Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1942-01-17
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 17 janvier 1942 17 janvier 1942
Description : 1942/01/17 (Numéro 14)-1942/01/18. 1942/01/17 (Numéro 14)-1942/01/18.
Description : Note : un seul numéro pour samedi et dimanche... Note : un seul numéro pour samedi et dimanche supplément littéraire illustré pages 3 et 4.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k410964d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
Le FIGARO LITTERAIRE (pages 3 et 4)
NICE
PARIS
ri Rond-Point =====
== clés GKamps-Elysées
RUHL
HOTEL
1 franc
SAMEDI et \*l I O JANVIER 1942
DIMANCHE ̃ lu/ 117. année
le Gaulois
DIRECTEUR « Pierre BRISSON
No 14
Plein soleil sur mer
OUVERT TOUTE L'ANNEE
Edition de Lyon
IREDACTION ET ADMINISTRATION
12, rue de la Charité, 12 (2e)
Téléphona I FB4NKJLDÎ 64-14 et S4-16
Lcill l'Ai CWJJM3, HUM* PAS CBOX-U. Ml MOQUANT MS SOTS, BtAVANT US HACHUrtM,
J» tO MÏSSS DK BISB M TOUT- M RVB OtltS OBLIC* MM KiUBIB-
auuUABCiun
Les chrétiens en prière
SUR tous îes-
points du globe
où se trouvent
des Chrétiens
animés d'une
foi sincère, d'ardentes prières
en faveur de l'unité chrétienne
S'élèveront vers Dieu au cours
de la semaine qui commence
lundi prochain. C'est du 1&
au 25 janvier, en effet c'est-
à-dire entre la fête de la chai-
re àe Saint-Pierre à Rome à
la fête de la conversion de
Saint-Paul qu'aura lieu
cette-année, comme les années
précédentes, cette émouvante
manifestation. Ainsi, au mo-
ment même où les conflits po-
litiques déchirent la chrétien-
té, cette chrétienté se rassem-
blera dans la même implora-
tion. Contraste qui souligne à
la fois la folie et la sagesse
de l'homme, sorti du limon de
aa terre mais auquel Dieu a
insufflé une âme éternelle.
Les intérêts matériels et pas-
sagers qui attachent cette hu-
manité à la terre la divisent
jusqu'à la mort. Le souffle di-
vin qui lui ouvre le ciel la
libère et recompose son unité.
Sept cents millions d'indi-
vidus soit un peu plus du
tiers de la population totale
du gflobe sont chrétiens.
Hélas ces sept cents millions
d'âmes qui se réclament de la
religion du Christ, pour les-
quels l'Evangile est ou de-
vrait être le Livre des li-
vres, l'alpha et l'omega de la
loi; sont cependant divisés.
Le troupeau n'est plus un seul
troupeau, confié à un seul
pasteur et conduit par Lui.
La pierre sur laquelle l'Eglise
^a été fondée a été ébranlée.
Trois cent soixante-quinze
millions de chrétiens sont ca-
tholiques cent quarante et
un millions sont protestants
quarante-cinq millions sont
anglicans cent vingt mil-
lions sont orthodoxes vingt-
trois millions relèvent de con-
fessions différentes. Ce mor-
cellemenjLAe la.foi chrétienne
est un sujet de douleur. Elle
est aussi une cause de grande
faiblesse. Cette faiblesse est
peut-être à la racine des dra-
mes que la chrétienté ne cesse
de vivre. Tous ceux qui
croient et qui ont l'amour du
Christ enraciné au coeur,
quels qu'ils soient, catholi-
ques, protestants, anglicans,
orthodoxes, ne peuvent pas,
si cet amour est pur, ne pas
avoir faim et soif d'unité ne
peuvent pas ne pas sentir ce
que leur séparation signifie.
Dans le bouleversement des
temps actuels, ces déchirures
de la trame chrétienne appa-
raissent comme plus* pitoya-
bles que jamais. Car nous sa-
vons, nous chrétiens, qu'il ne
saurait y avoir de paix véri-
table que dans le Christ.
C'est pourquoi les prières
qui monteront vers Dieu, en
cette semaine du 18 au 25 jan-
vier, prendront-elles un accent
particulier, seront-elles char-
gées d'une exceptionnelle fer-
veur. Déjà, dans beaucoup de
pays, ces implorations annuel-
les en faveur de l'unité chré-
tienne ont trouvé, au cours de
ces dernières années, un dé-
.veloppement croissant. Hier
encore, S. Em. le cardinal
Tisserant, au nom de la Con-
grégation orientale qu'il admi-
nistre avec l'autorité que l'on
sait, les recommandait tout
spécialement.
Certes, il s'agit d'un vœu
qui ne s'accommode d'aucune
équivoque. Et c'est bien la
loyauté de ces supplications
qui fait leur drame. Car plus
les chrétiens sont sincères
dans leur foi, plus leurs con-
victions sont solides et mieux
ils restent attachés à la vérité
qu'ils confessent. Si bien
qu'on en arrive à cette im-
passe tragique ce sont les
plus fervents qui restent aussi
les plus désunis.
C'est à Dieu, alors, souve-
rain maître des hommes et des
choses, en qui se fondent tous
les mystères, dé qui découlent
toutes les grâces, qu'ils se
confient. C'est vers Lui que
s'élève l'appel purifié de leur
âme.
Pour nous, catholiques, fils
obéissants de l'Eglise romai-
ne, les difficultés que pose la
question de l'unité chrétienne
n'existent évidemment pas,
mais je m'en voudrais de
m'appesantir aujourd'hui sur
Secours National
VOUS QUI AVEZ PEU
VOUS AVEZ TROP
IL Y EN A
QUI N'ONT RIEN
CROISADE D'HIVER
un tel sujet. Qu'il me soit per-
mis, en dehors et au-dessus
des problèmes qui nous dé-
passent, d'émettre seulement
un vœu.
Ne se:mble4-M pas, au seuil
de cette semaine de prières,
que tous les chrétiens ca-
tholiques, protestants, angli-
cans, orthodoxes, etc., de-
vraient surtout méditer, non
sur ce qui les divise, mais
sur ce qui les unit et, devant
le désastre qui atteint la chré-
tienté dans sa substance, ne
faire monter .vers Dieu qu'une
seule prière et qu'une seule
voix ? 2
Une seule prière, une seule
voix ? Ce n'est pas assez dire.
Un seu'l cri. Car c'est la chré-
tienté tout entière qui se trou-,
ve dans une situation tragi-
que car ce sont les principes
mêmes de notre foi commune,
les enseignements mêmes de
notre Maître commun qui sont
blessés et déchirés car c'est
la charité chrétienne qui tra-
verse l'une des plus grandes
épreuves qu'elle ait jamais su-
bies. Car, de tout ce mal qui
accable les hommes, dresse les
peuples les uns contre les au-
tres, les ruine spirituellement
et matériellement, le chris-
tianisme seul peut triompher.
La paix à laquelle nous aspi-
rons tous sera chrétienne
c'est-à-dire juste, harmonieu-
se, humaine où elle ne sera
pas. Notre civilisation sera
chrétienne ou elle ne sera
plus. Ensemble, nous rede-
viendrons chrétiens,, dans le
plein sens du mot et nous re-
vivrons, ou nous nous enfon-
cerons ensemble dans uné
nuit de plus en plus épaisse
et nous périrons.* ·
C'est ^sette certitucbe, c'est
cette foi en la toute-puissan-
ce du christianisme et en sa
vertu salvatrice qu'exaltait
hier encore Sa Sainteté le
Pape Pie XII, glorieusement
régnant, dans son admirable
message de Noël, réaffirmant
ainsi, avec .pius de force et
de hauteur que jamais, la doc-
trine constante de l'Eglise.
C'est cette certitude,- c'est cette
foi que tous les chrétiens doi-
vent célébrer en cette semaine
où ils seront ensemble en priè-
re, désunis dans le désordre
des hommes, unis dans l'unité
de Dieu.
Wladimir a'GRMESSON.
EN COURANT.
L'HIVER
le n'aurai pas la vanité de dire
que nous vivons un « grand » hi-
ver. Les collections de journaux
et les souvenirs des vieilles gens
sont-là pour témoigner qu'il en
fllt de plus « grands », qui pin-
çaient encore mieux le nez, les
doigts et les oreilles, qui semaient
des glaçons plus gros au fil des
rivières, qui voyaient le mercure
descendre encore plus bas sous la
petite barre qui lui sert de trem-
plin. Seulement, ces hivers-là en
les traversait en spectateur. Rien
velu, bien nourri, bien chauffé, on
courait vite d'un lieu douillet à
l'autre, et les mains à peine rou-
gissantes on trouvait un brasero,
un poêle, un radiateur, pour les
ragaillardir. Volupté d'aspirer un
peu d'air froid et d'ébaucher un
frisson pour s'attabler ensuite de-
vant un thé fumant ou un grog
auquel on n'imposait pas un misé-
rable degré d'alcool Tout était
tiède, au moins les logis, les vé-
hicules, les cafés, les musées, les
gares. Les plus infortunés avaient
des refuges où ils refaisaient, sans
bourse déliée, leur plein de calo-
ries. Les bêtes sauvages, seules,
connaissaient vraiment l'hiver.
