Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1928-08-24
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 août 1928 24 août 1928
Description : 1928/08/24 (Numéro 2028). 1928/08/24 (Numéro 2028).
Description : Note : numérotation coupée horizontalement. Note : numérotation coupée horizontalement.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k819427x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
LE POPULAIRE
iïKOIS
Nouvelles Internationales
ATTENTION AUX DANGER
Roi par la grâce
de Mussolini
Demain il y aura un monarque de
plus dans le monde, Ahmed Zogou,
président de la République albanaise,
géra proclamé roi d'Albanie.
Personne n'est dupe des circonstan-
ces dans lesquelles se produit la trans-
formation du régime albanais. Tout le
monde sait que telle est la volonté de
Mussolini et il n'y a que sa volonté
qui fait loi dans ce petit pays. Depuis
plusieurs années déjà l'Italie fasciste
a mis sa main sur l'Albanie et l'a
transformée en une place d'armes pour
les troupes italiennes quand celles-ci,
sur l'ordre du Duce, se mettront en
mouvement.
Le changement du régime n'appor-
tera donc aucune modification à la si-
tuation de l'Albanie et des Balkans.
D'aucuns le pensent. Mais cela ne
nous paraît pas tout à fait exact.
Il y a déjà longtemps que l'on parle
tendait. Mais on savait aussi que cette
transformation du régime pourrait être
le signal d'une révolte dans le pays.
On savait aussi que la Yougoslavie
craignait beaucoup ce changement. On
Bavait aussi que des complications
serbo-italiennes pourraient se produire.
Mussolini n'ignore point les consé-
quences éventuelles de ce geste. Si
néanmoins il le fait accomplir, c'est
parce qu'il le veut ainsi et qu'il le
Veut en ce moment.
Or, la situation dans les Balkans
est justement très trouble. Crise en
Bulgarie à cause des rapports serbo-
bulgares. Crise en Yougoslavie à cau-
se des rapports italo-serbes. Grand
mécontentement en Yougoslavie, provo-
qué par la ratification des accords de
Nettuno. Le gouvernement serbe est
accusé par l'opposition de sacrifier les
intérêts des Yougoslaves à ceux de
Mussolini.
Des incidents se sont déjà produits
et Belgrade a eu toutes les peines du
monde à les régler à la satisfaction
de3 Italiens, sans provoquer de nou-
velles manifestations anti-italiennes en
Dalmatie.
Et c'est à ce moment précis que
Mussolini crée un roi en Albanie, ges-
te que les Yougoslaves considèrent -
"à toit ou à raison - comme une pro-
vocation 1
Que veut le maître de Rome ? Pour-
quoi cherche-t-il à compliquer encore
la situation qui est déjà assez compli-
quée et dangereuse ?
Il faut que l'cm prête un peu plus
d'attention à la politique balkanique
de Mussolini, car elle nous préi
des surprises qui pourraient être bien
désagréables.
Quand les canons commenceront à
cracher le feu et le fer il sera déjà
trop tard pour prévenir la guerre.
Attention aux dangers balkaniques !
0. ROSENFELD.
AHMED ZOGOU ,
SERA PROCLAME
DEMAIN
ROI D'ALBANIE
Tirana, 23 août. - L'Assemblée
nationale albanaise, qui est convo-
quée pour le 25 août, s'occupera de
la question de la royauté comme pre-
mier point de son ordre du jour.
Il paraît que, sur le désir de l'I-
talie, la majorité proposera la trans-
formation du régime actuel en mo-
narchie et le couronnement du pré-,
Eident actuel, Ahmed Zogou, comme
roi, en raison des grands services
qu'il a rendus h l'Etat.
Aussitôt après ce vote, l'Assemblée
Interrompra ses délibérations et «ne
commission spéciale se rendra chez
le président de la République pour
lui demander, au nom de la nation,
de consentir à monter sur le trône
albanais.
On procède dès maintenant à Ti-
rana à de grands préparatifs en vue
des solennités du couronnement et
l'on dit que le programme des céré-
monies aurait été préparé par Rome.
Comme tous les députés de l'oppo-
sition sont encore en prison et qu'en
raison du terrorisme qui présida aux
élections du 16 août, aucun repré-
sentant de l'opposition ne parviendra
à l'assemblée nationale, il ne fait
aucun doute que la royauté sera pro-
clamée.
Cette transformation ne pourrait
être retardée que par de nouveaux
soulèvements des tribus albanaises
de l'ouest et du nord, lesquelles s'ar-
ment actuellement à nouveau contre
le gouvernement de Tirana. Il est
douteux, cependant, qu'un tel mou-
vement soit assez fort pour amener
la chute du gouvernement et, par
suite, de nouvelles élections.
EN BULGARIE
Le roi refuse la démission
du ministre de la petre
Sofia, 23 août. - Le roi Boris de
Bulgarie a refusé d'accepter la dé-
mission de M. Volkov, ministre de
la Guerre.
M. Liaptchev, président du Conseil,
est intervenu personnellement dans
le conflit qui règne au sein du ca-
binet.
Après lesMut! antiitaliens
en Yougoslavie
Belgrade, 23 août. - Selon les ren-
seignements parvenus de Spalato
aux journaux de Belgrade, le fonc-
tionnaire faisant fonction de préfei
du département de Spalato a été ré-
voqué à la suite des incidents qui ont
motivé la note de protestation de
l'Italie. En outre, le préfet de Spa-
lato se serait rendu auprès de M.
Castagnetti, consul d'Italie à Spa-
lato auquel il aurait exprimé ses ex-
cuses. ?" '
Contre la suspens ion
des travaux de l'Assemblée
Constituante Syrienne
L'Association Syrienne Arabe de
Paris nous communique la note sui-
vante :
L'Association Syrienne Arabe de
Paris proteste vivement contre la
suspension des travaux de l'Assem-
blée Constituante Syrienne.
Cet acte accompli par le représen-
tant de la France en Syrie, ne per-
met plus de continuer "la politique
d'entente et de collaboration sur la-
quelle on a fondé tant d'espoirs. Il
est surtout à craindre qu'il ne soit
le prélude d'une crise nouvelle fai-
sant renaître en Syrie un état im-
possible d'arbitraire et de méconten-
tement. Ce pays désespérerait alors
de voir ses desiderata les plus légiti-
mes réalisés dans le calme et la tran-
quillité.
L'opinion démocratique française
ne saurait certainement approuver
un acte si grave de conséquence.
La délégation allemande
à Genève
Genève, 23 août. - La délégation
allemande à la prochaine session de
la Société des Nations comprend! a,
outre M. Stresemann, ministre des
Affaires étrangères du Reich, Rou-
dolph Breitscheid, président du grou-
pe socialiste au Parlement, MM von
Schubert, secrétaire d'Etat ; Gauss,
directeur au ministère des Affaires
étrangères ; Mgr Kas ; von Reinba-
ben, membres du Reichstag, ainsi
qu'un autre parlementaire non en-
core désigné et le comte Bernstorff.
A LA CONFÉRENCE INTERPARLEMENTAIRE
A BERLIN
Hni lier
souhaite la bienvenue
an Googressistes
pour la gouvernement
Berlin, 23 août. - La 25e Confé-
rence de l'Union interparlementaire
a été ouverte officiellement ce ma-
tin au Reichstag en présence de plus
de 600 délégués. Le chancelier Mul-
ler, M. Stresemann et plusieurs au-
tres membres sont présents.
Sur la proposition du groupe alle-
mand, le .professeur Schucking est
élu président du congrès.
M. Schucking salue les congres-
sistes, tout particulièrement la nom.
breuse délégation française ainsi
que les représentants de la Belgique.
Le discours de Muller
Puis le chancelier Muller prend
la parole. Il déclare notamment :
L'époque où les délégués de l'Union
interparlementaire étaient divisés
en plusieurs camps est, espérons-le,
disparue pour toujours.
Les barrières entre les différents
Etats sont tombées et les hommes de
bonne volonté se tendent la main
en vue d'un travail commun. Cela
est surtout nécessaire à notre épo-
que où les merveilles de la techni-
que ont rapproché les peuples et
les rendent dépendants les uns des
autres. Aucun peuple, aussi grand
et aussi puissant soit-il, ne peut à
la longue subsister seul ; il a besoin
de l'aide et de l'appui des autres
membres de la grande famille des
peuples.
L'Union interparlementaire est un
instrument tout particulièrement ef-
ficace dans cette oeuvre du progrès,
commun des peuples.
Le chancelier parle du parlemen-
tarisme qui, certes, n'est pas sans
faiblesse, mais qui, entre tous, les
systèmes gouvernementaux, est celui
qui permet le mieux d'atteindre un
juste compromis entre des intérêts
divergents. Les voix de toutes les
nations représentées dans l'Union in-
terparlementaire désirent que le rè-
gne de la paix soit assuré sur la
terre et que l'humanité soit déli-
vrée à jamais du terrible malheur
que la guerre entraîne.
Le rapport du secrétariat
Après avoir entendu le discours de
Muller, l'assemblée commence la dis-
cussion générale du rapport du se-
crétaire général.
Ce rapport s'occupe de la situation
politique économique mondiale et de
l'activité déployée par l'Union.
