Titre : Information marocaine. Hebdomadaire indépendant ["puis" Organe de défense de la colonisation française au Maroc]
Éditeur : [s.n.?] (Casablanca)
Date d'édition : 1954-07-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32791838v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 juillet 1954 03 juillet 1954
Description : 1954/07/03 (N703). 1954/07/03 (N703).
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5114459r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-96159
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/01/2025
x SU vs
D.I.A.C. - MAROC
Société Anonyme au Capital de 100.000.000 de Francs
LA DIFFUSION INDUSTRIELLE AUTOMOBILE
AGRICOLE CHERIFIENNE
PALAIS MIRABEAU
24, Bd de la Résistance Française
Téléphone : 636-81 et 636-82
Correspondants dans les principales villes du Marcx
Héunion de la
des Chambres
d'Agriculture
i
M. Emile MIEGE
DIRECTION, REDACTION,
ADMINISTRATION
FEDERATION DES CHAMBRES
D’AGRICULTURE
Rabat - Téléph. : 22-74 - C.C.P. 226-57 Rabat
Autorisé à insérer les annonces légales
PUBLICITE ET ABONNEMENTS
Fédération des Chambres d’Agrlculture — RABAT
Et Immeuble de la Coopérative Marocaine
Agricole des Carburants, - Place Albert 1er
CASABLANCA - Téléphone : 405-78 et 405-79
Abonnements : Maroc, 1.200 frs ; France, Algérie
Tunisie, 1.300 frs ; Etranger, 1.500 frs
Changement d'adresse 60 frs
Eéueratinn
Françaises
S
du Maroc
^ Fédération des Chambres Françaises d'Agriculture s'est réunie le lundi 28 juin
courant, à 9 heures du matin, à la Vilüo Leriche à Rabat, sous la présidence de
M. Aucouturier.
Etaient présents : MM. Mazerolie, Godard, Guéry, Morlot, Michon, Faccalin, Piallat,
Oloagini, Dappelo, Serrés, Paccaly, Monjanel.
Absents excusés : M. Dupré, président de la Chambre de Mazagon ; M. Arrighi, pré
sident de la Chambre de Mogador.
La nouvelle promotion
des ingénieurs
à l'École Marocaine
d'Agriculture de Meknès
Décision du jury d'examen
du 24 juin
Liste des noms des ingénieurs avec mention
accordée aux travaux présentés :
Mention bien : Joos Marcel ; Monjanel
François.
Mention AB : Duffau Robert ; Averseng
Pierre ; Boîteux-Levret Pierre ; Pages Yves ;
Large Philippe ; Lebatard Jacques ; Duplaix
Pierre ; Petitjean René.
Mention passable : Merle André ; Coulon
Pierre ; Zang Alain ; Voyer Gérar ; Lebel
Jean ; Pontecaille Louis ; Zimmer Pierre ; Mé-
dori Jean-Pierre ; Magadray Bernard.
C'est avec satisfaction que l'on trouve dans
cette liste plusieurs fils de Colons. Une men
tion spéciale doit être accordée à M. Monja
nel François, sorti avec la mention « Bien »
et qui est le fils du Vice-Président de la
Chambre d'Agriculture de Rabat et du Gharb.
SITUATION DU MARCHE
DES ENGRAIS COMPOSES
On peut, d’ores et déjà estimer à environ
1.900.000 tonnes le tonnage total d’engrais com
posés livrés au cours de la campagne 1953-54.
Ce chiffre, supérieur d’environ 15 % à celui
de la campagne 1952-53 (1.661.000 tonnes) s'il
paraît confirmer les prévisions les plus opti
mistes. est encore considéré comme inférieur
à la capacité totale de production de l’industrie.
Le volume de la demande exprimée par
l’agriculture démontre suffisamment la persis
tance des tendances à l’emploi de plus fortes
fumures sous forme d’engrais composés.
Il est à souhaiter que les mêmes difficultés
d’approvisionnement qui ont entravé le bon
déroulement de la campagne 1953-54 ne vien
nent pas contrecarrer le déroulement de la
campagne 1954-55 qui semble débuter dans des
conditions favorables.
VUTILISATION COMME
FUMURE
des fanes de pommes de terre
En 1949 et 1950, des essais ont été faits en
Allemagne pour étudier l'action, sur le rende
ment des prairies, de différentes substances et
engrais organiques (paille, fanes de pommes
de terre, fumier, purin, compost) en liaison et
en comparaison avec la fumure minérale.
On constata que le fumier, ainsi que les fanes
de pommes de terre ont une action très favo
rable sur le rendement des prairies, quelles
reçoivent ou non une fumure minérale. C'est
ainsi que, dans le cas d'une fumure minérale
de 30-30-60 avec fanes de pommes de terre le
rendement en foin a été augmenté de 13 à 15 %.
Il y a donc lieu de se demander si, dans de
nombreuses exploitations, il n'y aurait pas inté
rêt à utiliser les fanes de pommes de terre pour
en recouvrir les prairies, plutôt que de les
brûler. L'auteur des essais en question recom
mande dans tous les cas d'utiliser en automne
des fanes de pommes de terre pour recouvrir
les silos de betteraves, de les mettre en tas au
printemps suivant à proximité d'une prairie et
de les épandre ensuite à l'automne sur cette
prairie. Epandues a ce stade, les fanes de pom
mes de terre sont déjà suffisamment décomposée
pour avoir une bonne action. On peut épandre
dès 1 automne les fanes de pommes de terre
précoces.
La F,A,O, étudie
le problème des surplus
La Commission des produits de la F.
A. O. (Organisation des Nations Unies
pour l’alimenattion et l’agriculture) s’est
réunie le 3 juin à Home, pour.examiner
les problèmes posés par l’existence de
surplus agricoles dans certains pays. Les
experts ont proposé une augmentation de
la consommation dans les pays produc
teurs et la distribution des surplus dans
les pays sous-développés.
La délégation française était présidée
M. Zanton. contrôleur d’état à la
our des Comptes.
E
La Fédération adresse à M. Arrighi ses
vœux de plus prompt rétablissement et charge
M. Mazero le d'aller le saluer dans la clinique
où il est en traitement à Casablanca.
