Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1939-01-11
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36344 Nombre total de vues : 36344
Description : 11 janvier 1939 11 janvier 1939
Description : 1939/01/11 (Numéro 5808). 1939/01/11 (Numéro 5808).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8232809
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Directeur Politique
LÉON BLUM
Administrateur-Délégué
EUGÈNE GAILLARD
LE POMJLAIRE
MERCREDI ORGANE CENTRAL DU PARTI SOCIALISTE (S. F. I. O.)
11 JANVIER 1939 â â
50 centimes
22e Année. â N° 5.808.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
9. RUE VICTOR-MASSÉ - PARIS (IX«|
Téléph. : Jusqu'à 20 h., TRUD. 94-46 et 47
A partir de 20 h., GUT. 89-00
Adresse Télégraphique , NALPOPUL - PARiS
SERVICE DE LA PtOSUCITÉ 1
5, rue Salnt-Au;nstl», Paris.
Téléph. : Richelieu 69-04.
JOUR
DE RENTRÉE
PARLEMENTAIRE
Première bataille
politique :
ÉCHEC A LA RÉACTION !
Tous les candidats du Rassemblement
Populaire ont été élus
La manoeuvre des droites pour écarter Jacques Duclos
de la vice-présidence de la Chambre a piteusement échoué
M. HERRIOT, LONGUEMENT
ACCLAME PAR LES GAU-
CHES, A ETE PORTE AU
FAUTEUIL PAR 421 VOIX
SUR 450 SUFFRAGES
EXPRIMES
Albert Paulin et Ferdinand
Morin ont été brillamment
réélus vice-présidents
et Hubert Rouger, questeur
NOS AMIS ROBERT MAUGER,
; MARCEL VARDELLE
ET ANTOINE VILLEDIEU
ONT ETE NOMMES SECRETAIRES
BOX départ. C'est-à-dire excellente
rentree. Et excellente-leçon aussi
& ceux qui, sous le couvert de
. ⢠l'anticommunisme, entendaient
entrer en lutte contre lé parti répu-
blicain et tenir tête à la majorité dé-
mocratique.
Léon Blum a souvent dit ici que la
nouvelle politique du gouvernement ne
disposait que d'une majorité fragile,
voire factice. La preuve en a été faite,
hier, une fois de plus.
Par la volonté des réactionnaires et
de la fraction de droite du groupe ra-
dical, l'élection du bureau de la Cham-
bre a donné lieu à une véritable ba-
taille. Il fallait, d'abord, minimiser le
succès inévitable de M. Edouard Her-
riot. Il fallait surtout écarter de la
vice-présidence de la Chambre le re-
présentant du parti communiste, Jac-
ques Duclos. Il fallait encore envoyer
siéger au fauteuil l'un des parlemen-
taires d'extrême droite les plus mar-
qués, M. Xavier Vallat.
Un triple objectif: un triple échec.
M. Herriot a obtenu 421 voix sur 450
suffrages exprimés et son élection lui
a valu une ovation folle dès gauches
qui acclamaient en lui la personnalité
radicale là plus symbolique, l'un des
chefs républicains les plus estimés.
Jacques Duclos, après' avoir obtenu
plus dé voix hier au premier tour que
l'an dernier au second, l'a emporté, en
dépit de toutes les manoeuvres, à la
deuxième reprise.
Quant à M. Xavier Vallat, il est
« groggy ». Et il fort possible que de-
main jeudi il soit mis knock-out.
On le voit, la droite a été constam-
ment battue.
On ne peut traduire en mots la joie
avec laquelle, à gauche, on a accueilli
ces divers résultats.
Notre impression est très nette: La
majorité du Rassemblement populaire
parait se ressaisir. Les radicaux sem-
blent vouloir se dégager d'un voisinage,
d'une collusion que leur a imposés un
gouvernement préoccupé de sa seule
durée.