Le trait distinctif de notre temps
consiste dans le rapprochement et
l'interdépendance toujours grandis-
sante des différentes parties du mon.
de. Un des grands buts de l'Union
est de créer dans chaque Parlement
une volonté ferme et constante ca-
pable d'apporter une solution aux
problèmes internationaux.
Il est permis de constater qu'en
ce qui concerne l'organisation des
moyens de régler les conflits entre
Etats, une activité réjouissante s'est
développée pendant les dernières an-
nées. Il est permis d'espérer qu'une
tradition sera créée pour que les
conflits soient réglés par des métho-
des judiciaires ou amicales. Mais
ces éléments réjouissants ne doivent
pas nous faire oublier que tant que
subsisteront les armements des Etats
individuels, la base même de la vie
internationale restera incertaine.
-
M. Fernand Bouisson est élu
président du Conseil
Berlin, 23 août. - Le Conseil in-
terparlementaire s'est réuni cet
après-midi pour procéder à l'élection
du président et d'un membre du Con-
seil. Sur la proposition du président
du groupe allemand, le professeur
Schucking, Fernand Bouisson prési-
dent de la Chambre des députés et
délégué français, a été élu président
aux applaudissements de l'assemblée.
Au nom du groupe français, le sé-
nateur Merlin a exprimé la satisfac-
tion que ce fut précisément le grou-
pe allemand qui' ait proposé la can-
didature de M. Bouisson.
Cette élection, a-t-il dit, est dé'na-
ture à rendre plus étroites les- rela-
tions entre les deux peuples.
« LA GUERRE HORS LA LOI »
Là Russie
des Soviets
et le pacte
Kellogg
Moscou, 23 août. - Commentant
les déclarations de M. Castle, vice-
secrétaire d'Etat américain, relati-
ves à l'adhésion de l'U. R. S.S. au
pacte Kellogg, les Isvestia relèvent
que la théorie originelle de la divi-
sion de tous les pays en Etats par-
ticipants originels au pacte, d'une
ppt , et en Etats y adhérant ulté-
rieurement, d'autre part, a pubi ap-
paremment un certain changement.
Le fait que l'U. R. S. S. a la pos-
sibilité d'annoncer son adhésion au
pacte sans attendre sa ratification
par tous ses participants originels
semble unifier le mmoment de l'en-
trée en vigueur de ce pacte, tant
pour les participants originels que
pour l'U. R. S. S.
Il est seulement regrettable que
la démarche de M. Castle ait été dic-
tée vraisemblablemment par le désir
d'éclaircir les problèmes qui ont sur-
gi par î iite de la procédure compli-
quée du pacte, ainsi que par le jn.it
que l'U. R. S. S. n'ayant v>as parti-
cipé aux négociations mêmes, un
grand nombre de points ont été
laissés inexpliqués.
Cette absence de clarté crée des
difficultés pour la discussion du pro-
blème principal, qui ne pourrait que
gagner à ce que toutes les questions
ayant trait aux droits des puissan-
ces ne participant pas à la signatu-
re originelle du pacte, soient éclair-
cies ave cla plénitude nécessaire. .
Moscou accuse Varsovie de vouloir
empêcher l'U. R. S. S. de signer le pacte
Moscou, 23 août. - VAgence Tass
télégraphie :
Commentant les nouvelles publiées
par certains journaux étrangers et
suivant lesquelles M. Zaleski essaie-
rait de persuader le gouvernement
anglais par l'intermédiaire de son
ministre à Londres d'empêcher l'U.
R.S.S. de participer au pacte Kellogg
en se référant notamment à la « pro-
pagande révolutionnaire du Comin-
tern », les Iszvestia écrivent :
« Ces efforts de la diplomatie polo-
naise sont bien dans l'esprit de la
politique polonaise à l'égard de l'U.
R.S.S. La diplomatie polonaise ne
cesse dans ses déclarations officiel-
les. d'affirmer que la Pologne n'a
aucune intention agressive à l'égard
de l'U.R.S.S. ; mais en même temps,
elle s'oppose systématiquement à
toutes les tentatives faites par l'U.
R.S.S. en vue de consolider la base
des relations soviéto-polonaises.
La manoeuvre polonaise
. selon les « Isvestia ».
« En annonçant au monde entier
le manque de sécurité du côté de
l'U.R.S.S., la Pologne procède néan-
moins au sabotage systématique des
négociations entamées sur cette ques-
tion de la sécurité. En s'opposant à
l'admission de l'U.R.S.S. au nombre
des participants au pacte Kellogg
qui interdit toute guerre agressive,
la Pologne veut se réserver toute li-
berté d'action à l'égard de l'U.R.S.S.
C'est là, justement et non dans « la
« propagande révolutionnaire de la
Comintern », qu'il faut chercher le
sens de l'action de l'ambassade de
Pologne à Londres. Proposer tout
simplement la non admission de l'U.
R.S.S. dans le pacte serait une ma-
nière trop grossière Aussi, propose-
t-on de faire dépendre l'adhésion de
l'U.R.S.S. au pacte, de conditions
qui seront franchement inaccepta-
bles pour elle.
Kubala et Idzikowski
à Varsovie
Varsovie, 23 août. - Les aviateurs
polonais Kubala et Idzikowski sont
arrivés, hier matin, à Varsovie. Ils
ont été salués à la gare par les re-
présentants des autorités, des avia-
teurs, des journalistes et un public
nombreux.
A LILLE!
Une femme aurait
tué sa belle-mère
septuagénaire
Lille. 23 août - Il y a deux ans
à peine, le camionneur Georges Van-
houtte, âgé de 51 ans, veiu depuis
une-vingtaine d'années, et qui jus-
qu'alors vivait avec sa mère, s'éprit
d'une jeune fille de 23 ans, Léonie
Welcome, qu'il ne tarda pas à épou-
ser.
Au lendemain de son mariage, elle
fit comprendre à sa belle-mêre
qu'elle était indésirable, mais son
mari voulut toujours garder auprès
de lui sa vieille mère ûgée de 70 ans.
Les disputes devinrent alors quo-
tidiennes. Hier soir, vers dix heures,
Georges Vanhoutte se présentait au
commissaire de police de permanen-
ce, déclarait que sa mère avait quitté
son domicile vendredi et n'y avait
pas reparu. Le commissaire se ren-
dit au domicile des époux Vanhoutte
place Catinat.
Quelle ne fut pas sa surprise en
pénétrant dans la chambre, d'y sen-
tir une odeur cadavérique. Il s'ap-
procha du lit et aperçut, bombant le
couvre-lit, la forme d un corps.
Le matelas fut soulevé et le cada-
vre de la septuagénaire apparut. Le
commissaire emmena le couple en
auto au commissariat
« J'étais assise à la fenêtre, dit
Léonie Welcome, en train de lire,
quand ma belle-même entra. Elle se
mit à m'insulter. Je voulus la mettre
à la porte, mais, marchant à re-
culons, elle tomba. Dans un geste de
colère, je pris sur mon lit un oreil-
ler que je lui jetai sur la tête.
« Dans sa chute, elle avait dû se
fracturer le crâne sur le bord du lit.
Affolée, je n'eus plus alors qu'une
pensée : faire disparaître le cadavre.
Je plaçai le corps sur le sommier du
lit et le recouvris avec le matelas et
le couvre-lit. »
Après avoir recueilli les déclara-
tions de la jeune femme, le commis-
saire entendit le fils de la victime.
Vanhoutte raconta la scène en pleu-
rant.
« Je vous jure, monsieur le com-
missaire, que je ne suis pour rien
dans cette affaire », dit-il. "puis cher-
chant à se disculper en accusant sa
femme, il ajouta : « C'est elle qui
a fait le coup. Ah ! si vous sa-
viez tout ce qu'elle m'a fait passer 1»
Les époux Vanhoutte ont été con-
duits ce matin au parquet.
Un assassin sera exécuté
ce matin à Foix
Foix, 23 août. - Le Parquet de
Foix a été avisé du rejet du recours
en cassation et du pourvoi en grâce
de François Dedieu, âgé de 28 ans,
cultivateur à Varilhes, condamné à
mort le 21 mai dernier par la Cour
d'assises de l'Ariège, pour assassi-
nat de M. Couderc maire d'Artix et
de sa femme, commis le 30 octobre
1927.
Les bois de justice avaient été
joints au train arrivé à FoLx à
7 h. 16. L'exécuteur et ses aides sont
arrivés ce matin par l'express de
10 h. 30. M. Deibler conférera cet
après-midi avec le procureur de la
République sur les détails de l'exé-
cution qui aura lieu demain à la
première heure.
Faits d
PARIS
20.000 francs disparaissent. - Ayant
à effectuer un envoi d'argent dans le
bureau de poste de la place Gambetta,
Mme Baden, 95 bis, rue des Maraîchers,
s'y rendait vers trois heures.
Pour remplir sa fiche, elle posa près
d'elle un paquet contenant 20.000 fr. de
titres divers, f
Un instant après, le paquet avait dis-
paru.
Plainte a été déposée au commissa-
riat de police.
DEPARTEMENTS!
Tragique baignade, -r- M. Louis Pa-
lisse, âgé de 24 ans, domestique de cul-
ture à Vic-sur-Aisne, était allé hier se
baigner dans l'Aisne, au lieu dit l'A-
breuvoir. En traversant la rivière, il se
sentit indisposé, appela au secours,
mais coula à pic.
Des mariniers le retirèrent aprè6 10
minutes de recherches mais il avait suc-
combé à une congestion.
