Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1928-08-26
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 août 1928 26 août 1928
Description : 1928/08/26 (Numéro 2030). 1928/08/26 (Numéro 2030).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k819429p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
LE POPULAIRE
(TROIS
Nouvélles Internationales
i IL CONFÉRENCE RÎTEEPÀRLEMENÎAIRE
Parlementarisme
ET M E
universel
Une grande discussion sur l'état ac-
aiel du parlementarisme s'est engagés
À ia Conférence interparlementaire qui
siège actuellement h Berlin.
À l'occasion de ce débat la déléga
tU;n française a présenté au projet tis
la résolution un amendement que notre
ami Pierre Renaudel défendit à la tri-
Lune de la Conférence.
Cet amendement est destiné à pié-
ciser que le régime parlementaire ne
pouvait être considéré comme tel s'il
n'était appuyé sur l'exercice du suf-
frage universel. Renaudel a souligné
qu'une conférence interparlementaire
qui se préoccupe de l'évolution, ou plu-
tôt de la crise dé la démocratie, ne
peut éviter d'affirmer les principes gé-
néraux sans lesquels un parlement n'a
ni ses sources naturelles, ni ses moyens
de liberté qui, seuls, permettent d'as-
surer le contrôle des affaires d'un peu-
ple.
Renaudel a touché ainsi au point le
plus important du débat sur la démo-
cratie car, en effet, il ne suffit plus
de prononcer le mot « parlement »
pour savoir exactement de quoi il s'a-
git. Ne voyons-nous pas, en effet, dans
toute une "série de pays, grands «t pe-
tits, s'installer des régimes terroristes
et despotiques, mais qui conservent
néanmoins une apparence de parlemen-
tarisme ? Même en Italie, où Musso-
lini oppose officiellement le fascisme
& la démocratie, où un parlement -:
dans le Sens exact du mot - n'a plus
de place dans le système gouverne-
mental, on maintient une institution à
laquelle ott donne le titre de « Cham-
bre ». Je ne parle donc pas des pays
qui sont gouvernés par de tout petits
Mussolini ou par des apprenti* ès fas-
cisme.
Le seul pays dictatorial qui « a
»ême pas de « parlement pour rire »
est peut-être là Russie bolcheviste. Et
encore, le Congrès des Soviets n'est-il
pas, comme un « parlement sur me-
sure * ?
Renaudel a donc parfaitement rai-
son d'insister sur la définition du par-
lementarisme et des conditions dans
lesquelles une c Chambre », une « Diè-
te », un « Scbranye », Une c Consti-
tuante » peuvent être reconnus com-
me institutions parlementaires. Cette
distinction est indispensable, surtout à
notre époque : une offensive générale
est déclenchée contre la démocratie et
on a raison de parler d'une e crise de
la démocratie ».
Mais le fait même que les détrac-
teurs dé la démocratie - les fascistes
de tout acabit - se voient obligés à
voiler leurs régimes de violence et
d'arbitraire pat des apparences parle-
mentaires, c'est-il pas la preuve que
îes idées démocratiques ont' pénétré
profondément dans les couches popu-
laires et que les dictateurs en doivent
tout de même tenir compte î Le jour
n'est pas loin où oes idées triomphe-
ront.
O. ROSENFELD.
Les dépotés égyptiens dénoncent
la dictature aoi règne JaBS leur pys
Berlin, 25 août. - A la séance plé-
nière d'aujourd'hui de là conférence
de l'Union in terparlementaire le dé-
légué égyptien a proposé l'adoption
d'une résolution condamnant toute
. mesure illégale et violente tendant
à l'ai)olition ou à la suspension du
régime parlementaire. On ne peut
dévier dé Ce régime que si le peuple
«n exprimé librement la volonté, il
est impossible à l'homme libre, dit-il,
de se déclarer satisfait de là dicta-
ture , comme remplacement du jiâ'r-
lemeritarisme.
En Egypte, dit le délégué égyptien
t'est la plus complète dictature qui
règne actuellement- Les Egyptiens
»3 reculeront devant aucun ' effort
pour mettre fin à l'état de choses
«actuel.
PAR LA GRACE DE MUSSOLINI
Ahmed Zogou
s'appellera bientôt
Sa Majesté
Skanderbeg III
Tirana, 25 août. - Le Bureau de
presse albanais publie l'information
suivante ;
Aujourd'hui, à 9 heures, a eu lieu,
»n grande solennité et au milieu de
l'enthousiasme général, l'ouverture
ie l'assemblée constituante albanai-
se.
Le ministre de la Justice a lu, au
nom du chef de l'Etat, le message
d'ouverture dont voici le texte :
« La présidence de l'Etat albanais,
en ce moment historique, éprouve la
joie la plus vive en saluant les re-
présentants de la nation souveraine,
eu leuy souhaitant la bienvenue et
en leur exprimant les voeux qu'elle
forme pour le succès de la haute
mission que la nation leur a confiée.
« En vous saluant avec la joie ia
plus sincère et en souhaitant le suc-
cès le plus complet dans l'accomplis-
sement de cette tâche sacrée, nous
considérons comme un devoir patrio-
tique de rappeler que la nation d'Al-
banie, après une longue période de
péripéties multiples dans îa vie na-
tionale, est aujourd'hui, de par l'en-
tremise de ses représentants, libre et
souveraine de ses destinées, confor-
mément à sa volonté et à la maniè-
re qu'elle jugera la plus favorable
pour son bonheur et son avenir.
« Le président de l'Etat et ses or-
ganes s'inspirant du plus grand res-
pect "pour la souveraineté intégrale
et inviolable du peuple albanais, ex-
priment encore uipe fois de la façon
la plus formelle l'assurance que
vous, représentants de la nation,
examinerez et trancherez toutes îes
questions dont dépend le sort de la
nation dans la plénitude de votre
souveraineté, comme vous le jugerez
ie plus utile pour la prospérité de
l'Albanie.
« Votre décision, reflétant la volon-
té du peuple, sera l'ordre Immuable
qui fixera les lignes directives de la
Vie de l'Etat sur la base du princi-
pe dé la Souveraineté et de la volon-
té de la nation.
ii En vous souhaitant un plein SUJ.
cès dans , votre haute mission, qui
marque une étape dans notre his-
toire nationale, nous vous saluons de
nouveau ».
L'assemblée s'est- ajournée à lundi.
Le corps diplomatique
a quitté Tirana
Belgrade, 25 août. - On-mande
ie Tirana que tous ies représentants
diplomatiques accrédités à Tirana
Mit quitté la capitale albanaise où
ils ne reviendront, que lorsque la
situation politique intérieure et exté-
rieure se sera éclaircie.
Les Albanais protestent
Vienne, 25 août. - Le Neues
Wiener Tagblali annonce que le co-
mité de l'association nationale alba-
naise s'est réuni à Vienne pour pro-
tester contre la proclamation éven-
tuelle' d'Ahmed Zogou comme roi
d'Albanie.
Le comité a décidé d'adresser aux
grandes puissances et à ia Société
des Nations une protestation souli-
gnant notamment le danger que re-
présente pour la paix des Bal
kans l'activité d'Ahmed Zogou.
L'attiiude du gouvernement
yougoslave
Belgrade, 25 août. - Un membre
du gouvernement yougoslave a dé-
clare, en ce qui concerne la procla-
mtuion'de la rovaiité eu Albanie, que
son gouvernement n'a encore reçu
jusqu'à présent aucune communica-
tion officielle ù ce sujet .
L'attitude de la Yougoslavie à Vé-
gard de -cette proclamation est la
même que celle des autres Etats eu-
ropéens. Le thangemnt de la forme
d Etflt est une araire intérieure
dans laquelle aucun autre pays n'a
le droit d'intervenir .
La Yougoslavie, comme voisine de
l'Albanie, a prouvé déjà, à plusieurs
reprises, qu'elle ne s'oppose pas il
une Albanie indépendante et elle
n'a aucune raison pour travailler
contre le raffermissement du régi-
me albanais.
EN YOUGOSLAVIE
L'incident
des manifestations
antiitaliennes
est clos
Romè, 25 août. - VAgence Stêfa-
ni publie la réponse du gouverne-
ment serbe aux deux notes de la lé-
gation d'Italie au sujet des incidents
de Spalato et de Sebenico.
Dans cette réponse, le gouverne-
ment gerbe déclare qu'à la suite des
résultats de l'enquête et afin d'em-
pêcher à tout prix des incidents sem-
blables et d'entretenir avec le
royaume d'Italie des rapports de
meilleure amitié, ]e ministre des af-
faires étrangères, en vue de donner
satisfaction aux demandes formulées
dans les notes italiennes, s'empresse
de déclarer.:
1. Il a été ordonné que le conseil-
ler docteur Rodomir présente, en
qualité de représentant des autorités
de Spalato, des excuses formelles
au consul £t au vice-consul d'Italie,
à Spalato et à Chibenik, ce qui serait
fait aujourd'hui même ;
2. Il a été ordonné que tous les
coupables soient punis d'une façon
exemplaire, ce qui, d'une façon géné-
rale, a déjà été fait.
Le ministère des affaires étrangè-
res a l'honneur d'attirer l'attention
de la légation royale d'Italie sut' le
nombre des coupables déjà arrêtés et
punis, qui atteint le chiffre de 21.
