lient à l'aristocratie gallo-romaine par mariage. Le plus bel exemple de cette évolution est la tombe du roi des Francs, Childéric, père de Clovis, dont le trésor est conservé à la Bibliothèque nationale de France. Avec les rares sources écrites qui nous ont été transmises, l’archéologie offre une grande richesse d’informations pour mieux comprendre cette période.

 

 

2] Dans le cadre des Rendez-vous de l’Histoire de Blois du 6 au 9 octobre 2016 qui auront pour thème Partir, le service Histoire propose une communication « De la Gaule à la Francie, terre de migrations, creuset de civilisation, Ve-VIe siècle après JC », le samedi 8 octobre, 15h30- 16h30.

[1] Exposition « Au temps des Mérovingiens » au musée de Cluny, 26 octobre 2016 au 13 février 2017, organisée par la RMN (Réunion des Musées nationaux) en co-commissariat avec la BnF.

 

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