SPéRTS
NOTULES :.
L'Ami du Peuple, cet organe pro-fas-
ciste, a fait demander par son chef
de rubrique spéciale, les adresses de
tous les clubs d'une grande Fédéra-
tion sportive, leui siège social, nom et
adresse des secrétaires. Et pour donner
plus de poids à cette demande, le ré.
dacteur sportif du journal de M. Coly
s'est servi de papier à lettres, non de
{'Ami du ' Peuple, mais d'un groupe-
ment reconnu par le gouvernement et
dont il assure le secrétariat. De plus,
M. Reichel a signé sa demande en fai-
sant suivre son nom, de son titre de
secrétaire général, du Comité olympi-
que français.
Il y a là, un abus de pouvoir intolé-
rable. Voilà donc, un organisme grou-
pant les sportifs de toutes les Fédéra,
tions, de toutes les tendances, que son
secrétaire met au service de ses» senti-
ments fascistes, ,t'Ami du Peuple. .
Il nous sera permis de constater que
depuis quelque temps, M. Frantz Hei-
chel exagère singulièrement. Et la
plainte formulée hier dans l'Echo des
Sports est des plus justifiées.
Quand donc les sportifs se débarras-
seront-ils de leurs dictateurs en herbe 1
P. M.
UNION des SOCIÉTÉS
sportives et gymniques
du travail
C. A. de l'Union, à 21 heures, eu
siège, rue Bisconnet. Ordre du jour :
assurances.
CYCLISME
Dimanche 26, réunion à la piste Mu-
nicipale.
Au programme : Vitesse ; champion-
nat de l'U. S. S. G. T., série, repêcha-
ge, quarts et demi-finales, finales ;
course par éliminations, réservées aux
battus de la vitesse ; individuelle, ré-
servée aux coureurs de 2e catégorie ;
course de prime, ouverte à tous ; bras-
sard poursuite ; américaine 30 lui.
AU RED STAR CLUB
Le Red Star Club de la Marne orga-
nise sa saison d'hiver.
A cet effet, il convie toute la jeunesse
de la région â assister à une grande
réunion de propagande, qui aura lieu
le mardi 28 août, à 21 heures, à la
Maison de la Coopération.
Les militants des organisations d'a-
vant-garde sont également invités à as-
sister en nombre à cette réunion.
Les équipes pour les sports d'hiver
sont en formation, et seront définitive-
ment constituées pour la fin septembre,
AISNE
La fête champêtre de l'U.S.O. - C'est
dimanche prochain qu'aura lieu ia
fête champêtre organisée annuellement
par l'U.S.O.
Celle-ci doit avoir, cette . année, un
attrait nouveau du fait qu'elle est or-
ganisée en commun avec le groupe dos
pupilles de la Fraternelle.
. .. . : FINLANDE^.. *
Le président de la Fédération Spor-
tive ouvrière de Finlande est décédé
inopinément. Le camarade Vanio Nik-
kola n'avait que 40 ans. C'est une
grosse perte pour l'Internationale spor-
tive ouvrière.
ETATS-UNIS D'AMERIQUE
La fête fédérale du sport ouvrier a
eu lieu à Hoboken ,avec une forte par-
ticipation de concurrents.
La Coupe fédérale de football, a été
gagnée par Hudson-Country, battant
P.ochester par 3-2. Les 100 mètres ont
été courus en 10 s. 8. Ce n'est pas mal
du tout !
Les fêtes se sont terminées par une
fête artistique au Théâtre municipal.
NORD
Les fêtes de Lille
(1, 2 et 3 septembre)
CONCOURS ATHLETIQUE (Adultes)
Ce concours comprend :
1. Un exercice imposé du concours par
tirage au sort 10 points
2. Un préliminaire facultatif 20 points
3. Un jet de boulet, 7 kil. 250 (deux
bras additionnés^ 16 mètr.) 10 points
4. Dix levées de pierre, 40 kil. sans tou-
cher le sol - 10 points
5. Cinq levées de pierre du bras droit
et cinq du gauche, 15 kilos 10 points
6. Saut à la perche, hauteur 2 m. 20
2 essais) 10 points
7. Un saut libre, hauteur 1 m. 40 (2
essais) 10 points
8. Une course de 100 mètres en 12 se-
condes 10 points
Nota. - Pour chaque levée en moins
on décomptera 1 point.
Les levées d'un bras sont exécutées
5 fois du bras droit et 5 fois du gauche,
le changement de bras est fait sans po-
ser le poids à terre .
Il sera attribué 1 point par levée exé-
cutée librement et lentement.
Pour le jet du boulet il sera diminué
1 point par mètre en moins.
Nouvelles de partout
ATHLETISME
" Voici l'équipe formée par . la F.F.A,
pour disputer le match France-Alle-
magne :
100 mètres : Auvergne, Cerbonney.
- 200 mètres : A. ' Mourlon, Degrelle.
- 400 mètres : Féger, Jackson. - S0«
mètres : S. Martin, Keller. - 1.500 mè-
tres : Ladoumègue, X... - 5.000 mè-
tres : Boitard, Boué. - 110 m. haies :
Sempé, Marchand. - Hauteur . Mé-
nard, Lewden. - Longueur : Flouret,
Alzieu. - Poids : Duhour, Noël. Dis.
i que : Noël, Winter. - Javelot : De,
gland, Anceli, - Perche : Ramadier,
Vintousky. - 4x100 mèt. : Cerbonney.
Auvergne. Dufau, A. Mourlon. - 4x400
m. : Krotoff, Jackson, Moulines, Féger,
- Remplaçants accompagnant l'équi-
pe ; Galtier et Dupont.
* * *
A Dusseldorf, Noël a lancé le disque
à 44 m. 64, ce qui constitue un nouveau
record de France.
CYCLISME
Le 9° Critérium des As se courra le
samedi. 8 septembre, sur la route en,
cerclant l'hippodrome de Longchamps,
BOXE
Un match France-Belgique aura lieq
dimanche ù Tourcoing.
RADIO
Programmes du 25 août
RADIO-PARIS.
8 il. : Informations, revue de la presse.
10 ù. 45 : Informations et cours.
12 h. 30 : Concert..
Au cours du concert. Informations d
presse.
13 h. 50 : Cours!
16 h. 45 : Musicme de danse.
Au cours du concert, informations d«
Presse.
30 h. : Communiqué agricole.
20 h. 15 : Cauerle. Cours. Programme des
spectacles. Communiqués divers. Informa,
tions.
20 h. S0 : Radio-Concert.
Au cours des entr'actes Informations d'
presse.
TOUR EIFFEL.
18 h. 43 à 20 b. 10 : Le Journal parlé.
20 b. 10 : Prévisions.
20 il. 20 à 20 h. 30 : SUence pour la mô
téo de Madrid.
20 b. 30 à 22 h. Radio-concert.
PAPAS P. T. T.
Non communiqué.
RA~'O.VITUS.
Emission suspendue.
RADIO L. L.
12 b. 30 a 13 h. : Danse espagnole (Falia
Kreiîler) et Valse (Brahms), exécutées av
violon. Chroniques, informations et échos
PETIT PARISIEN
20 h. 45 : Disques, causerie et informa,
tions.
21 h. : Concert.
21 h. 25 : Informations.
21 b. 30 ; La demi-heure symphonique.
22 h. Informations, concert.
MARSEILLE P. T. T.
12 h. -45 : Concert de phono. Nouvelles.
17 . h. : Nouvelles.
'17 h 30 : Concert 'de phono.
' "20 h. 45 -. Causerie agricole. - -
,21 h. : Cours des marchés et concert.
RADIO-LYON
13 h. : Concert de sélections d'opéras.
13 h. 30 : Informations.' Rerue de presse.
Programme des spectacles. Communiqués.
13 h. 40 : Suite du concert
19 h. 30 : Cours, bulletin météorologique,
dépêches de la Journée, courrier des spec-
tacles les programmes du dimanche spor-
tif. « Chronique » ; « Comment choisir un
tnn melon » :.« Chronique artistique ou
questions aéronautiques.
20 h. 15 : Concert.
LILLE P. T. T.
Non communiqué.
RADIO-TOULOUSE.
12 h. 30 : Concert. Festival Beethoven-
Dvoràk.
20 h. 30 : Orchestre symphonique.
21 h. J Concert.
22 b. 15 : Journal sans papier de 1 Afri-
que du Nord. !,
Les ouvriers du Havre soutiennent
la grève des camionneurs
Le Havre, 23 août. .- Conformé-
ment à la décision de leur syndicat,
les ouvriers du port ont chômé cet
après-midi, et environ 1 7m d'entre
eux ont tenu une réunion où ils ont
décidé d'apporter leur appui moral
et financier aux charretiers grévis-
tes. Les ouvriers du port reprendront
leur .travail demain matin.
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L'ENFANT
DE LA FOLLE
par Mare MARIO
XXXIX
C'EST JSON FUS
Le jour où Fernand vint chez nous
pour dire à mes parents qu'il con-
sentait à ce que notre mariage 6e fit,
Jeanne entra tout à coup dans la
chambre où nous nous trouvions.
En apercevant Fernand, en me
voyant dans ses bras, elle poussa
nn cri de teneur épouvantable. Elle
s'écria : « Cécile Cécile, va-t-en :
il va te faire du mal 1 » Et elle s'é-
lança dans 1 escalier et partit en
courant de toute la vitesse de ses
.jambes. Depuis, nous rie l'avons
jamais revue .