Tous les coupables des incidents de
Sebenico seront punis de la même
façon ;
3. Le gouvernement yougoslave se
déclare prêt à rembourser les dom-
mages causés aux paquebots italiens
ainsi qu'aux ressortissants italiens
qui en ont subi, aussitôt après, l'é-
valuation de ces dommages ;
.. Révacation de préfet
4. Les représentants locaux res-
ponsables de l'ordre et de la sûreté
publics, seront traduits devant la
juridiction compétente. A cet effet,
M. Svetêk, inspecteur au ministère
de l'intérieur, a été envoyé à Spala-
to pour diriger l'instruction contre
les fonctionnaires cités. En outre, le
ministère dé l'intérieur a destitué de
sa charge le conseiller juridique Ivic
qui, au moment où les manifesta-
tions se sont produites, avait les
fonctions de grand zoupano pour
Spalato et la province, ainsi que
pour Chibenik et était par consé-
quent le représentant des autorités
locales.
L'Italie est tt satisfaite »
Dans l'espoir que les mesures pri-
ses donneront satisfaction aux de-
mandes formulées par la légation i
d'Italie, le ministère des affaires
étrangères aura soin de remettre,
dans le délai le plus bref que per-
mettront les instructions en cours,
sa réponse ultérieure, et il saisit
cette occasion pour renouveler à la
légation royale d'Italie l'assurance
de sa haute considération.
Le gouvernement italien a pris ac-
te avec satisfaction de la réponse du
gouvernement yougoslave et il con-
sidère l'incident comme clos.
Un démenti polonais
Varsovie, 24 août. - Les Iszvestia
du 23 Courant ont publié un article
commentant une prétendue démar-
che du gouvernement polonais faite
par l'intermédiaire du ministre de
Pologne à Londres, et dirigée contre
l'accession du gouvernement sovié-
tique au pacte Kellogg.
L'Agence Pat est autorisé à dé-
clarer que cette information est dé-
nuée de tout fondement.
La terreur aux Indes
Simla, 24 août. -- Le gouverne-
ment de l'Inde publiera demain un
projet de loi relatif à la sécurité pu-,
blique. Ce projet prévoit des mesu-
res spéciales pour parer à l'activité
des agents communistes étrangers.
Le gouvernement de l'Inde déclare,
en effet qu'il a la preuve des inten-
tions subversives de l'Internationale
communiste et, en particulier,, des
efforts qu'elle dirige contre l'Inde.
AUTOUR DE LA SIGNATURE DU PACTE...
. _ -- ^ * -
Les conversations de Paris
vont amorcer la grande négociation
diplomatique de Genève
[Suite de la première page)
Le gouvernement allemand désire
l'évacuation de la Rhénanie. Il dé-
sire que les alliés - France, Belgi-
que, Grande-Bretagne - retirent dès
maintenant leurs troupes de la troi-
sième zone d'occupation, alors que
le traité de Versailles a fixé cette
évacuation à l'année 1935. Il estime
que cette -occupation est contraire à
l'esprit du pacte de la Société des
Nations, des traités de Locarno, et
du pacte de renonciation à la guer-
re quî- sera signé lundi. 11 estime
d'autre 'part qu'il exécute exacte-
ment le traité de Versailles et que,
dans ces conditions, les puissances
occupantes ne peuvent refuser l'éva-
cuation anticipée prévue par le traité
de Versailles. D'autre part, le gou-
vernement refuse d'accorder aucune
compensation aux alliés. Il revendi-
que l'évacuation comme un droit, et
ne veut pas l'obtenir comme le ré-
sultat d'un marchandage.
Le gouvernement français ri'a pas
exprimé aussi clairement son point
de vue. Celui-ci -ressort cependant
des informations publiées par les of-
ficieux habituels du quai d'Orsay et
de la présidence du Conseil. Le gou-
vernement français est prêt à envi-
sager l'évacuation anticipée de la
Rhénanie. Mais il ne veut le faire
qu'en accord avec les autres puis-
sances occupantes, Belgique et An-
i gleterre. Et tfl entend obtenir de
l'Allemagne des compensations subs-
tantielles on échange de ce qu'il con-
sidère comme une faveur. C'est ce
qu'on peut appeler le point de vue
de Thoiry.
Dette allemande et dettes
interalliées
Mais - et c'est' ici que l'affaire
se complique, - le problème des
compensations économiques ne con-
cerne pas seulement l'Allemagne et
les trois puissances occupantes. Il ne
peut être réglé sans l'accord et l'ap-
pui des Etats-Unis. 11 ne peut être
résolu sans que les Etats-Unis con-
sentent de leur côté des sacrifices
que les Européens sont portés à con-
sidérer comme naturels et minces,
mais que l'opinion américaine esti-
me au contraire exceptionnels et
considérables. ;
Eli effet, d'unie' part, la mobilisa-
iion de la dette allemande ou d'une
partie de cette dette ne peut être
faite que sur le marché de New-York
seul en mesure d'absorber à l'heure
actuelle une émission de l'ordre de
plusieurs milliards de marks-or ;
d'autre part, fixation de la dette al-
lemande signifie en termes clairs ré.
duction du montant de cette dette,
et les alliés sont décidés a ne con-
sentir à une réduction de cette na-
ture que si elle était compensée par
des abattements correspondants sur
leurs dettes de guerre envers les
Etats-Unis.
Rien de plus naturel, donc, que M.
Poincaré expose'ces problèmes à M.
Kellogg et- lui demande ce qu'il en
pense .Mais que répondra M. Kel-
logg ?
L'heure n'est pas favorable
à une négociation
avec les Etats-Unis
M- Kellogg écoutera certainement
M. Poincaré, M. Briand, M. Strese-
mann. Il Fefusera non moins certai-
nement de leur faire la moindre ré-
ponse. D'abord, il n'est pas venu en
Europe pour cela. Mais surtout, les
Etats-Unis sont en pleine bataille
présidentielle, et accepter, d'interve-
nir dans les affaires européennes
aux dépens du contribuable améri-
cain serait de la part du parti ré-
publicain actuellement au pouvoir
une faute électorale que M. Kellogg
ne commettra pas. On peut trouver
cela regrettable ou scandaleux, sui-
vant son tempérament. Mais c'est un
fait incontestable.
Il s'agira donc moins de conversa-
. tions, à proprement parler, que de
monologues, qui seront écoutés avec
intérêt, mais qui resteront sans ré-
ponse.
Ces entretiens n'en seront guère
moins intéressants pour cela. Car ils
constitueront une occasion unique de
faire connaître au chef du gouver-
nement américain d'aujourd'hui et
peut-être de demain le point de vue
américain, alors que c'est moins de
la mauvaise volonté des' Etats-Unis
que de leur, incompréhension de cer-
taines difficultés spécialement euro-
péennes que l'Europe à ' eu à se
plaindre depuis la guerre.
Le pacte navalfranco-anglais«
De son côté, M. Kellogg est préoc-
cupé par cet accord naval franco-
britànnique dévoilé voilà quelques
semaines* par sir Austen Chamber-
lain. Le gouvernement américain,
plus heureux que nous, en connaît
déjà le texte. Mais il y a gros à pa-
rier que ce n'est pas ce texte qui l'in-
quiète, mais bien ses conséquences
politiques lointaines.
L'accord 'lui-même est (certaine-
ment très technique, très limité, donc
- en apparence - très anodin. Mais
il met fin à une querelle navale
franco-anglaise qui dure depuis la
guerre et qui s'est- manifestée avec
quelque scandale lors des conférences
de Washington et de Genève pour la
limitation des armements navals.
Et .il permet entre l'Amirauté bri-
tanique et notre rue Royale des ac-
cords qui, pour rester non-écrits,
peuvent cependant être gros de con-
séquences, s'ils aboutissent en som-
me à faire des deux flottes fran-
çaise et britannique deux sections
spécialisées d'une même flotte. Ce
pourrait être là tout simplement la
reprise de la course aux armements
navals, et on ne sait que trop où des
courses de ce genre mènent tôt bu
tard les peuples...
M. Kellogg demandera-t-il des ex-
plications à ce sujet ? Il a déclaré
?qu'il n'en dirait pas un mot avant
la signature du pacte. Cela veut di-
re qu'il en parlera une fois le pacte
signé.
Problèmes européens
L'abstention volontaire du minis-
tre américain n'empêchera pas les
ministres des affaires étrangères eu-
ropéens oui seront réunis pendant
quelques jours à Paris d'aborder en-
tre eux les problèmes les plus aigus
du vieux continent après les affaires
franco-allemandes.
Au premier plan. II faut mettre
la querelle polono-lithuanienne, oui
devient chaque jour plus dangereuse
?pour la paix de.l'Europe orientale.
Ensuite viennent les questions bal-
kaniques...
Mais ces conversations-lâ ne se-
ront que l'amorce de celles qui vont
se poursuivre durant tout le mois de
septembre dans l'atmosphère conci-
liante de Genève.
Ainsi, la grande semaine de Paris
n'aura été que le premier acte de la
pièce diplomatique la plus impor-
tante qui se sera jouée en Europe
depuis re mois d'août de 1924 oui
vit ,après les laborieuses et dramati-
ques négociations de Londres, l'adop-
tion du plan Dawes.
x vide la
Da il Lord Haldane
Londres, 25 août. - La sépulture
de lord Haldane a été violée par un
individu qu'on a surpris dans le ci-
metière au moment où il venait d'es-
sayer de fracturer le cercueil. Cet in-
dividu, qui se dit « spiritualiste »
avait déjà tenté d'arrêter le cortège
funèbre de lord Haldane le jour de
ses funérailles.
