Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1928-08-25
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 août 1928 25 août 1928
Description : 1928/08/25 (Numéro 2029). 1928/08/25 (Numéro 2029).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8194289
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
te POWftlRE I
TROIS
Nouvelles Internationales
LE PACTE KELLOGG ET LES TRAVAILLEURS
Pour taire d
une réalité vivante...
M. Kellogg est à Paris. Après-de-
main les représentants de quinze pays
signeront le pacte qui porte son nom
ei qui doit « mettre la guerre hors la
loi ».
De beaux discours seront prononcés
à cette occasion. On parlera de la bar-
barie qui recule devant le haut senti-
ment de justice et de la paix qui anime
de plus en plus le monde. On glori-
fiera les bienfaits de la paix. On con-
damnera la guerre et ses atrocités. On
fera entrevoir aux peuples un bel ave-
nir de progrès et de civilisation quand
les cauchemars .de la guerre auront
disparu.
Nous ne pouvons qu'applaudir à
l'acte et aux belles paroles qui l'ac-
compagneront, car tout -ce qui se dit
pour la paix et contre la guerre nous
réjouit. Nous voudrions que tous les
hommes, que toutes les femmes se
pénètrent de cette idée, si simple pour-
tant que la guerre est le plus grand
crime centre l'humanité et que celui
qui recourt à la guerre, qui pousse à
la guerre, qui la provoque, qui la rend
inévitable est un monstre qui doit être
mis au ban de l'humanité.
Nous nous réjouissons des déclara-
tions qui seront faites ainsi contre la
guerre. Mais nous n'avons pas beau-
coup d'illusions sur l'application ?prati-
que des principes proclamés. Les ré-
serves de certains gouvernements dimi-
nuent singulièrement la valeur du pacte.
L'absence de la signature russe au bas
du traité le rendrait encore plus inopé-
rant. Mais même si tous les gouverne-
ments du monde le signaient sans ri-
serves, le pacte ne nous préserverait pas
encore de la guerre.
* * *
Il suffit de jeter un coup d'oeil ra-
pide sur la situation internationale
pour s'en rendre compte. En Europe,
une série de conflits troublent la paix :
conflit polono-lithuanien ; conflit italo-
serbe .; situation confuse dans les Bal-
kans ; politique belliqueuse de l'Italie.
En Orient : conflit anglo-égyptien ; en
Asie : tension sino-japonaise et rivalité
américo-nippone. En Amérique : la
guerre au Nicaragua, où les troupes
des Etats-Unis interviennent. Le sang
cc-u le encore dans plusieurs pays.
Et ce n'est là qu'une énumération
incomplète. Il faudrait des colonnes
entières pour signaler tous les éndroits
où des conflits plus pu moins graves
existent et où des complications sérieu-
ses peuvent se produire d'un moment
à l'autre. Car derrière tous ces conflits
locaux se cachent les contradictions du
régime capitaliste lui-même, les rivali-
tés des puissances capitalistes, la cour-
se aux armements des Etats capita-
listes-.
* * *
Les paroles de paix sont préféra-
bles aux paroles de guerre. Des décla-
rations pacifistes ont une valeur morale
qui n'est pas négligeable. C'est une
victoire du socialisme et du prolétariat
que même les gouvernements capitalis-
tes se voient obligés de qualifier La
guerre de crime. Comme le dit le Ma-
nifeste voté par le Congrès de Bruxel-
les, « c'est sous !a pression du socia-
lisme. c'est sous la pression des mas*
ses ouvrières et paysannes que les gou-
vernements ont été contraints de mettre
la guerre « hors la loi » par des décla-
rations solennelles dans lesquelles l'In-
ternationale reconnaît les paroles que la
première elle fit entendre dans le mon-
de ».
Mais l'Internationale ouvrière socia-
liste ne s'est pâs bornée à cette consta-
tation. Elle indique aussi les condi-
tions dans lesquelles le pacte suppri-
mera la guerre.
« Le pacte restera, en effet, lettre
morte, poursuit le Manifeste, si les
'travailleurs ne s'unissent pas et ne con-
quièrent pas le pouvoir politique pour
étendre ce pacte sans exceptions au
monde entier, pour organiser la paix
après l'avoir proclamée, pour faire de
la lettre une réalité vivante. 1
Les travailleurs ne doivent pas l'ou-
blier !
0. ROSENFELD.
La terreur au Japon
Londres, 24 août. - Selon le Daily
Telegraph on, apprend maintenant
que les arrestations en masse de
communistes au Japon, en avril der-
nier, ont englobé de nombreux parti-
sans de sectes politioo.religieuses qui
sont accusés d'avoir comploté contre
le régime établi et la famille impé-
riale. Sur 385 arrestations de propa-
gandistes, 180 auraient été mainte-
nues. Des documents saisis auraient
révélé l'existence d'une vaste conspi-
ration anti-monarchiste basée sur un
schisme religieux, sur les menées de
laquelle le silence officiel avait été
gardé jusqu'à ce jour.
D'après le Daily Telegraph, la loi
d'exception votée récemment à Tokio,
et décrétant la peine de mort contre
les agitateurs antigouvernementaux
et antimonarchistes serait la consé-
quence de ces arrestations, ainsi que
les mesures, de précaution dictées
par l'approche du couronnement im-
périal.
La situation reste confuse
en Bulgarie
Londres, 24 août. - La crise mi-
nistérielle bulgare que faisaient pré-
voir ces jours derniers les messages
de Sofia paraît momentanément écar-
tée.
« La crise, dit le correspondant du
Times, semble avoir été ajournée en
raison de la prochaine réunion du
Comité Financier de Genève, au
cours de laquelle d'importantes dé-
cisions concernant l'emprunt de la
Bulgarie doivent être prises.
« Le gouvernement, poursuit le
correspondant, prend toujours en
considération les représentations an-
glo-françaises relatives à l'organisa-
tion macédonienne et en attendant
prend-d'énergiques mesures contre
les révolutionnaires. »
La terreur en Lithuanie
Varsovie, 24 août. - On mande de
Kovno que les autorités lithuanien,
nés ont arrêté ces jours derniers plu-
sieurs membres du parti social-dé-
mocrate.
Au cours de ces irois derniers
jours, 132 membres du parti social-
démocrate ont été arrêtés. Les auto-
rités lithuaniennes soupçonnent les
social-démocrates de se préparer à
un coup d'Etat.
Hermann Millier remplacera
M. Stresemann il Genève
Berlin, 24 août. - Le Cabinet
d'Empire a décidé cet après-midi,
qu'en remplacement de M. Strese-
-??mann, empêché, le chancelier
d'Empire prendra lui-même la direc-
tion de la délégation allemande à
l'assemblée de la Société des Nations
à Genève.
Le chancelier se propose d'arriver
à Genève à la date d'ouverture, le
3 septembre. La durée de son séjour
dépendra du cours de l'assemblée.
Varsovie, 24 août. - Le procès
contre F étudiant Russe Wojciekho-
wski, qui, au mois de mai dernier,
a commis l'attentat contre l'attaché
commercial de l'Union soviétique à
Varsovie, Lizarev. aura lieu vers la
mi-novembre.
En raison de la citation d'un bon
nombre de témoins, le procès durera
vraisemblablement plusieurs jours.
AHMED ZOGOU ROI !
La presse
de Mussolini
est en joie !
Elle déclare sans rire
que c'est l'application de la formule :
« Les Balkans
aux peuples balkaniques, n
Rome, 24 août. - Les commentai-
res de (presse au sujet de la procla-
mation imminente d'Ahmed Zogou,
comme roi d'Albanie, portent sur-
tout autour des points suivants :
« 1. L'Albanie devant servir d'Etat
tampon entre les Serbes, les Grecs et
les Bulgares, doit pour cela être in-
dépendante ;
« 2. Elle sera d'autant plus indé-
pendante qu'elle possédera un gou-
vernement plus fort et centralisé,
c'est-à-dire un gouvernement monar-
chique ;
« 3.. Cet Etat monarchique sera
d'autant plus fort qu'il aura pour
chef Ahmed Zogou ;
« 4. L'Albanie monarchique et in-
dépendante sera un élément de paix
dans les Balkans d'autant plus effi-
cace qu'elle sera fidèle au traité d'al-
liance défensive conclu avec l'Italie
de par la volonté de Zogou ; v
« 5. L'existence et la-consolidation
du royaume d'Albanie est la meilleu-
re preuve de l'acceptation par l'Italie
de la formule des Balkans #.ux pays
balkaniques, et de» sa volonté conco-
mitante de s'opposer à toute hégé-
monie étrangère dans cette région ».
îLe gouvernement serbe
l'enregistre en « silence »
Belgrade, 24 août. - Le Conseil
des ministres s'est réuni hier après-
midi.
Les ministres se sont occupés des
mesures devant être prises en vue
de la proclamation de la royauté en
Albanie.
A l'issue du Conseil, M. Korochetz;
président du Conseil, a déclaré que
l'attitude du gouvernement albanais
est conciliante, mais que le gouver-
nement yougoslave ne peut admettre
que la proclamation albanaise soit
dirigée contre la Constitution. Selon
les milieux politiques, la Yougosla-
vie prendra note de la proclamation
de la royauté d'Albanie en silence.