Cécile était brisée par l'émotion.
Elle essuya une larme et poursuivit :
- Ah " ! madame, si vous aviez
vu, comme moi, a ce moment, le vi-
sage de Fernand ( vous auriez trouvé
de suite l'interprétation de la scène
bizarre que la Folle venait de faire.
Il était pale. il était livide ; ses yeux,
dont les regards étaient si assurés,
prirent soudain UDO expression de
crainte, sa main, que je tenais dans
la mienne, tremblait ; je sentais bat-
tre avec force son coeur.
Je ne m'arrêtait pourtant pas à
cela ; je n'en fis même qu'une re-
marque vague. Nous qualifiâmes la
scène de Jeanne d'acte de folie.
Mais aujourd'hui, après avoir appris
ce que je sais, certaine que la pau-
vre Jeanne a été mère, je comprends
qu'il y ait eu entre elle et Fernand,
une rencontre antérieure ; je com-
prends que Fernand, qui n'a tou-
jours cherché que le plaisir jus-
qu'au jour ou il a trouvé l'affection,
ait séduit Jeanne, comme il aurait
fait de la première venue. Elle était
belle, d'ailleurs, plus belle que la
plupart de ces femmes qu'il a eues
pour maîtresses et dont les faveurs
sont si faciles à obtenir.
En rapprochant ces faits, qui ne
sont que des présomptions, si vous
le voulez, mais du moins des pré-
somptions très probables, en les rap-
prochant de ce que j'ai su depuis,
je trouve une coïncidence étrange
entre eux. Fernand vous connaît,
il est venu chez vous. Vous avez eu
comme pensionnaire une jeune Arlé-
sienne ; cette femme a mis au monde
un enfant qui s appelle Jean.
Tout m'indique que cette Arté-
sienne est la pauvre Jeanne la
Folle.
Dites-le moi, madame, tirez mon
esprit de ce doute cruel. Oh ! je
vous jure que je n'ai pas l'intention
de faire à Fernand le moindre re.
proche. S'il a connu Jeanne la Folle,
s'il l'a séduite, cela s'est passé avant
que je lui ai donné mon amour.
Il ne me doit aucun compte, et
puis, ne lui dois-je pas tout ? Ma
famille entière ne lui doit-elle pas
ce qu'elle est ? N'avons-nous pas en-
tre nous un lien indissoluble, notre
cher enfant ? Ne sera-t-il pas mon
mari dans quelques jours ? Voyons,
madame, je vous en prie, laissez-
vous fléchir par mes larmes. Cet
enfant dg la pauvre Folle est l'en-
fant de Fernand. Je devais à la mère
de veiller sur lui ; je le dois de plus
à Fernand. Dites-le moi ; n'est ce
pas que c'est son fils ?
Mme Robin avait écouté Cécile
avec la plus grande attention, elle
ne l'avait interrompue du moindre
geste. Pendant qu'elle parlait, elle
réfléchissait à ce qu'elle pourrait
dire. Elle sentit qu'il ne lui était plus
possible de garder le secret. La dou-
leur de Cécile, son grand coeur,
l'ardent amour qu'elle nourrissait
pour Fernand de Maurens avaient
fait sur son esprit' une sensation
profonde.
Elle se décida à parler.
- Eh bien I dit l'accoucheuse, je
vais vous dire ce que je sais. Oui,
vous l'avez deviné, cette Artésienne
était Jeanne la Folle C'est M. de
Maurens qui l'a mise chez moi, c'est
lui qui a payé pour elle tous les
frais oue sa position a nécessités.
Cet enfant que j'ai fait Inscrire sous
le seul nom de Jean, est le 6ien ; je
ne savais pas le nom des parents de
cette pauvre fille.
» - Oh I merci, madame, dit Cé-
cile qui avait entendu avec émotion
ces paroles. C'est son enfant, alors,
1 c'est le fils de Fernand, n'est-ce
pas ?
- Je le crois ma fille, dit amica-
lement Mme Robin. Si M. Fernand
ne me l'a pas dit catégoriquement,
il me l'a ,du moins indiqué.
- Et Jeanne, questionna Cécile,
qu'est-elle devenue ?
- Laissez-moi vous raconter cela,
c'est toute une histoire. Il faut que
vous là sachiez, puisque vous por-
tiez à cette fille un si vif intérêt.
Moi aussi, je l'aimais beaucoup cet-
te belle enfant. N'avait-elle pas tout
ce qu'il faut pour être aimée ? Dou-
ce, bonne, gaie; belle surtout. Je la
vois encore là. dans mon jardin. as-
sise sous ce platane, entremêlant
d'une manière bizarre des fleurs et
des brins d'herbe qu'elle avait cueil-
lis Causant "avec une fleur comme
nous causons entre nous ; l'aimant,
comme l'on aime un époux : les cou-
vrant toutes des caresses les plus
ardentes. Pauvre fille, dans sa folie
si douce, elle était adorable. Je me
suis éprise pour elle d'une amitié
réelle. v.
- Pauvre Jeanne, soupira Céci-
le !
- Vous ne sauriez croire, continua.
Mme Robin, quelle peine j'ai ressen-
tie quand j'ai appris qu'elle était
morte dans l'inondation.
- Hélas ! ce n'est que trop vrai,
répondit tristement Cécile. C'est
Léon, mon frère qui l'a yue sur le
toit du Refuge, appelant son enfant.
Il voulait la sauver, mais un cou-
rant rapide a saisi la barque , sur
laquelle il se trouvait et l'a entraîné
loin d'elle. Un instant après, c'était
trop tard ; la partie basse du Refu-
ge s'écroulait, entraînant avec elle
la pauvre Jeanne.
- La malheureuse, dit la sage-
femme. Elle disparut si subitement,
après la naissance de son fils. J'ai
toujours cherché à savoir ce qu'elle
était devenue, ce me fut impossible.
Cette disparition me fut pénible
car Jeanne avait retrouvé sa raison
et n'était plus folle.
- Plus folle ! s'écria Cécile à
cette nouvelle.
- Non, elle n'était plus folle, ré-
péta Mme Robin. La douleur de
l'enfantement, les violentes sensa-
tions de cette crise terrible, opérè-
rent en elle un revirement complet./
Au moment même où elle devint mè-
re.* elle cessa' d'être folle. La nais-
sance de son enfant lui apporta la
raison.
- Est-ce possible ?
- C'est la vérité, affirma mada-
me Robin.
- Mon Dieu ! dit Cécile avec tris-
tesse, quel malheur que l'infortunée
soit morte. Pauvre Jeanne I Mais
comment se fait-il qu'elle ait dispa-
ru ainsi ?
- Oh ! ce n'est pas de chez moi
qu'elle s'en fut. M. Fernand de Mau-
ren? me remit une somme pour
pourvoir à tous ses besoins. Je la
plaçai alors chez une dame que je
connaissais, tenant une maison meu-
blée. Je payai sa pension et je dis
à cette dame que je lui réglerais
chaque mois tout ce que Jeanne de-
vrait.
- Qu'il est bon, mon Fernand !
dit Cécile avec amour. N'est-ce pas,
il voulait réparer sa faute ?
Madame Robin pensa qu'il était
bon de ne bas détruire cette illusion
che? la jeune fille
- 1 n jour, poursuivit-elle, Jean-
ne ava'> disparu avec son enfant.
Dans la nuit, oh l'entendit crier, des-
cen 1-e préci tamment les escaliers.
On trouva sa chambre vide et lais-
sée )u /rrte. Depuis personne ne l'a
iil i- vue
Un silence suivit ces paroles.
Cécile réfléchissait ce qu'élle ve-
nait d'entendre.
- Serait-elle retournée à la folie ?
dit-elle.
- C'est probable, répondit mada-
me" Robin.
- Mais son, enfant qui est au-
jourd'hui à l'Hospice dit Cécile, son
enfant a été trouvé dans le quartier
Bonnefoi ?.
- .Te le sais, dit madame Robin.
- Et elle, la malheureuse, au mo-
ment de mourir, elle l'appelait d'une
voix où se peignaient les angoisses
cruelles d'une mère qui a perdu son
enfant.
- Oui, fit l'accoucheuse, il y a là-
dessous un mystère.
Mais quel était-il ce mystère ?
Fernand y était-il encore mêlé f
N'importe. Ce qu'il fallait avant
tout à Cécile, c'était enlever à l'As,
sistance l'enfant de la Folle, le fils
de Fernand.
Elle était sûre maintenant que ce
malheureux abandonné était son en-
fant.
Elle remercia avec effusion l'ac-
coucheuse et partit.
- C'est' son fils, se disait-elle, son
fils 1
. XL
LES DEUX CRIMES
Quand Cécile eut quitté madame
Robin elle se rendit tout de suite
chez elle.
Elle réfléchissait à ce qu'elle avait
appris.
Elle n'avait plus aucun doute :
l'enfant de Jeanne la Folle était le
fils de Fernand.
Dès lors, soi} coeur généreux con-
çut une résolution généreuse. Elle
voulut recueillir cet enfant, comme
elle avait recueilli sa mère ; l'éle-
ver chez elle. * *
Elle fit part à son frère de son
Intention.