Aujourd'hui tout est froid, hos.
tile. T'hiver nous suit. Il nous ta-
lonne. Nous ne pouvons plus le
laisser à nos portes, il franchit le
seuil, il s'installe à nos tables, il
se glisse avec nous entre les draps
humides. On ne peut plus lui
échapper.
Les plus llégants se défendent
comme ils peuvent, abjurant toute
coquetterie ils enroulent des lai-
nages autour de leurs oreilles, ils
chaussent des gros brodequin*
fourrés d'épaisses chaussettes. On
revoit les leggins, les houseaux,
les molletières que la guerre, bru-
tale mais courte, n'a pas eu le
temps d,'user. Bien heureux enco-
re ceux qui conservent ces véte-
ments solides et frustes Combien
de souliers fins baillent sur la nei-
ge, combien de pardessus de de-
mi-saison finissent leur carrière
dans le vent mordant de janvier.
Les femmes, qui ne trouvent plus
les fards qu'il faudrait pour lutter
contre les intempéries, sont, selon
l'heure, blémes, mauves ou vio-
lettes. Les bas de rayonne sont
souvent battus par le pantalon de
skis.
Mais. revenus à la dure condi-
tion des temps anciens, nous sor-
tons de notre égoïsme. Notre pen-
sée se fait plus fraternelle pour
tous ceux qui souffrent, pour tous
ceux qui. se battent, pour tous ceux
qui meurent. Nous comprenons
mieux leur détresse.
Sans aller jusqu'au chdtiment du
déluge, il semble qu'on nous ait
donné cet hiver .ans charbon, qui,
pour quelques-uns, est, à bien voir,
le premier « hiver », afin de non
guérir du grand froid qui commen-
çait à engourdir nos cœurs.
Georges RAVON.
LA BATAILLE DE MALAISIE
Les forces blindées japonaises
ont occupe Malacca et *Gemas
Elles avancent à travers l'Etat de Johore
Un sous-marin américain coule un navire de 17.000 tonnes
DES TROUPES
AUSTRALIENNES
SONT ENGAGEES
Canberra, 16 janvier. Le
premier ministre M. Curtin a an-
noncé que les troupes australien-
nes étaient entrées en action sur
le front de Malaisie.
LES JAPONAIS
occupent l'île Grande
Tôkio, 16 janvier. Le corres-:
pondant de l'agence Domei au-
près de l'armée japonaise des
Philippines télégraphie que les
forces japonaises se sont empa-
rées sans résistance de l'Ile Gran-
de qui commande l'entrée de la
baie d'Olongapo. Elles ont pris 16
pièces de gros calibre et des
quantités considérables d'essence
et de munitions.
Le colonel Knox
réorganise
la marine américaine
Washington, 16 janvier. Le
colonel Knox, secrétaire à la Ma-
rine, a déclaré à la conférence de
presse que la réorganisation- du
haut commandement et de l'ad-
ministration de la marine consis-
taient en un partage des respon-
sabilités entre l'amiral Stark,
chef des opérations navales, et
l'amiral King, commandant en
chef de la flotte des Etats-Unis.
LA GUERRE
DANS L'ATLANTIQUE
Washington, 16 janvier. Le
département !de la Marine confir-
me qu'un navire de commerce al-
Ué. a- été coulé: -hier pa-rrittï: sous-
marin ennemi au large de la côte
sud de Long-ïsland, et que les pur-
vivants de ce torpillage sont ac-
tuellement secourus.
L'information rapportant. ce tor-
pillage avait été donnée dans la
nuit par une station garde-cô-
te de Long-Island.
LA CONFERENCE
PANAMERICAINE
a été solennellement ouverte
à Rio-de- Janeiro
Les peuples des Amériques
sont en face du plus grand danger
qui les ait jamais menacés
Rio-de-Janelro, 16 janvier. La conférence panaméricaine de Rio
a été ouverte solennellement en présence des représentants des 21 répu-
bliques américaines.
1 Dans le discours qu'il a prononcé, après avoir affirmé que les
peuples américains étaient aujourd'hui devant le plus grand danger
qui les aient menacé depuis leur indépendance, M. Sumner Welles
a déclaré que si l'action entreprise par les Etats-Unis contre les puis-
sanoes du pacte tripartite n'entralnait pas nécessairement l'engagement
réel de toutes les républiques américaines dans la guerre, elle impli-
quait cependant que tous tes agents des pays de l'Axe, qui jouissent
encore de l'immunité diplomatique, quittent l'hémisphère occidental.
La présence de ces agents dans l'hémisphère occidental, a ajouté
le président de la délégation ami^calne, constitue un danger direct
pour la défense nationale des républiques engagées dans la guerre.
La première des choses à éviter est que ces républiques ne reçoi-
vent un coup mortel de la part dés agents des puissances de l'Axe qui
se trouvent sur le sol et jouissent de l'hospitalité d'autres républiques
américaines- (O. F. I.)
[Les Etats américains sont liés entre
eux par des engagements qu'ils ont
contractés, il y a dix-huit mois.
C'est, en effet, le 30 juillet 1940
qu'ils ont signé, à La Havane, une
convention dont l'article principal,
l'article .15, dit que « toute tenta-
tive non provoquée de la part d'une
nation non américaine de porter at-
teinte à l'intégrité territoriale, à la
souveraineté et à l'indépendance po
litique d'un Etat américain sera
considérée comme un acte d'-agres-
sion contre tous les Etats signatai-
res. » Ceux-ci doivent alors se con-
sulter pour décider des mesures i
prendre, et C'est en vertu de cette
obligation que les ministres des Af
'aires étrangères des vinst-et-una
républiques américaines sont réunie
à Rio-de-Janeirn.
Quelles positions ont prises celles-
« depuis due les Etats-Unis sont en
guerre avec le JaDon. l'Allemaens ai
l'Italie ?
La Bolivie. Costa-Rica. Cuba la
République Dominicaine, le Guate-
mala. Haïti, le Honduras, le Nicara-
eua. Panama. San Salvador sont en
état de guêtre avec l'une ou l'autre
des puissances liées par le pacte tri-
oartite. La Colombie, le Mexiaue,
l'Uruguay et le Venezuela ont rom-
ou les relations diolnmatiaues avec
«Iles. Le Brésil. l'Eauateur ei Ir Pérou
se sont simplement déclarés solidairfls
avec Washington. Quant à l'Argen-
tine. au Chili, et au Paraguay il»
tont restés neutres ou non-beLli«£-
rants.
C«s attitudes diverses vont-ellfis
«ubir auelaues changement ? Il
s'agit de savoir dans Quelle mesure
tes Etats-Unis réussiront, par leur
puissance d'attraction, à influer sur
Us décisions oui vont être crisse à
Rio.
Le but primordial de cette réu-
TOKIO, 16 janvier. Des forces blindées japonaises, avançant
sur la côte orientale, sont arrivées à peu de distance de Singapour.
Sur la côte occidentale, d'après des nouvelles officielles, les trou-
pes nippones ont occupé Malacca et le noeud ferroviaire de Gemas,
dans l'Etat de Johore, et poursuivent leur avance vers le sud.
TOKIO, 16 janvier. On mande du front de Malaisie à l'agenqe
Domei que les avant-gardes japonaises, accompagnées de formations
blindées, ont pénétré hier dans l'état de Johore poursuivant l'ennemi
en déroute.
Hier à midi, les forces japonaises attaquaient et encerclaient
six cents Ecossais. Un autre détachement japonais opérant dans la
région orientale de la Péninsule de Malacca, a occupé par surprise
hier à 10 h. 30, une position stratégique importante 'et manaoé la
frontière nord-ouest de l'état de «tobore.
D'autre part, mercredi, d'importantes formations de bombardiers
lourds japonais ont attaqué par surprise l'aérodrome de Mingfadon
dans la banlieue de Rangoun.
NOUVEAU BOMBARDEMENT
DE SINGAPOUR
TOKIO, 16 janvier. Le O.Q.G. Impérial communique que 14
avions ennemis ont été abattus ou détruits au sol au cours du qua-
trième raide.de jour effectué sur Singapour dans la journée d'hier
les avions nippons ont survolé la ville à 11 h. 45 et ont attaqué vio-
lemment Selatar (la base navale de Singapour), mettant le feu à plu-
sieurs objectifs militaires peu après sept bombardiers ont été dé-
truits sur l'aérodrome de Tenga à coups de mitrailleuses et sent
appareils Buffalo ont été abattus en combats aériens.