La Fédé'ation a pris connaissance des télé
grammes et lettres adressées à M. le Général
d Hautevill? et à M. Christian Fouphet, minis
tre des Affaires Tunisiennes et Marocaines.
Le Président a ensuite fait un compte rendu
des audiences qu'il a eues, tant avec M. le
Résident Générai, qu'avec le Directeur du
Cabinet Civil. Les indications reçues de M. le
Résident Généra! lui assurent notre totale con
fiance.
La Fédération a pris connaissance des ren
seignements qui lui ont été tournis au sujet
de la sitiatian dans les Zemmours et des
moyens apportés pour la pallier. Elle a exami
né la situation générale au point de vue poli
tique, et, également, les questions de com
mercialisation des céréales.
Enfin, elle a étudié le collectif dont la dis
cussion devait se poursuivre en Commission
du Budget, sous la présidence de M. le Préfet
Hutin. Elit; a, par ailleurs, nommé ses rappor
teurs pour le budget 7 955 ainsi que les titu
laires et suppléants aux différentes Commis
sion du Conseil du gouvernement.
Victime du devoir, le D'EYRAUD
est lâchement
assassiné
c
Cncné « Petit Marocain - Progrès Marocain »
LA COMMISSION DU BUDGET
a étudié le collectii ù Rabat
’EST avec consternation et une intense émotion que
nous avons appris le lâche attentat qui vient de coûter
la vie au Docteur Emile Eyraud. Dès qu’il eut con
naissance de cette tragique nouvelle, le Président Au
couturier, en son nom et en celui de la Fédération des Cham
bres Françaises d’Agriculture, adressa les télégrammes ci-
joints, pour flétrir ce geste criminel et témoigner de la part
prise par le Premier Collège, au deuil qui frappe toute la
population française et le Conseil du Gouvernement, en la
personne d’un de ses représentants les plus anciens et les plus
éminents.
Le Docteur Eyraud, membre et longtemps president du 3
Collège, jouissait de l’estime unanime de ses collègues, comme
de la gratitude des agriculteurs, qui n’oublient pas les services
qu’il leur a rendus lorsqu'il étaift Directeur de l’Elevage. Il
joignait, à une grande culture et à de vastes conanissances pro
fessionnelles, une courtoisie et une aménité qui imposaient la
sympathie. Entièrement dévoué à la chose publique, il fut tou
jours le défenseur sincère et le propagandiste convaincu de
l'amitié franco-marocai'nc, pour laquelle il aura donné sa vie,
car c’est certainement à ce titre qu'il a été abattu. Aussi, sa
mort brutale et si imprévue, qui l’atteint en pleine activité
comme une victime du devoir, bouleverse-t-elle et révolte-t-
ellc toutes les consciences.
Le premier Collège et la colonisation, profondément émus,
partagent le deuil de la population que
représentait le Docteur Eyraud. celui de
ses collègues, et de la Vigie Marocaine.
Ils s’associent de tout cœur à l’hommage
rendu à sa mémoire, qui demeurera celle
d’un vrai Français, mort à l'honneur et
pour notre idéal commun.
Lundi dernier, 28 juin, la section française et la section marocaine de
la commission du budget se sont réunies à 9 h. 30, à la villa Leriche, à
Rabat, sous la présidence de M. Lacoste, Résident général.
ii cette réunion commune assistaient également MM. Georges Hutin,
secrétaire général, Emmanuel Durar.d et Siraud, secrétaires généraux ad*
joints du Protectorat ; LL. EE. Si M'Hamed Naciri et Si M Hamed Berrada,
vizirs adjoints, les directeurs des administrations centrales et les délégués
de S. E. le Grand Vizir.
L’ALLOCUTION DE M. LACOSTE
Le Résident général a ouvert la séance en
ces termes :
Mesdames, Messieurs,
« J'aurais souhaité que l'examen du bud
get collectif, en séance plénière du Conseil du
questions budgétaires qui se posent actuelle*
ment à l'Administration.
Mais, j'ai tenu, en ouvrant cette séance,
à prendre un premier contact avec vous, et à
vous marquer le prix que j'attache à notre
un problème à résoudre : celui de la consoli
dation de certains emprunts contractés à court
terme pour exécuter le programme en temps
voulu.
La recherche et le traitement du pétrole
brut marque de nouveaux progrès, grâce no
tamment à une aide conjuguée métropolitai
ne et locale.
La production des phosphates est en nette
augmentation. Les excellents résultats de l’ex
ploitation et de la gestion commerciale de
l’Office permettront à cet organisme de verser
aisément à l’Etat une contribution supérieure
à celle de l’an dernier.
(Suite en page 2)
« L’Information Marocaine » adresse à
tons les siens et à la « Vigie
Marocaine », ses condoléances I j\/|
sincères et attristées. A • L A •
Télégrammes adressés
par le Président
AUCOUTURIER
à la suite de l’attentat
du D r EYRAUD
DUMAT, Président Fédération 3ème
Collège, Casablanca.
Vous disons et vous prions transmet
tre à tous délégués Troisième Collège
notre douloureuse émotion pour ce lâche
attentat qui nous prive ami sûr et prive
Maroc et France d'un de ses meilleurs
serviteurs Stop Vous adresse à tous au
nom Premier Collège, Chambre Agricul
ture Meknès et colonisation française
nos très vives et attristées condoléances.
AUCOUTURIER.
Aucouturier, Ch. Agriculture, Meknès.
FAUQUENOT, Chef de Région, Casa
blanca.
Au nom Premier Collège et colonisa
tion française vous dis notre doulou
reuse émotion de lâche attentat et vous
adresse très vives et très tristes condo
léances.
AUCOUTURIER.
Aucouturier, Ch. Agriculture, Meknès.
ALACCHI, Administrateur délégué,
a Vigie Marocaine », boulevard de la
Gare, Casablanca.
Vous disons en nom personnel et en
celui Premier Collège, Chambre Agricul
ture Meknès et colonisation française
toute entière notre douloureuse émotion
de lâche attentat qui prive la France
et le Maroc d'un très grand serviteur
Stop Vous adresse ainsi qu'â Vigie Ma-
tocaine nos condoléances vives et attris
tées.
AUCOUTURIER.
Aucouturier, Ch. Agriculture, Meknès.