Il a prétendu que lord Haldane n'é-
tait pas mort et qu'il avait un ren-
dez-vous avec lui.
Faits d
PARIS
Léger oubli. - Vendredi soir, M, An-
dré Vilain, 125, rue Victor-Hugo, à Le-
vallois, et M. Joseph Merlehes, 17, rue
de Ponthieu, montèrent dans un
taxi rue d« Ponthieu et trouvaient
sur la banquette de la "voiture un por-
tefeuille contenant 23.000 francs en bil-
lets et- une simple carte au nom de
Miss Margarett Morton.
La trouvaille est au commissariat.
Exploits de chauffards. - Quai de
Valmy, un tombereau est heurté par
une auto dont lo conducteur prend la
fuite. Le charretier Léon Marchai, de-
meurant quai de Valmy, a été projeté
sur la chaussée et blessé.
- A l'angle de la place et du boule-
vard de la Bastille, M. Jean-Baptiste
Ri poil, 65 ans, est renversé par un ca-
mion, dont le conducteur, Gaston Gav,
chercha à prendre la fuite. mais fut
arrêté. Le crâne fracturé, le blessé n
été admis à la Pitié.
- Carrefour de Montreuil, A Versail-
les, une automobile a renversé deux
cyclistes, MM. François Renard et Mlle
Geneviève Lemeur, demeurant, tous
deux à Versailles, qui ont été blessés.
I.'automobiliste, nommé Blotin, qui
était ivre, a été déféré au Parquet.
DEPARTEMENTS
La cambriole. - La nuit dernière,
30.000 francs de -pièces de drap ont été
volées par des inconnus dans un ma-
gasin de tailleur prés de la place d'Aix,
iv Marseille.
Cargo coulé. - Le cargo charbonnier
Daphnê, qui était parti de Caen avec
un équipage de 21 hommes et un Char-
gement de 2.050 tonnes de minerai de
fer pour Gand, a été abordé cette nuit
dans le Pas-de-Calais et a coulé.
Tout l'équipage a été sauvé.
Les incendiaires. - Au cours de l'en-
quête faite par la gendarmerie de Ta-
rascon sur les incendies de. forêts, Ma-
ri us Doublet, 5i ans, demeurant à Ta-
rascon, et la nommée Marguerite Gil-
les, âgée de 65 ans, demeurant a Eyrar-
gues, ont été arrêtés et conduits à Mar.
seille.
Ils ont été écroués BOUS l'inculpation
d'incendies volontaires.
UN SAUVETEUR PERIT
Les Sables-d'Olonne, 24 août. - Un
maître nageur, M. Deschamps, a dis-
paru en mer àu moment où il se por-
tait au secours de M. Georges Dubois,
qui lui-même ramenait sur la rive une
jeune fille, Mlle Simone Tallet, qui
était sur le point de se noyer.
Le maître nageur Lassudrie a essayé
vainement de sauver son collègue.
pourquoi M. Keilogg ne va pas
à Londres
Londres, 25 août. - Il y a quelques
jours, le correspondant du Times à
Washington télégraphiait que le pré-
sident Coolidge, après s'être entre-
tenu de l'accord naval franco-an-
glais avec l'un des experts de l'A-
mirauté, aurait décidé qu'on atten-
drait son retour à la Maison-Blanche
pour reprendre ia conversation suc
ce projet.
Le même correspondant a envoyé
la nuit dernière un message où il
déclare que le refus de M. Kellogg,
annoncé à Plymouth, de discuter le
compromis naval anglo-français pen-
dant son séjour en Europe et sa déci-
sion de ne pas venir à Londres
peuvent être là conséquence d'ins-
tructions définitives reçues du pré-
sident.
Le correspondant n'appuie toute-
fois cete hypothèse sur aucune in-
formation précise du gouvernement
d'Etat, mais il juge même pouvoir
s'étonner que >a presse américaine
se soit si peu occupée de celte ques-
tion.
La Chine et le capital
étranger
Londres, 25 août. - Le Daily Ex-
press annonce qu'un puissant syn-
dicat de manufacturiers anglais
ayant des intérêts communs dans
presque toutes les entreprises indus-
trielles et commerciales britanniques
vient de se constituer en vue de la
restauration des régions dévastées
par la guerre en Chine.
Le capital de ce syndicat, dit le
Journal, dépasserait 15 millions de
livres sterling. Des contrats d'une
grande importance vont incessam-
ment être signés entre ces manufac-
turiers et le gouvernement nationa-
liste chinois.
-
Abonnez-vous!
LE dramatique
décollage
fle ration "France' 1
'{Suite de la première page)
Ce n'était pas tout. Quelques ins-
tants plus tard, l'avion se trouvait
en présence d'un nouvel obstacle qui
cette fois était une maison du village
de Gonesse. Le pilote fit se cabrer
l'appareil et. rasa le toit de lu mai-
son. C'en était bientôt fini de ces ins-
tants émouvants.
L'avion, après avoir effectué peu-
dant sept où huit minutes des vols
autour de l'aérodrome put enfin re-
venir se poser sur le terrain.
Lorsque la porte de -la carlingue
fut ouverte, on vit sortir de l'avion
trois hommes, très pâles, le front
moite.
Le lieutenant de Mailly-Nesle sortit
de la carlingue le premier et il dit :
« Ça 1 n'est vraiment pas de chan-
ce. » .
Le capitaine Mailleux quitta à son
tour l'appareil sans «dire un mot.
Ils recommenceront
Coudouret apercevant le construc-
teur du moteur qui était arrivé l'un
des premiers sur les lieux de l'atter-
rissage, il lUi dit :
« Je crois que pour cet appareil, il
me faudrait un moteur démultiplié. »
Le constructeur du moteur acquiesça
à la demande du pilote et il est as-
sez probable que, muni de ce nou-
veau moteur, l'équipage du France
reprendra sa tentative. C'est ' du
moins ce qu'ont déclaré en termes
formels les trois aviateurs. ,
Peu après ces instants émouvants,,
Coudouret et Mailly-Nesle rega-
gnaient Paris, tandis que Mailloux
rentrait à Versailles.
Pendant ce temp3, la voiture de*
pompiers, postée dès l'aube sur 11
terrain, allait se placer devant le
France et le remorquait jusqu'à sou
hangar.
A 6 h. 45, l'aérodrome du Bourget
avait repris sa physionomie habi-
tuelle. Avions militaires et commer-
ciaux sillonnaient un ciel sans nua-
ges.
« Ils recommenceront, n Une fois
de plus la leçon du hasard n'aura
pas porté-.
Les prochains dépais
Il est presque certain que Coste
partira lundi matin du Bourget pour
la traversée de l'Atlantique. Lefèvre
et Assolant partiront, soit le même
jour, soit mardi matin. Ces derniers
sont très satisfaits des essais de leur
appareil qu'ils ont essayé neuf heu-
res de suite sur Paris.
D'autre part, on annonce de Lon-
dres qu'une piste de plus d'un mille
de longueur vient d'être aménagée à
Croydon. Elle est destinée à faciliter
l'envol du, pesant avion avec lequel
Lévine, en compagnie de Miss Mabel
Boll doit tenter incessamment la tra-
versée directe Londres-New-York.
L'escroquerie aux dommages
ds guerre
Versailles, 25 août ?- Pour remé-
dier au scandale des régions libérées,
l'Etat avait créé le mode de rem-
boursement par remploi ou réinves-
tissement, c'est-à-dire l'affectation
des indemnités pour dommages de
guerre à la reconstitution des objets
détruits.Mais certains individus tour-
nent avec habileté la loi et fournis-
sent des factures qui tendent à légi-
timer des achats ' fictifs. t,.
Récemment, le préfet de la Somme
signalait au Parquet de Pontoise une
affaire de cette sorte et la police mo-
bile établit qu'un commerçant de
Saint-Leù-la-Forêt, nommé Four-
nier, était parvenu à se faire déli-
vrer des sommés importantes en
fournissant une facture sur laquelle
il faisait état d'achats de chevaux
et de voitures.
Fournier fit des aveux et précisa
que le reçu en question lui avait été
fourni par un sieur Bonal, nourris-
seur ii Bessancourt.
Fournier et Bonal ont- été inculpés
d'escroqueries aux dommages de.
guerre.
LE FEU AU COUVENT.
Cinq pompiers blessés
Bruxelles, 25 août. Un violent in.
cendie s'est déclaré dans le pensionnat
de jeunes filles du couvent des Soeurs
Ursulines de Thildonck, près de Bruxel-
les. l^s travaux d'extinction ont duré
plus de 8 heures. Les dégâts Sont con-
sidérables.
Au cours des travaux, cinq pompier»
ont été blessés ou brûlés.
K» 62 Feuilleton du Populaire 2G-3-2S
l'enfant
de la folle
par Marc MARIO
XL" j
LES DEUX CRIMES
Cet épisode terrible, aussi simple-
ment raconté, produisit sur Fousse-
ret ia plu.-; douloureuse des impres-
sions. Tout cela lui rappelait sa
jeunesse- Cette mort avait, avec
relie de Maria, une analogie . poi-
gnante .