COMMUNIQUE AMERICAIN
Washington, 16 Janvier. Communiqué du Département de la
Guerre
Philippines Des combats terrestres d'intensité variable ont con-
tinué sur toute la longueur du front. Ces forces de choc ennemies,
entraînées spécialement pour des opérations de force, ont tenté des
infiltrations dans nos lignes. Des appareils de bombardement et des
bombardiers en piqué sont utilisés sans arrêt par tes Japonais pour
attaquer nos troupes et nos positions d'artillerie. Rien à signaler des
autres théâtres d'opérations.
(Voir la suite en deuxième page)
.;̃- *~O,$O–« ̃̃ ̃•'
LA SITUATION
.r,J(».T=lEN.,ex.T8fiMp-.OIHe»l-T^:
Les nouvelles parvenues de Ma-
lasie indiquent que la situation
s'est encore aggravée pour les
forces britanniques. Les troupes
japonaises, après s'être emparées
des nœuds ferroviaires impor-
tants de Tamping et de Gemas,
ont atteint et dépassé Malacca et
idéckre M. Sumni©r Wieffie,s
nion est la sauvegarde de la sécurité
de l'hémisphère occidental. Mais,
romme l'a dit M. Sumner Welles
l'unité d'action qui est recherchée
contre lès puissances de l'Axe n'im-
plique pas nécessairement l'entrée en
guerre de toutes les -républiques
américaines. Ce qu'il importe, avant
tout pour Washington, c'est Que le»
agents diplomatiques allemands, ita'
liens et japonais quittent les Améri-
aues. Cette rupture s'impose.
Les nations du Sud qui ont perdu
les marchés européens et doivent
réviser leurs activités commerciales
comptent sur le concours et l'aide
des Etats-Unis dans le domaine éco-
nomique et financier. Pour cela elles
te rallierait sans doute à la cause
nord-américaine, et lui accorderait
une collaboration économique très
étendue.
Quoi qu'il en soit la solidarité pa-
naméricaine est soumise à l'épreuve
des faits. On va savoir enfin si elle
peut sortir du domaine de l'abstrac-
tion pour devenir, éfayée sur la
doctrine de Monroë, une vivante
réalité. M. B.]
Les théâtres paçisïens feront relâche
un jour par semaine
Paris, 16 janvier. En vue de
réduire la consommation du cou-
rant électrique, le préfet de po-
lice vient de décider que les théâ-
tres, music-halls et établissements
donnant des spectacles de varié-
tés devront, à partir du 19 jan-
vier, faire relâche un jour par se-
maine,
A
•^Missent vers le détroit qui gar"
de Singapour. La' défense anglai-
se semble désorganisée et aura
d'autant plus de peine à se res-
saisir que les forces japonaises
débarquées sur le rivage de Kuan-
tan, à l'est de la péninsule, sont
à leur tour passées à t'attaque et
viennent à la rencontre de l'aile
droite japonaise en direction de
Gemas, encerclant une partie des
forces britanniques. Le rythme
de l'avance japonaise est devenu
très rapide.
Sur les autres fronts, en revan-
che, la situation est stationnaire.
Aux Philippines, les défenseurs,
malgré le manque de renforts et
de ravitaillement, maintiennent
leurs positions dans la presqu'île
de Batan. Aux Célèbes, les Japo-
nais ont étendu leur occupation
de Menado à Minahassa, dans la
longue presqu'île septentrionale
de cette lie aux formes bizarres.
A Bornéo, les forces néerlandaises
ont contre-attaqué les Japonais
Installés dans le Sarawak britan-
nique. En Chine, les forces de
Tchang Kai Chek ont étendu leur
contre-attaque des régions de Can-
ton (Kouantoung), Nan-Chang
(Kiang-Si) et Tchang Cha (Hou-
nan), jusqu'au nord du Yang-Tsé,
dans le Hou-Pei (où est annoncée
la prise de Suig-Tchen) et dans
le Honan.
11. EN U. R. 8. «.
Les attaques soviétiques sur le
front finlandais, sur celui de Le-
ningrad, sur celui du Valdaï (ré-
gion du lac Seliga), sur celui
d'Orel, sur celui de Kharkov et
en Crimée se heurtent à une ré-
sistance tenace et n'ont réalisé
ces derniers temps que des pro-
grès insignifiants. L'offensive
contre Koursk parait même avoir
été nettement repoussée. En re-
vanche, l'armée -rouge continue à
avancer lentement sur le front du
centre, en direction générale de
Viazma, pour tourner Mojaïsk et
peut-être essayer une jonction à
l'ouest de Rjev avec les divisions
qui tentent dans cette région de
franchir la Volga. Mais le déve-
loppement de cette offensive est
gêné par la résistance faurouche
des points d'appui allemands de
Rjev, Mojaïsk et Orel.
III. EN AFRIQUE
Il semble que les forces impé-
riales amorcent un mouvement
tournant contre les positions du
général Rommel sur la ligne El
Agheilat Marado.
Jacques DAROY.
Les directeurs des établissements
vises auront toutefois la faculté
de remplacer le jour de fermetu-
re prescrit par la, suppression
d'une représentation par semaine
Quart aux établissements don-
nant quotidiennement deux re-
présentations, ils devront suppri-
mer deux représentations par se-
maine à leur choix.
Mort du duc
de Gonnaught
Londres, 16 janvier. Le -duc
de Connaught, frère du roi
Edouard VII, est mort dans sa
91° année.
Né le 1er mai 1850, le duc de
Connaught était le dernier fils vi-
vant de la reine Victoria.
Il avait été pendant cinq ans
gouverneur général du Canada.
M.CAZIOI
demande .1
aux agriculteurs
de faire
m gros effort
de production
(TELEPHONE FIGARO)
Vichy, 16 janvier. M. Pierre
Caziot, ministre de l'Agriculture,
s'est rendu aujourd'hui à Moulins
où il a présidé le concours des
animaux reproducteurs. Avant son
départ, le ministre avait assisté à
Vichy à une séance du conseil éco-
nomique.
A l'issue du déjeuner, servi à
Moulins, M. Pierre Caziot a pro-
noncé un important discours où,
après avoir examiné les questions
concernant plus spécialement les
éleveurs du Centre, il a étudié
quelques questions agricoles géné-
rales.
(Suite page 2, col. 3")
LES PUISSANCES
ANGLO-SAXONNES
concentreraient
leurs efforts
sur l'Europe
assure le Gïornale d'Italia
Rome, 16 janvier. Le Gïornale
d'Italia attribue aux puissances
anglo-saxonnes un plan visant à
concentrer leurs efforts en Europe
contre l'Allemagne et l'Italie et à
réserver pour plus tard une atta-
que à fond contre 'le Japon et
l'Asie orientale.
L'Australie, les Indes Néerlan-
daises et la Chine de Ttfhang Kaï
Chek. dit en substance le journal,
seraient ainsi abandonnées à leur
sort, en attendant le règlement de
la partie qui se joue en Méditer-
ranée et dans l'Atlantique la
la Grande-Bretagne et les Etats-
Unis ne sont pas en mesure de
faire face aux pays du pacte tri-
partite ^ur deux fronts .a la fois.
Mais, ajoute le journal italien,
l'Allemagne, l'Italie et le Japon op.
posent aux plans anglo-américains
un plan unique, visant à battre si-
multanément, sans interruption, tou-
tes les forces disponibles de l'enne.
mi les trois puissances ne se pré.
tent pas à la tactique de celui qui
voudrait neutraliser une des parties
adverses dans l'espoir de pouvoir
abattre l'autre. Elles se battent contre
un ennemi commun dont elles con-
naissent les embûches et les desseins.
Les puissances du pacte ne lui lais.
seront pas le temps de réaliser ses
plans. Elles forceront l'ennemi à su-
bir ses attaques et ses pressions les
plus dangereuses simultanément en
Méditerranée, dans l'Atlantique, dans
le Pacifique et dans l'océan Indien.
La loi prévoyant l'arrêt provisoire
de certaines usines
s'appliquera d'abord
aux filatures de coton
On ne peut prévoir si la mesure s'étendra
à d'autres branches du textile
(De notre correspondant particulier)
Viohy, 16 janvier. On sait que
la loi du 17 décembre dernier sur
l'aménagement de la production
a prévu que' le Gouvernement pour
rait ordonner en cas de nécessité
l'arrêt provisoire de certaines u.=.i
nes.
Une première application de cet
te loi va être faite prochainement
à l'industrie textile, en l'espèce
aux filatures de coton, où se font
sentir la pénurie de matières pre
mières et le manque de combus-
tible. C'est d'ailleurs ce dernici
facteur qui est déterminant. Nous
ne reviendrons pas sur l'affaisse
ment de notre production char-
bonnière. En dépit des efforts ma
gnifiques des mineurs et de tout
le personnel des houillères, le dé
ficit important de notre production
n'a pu être comblé.
Les mesures qui vont être pri-
ses doivent affecter particulière
ment la zone occupée, plus snô-
cialement les tissages des Vosges
et ceux de Normandie. Néanmoins,
la zone libre connaîtra elle aussi
les restrictions.
