Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1928-08-25
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 août 1928 25 août 1928
Description : 1928/08/25 (Numéro 2029). 1928/08/25 (Numéro 2029).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8194289
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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SSÎffED! 55 "AOUT 19*28
Directeur : LEON BLUM
AOmiiistrateir-Délêgné ; COMPÈRE-MOEEL
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30 CENTIMES
LE SEUL JOURNAL QUOTIDIEN SOCIALISTE DE PARIS
LE POPULAIRE
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PEUT-ON CONNAITRE LES TERMES
DE L'ACCORD NAVAL
FRANCO-BRITANNIQUE ?
TANDIS que M. Kellogg et son
Pacte arrivent triompha-
lement à Paris, quel-
ques légers nuages pas-
sent au ciel. On mande de
Washington que M. Calvin Coolid-
get président des Etats-Unis, s'est
éniu, de l'accord naval anglo-fran-
çais. Alors que nos officieux le pré-
sentent comme un progrès décisif
dans la voie du désarmement sur
mer, M. Coolidge l'interprète, pa-
raît-il de tout autre manière. Il y
voit une violation de la convention
de Washington et s'abstiendrait,
jusqu'à nouvel ordre, de se faire
représenter à la prochaine confé-
rence préparatoire de Genève.
Interprète du quai d'Orsay, le
iTemps rejette avec hauteur et mé-
pris ces informations gênantes. On
se trouve, dit-il, en présence
« d'une campagne systématique de
certains milieux étrangers pour
égarer l'opinion quant au but et
même quant au véritable objet du
compromis naval. On attendait ces
k< certains milieux étrangers » avec
lesquels le Temps se garde si soi-
gneusement de tout contact. Mais
il ajoute, dans un charabia sous
lequel on parvient cependant à de-
viner quelque chose comme un
aveu : « On conçoit que ceux qui
entendent exploiter le désarme-
ment aux seuls fins de leur politi- .
que particulière, c'est-à-dire en
vue d'obtenir la limitation généra-
le des forces navales et terrestres
Avant même que soient acquises
des garanties de sécurité pour tou-
tes les nations, cherchent à tirer
argument en faveur de leurs thè-
mes d'un accord de principe dont
on ne connaît pas encore les ter-
mes... »
Nous sommes de ceux qui, aux
fins de notre politique particulière
(!!) luttent pour obtenir la limita-
tion "générale des armements et no-
tre politique particulière nous pa-
raît se confondre en cela avec le
voeu et l'intérêt universel des hom-
mes. Nous sommes de ceux qui
jugeons cette limitation possible et
nécessaire avant que des « garan-
ties de sécurité » puissent être as-
surées à « toutes les nations » et
nous ne concevons même pas en
quoi peut consister cette sécurité
commune si ce n'est dans la com-
binaison de l'arbitrage et du dé-
sarmement. Mais, par cette atta-
que même, le Temps laisse échap-
per l'aveu, que l'accord franco-an-
glais est de l'ordre des « garan-
ties de sécurité » spéciales à deux
nations, c'est-à-dire de l'ordre des
conventions militaires impliquant
alliance et emploi combiné des far-
ces - et c'est là tout justement ce
qui semble piquer ou alarmer
le gouvernement américain.
Il y a déjà quinze jours, un
grand journal radical le Manches-
ter Guardian avait interprété en
ce sens l'accord conclu entre les
deux amirautés anglaise e1^ fran-
çaise et notre ami Henderson à
{Bruxelles, m'avait signalé la nou-
velle avec une vive préoccupation.
J'avais pris sur moi de lui affirmer
qu'elle ne pouvait pas être exacte,
ouais maintenant l'amphigouri du
Temps me laisse pour le moins un
doute. Or, il est de toute évidence
que, le jour où on ferait des flottes
anglaise et française deux forces
complémentaires, pratiquant entre
elles une sorte de division du tra-
vail, répartissant d'avance entre
elles les efforts dé construction et,
le cas échéant, les tâches stratégi-
ques, les conventions de limitation
passées ou futures se trouveraient
faussées dans leur esprit vis-à-vis
des autres contractants. On n'au-
rait pas avancé mais reculé de
bien loin l'heure du désarmement
général.
Le seul moyen de trancher le dé-
bat, non seulement vis-à-vis de l'A-
mérique, mais vis-à-vis de l'opi-
nion française qui a bien aussi son
mot à dire, c'est de publier le texte
de l'accord. Pourquoi ne l'a-t-on
pas fait ? Parce qu'il n'est intelligi-
ble que pour les seuls techniciens,
dit le Times dans une note offi-
cieuse. Eh bien nous tâcherons
tout de même de comprendre !
Parce qu'en ce moment même,
ajoute le Times, il est communi-
qué aux autres gouvernements. Eh
bien ! nous prétendons être juges,
le cas échéant entre les autres gou-
vernements et le nôtre, et nous ne
pouvons exercer notre juridiction,
nous opinion publique française,
que si nous avons les pièces sous
les yeux.
D'ailleurs il faut croire que ce
texte à la fois hermétique et secret
n'est pas inconnu ni incompris de
tout le monde ; puisque le Temps
conclut en ces termes : « Lorsque
on jugera utile de publier les_tex-
tes des compromis franco-britan-
niques on pourra sans doute cons-
tijl' i' que c'est un instrument de
concorde et de paix, procédant du
même esprit que le pacte Kel-
logg... » Nul ne s'en, réjouira plus
sincèrement que nous, mais pour
s'avancer ainsi, le Temps les con-
naît donc ? A quel titre ? Pour
quelles raisons ce privilège est-il
réservé à M. Roch ou à M. de Ma-
rès ?... Nous avons au moins les
mêmes droits qu'eux de savoir, et
au moins les mêmes chances
qu'eux de comprendre. Allons,
croyez-moi, Briand, il n'y a qu'un
moyen d'en sortir : décidez M.
Leygues à rendre son papier pu-
blic. Comme la diplomatie secrète,
les polémiques secrètes ont fait
leur temps.
LEON BLUM
UN DEMENT INCENDIAIRE
Saint-Malo, 24 août. - Un incendie a
détruit, près de Saint-Pierre-Plesguen,
6.000 gerbes de blé et une grande quan-
tité de fourrage appartenant à M. Mé-
nage. L'eau ayant manqué, l'incendié a
été combattu avec le contenu de plu-
sieurs fûts de cidre,
Le feu aurait été allumé par un demi-
fou nommé Célestin Rouault qui a été
arrêté par la gendarmerie.
Vers le Pôle Sud
Le City of.New-York, à bord, duquel
va partir Byrd avec ses avions pour
(enter de survoler le Pôle Sud.