- Elle n'était plus folle, dit-il ; et
quand donc avait-elle. recouvré la
raison ?
- Elle avait cessé d'être folle,
répondit Léon sans se douter de
la douleur qu'il allait causer à son
père, en devenant mère.
- En devenant mère, fit Fousse-
ret. en proie à ur:e émotion palpi-
tante. en devenant mère...
Il porta une main k son coeur,
comme pour en comprimer les pulsa-
tions trop violentes et trop doulou-
reuses : de J'entre main, il semblait
vouloir arracher de sa. tête un mal
terrible qui le torturait. Il chercha
un point d'appui et se laissa glisser
dans tes bras d'un fauteuil Léon
s'aperçut du trouble qui s'était pro-
duit chez son père. 11 l'attribuait,
en lui-même, à la douleur que lui
causait la position de Cécile.
- Qu'avez-vous ? lui demanda-t-il
avec anxiété.
- Rien, rien, répondit Fousseret.
Et fl chercha à dissimuler ce qui
se passait en lui.
- Voyons, ajouta-t-il, continue ce
que tu me disais. Comment Cécile
a-t-elle su que Jeanne avait été
mère, qu'elle avait recouvré la rat-
son en enfantant ?
- Je vais vous le dire, père, ré-
pondit Léon Fousseret ; mais j'ai
peur que ce récit en soit trop dou-
loureux pour votre coeur.
-- Non, mon fils, parle, je veux
savoir.
- Eh bien ! voilà, dit Léon: Quand
f Cécile apprit par moi la mort de
Jeanne, le cri que je ^ lui entendis
proférer, elle voulut savoir si réelle-
ment elle avait été mère. Aidés par
Cadet, cet ami dévoué, qui nous ra-
mena ma soeur après l'avoir arra-
chée à la mort, nous découvrîmes
que Jeanne avait été recueillie, peu
après sa disparition de chez nous,
par une accoucheuse, Mme Robin.
Nous vîmes un jour Fernand de Mau-
rens sortir de la maison de cette
sage-femme. Nous nous rendîmes
chez elle ; elle iie voulut pas parler.
Le lendemain, Cécile s'y rendit seu-
le. Elle insista si bien, elle fut si
éloquente, si attendrissante, que
Mme Robin dit ce qu'elle savait. Elle
lui apprit que Fernand avait payé
les frais de pension et d'accouche-
ment dfr Jeanne ; elle lui dit com-
ment, dans les douleurs atroces de
l'enfantement, mêlées aux douces
joies de la maternité et de l'amour,
elle cessa d'être folle. Puis, elle pla-
ça Jeanne et son enfant dans une
maison meublée dont elle payait les
frais sur l'ordre de Fernand. Quel-
ques jours après, Jeanne et son en-
fant disparurent. Le pauvre enfant
fut trouvé abandonné dans une rue
du faubourg Bonnefoi et mis à l'hos-
pice ; Jeanne fut ramassée par une
ronde de police et enfermée au Re-
fuge. Voilà toute l'histoire. Vous
voyez combien elle est sombre.
Fousseret semblait plongé dans de
profondes méditations.
Il songeait à ce qu'il venait d'en-
tendre
- Mais alors, fit-il, Fernand.
- Fernand, dit Léon, il est évident
que c'est lui ftui « séduit Jeanne la
Folle ; l'intérêt qu'il lui a porté,
ces dépenses, tout prouve..,
- Oui, interrompit Fousseret, mais
alors, cette séduction s'était accom-
plie avant qu'il devînt l'amant de
Cécile ?
- Parfaitement. C'est ce qui expli-
que la scène qui eut lieu chez nous,
quand Jeanne se trouva tout- à coup
face à face avec celui qui l'avait dé-
shonorée.
- Oui, fit le père de-Cécile d'une
voix sombre, c'est juste.
Et tout bas il se dit :
- Cette terreur de la pauvre folle
à l'aspect de Fernand, cet effroi in-
dicible, est-ce qu'il n'indique pas que
la malheureuse avait -été victime
d'un acte de violence ? En revoyant
Fernand, elle craignit de voir se
renouveler l'attentat dont elle avait
été victime. Oui, c'est cela.
Dans son esprit, Fousseret se dis.
posait déjà à blâmer la conduite cou-
pable de Fernand de Maurens, il se
disposait à lui retirer son estime,
mais sa pensée se reporta soudain
vers le passé.
- Et Maria ? se dit-il. N'ai-je pas
été moi-même coupable envers elle ?
Oh 1 comme en ce moment il mau-
dissait son passé 1
11 aurait voulu douter, mais le ré-
cit de Léon était appuyé de toutes
preuves. Ce qu'il avait dit était la
vérité. Fernand de Maurens était
réellement 1e séducteur de Jeanne
la Folle, comme lui-même l'avait été
de Maria.
Mais lequel des deux avait été le
plus coupable ?
N'avait-il oas eu. lui, recours à
la violence pour déshonorer la pau- '
vre Maria ? N'était-il pa3 réellement
le père de Jeanne ?
- Quelle coïncidence ! se disait-il.
Folles toutes deux ; séduites toutes
deux de la même manière ! Elles
reviennent toutes deux à la raison
en donnant le jour à leur enfant I
Jeanne est ma fille comme son fils
est l'enfant de Fernand 1... Et il va,
dans quelques jours, épouser Cécile,
ma fille 1... N'ai-je pas, moi-même,
après la mort de Maria, contracté
mon mariage ?
Puis, continuant à réfléchir à sa
situation, à la comparer à celle de.
Fernand de Maurens, il regardait
comme un châtiment cette fatalité
qui avait voulu que Jeanne la Folle,
la fille issue de son crime, fût re-
cueillie dans sa maison : qu'elle-fût
séduite par l'époux de sa fille 1
11 avait chèrement expié sa faute,
mais il était assez généreux pour
continuer encore l'expiation tant
qu'un vestige de son crime subsiste-
rait.
Or, ne restait-il pas l'enfant 'de
Jeanne ? N'était-il pas, comme elle,
l'enfant de la Toile, l'enfant de la
malheureuse victime d'un acte d'é-
garement et de brutale passion ?
- Et- Cécile ? demanda Fousseret
à son fils. Qu'a-t-elle dit quand elle
a su tout cela ?
- Cécile,' répondit Léon, elle aime
trop Fernand pour ne pas tout lui
pardonner. Elle a su qu'il était cou-
pable envers' Jeanne, mais elle a
compris quel regret il avait de sa
faute en apprenant tout ce qu'il a
fait pour en atténuer les conséquen- '
ces.,
- Mais que fera-t-il pour cet en-
fant ?
- 11 ignore sans doute cê qu'il
est devenu.
- Cette fuite de Jeanne, quand
elle était dans cette maison meu-
blée, est incompréhensible, dit Fous-
seret. L'abandon de son enfant trou-
vé sur la voie publique est étonnant.
Que s'est-il passé ?
- Je n'ai pu me l'expliquer, ré-
pondit Léon.
-- Certainement, ce n'est pas Jean-
ne qui a abandonné son enfant ; ce
n'est pas elle qui l'a délaissé sur
la voie publique à la merci de celui
qui le recueillerait.
- Non, ce n'est pas elle, mon
père, Mme Robin a trop bien dit à
Cécile quel ardent amour la pauvre
fille avait pour son enfant ! elle l'a-
dorait !
- Mais, alors ?
- Cadet lui-même n'a pu le com-
prendre, dit Léon. Le commissaire
de police a ouvert une enquête, rien
n'a pu être découvert. C'est encore
un mystère, une de ces bizarreries
incompréhensibles comme il y en a
tant eu dans l'existence de Ta pau-
vre Jeanne.
- Pauvre Jeanne I dit Fousseret.
Et en lui-même il se dit : Peut-
être pourrai-je achever de réparer
ma faute !
XLI
LA PLUS GRANDE DOULEUR
C'était la veille du 15 août 1875.
i C'était un samedi.
Cécile s'éveilla de grand matin.
Son enfant avait été agité, Inquiet
pendant la nuit. Ses pleurs et sea
cris n'avaient pas cessé un instant.
U y avait dans sa faible voix quel-
que chose qui ressemblait à une
plainte.
Elle languissait qu'il fit jour, afin
de voir arriver Fernand.
En attendant, elle se promenait,
dans la chambre, tenant son enfant
dans ses bras, cherchant par ses ten-
dres paroles, par ses douces cares-
ses' à faire cesser ses cris, à calmer
ses pleurs.
Comme toute jeune mère, Cécile
avait rapidement conçu de vives
alarmes. Elle regardait son enfant
avec angoisse et dans ses beaux yeux
bleus brillaient de grosses larmes.
- Mon Dieu I sa disait-elle en le
berçant tendrement, dans ses bras et
en le couvrant de caresses, qui sait
ce qu'il a ?... s'il allait mourir 1
El les larmes qui remplissaient se9
Veux baignaient ses longs cils et cou-
laient tristes et silencieuses. s»r le
velours de ses yeux.
La pauvre Cécile avait passé une
nuit terrible.
Quand le jour parut, elle appela
sa mère ; il lui semblait qu'elle allait
trouver dans ses paroles, dons sa
présence, le calme que sa vive in-
quiétude réclamait.
- Mère, lui dit-elle, bébé est bien
malade, il n'a fait que pleurer toute
la nuit. Vois comme il est inquiet.
