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Le mélilot

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5 juin 2023

Il répand une douce odeur de foin fraîchement coupé, et les abeilles le recherchent. Le mélilot, qui tire son nom du miel, répand d’agréables fragrances dans l’Herbier de Gallica.

Leonhart Fuchs, De historia stirpium commentarii insignes, Bâle, 1542

Le mélilot officinal (Melilotus officinalis) appartient à la famille des Fabacées comme le trèfle, la glycine ou l’arbre de Judée, et au genre Melilotus comme le mélilot blanc (Melilotus albus) ou le mélilot élevé (Melilotus altissimus). Ses appellations comme petit trèfle jaune, trèfle de cheval, trèfle sauvage, luzerne royale ou luzerne bâtarde renvoient à d’autres plantes fourragères de la même famille. Son nom vient du grec meli (« miel ») et lotos « lotus »)

Philippe Eberhardt, Les plantes médicinales et leurs propriétés, Paris, 1927

La plante, bisannuelle, possède une forte racine et porte des feuilles denticulées et des fleurs jaunes odorantes qui forment des grappes et fleurissent de juin à septembre ; les abeilles les apprécient. Sèches, les grappes de fleurs sont encore plus odorantes, à cause de la présence de coumarine. Le fruit se présente sous la forme d’une gousse ovale contenant une à deux graines. Floraison et fructification ne se produisent que dans la seconde année de la plante.

Jean Bourdichon, Horae ad usum Romanum, dites Grandes Heures d’Anne de Bretagne, 1503-1508

Celle-ci, très commune, se rencontre en Eurasie tempérée, sur des sols calcaires et pauvres, dans les terrains vagues, les décombres ou le long des chemins. Elle résiste bien à la sécheresse et au froid.

Eugène Lesacher, Nouvelle botanique médicale comprenant les plantes des jardins et des champs susceptibles d'être employées dans l'art de guérir, t. 1, Paris, 1876

Le mélilot contient de la coumarine à l’effet anticoagulant, d’où son utilisation contre varices ou œdèmes, ou pour fabriquer l’« emplâtre de mélilot ». En trop grandes quantités, il expose néanmoins le bétail à un risque d’hémorragie. Il peut aussi faire gonfler le ventre des moutons. Comme fourrage, il a été remplacé par la luzerne, mais donne un bon engrais vert. En petit sachet, il écarte des vêtements les insectes. Enfin, il sert à aromatiser crèmes, boissons, etc.

Amédée Masclef, Atlas des plantes de France utiles, nuisibles et ornementales, Paris, 1891

Pour aller plus loin

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