Au cours de la période de vacances
qui vient de s'écouler, les parlemen-
taires valoisiens ont renoué avec le
corps électoral des contacts salutai-
res. Ils se sont rendu compte que le
Mauger
VardeHe
Front Populaire constituait toujours
dans le pays une réalité vivante, une
forcé active. Un exemple : Ce soir, à
Paris, Lucien Bossoutrot, député radi-
cal du 10' arrondissement, ne donne-t-
il pas une réunion publique avec le con-
cours de TOUS les partis qui, en 1936,
ont été les artisans de la victoire rem-
portée sur les factieux et la réaction?...
Le scrutin d'hier porte un coup à
l'anticommunisme à la mode hitlérien-
ne, lequel n'a toujours été, dans l'ar-
senal de la droite, qu'un moyen d'ac-
tion contre les partis démocratiques,
qu'un prétexte pour enrayer la mar-
che de la classe ouvrière vers plus de
justice et de bien-être.
S'ils avaient suivi leur actuel ét pro-
visoire chef de file, les radicaux au-
Une vue de la Chambre pendant le discours de M. Salles.
Le ministre des JFinances hostiie
à la réalisation immédiate
de la retraite des vieux
raient voté contre Jacques Duclos. Ils
se seraient associés à la croisade anti-
communiste. Or ils n'ont pas voulu
suivre. Us ont senti le danger vers lé-
quel on risquait de les entraîner. Us
ont refusé d'accorder sa revanche à la
réaction. De même, en demandant que
le groupe parlementaire valoisien soit
convoqué vendredi pour arrêter l'atti-
tude à prendre dimanche prochain, à
la réunion du comité exécutif, les ra-
dicaux de gauche ont affirmé leur vo-
lonté d'échapper à des combinaisons
ou à des calculs qui tendent'& leur in-'
terdire de demeurer fidèles aux enga-
gements pris par eux devant le corps
électoral.
La journée d'hier est intéressante
et heureuse & plus d'un titre...
MARCEL BIDOUX.
â ® â
Voir en 6® page
le compté rendu
de la journée politique
Hubert Rouger
Dimanche prochain
"LE POPULAIRE"
commencera
la publication
d'un dramatique
ro m a n d'amour
Camille:
H Lirai©
par JEAN GASCOGNE
ANY ONDRA ARRÊTÉE'.
La grande vedette du film allemand qui aurait été
surprise au moment où elle passait la frontière avec
sa fortune. Mais on parle d'une vengeance de M.
Goebbels.
REVOLVER
AD POING
Rue de Vanves
UN HOM
CHERCHAIT
SON AMIE
POUR LA
Daguerre, le meurtrier.
Puis, barricadé dans la chambre
d'hôtel de sa maîtresse, i! ouvre le feu
sur lés agents venus pour l'arrêter
L'UN D'EUX EST GRIÈVEMENT BLESSÉ
II a fallu faire donner la
brigade des gaz; mais,
sur le point d'être pris,
le meurtrier s'est suicidé
LIRE EUT SIXIEME PAGE
Marié contre
sa volonté
et à son insu S
Lyon, 10 janvier. â Mlle Comber-
mond, de Marseille, qui vivait avec un
certain M. « M... », avait eu de lui un
enfant.
Comme M. â¢< M... » se refusait, mal-
gré sa paternité, à épouser son amie,
celle-ci ne trouva rien de mieux que de
se faire épouser par un complice, qui
se fit passer pour M. « M... ». Elle pré-
senta ensuite au père véritable l'acte
de mariage, où celui-ci fut surpris de
voir figurer sa signature très habile-
ment imitée. Ainsi que le bulletin de
naissance de l'enfant ainsi légitimé.
M. « M... » porta plainte et, après en-
quête, Mlle Combermond, ou Mme
« M... » fut arrêtée et écrouée, ainsi
que son complice.
Tous deux comparaîtront devant les
assises du Rhône, où ils devront répon-
dre du crime de faux en écritures publi-
ques.
EN se rendant à Rome, M. Chamber-
lain et tord. Halifax se sont donc
arrêtés hier à Paris. On lira, d'au-
part, le récit de leur voyage et
de leur bref séjour dans notre capitale.