Les Etats européens auraient été
pressentis 4
Belgrade, 24 août. - On mande
de Tirana, que le. gouvernemental-,
bânais aurait déjà demandé par la
yoie diplomatique aux divers Etats
européens de vouloir bien se déclarer
d'accord au sujet du couronnement
d'Ahmed Zogou paeha comme roi
d'Albanie.
Divers Etats auraient déjà répon-
du ne voir aucune objection à ce su-
jet, si le couronnement du dictateur
est le voeu du peuple albanais
EN ALLEMAGNE
Les patrons tailleurs décident
un lock-out général
Berlin, 24 août. - Il y a quelques
jours une grève éclatait parmi les
tailleurs de confection berlinois. Les
patrons confectionneurs viennent de
décider de proclamer le lock-out gé-
néral dans la corporation, pour tout
le Reich, à partir du 27 août, ce qui
causera à partir de lundi le chôma-
ge de 50.000 ouvriers de plus en Al-
lemagne.
La Pologne ne veut plus
discuter avec M. Voldemaras
Varsovie, 24 août. - Selon l'offi-
cieuse Epoka, M. Zaleski n'a pas
l'intention de répondre à la dernière
note de M. Voldemaras. Etant donné
le désir évident de faire traîner les
négociations avec la Pologne jusqu'à
l'infini, qui résulte de la correspon-
dance diplomatique de M. Voldema-
ras, il est inutile, dit ce journal, de
poursuivre avec ce dernier une dis-
cussion imbue de formalisme.
LA CRISE YOUGOSLAVE
S'AGGRAVE
Le gouvernement
se prépare
à sévir
contre l'opposition
Belgrade, 24 août. - A l'issue de
la séance du Conseil des ministres
d'hier soir, M. Korochetz a fait à la
presse les déclarations suivantes ..
« Le Gouvernement actuel s'est en-
gagé à travailler dans un sens d'a-
paisement. Il persiste encore aujour-
d'hui dans ce point de vue. Néan-
moins, cela ne veut pas dire que le
Gouvernement peut être le témoin
paisement. Il pérsiste encore aujour-
existantes et la Constitution du paye.
A la séance d'aujourd'hui, au conseil
des ministres, nous avons examiné
lés directives d'après lesquelles les
ministres Compétents devront agir.
Les consultations ne sont pas encore
terminées.
Des poursuites contre la coalition
paysanne démocrate
Belgrade, 24 août. - Selon ies
journaux, le Gouvernement de Bel-
grade aurait l'intention d'ouvrir une
instruction judiciaire contre M. Krje-
vich, secrétaire général du parti pay-
san-croate, qui fut envoyé à Berlin
avec un message contestant à la dé-
légation parlementaire yougoslave la
qualité de représenter les Croates au
congrès de l'Union interparlemen-
taire. M. Krjevitch serait poursuivi
en application de l'article 87 du Code
pénal pour haute trahison et atteinte
à l'intégrité de l'Etat.
Arrestation d'un directeur de journal
Zagreb, 24 août.- On mande d'Osi-
jek que 1§ directeur du journal
Hrvatski List, M. Hartpl, a été ar-
rêté hier à la suite du discours qu'il
a prononcé à l'occasion du « Re-
quiem » pour M. Etienne Raditch,
discours que la police considère com-
me une trahison.
Les milieux politiques croates con-
sidèrent cette arrestation comme le
début des persécutions politiques.
Manifestations à Belgrade
Belgrade, 24 août. - Dans la soi-
rée d'hier, les partisans de M. Pri-
bitchevitch se sont massés devant les
bureaux de la présidence de l'organi-
sation locale du parti démocrate in-
dépendant et ont fait une manifes-
tation. Ils ont acclamé les chefs de
la coalition démocrate paysanne qui
fint dil paraître au balcon.
Les manifestations se sont poursui-
vies après le départ du train emme-
nant les membres du comité direc-
teur. La police est intervenue et.
après des- bousculades, les manifes-
tants ont été dispersés.
Le parti paysan-croate deviendrait
républicain
Belgrade, 24 août. - On a été dé-
sagréablement surpris, dans les mi-
lieux politiques de Belgrade, au su-
jet d'un article paru dans l'organe
du parti paysan-croate à Zagreb, à
l'occasion des élections grecques, le-
quel déclarait que l'idée de la mo-
narchie et de la tyrannie perdait de
plus en plus de terrain aux Balkans.
Ces milieux, politiques sont de l'a-
vis que le parti paysan-croate, par
cette déclaration, a commencé une
lutte ouverte contre 1^ royaume en
faveur de l'établissemlnt "de la Ré-
publique en Y.ougoslavie. En fait,
cette action avait déjà commencé par
la dépêche de protestation du même
parti adressée au président du
Reichstag, M. Loebe.
UN VAGABOND INCENDIAIRE
EST ARRETE
Saint-Nazaire, 24 août. - Un va-
gabond, nommé Le Sage, âgé de 30
ans, ancien domestique de la com-
munauté de Saint-Gildas des Bois, a
été arrêté au moment où il pénétrait
dans l'église de Figeac pour s'y ca-
cher. Il a reconnu être l'auteur de
plusieurs incendies allumés a-t.il
dit, pour sé venger de la société qui.
était mal faite, et des fermiers aux-
quels il avait demandé l'aumône et
qui l'avaient mal accueilli.
" Il a été écroué à la maison d'arrêt
de Saint-Nazaire.
VOLS ET PILLAGE
Une usine de Bezons
était depuis des mois
mise encoupe réglée
Le 13 août dernier, 30.000 francs de
métaux étaient volés à l'usine des té-
léphones de Bezons. L'enquête apprit
bientôt que les pilleurs avaient dans
l'usine un complice qui se lais-
sait enfermer dans l'usiné et aidait la
nuit au chargement de la camionnette
Des vols analogues se produisaient
d'ailleurs vers la même époque dans
les usines de Courbevoie et de Cormeil-
les-en-Parisis.
Un marchand de métaux, M. Fau-
veau, à Issy-les-Moulineaux et un fon-
deur parisien, reprenaient le produit
de ces vols.
Une perquisition .effectuée chez Fau-
veau amena la découverte de 625 kilos
de cuivre et de 330 kilos d'étain ; chez-
son beau-frère, Velasquez, on décou-
vrit également une grande quantité de
plomb. Les policiers ont arrêté les trois
pilleurs d'usine : Charles Galliot, 19
ans ; Clément Cambolas, et Jules Pu-
zard.
Quatre voleurs d essençe
sont arrêtés
Des livreurs de la Société Générale
des Carburants, à Saint-Denis, opé-
raient depuis quelques temps de nom-
breux prélèvements sur les stocks de
leur compagnie et revendaient l'essen-
ce ainsi volée à leur compte. Dans un
garage de Saint-Ouen, deux d'entre
eux se firent prendre en flagrant délit.
Ce sont les nommés Gilbert Postel, 23
ans, chauffeur, et René Coquelet, 22
ans. Un entrepreneur de transports de
Gennevilliers leur achetait l'essence à
moitié prix.
L'enquête a amené l'arrestation de
Marcel Dailatore, 33 ans, chauffeur-mé-
canicien, et de Marcel Guillaume, 34
ans, chauffeur, qui se livraient au mê-
me trafic.
Tous les quatre ont été envoyés au
Dépôt.
Les époux Clozier sont inculpés de
recel, ainsi que Mme André Truffon,
26 ans. 112, boulevard Jean-Jaurès, à
Boulogne, et M. René Couturier, 41 ans
mécanicien, 43, rue de Pontoise, à Be-
zons, coupables d'avoir acheté de l'es-
sence aux livreurs indélicats.
28.000 francs de platine
dérobés à Nantes
Nantes, 24 août. - Un malfaiteur a
dérobé à l'Institut agronomique, bou-
levard Victor-Hugo, treize capsules de
platine valant 2S.OOO francs, dans le la-
boratoire de M. Abel Suais, chimiste
principal, en l'absence de ce dernier.
Important cambriolage
à Marseille
Marseille, 24 août. - L'autre nuit,
des malfaiteurs inconnus ont pénétré
dans les appartements de M. Jean-Bap.
tiste Grisoli, avocat au barreau de Mar-
seille. L'appartement a été complète-
ment, mis à sac par les malfaiteurs,
qui ont éventré tous les meubles.
En l'absence de M. Grisoli, le mon-
tant du vol n'a pu être établi, mais il
paraît très important.
Les maquignonnages
électoraux lie Saint-Girons
Foix, 24 août. - M. Léon Baréty, pré-
sident de la commission chargée par
la Chambre de procéder à une enquête
sur les fameuses opérations électorales
de l'arrondissement . de Saint-Girons
(Ariège) vient de convoquer les mem-
bres de cette commission pour le lundi
3 septembre à la préfecture de Foix.
Espérons que le travail de 1^ Com-
mission ne se bornera pas à la visite
du château de Foix...
Au surplus elle sera vite fixée, si elle
le veut cette commission. C'est l'annu-
lation pure et simple de l'élection qui
s'impose. Un régime d'équité enlève-
rait même aux candidats le droit d'éli-
gibilité I
On tiendrait fauteur de l'attentat
de Sartrouvilie
Le commissaire d.e Maisons-Laffitte
vient d'arrêter Emile Flet, 30 ans,
peintre à Maisons, 41, rue du Mes-
nil, qui se querellait à son domicile
avec sa femme qu'il menaçait d'un
couteau de boucher. Averti par des
voisins, la police vint "mettre fin à
la scène.