Rose Fousseret prit dans ses brns
l'enfant de sa fille ; elle l'embrassa
avec affection.
(A' Suivra).
(TROIS
Nouvélles Internationales
i IL CONFÉRENCE RÎTEEPÀRLEMENÎAIRE
Parlementarisme
ET M E
universel
Une grande discussion sur l'état ac-
aiel du parlementarisme s'est engagés
À ia Conférence interparlementaire qui
siège actuellement h Berlin.
À l'occasion de ce débat la déléga
tU;n française a présenté au projet tis
la résolution un amendement que notre
ami Pierre Renaudel défendit à la tri-
Lune de la Conférence.
Cet amendement est destiné à pié-
ciser que le régime parlementaire ne
pouvait être considéré comme tel s'il
n'était appuyé sur l'exercice du suf-
frage universel. Renaudel a souligné
qu'une conférence interparlementaire
qui se préoccupe de l'évolution, ou plu-
tôt de la crise dé la démocratie, ne
peut éviter d'affirmer les principes gé-
néraux sans lesquels un parlement n'a
ni ses sources naturelles, ni ses moyens
de liberté qui, seuls, permettent d'as-
surer le contrôle des affaires d'un peu-
ple.
Renaudel a touché ainsi au point le
plus important du débat sur la démo-
cratie car, en effet, il ne suffit plus
de prononcer le mot « parlement »
pour savoir exactement de quoi il s'a-
git. Ne voyons-nous pas, en effet, dans
toute une "série de pays, grands «t pe-
tits, s'installer des régimes terroristes
et despotiques, mais qui conservent
néanmoins une apparence de parlemen-
tarisme ? Même en Italie, où Musso-
lini oppose officiellement le fascisme
& la démocratie, où un parlement -:
dans le Sens exact du mot - n'a plus
de place dans le système gouverne-
mental, on maintient une institution à
laquelle ott donne le titre de « Cham-
bre ». Je ne parle donc pas des pays
qui sont gouvernés par de tout petits
Mussolini ou par des apprenti* ès fas-
cisme.
Le seul pays dictatorial qui « a
»ême pas de « parlement pour rire »
est peut-être là Russie bolcheviste. Et
encore, le Congrès des Soviets n'est-il
pas, comme un « parlement sur me-
sure * ?
Renaudel a donc parfaitement rai-
son d'insister sur la définition du par-
lementarisme et des conditions dans
lesquelles une c Chambre », une « Diè-
te », un « Scbranye », Une c Consti-
tuante » peuvent être reconnus com-
me institutions parlementaires. Cette
distinction est indispensable, surtout à
notre époque : une offensive générale
est déclenchée contre la démocratie et
on a raison de parler d'une e crise de
la démocratie ».
Mais le fait même que les détrac-
teurs dé la démocratie - les fascistes
de tout acabit - se voient obligés à
voiler leurs régimes de violence et
d'arbitraire pat des apparences parle-
mentaires, c'est-il pas la preuve que
îes idées démocratiques ont' pénétré
profondément dans les couches popu-
laires et que les dictateurs en doivent
tout de même tenir compte î Le jour
n'est pas loin où oes idées triomphe-
ront.
O. ROSENFELD.
Les dépotés égyptiens dénoncent
la dictature aoi règne JaBS leur pys
Berlin, 25 août. - A la séance plé-
nière d'aujourd'hui de là conférence
de l'Union in terparlementaire le dé-
légué égyptien a proposé l'adoption
d'une résolution condamnant toute
. mesure illégale et violente tendant
à l'ai)olition ou à la suspension du
régime parlementaire. On ne peut
dévier dé Ce régime que si le peuple
«n exprimé librement la volonté, il
est impossible à l'homme libre, dit-il,
de se déclarer satisfait de là dicta-
ture , comme remplacement du jiâ'r-
lemeritarisme.
En Egypte, dit le délégué égyptien
t'est la plus complète dictature qui
règne actuellement- Les Egyptiens
»3 reculeront devant aucun ' effort
pour mettre fin à l'état de choses
«actuel.
PAR LA GRACE DE MUSSOLINI
Ahmed Zogou
s'appellera bientôt
Sa Majesté
Skanderbeg III
Tirana, 25 août. - Le Bureau de
presse albanais publie l'information
suivante ;
Aujourd'hui, à 9 heures, a eu lieu,
»n grande solennité et au milieu de
l'enthousiasme général, l'ouverture
ie l'assemblée constituante albanai-
se.
Le ministre de la Justice a lu, au
nom du chef de l'Etat, le message
d'ouverture dont voici le texte :
« La présidence de l'Etat albanais,
en ce moment historique, éprouve la
joie la plus vive en saluant les re-
présentants de la nation souveraine,
eu leuy souhaitant la bienvenue et
en leur exprimant les voeux qu'elle
forme pour le succès de la haute
mission que la nation leur a confiée.
« En vous saluant avec la joie ia
plus sincère et en souhaitant le suc-
cès le plus complet dans l'accomplis-
sement de cette tâche sacrée, nous
considérons comme un devoir patrio-
tique de rappeler que la nation d'Al-
banie, après une longue période de
péripéties multiples dans îa vie na-
tionale, est aujourd'hui, de par l'en-
tremise de ses représentants, libre et
souveraine de ses destinées, confor-
mément à sa volonté et à la maniè-
re qu'elle jugera la plus favorable
pour son bonheur et son avenir.
« Le président de l'Etat et ses or-
ganes s'inspirant du plus grand res-
pect "pour la souveraineté intégrale
et inviolable du peuple albanais, ex-
priment encore uipe fois de la façon
la plus formelle l'assurance que
vous, représentants de la nation,
examinerez et trancherez toutes îes
questions dont dépend le sort de la
nation dans la plénitude de votre
souveraineté, comme vous le jugerez
ie plus utile pour la prospérité de
l'Albanie.
« Votre décision, reflétant la volon-
té du peuple, sera l'ordre Immuable
qui fixera les lignes directives de la
Vie de l'Etat sur la base du princi-
pe dé la Souveraineté et de la volon-
té de la nation.
ii En vous souhaitant un plein SUJ.
cès dans , votre haute mission, qui
marque une étape dans notre his-
toire nationale, nous vous saluons de
nouveau ».
L'assemblée s'est- ajournée à lundi.
Le corps diplomatique
a quitté Tirana
Belgrade, 25 août. - On-mande
ie Tirana que tous ies représentants
diplomatiques accrédités à Tirana
Mit quitté la capitale albanaise où
ils ne reviendront, que lorsque la
situation politique intérieure et exté-
rieure se sera éclaircie.
Les Albanais protestent
Vienne, 25 août. - Le Neues
Wiener Tagblali annonce que le co-
mité de l'association nationale alba-
naise s'est réuni à Vienne pour pro-
tester contre la proclamation éven-
tuelle' d'Ahmed Zogou comme roi
d'Albanie.
Le comité a décidé d'adresser aux
grandes puissances et à ia Société
des Nations une protestation souli-
gnant notamment le danger que re-
présente pour la paix des Bal
kans l'activité d'Ahmed Zogou.
L'attiiude du gouvernement
yougoslave
Belgrade, 25 août. - Un membre
du gouvernement yougoslave a dé-
clare, en ce qui concerne la procla-
mtuion'de la rovaiité eu Albanie, que
son gouvernement n'a encore reçu
jusqu'à présent aucune communica-
tion officielle ù ce sujet .
L'attitude de la Yougoslavie à Vé-
gard de -cette proclamation est la
même que celle des autres Etats eu-
ropéens. Le thangemnt de la forme
d Etflt est une araire intérieure
dans laquelle aucun autre pays n'a
le droit d'intervenir .
La Yougoslavie, comme voisine de
l'Albanie, a prouvé déjà, à plusieurs
reprises, qu'elle ne s'oppose pas il
une Albanie indépendante et elle
n'a aucune raison pour travailler
contre le raffermissement du régi-
me albanais.
EN YOUGOSLAVIE
L'incident
des manifestations
antiitaliennes
est clos
Romè, 25 août. - VAgence Stêfa-
ni publie la réponse du gouverne-
ment serbe aux deux notes de la lé-
gation d'Italie au sujet des incidents
de Spalato et de Sebenico.
Dans cette réponse, le gouverne-
ment gerbe déclare qu'à la suite des
résultats de l'enquête et afin d'em-
pêcher à tout prix des incidents sem-
blables et d'entretenir avec le
royaume d'Italie des rapports de
meilleure amitié, ]e ministre des af-
faires étrangères, en vue de donner
satisfaction aux demandes formulées
dans les notes italiennes, s'empresse
de déclarer.:
1. Il a été ordonné que le conseil-
ler docteur Rodomir présente, en
qualité de représentant des autorités
de Spalato, des excuses formelles
au consul £t au vice-consul d'Italie,
à Spalato et à Chibenik, ce qui serait
fait aujourd'hui même ;
2. Il a été ordonné que tous les
coupables soient punis d'une façon
exemplaire, ce qui, d'une façon géné-
rale, a déjà été fait.
Le ministère des affaires étrangè-
res a l'honneur d'attirer l'attention
de la légation royale d'Italie sut' le
nombre des coupables déjà arrêtés et
punis, qui atteint le chiffre de 21.