A la fin de la conversation QU'US ont
eue au Quai d'Orsay avec M. Daladier
et M. Georges Bonnet, un très court
communiqué a été publié, qui est ainsi
conçu :
« De passage à Paris, se rendant à
Rome, le premier ministre et lord Ha-
lifax ont saisi cette occasion pour
s'entretenir au Quai d'Orsay avec M.
Daladier et M. Georges Bonnet.
« Cette conversation a permis de
confirmer pleinement l'identité géné-
rale de vues antérieurement établie en-
tre les deux gouvernements. »
Ce n'est évidemment pas ce texte,
aussi laconique que satisfaisant, - qui
projettera une bien vive lumière sur ce
que se sont dit les quatre ministres
réunis à la veille d'un événement aussi
important que les autres entretiens de
Rome.
Ce ne sont pas non plus les com-
mentaires très sommaires et très gé-
néraux donnés à ce document par les
services du ministère des Affaires
étrangères au cours de la soirée.
En fait, si quelque chose peut nous
éclairer sur le- sens de la conversa-
tion franco-britannique, ce sont sans
doute les délibérations qui avaient eu
lieu le matin au Conseil des ministres.
LIRE LA SUITE
EN TROISIEME PAGE 3* COLONNE
Malou Gerin
condamnée j
pour infraction j
à un arrêté d'expulsion
LIRE EN CINQUIEME PAGE
Groupe socialiste
au Parlement
(Chambre et Sénat)
Le Groupe parlementaire se réuni-
ra JEUDI 12 JANVIER, à 10 h. 30,
salle Colbert.
Ordre du jour : Ordre du jour de
la Chambre.
Le président i
Léon BLUM.
HIER AU QUAI D'ORSAY
CONFÉRENCE
franco-britannique
MM. Daladier
ont informé
M. Chamberlain et lord Halifax
de la position française à l'égard
des prétentions italiennes
AUPARAVANT UN CONSEIL DES MINISTRES
S'EN ÉTAIT OCCUPÉ
Dans la soirée les hommes d'Etat britanniques
sont partis pour Rome
Sur le quai de la gare du Nord, de gauche à droite : M. Chamberlain, lord Halifax, M,
Edouard Daladier et M. Georges Bonnet. Au premier plan, M. Langeron, préfet de police.
LE TRAITÉ
â fratico=syrien
c' A JEt *
PIERRE VLENOT
ancien s,-secrétaire d'Etat aux Aîîaires Etrangères
LA France a cru, à la fin de la guerre, que l'effondrement de l'Empire otto-
man lui offrait l'occasion de stabiliser en une sorte de conquête coloniale
la mission de protection des minorités chrétiennes d'Asie-Mineuro qu'élle
remplissait depuis le XVI* siècle et qui lui avait valu une si grande auto-
rité morale dans le Proche-Orient.
Les populations du Grand Liban ne faisaient-elles pas appel à elle t Le
Traité de Versailles ne déclarait-il pas que « certaines communautés qui appar-
tenaient autrefois à l'Empire ottoman avaient atteint un développement tel que
leur existence comme nations indépendantes pouvait être reconnue provisoire-
ment, à la condition que les conseils et l'aide d'un mandataire guident leur
administration jusqu'au moment où elles seront capables de se conduire seules»?
La France ne pouvait-elle, ne devait-elle pas, être ce guide et ce conseiller 7
On était dans l'euphorie de la victoire et rien ne paraissait impossible. La
France sollicita donc à la Conférence interalliée de San-Remo l'attribution d'un
mandat sur le Liban et la Syrie que lui confirma, par la suite, la Société-des
Nations.
Hélas, les faits se chargèrent bien vite de démontrer le peu de consistance
des considérations qui avaient inspiré nos gouvernants.
Sans cloute, l'autorité française était-elle acceptée avec faveur par la majo-
rité chrétienne de la population libanaise. Mais à côté du Liban, et trois fois
plus peuplée que lui, la Syrie, en grande majorité musulmane, se refusait à
reconnaître le mandat de la France. Elle avait joué, pendant la guerre, un
rôlle de premier plan dans le grand soulèvement du monde arabe contre la
domination turque. Elle s'était battue pour son indépendance aux côtés des
Alliés. Elle se refusait à accepter de nouveaux maîtres. Un parti nationaliste
de plus en plus actif utilisait contre nous les doctrines et les principes dont il
s'était instruit dans nos écoles. Il lançait l'idée, nouvelle en Orient, d'un Etat
unitaire fondé sur la communauté de langue et de race.