Grâce à divers indices particuliers,
il paraît fortement compromis dans
l'attentat découvert au début du
mois à l'aéroport de Sartrouvilie où,
ainsi que nous l'avons relaté, une
bombe fut trouvée dans la carlingue
d'un hydravion de la marine ita-
lienne, alors qrue l'appareil allait
partir pour l'Italie.
SPORTS
NOTULES
Le Comité olympique français, qui,
avant les Jeux d'Amsterdam lançait
des ukases véhéments, conserve "depuis
la fin des olympiades. le silence pru-
dent de Conra.rt.On ue parle même pas
île le réunir.
Pourtant il y aurait pas mal de ques-
tions à porter d l'ordre du jour. La fa-
çon dont on a sélectionné les athlètes
français pour la Hollande, pourquoi on
en a tant envoyé là-bas, la question
Paoli, celle de la maison de France
en tout ne fut pas parfait, loin de là.
Voilà déjà de quoi occuper une séance.
D'autre part, il faut dès à présent
s'occuper, des jeux de Los Angeles.
Quatre, ans nous en séparent. D'accord.
Mais, si les pontifes veulent y envoyer
des athlètes, il ne faut pas que fidèles
à leurs habitudes, ils? s'endorment pen-
dant 40 mois, se laissant bercer par les
apprentis dictateurs qui siègent parmi
eux, puis se réveillent en sursaut, ré-
clamant des crédits au Parlement, en
menaçant de causer Us vitres si l'on
ne fait pas droit à lent demande.
** P. M.
UNION des SOCIÉTÉS
sportives et gymniques
du travail
GYMNASTIQUE HARMONIQUE
Cet après-midi, à 16 h. 30, cours de
Mme Irène Popard, aux écoles J.-B. Sé-
manaz, rue Lamartine, au Pré-Saint-
Gervais.
Moyens de communication : tram-
ways 21 et 51, descendre à la porte do
Pantin ; autobus Pantin-les-Halles,
jusqu'à la porte Chaumont. La rue La-
martine se trouve à proximité des deux
portes.
ATHLETISME
Les Prix Fédéraux
Programme
Le matin, à 9 h. 45 : Poids élimina-
toires; 100 m. plat séries (2 qualifiés);
400 m. plat séries (1 qualifié, 2 meil-
leurs seconds); hauteur .éliminatoires
(6 qualifiés); disque éliminatoires (5
qualifiés); 200 m. plat séries (2 quali-
fiés); 6aut en longueur éliminatoire (8
qualifiés); lancer du javelot élimina-
toires (5 qualifiés); relais 4x100 séries;
400 haies.
L'après-midi, à 14 h. 45 : 400 haies
finale; 100 m. plat demi-finale (3 qua-
lifiés); 800 m. plat finale; saut en hau-
teur ; 200 m. plat demis-finales; 110 m.
haies finale; lancement du poids; 100
mètres plat finale; 100 m. plat finale ;
1500 m. plat finale; lancement du dis-
que et perche; 200 m. plat finale; 5000
mètres plat; éelai 4x100: saut en Ion.
gueur; relai 4x400; javelot; relai 800x
400x200x100.
Les-Clubs avant des athlètes engagés
dans le saut 'à la perche et le lance-
ment du javelot devront apporter per-
che et javelot.
Les chronométreurs, juges, starter et
commissaires sont convoqués au stade
le matin à 9 heures, l'après-midi à 14
heures.
FOOTBALL
Le Club Sportif Travailliste de Le-
vallois (équipe mixte), désirerait ren-
contrer de bonnes équipes première ou
réserves sur terrain adverse, aux da-
tes suivantes : 1er, 16 et 23 septembre,
dans le C. B. de la Seine et conclu-
rait volontiers des déplacements en
province pour le 1er novembre, Noël,
1er janvier, Pâques, .pour son équi-
pe ire. - .
Ecrire à Roger Colalucci, 55, .rue de
Gravelle, à Levallois-Perret (Seine),
* ? »
Avis oux J. S. O. 20«
I.es joueurs de football du C.S.P-P.
font appel à ceux des J.S.O. 20e pour
s'entraîner en commun tous les diman-
ches matin à 9 heures, terrain du bou-
levard Davoust.
Nouvelles de partout
EDUCATION PHYSIQUE
Le cours pour professeurs que dirige
en ce moment le Dr Latarjet, et qui
se tient au lycée Michelet, à Vanves,
ayant été critiqué par M. Bardel, celui-
ci fut lors d'une visite qu'il faisait au
dit cours entouré par les élèves et pris
à partie par le professeur Latarjet. Ce-
lui-ci est bien sensible aux critique».
Celles-ci seraient-elles fondées î Ru
tout cas, on ne peut approuver la, con-
duite du directeur du cours vis-à-vis
d'un journaliste qui n'est pas sorti de
son droit d'information.
^ CYCLISME
Le Grand Prix de la Dendre, couru
en Flandre sur un circuit de 150 kil.,
est revenu à Van Impe, en 4 h. 59',
battant au sprint Dosselu et Dewaele;
4. Wautero, etc.
. * * *
Le stayer bèlge Gustave Lejour s'est
tué à Francfort. S'entrainant sur un
vélo de sprinter, il s-e fractura le crâne
dans une chute et courut à son arri-
vées l'hôpital.
, 11 y a deux ans, jour pour jour, Ga-
nay se tuait au Parc des Princes.
^ATHLETISME? '
Voici les performances réclamées*
pour l'obtention des brevets de la L.
P. A. :
. Brevet simple, - 100 mètres, 14 sec.;
1.500 mètres, 5 m, 30 s.; hauteur avec
élan, 1 m. 30; longueur avec élan, 4
mètres 75; poids (bras au choix), 6 m.
Brevet supérieur. - 100 m,, 12 s. 2/5;
1.500 mètres, 5 m.; haute ai- avec élan,
1 m. 50; longueur avec élan, 5 m. 75;
poids (bras au choix), 9 m.
Brevet de spécialité. 100 m., 11 s.
315; 1.500 mètres, 4 m, 20 s.; saut en
hauteur, ï m. 65; 6aut en longueur,
6 m. 15; poids (7 k. 257), 10 m. 50.
* * *
Lowe, deux fois champion olympique
du 800 mètres, vient d'annoncer sa re,
traite.
BOXÇ
Le 2 septembre, à Marseille, Pladner
sera opposé à l'anglais Billy Lewis, en
10 rounds,
Ce soir, au Central S. C„ réunion
habituelle avec Baumann, Douillet,
Jullian, Léfort, Ferry, etc.
PELOTE BASQUE
La grande semaine de sports basques
commencera demain à Saint-Jean-Pied.
de-Port.
TENNIS
Pour le match France-Australie fémi.
nin, le team français est composé de
Mme Desfoges, Mme Lafaurie, Mme
Mathieu, Mine Bordes. Double : Mme
Desloges-Mme Lafaurie, Mme Bordes.
Mlle Bourgeois ; remplaçante : Mme
Mathieu. L'équipe sera commandée pas
Mme Bordes,
La meurtrière du déserteur
Grappe est libérée
A la demande de Mes Garçon et
Mourier, M. Laugé, juge d'instruc-
tion. a mis en liberté provisoire Mme
Louise Grappe ,née Landy,
On se rappelle qu'excédé* de» vio-
lences qu'elle devait subir e* croyant
sa vie en danger, Mme Grappe 4ua
son mari à coups de revolver le 22
juillet dernier.
Grappe, déserteur de la guerre:
avait vécu pendant dix axis déguisé
en femme. Sous le nom de Suzanne
Laudegard, il acquit une certaine
célébrité comme parachutiste et par-
ticipa à un certain nombre de mee-
tings aériens.
Devenu Suzanne Danglois, Grappe
travailla conune « mouleuse » dans
une fabrique de cadres. Ses compa.
gnes lui reprochaient ses amitiés fô.
minines.
Grappe eut. de nombreux succès
masçulins sans jamais démasque!
sa personnalité.
En 1925, Grappe fut amnistié el
reprit son sexe.
Alcoolique et paresseux, il rendit
la vie impossible à sa femme et à
son enfdnt : c'est au cours d'une
scène particulièrement violente qu'il
fut tué.
REY-LANDRU
A RECOMMENCE
LA GREVE DE LA FAIM
Marseille, 24 août . - M. Coggia, '
juge d'instruction, se disposait à
aller à la prison Chave pour tenter
d'y interroger l'étrangleur Pierre
Rey, lorsqu'on lui remit une noie
du gardien-chef annonçant, que le
prisonniner avait recommencé la
grève de la faim et se trouvait dans
un tel état de faiblesse que tout
interrogatoire était impossible.
Ne voulant pas être dupe de la ma-
noeuvre à laquelle se livre le meur-
trier chaque fois qu'il ést question
d'interrogatoire,.M. Coggia a décidé
que néanmoins l'interrogatoire au-
rait lieu.
Prévisions de l'O.N.M. - Temps ora,
geux, ciel nuageux ou très nuageux
avec quelques averses ou orage», vent
de Sud-Ouest 2 à 4 mètres, minimum
ne température sans grand change,
ment sur la nuit précédente.
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61 Feuilleton du Populaire 25-8-28
L'ENFANT
m LA FOLLE
par Marc MARIO
XL
LES DEUX CRIMES
Cécile aurait voulu dire à Fer-
pand ce qu'elle avait appris. Son
amour qui lui avait pardonné i a-
bandon dont il s'était rendu coupa-
ble lui pardonnait encore. Mais elle
n'osait lui parler dé Jeanne et de son
enfant. Elle craignait d'éveiller dans
son coeur une douleur trop vive.