La Politique Socialiste
La question
paysanne
LA journée Industrielle n'aime pat
que l'on parle de l'exploitation
de la paysannerie par les hobe-
reaux, comtes et ducs. Aussi adresse-
t-elle de sévères remontrances à M.
Herriot qui s'est permis cette « déma-
gogie » dans un discours de comice
agricole.
Le temps n'est plus où les serfs
battaient les étangs pour faire taire les
grenouilles qui empêchaient les nobles
seigneurs de dormir!
D'accord. Il y a du changement
depuis le moyen âge. Même depuis
cinquante ans, les conditions de vie
des travailleurs des campagnes ont été
modifiées, souvent dans un sens favo-
rable.
Mais, on le pense bien, le capita-
lisme et la spéculation, qui dominent
toute l'économie moderne, n'ont pas
laissé ceux de la terre en dehors et à
l'abri de leurs opérations.
Les formes de l'exploitation et de
tasservissement ont subi des transfor-
mations, mais elles ne sont ni moins
lourdes, ni moins révoltantes.
Les vignerons du Midi, du Sud-
Ouest, de la Bourgogne ou des régions
champenoises s'en rendent compte, de
même que tous les autres travailleurs,
petits propriétaires ou ouvriers agri-
coles.
Peu à peu, ils cherchent par l'asso-
ciation, action coopérative, action syn-
dicale, à se défendre contre ceux qui
entendent accaparer dans leurs mains
avides les bénéfices de la production
des champs - comme dans l'indus-
trie, dans le commerce, partout où il
y a des travailleurs à dépouiller.
Parallèlement à cet effort dans l'or-
dre économique, se constate un mou-
vement d'idées très caractérisé vers le
socialisme.
M. Herriot demandait aux « répu-
blicains » de Veiller sur le sort' des
paysans. Ces formules ne sont pas dé-
magogiques, comme les en accuse la
Journée Industrielle, elles sont péri-
mées. Elles datent des temps très an-
ciens où Ton pouvait croire à la ca-
pacité de lutte des radicaux contre les
méfaits du capitalisme. Depuis, il y
a eu l'Union Nationale avec tout ce
que cette formule comporte de renie-
ments et d'abandons.
PAUL FAURE.
LA GRANDE FOLIE
Trois aviateurs s'envolent
ce matin vers New-York
Condouret, Mailly-Nesles et Maitloux subiront-ils
le sort de Nungesser et Coli ?
CONDOtiltET el MAILLY-SESLES
Le Bourget, 24 août. .- Les-.cir-
constances atmosphériques étant,
paraît-il .devenues plus favorables
sur l'Atlantique, des Acores à "New-
York, le capitaine Coudouret, le lieu-
tenant de Mailly-Nesles et le capi-
taine Mailloux, prendront le départ
demain matin entre 5 et 6 heures,
du Bourget sur leur ' monoplan
France, pour tenter le raid Paris-
New-York.
Cette fin d'été, pourtant si incer-
taine au point de vue météorologi-
que, va donc voir se rouvrir l'ère des
grandes folies transatlantiques.
Tous les as de notre aviation sont,
actuellement hypnotisés par un seul
objectif : New-York.
Il ne tiendrait qu'à eux de se livrer
à des démonstrations moins dange
reuses, tout aussi intéressantes et
d'une portée infiniment plus prati-
que.
Ils n'y songent pas : l'Atlantique
seul les tente : d'attrait de la diffi-
culté à vaincre ,1e goût du danger
stimule leur courage
Courage magnifique certes, mais
inutile 1
Que prouverait donc en effet la
réussite éventuelle du raid qu'on ne
sache déjà ?
Et peut-on voir les meilleurs des
nôtres s'envoler joyeusement sur
cette tragique route du ciel, sans que
notre coeur se serre et sans que se
ravivent nos angoisses ?
Assolant et Lefèvre, Cost» et Bellonte
ajournent leur départ...
Le Bourget, 24 août. - Les ser-
gents Assolant et Lefeèvre ont dé-
claré que leur départ pour leur ten-
tative Paris. New-York n'aurait pas
lieu avant les premier jours de la se-
maine prochaine.
D'autre part, le départ de l'avia-
teur Dieudonné Coste et de son mé-
canicien Bellonte pour leur tentative
Paris-New-York, qu'on avait laissé
prévoir comme possible pour demain
matin, n'aura pas Heu avant lundi.
Le record de distance en ligne droite
Villacoublay, 24 août. - Les avia-
teurs Arrachait et Rignot n'ayant
pas reçu de prévisions météorologi-
ques satisfaisantes sur l'Europe
Orientale ont ajourné leur départ
pour leur tentative pour le record de
la distance en ligne droite.
Le circuit des capitales
en avionnette
L'aviateur allemand Arthur Mar-
tens. qui effectue un tour d'Europe
de 'propagande à bord d'une avion-
nette bi-place de . 36 CV est arrivé
à l'aérodrome de Croydon à 19 h. 18.
Terrible accident d'automobile
près de Milan
Milan, 24 août. - On mande d'A-
rezzo qu'un grave accident d'auto-
mobile s'est produit à Passo del Man-
drioli.
Une automobile, voulant en éviter
une autre en sens inverse, s'est jetée
dans un ravin profond de 80 mètres.
Trois des occupants ont été tués, le
quatrième est dans un état, smva..
LE PACTE GÉNÉRAL DE RENONCIATION
A LA GUERRE
En haut ; l'arrivée à Paris de M. Kel-
logg ; M. Myron T. Herrick, ambas-
sadeur des Etats-Unis; Mme Kellogg,
M. Mackensie King, M. Kellogg. -
En bas : le comte Uchida, qui doit
prendre part à la signature du pacte
Kellogg, est reçu par M. Adachi,
ambassadeur du Japon.
M. F. B. Kellogg
secrétaire d'Etat
américain
est arrivé
à Paris
Hier matin, à dix heures cinq, M.
Frank B. Kellogg, secrétaire d'Etat
des Etats-Unis d'Amérique, princi-
pal collaborateur du Président Cal-
vin Coolidge, est arrivé sans tam-
bour ni trompette h Paris. ______
Le ministre américain était arrivé
dans la nuit au Havre, à bord du
transatlantique Ile-de-France, mais
il était resté à bord jusqu'au matin,
après avoir été salué par des fonc-
tionnaire.» -#)> ministère dés affai-
res étrangères et de l'ambassade
américaine. Dès son débarquement,
à une heure inaccoutumée pour les
réceptions officielles, il a été ac-
cueilli par la municipalité du Havre
dont le chef, M. Léon Meyer, député
de la Seine-Inférieure, lui a offert
un magnifique porte-plume réservoir
en or ciselé, orné de la devise : « Si
vis pacem, para pacern » (si tu veux
la paix, prépare la paix) et qui lui
servira à signer le pacte pour la
mise hors la loi de la guerre.