Près de Boucheron, un colon meurt
écrasé sous un tracteur
Samedi dernier 26 juin, vers 17 heures, voit pas de freins bouscula le tracteur et le
dans un domaine près de la route de Bouche- renversa,
ron, un tragique accident a co.ûté la vie à un
colon, M. Marcel Thévenin, âgé de 48 ans.
Il conduisait un tracteur auquel était atta
ché une remorque lourdement chargée, lors
que dans une descente, la remorque qui n'a-
M. Thévenin tombo malencontreusement
sous le lourd véhicule et eut le thorax enfoncé.
La mort o été instantanée.
« L'Information Marocaine » présente ses
plus sincères condoléances à la famille de
M. Thévenin.
gouvernement, pût me donner l'occasion de étroite et consciente collaboration,
procéder avec vous à une étude d'ensemble
des problèmes de l'heure présente. A mon re
gret, j'ai dû renoncer à ce projet.
« En effet, arrivé depuis quinze jours à pei
ne, et sollicité, dès ma prise de fonctions, par
« M. le directeur des Finances va vous
exposer l'économie du projet de collectif que
la conjoncture a rendu nécessaire et sur lequel
vous aller être appelé à vous prononcer.
Je suis assuré que vos travaux auxquels
des tâches dont vous connaissez l'urgence, je M. le secrétaire général du Protectorat prési-
n'ai pu dans le court délai dont j'ai disposé,
préparer cette question avec l'attention et
l'ampleur que son importance aurait requise.
Je me suis donc borné, d'accord avec les bu
reaux des élus des trois Collèges feançais et
marocains, à soumettre à votre commission les
dera avec sa compétence et sa bienveillance
coutumières, seront comme toujours dominés
par le souci de l'efficacité et témoigneront
de notre commune volonté de poursuivre in
flexiblement notre action dans l'intérêt du
Maroc et de ses populations ».
L'exposé
directeur
de M. LAMY
des Finances
Voici Je texte de l’exposé fuit lundi der- une semblable position cette année. Les dé
nier devant la commission du budget par M. penses supplémentaires auxquelles nous avons
Lamy, directeur des Finances : à faire face s’élèvent à près de 1.900 millions.
Nous avions pu éviter l’an dernier la pré- Avant de les soumettre à votre examen et
sentation d’un « collectif » ; l’exécution du de vous présenter les persectives budgétaires,
budget de 1953 s’était, en effet, poursuivie je souhaiterais évoquer devant vous quelques
sans s’écarter des prévisions. éléments de la situation économique envisa-
Vous ne trouverez pas surprenant que les gée dans ses rapports avec les finances pu-
circonstances ne me permettent pas de tenir bliques.
I. - ASPECTS FINANCIERS DE L’EVOLUTION
ECONOMIQUE
On ne saurait contester les difficultés éprou
vées dans divers secteurs de l’activité écono
mique. Mais celles-ci ne doivent pas faire ou
blier que, par ailleurs, certains indices res
tent favorables. D’autre part, il peut être in
téressant de rappeler ici quelques-unes des
interventions par lesquelles l’Etat, conscient
de son rôle social, s’est efforcé d’apporter une
aide à la production et aux échanges.
Productions de base
La consommation d’énergie électrique reste
supérieure d’environ 10 % à celle de l’année
précédente. La mise en exploitation des
grandes installations hydro-électriques, servie
par une pluviométrie exceptionnelle, va aug
menter considérablement la capacité de pro
duction. Mais, sur le plan financier, il reste
LETUDE DE
LA SEMAINE
ESSAIS D'ENSILAGE
par mise en conserve du lait écrémé
L A constitution, au Maroc, de plusieurs cooperatives laitières — dont le nombre est
vraisemblablement appelé à s'accroître — posera, sans doute, le problème de l'uti
lisation du lait écrémé.
Evidemment, son emploi est tout indiqué pour l'alimentation animale et, en parti
culier, pour celle des porcs. Mais lorsque sa production devient abondante — comme
cela a lieu dans certains pays (même en France) et à certaines périodes de l'année —
Ton peut être amené à rechercher d’autres usages à ce produit. C'est ce qui a conduit
un éleveur français, M. Desoutter, à entreprendre des essais, dont il a rendu compte
l’an dernier, à l’Académie d'Agriculture, dont il est membre.
Bien que la question ne présente pas un
caractère actuel ni particulièrement impor
tant au Maroc, nous avons pensé quelle pou
vait intéresser les éleveurs et les coopérati
ves, et c’est pourquoi nous reproduisons, ci-
dessous, la note de M. Desoutter. La mé
thode qu’il a imaginée est originale et ap
porte une contribution nouvelle au problè
me, toujours actuel, des ressources fourra
gères et de l’ensilage. Voici ce qu’en dit M.
Desoutter.
« Dans le rapport que j’ai eu l’honneur de
vous présenter l’an dernier sur la produc
tion laitière en France, j’indiquais que cette
production était en augmentation constante,
alors que les débouchés étrangers se fer-
nous permettent pas de lutter à armes éga
les avec les nations qui nous entourent.
Malgré la fièvre aphteuse et la sécheresse
de 1942, la production laitière est, à l’heure
par Émile MIÈGE
actuelle, supérieure d’environ 10 pour cent
à celle de l’époque correspondante de 1952.
D’autre part, de très fâcheuses importations
de produits laitiers, réalisées à contre-temps,
niaient à nous, en raison des charges multi- ont encore accentué l’encombrement du
pies qui pèsent sur nos prix de revient et ne marché. Si bien que l’inquiétude règne, tant
<2 à L'Aum
D
Réunion de In Société
des Agriculteurs du Maroc
L A Société des Agriculteurs du Ma
roc s’est réunie pour sa dernière
séance de l’exercice agricole et
en assemblée générale ordinaire, le 29
mai, sous la présidence de M. Em. Miè-
ge-
Celui-ci donna lecture du rapport mo
ral, rappelant l’activité de la Société au
cours tic l’année 1953-54, les pertes dou
loureuses subies, les récompenses obte
nues et les nouvelles adhésions, qui
comprennent onze nouveaux membres
actifs* et 5 membres associés. Il remercia
les annonceurs qui, malgré les difficul
tés actuelles, continuent leur publicité
et assura de la gratitude de la Société,
les conférenciers officiels ou privés, qui
ont bien voulu lui apporter un concours
précieux, faisant connaître les résultats
de leurs travaux, qu’à son tour, le grou
pement diffuse, établissant ainsi la liai
son et les contacts indispensables entre
les techniciens et les praticiens. Il 're
mercia également la Chambre d’Agricul-
ture de Meknès et son président M. Au
couturier, pour avoir provoqué deux
réunions de la Société à Meknès.