Fernand de Maurens croyait que
la naissance de l'enfant de Jeanne
était ignorée de tout le monde.
N'avait-on pas, devant lui, attribué
à la folie ces cris, que la douleur et
le désespoir avaient arrachés a la
malheureuse au moment de sa mort?
11 croyait, à plus forte raison, que
l'attentat dont il s'était rendu cou-
pable envers Jeanne était demeuré
ignoré.
En vérité, Cécile était loin de soup-
çonner que Fernand de Maurens
avait abusé de la. belle Arlésienne
contre son gré. Elle pensait qu'il
l'avait séduite ; que, trompée par
une promesse quelconque, Jeanne
s'était abandonnée librement à celui
qui l'avait rendue mère.
Elle n'avait pas cherché l'interpré-
tation de cette frayeur qui s'était
emparée d.e la malheureuse jeune fil-
le *ù la vue de Fernand de Maurens.
Elle aurait voulu que, seule avec
Fernand, la conversation tombât
tout naturellement sur Jeanne ; mais
elle ne pensait pas que, si cela était
arrivé, ainsi qu'elle le souhaitait,
elle n'aurait pas osé encore lui par-
ler de l'enfant.
Elle résolut d'attendre après son
mariage pour réclamer à l'hospice
l'enfant de la pauvre Jeanne, le re-
cueillir chez elle, l'élever et lui faire
le bien qu'elle ne pouvait plus faire
a sa mère.
Mais si Cécile, dans son ingénuité
et dans son amour, n'avait pas cher-
ché à approfondir le mystère étran-
ge qui enveloppait d'une ombre
épaisse les relations coupables de
Fernand de Maurens et de Jeanne
la Folle, il n'en était pas de même
de son frère.
Léon Fousseret, instruit de ce que
Cécile avait appris chez Mme Robin;
avait rapproché, dans son esprit, les
faits qu'il connaissait.
Il cherchait surtout à s'expliquer
d'où provenait la terreur de Jeanne,
quand elle se trouva ainsi en "pré-
sence de Fernand de Maurens. 11 ne
put trouver une explication qui satis-
fît et sa conscience et l'amitié qu'il
avait pour celui qui devait être l'é-
poux de sa soeur.
Le résultat de ces méditations, de
ces découvertes du triste sort de
Jeanne du mystérieux abandon de
son enfant, fût pour Léon Fousse-
ret la cause d'une profonde tristesse
Il semblait avoir perdu sa gaieté jo-
viale, il paraissait en proie à des
pensées inquiètes.
En effet, l'honnêfe garçon, tout'en
acquiesçant au mariage d.e Cécile,
était affligé des instincts libidineux
de Fernand de Maurens. Il craignait
qu'emporté par la fougue de ses pas-
sions, Fernand ne se conduisît, après
son mariage, comme il avait fait
jusqu'alors, fuyant le toit conjugal
pour suivre une aventurière demi-
mondaine ou ppur séduire une belle
jeune fille, dont il achèterait à prix
d'or quelques heures de prostitution.
Il s'affligeait en augurant mal de
l'avenir, qu'il croyait calqué sur le
passé.
Fousseret remarqua la tristesse de
son
- Tu n'as pas l'air content, Léon,
lui dit-il un jour, dans le bureau de
l'usine. A quoi songes-tu donc ainsi?
Léon Fousseret leva les yeux sur
son père comme pour interroger son
visage et y lire s'il avait deviné l'in-
timité de sa pensée.
- Je pensais à la pauvre Jeanne,
répondit-il.
Le front de Fousseret s'embrunit,
ses épais sourcils noirs se froncèrent
en creusant un pli profond sur. son
front.
- La pauvre folle qui est morte,
demanda-t-il ?
- Elle n'était plus folle, père, dit
Léon.
Cette révélation stupéfia le père de
Cécile.
- Plus folle 1 fit-il. Qui t'a dit
cela ?
- C'est toute une histoire à vous
raconter, si vous voulez ia connaître,
répondit Léon. Mais elle est triste,
je vous l'assure.
- Voyons, dit Fousseret, qui vou-
lait savoir tout ce qui concernait la
fille de Maria la Folle, raconte-moi
cela.
- D'abord, dit Léon, Jeanne a eu
un enfant.
A cette nouvelle, Fousseret ne put
contenir' un soubresaut de vive stu-
péfaction.
- Elle aussi, se dit-il en lui-mê-
me.
Et cette situation lui rappela qu'il
avait des devoirs à remplir envers
l'enfant de Maria. '
- Joanne, la pauvre Jeanne a eu
un enfant ? dit-il h haute voix.
- Oui. rèpondit Léon, et je vous
défie de deviner qui en est le père.
- Le père, fit Fousseret encore
sous l'impression des souvenirs dou-
loureux qUi venaient d'être éveillés
en son âme. "Vovons, parle, quel est-
il ?
Léon regarda un moment son pè-
re ; il chercha à pressentir quelle
impression le nom qu'il allait pro-
noncer ferait sur lui, puis
- C'est Fernand, dit-il.
Ce nom fut comme un coup de
foudre.
Une foule de pensés, toutes plus
sombres les unes que ies autres, se
heurtaient impitoyablement dans
l'esprit de Fousseret. Il songeait à
sa fille, à sa Cécile, qui elle aussi,
avait été séduite. par Fernand de
Maurens : il songeait ensuite au
passé, il entrevoyait la douce figure
de Maria, la mère de Jeanne la Fol-
le. Il se rappelait l'acte de violen-
ce et de passion dont il s'était rendu
coupable et qu'il avait si durement
expié .
- Fernand, répéta-il d'un ton im-
possible à décrire 1
- Oui, Fernand !
- Comment le sais-tu ? demanda
Fousseret.
- C'est Cécile elle-même qui l'a
découvert.
-Cécile, dit le père, Cécile... elle
sait donc...
- Elle sait tour.
- Voyons, voyons, dit Fousseret
avec l'impatience d'une vive inquié-
tude, explique-moi tout cela, 'que
s'est-il passé ?
Léon rappela à son père la scène
qui se passa à la maison de la ru»
de l'Echarpe, le jour de la brusque
disparition de la Folle.
- Vous n'étiez pas à la maison
le jour où la pauvre Jeanne se trou-
va subitement en présence de Fer-
nand, dit Léon ; le jour où elle s'en
fut, .poussée, croyons-nous, par une
folle terreur .
- Non, répondit Fousseret ; eh
bien ?
- C'est Se jour où Fernand de
Maurens vint chez nous pour la pre-
mière fois, poursuivit Léon. Il ve-
nait sanctionner, par sa loyale pro-
messe, les paroles honnêtes que son
père nous avait dites la veille. Cé-
cile, éperdue d'amour, heureuse de
ravoir celui- qu'elle croyait perdu,
le père de son enfant quelle sentait
tressaillir dans son sein, était dans
le® bras de Fernand, quand tout à
coup. Jeanne, qui était dans la piè-
ce voisine, entra. A la vue de Cé-
cile dans les bras de Fernand, elle
poussa un cri étrange. Son visage
si calme, si niaisement souriant, si
puéril, prit subitement une expres-
sion effroyable. Elle regardait Céci-
le et Fernand et, tendant les bras
en avant, comme pour repousser uns
fantôme, elle s'écria avec effroi î
« Cécile. Cécile, va-t-en ; il va te.fai-
re du mol. «
Le récit de cette scène, que Fous-
seret ne connaissait qu'imparfaite-
ment, produisit sur son esprit et
sur son ceur .une impression dou-
loureuse. Il avait, présent au souve-
nir l'aspect de Maria la Folle, la
mère de Jeanne, quand elle le re-
poussait avec terreur, alors que,
plein de regrêts et d'amour, il au-
rait voulu racheter, par une .vie de
tendresse, le moment d'égarement et
de passion dans lequel il s'était ren-
du coupable .
- Nous ne fîmes .pas attention
aux paroles de la' pauvre 'J eau ne,
Nous fûmes unanimes:, quand, sou si
l'impression de cette terreur étran-
ge, elle eut disparu pour toujours,'
-pour attribuer cette scène à la folie.
Cécile seule avait pressenti quel-
que chose ; elle avait vu Fernand pâ-
lir subitement elle avait lu l'expres-
sion de ses regards à la vue de la
Folle, elle avait senti" trembler sa
main et son coeur battre convulsive-
ment. Elle conserva toujours le sou-
venir de cette scène, sans avoir. pu
jamais se l'expliquer.
- Eh bien ! demanda Fousseret
avec, impatience, qu'a-t-elle trouvé
aujourd'hui ?
- Aujourd'hui elle sait tout, dit
Léon.
- Parle, hâte-toi, dit lp père de Cé-
cile.
- Je vous ai dit que, lors de l'i-
nondation, j'ai vu, sur le toit du He-
fuge, la pauvre Jeanne la Folle, que
je l'ai entendue appeler son enfant.
Ah ! si vous aviez entendu cet ap-
pel de douleur, ces"cris de déses-
poir, vous ne vous seriez pas mé-
pris sur l'accent de sa voix. Ce n'é-
tait pas la folle qui criait, «'était la
mère qui appelait son enfant qu'elle
avait perdu et qui sentait que la
mort allait la ravir à ses caresses
pour toujours. Elle n'était plus folle,
alors.