Cette résistance si vigoureuse contre toute intervention française et la viru-
lence d'un nationalisme arabe trempé au feu de la guerre menée contre la Tur«
quie, n'allaient-elles pas éclairer l'opinion française ?
On put l'espérer quelque temps.
Le premier, le Parti socialiste s'insurgea contre une entreprise qui, sous
couvert d'un mandat international devait nécessairement entraîner un recours
à la force et l'instauration d'une domination du type colonial. Victor Bérard et
Yvon Delbos défendaient la même thèse avec vigueur. Un jeune député nouvel-,
lement élu, Edouard Daladier, déclarait, dans le premier discours qu'il prononça
devant la Chambre, le 25 juin 1920, que l'on ne saurait présenter à un peuple
« un mandat à la pointe des baïonnettes » et annonçait au gouvernement « que
s'il persévérait dans cette folle politique, il risquait d'aboutir à une véritable
catastrophe ». Quelques mois plus tôt, Clemenceau lui-même, en traitant avec le
roi Fayçal, avait clairement manifesté combien il répugnait à laisser la France
s'engager en Syrie intérieure.
Mais la France était prise dans l'engrenage...
Installés au Liban dont la population, toute pénétrée de culture française
était liée à la France par une longue amitié, nous, aurions pu y créer une sorte
'â¢d'Etat-refuge'pour les minorités et nous limiter à ce rôle conforme à notre
tradition séculaire. Sans compter que, du point de vue militaire, cet établisse-
ment était facile à défendre et suffisait à nous fournir un point d'appui impor-
tant dans la Méditerranée orientale.
Mais on rêvait de grande politique...
Et, de juillet ,1919 à fin 1921, ce fut « la pacification », c'est-à-dire l'occupa-
tion militaire de la Syrie â une occupation qui, dans l'esprit de beaucoup de
LÉON BLUM
Administrateur-Délégué
EUGÈNE GAILLARD
LE POMJLAIRE
MERCREDI ORGANE CENTRAL DU PARTI SOCIALISTE (S. F. I. O.)
11 JANVIER 1939 â â
50 centimes
22e Année. â N° 5.808.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
9. RUE VICTOR-MASSÉ - PARIS (IX«|
Téléph. : Jusqu'à 20 h., TRUD. 94-46 et 47
A partir de 20 h., GUT. 89-00
Adresse Télégraphique , NALPOPUL - PARiS
SERVICE DE LA PtOSUCITÉ 1
5, rue Salnt-Au;nstl», Paris.
Téléph. : Richelieu 69-04.
JOUR
DE RENTRÉE
PARLEMENTAIRE
Première bataille
politique :
ÉCHEC A LA RÉACTION !
Tous les candidats du Rassemblement
Populaire ont été élus
La manoeuvre des droites pour écarter Jacques Duclos
de la vice-présidence de la Chambre a piteusement échoué
M. HERRIOT, LONGUEMENT
ACCLAME PAR LES GAU-
CHES, A ETE PORTE AU
FAUTEUIL PAR 421 VOIX
SUR 450 SUFFRAGES
EXPRIMES
Albert Paulin et Ferdinand
Morin ont été brillamment
réélus vice-présidents
et Hubert Rouger, questeur
NOS AMIS ROBERT MAUGER,
; MARCEL VARDELLE
ET ANTOINE VILLEDIEU
ONT ETE NOMMES SECRETAIRES
BOX départ. C'est-à-dire excellente
rentree. Et excellente-leçon aussi
& ceux qui, sous le couvert de
. ⢠l'anticommunisme, entendaient
entrer en lutte contre lé parti répu-
blicain et tenir tête à la majorité dé-
mocratique.