Puis le trésorier, M. Monzies, exposa
le rapport financier, qui montra que la
majorité des cotisations n’ont pas enco
re été réglées, ce qui risquerait de com
promettre la trésorerie et le fonctionne
ment de la Société. Un rappel sera donc
adressé aux membres négligeants.
(Lire la suite en page 4)
LA ROUTE 109 vont le danger de la route 109,
n'hésitent pas à faire un grand
E même que pour les gran- détour pour l'éviter.
Ne pourrait-on pas en haut
lieu remédier à cet état de cho
se. Le plus vite sera le mieux.
des avenues il existe un
ordre de préférence pour
certaines routes. Un ordre de
préférence et de priorité. C'est le
cas pour la route 109.
Pour ceux de nos lecteurs qui
l'ignorent la route 109 relie Fou-
cauld o Casablonco en passant
par Bouskouro.
Jusqu'à Bouskouro la route est
belle et bonne, après c'est une
catastrophe. Etroite, défoncée
boueuse les jours de pluie, c'est
l'obssession majeure des usagers.
Or, ils sont nombreux, la route
109, en effet, dessert le barrage
de Si Saïd Machou, celui d'Im'
Fout et enfin de multiples bour
gades où vivent et travaillent des
centaines d'agriculteurs.
Un croisement sur cette route
est toujours un tour de force
très dangereux. Il ne se posse
pas de jours qu'un camion ou
une voiture ne soit accidenté.
Des centaines de véhicules lo
parcourent de jour et de nuit.
Ils appartiennent presque tous
à des colons, dont certains, de-
a
AVIS A NOS AMIS ’ au Maroc se déclarent enchantés
de l'accueil qu'ils reçoivent.
RES souvent j ai eu I occa- Inutile de vous dire que mon
sion de me rendre compte amour-propre en a été vivement
que les touristes et les satisfait
nombreux visiteurs qui viennent
T
Q
RES, NON VERBA
UELQUES jours écoulés sans attentat nous avaient donné
l'illusion que le terrorisme reculait au Maroc et cer
tains affirmaient déjà que nous allions connaître un nou
veau « bail » de tranquillité.
Illusion et affirmation qui n'ont pas duré longtemps, tout juste
celui d'allumer un feu de paille...
Et la dernière victime du terrorisme, à l'heure où j'écris ce
billet, comptait de très nombreux marocains parmi ses omis.
On ne connaissait guère d'ennemis à Monsieur le Docteur
Eyroud, et même ceux qui l'oimoient assez peu s'accordaient à
dire de lui qu'il n'était ni méchant ni « mal intentionné ». Sa
courtoisie était légendaire et sa parfaite connaissance du Moroc
ne faisait aucun doute.
Pourquoi donc a-t-il été aussi lâchement assassiné P Mais,
diriez-vous, pourquoi régulièrement ceux qui se réclament le plus
de leur amitié avec les Marocains le sont-ils ?
Peut-être parce que le terrorisme tient à prouver qu'il ne veut
pas d'amis parmi nous !
Cette constatation en vaut bien une autre. Elle vaut certaine
ment autant que de très nombreux discours.
Mais pourquoi faut-il que cer
tains qui se prétendent nos amis
se comportent comme s'ils étaient
nos ennemis ?
Je m'explique :
Un communiqué, paru dons les
journaux du vendredi 2 juillet,
nous apprend que trois naviga
teurs tentaient dans la nuit *du
1" au 2 juillet de vendre un pis
tolet à des Marocains.
Ces hommes ignorent-ils ce qui
se passe au Maroc ! Ou sont-ils
à'ce point inconscients qu'ils ne
se rendent pas compte que ces
armes serviront à assassiner des
Européens !
On est en droit de s'étonnei
d'une telle légèreté, car enfin les
armes qui jusqu'ici ont servi à
tuer les nôtres étaient toutes, ou
presque, de provenance étrangè
re, et généralement vendues par
des navigateurs. Un contrôle sé
rieux s'impose, qu'attend-on pour
l'appliquer dès maintenant !
dans les milieux de la production que dans
ceux de la transformation.
De plus, il résulte de renseignements puis-
sés auprès des commerçants et des bouchers
en province que, dans de nombreuses ré
gions laitières, on n’abat guère, en fait de
veaux, que des mâles : la plupart des veaux-
génisses sont conservés pour l’élevage et se
ront nourris par les terrains qui produisaient
autrefois la nourriture des poulains et des
chevaux que le tracteur a fait disparaître.
Nous allons, en conséquence, inéluctable
ment à une impasse, si des exutoires ne sont
pas trouvés aux excédents de lait dont la
production est en route.
Ce rapprochement m’a suggéré l’idée de
réaliser un stockage de la partie la moins
précieuse du lait, c’est-à-dire sa matière
protéique ; en un mot, de fabriquer une sor
te de fromage de garde pour animaux, puis
que les humains n’arrivent plus à consom
mer toute la production. Le produit obtenu,
si l’opération réussissait, devrait fournir un
aliment très, assimilable.
Pour que cela soit économiquement appli
cable, il faut, d’une part, qu’il y ait dispro
portion entre le prix de la caséine et celui
des aliments du bétail et, d’autre part, que
la mise en conserve du lait écrémé ne né
cessite que des frais infimes. Ceci exclut,
avec les prix actuels, la possibilité de passer
par le stade de la caséine en poudre, à cau
se des frais de dessication.
Je résolus donc de tenter la conservation
du lait écrémé par ensilage avec du fourrage
vert. Je précise qu’il ne s’agit pas en 1 occur
rence d’employer le lait écrémé comme con
servateur du fourrage ensilé : c’est plutôt
le contraire que je voulais réaliser, le four
rage servant en quelque sorte de conserva
teur-support au lait écrémé.
Une foule de questions se posa aussitôt.