Tous les coupables des incidents de
Sebenico seront punis de la même
façon ;
3. Le gouvernement yougoslave se
déclare prêt à rembourser les dom-
mages causés aux paquebots italiens
ainsi qu'aux ressortissants italiens
qui en ont subi, aussitôt après, l'é-
valuation de ces dommages ;
.. Révacation de préfet
4. Les représentants locaux res-
ponsables de l'ordre et de la sûreté
publics, seront traduits devant la
juridiction compétente. A cet effet,
M. Svetêk, inspecteur au ministère
de l'intérieur, a été envoyé à Spala-
to pour diriger l'instruction contre
les fonctionnaires cités. En outre, le
ministère dé l'intérieur a destitué de
sa charge le conseiller juridique Ivic
qui, au moment où les manifesta-
tions se sont produites, avait les
fonctions de grand zoupano pour
Spalato et la province, ainsi que
pour Chibenik et était par consé-
quent le représentant des autorités
locales.
L'Italie est tt satisfaite »
Dans l'espoir que les mesures pri-
ses donneront satisfaction aux de-
mandes formulées par la légation i
d'Italie, le ministère des affaires
étrangères aura soin de remettre,
dans le délai le plus bref que per-
mettront les instructions en cours,
sa réponse ultérieure, et il saisit
cette occasion pour renouveler à la
légation royale d'Italie l'assurance
de sa haute considération.
Le gouvernement italien a pris ac-
te avec satisfaction de la réponse du
gouvernement yougoslave et il con-
sidère l'incident comme clos.
Un démenti polonais
Varsovie, 24 août. - Les Iszvestia
du 23 Courant ont publié un article
commentant une prétendue démar-
che du gouvernement polonais faite
par l'intermédiaire du ministre de
Pologne à Londres, et dirigée contre
l'accession du gouvernement sovié-
tique au pacte Kellogg.
L'Agence Pat est autorisé à dé-
clarer que cette information est dé-
nuée de tout fondement.
La terreur aux Indes
Simla, 24 août. -- Le gouverne-
ment de l'Inde publiera demain un
projet de loi relatif à la sécurité pu-,
blique. Ce projet prévoit des mesu-
res spéciales pour parer à l'activité
des agents communistes étrangers.
Le gouvernement de l'Inde déclare,
en effet qu'il a la preuve des inten-
tions subversives de l'Internationale
communiste et, en particulier,, des
efforts qu'elle dirige contre l'Inde.
AUTOUR DE LA SIGNATURE DU PACTE...
. _ -- ^ * -
Les conversations de Paris
vont amorcer la grande négociation
diplomatique de Genève
[Suite de la première page)
Le gouvernement allemand désire
l'évacuation de la Rhénanie. Il dé-
sire que les alliés - France, Belgi-
que, Grande-Bretagne - retirent dès
maintenant leurs troupes de la troi-
sième zone d'occupation, alors que
le traité de Versailles a fixé cette
évacuation à l'année 1935. Il estime
que cette -occupation est contraire à
l'esprit du pacte de la Société des
Nations, des traités de Locarno, et
du pacte de renonciation à la guer-
re quî- sera signé lundi. 11 estime
d'autre 'part qu'il exécute exacte-
ment le traité de Versailles et que,
dans ces conditions, les puissances
occupantes ne peuvent refuser l'éva-
cuation anticipée prévue par le traité
de Versailles. D'autre part, le gou-
vernement refuse d'accorder aucune
compensation aux alliés. Il revendi-
que l'évacuation comme un droit, et
ne veut pas l'obtenir comme le ré-
sultat d'un marchandage.
Le gouvernement français ri'a pas
exprimé aussi clairement son point
de vue. Celui-ci -ressort cependant
des informations publiées par les of-
ficieux habituels du quai d'Orsay et
de la présidence du Conseil. Le gou-
vernement français est prêt à envi-
sager l'évacuation anticipée de la
Rhénanie. Mais il ne veut le faire
qu'en accord avec les autres puis-
sances occupantes, Belgique et An-
i gleterre. Et tfl entend obtenir de
l'Allemagne des compensations subs-
tantielles on échange de ce qu'il con-
sidère comme une faveur. C'est ce
qu'on peut appeler le point de vue
de Thoiry.
Dette allemande et dettes
interalliées
Mais - et c'est' ici que l'affaire
se complique, - le problème des
compensations économiques ne con-
cerne pas seulement l'Allemagne et
les trois puissances occupantes. Il ne
peut être réglé sans l'accord et l'ap-
pui des Etats-Unis. 11 ne peut être
résolu sans que les Etats-Unis con-
sentent de leur côté des sacrifices
que les Européens sont portés à con-
sidérer comme naturels et minces,
mais que l'opinion américaine esti-
me au contraire exceptionnels et
considérables. ;
Eli effet, d'unie' part, la mobilisa-
iion de la dette allemande ou d'une
partie de cette dette ne peut être
faite que sur le marché de New-York
seul en mesure d'absorber à l'heure
actuelle une émission de l'ordre de
plusieurs milliards de marks-or ;
d'autre part, fixation de la dette al-
lemande signifie en termes clairs ré.
duction du montant de cette dette,
et les alliés sont décidés a ne con-
sentir à une réduction de cette na-
ture que si elle était compensée par
des abattements correspondants sur
leurs dettes de guerre envers les
Etats-Unis.
Rien de plus naturel, donc, que M.
Poincaré expose'ces problèmes à M.
Kellogg et- lui demande ce qu'il en
pense .Mais que répondra M. Kel-
logg ?
L'heure n'est pas favorable
à une négociation
avec les Etats-Unis
M- Kellogg écoutera certainement
M. Poincaré, M. Briand, M. Strese-
mann. Il Fefusera non moins certai-
nement de leur faire la moindre ré-
ponse. D'abord, il n'est pas venu en
Europe pour cela. Mais surtout, les
Etats-Unis sont en pleine bataille
présidentielle, et accepter, d'interve-
nir dans les affaires européennes
aux dépens du contribuable améri-
cain serait de la part du parti ré-
publicain actuellement au pouvoir
une faute électorale que M. Kellogg
ne commettra pas. On peut trouver
cela regrettable ou scandaleux, sui-
vant son tempérament. Mais c'est un
fait incontestable.
Il s'agira donc moins de conversa-
. tions, à proprement parler, que de
monologues, qui seront écoutés avec
intérêt, mais qui resteront sans ré-
ponse.
Ces entretiens n'en seront guère
moins intéressants pour cela. Car ils
constitueront une occasion unique de
faire connaître au chef du gouver-
nement américain d'aujourd'hui et
peut-être de demain le point de vue
américain, alors que c'est moins de
la mauvaise volonté des' Etats-Unis
que de leur, incompréhension de cer-
taines difficultés spécialement euro-
péennes que l'Europe à ' eu à se
plaindre depuis la guerre.
Le pacte navalfranco-anglais«
De son côté, M. Kellogg est préoc-
cupé par cet accord naval franco-
britànnique dévoilé voilà quelques
semaines* par sir Austen Chamber-
lain. Le gouvernement américain,
plus heureux que nous, en connaît
déjà le texte. Mais il y a gros à pa-
rier que ce n'est pas ce texte qui l'in-
quiète, mais bien ses conséquences
politiques lointaines.
L'accord 'lui-même est (certaine-
ment très technique, très limité, donc
- en apparence - très anodin. Mais
il met fin à une querelle navale
franco-anglaise qui dure depuis la
guerre et qui s'est- manifestée avec
quelque scandale lors des conférences
de Washington et de Genève pour la
limitation des armements navals.
Et .il permet entre l'Amirauté bri-
tanique et notre rue Royale des ac-
cords qui, pour rester non-écrits,
peuvent cependant être gros de con-
séquences, s'ils aboutissent en som-
me à faire des deux flottes fran-
çaise et britannique deux sections
spécialisées d'une même flotte. Ce
pourrait être là tout simplement la
reprise de la course aux armements
navals, et on ne sait que trop où des
courses de ce genre mènent tôt bu
tard les peuples...
M. Kellogg demandera-t-il des ex-
plications à ce sujet ? Il a déclaré
?qu'il n'en dirait pas un mot avant
la signature du pacte. Cela veut di-
re qu'il en parlera une fois le pacte
signé.
Problèmes européens
L'abstention volontaire du minis-
tre américain n'empêchera pas les
ministres des affaires étrangères eu-
ropéens oui seront réunis pendant
quelques jours à Paris d'aborder en-
tre eux les problèmes les plus aigus
du vieux continent après les affaires
franco-allemandes.
Au premier plan. II faut mettre
la querelle polono-lithuanienne, oui
devient chaque jour plus dangereuse
?pour la paix de.l'Europe orientale.
Ensuite viennent les questions bal-
kaniques...
Mais ces conversations-lâ ne se-
ront que l'amorce de celles qui vont
se poursuivre durant tout le mois de
septembre dans l'atmosphère conci-
liante de Genève.
Ainsi, la grande semaine de Paris
n'aura été que le premier acte de la
pièce diplomatique la plus impor-
tante qui se sera jouée en Europe
depuis re mois d'août de 1924 oui
vit ,après les laborieuses et dramati-
ques négociations de Londres, l'adop-
tion du plan Dawes.
x vide la
Da il Lord Haldane
Londres, 25 août. - La sépulture
de lord Haldane a été violée par un
individu qu'on a surpris dans le ci-
metière au moment où il venait d'es-
sayer de fracturer le cercueil. Cet in-
dividu, qui se dit « spiritualiste »
avait déjà tenté d'arrêter le cortège
funèbre de lord Haldane le jour de
ses funérailles.