Quelques instants plus tard, M.
Kellogg montait dans le train spé-
cial mis à sa disposition par le
gouvernement français, et quittait
Le Havre. A 10 h. 05 exactement,
après un voyage rapide et sans his-
toire, le « spécial » venait se ran-
ger le long du quai numéro 1 de la
Gare Saint-Lazare, habituellement
réservée aux trains de banlieue à
traction électrique, en bordure de la
rue de Rome.
Comme on avait annoncé d'abord
que le train arriverait à midi, puis à
dix heures cinquante - sans doute
pour éviter de problématiques inci-
dents -il n'y avait presque personne*
sur le quai. L'ambassadeur des
Etats-Unis, M. Myron T. Herrick,
était venu accueillir son chef, que
M. de Fouquières. salua au nom du
gouvernement français. M. Kellogg
' et. Mme Kellogg se laissèrent photo-
graphier de bonne grâce, et par le»
bâtiments du réseau de l'Etat, ga-
gnèrent directement la rue de Ro-
me où les attendaient les voitures of-
ficielles. Pendant ce temps, des es-
couades d'agents montaient à l'in-
térieur de la Gare, dans la cour dt,
Rome et rue d'Amsterdam, une gar-
de illusoire...
M. Kellogg s'est installé à l'am-
bassade des Etats-Unis, place d'Iéna.
L'ambassadeur y offrira ce soir un
dîner intime en son honneur, et de-
main soir, le ministre offrira lui-
même un grand dîner d'apparat en
l'honneur des plénipotentiaires si-
gnataires du pacte qui seront alors
tous réunis à Paris.
L'arrivée des Plénipotentiaires
En même temps que M. Kellogg,
par le même bateau, puis par le mê-
me train que lui, est arrivé à Paris
M. Mackenzie King, premier minis-
tre et ministre des. affaires étrangè-
res du Canada, qui signera le traité j
au nom de ce Dominion britannique.
~Le comte Uchida, ministre d'Etat
et membre du Conseil privé, qui le
signera au nom du Japon, est égale-
ment arrivé hier matin à Paris, mais
de l'autre bout de la terre. Il est en
effet descendu à la gare du Nord, à
6 h. 45 du matin, du rapide qui assu-
re la correspondance avec le Trans-
sibérien. Il avait quitté le Japon
neuf jours auparavant, venant sans
débrider - si l'on peut dire - jus-
qu'à Paris.
La plupart des autres plénipoten-
tiaires arriveront à Paris aujour-
d'hui et demain. M. Stresemann, en
particulier, arrivera à Paris-diman-
che après-midi, venant directement j
de Berlin.
Voici la liste complète de ces per- '
sonnages officiels, dans l'ordre où, |
vraisemblablement, ils signeront le
pacte :
Allemagne, Dr Gustav Stresemann,
ministre des affaires étrangères ;
Australie. : sénateur Marklan ; Bel-
gique, M. Hymans, ministre des af-
faires étrangères ; Canada, M. Mac-
kenzie King, premier ministre, mi-
nistre des affaires étrangères ; Etat
libre d'Irlande, M. Cosgrave, pre-
mier ministre ; Etats-Unis d'Améri-
que, M. Frank B. Kellogg, secrétai-
re d'Etat ; France., M. Aristide
Briand, ministre des affaires étran-
gères ; Grande-Bretagne, lord Cus-
hendun, ministre des affaires étran-
gères par intérim ; Indes, lord Cus-
hendun ; Italie, comte Manzoni, am-
bassadeur d'Italie à Paris ; Non*
velle-Zélande, lord C.-V. Parr, haut-
commissaire du Dominion à Lon-
dres ; Pologne, comte Zaleski, minis-
tre des affaires étrangères : Tchéco-
slovaquie, M. Bénès, ministre des
affaires étrangères : Union Sud-Afri-
caine, M. D.-S. Smith, haut-commis-
saire du Dominion à Londres.
[Voir la suite en 2e page)
La plus grande échelle du monde.
Elle a été achetée à l'Allemagne par
l'Amérique Elle -est propulsée par
un moteur à explosion et atteint
condes.
POUR UNE FEMME
Trois hommes masqués
pénètrent nuitamment
dans un pavillon
Mais tout s'arrange
Dans une baraque en bois 1, ave-
nue de l'Agriculture à Nanterre, un
manoeuvre, Emile Auctaut, 31 ans,
habitait avec sa compagne Victorine
Huchet, 35 ans.
Vendredi matin, vers une heure,
ils furent réveillés par un bruit in-
solite et bientôt, trois hommes mas-
qués se précipitaient-sur eux.
L'un d'eux, Henri Roger, 78, che-
min du Bois-Baudoin, fut rapide-
ment désarmé par Auctaut, qui lé
blessa avec un tiers-point. .
Les voisins, alertés par les cris,
accoururent et Roger, ses deux com-
plices, Pierre Gaouen, 23 ans, et
Louis Bernin, 33 ans, Auctaut et sa
compagne furent conduits au com-
missariat.
Mais làr. tous se reconcilièrent.
Roger déclara qu'il avait £\é l'ami
de Victorine Huchet et qufe c'était
par vengeance qu'il avait commis
cette agression.
Auctaut, de son côté, regretta d'a-
voir blessé Roger.
A SAINT-RAPHAEL
L'attentat
contre le vice-consul d'Italie
L'enquête se poursuit
Draguignan, 24 août. - Des ren-
seignements recueillis par le par-
quet, il résulte que l'attentat dirige
contre le marquis de Muro, vice-con-
sul d'Italie à Saint-Raphaël, gérait
un acte de vengeance commis par
un des compatriotes du vice-consul
à la suite du rejet' d'une requête ou
d'une démarche restée infructueuse.'
L'auteur de l'attentat devait être
au courant des habitudes du marquis
de Muro.
On parait satisfait au parquet des
premiers résultats de l'enquête. On
croit que ^'arrestation du coupable
ne saurait larder.
Les blessures des victimes de l'at-
tentat ne présentent aucun carac-
tère de gravité.
EN CHASSE !
34.000 permis
en 1844
1.390.000
en 1927
Hélas le gibier semble bien
avoir suivi la progression
inverse...
La saison cynégétique sera-t-elle
fructueuse ?