Les animaux apprécieraient-ils cette 401e
variété de fromages (puisqu’il en existe pa
raît-il 400), destinées à la consommation hu
maine ? Quels animaux l’apprécieraient ?
Les porcs, les bovins, les volailles ? Ne fau
drait-il pas les habituer petit à petit à cet
aliment ? A quelle concentration, si j’ose
(Suite en page 3)
NOUVEL ALIMENT
pour les ruminants
La « Commercial Solvent Corpora
tion » a mis sur le marché un nouvel
aliment pour le bétail : ht Molatéine,
renfermant de l’azote minéral.
On avait d’abord tenté avec succès
d’incorporer à la mélasse de l’urée arti
ficielle, mais le prix de revient du pro
duit était trop élevé. En utilisant de l’am
moniaque au lieu d urée, le prix com
mercial de la « Molatéine * a été fixé «
23,5 dollars la tonne.
¥
D.I.A.C. - MAROC
Société Anonyme au Capital de 100.000.000 de Francs
LA DIFFUSION INDUSTRIELLE AUTOMOBILE
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d'Agriculture
i
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courant, à 9 heures du matin, à la Vilüo Leriche à Rabat, sous la présidence de
M. Aucouturier.
Etaient présents : MM. Mazerolie, Godard, Guéry, Morlot, Michon, Faccalin, Piallat,
Oloagini, Dappelo, Serrés, Paccaly, Monjanel.
Absents excusés : M. Dupré, président de la Chambre de Mazagon ; M. Arrighi, pré
sident de la Chambre de Mogador.
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à l'École Marocaine
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Décision du jury d'examen
du 24 juin
Liste des noms des ingénieurs avec mention
accordée aux travaux présentés :
Mention bien : Joos Marcel ; Monjanel
François.
Mention AB : Duffau Robert ; Averseng
Pierre ; Boîteux-Levret Pierre ; Pages Yves ;
Large Philippe ; Lebatard Jacques ; Duplaix
Pierre ; Petitjean René.
Mention passable : Merle André ; Coulon
Pierre ; Zang Alain ; Voyer Gérar ; Lebel
Jean ; Pontecaille Louis ; Zimmer Pierre ; Mé-
dori Jean-Pierre ; Magadray Bernard.
C'est avec satisfaction que l'on trouve dans
cette liste plusieurs fils de Colons. Une men
tion spéciale doit être accordée à M. Monja
nel François, sorti avec la mention « Bien »
et qui est le fils du Vice-Président de la
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SITUATION DU MARCHE
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On peut, d’ores et déjà estimer à environ
1.900.000 tonnes le tonnage total d’engrais com
posés livrés au cours de la campagne 1953-54.
Ce chiffre, supérieur d’environ 15 % à celui
de la campagne 1952-53 (1.661.000 tonnes) s'il
paraît confirmer les prévisions les plus opti
mistes. est encore considéré comme inférieur
à la capacité totale de production de l’industrie.
Le volume de la demande exprimée par
l’agriculture démontre suffisamment la persis
tance des tendances à l’emploi de plus fortes
fumures sous forme d’engrais composés.
Il est à souhaiter que les mêmes difficultés
d’approvisionnement qui ont entravé le bon
déroulement de la campagne 1953-54 ne vien
nent pas contrecarrer le déroulement de la
campagne 1954-55 qui semble débuter dans des
conditions favorables.
VUTILISATION COMME
FUMURE
des fanes de pommes de terre
En 1949 et 1950, des essais ont été faits en
Allemagne pour étudier l'action, sur le rende
ment des prairies, de différentes substances et
engrais organiques (paille, fanes de pommes
de terre, fumier, purin, compost) en liaison et
en comparaison avec la fumure minérale.
On constata que le fumier, ainsi que les fanes
de pommes de terre ont une action très favo
rable sur le rendement des prairies, quelles
reçoivent ou non une fumure minérale. C'est
ainsi que, dans le cas d'une fumure minérale
de 30-30-60 avec fanes de pommes de terre le
rendement en foin a été augmenté de 13 à 15 %.
Il y a donc lieu de se demander si, dans de
nombreuses exploitations, il n'y aurait pas inté
rêt à utiliser les fanes de pommes de terre pour
en recouvrir les prairies, plutôt que de les
brûler. L'auteur des essais en question recom
mande dans tous les cas d'utiliser en automne
des fanes de pommes de terre pour recouvrir
les silos de betteraves, de les mettre en tas au
printemps suivant à proximité d'une prairie et
de les épandre ensuite à l'automne sur cette
prairie. Epandues a ce stade, les fanes de pom
mes de terre sont déjà suffisamment décomposée
pour avoir une bonne action. On peut épandre
dès 1 automne les fanes de pommes de terre
précoces.
La F,A,O, étudie
le problème des surplus
La Commission des produits de la F.
A. O. (Organisation des Nations Unies
pour l’alimenattion et l’agriculture) s’est
réunie le 3 juin à Home, pour.examiner
les problèmes posés par l’existence de
surplus agricoles dans certains pays. Les
experts ont proposé une augmentation de
la consommation dans les pays produc
teurs et la distribution des surplus dans
les pays sous-développés.
La délégation française était présidée
M. Zanton. contrôleur d’état à la
our des Comptes.
E
La Fédération adresse à M. Arrighi ses
vœux de plus prompt rétablissement et charge
M. Mazero le d'aller le saluer dans la clinique
où il est en traitement à Casablanca.
La Fédé'ation a pris connaissance des télé
grammes et lettres adressées à M. le Général
d Hautevill? et à M. Christian Fouphet, minis
tre des Affaires Tunisiennes et Marocaines.
Le Président a ensuite fait un compte rendu
des audiences qu'il a eues, tant avec M. le
Résident Générai, qu'avec le Directeur du
Cabinet Civil. Les indications reçues de M. le
Résident Généra! lui assurent notre totale con
fiance.
La Fédération a pris connaissance des ren
seignements qui lui ont été tournis au sujet
de la sitiatian dans les Zemmours et des
moyens apportés pour la pallier. Elle a exami
né la situation générale au point de vue poli
tique, et, également, les questions de com
mercialisation des céréales.