Léon Blum a souvent dit ici que la
nouvelle politique du gouvernement ne
disposait que d'une majorité fragile,
voire factice. La preuve en a été faite,
hier, une fois de plus.
Par la volonté des réactionnaires et
de la fraction de droite du groupe ra-
dical, l'élection du bureau de la Cham-
bre a donné lieu à une véritable ba-
taille. Il fallait, d'abord, minimiser le
succès inévitable de M. Edouard Her-
riot. Il fallait surtout écarter de la
vice-présidence de la Chambre le re-
présentant du parti communiste, Jac-
ques Duclos. Il fallait encore envoyer
siéger au fauteuil l'un des parlemen-
taires d'extrême droite les plus mar-
qués, M. Xavier Vallat.
Un triple objectif: un triple échec.
M. Herriot a obtenu 421 voix sur 450
suffrages exprimés et son élection lui
a valu une ovation folle dès gauches
qui acclamaient en lui la personnalité
radicale là plus symbolique, l'un des
chefs républicains les plus estimés.
Jacques Duclos, après' avoir obtenu
plus dé voix hier au premier tour que
l'an dernier au second, l'a emporté, en
dépit de toutes les manoeuvres, à la
deuxième reprise.
Quant à M. Xavier Vallat, il est
« groggy ». Et il fort possible que de-
main jeudi il soit mis knock-out.
On le voit, la droite a été constam-
ment battue.
On ne peut traduire en mots la joie
avec laquelle, à gauche, on a accueilli
ces divers résultats.
Notre impression est très nette: La
majorité du Rassemblement populaire
parait se ressaisir. Les radicaux sem-
blent vouloir se dégager d'un voisinage,
d'une collusion que leur a imposés un
gouvernement préoccupé de sa seule
durée.
Au cours de la période de vacances
qui vient de s'écouler, les parlemen-
taires valoisiens ont renoué avec le
corps électoral des contacts salutai-
res. Ils se sont rendu compte que le
Mauger
VardeHe
Front Populaire constituait toujours
dans le pays une réalité vivante, une
forcé active. Un exemple : Ce soir, à
Paris, Lucien Bossoutrot, député radi-
cal du 10' arrondissement, ne donne-t-
il pas une réunion publique avec le con-
cours de TOUS les partis qui, en 1936,
ont été les artisans de la victoire rem-
portée sur les factieux et la réaction?...
Le scrutin d'hier porte un coup à
l'anticommunisme à la mode hitlérien-
ne, lequel n'a toujours été, dans l'ar-
senal de la droite, qu'un moyen d'ac-
tion contre les partis démocratiques,
qu'un prétexte pour enrayer la mar-
che de la classe ouvrière vers plus de
justice et de bien-être.
S'ils avaient suivi leur actuel ét pro-
visoire chef de file, les radicaux au-
Une vue de la Chambre pendant le discours de M. Salles.
Le ministre des JFinances hostiie
à la réalisation immédiate
de la retraite des vieux
raient voté contre Jacques Duclos. Ils
se seraient associés à la croisade anti-
communiste. Or ils n'ont pas voulu
suivre. Us ont senti le danger vers lé-
quel on risquait de les entraîner. Us
ont refusé d'accorder sa revanche à la
réaction. De même, en demandant que
le groupe parlementaire valoisien soit
convoqué vendredi pour arrêter l'atti-
tude à prendre dimanche prochain, à
la réunion du comité exécutif, les ra-
dicaux de gauche ont affirmé leur vo-
lonté d'échapper à des combinaisons
ou à des calculs qui tendent'& leur in-'
terdire de demeurer fidèles aux enga-
gements pris par eux devant le corps
électoral.
La journée d'hier est intéressante
et heureuse & plus d'un titre...
MARCEL BIDOUX.
â ® â
Voir en 6® page
le compté rendu
de la journée politique
Hubert Rouger
Dimanche prochain
"LE POPULAIRE"
commencera
la publication
d'un dramatique
ro m a n d'amour
Camille:
H Lirai©
par JEAN GASCOGNE
ANY ONDRA ARRÊTÉE'.