Ces mesures s'étendront-elles fi
d'autres branches du textile lai-
nage, soierie T Il serait prématu-
ré de le dire, comme il serait éga
lement prématuré d'annoncer des
mesures identiques pour d'autres
catégories professionnelles. En réa-
lité, l'attitude à tenir éventuelle-
ment selon les possibilités de cha
que groupe professionnel a été
étudiée au cours des semaines qui
se sont écoulées depuis la promul-
gation de la loi sur la concen-
tration et les Pouvoirs publics
sont à même, selon les renseigne-
ments fournis par les répartiteurs.
de prendre très rapidement les dé
cisions appropriées. Il est donc
fort difficile de faire des pronos-
tics et d'annoncer que telle ou tel-
le branche sera soumise partiel-
lement ou totalement à la ferme-
ture, ces décisions pouvant être
inopinées.
Le Secrétariat à la production
Industrielle tient d'ailleurs à af-
firmer qu'il ne s'agit pas du tout
d'une position définitive, mais de
mesures imposées par les circons-
tances. Aussi bien, indépendam
ment des réserves faites en ce
qui concerne le personnel et les
salaires, des délais seront accor
SUR LE FRONT GERMANO-RUSSE
Les COMBATS se POURSUIVENT
dans les secteurs
central I: et septentrional
L'infanterie allemande
a pris une localité importante
sur le front du central
Entre Wiasma et Briansk
les troupes rouges
se sont emparées de SELIJAROVQ
COMMUNIQUE ALLEMAND
Berlin, 16 janvier. Du Quartier Général du Führer, le Haut Com.
mandement des forces armées communique
Les combats continuent dans les secteurs central et septentrional.
du front de l'est.
A la suite d'une attaque lancée le 14 janvier, par un bataillon
d'infanterie allemande, contre des forces importantes de cavalerie so-
viétique, dans le secteur central du front, une localité importante a été
occupée par les fantassins allemands après des combats acharnés.
Dix canons, un grand nombre de mitrailleuses, de lance-grenades,
des centaines de fusils et 850 chevaux ont été pris à l'ennemi. Plus de
1.300 morts russes ont été dénombrés.
Au cours d'attaques aériennes allemandes contre des navires enne-
mis, près de Féodosia et de Kertch, un navire transport de troupes de
1.300 tonnes a été coulé. Un autre grand transport et un contre-tor-
pilleur rouges ont été sérieusement endommagés.
Un brise-glace du type Staline a été sérieusement atteint par plu-
sieurs bombes aériennes, dans un chenal occidental de la mer Blanche.
EXTRAITS DU COMMUNIQUE SOVIETIQUE
MOSCOU, 16 janvier. Le communiqué du G.Q.G., en date du
15 janvier au soir donne les renseignements suivants
Au cours de la journée du 15, nos troupes ont continué leur oro-
gression et ont occupé plusieurs localités dont la ville de Selijarovo.
Le 14 Janvier, six avions allemands ont été détruits nous avons
perdu trois appareils. Dans la mer de Barentz nos navires ont coula
deux transports ennemis d'un tonnage total de 11.000 tonnes.
Lors de la prise de la ville de Medyn nos troupes ont pris six
chars, 648 camions. 25 pièces d'artillerie, 49 mitrailleuses, 130 four-
gons, trois tracteurs, une grande quantité d'armes automatiques. dei
fusils, des obus, des cartouches, eto.
En deux jours de combats une de nos unités opérant dans un sec-
teur du front de Léningrad a détruit treize retranchements blindas
et abris allemands, quatre blockaus et six nids de mitrailleuse. L'en-
nemi a eu plus de six oent tués.
Dans la période du 6 au 15 janvier les troupes soviétiques corn--
battant sur le front central ont pris 441 canons, 60 chars, 155 mor-
tiers, 747 mitrailleuses, 59 fusils enti-cfrars, 199 armes automatiques
de petit oalibre, 4.645 fusils, 1.466 autos, un avion, sept plate-form»
ferroviaires transportant des avions démontés, 38 locomotive et un
grand nombre d'armes et de matériel;
M. CHURCHILL
EST ATTENDU
A LONDRES
Londres, 16 janvier. Le Par-
lement britannique attend avec
impatience le retour de M. Chur-
chill. Dans certains milieux, on
espère que .M. Churchill, dès son
retour, pourra annoncer une of-
fensive coordonnée alliée.
dés aux entreprises fermées pour
terminer les fabrications en cours
La loi elle-même prévoit des dis
positions destinées à permettre la
remise en marche des usines aus-
sitôt que possible. C'est dire il
faut y insister le caractère tenv
poraire des mesures adoptées.
Le manque de combustible ten
dant à l'arrêt de la production
dans telle ou telle branche don
née, les services publics recherche
ront évidemment la nature de la
force utilisée. Les usines qui se
servent de la force hydraulique
ont par conséquent un avantage
sur celles qui se basent sur l'éner-
gie thermique.
Malheureusement, les conditions
atmosphériques n'ont pas été fa
vorables à la production d'énergie
ydraulique et, là encore, il ne se-
ra pas possible d'éviter toujours
des fermetures. Enfin, il est cer-
tain que l'obligation où se trouve
le Gouvernement d'ordonner des
arrêts de fabrication le place en
présence d'un problème dont l'as-
pect est à la fois économique et
social.
L'aspect social du problème,
c'est-à-dire ne pas faire suppor-
ter les inconvénients de la situa-
tion aux seules petites et moyen-
nes entreprises, mais il n'est pas
douteux que le caractère écono-
mique de la question s'agissant
avant tout d'un problème de com-
bustible. obligera souvent à trans-
férer à la grande industrie l'effort
à fournir pendant cette période
critique. Le gouvernement est
bien résolu, néanmoins, à ne pas
sacrifier dans toute la mesure du
possible le social à l'économiaue
en cette affaire.
D'autre part, il est bien évident
que fût-elle grosse consommatrice
de charbon, une teMe industrie de
base doit être ménagée sous peine
de. désorganiser complètement
l'économie nationale. En appli-
quant et il ne pouvait faire autre-
ment le plan de concentration
arrêté par la loi du 17 décembre.
le gouvernement n'entend pas le
faire d'une manière générais et
continue II s'efforcera d'agir
avec la plus grande circonspec-
tion et de faire face aux circons-
tances selon les modalitsé d'un
empirisme prudent.
Roger DARDENNE.
Tous les préfets
prêteront serment
au début de février
Vichy, 16 janvier. Les préfet8
de tous les départements sont con-
voqués à Vichy pour le début de
la deuxième quinzaine de février,
à l'Hôtel du Parc, où, en vertu da
l'acte constitutionnel n» 7, ils prê-
terent serment de fidélité au Chtf
de l'Etat,
La campagne d'hiver
du Service d'Entraide
da "Figaro
Le froid sévit, avec son cor-
tège de misères. Beaucoup de
gens qui travaillent sont sans
feu. Avez-vous songé à ceux
qui chôment et qui n'ont pas
même une flamme pour se ré-
chauffer ? Avez-vous imaginé >é
les angoisses d'une famille
dont le père a perdu sa situa-
tion et qui se débat dans ces
conditions matérielles déses-
pérantes ? Il faut, à tout prix,
aider, soutenir, sauver toutes
les victimes des jours sombres
que nous vivons. Il y a des
veuves de guerre et des fem-
mes de prisonniers sans em-
ploi. Il existe des ingénieurs,
des dessinateurs, des emplo-
yés, des hommes de toute ori.
gine et de toute condition qui
cherchent désespérément une
place.
Notre Service d'Entraide
s'est mis à leur disposition
pour faciliter leurs recherches.
Ce n'est pas un bureau de
placement. Son but est de
créer un lien solide entre l'of-
fre et la demande, sans res-
ponsabilité de notre part ce
qui ne veut pas dire que nous
ne mettions pas tout en œu-
vre pour placer le plus grand
nombre de candidats possible.
Au premier janvier de cette
nouvelle année, nous avons
dépassé le chiffre de 3.000
« placés », Nous sommes dé-
cidés à multiplier nos efforts,
sûrs que nous sommes main-
tenant de l'appui de nos in-
nombrables amis.
Dèsaue. vous entendez par-
ler, autour de vous, d'un poste
libre. d'un emploi vacant, si-
rmalez-le nous. C'est simple.
Votre message aura peut-être
sarvé du désespoir un homme,
une femme, qui ne crovaient
plus pouvoir gagner une ba-
taille par trop inégale contre
la vie.
Aidez-nous. En nous aidant,
vous aidez ceux qui ont tout
perdu.