Enfin, elle a étudié le collectif dont la dis
cussion devait se poursuivre en Commission
du Budget, sous la présidence de M. le Préfet
Hutin. Elit; a, par ailleurs, nommé ses rappor
teurs pour le budget 7 955 ainsi que les titu
laires et suppléants aux différentes Commis
sion du Conseil du gouvernement.
Victime du devoir, le D'EYRAUD
est lâchement
assassiné
c
Cncné « Petit Marocain - Progrès Marocain »
LA COMMISSION DU BUDGET
a étudié le collectii ù Rabat
’EST avec consternation et une intense émotion que
nous avons appris le lâche attentat qui vient de coûter
la vie au Docteur Emile Eyraud. Dès qu’il eut con
naissance de cette tragique nouvelle, le Président Au
couturier, en son nom et en celui de la Fédération des Cham
bres Françaises d’Agriculture, adressa les télégrammes ci-
joints, pour flétrir ce geste criminel et témoigner de la part
prise par le Premier Collège, au deuil qui frappe toute la
population française et le Conseil du Gouvernement, en la
personne d’un de ses représentants les plus anciens et les plus
éminents.
Le Docteur Eyraud, membre et longtemps president du 3
Collège, jouissait de l’estime unanime de ses collègues, comme
de la gratitude des agriculteurs, qui n’oublient pas les services
qu’il leur a rendus lorsqu'il étaift Directeur de l’Elevage. Il
joignait, à une grande culture et à de vastes conanissances pro
fessionnelles, une courtoisie et une aménité qui imposaient la
sympathie. Entièrement dévoué à la chose publique, il fut tou
jours le défenseur sincère et le propagandiste convaincu de
l'amitié franco-marocai'nc, pour laquelle il aura donné sa vie,
car c’est certainement à ce titre qu'il a été abattu. Aussi, sa
mort brutale et si imprévue, qui l’atteint en pleine activité
comme une victime du devoir, bouleverse-t-elle et révolte-t-
ellc toutes les consciences.
Le premier Collège et la colonisation, profondément émus,
partagent le deuil de la population que
représentait le Docteur Eyraud. celui de
ses collègues, et de la Vigie Marocaine.
Ils s’associent de tout cœur à l’hommage
rendu à sa mémoire, qui demeurera celle
d’un vrai Français, mort à l'honneur et
pour notre idéal commun.
Lundi dernier, 28 juin, la section française et la section marocaine de
la commission du budget se sont réunies à 9 h. 30, à la villa Leriche, à
Rabat, sous la présidence de M. Lacoste, Résident général.
ii cette réunion commune assistaient également MM. Georges Hutin,
secrétaire général, Emmanuel Durar.d et Siraud, secrétaires généraux ad*
joints du Protectorat ; LL. EE. Si M'Hamed Naciri et Si M Hamed Berrada,
vizirs adjoints, les directeurs des administrations centrales et les délégués
de S. E. le Grand Vizir.
L’ALLOCUTION DE M. LACOSTE
Le Résident général a ouvert la séance en
ces termes :
Mesdames, Messieurs,
« J'aurais souhaité que l'examen du bud
get collectif, en séance plénière du Conseil du
questions budgétaires qui se posent actuelle*
ment à l'Administration.
Mais, j'ai tenu, en ouvrant cette séance,
à prendre un premier contact avec vous, et à
vous marquer le prix que j'attache à notre
un problème à résoudre : celui de la consoli
dation de certains emprunts contractés à court
terme pour exécuter le programme en temps
voulu.
La recherche et le traitement du pétrole
brut marque de nouveaux progrès, grâce no
tamment à une aide conjuguée métropolitai
ne et locale.
La production des phosphates est en nette
augmentation. Les excellents résultats de l’ex
ploitation et de la gestion commerciale de
l’Office permettront à cet organisme de verser
aisément à l’Etat une contribution supérieure
à celle de l’an dernier.
(Suite en page 2)
« L’Information Marocaine » adresse à
tons les siens et à la « Vigie
Marocaine », ses condoléances I j\/|
sincères et attristées. A • L A •
Télégrammes adressés
par le Président
AUCOUTURIER
à la suite de l’attentat
du D r EYRAUD
DUMAT, Président Fédération 3ème
Collège, Casablanca.
Vous disons et vous prions transmet
tre à tous délégués Troisième Collège
notre douloureuse émotion pour ce lâche
attentat qui nous prive ami sûr et prive
Maroc et France d'un de ses meilleurs
serviteurs Stop Vous adresse à tous au
nom Premier Collège, Chambre Agricul
ture Meknès et colonisation française
nos très vives et attristées condoléances.
AUCOUTURIER.
Aucouturier, Ch. Agriculture, Meknès.
FAUQUENOT, Chef de Région, Casa
blanca.
Au nom Premier Collège et colonisa
tion française vous dis notre doulou
reuse émotion de lâche attentat et vous
adresse très vives et très tristes condo
léances.
AUCOUTURIER.
Aucouturier, Ch. Agriculture, Meknès.
ALACCHI, Administrateur délégué,
a Vigie Marocaine », boulevard de la
Gare, Casablanca.
Vous disons en nom personnel et en
celui Premier Collège, Chambre Agricul
ture Meknès et colonisation française
toute entière notre douloureuse émotion
de lâche attentat qui prive la France
et le Maroc d'un très grand serviteur
Stop Vous adresse ainsi qu'â Vigie Ma-
tocaine nos condoléances vives et attris
tées.
AUCOUTURIER.
Aucouturier, Ch. Agriculture, Meknès.
Près de Boucheron, un colon meurt
écrasé sous un tracteur
Samedi dernier 26 juin, vers 17 heures, voit pas de freins bouscula le tracteur et le
dans un domaine près de la route de Bouche- renversa,
ron, un tragique accident a co.ûté la vie à un
colon, M. Marcel Thévenin, âgé de 48 ans.
Il conduisait un tracteur auquel était atta
ché une remorque lourdement chargée, lors
que dans une descente, la remorque qui n'a-
M. Thévenin tombo malencontreusement
sous le lourd véhicule et eut le thorax enfoncé.
La mort o été instantanée.
« L'Information Marocaine » présente ses
plus sincères condoléances à la famille de
M. Thévenin.
gouvernement, pût me donner l'occasion de étroite et consciente collaboration,
procéder avec vous à une étude d'ensemble
des problèmes de l'heure présente. A mon re
gret, j'ai dû renoncer à ce projet.