La grande vedette du film allemand qui aurait été
surprise au moment où elle passait la frontière avec
sa fortune. Mais on parle d'une vengeance de M.
Goebbels.
REVOLVER
AD POING
Rue de Vanves
UN HOM
CHERCHAIT
SON AMIE
POUR LA
Daguerre, le meurtrier.
Puis, barricadé dans la chambre
d'hôtel de sa maîtresse, i! ouvre le feu
sur lés agents venus pour l'arrêter
L'UN D'EUX EST GRIÈVEMENT BLESSÉ
II a fallu faire donner la
brigade des gaz; mais,
sur le point d'être pris,
le meurtrier s'est suicidé
LIRE EUT SIXIEME PAGE
Marié contre
sa volonté
et à son insu S
Lyon, 10 janvier. â Mlle Comber-
mond, de Marseille, qui vivait avec un
certain M. « M... », avait eu de lui un
enfant.
Comme M. â¢< M... » se refusait, mal-
gré sa paternité, à épouser son amie,
celle-ci ne trouva rien de mieux que de
se faire épouser par un complice, qui
se fit passer pour M. « M... ». Elle pré-
senta ensuite au père véritable l'acte
de mariage, où celui-ci fut surpris de
voir figurer sa signature très habile-
ment imitée. Ainsi que le bulletin de
naissance de l'enfant ainsi légitimé.
M. « M... » porta plainte et, après en-
quête, Mlle Combermond, ou Mme
« M... » fut arrêtée et écrouée, ainsi
que son complice.
Tous deux comparaîtront devant les
assises du Rhône, où ils devront répon-
dre du crime de faux en écritures publi-
ques.
EN se rendant à Rome, M. Chamber-
lain et tord. Halifax se sont donc
arrêtés hier à Paris. On lira, d'au-
part, le récit de leur voyage et
de leur bref séjour dans notre capitale.
A la fin de la conversation QU'US ont
eue au Quai d'Orsay avec M. Daladier
et M. Georges Bonnet, un très court
communiqué a été publié, qui est ainsi
conçu :
« De passage à Paris, se rendant à
Rome, le premier ministre et lord Ha-
lifax ont saisi cette occasion pour
s'entretenir au Quai d'Orsay avec M.
Daladier et M. Georges Bonnet.
« Cette conversation a permis de
confirmer pleinement l'identité géné-
rale de vues antérieurement établie en-
tre les deux gouvernements. »
Ce n'est évidemment pas ce texte,
aussi laconique que satisfaisant, - qui
projettera une bien vive lumière sur ce
que se sont dit les quatre ministres
réunis à la veille d'un événement aussi
important que les autres entretiens de
Rome.
Ce ne sont pas non plus les com-
mentaires très sommaires et très gé-
néraux donnés à ce document par les
services du ministère des Affaires
étrangères au cours de la soirée.
En fait, si quelque chose peut nous
éclairer sur le- sens de la conversa-
tion franco-britannique, ce sont sans
doute les délibérations qui avaient eu
lieu le matin au Conseil des ministres.
LIRE LA SUITE
EN TROISIEME PAGE 3* COLONNE
Malou Gerin
condamnée j
pour infraction j
à un arrêté d'expulsion
LIRE EN CINQUIEME PAGE
Groupe socialiste
au Parlement
(Chambre et Sénat)
Le Groupe parlementaire se réuni-
ra JEUDI 12 JANVIER, à 10 h. 30,
salle Colbert.
Ordre du jour : Ordre du jour de
la Chambre.
Le président i
Léon BLUM.
HIER AU QUAI D'ORSAY
CONFÉRENCE
franco-britannique
MM. Daladier
ont informé
M. Chamberlain et lord Halifax
de la position française à l'égard
des prétentions italiennes
AUPARAVANT UN CONSEIL DES MINISTRES
S'EN ÉTAIT OCCUPÉ
Dans la soirée les hommes d'Etat britanniques
sont partis pour Rome
Sur le quai de la gare du Nord, de gauche à droite : M. Chamberlain, lord Halifax, M,
Edouard Daladier et M. Georges Bonnet. Au premier plan, M. Langeron, préfet de police.
