La douce-amère

La douce-amère (Solanum dulcamara) appartient à la famille des Solanacées qui comprend des plantes toxiques comme la mandragore ou la morelle noire, mais aussi des plantes alimentaires comme la tomate ou la pomme de terre. Elle est aussi appelée réglisse sauvage, morelle douce-amère, morelle grimpante, vigne de Judée, herbe à la fièvre, crève-chien… Ces termes renvoient à sa toxicité et à son caractère grimpant. Elle se distingue de la morelle noire dont les fruits sont noirs à maturité.

Maurice Pillard Verneuil, Etude de la plante, Paris, 1903

La douce-amère, plante vivace, allonge ses tiges, violacées à leur base, sur plusieurs mètres. Ses fleurs violettes, regroupées en grappes, portent une tache jaune ou verte à la base de chaque pétale ; elles fleurissent de juin à octobre. Elles cohabitent avec les fruits, baies ovales vertes qui deviennent rouge vermillon à maturité et renferment une vingtaine de graines.

La plante, commune en Europe, pousse dans les zones tempérées le long des cours d’eau, les haies et les talus. Elle apprécie les sols bien drainés, à mi-ombre.

http://Philippe Eberhardt, Les plantes médicinales et leurs propriétés, Paris, 1927

La présence d’alcaloïdes dans la douce-amère explique sa toxicité. Sa capacité à ôter les toxines du sang est connue depuis longtemps. Ses autres usages médicinaux concernent les maladies de peau (dartre), les bronches encombrées… Les belles dames de Toscane utilisaient le suc de ses graines pour se farder, et les petits chenapans fumaient ses feuilles. Et le poète ne pouvait pas rester indifférent, comme Jean Giono qui déclare : « A la place de mon cœur il y a une touffe de douce-amère ».

Joseph Roques, Phytographie médicale, Paris, 1821

Pour aller plus loin

Puisez l’inspiration, comme le poète, au milieu des plantes de la sélection Botanique du parcours Gallica La Nature en images.