« En effet, arrivé depuis quinze jours à pei
ne, et sollicité, dès ma prise de fonctions, par
« M. le directeur des Finances va vous
exposer l'économie du projet de collectif que
la conjoncture a rendu nécessaire et sur lequel
vous aller être appelé à vous prononcer.
Je suis assuré que vos travaux auxquels
des tâches dont vous connaissez l'urgence, je M. le secrétaire général du Protectorat prési-
n'ai pu dans le court délai dont j'ai disposé,
préparer cette question avec l'attention et
l'ampleur que son importance aurait requise.
Je me suis donc borné, d'accord avec les bu
reaux des élus des trois Collèges feançais et
marocains, à soumettre à votre commission les
dera avec sa compétence et sa bienveillance
coutumières, seront comme toujours dominés
par le souci de l'efficacité et témoigneront
de notre commune volonté de poursuivre in
flexiblement notre action dans l'intérêt du
Maroc et de ses populations ».
L'exposé
directeur
de M. LAMY
des Finances
Voici Je texte de l’exposé fuit lundi der- une semblable position cette année. Les dé
nier devant la commission du budget par M. penses supplémentaires auxquelles nous avons
Lamy, directeur des Finances : à faire face s’élèvent à près de 1.900 millions.
Nous avions pu éviter l’an dernier la pré- Avant de les soumettre à votre examen et
sentation d’un « collectif » ; l’exécution du de vous présenter les persectives budgétaires,
budget de 1953 s’était, en effet, poursuivie je souhaiterais évoquer devant vous quelques
sans s’écarter des prévisions. éléments de la situation économique envisa-
Vous ne trouverez pas surprenant que les gée dans ses rapports avec les finances pu-
circonstances ne me permettent pas de tenir bliques.
I. - ASPECTS FINANCIERS DE L’EVOLUTION
ECONOMIQUE
On ne saurait contester les difficultés éprou
vées dans divers secteurs de l’activité écono
mique. Mais celles-ci ne doivent pas faire ou
blier que, par ailleurs, certains indices res
tent favorables. D’autre part, il peut être in
téressant de rappeler ici quelques-unes des
interventions par lesquelles l’Etat, conscient
de son rôle social, s’est efforcé d’apporter une
aide à la production et aux échanges.
Productions de base
La consommation d’énergie électrique reste
supérieure d’environ 10 % à celle de l’année
précédente. La mise en exploitation des
grandes installations hydro-électriques, servie
par une pluviométrie exceptionnelle, va aug
menter considérablement la capacité de pro
duction. Mais, sur le plan financier, il reste
LETUDE DE
LA SEMAINE
ESSAIS D'ENSILAGE
par mise en conserve du lait écrémé
L A constitution, au Maroc, de plusieurs cooperatives laitières — dont le nombre est
vraisemblablement appelé à s'accroître — posera, sans doute, le problème de l'uti
lisation du lait écrémé.
Evidemment, son emploi est tout indiqué pour l'alimentation animale et, en parti
culier, pour celle des porcs. Mais lorsque sa production devient abondante — comme
cela a lieu dans certains pays (même en France) et à certaines périodes de l'année —
Ton peut être amené à rechercher d’autres usages à ce produit. C'est ce qui a conduit
un éleveur français, M. Desoutter, à entreprendre des essais, dont il a rendu compte
l’an dernier, à l’Académie d'Agriculture, dont il est membre.
Bien que la question ne présente pas un
caractère actuel ni particulièrement impor
tant au Maroc, nous avons pensé quelle pou
vait intéresser les éleveurs et les coopérati
ves, et c’est pourquoi nous reproduisons, ci-
dessous, la note de M. Desoutter. La mé
thode qu’il a imaginée est originale et ap
porte une contribution nouvelle au problè
me, toujours actuel, des ressources fourra
gères et de l’ensilage. Voici ce qu’en dit M.
Desoutter.
« Dans le rapport que j’ai eu l’honneur de
vous présenter l’an dernier sur la produc
tion laitière en France, j’indiquais que cette
production était en augmentation constante,
alors que les débouchés étrangers se fer-
nous permettent pas de lutter à armes éga
les avec les nations qui nous entourent.
Malgré la fièvre aphteuse et la sécheresse
de 1942, la production laitière est, à l’heure
par Émile MIÈGE
actuelle, supérieure d’environ 10 pour cent
à celle de l’époque correspondante de 1952.
D’autre part, de très fâcheuses importations
de produits laitiers, réalisées à contre-temps,
niaient à nous, en raison des charges multi- ont encore accentué l’encombrement du
pies qui pèsent sur nos prix de revient et ne marché. Si bien que l’inquiétude règne, tant
<2 à L'Aum
D
Réunion de In Société
des Agriculteurs du Maroc
L A Société des Agriculteurs du Ma
roc s’est réunie pour sa dernière
séance de l’exercice agricole et
en assemblée générale ordinaire, le 29
mai, sous la présidence de M. Em. Miè-
ge-
Celui-ci donna lecture du rapport mo
ral, rappelant l’activité de la Société au
cours tic l’année 1953-54, les pertes dou
loureuses subies, les récompenses obte
nues et les nouvelles adhésions, qui
comprennent onze nouveaux membres
actifs* et 5 membres associés. Il remercia
les annonceurs qui, malgré les difficul
tés actuelles, continuent leur publicité
et assura de la gratitude de la Société,
les conférenciers officiels ou privés, qui
ont bien voulu lui apporter un concours
précieux, faisant connaître les résultats
de leurs travaux, qu’à son tour, le grou
pement diffuse, établissant ainsi la liai
son et les contacts indispensables entre
les techniciens et les praticiens. Il 're
mercia également la Chambre d’Agricul-
ture de Meknès et son président M. Au
couturier, pour avoir provoqué deux
réunions de la Société à Meknès.
Puis le trésorier, M. Monzies, exposa
le rapport financier, qui montra que la
majorité des cotisations n’ont pas enco
re été réglées, ce qui risquerait de com
promettre la trésorerie et le fonctionne
ment de la Société. Un rappel sera donc
adressé aux membres négligeants.
(Lire la suite en page 4)
LA ROUTE 109 vont le danger de la route 109,
n'hésitent pas à faire un grand
E même que pour les gran- détour pour l'éviter.