LE TRAITÉ
â fratico=syrien
c' A JEt *
PIERRE VLENOT
ancien s,-secrétaire d'Etat aux Aîîaires Etrangères
LA France a cru, à la fin de la guerre, que l'effondrement de l'Empire otto-
man lui offrait l'occasion de stabiliser en une sorte de conquête coloniale
la mission de protection des minorités chrétiennes d'Asie-Mineuro qu'élle
remplissait depuis le XVI* siècle et qui lui avait valu une si grande auto-
rité morale dans le Proche-Orient.
Les populations du Grand Liban ne faisaient-elles pas appel à elle t Le
Traité de Versailles ne déclarait-il pas que « certaines communautés qui appar-
tenaient autrefois à l'Empire ottoman avaient atteint un développement tel que
leur existence comme nations indépendantes pouvait être reconnue provisoire-
ment, à la condition que les conseils et l'aide d'un mandataire guident leur
administration jusqu'au moment où elles seront capables de se conduire seules»?
La France ne pouvait-elle, ne devait-elle pas, être ce guide et ce conseiller 7
On était dans l'euphorie de la victoire et rien ne paraissait impossible. La
France sollicita donc à la Conférence interalliée de San-Remo l'attribution d'un
mandat sur le Liban et la Syrie que lui confirma, par la suite, la Société-des
Nations.
Hélas, les faits se chargèrent bien vite de démontrer le peu de consistance
des considérations qui avaient inspiré nos gouvernants.
Sans cloute, l'autorité française était-elle acceptée avec faveur par la majo-
rité chrétienne de la population libanaise. Mais à côté du Liban, et trois fois
plus peuplée que lui, la Syrie, en grande majorité musulmane, se refusait à
reconnaître le mandat de la France. Elle avait joué, pendant la guerre, un
rôlle de premier plan dans le grand soulèvement du monde arabe contre la
domination turque. Elle s'était battue pour son indépendance aux côtés des
Alliés. Elle se refusait à accepter de nouveaux maîtres. Un parti nationaliste
de plus en plus actif utilisait contre nous les doctrines et les principes dont il
s'était instruit dans nos écoles. Il lançait l'idée, nouvelle en Orient, d'un Etat
unitaire fondé sur la communauté de langue et de race.
Cette résistance si vigoureuse contre toute intervention française et la viru-
lence d'un nationalisme arabe trempé au feu de la guerre menée contre la Tur«
quie, n'allaient-elles pas éclairer l'opinion française ?
On put l'espérer quelque temps.
Le premier, le Parti socialiste s'insurgea contre une entreprise qui, sous
couvert d'un mandat international devait nécessairement entraîner un recours
à la force et l'instauration d'une domination du type colonial. Victor Bérard et
Yvon Delbos défendaient la même thèse avec vigueur. Un jeune député nouvel-,
lement élu, Edouard Daladier, déclarait, dans le premier discours qu'il prononça
devant la Chambre, le 25 juin 1920, que l'on ne saurait présenter à un peuple
« un mandat à la pointe des baïonnettes » et annonçait au gouvernement « que
s'il persévérait dans cette folle politique, il risquait d'aboutir à une véritable
catastrophe ». Quelques mois plus tôt, Clemenceau lui-même, en traitant avec le
roi Fayçal, avait clairement manifesté combien il répugnait à laisser la France
s'engager en Syrie intérieure.
Mais la France était prise dans l'engrenage...
Installés au Liban dont la population, toute pénétrée de culture française
était liée à la France par une longue amitié, nous, aurions pu y créer une sorte
'â¢d'Etat-refuge'pour les minorités et nous limiter à ce rôle conforme à notre
tradition séculaire. Sans compter que, du point de vue militaire, cet établisse-
ment était facile à défendre et suffisait à nous fournir un point d'appui impor-
tant dans la Méditerranée orientale.
Mais on rêvait de grande politique...
Et, de juillet ,1919 à fin 1921, ce fut « la pacification », c'est-à-dire l'occupa-
tion militaire de la Syrie â une occupation qui, dans l'esprit de beaucoup de
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