74' Suivra.
TROIS
Nouvelles Internationales
LE PACTE KELLOGG ET LES TRAVAILLEURS
Pour taire d
une réalité vivante...
M. Kellogg est à Paris. Après-de-
main les représentants de quinze pays
signeront le pacte qui porte son nom
ei qui doit « mettre la guerre hors la
loi ».
De beaux discours seront prononcés
à cette occasion. On parlera de la bar-
barie qui recule devant le haut senti-
ment de justice et de la paix qui anime
de plus en plus le monde. On glori-
fiera les bienfaits de la paix. On con-
damnera la guerre et ses atrocités. On
fera entrevoir aux peuples un bel ave-
nir de progrès et de civilisation quand
les cauchemars .de la guerre auront
disparu.
Nous ne pouvons qu'applaudir à
l'acte et aux belles paroles qui l'ac-
compagneront, car tout -ce qui se dit
pour la paix et contre la guerre nous
réjouit. Nous voudrions que tous les
hommes, que toutes les femmes se
pénètrent de cette idée, si simple pour-
tant que la guerre est le plus grand
crime centre l'humanité et que celui
qui recourt à la guerre, qui pousse à
la guerre, qui la provoque, qui la rend
inévitable est un monstre qui doit être
mis au ban de l'humanité.
Nous nous réjouissons des déclara-
tions qui seront faites ainsi contre la
guerre. Mais nous n'avons pas beau-
coup d'illusions sur l'application ?prati-
que des principes proclamés. Les ré-
serves de certains gouvernements dimi-
nuent singulièrement la valeur du pacte.
L'absence de la signature russe au bas
du traité le rendrait encore plus inopé-
rant. Mais même si tous les gouverne-
ments du monde le signaient sans ri-
serves, le pacte ne nous préserverait pas
encore de la guerre.
* * *
Il suffit de jeter un coup d'oeil ra-
pide sur la situation internationale
pour s'en rendre compte. En Europe,
une série de conflits troublent la paix :
conflit polono-lithuanien ; conflit italo-
serbe .; situation confuse dans les Bal-
kans ; politique belliqueuse de l'Italie.
En Orient : conflit anglo-égyptien ; en
Asie : tension sino-japonaise et rivalité
américo-nippone. En Amérique : la
guerre au Nicaragua, où les troupes
des Etats-Unis interviennent. Le sang
cc-u le encore dans plusieurs pays.
Et ce n'est là qu'une énumération
incomplète. Il faudrait des colonnes
entières pour signaler tous les éndroits
où des conflits plus pu moins graves
existent et où des complications sérieu-
ses peuvent se produire d'un moment
à l'autre. Car derrière tous ces conflits
locaux se cachent les contradictions du
régime capitaliste lui-même, les rivali-
tés des puissances capitalistes, la cour-
se aux armements des Etats capita-
listes-.
* * *
Les paroles de paix sont préféra-
bles aux paroles de guerre. Des décla-
rations pacifistes ont une valeur morale
qui n'est pas négligeable. C'est une
victoire du socialisme et du prolétariat
que même les gouvernements capitalis-
tes se voient obligés de qualifier La
guerre de crime. Comme le dit le Ma-
nifeste voté par le Congrès de Bruxel-
les, « c'est sous !a pression du socia-
lisme. c'est sous la pression des mas*
ses ouvrières et paysannes que les gou-
vernements ont été contraints de mettre
la guerre « hors la loi » par des décla-
rations solennelles dans lesquelles l'In-
ternationale reconnaît les paroles que la
première elle fit entendre dans le mon-
de ».
Mais l'Internationale ouvrière socia-
liste ne s'est pâs bornée à cette consta-
tation. Elle indique aussi les condi-
tions dans lesquelles le pacte suppri-
mera la guerre.
« Le pacte restera, en effet, lettre
morte, poursuit le Manifeste, si les
'travailleurs ne s'unissent pas et ne con-
quièrent pas le pouvoir politique pour
étendre ce pacte sans exceptions au
monde entier, pour organiser la paix
après l'avoir proclamée, pour faire de
la lettre une réalité vivante. 1
Les travailleurs ne doivent pas l'ou-
blier !
0. ROSENFELD.
La terreur au Japon
Londres, 24 août. - Selon le Daily
Telegraph on, apprend maintenant
que les arrestations en masse de
communistes au Japon, en avril der-
nier, ont englobé de nombreux parti-
sans de sectes politioo.religieuses qui
sont accusés d'avoir comploté contre
le régime établi et la famille impé-
riale. Sur 385 arrestations de propa-
gandistes, 180 auraient été mainte-
nues. Des documents saisis auraient
révélé l'existence d'une vaste conspi-
ration anti-monarchiste basée sur un
schisme religieux, sur les menées de
laquelle le silence officiel avait été
gardé jusqu'à ce jour.
D'après le Daily Telegraph, la loi
d'exception votée récemment à Tokio,
et décrétant la peine de mort contre
les agitateurs antigouvernementaux
et antimonarchistes serait la consé-
quence de ces arrestations, ainsi que
les mesures, de précaution dictées
par l'approche du couronnement im-
périal.
La situation reste confuse
en Bulgarie
Londres, 24 août. - La crise mi-
nistérielle bulgare que faisaient pré-
voir ces jours derniers les messages
de Sofia paraît momentanément écar-
tée.
« La crise, dit le correspondant du
Times, semble avoir été ajournée en
raison de la prochaine réunion du
Comité Financier de Genève, au
cours de laquelle d'importantes dé-
cisions concernant l'emprunt de la
Bulgarie doivent être prises.
« Le gouvernement, poursuit le
correspondant, prend toujours en
considération les représentations an-
glo-françaises relatives à l'organisa-
tion macédonienne et en attendant
prend-d'énergiques mesures contre
les révolutionnaires. »
La terreur en Lithuanie
Varsovie, 24 août. - On mande de
Kovno que les autorités lithuanien,
nés ont arrêté ces jours derniers plu-
sieurs membres du parti social-dé-
mocrate.
Au cours de ces irois derniers
jours, 132 membres du parti social-
démocrate ont été arrêtés. Les auto-
rités lithuaniennes soupçonnent les
social-démocrates de se préparer à
un coup d'Etat.
Hermann Millier remplacera
M. Stresemann il Genève
Berlin, 24 août. - Le Cabinet
d'Empire a décidé cet après-midi,
qu'en remplacement de M. Strese-
-??mann, empêché, le chancelier
d'Empire prendra lui-même la direc-
tion de la délégation allemande à
l'assemblée de la Société des Nations
à Genève.
Le chancelier se propose d'arriver
à Genève à la date d'ouverture, le
3 septembre. La durée de son séjour
dépendra du cours de l'assemblée.
Varsovie, 24 août. - Le procès
contre F étudiant Russe Wojciekho-
wski, qui, au mois de mai dernier,
a commis l'attentat contre l'attaché
commercial de l'Union soviétique à
Varsovie, Lizarev. aura lieu vers la
mi-novembre.
En raison de la citation d'un bon
nombre de témoins, le procès durera
vraisemblablement plusieurs jours.
AHMED ZOGOU ROI !
La presse
de Mussolini
est en joie !
Elle déclare sans rire
que c'est l'application de la formule :
« Les Balkans
aux peuples balkaniques, n
Rome, 24 août. - Les commentai-
res de (presse au sujet de la procla-
mation imminente d'Ahmed Zogou,
comme roi d'Albanie, portent sur-
tout autour des points suivants :
« 1. L'Albanie devant servir d'Etat
tampon entre les Serbes, les Grecs et
les Bulgares, doit pour cela être in-
dépendante ;
« 2. Elle sera d'autant plus indé-
pendante qu'elle possédera un gou-
vernement plus fort et centralisé,
c'est-à-dire un gouvernement monar-
chique ;
« 3.. Cet Etat monarchique sera
d'autant plus fort qu'il aura pour
chef Ahmed Zogou ;
« 4. L'Albanie monarchique et in-
dépendante sera un élément de paix
dans les Balkans d'autant plus effi-
cace qu'elle sera fidèle au traité d'al-
liance défensive conclu avec l'Italie
de par la volonté de Zogou ; v
« 5. L'existence et la-consolidation
du royaume d'Albanie est la meilleu-
re preuve de l'acceptation par l'Italie
de la formule des Balkans #.ux pays
balkaniques, et de» sa volonté conco-
mitante de s'opposer à toute hégé-
monie étrangère dans cette région ».
îLe gouvernement serbe
l'enregistre en « silence »
Belgrade, 24 août. - Le Conseil
des ministres s'est réuni hier après-
midi.
Les ministres se sont occupés des
mesures devant être prises en vue
de la proclamation de la royauté en
Albanie.
A l'issue du Conseil, M. Korochetz;
président du Conseil, a déclaré que
l'attitude du gouvernement albanais
est conciliante, mais que le gouver-
nement yougoslave ne peut admettre
que la proclamation albanaise soit
dirigée contre la Constitution. Selon
les milieux politiques, la Yougosla-
vie prendra note de la proclamation
de la royauté d'Albanie en silence.
Les Etats européens auraient été
pressentis 4
Belgrade, 24 août. - On mande
de Tirana, que le. gouvernemental-,
bânais aurait déjà demandé par la
yoie diplomatique aux divers Etats
européens de vouloir bien se déclarer
d'accord au sujet du couronnement
d'Ahmed Zogou paeha comme roi
d'Albanie.