Il a prétendu que lord Haldane n'é-
tait pas mort et qu'il avait un ren-
dez-vous avec lui.
Faits d
PARIS
Léger oubli. - Vendredi soir, M, An-
dré Vilain, 125, rue Victor-Hugo, à Le-
vallois, et M. Joseph Merlehes, 17, rue
de Ponthieu, montèrent dans un
taxi rue d« Ponthieu et trouvaient
sur la banquette de la "voiture un por-
tefeuille contenant 23.000 francs en bil-
lets et- une simple carte au nom de
Miss Margarett Morton.
La trouvaille est au commissariat.
Exploits de chauffards. - Quai de
Valmy, un tombereau est heurté par
une auto dont lo conducteur prend la
fuite. Le charretier Léon Marchai, de-
meurant quai de Valmy, a été projeté
sur la chaussée et blessé.
- A l'angle de la place et du boule-
vard de la Bastille, M. Jean-Baptiste
Ri poil, 65 ans, est renversé par un ca-
mion, dont le conducteur, Gaston Gav,
chercha à prendre la fuite. mais fut
arrêté. Le crâne fracturé, le blessé n
été admis à la Pitié.
- Carrefour de Montreuil, A Versail-
les, une automobile a renversé deux
cyclistes, MM. François Renard et Mlle
Geneviève Lemeur, demeurant, tous
deux à Versailles, qui ont été blessés.
I.'automobiliste, nommé Blotin, qui
était ivre, a été déféré au Parquet.
DEPARTEMENTS
La cambriole. - La nuit dernière,
30.000 francs de -pièces de drap ont été
volées par des inconnus dans un ma-
gasin de tailleur prés de la place d'Aix,
iv Marseille.
Cargo coulé. - Le cargo charbonnier
Daphnê, qui était parti de Caen avec
un équipage de 21 hommes et un Char-
gement de 2.050 tonnes de minerai de
fer pour Gand, a été abordé cette nuit
dans le Pas-de-Calais et a coulé.
Tout l'équipage a été sauvé.
Les incendiaires. - Au cours de l'en-
quête faite par la gendarmerie de Ta-
rascon sur les incendies de. forêts, Ma-
ri us Doublet, 5i ans, demeurant à Ta-
rascon, et la nommée Marguerite Gil-
les, âgée de 65 ans, demeurant a Eyrar-
gues, ont été arrêtés et conduits à Mar.
seille.
Ils ont été écroués BOUS l'inculpation
d'incendies volontaires.
UN SAUVETEUR PERIT
Les Sables-d'Olonne, 24 août. - Un
maître nageur, M. Deschamps, a dis-
paru en mer àu moment où il se por-
tait au secours de M. Georges Dubois,
qui lui-même ramenait sur la rive une
jeune fille, Mlle Simone Tallet, qui
était sur le point de se noyer.
Le maître nageur Lassudrie a essayé
vainement de sauver son collègue.
pourquoi M. Keilogg ne va pas
à Londres
Londres, 25 août. - Il y a quelques
jours, le correspondant du Times à
Washington télégraphiait que le pré-
sident Coolidge, après s'être entre-
tenu de l'accord naval franco-an-
glais avec l'un des experts de l'A-
mirauté, aurait décidé qu'on atten-
drait son retour à la Maison-Blanche
pour reprendre ia conversation suc
ce projet.
Le même correspondant a envoyé
la nuit dernière un message où il
déclare que le refus de M. Kellogg,
annoncé à Plymouth, de discuter le
compromis naval anglo-français pen-
dant son séjour en Europe et sa déci-
sion de ne pas venir à Londres
peuvent être là conséquence d'ins-
tructions définitives reçues du pré-
sident.
Le correspondant n'appuie toute-
fois cete hypothèse sur aucune in-
formation précise du gouvernement
d'Etat, mais il juge même pouvoir
s'étonner que >a presse américaine
se soit si peu occupée de celte ques-
tion.
La Chine et le capital
étranger
Londres, 25 août. - Le Daily Ex-
press annonce qu'un puissant syn-
dicat de manufacturiers anglais
ayant des intérêts communs dans
presque toutes les entreprises indus-
trielles et commerciales britanniques
vient de se constituer en vue de la
restauration des régions dévastées
par la guerre en Chine.
Le capital de ce syndicat, dit le
Journal, dépasserait 15 millions de
livres sterling. Des contrats d'une
grande importance vont incessam-
ment être signés entre ces manufac-
turiers et le gouvernement nationa-
liste chinois.
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LE dramatique
décollage
fle ration "France' 1
'{Suite de la première page)
Ce n'était pas tout. Quelques ins-
tants plus tard, l'avion se trouvait
en présence d'un nouvel obstacle qui
cette fois était une maison du village
de Gonesse. Le pilote fit se cabrer
l'appareil et. rasa le toit de lu mai-
son. C'en était bientôt fini de ces ins-
tants émouvants.
L'avion, après avoir effectué peu-
dant sept où huit minutes des vols
autour de l'aérodrome put enfin re-
venir se poser sur le terrain.
Lorsque la porte de -la carlingue
fut ouverte, on vit sortir de l'avion
trois hommes, très pâles, le front
moite.
Le lieutenant de Mailly-Nesle sortit
de la carlingue le premier et il dit :
« Ça 1 n'est vraiment pas de chan-
ce. » .
Le capitaine Mailleux quitta à son
tour l'appareil sans «dire un mot.
Ils recommenceront
Coudouret apercevant le construc-
teur du moteur qui était arrivé l'un
des premiers sur les lieux de l'atter-
rissage, il lUi dit :
« Je crois que pour cet appareil, il
me faudrait un moteur démultiplié. »
Le constructeur du moteur acquiesça
à la demande du pilote et il est as-
sez probable que, muni de ce nou-
veau moteur, l'équipage du France
reprendra sa tentative. C'est ' du
moins ce qu'ont déclaré en termes
formels les trois aviateurs. ,
Peu après ces instants émouvants,,
Coudouret et Mailly-Nesle rega-
gnaient Paris, tandis que Mailloux
rentrait à Versailles.
Pendant ce temp3, la voiture de*
pompiers, postée dès l'aube sur 11
terrain, allait se placer devant le
France et le remorquait jusqu'à sou
hangar.
A 6 h. 45, l'aérodrome du Bourget
avait repris sa physionomie habi-
tuelle. Avions militaires et commer-
ciaux sillonnaient un ciel sans nua-
ges.
« Ils recommenceront, n Une fois
de plus la leçon du hasard n'aura
pas porté-.
Les prochains dépais
Il est presque certain que Coste
partira lundi matin du Bourget pour
la traversée de l'Atlantique. Lefèvre
et Assolant partiront, soit le même
jour, soit mardi matin. Ces derniers
sont très satisfaits des essais de leur
appareil qu'ils ont essayé neuf heu-
res de suite sur Paris.
D'autre part, on annonce de Lon-
dres qu'une piste de plus d'un mille
de longueur vient d'être aménagée à
Croydon. Elle est destinée à faciliter
l'envol du, pesant avion avec lequel
Lévine, en compagnie de Miss Mabel
Boll doit tenter incessamment la tra-
versée directe Londres-New-York.
L'escroquerie aux dommages
ds guerre
Versailles, 25 août ?- Pour remé-
dier au scandale des régions libérées,
l'Etat avait créé le mode de rem-
boursement par remploi ou réinves-
tissement, c'est-à-dire l'affectation
des indemnités pour dommages de
guerre à la reconstitution des objets
détruits.Mais certains individus tour-
nent avec habileté la loi et fournis-
sent des factures qui tendent à légi-
timer des achats ' fictifs. t,.
Récemment, le préfet de la Somme
signalait au Parquet de Pontoise une
affaire de cette sorte et la police mo-
bile établit qu'un commerçant de
Saint-Leù-la-Forêt, nommé Four-
nier, était parvenu à se faire déli-
vrer des sommés importantes en
fournissant une facture sur laquelle
il faisait état d'achats de chevaux
et de voitures.
Fournier fit des aveux et précisa
que le reçu en question lui avait été
fourni par un sieur Bonal, nourris-
seur ii Bessancourt.
Fournier et Bonal ont- été inculpés
d'escroqueries aux dommages de.
guerre.
LE FEU AU COUVENT.
Cinq pompiers blessés
Bruxelles, 25 août. Un violent in.
cendie s'est déclaré dans le pensionnat
de jeunes filles du couvent des Soeurs
Ursulines de Thildonck, près de Bruxel-
les. l^s travaux d'extinction ont duré
plus de 8 heures. Les dégâts Sont con-
sidérables.
Au cours des travaux, cinq pompier»
ont été blessés ou brûlés.
K» 62 Feuilleton du Populaire 2G-3-2S
l'enfant
de la folle
par Marc MARIO
XL" j
LES DEUX CRIMES
Cet épisode terrible, aussi simple-
ment raconté, produisit sur Fousse-
ret ia plu.-; douloureuse des impres-
sions. Tout cela lui rappelait sa
jeunesse- Cette mort avait, avec
relie de Maria, une analogie . poi-
gnante .
- Elle n'était plus folle, dit-il ; et
quand donc avait-elle. recouvré la
raison ?