C'est par la négative qu'il faut ré-
pondre. En effet, cette saison s'an-
nonce mauvaise entre toutes et le gi-
bier sera fort rare..,
Cependant, depuis ces dix derniè-
res années, les chasseurs ont essayé
de lutter contre cette diminution du
gibier. Ils se sont groupés ' en asso-
ciations, en syndicats, réunis en fé-
dérations, ayant pour but de repeu-
pler les campagnes. Mais leurs ef-
forts n'ont pas eu le résultat désiré,
car ils manquaient de moyens finan-
ciers.
Les congrès de chasseurs deman-
dèrent alors que sur le prix crois-
sant du permis, il leur fut consenti
une ristourne, destinée à la répres-
sion du braconnage et à l'importa-
tion du gibier étranger. Satisfaction
ne leur fut pas donnée. Ainsi, d'an-
née en année, la disparition du gi-
bier s'accentue. Il est même des ré-
gions où la caille a presque disparu
et d'autres où lièvres et perdrix-se
raréfient de plus en plus.
Certes, nous ne voulons pas par-
ler du lapin, qui lui, au contraire,
e3t très prolifique et dont, la multi-
plication constitue un véritable dan-
ger pour la culture, si on ne la li-
mite pas.
Les conditions météorologiques
sont aussi un facteur sérieux de l'ag-
gravation de cette situation. La sé-
cheresse, les incendies de forêts et le
déboisement qui en sont la consé-
quence, éliminent d'énormes quanti-
tés de gibier.
[Voir la suite en deuxième page1
Lire en 3e page :
Le pacte Kellogg et les travailleurs
par O. Rosenfeld.
Le sort du " Greater Rockford "
HASSEL ET CRAMER
AURAIENT ATTERRI
A CENT MILLES
CE TERRE-NEUVE
Mais ce n'est qu'un " sans-fil ''
qui n'est pas encore confirmé
On mande de New-York :
Un amateur sans-filiste de Toledo as,
sure avoir échangé pendant dix minu-
tes des messages avec les aviateurs du
Greater Rockford sur une onde de 42
mètres; bien que la longueur d'onde
du poste de l'avion ne soit que de 33
mètres S.
Selon les déclarations de cet amateur,
le message des aviateurs disait :
Nous sommes échoués sur une pë-
tite île, à 100 milles au nord de Terre-
Neuve', et nous avons besoin d'aide im-
médiate. Nous vous prions de faire tout
ce qui est en votre pouvoir pour nous
envoyer du secours.
A une question du sans-filiste, les
aviateurs ont répondu :
« Dites seulement que nous sommes
sains et saufs. »
Le message a été ensuite brouillé,
mais le sans-filiste a pu 'comprendre :
« ...parce que nous n'avons pas eu de.
la viande de renne depuis hier... » et
plus loin : « ...avons essayé de com-
muniquer avec un poste quelconque
toute la nuit... dépêchez-vous... »
Si donc l'on ajoute foi aux indica-
tions données par ce radiotélégramme,.
le Greater Rockford devrait se trouver-
dans les parages où furent contraints
d'atterrir, il y a quelques mois, les
aviateurs allemands qui volèrent, à
bord du Bremen, d'Irlande à Terre-
Neuve. .
Néanmoins, il serait assez étrange
que le Greater Rockford soit venu s'é-
chouer du côté de Terre-Neuve, alors
qu'on croyait bien l'avoir entendu,
quelques heures après son départ, au
nord du Labrador, dans les environs
du cap Chideley.
Il semble qu'il y ait lieu d'accorder
plus de crédit à la nouvelle selon la-
quelle l'avion de Hàssel et Cramer au-
rait été vu dimanche matin au Groen-
land.
On a cru un moment possible que
les aviateurs se soient trompés de
chemin, car la position indiquée était
de plusieurs centaines de milles hors
de leur route. Maïs actuellement on
doute de l'authencité des radiotélé-
grammes car aucun des aviateurs n'est
expert en matière de T.S.F. Et l'ama-
teur de Toledo, qui a capté les signaux,
estime qu'ils ont été certainement émis
par un expert.
il/. Hoover, candidat républicain à la présidence des Etals-Unis, parle de-
vant cent mille personnes au stade de l'Université de Standford en
A LYON
line marchande de journaux
est sauvagement assassinée
On croit tenir le meurtrier
Lyon, 23 août. - Dans l'après-
midi du 26 juillet, une vieille mar-
chande de journaux, Mme Marie
Boulay, âgée de 60 ans, était étran-
glée dans son magasin, 109, rue des
Charmettes. Au cours de l'enquête,
les inspecteurs de la sûreté lyonnaise
étaient frappés de la disparition
soudaine d'un individu peu recom-
mandable, Joseph Combe dit « Jo »,
âgé de 22 ans, qui demeurait dans
le voisinage. Ils apprirent bientôt
que cet individu s'était réfugié ii
Roanne. Signalé à l'attention de la
police de cette ville, Combe, qui se
sentait surveillé, reprit, le train pour
Lyon et Tut arrêté par deux inspec-
teurs à son arrivée en Rare de Per-
rache. Interrogé, Combe a fourni
des explications très embarrassées et
donné un alibi qui a été reconnu
inexact.
LA PETITE REINE
des cheminots anglais
a été reçue à la C. G. T.
Hier la petite reine des cheminots
anglais, Miss Kitson, a été reçue à
la confédération générale du Travail
par les délégués des cheminots con-
fédérés de. la C.G.T. et de l'Union
des syndicats de la région parisien.
ne7 . .
Au cours de cette réception les
délégués lui ont remis le premier
anneau de la chaîne symbolique qui
exprimera la volonté de paix de
tmis lai cheminots du globe.
Vive
Malthus !
par SIXTE-QUENIN
LA commission que le gouverne-
ment anglais avait chargée d'é-
tudier le problème du chômage
n a pas trouvé d'autre solution à pro-
poser'que l'expatriation de deux cent
mille familles.
C est le remède que des écrivains
audacieux proposaient déjà aux jeunes
Fiançais qui ne trouvent pas à se faire
une situation en France. Car ce sont
les mêmes qui racontent que la France
se dépeuple qui conseillent aux jeunes
Français de s'expatrier.
Ces bougres, qui ont parfois poussé
eux-mêmes l'esprit d'aventure jusqu'à
explorer la forêt de Fontainebleau,
s'attristent, dans les journaux, de l'es-
prit casanier dans lequel sont tombé»
les Français, Aulrefois, disent-ils,
nombre de jeunes hommes partaient
allant -porter au loin le renom de la
France. Maintenant on préfère vivo-
ter sur place. Nous sommes un peuple
dégénéré I
Bien entendu cette déchéance d'une
race, jadis aventureuse, comporte
quelques exceptions.