Léon Fousseret approuva l'idée de
sa soeur. Généreux et bon comme elle
il ne pouvait que s'associer à cette
oeuvre de bien.,
(A. Suivre),
iïKOIS
Nouvelles Internationales
ATTENTION AUX DANGER
Roi par la grâce
de Mussolini
Demain il y aura un monarque de
plus dans le monde, Ahmed Zogou,
président de la République albanaise,
géra proclamé roi d'Albanie.
Personne n'est dupe des circonstan-
ces dans lesquelles se produit la trans-
formation du régime albanais. Tout le
monde sait que telle est la volonté de
Mussolini et il n'y a que sa volonté
qui fait loi dans ce petit pays. Depuis
plusieurs années déjà l'Italie fasciste
a mis sa main sur l'Albanie et l'a
transformée en une place d'armes pour
les troupes italiennes quand celles-ci,
sur l'ordre du Duce, se mettront en
mouvement.
Le changement du régime n'appor-
tera donc aucune modification à la si-
tuation de l'Albanie et des Balkans.
D'aucuns le pensent. Mais cela ne
nous paraît pas tout à fait exact.
Il y a déjà longtemps que l'on parle
transformation du régime pourrait être
le signal d'une révolte dans le pays.
On savait aussi que la Yougoslavie
craignait beaucoup ce changement. On
Bavait aussi que des complications
serbo-italiennes pourraient se produire.
Mussolini n'ignore point les consé-
quences éventuelles de ce geste. Si
néanmoins il le fait accomplir, c'est
parce qu'il le veut ainsi et qu'il le
Veut en ce moment.
Or, la situation dans les Balkans
est justement très trouble. Crise en
Bulgarie à cause des rapports serbo-
bulgares. Crise en Yougoslavie à cau-
se des rapports italo-serbes. Grand
mécontentement en Yougoslavie, provo-
qué par la ratification des accords de
Nettuno. Le gouvernement serbe est
accusé par l'opposition de sacrifier les
intérêts des Yougoslaves à ceux de
Mussolini.
Des incidents se sont déjà produits
et Belgrade a eu toutes les peines du
monde à les régler à la satisfaction
de3 Italiens, sans provoquer de nou-
velles manifestations anti-italiennes en
Dalmatie.
Et c'est à ce moment précis que
Mussolini crée un roi en Albanie, ges-
te que les Yougoslaves considèrent -
"à toit ou à raison - comme une pro-
vocation 1
Que veut le maître de Rome ? Pour-
quoi cherche-t-il à compliquer encore
la situation qui est déjà assez compli-
quée et dangereuse ?
Il faut que l'cm prête un peu plus
d'attention à la politique balkanique
de Mussolini, car elle nous préi
des surprises qui pourraient être bien
désagréables.
Quand les canons commenceront à
cracher le feu et le fer il sera déjà
trop tard pour prévenir la guerre.
Attention aux dangers balkaniques !
0. ROSENFELD.
AHMED ZOGOU ,
SERA PROCLAME
DEMAIN
ROI D'ALBANIE
Tirana, 23 août. - L'Assemblée
nationale albanaise, qui est convo-
quée pour le 25 août, s'occupera de
la question de la royauté comme pre-
mier point de son ordre du jour.
Il paraît que, sur le désir de l'I-
talie, la majorité proposera la trans-
formation du régime actuel en mo-
narchie et le couronnement du pré-,
Eident actuel, Ahmed Zogou, comme
roi, en raison des grands services
qu'il a rendus h l'Etat.
Aussitôt après ce vote, l'Assemblée
Interrompra ses délibérations et «ne
commission spéciale se rendra chez
le président de la République pour
lui demander, au nom de la nation,
de consentir à monter sur le trône
albanais.
On procède dès maintenant à Ti-
rana à de grands préparatifs en vue
des solennités du couronnement et
l'on dit que le programme des céré-
monies aurait été préparé par Rome.
Comme tous les députés de l'oppo-
sition sont encore en prison et qu'en
raison du terrorisme qui présida aux
élections du 16 août, aucun repré-
sentant de l'opposition ne parviendra
à l'assemblée nationale, il ne fait
aucun doute que la royauté sera pro-
clamée.
Cette transformation ne pourrait
être retardée que par de nouveaux
soulèvements des tribus albanaises
de l'ouest et du nord, lesquelles s'ar-
ment actuellement à nouveau contre
le gouvernement de Tirana. Il est
douteux, cependant, qu'un tel mou-
vement soit assez fort pour amener
la chute du gouvernement et, par
suite, de nouvelles élections.
EN BULGARIE
Le roi refuse la démission
du ministre de la petre
Sofia, 23 août. - Le roi Boris de
Bulgarie a refusé d'accepter la dé-
mission de M. Volkov, ministre de
la Guerre.
M. Liaptchev, président du Conseil,
est intervenu personnellement dans
le conflit qui règne au sein du ca-
binet.
Après lesMut! antiitaliens
en Yougoslavie
Belgrade, 23 août. - Selon les ren-
seignements parvenus de Spalato
aux journaux de Belgrade, le fonc-
tionnaire faisant fonction de préfei
du département de Spalato a été ré-
voqué à la suite des incidents qui ont
motivé la note de protestation de
l'Italie. En outre, le préfet de Spa-
lato se serait rendu auprès de M.
Castagnetti, consul d'Italie à Spa-
lato auquel il aurait exprimé ses ex-
cuses. ?" '
Contre la suspens ion
des travaux de l'Assemblée
Constituante Syrienne
L'Association Syrienne Arabe de
Paris nous communique la note sui-
vante :
L'Association Syrienne Arabe de
Paris proteste vivement contre la
suspension des travaux de l'Assem-
blée Constituante Syrienne.
Cet acte accompli par le représen-
tant de la France en Syrie, ne per-
met plus de continuer "la politique
d'entente et de collaboration sur la-
quelle on a fondé tant d'espoirs. Il
est surtout à craindre qu'il ne soit
le prélude d'une crise nouvelle fai-
sant renaître en Syrie un état im-
possible d'arbitraire et de méconten-
tement. Ce pays désespérerait alors
de voir ses desiderata les plus légiti-
mes réalisés dans le calme et la tran-
quillité.
L'opinion démocratique française
ne saurait certainement approuver
un acte si grave de conséquence.
La délégation allemande
à Genève
Genève, 23 août. - La délégation
allemande à la prochaine session de
la Société des Nations comprend! a,
outre M. Stresemann, ministre des
Affaires étrangères du Reich, Rou-
dolph Breitscheid, président du grou-
pe socialiste au Parlement, MM von
Schubert, secrétaire d'Etat ; Gauss,
directeur au ministère des Affaires
étrangères ; Mgr Kas ; von Reinba-
ben, membres du Reichstag, ainsi
qu'un autre parlementaire non en-
core désigné et le comte Bernstorff.
A LA CONFÉRENCE INTERPARLEMENTAIRE
A BERLIN
Hni lier
souhaite la bienvenue
an Googressistes
pour la gouvernement
Berlin, 23 août. - La 25e Confé-
rence de l'Union interparlementaire
a été ouverte officiellement ce ma-
tin au Reichstag en présence de plus
de 600 délégués. Le chancelier Mul-
ler, M. Stresemann et plusieurs au-
tres membres sont présents.
Sur la proposition du groupe alle-
mand, le .professeur Schucking est
élu président du congrès.
M. Schucking salue les congres-
sistes, tout particulièrement la nom.
breuse délégation française ainsi
que les représentants de la Belgique.
Le discours de Muller
Puis le chancelier Muller prend
la parole. Il déclare notamment :
L'époque où les délégués de l'Union
interparlementaire étaient divisés
en plusieurs camps est, espérons-le,
disparue pour toujours.
Les barrières entre les différents
Etats sont tombées et les hommes de
bonne volonté se tendent la main
en vue d'un travail commun. Cela
est surtout nécessaire à notre épo-
que où les merveilles de la techni-
que ont rapproché les peuples et
les rendent dépendants les uns des
autres. Aucun peuple, aussi grand
et aussi puissant soit-il, ne peut à
la longue subsister seul ; il a besoin
de l'aide et de l'appui des autres
membres de la grande famille des
peuples.
L'Union interparlementaire est un
instrument tout particulièrement ef-
ficace dans cette oeuvre du progrès,
commun des peuples.
Le chancelier parle du parlemen-
tarisme qui, certes, n'est pas sans
faiblesse, mais qui, entre tous, les
systèmes gouvernementaux, est celui
qui permet le mieux d'atteindre un
juste compromis entre des intérêts
divergents. Les voix de toutes les
nations représentées dans l'Union in-
terparlementaire désirent que le rè-
gne de la paix soit assuré sur la
terre et que l'humanité soit déli-
vrée à jamais du terrible malheur
que la guerre entraîne.
Le rapport du secrétariat
Après avoir entendu le discours de
Muller, l'assemblée commence la dis-
cussion générale du rapport du se-
crétaire général.
Ce rapport s'occupe de la situation
politique économique mondiale et de
l'activité déployée par l'Union.
Le trait distinctif de notre temps
consiste dans le rapprochement et
l'interdépendance toujours grandis-
sante des différentes parties du mon.
de. Un des grands buts de l'Union
est de créer dans chaque Parlement
une volonté ferme et constante ca-
pable d'apporter une solution aux
problèmes internationaux.