Divers Etats auraient déjà répon-
du ne voir aucune objection à ce su-
jet, si le couronnement du dictateur
est le voeu du peuple albanais
EN ALLEMAGNE
Les patrons tailleurs décident
un lock-out général
Berlin, 24 août. - Il y a quelques
jours une grève éclatait parmi les
tailleurs de confection berlinois. Les
patrons confectionneurs viennent de
décider de proclamer le lock-out gé-
néral dans la corporation, pour tout
le Reich, à partir du 27 août, ce qui
causera à partir de lundi le chôma-
ge de 50.000 ouvriers de plus en Al-
lemagne.
La Pologne ne veut plus
discuter avec M. Voldemaras
Varsovie, 24 août. - Selon l'offi-
cieuse Epoka, M. Zaleski n'a pas
l'intention de répondre à la dernière
note de M. Voldemaras. Etant donné
le désir évident de faire traîner les
négociations avec la Pologne jusqu'à
l'infini, qui résulte de la correspon-
dance diplomatique de M. Voldema-
ras, il est inutile, dit ce journal, de
poursuivre avec ce dernier une dis-
cussion imbue de formalisme.
LA CRISE YOUGOSLAVE
S'AGGRAVE
Le gouvernement
se prépare
à sévir
contre l'opposition
Belgrade, 24 août. - A l'issue de
la séance du Conseil des ministres
d'hier soir, M. Korochetz a fait à la
presse les déclarations suivantes ..
« Le Gouvernement actuel s'est en-
gagé à travailler dans un sens d'a-
paisement. Il persiste encore aujour-
d'hui dans ce point de vue. Néan-
moins, cela ne veut pas dire que le
Gouvernement peut être le témoin
paisement. Il pérsiste encore aujour-
existantes et la Constitution du paye.
A la séance d'aujourd'hui, au conseil
des ministres, nous avons examiné
lés directives d'après lesquelles les
ministres Compétents devront agir.
Les consultations ne sont pas encore
terminées.
Des poursuites contre la coalition
paysanne démocrate
Belgrade, 24 août. - Selon ies
journaux, le Gouvernement de Bel-
grade aurait l'intention d'ouvrir une
instruction judiciaire contre M. Krje-
vich, secrétaire général du parti pay-
san-croate, qui fut envoyé à Berlin
avec un message contestant à la dé-
légation parlementaire yougoslave la
qualité de représenter les Croates au
congrès de l'Union interparlemen-
taire. M. Krjevitch serait poursuivi
en application de l'article 87 du Code
pénal pour haute trahison et atteinte
à l'intégrité de l'Etat.
Arrestation d'un directeur de journal
Zagreb, 24 août.- On mande d'Osi-
jek que 1§ directeur du journal
Hrvatski List, M. Hartpl, a été ar-
rêté hier à la suite du discours qu'il
a prononcé à l'occasion du « Re-
quiem » pour M. Etienne Raditch,
discours que la police considère com-
me une trahison.
Les milieux politiques croates con-
sidèrent cette arrestation comme le
début des persécutions politiques.
Manifestations à Belgrade
Belgrade, 24 août. - Dans la soi-
rée d'hier, les partisans de M. Pri-
bitchevitch se sont massés devant les
bureaux de la présidence de l'organi-
sation locale du parti démocrate in-
dépendant et ont fait une manifes-
tation. Ils ont acclamé les chefs de
la coalition démocrate paysanne qui
fint dil paraître au balcon.
Les manifestations se sont poursui-
vies après le départ du train emme-
nant les membres du comité direc-
teur. La police est intervenue et.
après des- bousculades, les manifes-
tants ont été dispersés.
Le parti paysan-croate deviendrait
républicain
Belgrade, 24 août. - On a été dé-
sagréablement surpris, dans les mi-
lieux politiques de Belgrade, au su-
jet d'un article paru dans l'organe
du parti paysan-croate à Zagreb, à
l'occasion des élections grecques, le-
quel déclarait que l'idée de la mo-
narchie et de la tyrannie perdait de
plus en plus de terrain aux Balkans.
Ces milieux, politiques sont de l'a-
vis que le parti paysan-croate, par
cette déclaration, a commencé une
lutte ouverte contre 1^ royaume en
faveur de l'établissemlnt "de la Ré-
publique en Y.ougoslavie. En fait,
cette action avait déjà commencé par
la dépêche de protestation du même
parti adressée au président du
Reichstag, M. Loebe.
UN VAGABOND INCENDIAIRE
EST ARRETE
Saint-Nazaire, 24 août. - Un va-
gabond, nommé Le Sage, âgé de 30
ans, ancien domestique de la com-
munauté de Saint-Gildas des Bois, a
été arrêté au moment où il pénétrait
dans l'église de Figeac pour s'y ca-
cher. Il a reconnu être l'auteur de
plusieurs incendies allumés a-t.il
dit, pour sé venger de la société qui.
était mal faite, et des fermiers aux-
quels il avait demandé l'aumône et
qui l'avaient mal accueilli.
" Il a été écroué à la maison d'arrêt
de Saint-Nazaire.
VOLS ET PILLAGE
Une usine de Bezons
était depuis des mois
mise encoupe réglée
Le 13 août dernier, 30.000 francs de
métaux étaient volés à l'usine des té-
léphones de Bezons. L'enquête apprit
bientôt que les pilleurs avaient dans
l'usine un complice qui se lais-
sait enfermer dans l'usiné et aidait la
nuit au chargement de la camionnette
Des vols analogues se produisaient
d'ailleurs vers la même époque dans
les usines de Courbevoie et de Cormeil-
les-en-Parisis.
Un marchand de métaux, M. Fau-
veau, à Issy-les-Moulineaux et un fon-
deur parisien, reprenaient le produit
de ces vols.
Une perquisition .effectuée chez Fau-
veau amena la découverte de 625 kilos
de cuivre et de 330 kilos d'étain ; chez-
son beau-frère, Velasquez, on décou-
vrit également une grande quantité de
plomb. Les policiers ont arrêté les trois
pilleurs d'usine : Charles Galliot, 19
ans ; Clément Cambolas, et Jules Pu-
zard.
Quatre voleurs d essençe
sont arrêtés
Des livreurs de la Société Générale
des Carburants, à Saint-Denis, opé-
raient depuis quelques temps de nom-
breux prélèvements sur les stocks de
leur compagnie et revendaient l'essen-
ce ainsi volée à leur compte. Dans un
garage de Saint-Ouen, deux d'entre
eux se firent prendre en flagrant délit.
Ce sont les nommés Gilbert Postel, 23
ans, chauffeur, et René Coquelet, 22
ans. Un entrepreneur de transports de
Gennevilliers leur achetait l'essence à
moitié prix.
L'enquête a amené l'arrestation de
Marcel Dailatore, 33 ans, chauffeur-mé-
canicien, et de Marcel Guillaume, 34
ans, chauffeur, qui se livraient au mê-
me trafic.
Tous les quatre ont été envoyés au
Dépôt.
Les époux Clozier sont inculpés de
recel, ainsi que Mme André Truffon,
26 ans. 112, boulevard Jean-Jaurès, à
Boulogne, et M. René Couturier, 41 ans
mécanicien, 43, rue de Pontoise, à Be-
zons, coupables d'avoir acheté de l'es-
sence aux livreurs indélicats.
28.000 francs de platine
dérobés à Nantes
Nantes, 24 août. - Un malfaiteur a
dérobé à l'Institut agronomique, bou-
levard Victor-Hugo, treize capsules de
platine valant 2S.OOO francs, dans le la-
boratoire de M. Abel Suais, chimiste
principal, en l'absence de ce dernier.
Important cambriolage
à Marseille
Marseille, 24 août. - L'autre nuit,
des malfaiteurs inconnus ont pénétré
dans les appartements de M. Jean-Bap.
tiste Grisoli, avocat au barreau de Mar-
seille. L'appartement a été complète-
ment, mis à sac par les malfaiteurs,
qui ont éventré tous les meubles.
En l'absence de M. Grisoli, le mon-
tant du vol n'a pu être établi, mais il
paraît très important.
Les maquignonnages
électoraux lie Saint-Girons
Foix, 24 août. - M. Léon Baréty, pré-
sident de la commission chargée par
la Chambre de procéder à une enquête
sur les fameuses opérations électorales
de l'arrondissement . de Saint-Girons
(Ariège) vient de convoquer les mem-
bres de cette commission pour le lundi
3 septembre à la préfecture de Foix.
Espérons que le travail de 1^ Com-
mission ne se bornera pas à la visite
du château de Foix...
Au surplus elle sera vite fixée, si elle
le veut cette commission. C'est l'annu-
lation pure et simple de l'élection qui
s'impose. Un régime d'équité enlève-
rait même aux candidats le droit d'éli-
gibilité I
On tiendrait fauteur de l'attentat
de Sartrouvilie
Le commissaire d.e Maisons-Laffitte
vient d'arrêter Emile Flet, 30 ans,
peintre à Maisons, 41, rue du Mes-
nil, qui se querellait à son domicile
avec sa femme qu'il menaçait d'un
couteau de boucher. Averti par des
voisins, la police vint "mettre fin à
la scène.