D'abord ces écrivains qui, pour sf
garer des incertitudes dè la profession
journalistique, ont commencé généra-
lement par s'assurer des mensualité!
certaines dans quelque administration:
Puis de braves garçons qui, toucha
SSÎffED! 55 "AOUT 19*28
Directeur : LEON BLUM
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LE SEUL JOURNAL QUOTIDIEN SOCIALISTE DE PARIS
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PEUT-ON CONNAITRE LES TERMES
DE L'ACCORD NAVAL
FRANCO-BRITANNIQUE ?
TANDIS que M. Kellogg et son
Pacte arrivent triompha-
lement à Paris, quel-
ques légers nuages pas-
sent au ciel. On mande de
Washington que M. Calvin Coolid-
get président des Etats-Unis, s'est
éniu, de l'accord naval anglo-fran-
çais. Alors que nos officieux le pré-
sentent comme un progrès décisif
dans la voie du désarmement sur
mer, M. Coolidge l'interprète, pa-
raît-il de tout autre manière. Il y
voit une violation de la convention
de Washington et s'abstiendrait,
jusqu'à nouvel ordre, de se faire
représenter à la prochaine confé-
rence préparatoire de Genève.
Interprète du quai d'Orsay, le
iTemps rejette avec hauteur et mé-
pris ces informations gênantes. On
se trouve, dit-il, en présence
« d'une campagne systématique de
certains milieux étrangers pour
égarer l'opinion quant au but et
même quant au véritable objet du
compromis naval. On attendait ces
k< certains milieux étrangers » avec
lesquels le Temps se garde si soi-
gneusement de tout contact. Mais
il ajoute, dans un charabia sous
lequel on parvient cependant à de-
viner quelque chose comme un
aveu : « On conçoit que ceux qui
entendent exploiter le désarme-
ment aux seuls fins de leur politi- .
que particulière, c'est-à-dire en
vue d'obtenir la limitation généra-
le des forces navales et terrestres
Avant même que soient acquises
des garanties de sécurité pour tou-
tes les nations, cherchent à tirer
argument en faveur de leurs thè-
mes d'un accord de principe dont
on ne connaît pas encore les ter-
mes... »
Nous sommes de ceux qui, aux
fins de notre politique particulière
(!!) luttent pour obtenir la limita-
tion "générale des armements et no-
tre politique particulière nous pa-
raît se confondre en cela avec le
voeu et l'intérêt universel des hom-
mes. Nous sommes de ceux qui
jugeons cette limitation possible et
nécessaire avant que des « garan-
ties de sécurité » puissent être as-
surées à « toutes les nations » et
nous ne concevons même pas en
quoi peut consister cette sécurité
commune si ce n'est dans la com-
binaison de l'arbitrage et du dé-
sarmement. Mais, par cette atta-
que même, le Temps laisse échap-
per l'aveu, que l'accord franco-an-
glais est de l'ordre des « garan-
ties de sécurité » spéciales à deux
nations, c'est-à-dire de l'ordre des
conventions militaires impliquant
alliance et emploi combiné des far-
ces - et c'est là tout justement ce
qui semble piquer ou alarmer
le gouvernement américain.
Il y a déjà quinze jours, un
grand journal radical le Manches-
ter Guardian avait interprété en
ce sens l'accord conclu entre les
deux amirautés anglaise e1^ fran-
çaise et notre ami Henderson à
{Bruxelles, m'avait signalé la nou-
velle avec une vive préoccupation.
J'avais pris sur moi de lui affirmer
qu'elle ne pouvait pas être exacte,
ouais maintenant l'amphigouri du
Temps me laisse pour le moins un
doute. Or, il est de toute évidence
que, le jour où on ferait des flottes
anglaise et française deux forces
complémentaires, pratiquant entre
elles une sorte de division du tra-
vail, répartissant d'avance entre
elles les efforts dé construction et,
le cas échéant, les tâches stratégi-
ques, les conventions de limitation
passées ou futures se trouveraient
faussées dans leur esprit vis-à-vis
des autres contractants. On n'au-
rait pas avancé mais reculé de
bien loin l'heure du désarmement
général.
Le seul moyen de trancher le dé-
bat, non seulement vis-à-vis de l'A-
mérique, mais vis-à-vis de l'opi-
nion française qui a bien aussi son
mot à dire, c'est de publier le texte
de l'accord. Pourquoi ne l'a-t-on
pas fait ? Parce qu'il n'est intelligi-
ble que pour les seuls techniciens,
dit le Times dans une note offi-
cieuse. Eh bien nous tâcherons
tout de même de comprendre !
Parce qu'en ce moment même,
ajoute le Times, il est communi-
qué aux autres gouvernements. Eh
bien ! nous prétendons être juges,
le cas échéant entre les autres gou-
vernements et le nôtre, et nous ne
pouvons exercer notre juridiction,
nous opinion publique française,
que si nous avons les pièces sous
les yeux.
D'ailleurs il faut croire que ce
texte à la fois hermétique et secret
n'est pas inconnu ni incompris de
tout le monde ; puisque le Temps
conclut en ces termes : « Lorsque
on jugera utile de publier les_tex-
tes des compromis franco-britan-
niques on pourra sans doute cons-
tijl' i' que c'est un instrument de
concorde et de paix, procédant du
même esprit que le pacte Kel-
logg... » Nul ne s'en, réjouira plus
sincèrement que nous, mais pour
s'avancer ainsi, le Temps les con-
naît donc ? A quel titre ? Pour
quelles raisons ce privilège est-il
réservé à M. Roch ou à M. de Ma-
rès ?... Nous avons au moins les
mêmes droits qu'eux de savoir, et
au moins les mêmes chances
qu'eux de comprendre. Allons,
croyez-moi, Briand, il n'y a qu'un
moyen d'en sortir : décidez M.
Leygues à rendre son papier pu-
blic. Comme la diplomatie secrète,
les polémiques secrètes ont fait
leur temps.
LEON BLUM
UN DEMENT INCENDIAIRE
Saint-Malo, 24 août. - Un incendie a
détruit, près de Saint-Pierre-Plesguen,
6.000 gerbes de blé et une grande quan-
tité de fourrage appartenant à M. Mé-
nage. L'eau ayant manqué, l'incendié a
été combattu avec le contenu de plu-
sieurs fûts de cidre,
Le feu aurait été allumé par un demi-
fou nommé Célestin Rouault qui a été
arrêté par la gendarmerie.
Vers le Pôle Sud
Le City of.New-York, à bord, duquel
va partir Byrd avec ses avions pour
(enter de survoler le Pôle Sud.