Ne pourrait-on pas en haut
lieu remédier à cet état de cho
se. Le plus vite sera le mieux.
des avenues il existe un
ordre de préférence pour
certaines routes. Un ordre de
préférence et de priorité. C'est le
cas pour la route 109.
Pour ceux de nos lecteurs qui
l'ignorent la route 109 relie Fou-
cauld o Casablonco en passant
par Bouskouro.
Jusqu'à Bouskouro la route est
belle et bonne, après c'est une
catastrophe. Etroite, défoncée
boueuse les jours de pluie, c'est
l'obssession majeure des usagers.
Or, ils sont nombreux, la route
109, en effet, dessert le barrage
de Si Saïd Machou, celui d'Im'
Fout et enfin de multiples bour
gades où vivent et travaillent des
centaines d'agriculteurs.
Un croisement sur cette route
est toujours un tour de force
très dangereux. Il ne se posse
pas de jours qu'un camion ou
une voiture ne soit accidenté.
Des centaines de véhicules lo
parcourent de jour et de nuit.
Ils appartiennent presque tous
à des colons, dont certains, de-
a
AVIS A NOS AMIS ’ au Maroc se déclarent enchantés
de l'accueil qu'ils reçoivent.
RES souvent j ai eu I occa- Inutile de vous dire que mon
sion de me rendre compte amour-propre en a été vivement
que les touristes et les satisfait
nombreux visiteurs qui viennent
T
Q
RES, NON VERBA
UELQUES jours écoulés sans attentat nous avaient donné
l'illusion que le terrorisme reculait au Maroc et cer
tains affirmaient déjà que nous allions connaître un nou
veau « bail » de tranquillité.
Illusion et affirmation qui n'ont pas duré longtemps, tout juste
celui d'allumer un feu de paille...
Et la dernière victime du terrorisme, à l'heure où j'écris ce
billet, comptait de très nombreux marocains parmi ses omis.
On ne connaissait guère d'ennemis à Monsieur le Docteur
Eyroud, et même ceux qui l'oimoient assez peu s'accordaient à
dire de lui qu'il n'était ni méchant ni « mal intentionné ». Sa
courtoisie était légendaire et sa parfaite connaissance du Moroc
ne faisait aucun doute.
Pourquoi donc a-t-il été aussi lâchement assassiné P Mais,
diriez-vous, pourquoi régulièrement ceux qui se réclament le plus
de leur amitié avec les Marocains le sont-ils ?
Peut-être parce que le terrorisme tient à prouver qu'il ne veut
pas d'amis parmi nous !
Cette constatation en vaut bien une autre. Elle vaut certaine
ment autant que de très nombreux discours.
Mais pourquoi faut-il que cer
tains qui se prétendent nos amis
se comportent comme s'ils étaient
nos ennemis ?
Je m'explique :
Un communiqué, paru dons les
journaux du vendredi 2 juillet,
nous apprend que trois naviga
teurs tentaient dans la nuit *du
1" au 2 juillet de vendre un pis
tolet à des Marocains.
Ces hommes ignorent-ils ce qui
se passe au Maroc ! Ou sont-ils
à'ce point inconscients qu'ils ne
se rendent pas compte que ces
armes serviront à assassiner des
Européens !
On est en droit de s'étonnei
d'une telle légèreté, car enfin les
armes qui jusqu'ici ont servi à
tuer les nôtres étaient toutes, ou
presque, de provenance étrangè
re, et généralement vendues par
des navigateurs. Un contrôle sé
rieux s'impose, qu'attend-on pour
l'appliquer dès maintenant !
dans les milieux de la production que dans
ceux de la transformation.
De plus, il résulte de renseignements puis-
sés auprès des commerçants et des bouchers
en province que, dans de nombreuses ré
gions laitières, on n’abat guère, en fait de
veaux, que des mâles : la plupart des veaux-
génisses sont conservés pour l’élevage et se
ront nourris par les terrains qui produisaient
autrefois la nourriture des poulains et des
chevaux que le tracteur a fait disparaître.
Nous allons, en conséquence, inéluctable
ment à une impasse, si des exutoires ne sont
pas trouvés aux excédents de lait dont la
production est en route.
Ce rapprochement m’a suggéré l’idée de
réaliser un stockage de la partie la moins
précieuse du lait, c’est-à-dire sa matière
protéique ; en un mot, de fabriquer une sor
te de fromage de garde pour animaux, puis
que les humains n’arrivent plus à consom
mer toute la production. Le produit obtenu,
si l’opération réussissait, devrait fournir un
aliment très, assimilable.
Pour que cela soit économiquement appli
cable, il faut, d’une part, qu’il y ait dispro
portion entre le prix de la caséine et celui
des aliments du bétail et, d’autre part, que
la mise en conserve du lait écrémé ne né
cessite que des frais infimes. Ceci exclut,
avec les prix actuels, la possibilité de passer
par le stade de la caséine en poudre, à cau
se des frais de dessication.
Je résolus donc de tenter la conservation
du lait écrémé par ensilage avec du fourrage
vert. Je précise qu’il ne s’agit pas en 1 occur
rence d’employer le lait écrémé comme con
servateur du fourrage ensilé : c’est plutôt
le contraire que je voulais réaliser, le four
rage servant en quelque sorte de conserva
teur-support au lait écrémé.
Une foule de questions se posa aussitôt.
Les animaux apprécieraient-ils cette 401e
variété de fromages (puisqu’il en existe pa
raît-il 400), destinées à la consommation hu
maine ? Quels animaux l’apprécieraient ?
Les porcs, les bovins, les volailles ? Ne fau
drait-il pas les habituer petit à petit à cet
aliment ? A quelle concentration, si j’ose
(Suite en page 3)
NOUVEL ALIMENT
pour les ruminants
La « Commercial Solvent Corpora
tion » a mis sur le marché un nouvel
aliment pour le bétail : ht Molatéine,
renfermant de l’azote minéral.
On avait d’abord tenté avec succès
d’incorporer à la mélasse de l’urée arti
ficielle, mais le prix de revient du pro
duit était trop élevé. En utilisant de l’am
moniaque au lieu d urée, le prix com
mercial de la « Molatéine * a été fixé «
23,5 dollars la tonne.
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