Il est permis de constater qu'en
ce qui concerne l'organisation des
moyens de régler les conflits entre
Etats, une activité réjouissante s'est
développée pendant les dernières an-
nées. Il est permis d'espérer qu'une
tradition sera créée pour que les
conflits soient réglés par des métho-
des judiciaires ou amicales. Mais
ces éléments réjouissants ne doivent
pas nous faire oublier que tant que
subsisteront les armements des Etats
individuels, la base même de la vie
internationale restera incertaine.
-
M. Fernand Bouisson est élu
président du Conseil
Berlin, 23 août. - Le Conseil in-
terparlementaire s'est réuni cet
après-midi pour procéder à l'élection
du président et d'un membre du Con-
seil. Sur la proposition du président
du groupe allemand, le professeur
Schucking, Fernand Bouisson prési-
dent de la Chambre des députés et
délégué français, a été élu président
aux applaudissements de l'assemblée.
Au nom du groupe français, le sé-
nateur Merlin a exprimé la satisfac-
tion que ce fut précisément le grou-
pe allemand qui' ait proposé la can-
didature de M. Bouisson.
Cette élection, a-t-il dit, est dé'na-
ture à rendre plus étroites les- rela-
tions entre les deux peuples.
« LA GUERRE HORS LA LOI »
Là Russie
des Soviets
et le pacte
Kellogg
Moscou, 23 août. - Commentant
les déclarations de M. Castle, vice-
secrétaire d'Etat américain, relati-
ves à l'adhésion de l'U. R. S.S. au
pacte Kellogg, les Isvestia relèvent
que la théorie originelle de la divi-
sion de tous les pays en Etats par-
ticipants originels au pacte, d'une
ppt , et en Etats y adhérant ulté-
rieurement, d'autre part, a pubi ap-
paremment un certain changement.
Le fait que l'U. R. S. S. a la pos-
sibilité d'annoncer son adhésion au
pacte sans attendre sa ratification
par tous ses participants originels
semble unifier le mmoment de l'en-
trée en vigueur de ce pacte, tant
pour les participants originels que
pour l'U. R. S. S.
Il est seulement regrettable que
la démarche de M. Castle ait été dic-
tée vraisemblablemment par le désir
d'éclaircir les problèmes qui ont sur-
gi par î iite de la procédure compli-
quée du pacte, ainsi que par le jn.it
que l'U. R. S. S. n'ayant v>as parti-
cipé aux négociations mêmes, un
grand nombre de points ont été
laissés inexpliqués.
Cette absence de clarté crée des
difficultés pour la discussion du pro-
blème principal, qui ne pourrait que
gagner à ce que toutes les questions
ayant trait aux droits des puissan-
ces ne participant pas à la signatu-
re originelle du pacte, soient éclair-
cies ave cla plénitude nécessaire. .
Moscou accuse Varsovie de vouloir
empêcher l'U. R. S. S. de signer le pacte
Moscou, 23 août. - VAgence Tass
télégraphie :
Commentant les nouvelles publiées
par certains journaux étrangers et
suivant lesquelles M. Zaleski essaie-
rait de persuader le gouvernement
anglais par l'intermédiaire de son
ministre à Londres d'empêcher l'U.
R.S.S. de participer au pacte Kellogg
en se référant notamment à la « pro-
pagande révolutionnaire du Comin-
tern », les Iszvestia écrivent :
« Ces efforts de la diplomatie polo-
naise sont bien dans l'esprit de la
politique polonaise à l'égard de l'U.
R.S.S. La diplomatie polonaise ne
cesse dans ses déclarations officiel-
les. d'affirmer que la Pologne n'a
aucune intention agressive à l'égard
de l'U.R.S.S. ; mais en même temps,
elle s'oppose systématiquement à
toutes les tentatives faites par l'U.
R.S.S. en vue de consolider la base
des relations soviéto-polonaises.
La manoeuvre polonaise
. selon les « Isvestia ».
« En annonçant au monde entier
le manque de sécurité du côté de
l'U.R.S.S., la Pologne procède néan-
moins au sabotage systématique des
négociations entamées sur cette ques-
tion de la sécurité. En s'opposant à
l'admission de l'U.R.S.S. au nombre
des participants au pacte Kellogg
qui interdit toute guerre agressive,
la Pologne veut se réserver toute li-
berté d'action à l'égard de l'U.R.S.S.
C'est là, justement et non dans « la
« propagande révolutionnaire de la
Comintern », qu'il faut chercher le
sens de l'action de l'ambassade de
Pologne à Londres. Proposer tout
simplement la non admission de l'U.
R.S.S. dans le pacte serait une ma-
nière trop grossière Aussi, propose-
t-on de faire dépendre l'adhésion de
l'U.R.S.S. au pacte, de conditions
qui seront franchement inaccepta-
bles pour elle.
Kubala et Idzikowski
à Varsovie
Varsovie, 23 août. - Les aviateurs
polonais Kubala et Idzikowski sont
arrivés, hier matin, à Varsovie. Ils
ont été salués à la gare par les re-
présentants des autorités, des avia-
teurs, des journalistes et un public
nombreux.
A LILLE!
Une femme aurait
tué sa belle-mère
septuagénaire
Lille. 23 août - Il y a deux ans
à peine, le camionneur Georges Van-
houtte, âgé de 51 ans, veiu depuis
une-vingtaine d'années, et qui jus-
qu'alors vivait avec sa mère, s'éprit
d'une jeune fille de 23 ans, Léonie
Welcome, qu'il ne tarda pas à épou-
ser.
Au lendemain de son mariage, elle
fit comprendre à sa belle-mêre
qu'elle était indésirable, mais son
mari voulut toujours garder auprès
de lui sa vieille mère ûgée de 70 ans.
Les disputes devinrent alors quo-
tidiennes. Hier soir, vers dix heures,
Georges Vanhoutte se présentait au
commissaire de police de permanen-
ce, déclarait que sa mère avait quitté
son domicile vendredi et n'y avait
pas reparu. Le commissaire se ren-
dit au domicile des époux Vanhoutte
place Catinat.
Quelle ne fut pas sa surprise en
pénétrant dans la chambre, d'y sen-
tir une odeur cadavérique. Il s'ap-
procha du lit et aperçut, bombant le
couvre-lit, la forme d un corps.
Le matelas fut soulevé et le cada-
vre de la septuagénaire apparut. Le
commissaire emmena le couple en
auto au commissariat
« J'étais assise à la fenêtre, dit
Léonie Welcome, en train de lire,
quand ma belle-même entra. Elle se
mit à m'insulter. Je voulus la mettre
à la porte, mais, marchant à re-
culons, elle tomba. Dans un geste de
colère, je pris sur mon lit un oreil-
ler que je lui jetai sur la tête.
« Dans sa chute, elle avait dû se
fracturer le crâne sur le bord du lit.
Affolée, je n'eus plus alors qu'une
pensée : faire disparaître le cadavre.
Je plaçai le corps sur le sommier du
lit et le recouvris avec le matelas et
le couvre-lit. »
Après avoir recueilli les déclara-
tions de la jeune femme, le commis-
saire entendit le fils de la victime.
Vanhoutte raconta la scène en pleu-
rant.
« Je vous jure, monsieur le com-
missaire, que je ne suis pour rien
dans cette affaire », dit-il. "puis cher-
chant à se disculper en accusant sa
femme, il ajouta : « C'est elle qui
a fait le coup. Ah ! si vous sa-
viez tout ce qu'elle m'a fait passer 1»
Les époux Vanhoutte ont été con-
duits ce matin au parquet.
Un assassin sera exécuté
ce matin à Foix
Foix, 23 août. - Le Parquet de
Foix a été avisé du rejet du recours
en cassation et du pourvoi en grâce
de François Dedieu, âgé de 28 ans,
cultivateur à Varilhes, condamné à
mort le 21 mai dernier par la Cour
d'assises de l'Ariège, pour assassi-
nat de M. Couderc maire d'Artix et
de sa femme, commis le 30 octobre
1927.
Les bois de justice avaient été
joints au train arrivé à FoLx à
7 h. 16. L'exécuteur et ses aides sont
arrivés ce matin par l'express de
10 h. 30. M. Deibler conférera cet
après-midi avec le procureur de la
République sur les détails de l'exé-
cution qui aura lieu demain à la
première heure.
Faits d
PARIS
20.000 francs disparaissent. - Ayant
à effectuer un envoi d'argent dans le
bureau de poste de la place Gambetta,
Mme Baden, 95 bis, rue des Maraîchers,
s'y rendait vers trois heures.
Pour remplir sa fiche, elle posa près
d'elle un paquet contenant 20.000 fr. de
titres divers, f
Un instant après, le paquet avait dis-
paru.
Plainte a été déposée au commissa-
riat de police.
DEPARTEMENTS!
Tragique baignade, -r- M. Louis Pa-
lisse, âgé de 24 ans, domestique de cul-
ture à Vic-sur-Aisne, était allé hier se
baigner dans l'Aisne, au lieu dit l'A-
breuvoir. En traversant la rivière, il se
sentit indisposé, appela au secours,
mais coula à pic.
Des mariniers le retirèrent aprè6 10
minutes de recherches mais il avait suc-
combé à une congestion.
SPéRTS
NOTULES :.