La Politique Socialiste
La question
paysanne
LA journée Industrielle n'aime pat
que l'on parle de l'exploitation
de la paysannerie par les hobe-
reaux, comtes et ducs. Aussi adresse-
t-elle de sévères remontrances à M.
Herriot qui s'est permis cette « déma-
gogie » dans un discours de comice
agricole.
Le temps n'est plus où les serfs
battaient les étangs pour faire taire les
grenouilles qui empêchaient les nobles
seigneurs de dormir!
D'accord. Il y a du changement
depuis le moyen âge. Même depuis
cinquante ans, les conditions de vie
des travailleurs des campagnes ont été
modifiées, souvent dans un sens favo-
rable.
Mais, on le pense bien, le capita-
lisme et la spéculation, qui dominent
toute l'économie moderne, n'ont pas
laissé ceux de la terre en dehors et à
l'abri de leurs opérations.
Les formes de l'exploitation et de
tasservissement ont subi des transfor-
mations, mais elles ne sont ni moins
lourdes, ni moins révoltantes.
Les vignerons du Midi, du Sud-
Ouest, de la Bourgogne ou des régions
champenoises s'en rendent compte, de
même que tous les autres travailleurs,
petits propriétaires ou ouvriers agri-
coles.
Peu à peu, ils cherchent par l'asso-
ciation, action coopérative, action syn-
dicale, à se défendre contre ceux qui
entendent accaparer dans leurs mains
avides les bénéfices de la production
des champs - comme dans l'indus-
trie, dans le commerce, partout où il
y a des travailleurs à dépouiller.
Parallèlement à cet effort dans l'or-
dre économique, se constate un mou-
vement d'idées très caractérisé vers le
socialisme.
M. Herriot demandait aux « répu-
blicains » de Veiller sur le sort' des
paysans. Ces formules ne sont pas dé-
magogiques, comme les en accuse la
Journée Industrielle, elles sont péri-
mées. Elles datent des temps très an-
ciens où Ton pouvait croire à la ca-
pacité de lutte des radicaux contre les
méfaits du capitalisme. Depuis, il y
a eu l'Union Nationale avec tout ce
que cette formule comporte de renie-
ments et d'abandons.
PAUL FAURE.
LA GRANDE FOLIE
Trois aviateurs s'envolent
ce matin vers New-York
Condouret, Mailly-Nesles et Maitloux subiront-ils
le sort de Nungesser et Coli ?
CONDOtiltET el MAILLY-SESLES
Le Bourget, 24 août. .- Les-.cir-
constances atmosphériques étant,
paraît-il .devenues plus favorables
sur l'Atlantique, des Acores à "New-
York, le capitaine Coudouret, le lieu-
tenant de Mailly-Nesles et le capi-
taine Mailloux, prendront le départ
demain matin entre 5 et 6 heures,
du Bourget sur leur ' monoplan
France, pour tenter le raid Paris-
New-York.
Cette fin d'été, pourtant si incer-
taine au point de vue météorologi-
que, va donc voir se rouvrir l'ère des
grandes folies transatlantiques.
Tous les as de notre aviation sont,
actuellement hypnotisés par un seul
objectif : New-York.
Il ne tiendrait qu'à eux de se livrer
à des démonstrations moins dange
reuses, tout aussi intéressantes et
d'une portée infiniment plus prati-
que.
Ils n'y songent pas : l'Atlantique
seul les tente : d'attrait de la diffi-
culté à vaincre ,1e goût du danger
stimule leur courage
Courage magnifique certes, mais
inutile 1
Que prouverait donc en effet la
réussite éventuelle du raid qu'on ne
sache déjà ?
Et peut-on voir les meilleurs des
nôtres s'envoler joyeusement sur
cette tragique route du ciel, sans que
notre coeur se serre et sans que se
ravivent nos angoisses ?
Assolant et Lefèvre, Cost» et Bellonte
ajournent leur départ...
Le Bourget, 24 août. - Les ser-
gents Assolant et Lefeèvre ont dé-
claré que leur départ pour leur ten-
tative Paris. New-York n'aurait pas
lieu avant les premier jours de la se-
maine prochaine.
D'autre part, le départ de l'avia-
teur Dieudonné Coste et de son mé-
canicien Bellonte pour leur tentative
Paris-New-York, qu'on avait laissé
prévoir comme possible pour demain
matin, n'aura pas Heu avant lundi.
Le record de distance en ligne droite
Villacoublay, 24 août. - Les avia-
teurs Arrachait et Rignot n'ayant
pas reçu de prévisions météorologi-
ques satisfaisantes sur l'Europe
Orientale ont ajourné leur départ
pour leur tentative pour le record de
la distance en ligne droite.
Le circuit des capitales
en avionnette
L'aviateur allemand Arthur Mar-
tens. qui effectue un tour d'Europe
de 'propagande à bord d'une avion-
nette bi-place de . 36 CV est arrivé
à l'aérodrome de Croydon à 19 h. 18.
Terrible accident d'automobile
près de Milan
Milan, 24 août. - On mande d'A-
rezzo qu'un grave accident d'auto-
mobile s'est produit à Passo del Man-
drioli.
Une automobile, voulant en éviter
une autre en sens inverse, s'est jetée
dans un ravin profond de 80 mètres.
Trois des occupants ont été tués, le
quatrième est dans un état, smva..
LE PACTE GÉNÉRAL DE RENONCIATION
A LA GUERRE
En haut ; l'arrivée à Paris de M. Kel-
logg ; M. Myron T. Herrick, ambas-
sadeur des Etats-Unis; Mme Kellogg,
M. Mackensie King, M. Kellogg. -
En bas : le comte Uchida, qui doit
prendre part à la signature du pacte
Kellogg, est reçu par M. Adachi,
ambassadeur du Japon.
M. F. B. Kellogg
secrétaire d'Etat
américain
est arrivé
à Paris
Hier matin, à dix heures cinq, M.
Frank B. Kellogg, secrétaire d'Etat
des Etats-Unis d'Amérique, princi-
pal collaborateur du Président Cal-
vin Coolidge, est arrivé sans tam-
bour ni trompette h Paris. ______
Le ministre américain était arrivé
dans la nuit au Havre, à bord du
transatlantique Ile-de-France, mais
il était resté à bord jusqu'au matin,
après avoir été salué par des fonc-
tionnaire.» -#)> ministère dés affai-
res étrangères et de l'ambassade
américaine. Dès son débarquement,
à une heure inaccoutumée pour les
réceptions officielles, il a été ac-
cueilli par la municipalité du Havre
dont le chef, M. Léon Meyer, député
de la Seine-Inférieure, lui a offert
un magnifique porte-plume réservoir
en or ciselé, orné de la devise : « Si
vis pacem, para pacern » (si tu veux
la paix, prépare la paix) et qui lui
servira à signer le pacte pour la
mise hors la loi de la guerre.