Grâce à divers indices particuliers,
il paraît fortement compromis dans
l'attentat découvert au début du
mois à l'aéroport de Sartrouvilie où,
ainsi que nous l'avons relaté, une
bombe fut trouvée dans la carlingue
d'un hydravion de la marine ita-
lienne, alors qrue l'appareil allait
partir pour l'Italie.
SPORTS
NOTULES
Le Comité olympique français, qui,
avant les Jeux d'Amsterdam lançait
des ukases véhéments, conserve "depuis
la fin des olympiades. le silence pru-
dent de Conra.rt.On ue parle même pas
île le réunir.
Pourtant il y aurait pas mal de ques-
tions à porter d l'ordre du jour. La fa-
çon dont on a sélectionné les athlètes
français pour la Hollande, pourquoi on
en a tant envoyé là-bas, la question
Paoli, celle de la maison de France
en tout ne fut pas parfait, loin de là.
Voilà déjà de quoi occuper une séance.
D'autre part, il faut dès à présent
s'occuper, des jeux de Los Angeles.
Quatre, ans nous en séparent. D'accord.
Mais, si les pontifes veulent y envoyer
des athlètes, il ne faut pas que fidèles
à leurs habitudes, ils? s'endorment pen-
dant 40 mois, se laissant bercer par les
apprentis dictateurs qui siègent parmi
eux, puis se réveillent en sursaut, ré-
clamant des crédits au Parlement, en
menaçant de causer Us vitres si l'on
ne fait pas droit à lent demande.
** P. M.
UNION des SOCIÉTÉS
sportives et gymniques
du travail
GYMNASTIQUE HARMONIQUE
Cet après-midi, à 16 h. 30, cours de
Mme Irène Popard, aux écoles J.-B. Sé-
manaz, rue Lamartine, au Pré-Saint-
Gervais.
Moyens de communication : tram-
ways 21 et 51, descendre à la porte do
Pantin ; autobus Pantin-les-Halles,
jusqu'à la porte Chaumont. La rue La-
martine se trouve à proximité des deux
portes.
ATHLETISME
Les Prix Fédéraux
Programme
Le matin, à 9 h. 45 : Poids élimina-
toires; 100 m. plat séries (2 qualifiés);
400 m. plat séries (1 qualifié, 2 meil-
leurs seconds); hauteur .éliminatoires
(6 qualifiés); disque éliminatoires (5
qualifiés); 200 m. plat séries (2 quali-
fiés); 6aut en longueur éliminatoire (8
qualifiés); lancer du javelot élimina-
toires (5 qualifiés); relais 4x100 séries;
400 haies.
L'après-midi, à 14 h. 45 : 400 haies
finale; 100 m. plat demi-finale (3 qua-
lifiés); 800 m. plat finale; saut en hau-
teur ; 200 m. plat demis-finales; 110 m.
haies finale; lancement du poids; 100
mètres plat finale; 100 m. plat finale ;
1500 m. plat finale; lancement du dis-
que et perche; 200 m. plat finale; 5000
mètres plat; éelai 4x100: saut en Ion.
gueur; relai 4x400; javelot; relai 800x
400x200x100.
Les-Clubs avant des athlètes engagés
dans le saut 'à la perche et le lance-
ment du javelot devront apporter per-
che et javelot.
Les chronométreurs, juges, starter et
commissaires sont convoqués au stade
le matin à 9 heures, l'après-midi à 14
heures.
FOOTBALL
Le Club Sportif Travailliste de Le-
vallois (équipe mixte), désirerait ren-
contrer de bonnes équipes première ou
réserves sur terrain adverse, aux da-
tes suivantes : 1er, 16 et 23 septembre,
dans le C. B. de la Seine et conclu-
rait volontiers des déplacements en
province pour le 1er novembre, Noël,
1er janvier, Pâques, .pour son équi-
pe ire. - .
Ecrire à Roger Colalucci, 55, .rue de
Gravelle, à Levallois-Perret (Seine),
* ? »
Avis oux J. S. O. 20«
I.es joueurs de football du C.S.P-P.
font appel à ceux des J.S.O. 20e pour
s'entraîner en commun tous les diman-
ches matin à 9 heures, terrain du bou-
levard Davoust.
Nouvelles de partout
EDUCATION PHYSIQUE
Le cours pour professeurs que dirige
en ce moment le Dr Latarjet, et qui
se tient au lycée Michelet, à Vanves,
ayant été critiqué par M. Bardel, celui-
ci fut lors d'une visite qu'il faisait au
dit cours entouré par les élèves et pris
à partie par le professeur Latarjet. Ce-
lui-ci est bien sensible aux critique».
Celles-ci seraient-elles fondées î Ru
tout cas, on ne peut approuver la, con-
duite du directeur du cours vis-à-vis
d'un journaliste qui n'est pas sorti de
son droit d'information.
^ CYCLISME
Le Grand Prix de la Dendre, couru
en Flandre sur un circuit de 150 kil.,
est revenu à Van Impe, en 4 h. 59',
battant au sprint Dosselu et Dewaele;
4. Wautero, etc.
. * * *
Le stayer bèlge Gustave Lejour s'est
tué à Francfort. S'entrainant sur un
vélo de sprinter, il s-e fractura le crâne
dans une chute et courut à son arri-
vées l'hôpital.
, 11 y a deux ans, jour pour jour, Ga-
nay se tuait au Parc des Princes.
^ATHLETISME? '
Voici les performances réclamées*
pour l'obtention des brevets de la L.
P. A. :
. Brevet simple, - 100 mètres, 14 sec.;
1.500 mètres, 5 m, 30 s.; hauteur avec
élan, 1 m. 30; longueur avec élan, 4
mètres 75; poids (bras au choix), 6 m.
Brevet supérieur. - 100 m,, 12 s. 2/5;
1.500 mètres, 5 m.; haute ai- avec élan,
1 m. 50; longueur avec élan, 5 m. 75;
poids (bras au choix), 9 m.
Brevet de spécialité. 100 m., 11 s.
315; 1.500 mètres, 4 m, 20 s.; saut en
hauteur, ï m. 65; 6aut en longueur,
6 m. 15; poids (7 k. 257), 10 m. 50.
* * *
Lowe, deux fois champion olympique
du 800 mètres, vient d'annoncer sa re,
traite.
BOXÇ
Le 2 septembre, à Marseille, Pladner
sera opposé à l'anglais Billy Lewis, en
10 rounds,
Ce soir, au Central S. C„ réunion
habituelle avec Baumann, Douillet,
Jullian, Léfort, Ferry, etc.
PELOTE BASQUE
La grande semaine de sports basques
commencera demain à Saint-Jean-Pied.
de-Port.
TENNIS
Pour le match France-Australie fémi.
nin, le team français est composé de
Mme Desfoges, Mme Lafaurie, Mme
Mathieu, Mine Bordes. Double : Mme
Desloges-Mme Lafaurie, Mme Bordes.
Mlle Bourgeois ; remplaçante : Mme
Mathieu. L'équipe sera commandée pas
Mme Bordes,
La meurtrière du déserteur
Grappe est libérée
A la demande de Mes Garçon et
Mourier, M. Laugé, juge d'instruc-
tion. a mis en liberté provisoire Mme
Louise Grappe ,née Landy,
On se rappelle qu'excédé* de» vio-
lences qu'elle devait subir e* croyant
sa vie en danger, Mme Grappe 4ua
son mari à coups de revolver le 22
juillet dernier.
Grappe, déserteur de la guerre:
avait vécu pendant dix axis déguisé
en femme. Sous le nom de Suzanne
Laudegard, il acquit une certaine
célébrité comme parachutiste et par-
ticipa à un certain nombre de mee-
tings aériens.
Devenu Suzanne Danglois, Grappe
travailla conune « mouleuse » dans
une fabrique de cadres. Ses compa.
gnes lui reprochaient ses amitiés fô.
minines.
Grappe eut. de nombreux succès
masçulins sans jamais démasque!
sa personnalité.
En 1925, Grappe fut amnistié el
reprit son sexe.
Alcoolique et paresseux, il rendit
la vie impossible à sa femme et à
son enfdnt : c'est au cours d'une
scène particulièrement violente qu'il
fut tué.
REY-LANDRU
A RECOMMENCE
LA GREVE DE LA FAIM
Marseille, 24 août . - M. Coggia, '
juge d'instruction, se disposait à
aller à la prison Chave pour tenter
d'y interroger l'étrangleur Pierre
Rey, lorsqu'on lui remit une noie
du gardien-chef annonçant, que le
prisonniner avait recommencé la
grève de la faim et se trouvait dans
un tel état de faiblesse que tout
interrogatoire était impossible.
Ne voulant pas être dupe de la ma-
noeuvre à laquelle se livre le meur-
trier chaque fois qu'il ést question
d'interrogatoire,.M. Coggia a décidé
que néanmoins l'interrogatoire au-
rait lieu.
Prévisions de l'O.N.M. - Temps ora,
geux, ciel nuageux ou très nuageux
avec quelques averses ou orage», vent
de Sud-Ouest 2 à 4 mètres, minimum
ne température sans grand change,
ment sur la nuit précédente.
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61 Feuilleton du Populaire 25-8-28
L'ENFANT
m LA FOLLE
par Marc MARIO
XL
LES DEUX CRIMES
Cécile aurait voulu dire à Fer-
pand ce qu'elle avait appris. Son
amour qui lui avait pardonné i a-
bandon dont il s'était rendu coupa-
ble lui pardonnait encore. Mais elle
n'osait lui parler dé Jeanne et de son
enfant. Elle craignait d'éveiller dans
son coeur une douleur trop vive.
Fernand de Maurens croyait que
la naissance de l'enfant de Jeanne
était ignorée de tout le monde.
N'avait-on pas, devant lui, attribué
à la folie ces cris, que la douleur et
le désespoir avaient arrachés a la
malheureuse au moment de sa mort?
11 croyait, à plus forte raison, que
l'attentat dont il s'était rendu cou-
pable envers Jeanne était demeuré
ignoré.
En vérité, Cécile était loin de soup-
çonner que Fernand de Maurens
avait abusé de la. belle Arlésienne
contre son gré. Elle pensait qu'il
l'avait séduite ; que, trompée par
une promesse quelconque, Jeanne
s'était abandonnée librement à celui
qui l'avait rendue mère.
Elle n'avait pas cherché l'interpré-
tation de cette frayeur qui s'était
emparée d.e la malheureuse jeune fil-
le *ù la vue de Fernand de Maurens.
Elle aurait voulu que, seule avec
Fernand, la conversation tombât
tout naturellement sur Jeanne ; mais
elle ne pensait pas que, si cela était
arrivé, ainsi qu'elle le souhaitait,
elle n'aurait pas osé encore lui par-
ler de l'enfant.
Elle résolut d'attendre après son
mariage pour réclamer à l'hospice
l'enfant de la pauvre Jeanne, le re-
cueillir chez elle, l'élever et lui faire
le bien qu'elle ne pouvait plus faire
a sa mère.
Mais si Cécile, dans son ingénuité
et dans son amour, n'avait pas cher-
ché à approfondir le mystère étran-
ge qui enveloppait d'une ombre
épaisse les relations coupables de
Fernand de Maurens et de Jeanne
la Folle, il n'en était pas de même
de son frère.
Léon Fousseret, instruit de ce que
Cécile avait appris chez Mme Robin;
avait rapproché, dans son esprit, les
faits qu'il connaissait.
Il cherchait surtout à s'expliquer
d'où provenait la terreur de Jeanne,
quand elle se trouva ainsi en "pré-
sence de Fernand de Maurens. 11 ne
put trouver une explication qui satis-
fît et sa conscience et l'amitié qu'il
avait pour celui qui devait être l'é-
poux de sa soeur.
Le résultat de ces méditations, de
ces découvertes du triste sort de
Jeanne du mystérieux abandon de
son enfant, fût pour Léon Fousse-
ret la cause d'une profonde tristesse
Il semblait avoir perdu sa gaieté jo-
viale, il paraissait en proie à des
pensées inquiètes.
En effet, l'honnêfe garçon, tout'en
acquiesçant au mariage d.e Cécile,
était affligé des instincts libidineux
de Fernand de Maurens. Il craignait
qu'emporté par la fougue de ses pas-
sions, Fernand ne se conduisît, après
son mariage, comme il avait fait
jusqu'alors, fuyant le toit conjugal
pour suivre une aventurière demi-
mondaine ou ppur séduire une belle
jeune fille, dont il achèterait à prix
d'or quelques heures de prostitution.
Il s'affligeait en augurant mal de
l'avenir, qu'il croyait calqué sur le
passé.
Fousseret remarqua la tristesse de
son
- Tu n'as pas l'air content, Léon,
lui dit-il un jour, dans le bureau de
l'usine. A quoi songes-tu donc ainsi?
Léon Fousseret leva les yeux sur
son père comme pour interroger son
visage et y lire s'il avait deviné l'in-
timité de sa pensée.
- Je pensais à la pauvre Jeanne,
répondit-il.
Le front de Fousseret s'embrunit,
ses épais sourcils noirs se froncèrent
en creusant un pli profond sur. son
front.
- La pauvre folle qui est morte,
demanda-t-il ?
- Elle n'était plus folle, père, dit
Léon.
Cette révélation stupéfia le père de
Cécile.
- Plus folle 1 fit-il. Qui t'a dit
cela ?
- C'est toute une histoire à vous
raconter, si vous voulez ia connaître,
répondit Léon. Mais elle est triste,
je vous l'assure.
- Voyons, dit Fousseret, qui vou-
lait savoir tout ce qui concernait la
fille de Maria la Folle, raconte-moi
cela.
- D'abord, dit Léon, Jeanne a eu
un enfant.
A cette nouvelle, Fousseret ne put
contenir' un soubresaut de vive stu-
péfaction.
- Elle aussi, se dit-il en lui-mê-
me.
Et cette situation lui rappela qu'il
avait des devoirs à remplir envers
l'enfant de Maria. '
- Joanne, la pauvre Jeanne a eu
un enfant ? dit-il h haute voix.
- Oui. rèpondit Léon, et je vous
défie de deviner qui en est le père.
- Le père, fit Fousseret encore
sous l'impression des souvenirs dou-
loureux qUi venaient d'être éveillés
en son âme. "Vovons, parle, quel est-
il ?
Léon regarda un moment son pè-
re ; il chercha à pressentir quelle
impression le nom qu'il allait pro-
noncer ferait sur lui, puis
- C'est Fernand, dit-il.
Ce nom fut comme un coup de
foudre.
Une foule de pensés, toutes plus
sombres les unes que ies autres, se
heurtaient impitoyablement dans
l'esprit de Fousseret. Il songeait à
sa fille, à sa Cécile, qui elle aussi,
avait été séduite. par Fernand de
Maurens : il songeait ensuite au
passé, il entrevoyait la douce figure
de Maria, la mère de Jeanne la Fol-
le. Il se rappelait l'acte de violen-
ce et de passion dont il s'était rendu
coupable et qu'il avait si durement
expié .
- Fernand, répéta-il d'un ton im-
possible à décrire 1
- Oui, Fernand !
- Comment le sais-tu ? demanda
Fousseret.
- C'est Cécile elle-même qui l'a
découvert.
-Cécile, dit le père, Cécile... elle
sait donc...
- Elle sait tour.
- Voyons, voyons, dit Fousseret
avec l'impatience d'une vive inquié-
tude, explique-moi tout cela, 'que
s'est-il passé ?
Léon rappela à son père la scène
qui se passa à la maison de la ru»
de l'Echarpe, le jour de la brusque
disparition de la Folle.
- Vous n'étiez pas à la maison
le jour où la pauvre Jeanne se trou-
va subitement en présence de Fer-
nand, dit Léon ; le jour où elle s'en
fut, .poussée, croyons-nous, par une
folle terreur .
- Non, répondit Fousseret ; eh
bien ?
- C'est Se jour où Fernand de
Maurens vint chez nous pour la pre-
mière fois, poursuivit Léon. Il ve-
nait sanctionner, par sa loyale pro-
messe, les paroles honnêtes que son
père nous avait dites la veille. Cé-
cile, éperdue d'amour, heureuse de
ravoir celui- qu'elle croyait perdu,
le père de son enfant quelle sentait
tressaillir dans son sein, était dans
le® bras de Fernand, quand tout à
coup. Jeanne, qui était dans la piè-
ce voisine, entra. A la vue de Cé-
cile dans les bras de Fernand, elle
poussa un cri étrange. Son visage
si calme, si niaisement souriant, si
puéril, prit subitement une expres-
sion effroyable. Elle regardait Céci-
le et Fernand et, tendant les bras
en avant, comme pour repousser uns
fantôme, elle s'écria avec effroi î
« Cécile. Cécile, va-t-en ; il va te.fai-
re du mol. «
Le récit de cette scène, que Fous-
seret ne connaissait qu'imparfaite-
ment, produisit sur son esprit et
sur son ceur .une impression dou-
loureuse. Il avait, présent au souve-
nir l'aspect de Maria la Folle, la
mère de Jeanne, quand elle le re-
poussait avec terreur, alors que,
plein de regrêts et d'amour, il au-
rait voulu racheter, par une .vie de
tendresse, le moment d'égarement et
de passion dans lequel il s'était ren-
du coupable .
- Nous ne fîmes .pas attention
aux paroles de la' pauvre 'J eau ne,
Nous fûmes unanimes:, quand, sou si
l'impression de cette terreur étran-
ge, elle eut disparu pour toujours,'
-pour attribuer cette scène à la folie.
Cécile seule avait pressenti quel-
que chose ; elle avait vu Fernand pâ-
lir subitement elle avait lu l'expres-
sion de ses regards à la vue de la
Folle, elle avait senti" trembler sa
main et son coeur battre convulsive-
ment. Elle conserva toujours le sou-
venir de cette scène, sans avoir. pu
jamais se l'expliquer.
- Eh bien ! demanda Fousseret
avec, impatience, qu'a-t-elle trouvé
aujourd'hui ?
- Aujourd'hui elle sait tout, dit
Léon.
- Parle, hâte-toi, dit lp père de Cé-
cile.
- Je vous ai dit que, lors de l'i-
nondation, j'ai vu, sur le toit du He-
fuge, la pauvre Jeanne la Folle, que
je l'ai entendue appeler son enfant.
Ah ! si vous aviez entendu cet ap-
pel de douleur, ces"cris de déses-
poir, vous ne vous seriez pas mé-
pris sur l'accent de sa voix. Ce n'é-
tait pas la folle qui criait, «'était la
mère qui appelait son enfant qu'elle
avait perdu et qui sentait que la
mort allait la ravir à ses caresses
pour toujours. Elle n'était plus folle,
alors.
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