L. GABRIEL-ROBINET.
NOTA. Nous informons
'nos correspondants qu'il ne
-peut pas être répondu aux
lettres ne contenant pas rie
timbre, et que les réponses
ne seront transmises que si
elles sont affranchies, 1
NICE
PARIS
ri Rond-Point =====
== clés GKamps-Elysées
RUHL
HOTEL
1 franc
SAMEDI et \*l I O JANVIER 1942
DIMANCHE ̃ lu/ 117. année
le Gaulois
DIRECTEUR « Pierre BRISSON
No 14
Plein soleil sur mer
OUVERT TOUTE L'ANNEE
Edition de Lyon
IREDACTION ET ADMINISTRATION
12, rue de la Charité, 12 (2e)
Téléphona I FB4NKJLDÎ 64-14 et S4-16
Lcill l'Ai CWJJM3, HUM* PAS CBOX-U. Ml MOQUANT MS SOTS, BtAVANT US HACHUrtM,
J» tO MÏSSS DK BISB M TOUT- M RVB OtltS OBLIC* MM KiUBIB-
auuUABCiun
Les chrétiens en prière
SUR tous îes-
points du globe
où se trouvent
des Chrétiens
animés d'une
foi sincère, d'ardentes prières
en faveur de l'unité chrétienne
S'élèveront vers Dieu au cours
de la semaine qui commence
lundi prochain. C'est du 1&
au 25 janvier, en effet c'est-
à-dire entre la fête de la chai-
re àe Saint-Pierre à Rome à
la fête de la conversion de
Saint-Paul qu'aura lieu
cette-année, comme les années
précédentes, cette émouvante
manifestation. Ainsi, au mo-
ment même où les conflits po-
litiques déchirent la chrétien-
té, cette chrétienté se rassem-
blera dans la même implora-
tion. Contraste qui souligne à
la fois la folie et la sagesse
de l'homme, sorti du limon de
aa terre mais auquel Dieu a
insufflé une âme éternelle.
Les intérêts matériels et pas-
sagers qui attachent cette hu-
manité à la terre la divisent
jusqu'à la mort. Le souffle di-
vin qui lui ouvre le ciel la
libère et recompose son unité.
Sept cents millions d'indi-
vidus soit un peu plus du
tiers de la population totale
du gflobe sont chrétiens.
Hélas ces sept cents millions
d'âmes qui se réclament de la
religion du Christ, pour les-
quels l'Evangile est ou de-
vrait être le Livre des li-
vres, l'alpha et l'omega de la
loi; sont cependant divisés.
Le troupeau n'est plus un seul
troupeau, confié à un seul
pasteur et conduit par Lui.
La pierre sur laquelle l'Eglise
^a été fondée a été ébranlée.
Trois cent soixante-quinze
millions de chrétiens sont ca-
tholiques cent quarante et
un millions sont protestants
quarante-cinq millions sont
anglicans cent vingt mil-
lions sont orthodoxes vingt-
trois millions relèvent de con-
fessions différentes. Ce mor-
cellemenjLAe la.foi chrétienne
est un sujet de douleur. Elle
est aussi une cause de grande
faiblesse. Cette faiblesse est
peut-être à la racine des dra-
mes que la chrétienté ne cesse
de vivre. Tous ceux qui
croient et qui ont l'amour du
Christ enraciné au coeur,
quels qu'ils soient, catholi-
ques, protestants, anglicans,
orthodoxes, ne peuvent pas,
si cet amour est pur, ne pas
avoir faim et soif d'unité ne
peuvent pas ne pas sentir ce
que leur séparation signifie.
Dans le bouleversement des
temps actuels, ces déchirures
de la trame chrétienne appa-
raissent comme plus* pitoya-
bles que jamais. Car nous sa-
vons, nous chrétiens, qu'il ne
saurait y avoir de paix véri-
table que dans le Christ.
C'est pourquoi les prières
qui monteront vers Dieu, en
cette semaine du 18 au 25 jan-
vier, prendront-elles un accent
particulier, seront-elles char-
gées d'une exceptionnelle fer-
veur. Déjà, dans beaucoup de
pays, ces implorations annuel-
les en faveur de l'unité chré-
tienne ont trouvé, au cours de
ces dernières années, un dé-
.veloppement croissant. Hier
encore, S. Em. le cardinal
Tisserant, au nom de la Con-
grégation orientale qu'il admi-
nistre avec l'autorité que l'on
sait, les recommandait tout
spécialement.
Certes, il s'agit d'un vœu
qui ne s'accommode d'aucune
équivoque. Et c'est bien la
loyauté de ces supplications
qui fait leur drame. Car plus
les chrétiens sont sincères
dans leur foi, plus leurs con-
victions sont solides et mieux
ils restent attachés à la vérité
qu'ils confessent. Si bien
qu'on en arrive à cette im-
passe tragique ce sont les
plus fervents qui restent aussi
les plus désunis.
C'est à Dieu, alors, souve-
rain maître des hommes et des
choses, en qui se fondent tous
les mystères, dé qui découlent
toutes les grâces, qu'ils se
confient. C'est vers Lui que
s'élève l'appel purifié de leur
âme.
Pour nous, catholiques, fils
obéissants de l'Eglise romai-
ne, les difficultés que pose la
question de l'unité chrétienne
n'existent évidemment pas,
mais je m'en voudrais de
m'appesantir aujourd'hui sur
Secours National
VOUS QUI AVEZ PEU
VOUS AVEZ TROP
IL Y EN A
QUI N'ONT RIEN
CROISADE D'HIVER
un tel sujet. Qu'il me soit per-
mis, en dehors et au-dessus
des problèmes qui nous dé-
passent, d'émettre seulement
un vœu.
Ne se:mble4-M pas, au seuil
de cette semaine de prières,
que tous les chrétiens ca-
tholiques, protestants, angli-
cans, orthodoxes, etc., de-
vraient surtout méditer, non
sur ce qui les divise, mais
sur ce qui les unit et, devant
le désastre qui atteint la chré-
tienté dans sa substance, ne
faire monter .vers Dieu qu'une
seule prière et qu'une seule
voix ? 2
Une seule prière, une seule
voix ? Ce n'est pas assez dire.
Un seu'l cri. Car c'est la chré-
tienté tout entière qui se trou-,
ve dans une situation tragi-
que car ce sont les principes
mêmes de notre foi commune,
les enseignements mêmes de
notre Maître commun qui sont
blessés et déchirés car c'est
la charité chrétienne qui tra-
verse l'une des plus grandes
épreuves qu'elle ait jamais su-
bies. Car, de tout ce mal qui
accable les hommes, dresse les
peuples les uns contre les au-
tres, les ruine spirituellement
et matériellement, le chris-
tianisme seul peut triompher.
La paix à laquelle nous aspi-
rons tous sera chrétienne
c'est-à-dire juste, harmonieu-
se, humaine où elle ne sera
pas. Notre civilisation sera
chrétienne ou elle ne sera
plus. Ensemble, nous rede-
viendrons chrétiens,, dans le
plein sens du mot et nous re-
vivrons, ou nous nous enfon-
cerons ensemble dans uné
nuit de plus en plus épaisse
et nous périrons.* ·
C'est ^sette certitucbe, c'est
cette foi en la toute-puissan-
ce du christianisme et en sa
vertu salvatrice qu'exaltait
hier encore Sa Sainteté le
Pape Pie XII, glorieusement
régnant, dans son admirable
message de Noël, réaffirmant
ainsi, avec .pius de force et
de hauteur que jamais, la doc-
trine constante de l'Eglise.
C'est cette certitude,- c'est cette
foi que tous les chrétiens doi-
vent célébrer en cette semaine
où ils seront ensemble en priè-
re, désunis dans le désordre
des hommes, unis dans l'unité
de Dieu.
Wladimir a'GRMESSON.
EN COURANT.
L'HIVER
le n'aurai pas la vanité de dire
que nous vivons un « grand » hi-
ver. Les collections de journaux
et les souvenirs des vieilles gens
sont-là pour témoigner qu'il en
fllt de plus « grands », qui pin-
çaient encore mieux le nez, les
doigts et les oreilles, qui semaient
des glaçons plus gros au fil des
rivières, qui voyaient le mercure
descendre encore plus bas sous la
petite barre qui lui sert de trem-
plin. Seulement, ces hivers-là en
les traversait en spectateur. Rien
velu, bien nourri, bien chauffé, on
courait vite d'un lieu douillet à
l'autre, et les mains à peine rou-
gissantes on trouvait un brasero,
un poêle, un radiateur, pour les
ragaillardir. Volupté d'aspirer un
peu d'air froid et d'ébaucher un
frisson pour s'attabler ensuite de-
vant un thé fumant ou un grog
auquel on n'imposait pas un misé-
rable degré d'alcool Tout était
tiède, au moins les logis, les vé-
hicules, les cafés, les musées, les
gares. Les plus infortunés avaient
des refuges où ils refaisaient, sans
bourse déliée, leur plein de calo-
ries. Les bêtes sauvages, seules,
connaissaient vraiment l'hiver.
Aujourd'hui tout est froid, hos.
tile. T'hiver nous suit. Il nous ta-
lonne. Nous ne pouvons plus le
laisser à nos portes, il franchit le
seuil, il s'installe à nos tables, il
se glisse avec nous entre les draps
humides. On ne peut plus lui
échapper.