Quelques instants plus tard, M.
Kellogg montait dans le train spé-
cial mis à sa disposition par le
gouvernement français, et quittait
Le Havre. A 10 h. 05 exactement,
après un voyage rapide et sans his-
toire, le « spécial » venait se ran-
ger le long du quai numéro 1 de la
Gare Saint-Lazare, habituellement
réservée aux trains de banlieue à
traction électrique, en bordure de la
rue de Rome.
Comme on avait annoncé d'abord
que le train arriverait à midi, puis à
dix heures cinquante - sans doute
pour éviter de problématiques inci-
dents -il n'y avait presque personne*
sur le quai. L'ambassadeur des
Etats-Unis, M. Myron T. Herrick,
était venu accueillir son chef, que
M. de Fouquières. salua au nom du
gouvernement français. M. Kellogg
' et. Mme Kellogg se laissèrent photo-
graphier de bonne grâce, et par le»
bâtiments du réseau de l'Etat, ga-
gnèrent directement la rue de Ro-
me où les attendaient les voitures of-
ficielles. Pendant ce temps, des es-
couades d'agents montaient à l'in-
térieur de la Gare, dans la cour dt,
Rome et rue d'Amsterdam, une gar-
de illusoire...
M. Kellogg s'est installé à l'am-
bassade des Etats-Unis, place d'Iéna.
L'ambassadeur y offrira ce soir un
dîner intime en son honneur, et de-
main soir, le ministre offrira lui-
même un grand dîner d'apparat en
l'honneur des plénipotentiaires si-
gnataires du pacte qui seront alors
tous réunis à Paris.
L'arrivée des Plénipotentiaires
En même temps que M. Kellogg,
par le même bateau, puis par le mê-
me train que lui, est arrivé à Paris
M. Mackenzie King, premier minis-
tre et ministre des. affaires étrangè-
res du Canada, qui signera le traité j
au nom de ce Dominion britannique.
~Le comte Uchida, ministre d'Etat
et membre du Conseil privé, qui le
signera au nom du Japon, est égale-
ment arrivé hier matin à Paris, mais
de l'autre bout de la terre. Il est en
effet descendu à la gare du Nord, à
6 h. 45 du matin, du rapide qui assu-
re la correspondance avec le Trans-
sibérien. Il avait quitté le Japon
neuf jours auparavant, venant sans
débrider - si l'on peut dire - jus-
qu'à Paris.
La plupart des autres plénipoten-
tiaires arriveront à Paris aujour-
d'hui et demain. M. Stresemann, en
particulier, arrivera à Paris-diman-
che après-midi, venant directement j
de Berlin.
Voici la liste complète de ces per- '
sonnages officiels, dans l'ordre où, |
vraisemblablement, ils signeront le
pacte :
Allemagne, Dr Gustav Stresemann,
ministre des affaires étrangères ;
Australie. : sénateur Marklan ; Bel-
gique, M. Hymans, ministre des af-
faires étrangères ; Canada, M. Mac-
kenzie King, premier ministre, mi-
nistre des affaires étrangères ; Etat
libre d'Irlande, M. Cosgrave, pre-
mier ministre ; Etats-Unis d'Améri-
que, M. Frank B. Kellogg, secrétai-
re d'Etat ; France., M. Aristide
Briand, ministre des affaires étran-
gères ; Grande-Bretagne, lord Cus-
hendun, ministre des affaires étran-
gères par intérim ; Indes, lord Cus-
hendun ; Italie, comte Manzoni, am-
bassadeur d'Italie à Paris ; Non*
velle-Zélande, lord C.-V. Parr, haut-
commissaire du Dominion à Lon-
dres ; Pologne, comte Zaleski, minis-
tre des affaires étrangères : Tchéco-
slovaquie, M. Bénès, ministre des
affaires étrangères : Union Sud-Afri-
caine, M. D.-S. Smith, haut-commis-
saire du Dominion à Londres.
[Voir la suite en 2e page)
La plus grande échelle du monde.
Elle a été achetée à l'Allemagne par
l'Amérique Elle -est propulsée par
un moteur à explosion et atteint
condes.
POUR UNE FEMME
Trois hommes masqués
pénètrent nuitamment
dans un pavillon
Mais tout s'arrange
Dans une baraque en bois 1, ave-
nue de l'Agriculture à Nanterre, un
manoeuvre, Emile Auctaut, 31 ans,
habitait avec sa compagne Victorine
Huchet, 35 ans.
Vendredi matin, vers une heure,
ils furent réveillés par un bruit in-
solite et bientôt, trois hommes mas-
qués se précipitaient-sur eux.
L'un d'eux, Henri Roger, 78, che-
min du Bois-Baudoin, fut rapide-
ment désarmé par Auctaut, qui lé
blessa avec un tiers-point. .
Les voisins, alertés par les cris,
accoururent et Roger, ses deux com-
plices, Pierre Gaouen, 23 ans, et
Louis Bernin, 33 ans, Auctaut et sa
compagne furent conduits au com-
missariat.
Mais làr. tous se reconcilièrent.
Roger déclara qu'il avait £\é l'ami
de Victorine Huchet et qufe c'était
par vengeance qu'il avait commis
cette agression.
Auctaut, de son côté, regretta d'a-
voir blessé Roger.
A SAINT-RAPHAEL
L'attentat
contre le vice-consul d'Italie
L'enquête se poursuit
Draguignan, 24 août. - Des ren-
seignements recueillis par le par-
quet, il résulte que l'attentat dirige
contre le marquis de Muro, vice-con-
sul d'Italie à Saint-Raphaël, gérait
un acte de vengeance commis par
un des compatriotes du vice-consul
à la suite du rejet' d'une requête ou
d'une démarche restée infructueuse.'
L'auteur de l'attentat devait être
au courant des habitudes du marquis
de Muro.
On parait satisfait au parquet des
premiers résultats de l'enquête. On
croit que ^'arrestation du coupable
ne saurait larder.
Les blessures des victimes de l'at-
tentat ne présentent aucun carac-
tère de gravité.
EN CHASSE !
34.000 permis
en 1844
1.390.000
en 1927
Hélas le gibier semble bien
avoir suivi la progression
inverse...
La saison cynégétique sera-t-elle
fructueuse ?
C'est par la négative qu'il faut ré-
pondre. En effet, cette saison s'an-
nonce mauvaise entre toutes et le gi-
bier sera fort rare..,
Cependant, depuis ces dix derniè-
res années, les chasseurs ont essayé
de lutter contre cette diminution du
gibier. Ils se sont groupés ' en asso-
ciations, en syndicats, réunis en fé-
dérations, ayant pour but de repeu-
pler les campagnes. Mais leurs ef-
forts n'ont pas eu le résultat désiré,
car ils manquaient de moyens finan-
ciers.
Les congrès de chasseurs deman-
dèrent alors que sur le prix crois-
sant du permis, il leur fut consenti
une ristourne, destinée à la répres-
sion du braconnage et à l'importa-
tion du gibier étranger. Satisfaction
ne leur fut pas donnée. Ainsi, d'an-
née en année, la disparition du gi-
bier s'accentue. Il est même des ré-
gions où la caille a presque disparu
et d'autres où lièvres et perdrix-se
raréfient de plus en plus.
Certes, nous ne voulons pas par-
ler du lapin, qui lui, au contraire,
e3t très prolifique et dont, la multi-
plication constitue un véritable dan-
ger pour la culture, si on ne la li-
mite pas.
Les conditions météorologiques
sont aussi un facteur sérieux de l'ag-
gravation de cette situation. La sé-
cheresse, les incendies de forêts et le
déboisement qui en sont la consé-
quence, éliminent d'énormes quanti-
tés de gibier.
[Voir la suite en deuxième page1
Lire en 3e page :
Le pacte Kellogg et les travailleurs
par O. Rosenfeld.
Le sort du " Greater Rockford "
HASSEL ET CRAMER
AURAIENT ATTERRI
A CENT MILLES
CE TERRE-NEUVE
Mais ce n'est qu'un " sans-fil ''
qui n'est pas encore confirmé
On mande de New-York :
Un amateur sans-filiste de Toledo as,
sure avoir échangé pendant dix minu-
tes des messages avec les aviateurs du
Greater Rockford sur une onde de 42
mètres; bien que la longueur d'onde
du poste de l'avion ne soit que de 33
mètres S.
Selon les déclarations de cet amateur,
le message des aviateurs disait :
Nous sommes échoués sur une pë-
tite île, à 100 milles au nord de Terre-
Neuve', et nous avons besoin d'aide im-
médiate. Nous vous prions de faire tout
ce qui est en votre pouvoir pour nous
envoyer du secours.
A une question du sans-filiste, les
aviateurs ont répondu :
« Dites seulement que nous sommes
sains et saufs. »
Le message a été ensuite brouillé,
mais le sans-filiste a pu 'comprendre :
« ...parce que nous n'avons pas eu de.
la viande de renne depuis hier... » et
plus loin : « ...avons essayé de com-
muniquer avec un poste quelconque
toute la nuit... dépêchez-vous... »
Si donc l'on ajoute foi aux indica-
tions données par ce radiotélégramme,.
le Greater Rockford devrait se trouver-
dans les parages où furent contraints
d'atterrir, il y a quelques mois, les
aviateurs allemands qui volèrent, à
bord du Bremen, d'Irlande à Terre-
Neuve. .
Néanmoins, il serait assez étrange
que le Greater Rockford soit venu s'é-
chouer du côté de Terre-Neuve, alors
qu'on croyait bien l'avoir entendu,
quelques heures après son départ, au
nord du Labrador, dans les environs
du cap Chideley.
Il semble qu'il y ait lieu d'accorder
plus de crédit à la nouvelle selon la-
quelle l'avion de Hàssel et Cramer au-
rait été vu dimanche matin au Groen-
land.
On a cru un moment possible que
les aviateurs se soient trompés de
chemin, car la position indiquée était
de plusieurs centaines de milles hors
de leur route. Maïs actuellement on
doute de l'authencité des radiotélé-
grammes car aucun des aviateurs n'est
expert en matière de T.S.F. Et l'ama-
teur de Toledo, qui a capté les signaux,
estime qu'ils ont été certainement émis
par un expert.
il/. Hoover, candidat républicain à la présidence des Etals-Unis, parle de-
vant cent mille personnes au stade de l'Université de Standford en
A LYON
line marchande de journaux
est sauvagement assassinée
On croit tenir le meurtrier
Lyon, 23 août. - Dans l'après-
midi du 26 juillet, une vieille mar-
chande de journaux, Mme Marie
Boulay, âgée de 60 ans, était étran-
glée dans son magasin, 109, rue des
Charmettes. Au cours de l'enquête,
les inspecteurs de la sûreté lyonnaise
étaient frappés de la disparition
soudaine d'un individu peu recom-
mandable, Joseph Combe dit « Jo »,
âgé de 22 ans, qui demeurait dans
le voisinage. Ils apprirent bientôt
que cet individu s'était réfugié ii
Roanne. Signalé à l'attention de la
police de cette ville, Combe, qui se
sentait surveillé, reprit, le train pour
Lyon et Tut arrêté par deux inspec-
teurs à son arrivée en Rare de Per-
rache. Interrogé, Combe a fourni
des explications très embarrassées et
donné un alibi qui a été reconnu
inexact.
LA PETITE REINE
des cheminots anglais
a été reçue à la C. G. T.
Hier la petite reine des cheminots
anglais, Miss Kitson, a été reçue à
la confédération générale du Travail
par les délégués des cheminots con-
fédérés de. la C.G.T. et de l'Union
des syndicats de la région parisien.
ne7 . .
Au cours de cette réception les
délégués lui ont remis le premier
anneau de la chaîne symbolique qui
exprimera la volonté de paix de
tmis lai cheminots du globe.
Vive
Malthus !
par SIXTE-QUENIN
LA commission que le gouverne-
ment anglais avait chargée d'é-
tudier le problème du chômage
n a pas trouvé d'autre solution à pro-
poser'que l'expatriation de deux cent
mille familles.
C est le remède que des écrivains
audacieux proposaient déjà aux jeunes
Fiançais qui ne trouvent pas à se faire
une situation en France. Car ce sont
les mêmes qui racontent que la France
se dépeuple qui conseillent aux jeunes
Français de s'expatrier.
Ces bougres, qui ont parfois poussé
eux-mêmes l'esprit d'aventure jusqu'à
explorer la forêt de Fontainebleau,
s'attristent, dans les journaux, de l'es-
prit casanier dans lequel sont tombé»
les Français, Aulrefois, disent-ils,
nombre de jeunes hommes partaient
allant -porter au loin le renom de la
France. Maintenant on préfère vivo-
ter sur place. Nous sommes un peuple
dégénéré I
Bien entendu cette déchéance d'une
race, jadis aventureuse, comporte
quelques exceptions.
D'abord ces écrivains qui, pour sf
garer des incertitudes dè la profession
journalistique, ont commencé généra-
lement par s'assurer des mensualité!
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