- Elle avait cessé d'être folle,
répondit Léon sans se douter de
la douleur qu'il allait causer à son
père, en devenant mère.
- En devenant mère, fit Fousse-
ret. en proie à ur:e émotion palpi-
tante. en devenant mère...
Il porta une main k son coeur,
comme pour en comprimer les pulsa-
tions trop violentes et trop doulou-
reuses : de J'entre main, il semblait
vouloir arracher de sa. tête un mal
terrible qui le torturait. Il chercha
un point d'appui et se laissa glisser
dans tes bras d'un fauteuil Léon
s'aperçut du trouble qui s'était pro-
duit chez son père. 11 l'attribuait,
en lui-même, à la douleur que lui
causait la position de Cécile.
- Qu'avez-vous ? lui demanda-t-il
avec anxiété.
- Rien, rien, répondit Fousseret.
Et fl chercha à dissimuler ce qui
se passait en lui.
- Voyons, ajouta-t-il, continue ce
que tu me disais. Comment Cécile
a-t-elle su que Jeanne avait été
mère, qu'elle avait recouvré la rat-
son en enfantant ?
- Je vais vous le dire, père, ré-
pondit Léon Fousseret ; mais j'ai
peur que ce récit en soit trop dou-
loureux pour votre coeur.
-- Non, mon fils, parle, je veux
savoir.
- Eh bien ! voilà, dit Léon: Quand
f Cécile apprit par moi la mort de
Jeanne, le cri que je ^ lui entendis
proférer, elle voulut savoir si réelle-
ment elle avait été mère. Aidés par
Cadet, cet ami dévoué, qui nous ra-
mena ma soeur après l'avoir arra-
chée à la mort, nous découvrîmes
que Jeanne avait été recueillie, peu
après sa disparition de chez nous,
par une accoucheuse, Mme Robin.
Nous vîmes un jour Fernand de Mau-
rens sortir de la maison de cette
sage-femme. Nous nous rendîmes
chez elle ; elle iie voulut pas parler.
Le lendemain, Cécile s'y rendit seu-
le. Elle insista si bien, elle fut si
éloquente, si attendrissante, que
Mme Robin dit ce qu'elle savait. Elle
lui apprit que Fernand avait payé
les frais de pension et d'accouche-
ment dfr Jeanne ; elle lui dit com-
ment, dans les douleurs atroces de
l'enfantement, mêlées aux douces
joies de la maternité et de l'amour,
elle cessa d'être folle. Puis, elle pla-
ça Jeanne et son enfant dans une
maison meublée dont elle payait les
frais sur l'ordre de Fernand. Quel-
ques jours après, Jeanne et son en-
fant disparurent. Le pauvre enfant
fut trouvé abandonné dans une rue
du faubourg Bonnefoi et mis à l'hos-
pice ; Jeanne fut ramassée par une
ronde de police et enfermée au Re-
fuge. Voilà toute l'histoire. Vous
voyez combien elle est sombre.
Fousseret semblait plongé dans de
profondes méditations.
Il songeait à ce qu'il venait d'en-
tendre
- Mais alors, fit-il, Fernand.
- Fernand, dit Léon, il est évident
que c'est lui ftui « séduit Jeanne la
Folle ; l'intérêt qu'il lui a porté,
ces dépenses, tout prouve..,
- Oui, interrompit Fousseret, mais
alors, cette séduction s'était accom-
plie avant qu'il devînt l'amant de
Cécile ?
- Parfaitement. C'est ce qui expli-
que la scène qui eut lieu chez nous,
quand Jeanne se trouva tout- à coup
face à face avec celui qui l'avait dé-
shonorée.
- Oui, fit le père de-Cécile d'une
voix sombre, c'est juste.
Et tout bas il se dit :
- Cette terreur de la pauvre folle
à l'aspect de Fernand, cet effroi in-
dicible, est-ce qu'il n'indique pas que
la malheureuse avait -été victime
d'un acte de violence ? En revoyant
Fernand, elle craignit de voir se
renouveler l'attentat dont elle avait
été victime. Oui, c'est cela.
Dans son esprit, Fousseret se dis.
posait déjà à blâmer la conduite cou-
pable de Fernand de Maurens, il se
disposait à lui retirer son estime,
mais sa pensée se reporta soudain
vers le passé.
- Et Maria ? se dit-il. N'ai-je pas
été moi-même coupable envers elle ?
Oh 1 comme en ce moment il mau-
dissait son passé 1
11 aurait voulu douter, mais le ré-
cit de Léon était appuyé de toutes
preuves. Ce qu'il avait dit était la
vérité. Fernand de Maurens était
réellement 1e séducteur de Jeanne
la Folle, comme lui-même l'avait été
de Maria.
Mais lequel des deux avait été le
plus coupable ?
N'avait-il oas eu. lui, recours à
la violence pour déshonorer la pau- '
vre Maria ? N'était-il pa3 réellement
le père de Jeanne ?
- Quelle coïncidence ! se disait-il.
Folles toutes deux ; séduites toutes
deux de la même manière ! Elles
reviennent toutes deux à la raison
en donnant le jour à leur enfant I
Jeanne est ma fille comme son fils
est l'enfant de Fernand 1... Et il va,
dans quelques jours, épouser Cécile,
ma fille 1... N'ai-je pas, moi-même,
après la mort de Maria, contracté
mon mariage ?
Puis, continuant à réfléchir à sa
situation, à la comparer à celle de.
Fernand de Maurens, il regardait
comme un châtiment cette fatalité
qui avait voulu que Jeanne la Folle,
la fille issue de son crime, fût re-
cueillie dans sa maison : qu'elle-fût
séduite par l'époux de sa fille 1
11 avait chèrement expié sa faute,
mais il était assez généreux pour
continuer encore l'expiation tant
qu'un vestige de son crime subsiste-
rait.
Or, ne restait-il pas l'enfant 'de
Jeanne ? N'était-il pas, comme elle,
l'enfant de la Toile, l'enfant de la
malheureuse victime d'un acte d'é-
garement et de brutale passion ?
- Et- Cécile ? demanda Fousseret
à son fils. Qu'a-t-elle dit quand elle
a su tout cela ?
- Cécile,' répondit Léon, elle aime
trop Fernand pour ne pas tout lui
pardonner. Elle a su qu'il était cou-
pable envers' Jeanne, mais elle a
compris quel regret il avait de sa
faute en apprenant tout ce qu'il a
fait pour en atténuer les conséquen- '
ces.,
- Mais que fera-t-il pour cet en-
fant ?
- 11 ignore sans doute cê qu'il
est devenu.
- Cette fuite de Jeanne, quand
elle était dans cette maison meu-
blée, est incompréhensible, dit Fous-
seret. L'abandon de son enfant trou-
vé sur la voie publique est étonnant.
Que s'est-il passé ?
- Je n'ai pu me l'expliquer, ré-
pondit Léon.
-- Certainement, ce n'est pas Jean-
ne qui a abandonné son enfant ; ce
n'est pas elle qui l'a délaissé sur
la voie publique à la merci de celui
qui le recueillerait.
- Non, ce n'est pas elle, mon
père, Mme Robin a trop bien dit à
Cécile quel ardent amour la pauvre
fille avait pour son enfant ! elle l'a-
dorait !
- Mais, alors ?
- Cadet lui-même n'a pu le com-
prendre, dit Léon. Le commissaire
de police a ouvert une enquête, rien
n'a pu être découvert. C'est encore
un mystère, une de ces bizarreries
incompréhensibles comme il y en a
tant eu dans l'existence de Ta pau-
vre Jeanne.
- Pauvre Jeanne I dit Fousseret.
Et en lui-même il se dit : Peut-
être pourrai-je achever de réparer
ma faute !
XLI
LA PLUS GRANDE DOULEUR
C'était la veille du 15 août 1875.
i C'était un samedi.
Cécile s'éveilla de grand matin.
Son enfant avait été agité, Inquiet
pendant la nuit. Ses pleurs et sea
cris n'avaient pas cessé un instant.
U y avait dans sa faible voix quel-
que chose qui ressemblait à une
plainte.
Elle languissait qu'il fit jour, afin
de voir arriver Fernand.
En attendant, elle se promenait,
dans la chambre, tenant son enfant
dans ses bras, cherchant par ses ten-
dres paroles, par ses douces cares-
ses' à faire cesser ses cris, à calmer
ses pleurs.
Comme toute jeune mère, Cécile
avait rapidement conçu de vives
alarmes. Elle regardait son enfant
avec angoisse et dans ses beaux yeux
bleus brillaient de grosses larmes.
- Mon Dieu I sa disait-elle en le
berçant tendrement, dans ses bras et
en le couvrant de caresses, qui sait
ce qu'il a ?... s'il allait mourir 1
El les larmes qui remplissaient se9
Veux baignaient ses longs cils et cou-
laient tristes et silencieuses. s»r le
velours de ses yeux.
La pauvre Cécile avait passé une
nuit terrible.
Quand le jour parut, elle appela
sa mère ; il lui semblait qu'elle allait
trouver dans ses paroles, dons sa
présence, le calme que sa vive in-
quiétude réclamait.
- Mère, lui dit-elle, bébé est bien
malade, il n'a fait que pleurer toute
la nuit. Vois comme il est inquiet.
Rose Fousseret prit dans ses brns
l'enfant de sa fille ; elle l'embrassa
avec affection.
(A' Suivra).
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