Les plus llégants se défendent
comme ils peuvent, abjurant toute
coquetterie ils enroulent des lai-
nages autour de leurs oreilles, ils
chaussent des gros brodequin*
fourrés d'épaisses chaussettes. On
revoit les leggins, les houseaux,
les molletières que la guerre, bru-
tale mais courte, n'a pas eu le
temps d,'user. Bien heureux enco-
re ceux qui conservent ces véte-
ments solides et frustes Combien
de souliers fins baillent sur la nei-
ge, combien de pardessus de de-
mi-saison finissent leur carrière
dans le vent mordant de janvier.
Les femmes, qui ne trouvent plus
les fards qu'il faudrait pour lutter
contre les intempéries, sont, selon
l'heure, blémes, mauves ou vio-
lettes. Les bas de rayonne sont
souvent battus par le pantalon de
skis.
Mais. revenus à la dure condi-
tion des temps anciens, nous sor-
tons de notre égoïsme. Notre pen-
sée se fait plus fraternelle pour
tous ceux qui souffrent, pour tous
ceux qui. se battent, pour tous ceux
qui meurent. Nous comprenons
mieux leur détresse.
Sans aller jusqu'au chdtiment du
déluge, il semble qu'on nous ait
donné cet hiver .ans charbon, qui,
pour quelques-uns, est, à bien voir,
le premier « hiver », afin de non
guérir du grand froid qui commen-
çait à engourdir nos cœurs.
Georges RAVON.
LA BATAILLE DE MALAISIE
Les forces blindées japonaises
ont occupe Malacca et *Gemas
Elles avancent à travers l'Etat de Johore
Un sous-marin américain coule un navire de 17.000 tonnes
DES TROUPES
AUSTRALIENNES
SONT ENGAGEES
Canberra, 16 janvier. Le
premier ministre M. Curtin a an-
noncé que les troupes australien-
nes étaient entrées en action sur
le front de Malaisie.
LES JAPONAIS
occupent l'île Grande
Tôkio, 16 janvier. Le corres-:
pondant de l'agence Domei au-
près de l'armée japonaise des
Philippines télégraphie que les
forces japonaises se sont empa-
rées sans résistance de l'Ile Gran-
de qui commande l'entrée de la
baie d'Olongapo. Elles ont pris 16
pièces de gros calibre et des
quantités considérables d'essence
et de munitions.
Le colonel Knox
réorganise
la marine américaine
Washington, 16 janvier. Le
colonel Knox, secrétaire à la Ma-
rine, a déclaré à la conférence de
presse que la réorganisation- du
haut commandement et de l'ad-
ministration de la marine consis-
taient en un partage des respon-
sabilités entre l'amiral Stark,
chef des opérations navales, et
l'amiral King, commandant en
chef de la flotte des Etats-Unis.
LA GUERRE
DANS L'ATLANTIQUE
Washington, 16 janvier. Le
département !de la Marine confir-
me qu'un navire de commerce al-
Ué. a- été coulé: -hier pa-rrittï: sous-
marin ennemi au large de la côte
sud de Long-ïsland, et que les pur-
vivants de ce torpillage sont ac-
tuellement secourus.
L'information rapportant. ce tor-
pillage avait été donnée dans la
nuit par une station garde-cô-
te de Long-Island.
LA CONFERENCE
PANAMERICAINE
a été solennellement ouverte
à Rio-de- Janeiro
Les peuples des Amériques
sont en face du plus grand danger
qui les ait jamais menacés
Rio-de-Janelro, 16 janvier. La conférence panaméricaine de Rio
a été ouverte solennellement en présence des représentants des 21 répu-
bliques américaines.
1 Dans le discours qu'il a prononcé, après avoir affirmé que les
peuples américains étaient aujourd'hui devant le plus grand danger
qui les aient menacé depuis leur indépendance, M. Sumner Welles
a déclaré que si l'action entreprise par les Etats-Unis contre les puis-
sanoes du pacte tripartite n'entralnait pas nécessairement l'engagement
réel de toutes les républiques américaines dans la guerre, elle impli-
quait cependant que tous tes agents des pays de l'Axe, qui jouissent
encore de l'immunité diplomatique, quittent l'hémisphère occidental.
La présence de ces agents dans l'hémisphère occidental, a ajouté
le président de la délégation ami^calne, constitue un danger direct
pour la défense nationale des républiques engagées dans la guerre.
La première des choses à éviter est que ces républiques ne reçoi-
vent un coup mortel de la part dés agents des puissances de l'Axe qui
se trouvent sur le sol et jouissent de l'hospitalité d'autres républiques
américaines- (O. F. I.)
[Les Etats américains sont liés entre
eux par des engagements qu'ils ont
contractés, il y a dix-huit mois.
C'est, en effet, le 30 juillet 1940
qu'ils ont signé, à La Havane, une
convention dont l'article principal,
l'article .15, dit que « toute tenta-
tive non provoquée de la part d'une
nation non américaine de porter at-
teinte à l'intégrité territoriale, à la
souveraineté et à l'indépendance po
litique d'un Etat américain sera
considérée comme un acte d'-agres-
sion contre tous les Etats signatai-
res. » Ceux-ci doivent alors se con-
sulter pour décider des mesures i
prendre, et C'est en vertu de cette
obligation que les ministres des Af
'aires étrangères des vinst-et-una
républiques américaines sont réunie
à Rio-de-Janeirn.
Quelles positions ont prises celles-
« depuis due les Etats-Unis sont en
guerre avec le JaDon. l'Allemaens ai
l'Italie ?
La Bolivie. Costa-Rica. Cuba la
République Dominicaine, le Guate-
mala. Haïti, le Honduras, le Nicara-
eua. Panama. San Salvador sont en
état de guêtre avec l'une ou l'autre
des puissances liées par le pacte tri-
oartite. La Colombie, le Mexiaue,
l'Uruguay et le Venezuela ont rom-
ou les relations diolnmatiaues avec
«Iles. Le Brésil. l'Eauateur ei Ir Pérou
se sont simplement déclarés solidairfls
avec Washington. Quant à l'Argen-
tine. au Chili, et au Paraguay il»
tont restés neutres ou non-beLli«£-
rants.
C«s attitudes diverses vont-ellfis
«ubir auelaues changement ? Il
s'agit de savoir dans Quelle mesure
tes Etats-Unis réussiront, par leur
puissance d'attraction, à influer sur
Us décisions oui vont être crisse à
Rio.
Le but primordial de cette réu-
TOKIO, 16 janvier. Des forces blindées japonaises, avançant
sur la côte orientale, sont arrivées à peu de distance de Singapour.
Sur la côte occidentale, d'après des nouvelles officielles, les trou-
pes nippones ont occupé Malacca et le noeud ferroviaire de Gemas,
dans l'Etat de Johore, et poursuivent leur avance vers le sud.
TOKIO, 16 janvier. On mande du front de Malaisie à l'agenqe
Domei que les avant-gardes japonaises, accompagnées de formations
blindées, ont pénétré hier dans l'état de Johore poursuivant l'ennemi
en déroute.
Hier à midi, les forces japonaises attaquaient et encerclaient
six cents Ecossais. Un autre détachement japonais opérant dans la
région orientale de la Péninsule de Malacca, a occupé par surprise
hier à 10 h. 30, une position stratégique importante 'et manaoé la
frontière nord-ouest de l'état de «tobore.
D'autre part, mercredi, d'importantes formations de bombardiers
lourds japonais ont attaqué par surprise l'aérodrome de Mingfadon
dans la banlieue de Rangoun.
NOUVEAU BOMBARDEMENT
DE SINGAPOUR
TOKIO, 16 janvier. Le O.Q.G. Impérial communique que 14
avions ennemis ont été abattus ou détruits au sol au cours du qua-
trième raide.de jour effectué sur Singapour dans la journée d'hier
les avions nippons ont survolé la ville à 11 h. 45 et ont attaqué vio-
lemment Selatar (la base navale de Singapour), mettant le feu à plu-
sieurs objectifs militaires peu après sept bombardiers ont été dé-
truits sur l'aérodrome de Tenga à coups de mitrailleuses et sent
appareils Buffalo ont été abattus en combats aériens.
COMMUNIQUE AMERICAIN
Washington, 16 Janvier. Communiqué du Département de la
Guerre
Philippines Des combats terrestres d'intensité variable ont con-
tinué sur toute la longueur du front. Ces forces de choc ennemies,
entraînées spécialement pour des opérations de force, ont tenté des
infiltrations dans nos lignes. Des appareils de bombardement et des
bombardiers en piqué sont utilisés sans arrêt par tes Japonais pour
attaquer nos troupes et nos positions d'artillerie. Rien à signaler des
autres théâtres d'opérations.