L'Ami du Peuple, cet organe pro-fas-
ciste, a fait demander par son chef
de rubrique spéciale, les adresses de
tous les clubs d'une grande Fédéra-
tion sportive, leui siège social, nom et
adresse des secrétaires. Et pour donner
plus de poids à cette demande, le ré.
dacteur sportif du journal de M. Coly
s'est servi de papier à lettres, non de
{'Ami du ' Peuple, mais d'un groupe-
ment reconnu par le gouvernement et
dont il assure le secrétariat. De plus,
M. Reichel a signé sa demande en fai-
sant suivre son nom, de son titre de
secrétaire général, du Comité olympi-
que français.
Il y a là, un abus de pouvoir intolé-
rable. Voilà donc, un organisme grou-
pant les sportifs de toutes les Fédéra,
tions, de toutes les tendances, que son
secrétaire met au service de ses» senti-
ments fascistes, ,t'Ami du Peuple. .
Il nous sera permis de constater que
depuis quelque temps, M. Frantz Hei-
chel exagère singulièrement. Et la
plainte formulée hier dans l'Echo des
Sports est des plus justifiées.
Quand donc les sportifs se débarras-
seront-ils de leurs dictateurs en herbe 1
P. M.
UNION des SOCIÉTÉS
sportives et gymniques
du travail
C. A. de l'Union, à 21 heures, eu
siège, rue Bisconnet. Ordre du jour :
assurances.
CYCLISME
Dimanche 26, réunion à la piste Mu-
nicipale.
Au programme : Vitesse ; champion-
nat de l'U. S. S. G. T., série, repêcha-
ge, quarts et demi-finales, finales ;
course par éliminations, réservées aux
battus de la vitesse ; individuelle, ré-
servée aux coureurs de 2e catégorie ;
course de prime, ouverte à tous ; bras-
sard poursuite ; américaine 30 lui.
AU RED STAR CLUB
Le Red Star Club de la Marne orga-
nise sa saison d'hiver.
A cet effet, il convie toute la jeunesse
de la région â assister à une grande
réunion de propagande, qui aura lieu
le mardi 28 août, à 21 heures, à la
Maison de la Coopération.
Les militants des organisations d'a-
vant-garde sont également invités à as-
sister en nombre à cette réunion.
Les équipes pour les sports d'hiver
sont en formation, et seront définitive-
ment constituées pour la fin septembre,
AISNE
La fête champêtre de l'U.S.O. - C'est
dimanche prochain qu'aura lieu ia
fête champêtre organisée annuellement
par l'U.S.O.
Celle-ci doit avoir, cette . année, un
attrait nouveau du fait qu'elle est or-
ganisée en commun avec le groupe dos
pupilles de la Fraternelle.
. .. . : FINLANDE^.. *
Le président de la Fédération Spor-
tive ouvrière de Finlande est décédé
inopinément. Le camarade Vanio Nik-
kola n'avait que 40 ans. C'est une
grosse perte pour l'Internationale spor-
tive ouvrière.
ETATS-UNIS D'AMERIQUE
La fête fédérale du sport ouvrier a
eu lieu à Hoboken ,avec une forte par-
ticipation de concurrents.
La Coupe fédérale de football, a été
gagnée par Hudson-Country, battant
P.ochester par 3-2. Les 100 mètres ont
été courus en 10 s. 8. Ce n'est pas mal
du tout !
Les fêtes se sont terminées par une
fête artistique au Théâtre municipal.
NORD
Les fêtes de Lille
(1, 2 et 3 septembre)
CONCOURS ATHLETIQUE (Adultes)
Ce concours comprend :
1. Un exercice imposé du concours par
tirage au sort 10 points
2. Un préliminaire facultatif 20 points
3. Un jet de boulet, 7 kil. 250 (deux
bras additionnés^ 16 mètr.) 10 points
4. Dix levées de pierre, 40 kil. sans tou-
cher le sol - 10 points
5. Cinq levées de pierre du bras droit
et cinq du gauche, 15 kilos 10 points
6. Saut à la perche, hauteur 2 m. 20
2 essais) 10 points
7. Un saut libre, hauteur 1 m. 40 (2
essais) 10 points
8. Une course de 100 mètres en 12 se-
condes 10 points
Nota. - Pour chaque levée en moins
on décomptera 1 point.
Les levées d'un bras sont exécutées
5 fois du bras droit et 5 fois du gauche,
le changement de bras est fait sans po-
ser le poids à terre .
Il sera attribué 1 point par levée exé-
cutée librement et lentement.
Pour le jet du boulet il sera diminué
1 point par mètre en moins.
Nouvelles de partout
ATHLETISME
" Voici l'équipe formée par . la F.F.A,
pour disputer le match France-Alle-
magne :
100 mètres : Auvergne, Cerbonney.
- 200 mètres : A. ' Mourlon, Degrelle.
- 400 mètres : Féger, Jackson. - S0«
mètres : S. Martin, Keller. - 1.500 mè-
tres : Ladoumègue, X... - 5.000 mè-
tres : Boitard, Boué. - 110 m. haies :
Sempé, Marchand. - Hauteur . Mé-
nard, Lewden. - Longueur : Flouret,
Alzieu. - Poids : Duhour, Noël. Dis.
i que : Noël, Winter. - Javelot : De,
gland, Anceli, - Perche : Ramadier,
Vintousky. - 4x100 mèt. : Cerbonney.
Auvergne. Dufau, A. Mourlon. - 4x400
m. : Krotoff, Jackson, Moulines, Féger,
- Remplaçants accompagnant l'équi-
pe ; Galtier et Dupont.
* * *
A Dusseldorf, Noël a lancé le disque
à 44 m. 64, ce qui constitue un nouveau
record de France.
CYCLISME
Le 9° Critérium des As se courra le
samedi. 8 septembre, sur la route en,
cerclant l'hippodrome de Longchamps,
BOXE
Un match France-Belgique aura lieq
dimanche ù Tourcoing.
RADIO
Programmes du 25 août
RADIO-PARIS.
8 il. : Informations, revue de la presse.
10 ù. 45 : Informations et cours.
12 h. 30 : Concert..
Au cours du concert. Informations d
presse.
13 h. 50 : Cours!
16 h. 45 : Musicme de danse.
Au cours du concert, informations d«
Presse.
30 h. : Communiqué agricole.
20 h. 15 : Cauerle. Cours. Programme des
spectacles. Communiqués divers. Informa,
tions.
20 h. S0 : Radio-Concert.
Au cours des entr'actes Informations d'
presse.
TOUR EIFFEL.
18 h. 43 à 20 b. 10 : Le Journal parlé.
20 b. 10 : Prévisions.
20 il. 20 à 20 h. 30 : SUence pour la mô
téo de Madrid.
20 b. 30 à 22 h. Radio-concert.
PAPAS P. T. T.
Non communiqué.
RA~'O.VITUS.
Emission suspendue.
RADIO L. L.
12 b. 30 a 13 h. : Danse espagnole (Falia
Kreiîler) et Valse (Brahms), exécutées av
violon. Chroniques, informations et échos
PETIT PARISIEN
20 h. 45 : Disques, causerie et informa,
tions.
21 h. : Concert.
21 h. 25 : Informations.
21 b. 30 ; La demi-heure symphonique.
22 h. Informations, concert.
MARSEILLE P. T. T.
12 h. -45 : Concert de phono. Nouvelles.
17 . h. : Nouvelles.
'17 h 30 : Concert 'de phono.
' "20 h. 45 -. Causerie agricole. - -
,21 h. : Cours des marchés et concert.
RADIO-LYON
13 h. : Concert de sélections d'opéras.
13 h. 30 : Informations.' Rerue de presse.
Programme des spectacles. Communiqués.
13 h. 40 : Suite du concert
19 h. 30 : Cours, bulletin météorologique,
dépêches de la Journée, courrier des spec-
tacles les programmes du dimanche spor-
tif. « Chronique » ; « Comment choisir un
tnn melon » :.« Chronique artistique ou
questions aéronautiques.
20 h. 15 : Concert.
LILLE P. T. T.
Non communiqué.
RADIO-TOULOUSE.
12 h. 30 : Concert. Festival Beethoven-
Dvoràk.
20 h. 30 : Orchestre symphonique.
21 h. J Concert.
22 b. 15 : Journal sans papier de 1 Afri-
que du Nord. !,
Les ouvriers du Havre soutiennent
la grève des camionneurs
Le Havre, 23 août. .- Conformé-
ment à la décision de leur syndicat,
les ouvriers du port ont chômé cet
après-midi, et environ 1 7m d'entre
eux ont tenu une réunion où ils ont
décidé d'apporter leur appui moral
et financier aux charretiers grévis-
tes. Les ouvriers du port reprendront
leur .travail demain matin.
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L'ENFANT
DE LA FOLLE
par Mare MARIO
XXXIX
C'EST JSON FUS
Le jour où Fernand vint chez nous
pour dire à mes parents qu'il con-
sentait à ce que notre mariage 6e fit,
Jeanne entra tout à coup dans la
chambre où nous nous trouvions.
En apercevant Fernand, en me
voyant dans ses bras, elle poussa
nn cri de teneur épouvantable. Elle
s'écria : « Cécile Cécile, va-t-en :
il va te faire du mal 1 » Et elle s'é-
lança dans 1 escalier et partit en
courant de toute la vitesse de ses
.jambes. Depuis, nous rie l'avons
jamais revue .