(Voir la suite en deuxième page)
.;̃- *~O,$O–« ̃̃ ̃•'
LA SITUATION
.r,J(».T=lEN.,ex.T8fiMp-.OIHe»l-T^:
Les nouvelles parvenues de Ma-
lasie indiquent que la situation
s'est encore aggravée pour les
forces britanniques. Les troupes
japonaises, après s'être emparées
des nœuds ferroviaires impor-
tants de Tamping et de Gemas,
ont atteint et dépassé Malacca et
idéckre M. Sumni©r Wieffie,s
nion est la sauvegarde de la sécurité
de l'hémisphère occidental. Mais,
romme l'a dit M. Sumner Welles
l'unité d'action qui est recherchée
contre lès puissances de l'Axe n'im-
plique pas nécessairement l'entrée en
guerre de toutes les -républiques
américaines. Ce qu'il importe, avant
tout pour Washington, c'est Que le»
agents diplomatiques allemands, ita'
liens et japonais quittent les Améri-
aues. Cette rupture s'impose.
Les nations du Sud qui ont perdu
les marchés européens et doivent
réviser leurs activités commerciales
comptent sur le concours et l'aide
des Etats-Unis dans le domaine éco-
nomique et financier. Pour cela elles
te rallierait sans doute à la cause
nord-américaine, et lui accorderait
une collaboration économique très
étendue.
Quoi qu'il en soit la solidarité pa-
naméricaine est soumise à l'épreuve
des faits. On va savoir enfin si elle
peut sortir du domaine de l'abstrac-
tion pour devenir, éfayée sur la
doctrine de Monroë, une vivante
réalité. M. B.]
Les théâtres paçisïens feront relâche
un jour par semaine
Paris, 16 janvier. En vue de
réduire la consommation du cou-
rant électrique, le préfet de po-
lice vient de décider que les théâ-
tres, music-halls et établissements
donnant des spectacles de varié-
tés devront, à partir du 19 jan-
vier, faire relâche un jour par se-
maine,
A
•^Missent vers le détroit qui gar"
de Singapour. La' défense anglai-
se semble désorganisée et aura
d'autant plus de peine à se res-
saisir que les forces japonaises
débarquées sur le rivage de Kuan-
tan, à l'est de la péninsule, sont
à leur tour passées à t'attaque et
viennent à la rencontre de l'aile
droite japonaise en direction de
Gemas, encerclant une partie des
forces britanniques. Le rythme
de l'avance japonaise est devenu
très rapide.
Sur les autres fronts, en revan-
che, la situation est stationnaire.
Aux Philippines, les défenseurs,
malgré le manque de renforts et
de ravitaillement, maintiennent
leurs positions dans la presqu'île
de Batan. Aux Célèbes, les Japo-
nais ont étendu leur occupation
de Menado à Minahassa, dans la
longue presqu'île septentrionale
de cette lie aux formes bizarres.
A Bornéo, les forces néerlandaises
ont contre-attaqué les Japonais
Installés dans le Sarawak britan-
nique. En Chine, les forces de
Tchang Kai Chek ont étendu leur
contre-attaque des régions de Can-
ton (Kouantoung), Nan-Chang
(Kiang-Si) et Tchang Cha (Hou-
nan), jusqu'au nord du Yang-Tsé,
dans le Hou-Pei (où est annoncée
la prise de Suig-Tchen) et dans
le Honan.
11. EN U. R. 8. «.
Les attaques soviétiques sur le
front finlandais, sur celui de Le-
ningrad, sur celui du Valdaï (ré-
gion du lac Seliga), sur celui
d'Orel, sur celui de Kharkov et
en Crimée se heurtent à une ré-
sistance tenace et n'ont réalisé
ces derniers temps que des pro-
grès insignifiants. L'offensive
contre Koursk parait même avoir
été nettement repoussée. En re-
vanche, l'armée -rouge continue à
avancer lentement sur le front du
centre, en direction générale de
Viazma, pour tourner Mojaïsk et
peut-être essayer une jonction à
l'ouest de Rjev avec les divisions
qui tentent dans cette région de
franchir la Volga. Mais le déve-
loppement de cette offensive est
gêné par la résistance faurouche
des points d'appui allemands de
Rjev, Mojaïsk et Orel.
III. EN AFRIQUE
Il semble que les forces impé-
riales amorcent un mouvement
tournant contre les positions du
général Rommel sur la ligne El
Agheilat Marado.
Jacques DAROY.
Les directeurs des établissements
vises auront toutefois la faculté
de remplacer le jour de fermetu-
re prescrit par la, suppression
d'une représentation par semaine
Quart aux établissements don-
nant quotidiennement deux re-
présentations, ils devront suppri-
mer deux représentations par se-
maine à leur choix.
Mort du duc
de Gonnaught
Londres, 16 janvier. Le -duc
de Connaught, frère du roi
Edouard VII, est mort dans sa
91° année.
Né le 1er mai 1850, le duc de
Connaught était le dernier fils vi-
vant de la reine Victoria.
Il avait été pendant cinq ans
gouverneur général du Canada.
M.CAZIOI
demande .1
aux agriculteurs
de faire
m gros effort
de production
(TELEPHONE FIGARO)
Vichy, 16 janvier. M. Pierre
Caziot, ministre de l'Agriculture,
s'est rendu aujourd'hui à Moulins
où il a présidé le concours des
animaux reproducteurs. Avant son
départ, le ministre avait assisté à
Vichy à une séance du conseil éco-
nomique.
A l'issue du déjeuner, servi à
Moulins, M. Pierre Caziot a pro-
noncé un important discours où,
après avoir examiné les questions
concernant plus spécialement les
éleveurs du Centre, il a étudié
quelques questions agricoles géné-
rales.
(Suite page 2, col. 3")
LES PUISSANCES
ANGLO-SAXONNES
concentreraient
leurs efforts
sur l'Europe
assure le Gïornale d'Italia
Rome, 16 janvier. Le Gïornale
d'Italia attribue aux puissances
anglo-saxonnes un plan visant à
concentrer leurs efforts en Europe
contre l'Allemagne et l'Italie et à
réserver pour plus tard une atta-
que à fond contre 'le Japon et
l'Asie orientale.
L'Australie, les Indes Néerlan-
daises et la Chine de Ttfhang Kaï
Chek. dit en substance le journal,
seraient ainsi abandonnées à leur
sort, en attendant le règlement de
la partie qui se joue en Méditer-
ranée et dans l'Atlantique la
la Grande-Bretagne et les Etats-
Unis ne sont pas en mesure de
faire face aux pays du pacte tri-
partite ^ur deux fronts .a la fois.
Mais, ajoute le journal italien,
l'Allemagne, l'Italie et le Japon op.
posent aux plans anglo-américains
un plan unique, visant à battre si-
multanément, sans interruption, tou-
tes les forces disponibles de l'enne.
mi les trois puissances ne se pré.
tent pas à la tactique de celui qui
voudrait neutraliser une des parties
adverses dans l'espoir de pouvoir
abattre l'autre. Elles se battent contre
un ennemi commun dont elles con-
naissent les embûches et les desseins.
Les puissances du pacte ne lui lais.
seront pas le temps de réaliser ses
plans. Elles forceront l'ennemi à su-
bir ses attaques et ses pressions les
plus dangereuses simultanément en
Méditerranée, dans l'Atlantique, dans
le Pacifique et dans l'océan Indien.
La loi prévoyant l'arrêt provisoire
de certaines usines
s'appliquera d'abord
aux filatures de coton
On ne peut prévoir si la mesure s'étendra
à d'autres branches du textile
(De notre correspondant particulier)
Viohy, 16 janvier. On sait que
la loi du 17 décembre dernier sur
l'aménagement de la production
a prévu que' le Gouvernement pour
rait ordonner en cas de nécessité
l'arrêt provisoire de certaines u.=.i
nes.
Une première application de cet
te loi va être faite prochainement
à l'industrie textile, en l'espèce
aux filatures de coton, où se font
sentir la pénurie de matières pre
mières et le manque de combus-
tible. C'est d'ailleurs ce dernici
facteur qui est déterminant. Nous
ne reviendrons pas sur l'affaisse
ment de notre production char-
bonnière. En dépit des efforts ma
gnifiques des mineurs et de tout
le personnel des houillères, le dé
ficit important de notre production
n'a pu être comblé.
Les mesures qui vont être pri-
ses doivent affecter particulière
ment la zone occupée, plus snô-
cialement les tissages des Vosges
et ceux de Normandie. Néanmoins,
la zone libre connaîtra elle aussi
les restrictions.
Ces mesures s'étendront-elles fi
d'autres branches du textile lai-
nage, soierie T Il serait prématu-
ré de le dire, comme il serait éga
lement prématuré d'annoncer des
mesures identiques pour d'autres
catégories professionnelles. En réa-
lité, l'attitude à tenir éventuelle-
ment selon les possibilités de cha
que groupe professionnel a été
étudiée au cours des semaines qui
se sont écoulées depuis la promul-
gation de la loi sur la concen-
tration et les Pouvoirs publics
sont à même, selon les renseigne-
ments fournis par les répartiteurs.
de prendre très rapidement les dé
cisions appropriées. Il est donc
fort difficile de faire des pronos-
tics et d'annoncer que telle ou tel-
le branche sera soumise partiel-
lement ou totalement à la ferme-
ture, ces décisions pouvant être
inopinées.