Cécile était brisée par l'émotion.
Elle essuya une larme et poursuivit :
- Ah " ! madame, si vous aviez
vu, comme moi, a ce moment, le vi-
sage de Fernand ( vous auriez trouvé
de suite l'interprétation de la scène
bizarre que la Folle venait de faire.
Il était pale. il était livide ; ses yeux,
dont les regards étaient si assurés,
prirent soudain UDO expression de
crainte, sa main, que je tenais dans
la mienne, tremblait ; je sentais bat-
tre avec force son coeur.
Je ne m'arrêtait pourtant pas à
cela ; je n'en fis même qu'une re-
marque vague. Nous qualifiâmes la
scène de Jeanne d'acte de folie.
Mais aujourd'hui, après avoir appris
ce que je sais, certaine que la pau-
vre Jeanne a été mère, je comprends
qu'il y ait eu entre elle et Fernand,
une rencontre antérieure ; je com-
prends que Fernand, qui n'a tou-
jours cherché que le plaisir jus-
qu'au jour ou il a trouvé l'affection,
ait séduit Jeanne, comme il aurait
fait de la première venue. Elle était
belle, d'ailleurs, plus belle que la
plupart de ces femmes qu'il a eues
pour maîtresses et dont les faveurs
sont si faciles à obtenir.
En rapprochant ces faits, qui ne
sont que des présomptions, si vous
le voulez, mais du moins des pré-
somptions très probables, en les rap-
prochant de ce que j'ai su depuis,
je trouve une coïncidence étrange
entre eux. Fernand vous connaît,
il est venu chez vous. Vous avez eu
comme pensionnaire une jeune Arlé-
sienne ; cette femme a mis au monde
un enfant qui s appelle Jean.
Tout m'indique que cette Arté-
sienne est la pauvre Jeanne la
Folle.
Dites-le moi, madame, tirez mon
esprit de ce doute cruel. Oh ! je
vous jure que je n'ai pas l'intention
de faire à Fernand le moindre re.
proche. S'il a connu Jeanne la Folle,
s'il l'a séduite, cela s'est passé avant
que je lui ai donné mon amour.
Il ne me doit aucun compte, et
puis, ne lui dois-je pas tout ? Ma
famille entière ne lui doit-elle pas
ce qu'elle est ? N'avons-nous pas en-
tre nous un lien indissoluble, notre
cher enfant ? Ne sera-t-il pas mon
mari dans quelques jours ? Voyons,
madame, je vous en prie, laissez-
vous fléchir par mes larmes. Cet
enfant dg la pauvre Folle est l'en-
fant de Fernand. Je devais à la mère
de veiller sur lui ; je le dois de plus
à Fernand. Dites-le moi ; n'est ce
pas que c'est son fils ?
Mme Robin avait écouté Cécile
avec la plus grande attention, elle
ne l'avait interrompue du moindre
geste. Pendant qu'elle parlait, elle
réfléchissait à ce qu'elle pourrait
dire. Elle sentit qu'il ne lui était plus
possible de garder le secret. La dou-
leur de Cécile, son grand coeur,
l'ardent amour qu'elle nourrissait
pour Fernand de Maurens avaient
fait sur son esprit' une sensation
profonde.
Elle se décida à parler.
- Eh bien I dit l'accoucheuse, je
vais vous dire ce que je sais. Oui,
vous l'avez deviné, cette Artésienne
était Jeanne la Folle C'est M. de
Maurens qui l'a mise chez moi, c'est
lui qui a payé pour elle tous les
frais oue sa position a nécessités.
Cet enfant que j'ai fait Inscrire sous
le seul nom de Jean, est le 6ien ; je
ne savais pas le nom des parents de
cette pauvre fille.
» - Oh I merci, madame, dit Cé-
cile qui avait entendu avec émotion
ces paroles. C'est son enfant, alors,
1 c'est le fils de Fernand, n'est-ce
pas ?
- Je le crois ma fille, dit amica-
lement Mme Robin. Si M. Fernand
ne me l'a pas dit catégoriquement,
il me l'a ,du moins indiqué.
- Et Jeanne, questionna Cécile,
qu'est-elle devenue ?
- Laissez-moi vous raconter cela,
c'est toute une histoire. Il faut que
vous là sachiez, puisque vous por-
tiez à cette fille un si vif intérêt.
Moi aussi, je l'aimais beaucoup cet-
te belle enfant. N'avait-elle pas tout
ce qu'il faut pour être aimée ? Dou-
ce, bonne, gaie; belle surtout. Je la
vois encore là. dans mon jardin. as-
sise sous ce platane, entremêlant
d'une manière bizarre des fleurs et
des brins d'herbe qu'elle avait cueil-
lis Causant "avec une fleur comme
nous causons entre nous ; l'aimant,
comme l'on aime un époux : les cou-
vrant toutes des caresses les plus
ardentes. Pauvre fille, dans sa folie
si douce, elle était adorable. Je me
suis éprise pour elle d'une amitié
réelle. v.
- Pauvre Jeanne, soupira Céci-
le !
- Vous ne sauriez croire, continua.
Mme Robin, quelle peine j'ai ressen-
tie quand j'ai appris qu'elle était
morte dans l'inondation.
- Hélas ! ce n'est que trop vrai,
répondit tristement Cécile. C'est
Léon, mon frère qui l'a yue sur le
toit du Refuge, appelant son enfant.
Il voulait la sauver, mais un cou-
rant rapide a saisi la barque , sur
laquelle il se trouvait et l'a entraîné
loin d'elle. Un instant après, c'était
trop tard ; la partie basse du Refu-
ge s'écroulait, entraînant avec elle
la pauvre Jeanne.
- La malheureuse, dit la sage-
femme. Elle disparut si subitement,
après la naissance de son fils. J'ai
toujours cherché à savoir ce qu'elle
était devenue, ce me fut impossible.
Cette disparition me fut pénible
car Jeanne avait retrouvé sa raison
et n'était plus folle.
- Plus folle ! s'écria Cécile à
cette nouvelle.
- Non, elle n'était plus folle, ré-
péta Mme Robin. La douleur de
l'enfantement, les violentes sensa-
tions de cette crise terrible, opérè-
rent en elle un revirement complet./
Au moment même où elle devint mè-
re.* elle cessa' d'être folle. La nais-
sance de son enfant lui apporta la
raison.
- Est-ce possible ?
- C'est la vérité, affirma mada-
me Robin.
- Mon Dieu ! dit Cécile avec tris-
tesse, quel malheur que l'infortunée
soit morte. Pauvre Jeanne I Mais
comment se fait-il qu'elle ait dispa-
ru ainsi ?
- Oh ! ce n'est pas de chez moi
qu'elle s'en fut. M. Fernand de Mau-
ren? me remit une somme pour
pourvoir à tous ses besoins. Je la
plaçai alors chez une dame que je
connaissais, tenant une maison meu-
blée. Je payai sa pension et je dis
à cette dame que je lui réglerais
chaque mois tout ce que Jeanne de-
vrait.
- Qu'il est bon, mon Fernand !
dit Cécile avec amour. N'est-ce pas,
il voulait réparer sa faute ?
Madame Robin pensa qu'il était
bon de ne bas détruire cette illusion
che? la jeune fille
- 1 n jour, poursuivit-elle, Jean-
ne ava'> disparu avec son enfant.
Dans la nuit, oh l'entendit crier, des-
cen 1-e préci tamment les escaliers.
On trouva sa chambre vide et lais-
sée )u /rrte. Depuis personne ne l'a
iil i- vue
Un silence suivit ces paroles.
Cécile réfléchissait ce qu'élle ve-
nait d'entendre.
- Serait-elle retournée à la folie ?
dit-elle.
- C'est probable, répondit mada-
me" Robin.
- Mais son, enfant qui est au-
jourd'hui à l'Hospice dit Cécile, son
enfant a été trouvé dans le quartier
Bonnefoi ?.
- .Te le sais, dit madame Robin.
- Et elle, la malheureuse, au mo-
ment de mourir, elle l'appelait d'une
voix où se peignaient les angoisses
cruelles d'une mère qui a perdu son
enfant.
- Oui, fit l'accoucheuse, il y a là-
dessous un mystère.
Mais quel était-il ce mystère ?
Fernand y était-il encore mêlé f
N'importe. Ce qu'il fallait avant
tout à Cécile, c'était enlever à l'As,
sistance l'enfant de la Folle, le fils
de Fernand.
Elle était sûre maintenant que ce
malheureux abandonné était son en-
fant.
Elle remercia avec effusion l'ac-
coucheuse et partit.
- C'est' son fils, se disait-elle, son
fils 1
. XL
LES DEUX CRIMES
Quand Cécile eut quitté madame
Robin elle se rendit tout de suite
chez elle.
Elle réfléchissait à ce qu'elle avait
appris.
Elle n'avait plus aucun doute :
l'enfant de Jeanne la Folle était le
fils de Fernand.
Dès lors, soi} coeur généreux con-
çut une résolution généreuse. Elle
voulut recueillir cet enfant, comme
elle avait recueilli sa mère ; l'éle-
ver chez elle. * *
Elle fit part à son frère de son
Intention.
Léon Fousseret approuva l'idée de
sa soeur. Généreux et bon comme elle
il ne pouvait que s'associer à cette
oeuvre de bien.,
(A. Suivre),
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