Le Secrétariat à la production
Industrielle tient d'ailleurs à af-
firmer qu'il ne s'agit pas du tout
d'une position définitive, mais de
mesures imposées par les circons-
tances. Aussi bien, indépendam
ment des réserves faites en ce
qui concerne le personnel et les
salaires, des délais seront accor
SUR LE FRONT GERMANO-RUSSE
Les COMBATS se POURSUIVENT
dans les secteurs
central I: et septentrional
L'infanterie allemande
a pris une localité importante
sur le front du central
Entre Wiasma et Briansk
les troupes rouges
se sont emparées de SELIJAROVQ
COMMUNIQUE ALLEMAND
Berlin, 16 janvier. Du Quartier Général du Führer, le Haut Com.
mandement des forces armées communique
Les combats continuent dans les secteurs central et septentrional.
du front de l'est.
A la suite d'une attaque lancée le 14 janvier, par un bataillon
d'infanterie allemande, contre des forces importantes de cavalerie so-
viétique, dans le secteur central du front, une localité importante a été
occupée par les fantassins allemands après des combats acharnés.
Dix canons, un grand nombre de mitrailleuses, de lance-grenades,
des centaines de fusils et 850 chevaux ont été pris à l'ennemi. Plus de
1.300 morts russes ont été dénombrés.
Au cours d'attaques aériennes allemandes contre des navires enne-
mis, près de Féodosia et de Kertch, un navire transport de troupes de
1.300 tonnes a été coulé. Un autre grand transport et un contre-tor-
pilleur rouges ont été sérieusement endommagés.
Un brise-glace du type Staline a été sérieusement atteint par plu-
sieurs bombes aériennes, dans un chenal occidental de la mer Blanche.
EXTRAITS DU COMMUNIQUE SOVIETIQUE
MOSCOU, 16 janvier. Le communiqué du G.Q.G., en date du
15 janvier au soir donne les renseignements suivants
Au cours de la journée du 15, nos troupes ont continué leur oro-
gression et ont occupé plusieurs localités dont la ville de Selijarovo.
Le 14 Janvier, six avions allemands ont été détruits nous avons
perdu trois appareils. Dans la mer de Barentz nos navires ont coula
deux transports ennemis d'un tonnage total de 11.000 tonnes.
Lors de la prise de la ville de Medyn nos troupes ont pris six
chars, 648 camions. 25 pièces d'artillerie, 49 mitrailleuses, 130 four-
gons, trois tracteurs, une grande quantité d'armes automatiques. dei
fusils, des obus, des cartouches, eto.
En deux jours de combats une de nos unités opérant dans un sec-
teur du front de Léningrad a détruit treize retranchements blindas
et abris allemands, quatre blockaus et six nids de mitrailleuse. L'en-
nemi a eu plus de six oent tués.
Dans la période du 6 au 15 janvier les troupes soviétiques corn--
battant sur le front central ont pris 441 canons, 60 chars, 155 mor-
tiers, 747 mitrailleuses, 59 fusils enti-cfrars, 199 armes automatiques
de petit oalibre, 4.645 fusils, 1.466 autos, un avion, sept plate-form»
ferroviaires transportant des avions démontés, 38 locomotive et un
grand nombre d'armes et de matériel;
M. CHURCHILL
EST ATTENDU
A LONDRES
Londres, 16 janvier. Le Par-
lement britannique attend avec
impatience le retour de M. Chur-
chill. Dans certains milieux, on
espère que .M. Churchill, dès son
retour, pourra annoncer une of-
fensive coordonnée alliée.
dés aux entreprises fermées pour
terminer les fabrications en cours
La loi elle-même prévoit des dis
positions destinées à permettre la
remise en marche des usines aus-
sitôt que possible. C'est dire il
faut y insister le caractère tenv
poraire des mesures adoptées.
Le manque de combustible ten
dant à l'arrêt de la production
dans telle ou telle branche don
née, les services publics recherche
ront évidemment la nature de la
force utilisée. Les usines qui se
servent de la force hydraulique
ont par conséquent un avantage
sur celles qui se basent sur l'éner-
gie thermique.
Malheureusement, les conditions
atmosphériques n'ont pas été fa
vorables à la production d'énergie
ydraulique et, là encore, il ne se-
ra pas possible d'éviter toujours
des fermetures. Enfin, il est cer-
tain que l'obligation où se trouve
le Gouvernement d'ordonner des
arrêts de fabrication le place en
présence d'un problème dont l'as-
pect est à la fois économique et
social.
L'aspect social du problème,
c'est-à-dire ne pas faire suppor-
ter les inconvénients de la situa-
tion aux seules petites et moyen-
nes entreprises, mais il n'est pas
douteux que le caractère écono-
mique de la question s'agissant
avant tout d'un problème de com-
bustible. obligera souvent à trans-
férer à la grande industrie l'effort
à fournir pendant cette période
critique. Le gouvernement est
bien résolu, néanmoins, à ne pas
sacrifier dans toute la mesure du
possible le social à l'économiaue
en cette affaire.
D'autre part, il est bien évident
que fût-elle grosse consommatrice
de charbon, une teMe industrie de
base doit être ménagée sous peine
de. désorganiser complètement
l'économie nationale. En appli-
quant et il ne pouvait faire autre-
ment le plan de concentration
arrêté par la loi du 17 décembre.
le gouvernement n'entend pas le
faire d'une manière générais et
continue II s'efforcera d'agir
avec la plus grande circonspec-
tion et de faire face aux circons-
tances selon les modalitsé d'un
empirisme prudent.
Roger DARDENNE.
Tous les préfets
prêteront serment
au début de février
Vichy, 16 janvier. Les préfet8
de tous les départements sont con-
voqués à Vichy pour le début de
la deuxième quinzaine de février,
à l'Hôtel du Parc, où, en vertu da
l'acte constitutionnel n» 7, ils prê-
terent serment de fidélité au Chtf
de l'Etat,
La campagne d'hiver
du Service d'Entraide
da "Figaro
Le froid sévit, avec son cor-
tège de misères. Beaucoup de
gens qui travaillent sont sans
feu. Avez-vous songé à ceux
qui chôment et qui n'ont pas
même une flamme pour se ré-
chauffer ? Avez-vous imaginé >é
les angoisses d'une famille
dont le père a perdu sa situa-
tion et qui se débat dans ces
conditions matérielles déses-
pérantes ? Il faut, à tout prix,
aider, soutenir, sauver toutes
les victimes des jours sombres
que nous vivons. Il y a des
veuves de guerre et des fem-
mes de prisonniers sans em-
ploi. Il existe des ingénieurs,
des dessinateurs, des emplo-
yés, des hommes de toute ori.
gine et de toute condition qui
cherchent désespérément une
place.
Notre Service d'Entraide
s'est mis à leur disposition
pour faciliter leurs recherches.
Ce n'est pas un bureau de
placement. Son but est de
créer un lien solide entre l'of-
fre et la demande, sans res-
ponsabilité de notre part ce
qui ne veut pas dire que nous
ne mettions pas tout en œu-
vre pour placer le plus grand
nombre de candidats possible.
Au premier janvier de cette
nouvelle année, nous avons
dépassé le chiffre de 3.000
« placés », Nous sommes dé-
cidés à multiplier nos efforts,
sûrs que nous sommes main-
tenant de l'appui de nos in-
nombrables amis.
Dèsaue. vous entendez par-
ler, autour de vous, d'un poste
libre. d'un emploi vacant, si-
rmalez-le nous. C'est simple.
Votre message aura peut-être
sarvé du désespoir un homme,
une femme, qui ne crovaient
plus pouvoir gagner une ba-
taille par trop inégale contre
la vie.
Aidez-nous. En nous aidant,
vous aidez ceux qui ont tout
perdu.
L. GABRIEL-ROBINET.
NOTA. Nous informons
'nos correspondants qu'il ne
-peut pas être répondu aux
lettres ne contenant pas rie
timbre, et que les réponses
ne seront transmises que si
elles sont affranchies, 1
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.97%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.97%.
- Collections numériques similaires PHILHERIT PHILHERIT /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "PHILR000"Leçons d'économie politique faites à Montpellier par M. Frédéric Passy, recueillies par MM. Émile Bertin et Paul Glaize. 1860-1861. Tome 2 /ark:/12148/bd6t54206448b.highres Philosophie de l'économie politique. Des Rapports de l'économie politique et de la morale, par M. H. Baudrillart,... 2e édition... /ark:/12148/bd6t54203532w.highres
- Auteurs similaires PHILHERIT PHILHERIT /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "PHILR000"Leçons d'économie politique faites à Montpellier par M. Frédéric Passy, recueillies par MM. Émile Bertin et Paul Glaize. 1860-1861. Tome 2 /ark:/12148/bd6t54206448b.highres Philosophie de l'économie politique. Des Rapports de l'économie politique et de la morale, par M. H. Baudrillart,... 2e édition... /ark:/12148/bd6t54203532w.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k410964d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k410964d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k410964d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k410964d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k410964d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k410964d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k410964d/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest