Titre : L'Homme libre : journal quotidien du matin / rédacteur en chef, Georges Clemenceau ; directeur, Fr. Albert
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-04
Contributeur : Clemenceau, Georges (1841-1929). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 04 avril 1925 04 avril 1925
Description : 1925/04/04 (A13,N3176)-1925/04/05 (A13,N3177). 1925/04/04 (A13,N3176)-1925/04/05 (A13,N3177).
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/02/2014
L'HOMME LIBRE
3
DERNIERE HEURE
j LA POLITIQUE ALLEMANDE
La Victoireedes gauches
au Landtag do Pfusse
Le Dr Braun est élu président
; du Conseil prussien
1 Il —'m—mmrn
Berlin, 3 avril. — M. Braun est élu pré-
sident du conseil prussien. Aussitôt ins-
tallé, M. Braun prononcera la dissolution
du Landtag et fixera la date' des nouvel-
les élections.
L'entente sur la candidature Marx
est réalisée
L'unité de candidature à gauche est réa-
Usée en principe. Le comité directeur du
parti socialiste a décidé de ne pas main-
tenir de candidat au ballottag'e du 26
avril à condition que la présidence du mi-
nistère de Prusse lui revienne. L'élection
de M. Braun fait donc disparaître tout
ipbstacle à la formation du bloc de gauche.
Par contre, la droite est de plus en plus
embarrassée. Son dernier espoir est qùe
le marché entre centre et socialistes ne
soit pas définitif, en quoi la coalition na-
tionale-populiste se trompe, car, comme le
dit la Germania, depuis dimanche l'affaire
est trop simple pour qu'il soit possible de
lui donner une fausse solution. La droite
semble donc devoir se résigner finalement
à-.représenter Jarres sous l'étiquette det
l'honnêteté, du patriotisme et de l'impar-
tialité en face du candidat « du marchan-
dage et de l'esprit de parti ».
Une manœuvre du chancelier
Le chancelier Luther avait convoqué
hier matin les représentants de tous les
partis bourgeois pour tenter, au dernier
moment, la désignation d'un candidat
commun à ces partis. Le centre a répondu
qu'il ne pouvait plus revenir sur la pro-
clamation de M. Marx.
Une révolte d'indigènes
en Afrique du Sud
Une rébellion a éclaté en Afrique du
Sud, dans la région du sud-ouest, qui ap-
partenait naguère à l'Allemagne et que
le gouvernement de l'Union sud-africaine
est chargée d'administrer en vertu d'un
mandat de la Société des Nations.
Les indigènes, qui réclament leur indé-
pendance complète, ont demandé mardi
par télégramme, à Genève, l'intervention
de la Société des Nations. Toutes les for-
ces disponibles de l'Union sud-africaine,
dit le Daily Express, sont mobilisées pour
réprimer l'insurrection. Des aéroplanes
sont expédiées en toute hâte de Pretoria.
D'auto part, l'agitation règne dans le
Bechiuanaland, le Basutoland et le Swa-
ziland. -
,i. LE PACtE DE SECURITE -
Vers une Conférence
Herriot-Chamberlain
Le texte de la réponse française
au Reich est établi
Lo gouvernement français va bientôt
communiquer à Londres, et sans doute
aussi à Bruxelles et à Rome, le texte de
sa réponse aux propositions allemandes.
M. Herriot a confié la rédaction de cet
important document à ses collaborateurs,
MM. Laroche, Bergery, Seydoux et Fro-
mageot, qui ont achevé hier lemr travail.
Comme nous l'avons déjà indiqué, le
gefuvetnement français considère la pro-
position allemande comme un point de
départ acceptable pour une négociation.
Mais il estime que 'des éclaircissements et
des précisions sont nécessaires, tant pour
la frontière occidentale que pour la fron-
tière orientale du Reich. Enfin; il n'ad-
met pas la possibilité de la conclusion
d'un accord avant que l'Allemagne soit
entrée sans réserves dans la Société des
Nations.
Suivant -des indications émanant de
source anglaise habituellement bien in-
formée, il semble que les milieux .officiels
anglais envisagent avec un certain opti-
misme le résultat à venir des conversa-
tions diplomatiques en cours. On fait re-
marquer cependant que la situation est
toujours imprécise et qu'aucune proposi-
tion définie, telle que celle de la réunion
d'une conférence, n'a été reçue par M.
Chamberlain depuis sa dernière déclara-
tion aux Communes. Mais on ajoute que
les pourparlers par voie diplomatique qui
ont lieu depuis que T Allemagne a fait des
ouvertures à l'Angleterre, à la France, à
la Belgique et à l'Italie pourront amener
la proposition de réunion d'une confé-
rence.
L'Evening Ne?vs annonce qu'il serait
possible que M. Chamberlain se rendît
prochainement à Paris pour discuter offi-
ciellement avec M. Herriot les, questions
de la sécurité et du désarmement.
LES NEGOCIATIONS COMMERCIALES
FRANCO-BELGES
Les experts belges sont arrivés à Paris.
Les négociations conunerciales, dont la
première phase s'est passée à Bruxelles,
vont reprendre ici. M. Raynaldy, minis-
tre dU commerce, recevra la délégation
belge ce matin, à 9 heures.
DEUX VILLES PILLEES
PAR DES BANDITS CHINOIS
Tientsin, 3 avril. — Des bandits chinois
ont attaqué et pillé les villes de Kin-tsé-
Kouan et Chan-Si. Ils se sont retirés en
emmenant un millier de femmes et de
jeunes filles. ,
- ------ --
APRÈS UNE DÉCLARATION DE M. HERRIOT
la Chambre ajourne l'interpellation
sur la démission du ministre des finances
La Chambre. a tenu -hier deux courtes
aéances : l'une, le matin, présidée par
M. Léo Bouyssou; l'autre, l'aprèsrmidi,
présidée par M. Paul Painlevé. m
Au cours de la brève séance de l'après-
midi, après un débat sur l'élection des
Hautes-Alpes, sur lequel nous revenons
plus loin, M. Dalimier a demandé à in-
terpeller le gouvernement sur la démis-
sion du ministre des finances. M. Herriot
a insisté pour que l'assemblée se pronon-
çât immédiatement sur la date.
; Une déclaration de M. Herriot
(( L'incident, dit-il, auquel se réfère la
demande d'interpellation ne saurait rien
changer à la politique ifnancière du ca-
binet.
« Le gouvernement a considéré comme
un premier devoir de préparer et de faire
voter nfi budget parfaitement équilibré.
Ce résultat doit être prochainement ob-
tenu. Mais le gouvernement, dans l'ordre
qu'il s'est assigné pour ses travaux, ne
considère pas comme moins nécessaire
l'assainissement de la Trésorerie.
a Cette Trésorerie doit faire face à des
charges considérables, en particulier aux
lourdes échéances léguées au gouverne-
ment actuel. (Vifs applaudissements à
gauche et à l'extrême gauche. — Exclama-
tions au centre et à droite.)
« Nous avons pris et nous maintenons
]a décision de soumettre aux Chambres,
dans un très bref délai, des textes où les
mesures nécessaires seront encadirées
dans un plan général de redressement fi-
nancier qui seul. à notre avis, peut assu-
rer la revalorisation du franc, la baisse
du coût de la vie et jusqu'à notre indé-
pendance politique, soit dans l'ordre inté-
rieur, soit dans l'ordre extérieur. (Vifs ap-
plaudissements a gauche et à l'extrême
gauche.)
: « En mars, l'élaboration d'un projet de
loi fondé sur ce principe a été entreprise
par le gouvernement. Ce travail a été in-
terrompu par la démission de M. le mi-
nistre Clémentel. Il a été repris, dès ce
matin même, par M. de Monzie, qui a ac-
cepté la direction du ministère des fi-
nances.
A Nous ferons tous nos efforts pour vous
saisir de ce projet dès la semaine pro-
chaîne. Nous nous expliquerons devant
votre commission des finances, puis de-
vant le Parlement. Nous vous demande-
rons la discussion rapide qu'exige l'inté-
rêt du pays.
« D'ici là, usant de son droit de prépa-
rer sous sa responsabilité les textes qui
seront soumis à votre approbation, le
gouvernement se refuse, avant d'avoir
arrêté jusque dans le détail ses résolu-
tions, à fournir des informations préma-
turées ou fragmentaires qui pourraient
donner lieu à des manoeuvres dont souf-
frirait l'intérêt public. »
Pour conclure, le gouvernement de-
mande le renvoi à la suite de l'interpella-
tion déposée, en attachant à ce vote le
sens de la confiance.
- Mes amis et moi, déclara M. Maginot,
nous sommes disposés à voter le ren-
voi, mais nous sommes moins disposés à
accorder notre confiance. Nous voterons
le renvoi à mardi.
— Je demande le renvoi à la suite, et
non à mardi, précise M. Edouard Her-
riot, parmi les applaudissements de la
gauche et de l'extrême gauche.
Le vote de confiance
Et après une brève intervention de MM.
Marcel Cachin et de M. Léon Blum, on
passe au vote : Par 530 voix contre 29 le
renvoi à la suite est prononcé.
On applaudit, surtout à gauche, et le
président du conseil dè prononcer ces
quelques paroles :
« J'ai le devoir de remercier la Chambre
pour ce vote qui manifeste ou l'unanimité
de sa confiance (Applaudissements à gau-
che. — Exclamations- et mouvements à
droite) ou ce fait que l'opposition n'a pas
osé se compter. » (Vifs applaudissements
à gauche et à l'extrême gauche. 4
M. Maginot proteste : il ne permet pas
au gouvernement, dit-il, de déformer les
paroles ou les votes de l'opposition, « qui,
moins que jamais, n'a confiance dans ce
gouvernement à l'agonie ».
M. Marcel Cachin ajoute à cette décla-
ration cette observation : « Le choix d'un
sénateur, partisan de l'ambassade au Va-
tican, comme successeur à M. CMmentel,
est une avance à la droite ! »
De son côté" 'M. Blaisot observe que le
gouvernement n'est pas au complet et
qu'il y a un conflit ouvert .entre le Sénat
et le gouvernement : d'où, la nécessité
d'attendre les successeurs de celui-ci pour
discuter les interpellations. ;
A droite, on profère ce cri : « Démis-
sion ! » qui demeure d'ailleurs sans autre
écho.
Et M. Vincent Auriol tire du débat cette
« moralité Il :
- Avant le vote sur la fixation de la
date de l'interpellation, on pouvait pren-
dre la parole, comme l'a fait M. Mainot.,
Après le vote, un débat s'est produit, qui
ne portait plus sur rien.
« Si la droite a de l'esprit, c'est surtout
l'esprit de l'escalier. » (Applaudissements
à l'extrême gauche.)
L'assemblée devait discuter les interpel-
lations relatives au conseil national éco-
nomique. Elle préfère les ajourner à ven-
dredi prochain et décide de siéger mardi.
-" A propos de l'élection
des Hautes=AJpes
Au début de la séance de l'après-midi,
M. Paul Painlevé a fait connaître les ré-
sultat de l'examen auquel le bureau de la
Chambre a procédé en ce qui concerne le
scrutin de mercredi sur l'élection législa-
tive des Hautes-Alpes :
« Il y avait 357 émargements ; 358 bul-
letins ont été recimllis, mais M. Capgras
avait voté sans que son nom eût été émar-
gé. D'autre part, chaque député a déposé
dans l'urne un bulletin de la couleur qu'il
choisissait. Ce qui compte donc, c'est qu'on
ait compté 180 blancs et 178 bleus.
« Certains députés ont déposé des bulle-
tins qui n'étaient pas à leur nom, mais
le résultat du vote n'a pas été faussé. »
MM. Guichard et Léon Blum se sont dé-
clarés également satisfaits, et, l'incident a
été ainsi clos par l'adoption définitive du
procès-verbal de mercredi.
La séance du matin
La question des loyers
Le matin, la Chambre avait discuté la
question du renouvellement des baux à
loyer d'immeubles à usage commercial ou
industriel, - question intimement liée à
celle de la propriété commerciale elle-
même.
Un député socialiste, M. Henri Tasso, a
soutenu' le projet en discussion, — lequel
a déjà fait la « navette » entre le Palais-
Bourbon et le Luxembourg, et vice-versa,
— par une argumentation qui peut se ré-
sumer en ces raisons essentielles :
« Dans le différend qui met aux prises
le bailleur et l'occupant, le premier risque
tout au plus un manque à gagner ; le se-
cond, le petit commerçant, risque la ruine
totale.
« Dans la période actuelle d'instabilité,
il faut craindre une réduction exagérée
de la durée des baux. Si la loi n'était pas
adoptée, le propriétaire d'immeubles au-
rait une place privilégiée, simplement par-
ce qu'il détient une richesse qu'il n'a pas
créée. Le travail des commerçants, au con-
traire, est l'origine de la prospérité de
certains quartiers.
« il faut faire cesser une situation into-
lérable pour le petit commerce, Le pro-
priétaire qui reprend, avec son immeuble,
un fonds qui est la propriété mobilière
d'un autre, doit une indemnité : sinon,
tous les efforts, tout le talent du commer-
çant deviennent inutiles. »
L'orateur et ses. amis adhèrent sans ré-
serve à la proposition de loi : « Grâce à
cette loi, les renouvellements de baux au-
ront lieu comme par le passé, mais sans
ces tractations répugnantes que l'on cons-
tate souvent aujourd'hui.
« Une loi de ce genre doit etre, u ail-
leurs, définitive et non temporaire. Les
artisans et petits commerçants * indus-
triels attendent avec impatience cette loi
si nécessaire à ceux qui contribuent si
largement à la prospérité du pays. » (Ap-
plaudissements)
Ce débat sera .repris à une prochai.ne
séance.
Et une demande d'interpellation de M.
Maupoil sur les accords commerciaux,
après une brève intervention de M. Ray-
naldy, ministre du Commerce, est ajour-
née au lendemain des négociations en
cours entre le Portugal et la France.
Marcel HUART.
UN BANQUET
en l'honneur de M. Cailllaux
La Fédération des comités radicaux et
radicaux-socialistes de la Seine a offert
hier soir, au Restaurant Universitaire, un
banquet en l'honneur de M. Joseph Cail-
laux et de M. Louis Malvy. MM. Ripault,
Cazals Dalimier, Escoffier, Nogaro, Bouf-
fandeau, Dominique, y assistaient.
MM. Caillaux et Malvy ont prononcé yes
discours politiques.
Les Groupes parlementaires
et les projets du gouvernement
(Suite de la première page)
Le député du Nord considère, avec la
très grande majorité de ses amis, que
dans les circonstances actuelles des prélè-
vements sur le capital, sous quelque for-
me que ce soir, n'atteindrait pas le but
que le gouvernement poursuit.
Aucune décision n'a été prise. Le grou-
pe se réserve de ne formuler son opinion
que lorsqu'il se trouvera en présence de
textes précis. Mais il résulte de l'échange
de vues, qui a suivi l'exposé de MM. Mo-
rel et Loucheur, que le groupe est opposé
au principe de l'impôt sur le capital.
Les républicains-socialistes
Le groupe républicain-socialiste a en-
tendu M. Viollettc et a décidé de soutenir
jusqu'au bout, dans ses propositions d as-
sainissement financier, le gouvernement
de M. Herriot en qui il a pleine confiance.
Les socialistes, avant d'arrêter leur at-
titude définitive, désirent organiser une
réunion commune de tous les groupes du
Cartel, de façon à pouvoir se rendre
compte de la solidité du pacte qui unit
les groupes de la majorité gouvernemen-
tale. Il tiendra une prochaine réunion
mardi.
Pour l'entrée de M. de Monzie dans le
cabinet tous les groupes de gauche sont
prêts à, accorder le plus grand crédit au
nouveau ministre des finances.
M. de Monzie
prend possession de ses services
M. de Monzie. le nouveau ministre des
finances, s'est rendu au début de 1 après-
midi d'hier rue de Rivoli où il a pris po,
session des services de son ministère. 1
M. Clémentel, après lui avoir présenté
les différents chefs de service, a longue-
ment conféré avec lui.
LE SENAT EXAMINE
les budgets de la justice,
de la marine et .du commerce
Le Sénat a tenu hier deux séances.
L'une, très courte, le matin, sous la pré-
sidence de M. Jeanneney, où M. Renoult,
garde des sceaux, annonça le remplace-
ment de M. Clémentel par M. de Monzie,
au ministère des finances. Puis le Sénat
décida le renvoi de la discussion du bud-
get à l'après-midi.
Séance ouverte a 14- h. 10, sous la pré-
sidence de M. de Selves. On poursuit
l'examen du budget de la justice. Les der-
niers chapitres sont adoptés.
M. de Kerguezec, président de la com
mission, demanda qu'un large débat soit
ouvert à la rentrée, il se borne à décla-
rer qu'il n'admettra la participation de la
France à la nouvelle conférence de Was-
hington que si le désarmement est égal
pour tous.
M. Dumesnil répond que le gouverne
ment envisagera la question du désarme-
ment naval avec le souci de la séculrité
nationale et à la condition qu'elle soit
liée au désarmement terrestre et aérien
de tous les pays.
Sur une intervention de M. Lémery, M.
Dumesnil annonce le dépôt d'un projet de
réforme des arsenaux.
La Haute-Assemblée adopte ensuit plu-
sieurs chapitres, puis on passe a l'aéro-
nautique militaire, et enfin à la discus-
sion du budget du commerce.
M Raynaldy demande le rétablissement
d'un crédit de 37.000 francs, pour le reste
il accepte les réductions de la commis-
sion.
Tous les chapitres sont adoptés, et la
séance est levée à 18 h. 35. Aujourd hui,
séance à 9 beurN.
Projets et décrets
Au cours du conseil des ministres qui
s'est tenu hier matin, à l'Elysée, M. pey-
tral ,v ministre des travaux publics, a été
autorisé à déposer un projet de loi cons-
tituant le code de la navigation uuviale.
M. Justin Godart a soumis à la signa-
ture du président de la République ks
projets suivants :
1° Un projet de loi relatif au placement
du personnel du spectacle ;
2° Un projet de loi laissant obligatoire-
ment à la charge des propriétaires d'au-
tomobiles un dixième du montant des
dommages qu'ils causeront aux person-
nes et créant un fonds de garantie pour
les victimes d'accidents causés par les au-
tomobiles ;
3° Un projet de loi donnant aux Alsar
ciens-Lorrains les bénéfices de la loi du
4 août 1924 concernant les caisses de re-
traites fondées par les anciens combat-
tants ;
4° Un décret portant règlement d'admi-
nistration publique pour l'application de
l'article 18 de la loi du 28 avril 1294, ce
règlement régit la titularisation des em-
ployés auxiliaires de l'Etat dans les con-
ditions générales prévues dans l'avant-
projet de l'Office national des mutilés,
Chronique immobilière du samedi
Voici le printemps, c'est la saison pro-
pice aux entreprises de construction qui
dressent leurs chantiers dans la capitale
et dans la banlieue. L'activité des cons-
tructeurs ne sera jamais assez grande
pour combler le gouffre des nécessités. Il
nous faut des immeubles, il nous faut des
appartements, autant pour satisfaire les
besoins de chacun, que pour obéir aux lois
de la morale et de l'hygiène et pour ne
pas entraver la natallté:
Nous voudrions que l'activité qui se dé-
velopjfî actuellement eut un champ d'ac-
tion plus vaste. Ce qui arrête encore l'é-
lan de ceux qui désirent construire et qui
n'ont pas suffisamment de capitaux, c'est
le taux élevé de l'argent. Nous sommes
heureux de pouvoir annoncer aux intéres-
sés que nous pouvons les àider financiè-
rement et leur procurer dans de très bon-
nes conditions les sommes qui leur sont
nécessaires.
Nous nous sommes assurés le concours
de grosses maisons d'entreprises, qui sont
soutenues par des milieux financiers
puissants. Et nous pouvons au moyen de
cet organisme faciliter et activer l'édifica-
tion de maisons de rapport, tant à Paris
qu'en banlieue., i
Le propriétaire doit avoir un terrain
intégralement payé. Il soumet ses plans
et ses devis à notre maison d'entreprises
qui les examine et qui déclare pouvoir
exécuter les travaux de construction pottr
une somme et des conditions déterminées.
Après l'acceptation du propriétaire, il
lui est alors immédiatement consenti par
notre organisme financier un prêt égal au
montant total de la dépense des construc-
tions fixé par la maison d'entreprises. Ce
prêt est consenti au taux de 9 par an,
et est amortissable en 15 ans. Le proprié-
taire au moyen de ses loyers paie ses in-
térêts et son amortissement en 15 années.
Après ce délai, son immeuble est libre de
toutes hypothèques. L'opération n'exige
de sa part qu'un débours initial égal au
montant des frais d'acte d'emprunt et de
la commission. •
L'architecte qui a établi les plans et de-
vis du propriétaire, reste et demeure le
seul architecte pour diriger et surveiller
les travaux de construction.
Nous ne saurions assez préconiser notre
combinaison qui offre l'avantage du finan-
cement total de la construction et qui en
assure par cela même la sécurité et l'accé-
lération. Le propriétaire ayant, en eff,et,
assuré l'intégralité de la dépense sera sûr
de pouvoir terminer son immeuble. L'en-
trepreneur, recevant ses paiements régu-
lièrement, ne sera pas obligé d'arrêter son
travail qui se fera plus vite.
M. Chabailier se tiendra toujours à la
disposition des lecteurs qu.e la question de
construction pourra intéresser. Il est tou-
jours visible à L'Homme Libre, le mardi
de 14 à 16 heures, 13, rue Marivaux. Il
répondra également à toutes demandes
de renseignements accompagnées d'un
timbre pour la réponse.
A. CHABALLIER
Directeur' du Service Immobilier
Nous rappelons à nos lecteurs que notre
Service Immobilier dispose toujours de
capitaux importants pour les opérations
suivantes :
1. Achat et vente de terrains, ,de villas,
d'immeubles < de rapport, de châteaux et
de domaines.
2. Ouverture de crédit pour construire.
3. Prêts hypothécaires. Achat de créan-
ces hypothécaires.
4. Avances sur titres cotés.
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lions dans le Se ou le 9e arrondis, sur gran-
de voie.
Pour tous renseignements s'adresser, le
mardi, de 14 à 16 h., à M. Chabaliler, eux
bureaux du journal, 13, rue Marivaux, ou
hu écrire avec timbre pour la réponse.
Informations politiques
M. Klotz, candidat aux élections
sénatoriales dans la Somme
Un congrès d'union républicaine est
convoqué à Amiens, pour le 19 avril, sur
l'initiative du 'bureau du conseil général
et du président du comité d'action répu-
blicaine.
M. Klotz, député, pressenti par un grand
nombre de délégués, les a autorisés à po-
ser sa candidature devant ce congrès
pour l'élection destinée à remplacer M.
Gouge, sénateur républicain, décédé.
Au Congrès du parti républicain
démocratique et social ,
Le congrès tintional du parti républi-
cain démocratique et social s'est ouvert
hier matin, sous la présidence de M. Llio-
piteau, sénateur, ancien ministre, et, après
des discours de MM. Gavoty, Ricard, Ber-
nier, anciens députés, a émis différents
vœux.
A la séance de l'après-midi, présidée par
M. Raoul Péret, MM. Léon Baréty, député
des Alpes-Maritimes et Mireaux parlèrent,
puis différents rapports furent adoptés.
Le voyage 'de M. Paul-Boncour
en Pologne aj ourné
On sait que M. Paul-Boncour, invité par
la Société polonaise pour la Société des
Nations, devait partir ce soir de Paris
pour Varsovie. En raison des circonstan-
ces de la politique intérieure en France,
ce voyage a été contremandé.
LES fUISIJS
IDES S7ETO
'E £ 'L''ESPRI
LES THEATRES
La générale d'aujourd'hui
A la Comédie Caumartin, à 9 heures, ré-
pétition générale de Amour, Délices.,
comédie en trois actes, de MM.. Georges
Dolley et Albert-Jean.
LES MUSIC-HALLS
Ivmw ALHAMBRA ""1
Ce soir, à 8 h. 30, Nouveau Programme jj;
Débuts d'Aimé SIMON-GIRARD, d'Ar- BJ
tagnan des « Trois Mousquetaires » J,
(avec sa compagnie : MUe Lizette de
Beer, MM. Carlos Avril, Pons, etc., et J
le « Vauchant's Original Orpheum
Jazz »), dans « Le Roi du lazz », fan-
taisie nouvelle de MM. Mouézy-Eon et B«
Ait Machard. Les 4 Flying Julians. Les
Londonia. Léon Roger. Allan Shaw. Les
Auges. Les Mazden. Garcia. Janine Car-
lyse. H. Chauvet. Les 4 Casadesus (har- J.
pistes virtuoses). Rowland and Kitty
Grenelle. Le Premier double Quartette J«
russe et Ouvrard, le populaire troupier. ,j
Matin, jeudis, sam. et dim., à 2 h. 30. ïj
r. -. -. -. -. -. -. 8.-.-.-.
LES CIRQUES
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i[ et dimanche <
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CET APRES-MIDI :
Odéon, 2 heures, Antar.
Ambigu, 2 h. 30, La Douloureuse
Trianon, 2 h. 30, Rêve de Valse.
Porte-saint-Martin. Scala, Folies-Ber-
gère, Palace, Moulin-Rouge, Alhambra,
Empire, Nouveau-Cirque, même spectacle
qu'en soirée.
CE SOIR :
Opéra, 8 heures, Rigoletto, La Nuit en-
sorcelée.
Comédie-Française, 8 h. 15, Le Vieil
Homme.
Opéira-Comique, 8 h. 30, La Lépreuse.
Odéon, 8 h. 30, Par. la Force, La Vérité
dans le vin.
AMBIGU, 8 h. 30 : Reine d'Amour
ANTOINE. S h. 30 : pile on Face.
ARTS, 8 h. 30 : Henri IV.
ATELIER, 8 h. 45 : Chacun sa vérité.
BOUFFES-PARISIENS 8 D. 45 : ifouMez-mot.
CAPUCINES. 8 h. 45 : Où allons-nous ?
CAUMARTIN. 9 heures : L'Amant révé. '-, -, -
^UiMDW-tfl VUirrC (Théâtre des). 6 n. M !
lHAlTllO EiLIotLo Opéra. Musle-h&U.
~nAiMD~'P~~t~~ (Comédie des), ih.10 t
LfKlIlÂAIlvlIrDUd -ËI?! LIouuiJ KnocJj. Scintillante,
(Studio). 9 h. : L'étrange
ili lot ta épouse du Prot- suerbeclc
CHATELET. 8 h. 30 : A qui le muiiarci *
CLUNY, 8 h. 30 : L'Amour à tous les étages
DAUNOU. 8 h. 43 : J'adore ça.
DEJAZET. 8 h. 30 : Cinq femmes sur le dos.
FOLIES-DRAMATIQUES, S h. 45 : Le Rosier.
FEMINA. 8 h. 30 : Une Femme.
GAITE-LYRIQUE. 8 h. 30 : La Bussarde.
GRAND-GUIGNOL. 8 h. 45 : L'Amant de la mort.
GYMNASE, 9 heures : Le Voleur.
MADELEINE, 8 h. 45 : • e Vertige.
MATHURINS, 8 h. 30 : Boudu sauvé des eaux.
MICHEL, 8 h. 45 : J'aime Frédéric.
MOULIN-BLEU. 8 b. 30 : Le Compagnon.
NOUVEAUTES. 8 h. 30 : Pas sur la Bouche.
POTINIERE. 9 heures : Le Coup de deux.
PORTE-SAINT-MARTIN. 8 h. 30 : Madelon.
PALAIS-ROYAL, fr h. 30 1 Le Monsieur de 6 hauitt.
RENAISSANCE. 8 h. 30 : Romance.
SARAH-BERNHARDT. 8 h. 45 : L'Archange.
SCALA, 8 h. 45 : Le Coup de J&rnac.
THEATRE DE PARIS, 8 h. 30: L'Enfant de l'AfflÔur.
TRIANON, 8 h. 30 : La Béarnaise.
VAUDEVILLE. 8 h. 30 L'Idiot.
11 IlilfDDA A. Simon-Girard. Les 4 Casadesus.
il illft Les Anges. The tour flying Julian*.
AMBASSADEURS. 8 &. *0 : C'est d'un ChiC.
BA-TA-CLAN, & h. 30 : Chou-Chou.
EMPIRE. 8 h. 30 : Attractions.
FOLIES-BERGERE, 8 h. 30 s Cœurs en tofif..
CASINO DE,PARIS, 8 h. 80 : Bonjour PariL
()LYMPI.. A n 30 : - Attracttom '.,.
CONCERT MAYOL. 8 h. 30 1 Très excitante.
ftPM~ b 30 Pro~Famme toe
iVOliVEAirCJRQllmttUë.
CIRQUE DE PARIS. 8 h. 30 : Attraction*.
PALACE. 8 h. 30 : Vive la femme 1
LES CONCERTS PAR T. S. F.
Tour EWIel
Radio-concert du 4 avril, de .18 à 19 h. —
Sonate en la mineur (Schlffilann); Pièces
(Schumann); Audition des œuvres de Mme
Andrée Saunaly-Thivet ; Désespérance, Val-
se fantasque, Souvenir, Valse à la mémoire
de Chopin, le Baudet du chiffonnier, Mar-
che funèbre et héroique pour le Soldat in-
connu.
Unissions Itadio-Paris de ia CÕmpaOlaIQ
Française de Radiophonie
12 h. 30, radio-concert.
20 h. 45, radio-concert; Sixième solo (De
mersseman); le Chalet (A. Adam); Benve-
nuto Cellini (Diaz); Ce fut un soir trèa
doux, la' Mer épouse le ciel, Baisers (Ma-
doux, Golbert); la Geihtune (Souflier); Ver-
ryla
sion (Barbet); Bavolet flottant (18e siècle)
(Couperin); Rhapsodie (Brahms); Rappel
des oiseaux (Rameau); l'Amour est un dé-
luge (fôrtreuil Jouve); Comme une fleur
(Chabillon-Moreau et A. Launay); Fantai-
sie (G. Hue); Par le chemin joli (Cloarec,
Maupas et Groffe); Cueillons des roses (les.
Linottes) (Mathé): Romance (H. Wieniaws-
ki); les Adieux (L. Sarasate); la Pianiste
du dancing (paroles de Nadar et Gabriels);
Manon, fille galante (Trêves et Bayle Wol-
*ter); Pour te garder toujours (M. Carré et
M. Rogry); En dehors des conférences (Ro-
méo Cariés); Dansons (Léon Michel); Moi
j'ai toi (Jean Lenoir); Ah 1 quel plaisir de
voyager (P. Thomas. Raiter et Izoird); A.
mon septième, l'Argent, l'Invitation (P..
Trimouillat); Grand air de Sigurd (E.
Reyer); Grand air des Pêcheurs de perles
(G. Bizet); Au caprice du vent (Pesse); Car-
men (Bizet): les Diamants de la couronne
,(Auber); le Barbier de Séville (Roissini).
Les témoins continuent de défiler
au procès Sadoul
Au début de la quatrième audience, le
colonel d'Escrienne a tenu à rappeler que
les témoins qui allaient défiler devaient
se borner à témoigner sur le fait de dé-
sertion, et à ne pas faire de politique.
M. Ferdinand Buisson, président de la
Ligue des Droits de l'Homme, s'avance le
premier à la barre. A ce moment, Me Ber-
thon présente les excuses de M. de Monzie
qui devait témoigner le premier.
— Il est arrivé cette nuit un accident à
M. de Monzie, explique M" Berthon, au mi-
lieu des rires : il est devenu ministre !
M. Ferdinand Buisson, cependant, parle
des sentiments moraux « très élevés, dit-il,
de Jacques Sadoul » et fait le procès de
l'intervention française en Russie. L'an-
cien député de la Seine, qui porte allègre-
ment ses quatre-vingt-trois ans, estime
que l'acquittement de Jacques Sadoul se-
rait une mesure de justice.
M. Henri Barbusse s'avance ensuite à la
barre. Son témoignage est tout à la fa-
veur de Sadoul. M. Marcel Banchet, pro-
cureur de la République à Soissons, et M.
Mistral, député de l'Isère apportent des
témoignages conçus dans le même esprit.
Après audition de MM. Patouillet. an-
cien directeur de l'Institut français de Pé-
trograd ; Labry, proviseur du lycée de
Laon ; Dubuis, mécanicien, M. Ernest Ju-
det est entendu. Il vient dire que M. Cle-
menceau a voulu se débarrasser de Sadoul
à la veille des élections de 1919.
— J'ai été victime de ces procédés, dé-
clare M. Judet. J'en ai souffert six ans.
Ils ont sacrifié la justice à la politique.
» Un incident vient rompre la monotonie
de la déposition de M. Deslinières, publi-
ciste. Le président ayant donné lecture
d'une pièce du dossier d'après laquelle
Jacques Sadoul aurait fait partie de l'ar-
mée rouge, la défense proteste avec indi-
gnation.
— Il s'agit d'un faux. s'écrie 116 Ber-
thon. Il y a donc des faux dans le dos-
sier, et ces faux qui portent contre Sadoul
des accusations que nous ignorons pour-
ront vous influencer dans votre chambre
de délibération.
Et M" Flach dénonce ce qu'il appelle des
dossiers de basse police, introduits dans
le dossier à l'insu de la défense.
Me Berthon annonce même qu'il va dé-
poser des conclusions, mais il y renonce
après avoir adjuré le conseil de guerre
de ne pas tenir compte de certaines pièces
sans authenticité. 1
La quatrième audience s'achève par
l'audition de nouveaux témoins de mora-
lité, MM. Sellier et Le Trocquer, conseil-
lers municipaux de Paris. On a entendu
également M. Georges Piocp, publiciste,
qui met le public en joie en traçant de
M. Clemenceau un portrait au vinaigre.
L'audience est levée à six heures et de-
mie.
Encore un accident d'aviation I
Deux avions du 38e régiment d'aviation,
qui survolaient, hier après-midi, le champ
d'aviation de Bas-Yuz, près de Thionville,
sont entrés en collision alors qu'ils se
trouvaient à une altitude de 500 mèltres
environ. , à
Les deux appareils sont venus s'abattre
sur le sol enterrant sous leurs débris les
deux pilotes qui ont été tués sur le coup.
Les appareils étaient pilotés par le lieu-
tenant Juncaret et le sergent Stouque. Les
corps des victimes ont été transportée à
J'hôpital de Thionville.
FAITS-DIVERS
A PARIS
Récompenses méritées. — Le ministre de
l'intérieur vient de décerner, sur la propo- ,.
sition du préfet de Seine-et-Oise, la me"
daille d'argent de' Ire classe des belles ac-
tions au garde-vigile versaillais Langlois
et, à titre posthume, à son camarade Viot,
tuè dans la nuit du 6 au 7 février dernier,
par les bandits polonais qui venaient de
cambrioler des villas dans le. quatder de
Clagny, à Versailles.
Violent incendie. — Un violent incendie
s'est déclaré hier matin, à 5 heures, 2, rue
du Transwaal, dans une fabrique de blu-
tons. v
Les dégâts, très importants, sont estimés
à 400.000 francs environ. Un bâtiment,, des.
machines, l'outillage, des marchandises
ont été anéantis. Soixante-dix ouvriers vont !
être réduits au chômage.
Exhibitionniste arrêté. — On se rappelle
qu'un déserteur, Paul Grappe, 7, rue Saus-
sure, avait vécu plusieurs années vêtu en 1
femme. *
Jeudi soir, cet individu, toujours vêtu v
d'un costume féminin, s'exhibait. de scan-
daleuse façon dans un café, 27, rue Saus-
sure.
Arrêté et envoyé au Dépôt pour outrages
publics à la pudeur, il a déclaré, pour s'ex-
cuser « qu'il portait un cache-sexe 1 »
DANS LES DEPARTEMENTS t
Autobus contre tramway. — Un autobus *
transportant jeudi goir, de Firminy 4 Ro-
che-la-Malière (Loire), des ouvrières tra- t
vaillant dans les usines de Firminy, a tam-
ponné un tramway allant à Saint-Etienne.
Le choc a été extrêmement violent ; l'au-
tobus a été endommagé et toutes les voya-
geuses ont été contusionnées, mais sans
gravité. ,
Un mur s'écroule : 7 victimes. — Aux
Aciéries de Rornbes, près de Metz, un mur
de brique long de 15 mètres et haut de 8
mètres, s'est effondré, ensevelissant 7 ou-
vriers qui travaillaient aux « Bloomings ».
Deux d'entr'eux ont été tués sur le coup.
Trois autres ont été grièvement blessés,tan-
dis que leurs deux autres camarades
étaient relevés avec de légères contusions.:
Une bonne prise. — A la suite d'une
courte lutte, un bandit, dont on ignore en-
core l'identité, a été abattu à Thézan (Au-
de) par un gendarme,après que celni?ci euf>
vu, près de lui, un autre gendarme blessé
par le bandit.
Carbonisé dans un incendie. — Un in.. 44
cendie s'est déclaré hier, à la Rochelle, 4
route du Pont-de-Bonne-Mort, dans un ba-
raquement américain servant de dépôt. Le
baraquement qui abritait 7 chevaux, une;
certaine quantité de marchandises et de
martéried furent la proie des flammes. Fa
noyant les décomhres. les pompiers décou-
vrirent au fond du magasin le cadavre en-
tièrement carbonisé du journalier Blaizy.
LA VIE AU MONT-DORE
Le Mont-Dore continue d'être un centre
de repos et d'attractions choisi. Avec ses
grandes baies ouvertes en plein midi sur
le parc et les montagnes voisines, avec son
immense terrasse ombragée, le Casino., est
le lieu de rendez-vous de tous. C'est là •
qu'au retour de la promenade quotidienne
et dans l'intervalle des diverses, opéra-
tions du traitement, grands et petits se
retrouvent- avec plaisir, chacun pouvant
choisir, suivant son goût, parmi les dis-
tractions qui lui sont offertes : théâtre,
salons de lectures et de correspondance,
concerts, musique classique, cinéma, salle.
de jeux, tennis. dancing, etc..,..if,
3
DERNIERE HEURE
j LA POLITIQUE ALLEMANDE
La Victoireedes gauches
au Landtag do Pfusse
Le Dr Braun est élu président
; du Conseil prussien
1 Il —'m—mmrn
Berlin, 3 avril. — M. Braun est élu pré-
sident du conseil prussien. Aussitôt ins-
tallé, M. Braun prononcera la dissolution
du Landtag et fixera la date' des nouvel-
les élections.
L'entente sur la candidature Marx
est réalisée
L'unité de candidature à gauche est réa-
Usée en principe. Le comité directeur du
parti socialiste a décidé de ne pas main-
tenir de candidat au ballottag'e du 26
avril à condition que la présidence du mi-
nistère de Prusse lui revienne. L'élection
de M. Braun fait donc disparaître tout
ipbstacle à la formation du bloc de gauche.
Par contre, la droite est de plus en plus
embarrassée. Son dernier espoir est qùe
le marché entre centre et socialistes ne
soit pas définitif, en quoi la coalition na-
tionale-populiste se trompe, car, comme le
dit la Germania, depuis dimanche l'affaire
est trop simple pour qu'il soit possible de
lui donner une fausse solution. La droite
semble donc devoir se résigner finalement
à-.représenter Jarres sous l'étiquette det
l'honnêteté, du patriotisme et de l'impar-
tialité en face du candidat « du marchan-
dage et de l'esprit de parti ».
Une manœuvre du chancelier
Le chancelier Luther avait convoqué
hier matin les représentants de tous les
partis bourgeois pour tenter, au dernier
moment, la désignation d'un candidat
commun à ces partis. Le centre a répondu
qu'il ne pouvait plus revenir sur la pro-
clamation de M. Marx.
Une révolte d'indigènes
en Afrique du Sud
Une rébellion a éclaté en Afrique du
Sud, dans la région du sud-ouest, qui ap-
partenait naguère à l'Allemagne et que
le gouvernement de l'Union sud-africaine
est chargée d'administrer en vertu d'un
mandat de la Société des Nations.
Les indigènes, qui réclament leur indé-
pendance complète, ont demandé mardi
par télégramme, à Genève, l'intervention
de la Société des Nations. Toutes les for-
ces disponibles de l'Union sud-africaine,
dit le Daily Express, sont mobilisées pour
réprimer l'insurrection. Des aéroplanes
sont expédiées en toute hâte de Pretoria.
D'auto part, l'agitation règne dans le
Bechiuanaland, le Basutoland et le Swa-
ziland. -
,i. LE PACtE DE SECURITE -
Vers une Conférence
Herriot-Chamberlain
Le texte de la réponse française
au Reich est établi
Lo gouvernement français va bientôt
communiquer à Londres, et sans doute
aussi à Bruxelles et à Rome, le texte de
sa réponse aux propositions allemandes.
M. Herriot a confié la rédaction de cet
important document à ses collaborateurs,
MM. Laroche, Bergery, Seydoux et Fro-
mageot, qui ont achevé hier lemr travail.
Comme nous l'avons déjà indiqué, le
gefuvetnement français considère la pro-
position allemande comme un point de
départ acceptable pour une négociation.
Mais il estime que 'des éclaircissements et
des précisions sont nécessaires, tant pour
la frontière occidentale que pour la fron-
tière orientale du Reich. Enfin; il n'ad-
met pas la possibilité de la conclusion
d'un accord avant que l'Allemagne soit
entrée sans réserves dans la Société des
Nations.
Suivant -des indications émanant de
source anglaise habituellement bien in-
formée, il semble que les milieux .officiels
anglais envisagent avec un certain opti-
misme le résultat à venir des conversa-
tions diplomatiques en cours. On fait re-
marquer cependant que la situation est
toujours imprécise et qu'aucune proposi-
tion définie, telle que celle de la réunion
d'une conférence, n'a été reçue par M.
Chamberlain depuis sa dernière déclara-
tion aux Communes. Mais on ajoute que
les pourparlers par voie diplomatique qui
ont lieu depuis que T Allemagne a fait des
ouvertures à l'Angleterre, à la France, à
la Belgique et à l'Italie pourront amener
la proposition de réunion d'une confé-
rence.
L'Evening Ne?vs annonce qu'il serait
possible que M. Chamberlain se rendît
prochainement à Paris pour discuter offi-
ciellement avec M. Herriot les, questions
de la sécurité et du désarmement.
LES NEGOCIATIONS COMMERCIALES
FRANCO-BELGES
Les experts belges sont arrivés à Paris.
Les négociations conunerciales, dont la
première phase s'est passée à Bruxelles,
vont reprendre ici. M. Raynaldy, minis-
tre dU commerce, recevra la délégation
belge ce matin, à 9 heures.
DEUX VILLES PILLEES
PAR DES BANDITS CHINOIS
Tientsin, 3 avril. — Des bandits chinois
ont attaqué et pillé les villes de Kin-tsé-
Kouan et Chan-Si. Ils se sont retirés en
emmenant un millier de femmes et de
jeunes filles. ,
- ------ --
APRÈS UNE DÉCLARATION DE M. HERRIOT
la Chambre ajourne l'interpellation
sur la démission du ministre des finances
La Chambre. a tenu -hier deux courtes
aéances : l'une, le matin, présidée par
M. Léo Bouyssou; l'autre, l'aprèsrmidi,
présidée par M. Paul Painlevé. m
Au cours de la brève séance de l'après-
midi, après un débat sur l'élection des
Hautes-Alpes, sur lequel nous revenons
plus loin, M. Dalimier a demandé à in-
terpeller le gouvernement sur la démis-
sion du ministre des finances. M. Herriot
a insisté pour que l'assemblée se pronon-
çât immédiatement sur la date.
; Une déclaration de M. Herriot
(( L'incident, dit-il, auquel se réfère la
demande d'interpellation ne saurait rien
changer à la politique ifnancière du ca-
binet.
« Le gouvernement a considéré comme
un premier devoir de préparer et de faire
voter nfi budget parfaitement équilibré.
Ce résultat doit être prochainement ob-
tenu. Mais le gouvernement, dans l'ordre
qu'il s'est assigné pour ses travaux, ne
considère pas comme moins nécessaire
l'assainissement de la Trésorerie.
a Cette Trésorerie doit faire face à des
charges considérables, en particulier aux
lourdes échéances léguées au gouverne-
ment actuel. (Vifs applaudissements à
gauche et à l'extrême gauche. — Exclama-
tions au centre et à droite.)
« Nous avons pris et nous maintenons
]a décision de soumettre aux Chambres,
dans un très bref délai, des textes où les
mesures nécessaires seront encadirées
dans un plan général de redressement fi-
nancier qui seul. à notre avis, peut assu-
rer la revalorisation du franc, la baisse
du coût de la vie et jusqu'à notre indé-
pendance politique, soit dans l'ordre inté-
rieur, soit dans l'ordre extérieur. (Vifs ap-
plaudissements a gauche et à l'extrême
gauche.)
: « En mars, l'élaboration d'un projet de
loi fondé sur ce principe a été entreprise
par le gouvernement. Ce travail a été in-
terrompu par la démission de M. le mi-
nistre Clémentel. Il a été repris, dès ce
matin même, par M. de Monzie, qui a ac-
cepté la direction du ministère des fi-
nances.
A Nous ferons tous nos efforts pour vous
saisir de ce projet dès la semaine pro-
chaîne. Nous nous expliquerons devant
votre commission des finances, puis de-
vant le Parlement. Nous vous demande-
rons la discussion rapide qu'exige l'inté-
rêt du pays.
« D'ici là, usant de son droit de prépa-
rer sous sa responsabilité les textes qui
seront soumis à votre approbation, le
gouvernement se refuse, avant d'avoir
arrêté jusque dans le détail ses résolu-
tions, à fournir des informations préma-
turées ou fragmentaires qui pourraient
donner lieu à des manoeuvres dont souf-
frirait l'intérêt public. »
Pour conclure, le gouvernement de-
mande le renvoi à la suite de l'interpella-
tion déposée, en attachant à ce vote le
sens de la confiance.
- Mes amis et moi, déclara M. Maginot,
nous sommes disposés à voter le ren-
voi, mais nous sommes moins disposés à
accorder notre confiance. Nous voterons
le renvoi à mardi.
— Je demande le renvoi à la suite, et
non à mardi, précise M. Edouard Her-
riot, parmi les applaudissements de la
gauche et de l'extrême gauche.
Le vote de confiance
Et après une brève intervention de MM.
Marcel Cachin et de M. Léon Blum, on
passe au vote : Par 530 voix contre 29 le
renvoi à la suite est prononcé.
On applaudit, surtout à gauche, et le
président du conseil dè prononcer ces
quelques paroles :
« J'ai le devoir de remercier la Chambre
pour ce vote qui manifeste ou l'unanimité
de sa confiance (Applaudissements à gau-
che. — Exclamations- et mouvements à
droite) ou ce fait que l'opposition n'a pas
osé se compter. » (Vifs applaudissements
à gauche et à l'extrême gauche. 4
M. Maginot proteste : il ne permet pas
au gouvernement, dit-il, de déformer les
paroles ou les votes de l'opposition, « qui,
moins que jamais, n'a confiance dans ce
gouvernement à l'agonie ».
M. Marcel Cachin ajoute à cette décla-
ration cette observation : « Le choix d'un
sénateur, partisan de l'ambassade au Va-
tican, comme successeur à M. CMmentel,
est une avance à la droite ! »
De son côté" 'M. Blaisot observe que le
gouvernement n'est pas au complet et
qu'il y a un conflit ouvert .entre le Sénat
et le gouvernement : d'où, la nécessité
d'attendre les successeurs de celui-ci pour
discuter les interpellations. ;
A droite, on profère ce cri : « Démis-
sion ! » qui demeure d'ailleurs sans autre
écho.
Et M. Vincent Auriol tire du débat cette
« moralité Il :
- Avant le vote sur la fixation de la
date de l'interpellation, on pouvait pren-
dre la parole, comme l'a fait M. Mainot.,
Après le vote, un débat s'est produit, qui
ne portait plus sur rien.
« Si la droite a de l'esprit, c'est surtout
l'esprit de l'escalier. » (Applaudissements
à l'extrême gauche.)
L'assemblée devait discuter les interpel-
lations relatives au conseil national éco-
nomique. Elle préfère les ajourner à ven-
dredi prochain et décide de siéger mardi.
-" A propos de l'élection
des Hautes=AJpes
Au début de la séance de l'après-midi,
M. Paul Painlevé a fait connaître les ré-
sultat de l'examen auquel le bureau de la
Chambre a procédé en ce qui concerne le
scrutin de mercredi sur l'élection législa-
tive des Hautes-Alpes :
« Il y avait 357 émargements ; 358 bul-
letins ont été recimllis, mais M. Capgras
avait voté sans que son nom eût été émar-
gé. D'autre part, chaque député a déposé
dans l'urne un bulletin de la couleur qu'il
choisissait. Ce qui compte donc, c'est qu'on
ait compté 180 blancs et 178 bleus.
« Certains députés ont déposé des bulle-
tins qui n'étaient pas à leur nom, mais
le résultat du vote n'a pas été faussé. »
MM. Guichard et Léon Blum se sont dé-
clarés également satisfaits, et, l'incident a
été ainsi clos par l'adoption définitive du
procès-verbal de mercredi.
La séance du matin
La question des loyers
Le matin, la Chambre avait discuté la
question du renouvellement des baux à
loyer d'immeubles à usage commercial ou
industriel, - question intimement liée à
celle de la propriété commerciale elle-
même.
Un député socialiste, M. Henri Tasso, a
soutenu' le projet en discussion, — lequel
a déjà fait la « navette » entre le Palais-
Bourbon et le Luxembourg, et vice-versa,
— par une argumentation qui peut se ré-
sumer en ces raisons essentielles :
« Dans le différend qui met aux prises
le bailleur et l'occupant, le premier risque
tout au plus un manque à gagner ; le se-
cond, le petit commerçant, risque la ruine
totale.
« Dans la période actuelle d'instabilité,
il faut craindre une réduction exagérée
de la durée des baux. Si la loi n'était pas
adoptée, le propriétaire d'immeubles au-
rait une place privilégiée, simplement par-
ce qu'il détient une richesse qu'il n'a pas
créée. Le travail des commerçants, au con-
traire, est l'origine de la prospérité de
certains quartiers.
« il faut faire cesser une situation into-
lérable pour le petit commerce, Le pro-
priétaire qui reprend, avec son immeuble,
un fonds qui est la propriété mobilière
d'un autre, doit une indemnité : sinon,
tous les efforts, tout le talent du commer-
çant deviennent inutiles. »
L'orateur et ses. amis adhèrent sans ré-
serve à la proposition de loi : « Grâce à
cette loi, les renouvellements de baux au-
ront lieu comme par le passé, mais sans
ces tractations répugnantes que l'on cons-
tate souvent aujourd'hui.
« Une loi de ce genre doit etre, u ail-
leurs, définitive et non temporaire. Les
artisans et petits commerçants * indus-
triels attendent avec impatience cette loi
si nécessaire à ceux qui contribuent si
largement à la prospérité du pays. » (Ap-
plaudissements)
Ce débat sera .repris à une prochai.ne
séance.
Et une demande d'interpellation de M.
Maupoil sur les accords commerciaux,
après une brève intervention de M. Ray-
naldy, ministre du Commerce, est ajour-
née au lendemain des négociations en
cours entre le Portugal et la France.
Marcel HUART.
UN BANQUET
en l'honneur de M. Cailllaux
La Fédération des comités radicaux et
radicaux-socialistes de la Seine a offert
hier soir, au Restaurant Universitaire, un
banquet en l'honneur de M. Joseph Cail-
laux et de M. Louis Malvy. MM. Ripault,
Cazals Dalimier, Escoffier, Nogaro, Bouf-
fandeau, Dominique, y assistaient.
MM. Caillaux et Malvy ont prononcé yes
discours politiques.
Les Groupes parlementaires
et les projets du gouvernement
(Suite de la première page)
Le député du Nord considère, avec la
très grande majorité de ses amis, que
dans les circonstances actuelles des prélè-
vements sur le capital, sous quelque for-
me que ce soir, n'atteindrait pas le but
que le gouvernement poursuit.
Aucune décision n'a été prise. Le grou-
pe se réserve de ne formuler son opinion
que lorsqu'il se trouvera en présence de
textes précis. Mais il résulte de l'échange
de vues, qui a suivi l'exposé de MM. Mo-
rel et Loucheur, que le groupe est opposé
au principe de l'impôt sur le capital.
Les républicains-socialistes
Le groupe républicain-socialiste a en-
tendu M. Viollettc et a décidé de soutenir
jusqu'au bout, dans ses propositions d as-
sainissement financier, le gouvernement
de M. Herriot en qui il a pleine confiance.
Les socialistes, avant d'arrêter leur at-
titude définitive, désirent organiser une
réunion commune de tous les groupes du
Cartel, de façon à pouvoir se rendre
compte de la solidité du pacte qui unit
les groupes de la majorité gouvernemen-
tale. Il tiendra une prochaine réunion
mardi.
Pour l'entrée de M. de Monzie dans le
cabinet tous les groupes de gauche sont
prêts à, accorder le plus grand crédit au
nouveau ministre des finances.
M. de Monzie
prend possession de ses services
M. de Monzie. le nouveau ministre des
finances, s'est rendu au début de 1 après-
midi d'hier rue de Rivoli où il a pris po,
session des services de son ministère. 1
M. Clémentel, après lui avoir présenté
les différents chefs de service, a longue-
ment conféré avec lui.
LE SENAT EXAMINE
les budgets de la justice,
de la marine et .du commerce
Le Sénat a tenu hier deux séances.
L'une, très courte, le matin, sous la pré-
sidence de M. Jeanneney, où M. Renoult,
garde des sceaux, annonça le remplace-
ment de M. Clémentel par M. de Monzie,
au ministère des finances. Puis le Sénat
décida le renvoi de la discussion du bud-
get à l'après-midi.
Séance ouverte a 14- h. 10, sous la pré-
sidence de M. de Selves. On poursuit
l'examen du budget de la justice. Les der-
niers chapitres sont adoptés.
M. de Kerguezec, président de la com
mission, demanda qu'un large débat soit
ouvert à la rentrée, il se borne à décla-
rer qu'il n'admettra la participation de la
France à la nouvelle conférence de Was-
hington que si le désarmement est égal
pour tous.
M. Dumesnil répond que le gouverne
ment envisagera la question du désarme-
ment naval avec le souci de la séculrité
nationale et à la condition qu'elle soit
liée au désarmement terrestre et aérien
de tous les pays.
Sur une intervention de M. Lémery, M.
Dumesnil annonce le dépôt d'un projet de
réforme des arsenaux.
La Haute-Assemblée adopte ensuit plu-
sieurs chapitres, puis on passe a l'aéro-
nautique militaire, et enfin à la discus-
sion du budget du commerce.
M Raynaldy demande le rétablissement
d'un crédit de 37.000 francs, pour le reste
il accepte les réductions de la commis-
sion.
Tous les chapitres sont adoptés, et la
séance est levée à 18 h. 35. Aujourd hui,
séance à 9 beurN.
Projets et décrets
Au cours du conseil des ministres qui
s'est tenu hier matin, à l'Elysée, M. pey-
tral ,v ministre des travaux publics, a été
autorisé à déposer un projet de loi cons-
tituant le code de la navigation uuviale.
M. Justin Godart a soumis à la signa-
ture du président de la République ks
projets suivants :
1° Un projet de loi relatif au placement
du personnel du spectacle ;
2° Un projet de loi laissant obligatoire-
ment à la charge des propriétaires d'au-
tomobiles un dixième du montant des
dommages qu'ils causeront aux person-
nes et créant un fonds de garantie pour
les victimes d'accidents causés par les au-
tomobiles ;
3° Un projet de loi donnant aux Alsar
ciens-Lorrains les bénéfices de la loi du
4 août 1924 concernant les caisses de re-
traites fondées par les anciens combat-
tants ;
4° Un décret portant règlement d'admi-
nistration publique pour l'application de
l'article 18 de la loi du 28 avril 1294, ce
règlement régit la titularisation des em-
ployés auxiliaires de l'Etat dans les con-
ditions générales prévues dans l'avant-
projet de l'Office national des mutilés,
Chronique immobilière du samedi
Voici le printemps, c'est la saison pro-
pice aux entreprises de construction qui
dressent leurs chantiers dans la capitale
et dans la banlieue. L'activité des cons-
tructeurs ne sera jamais assez grande
pour combler le gouffre des nécessités. Il
nous faut des immeubles, il nous faut des
appartements, autant pour satisfaire les
besoins de chacun, que pour obéir aux lois
de la morale et de l'hygiène et pour ne
pas entraver la natallté:
Nous voudrions que l'activité qui se dé-
velopjfî actuellement eut un champ d'ac-
tion plus vaste. Ce qui arrête encore l'é-
lan de ceux qui désirent construire et qui
n'ont pas suffisamment de capitaux, c'est
le taux élevé de l'argent. Nous sommes
heureux de pouvoir annoncer aux intéres-
sés que nous pouvons les àider financiè-
rement et leur procurer dans de très bon-
nes conditions les sommes qui leur sont
nécessaires.
Nous nous sommes assurés le concours
de grosses maisons d'entreprises, qui sont
soutenues par des milieux financiers
puissants. Et nous pouvons au moyen de
cet organisme faciliter et activer l'édifica-
tion de maisons de rapport, tant à Paris
qu'en banlieue., i
Le propriétaire doit avoir un terrain
intégralement payé. Il soumet ses plans
et ses devis à notre maison d'entreprises
qui les examine et qui déclare pouvoir
exécuter les travaux de construction pottr
une somme et des conditions déterminées.
Après l'acceptation du propriétaire, il
lui est alors immédiatement consenti par
notre organisme financier un prêt égal au
montant total de la dépense des construc-
tions fixé par la maison d'entreprises. Ce
prêt est consenti au taux de 9 par an,
et est amortissable en 15 ans. Le proprié-
taire au moyen de ses loyers paie ses in-
térêts et son amortissement en 15 années.
Après ce délai, son immeuble est libre de
toutes hypothèques. L'opération n'exige
de sa part qu'un débours initial égal au
montant des frais d'acte d'emprunt et de
la commission. •
L'architecte qui a établi les plans et de-
vis du propriétaire, reste et demeure le
seul architecte pour diriger et surveiller
les travaux de construction.
Nous ne saurions assez préconiser notre
combinaison qui offre l'avantage du finan-
cement total de la construction et qui en
assure par cela même la sécurité et l'accé-
lération. Le propriétaire ayant, en eff,et,
assuré l'intégralité de la dépense sera sûr
de pouvoir terminer son immeuble. L'en-
trepreneur, recevant ses paiements régu-
lièrement, ne sera pas obligé d'arrêter son
travail qui se fera plus vite.
M. Chabailier se tiendra toujours à la
disposition des lecteurs qu.e la question de
construction pourra intéresser. Il est tou-
jours visible à L'Homme Libre, le mardi
de 14 à 16 heures, 13, rue Marivaux. Il
répondra également à toutes demandes
de renseignements accompagnées d'un
timbre pour la réponse.
A. CHABALLIER
Directeur' du Service Immobilier
Nous rappelons à nos lecteurs que notre
Service Immobilier dispose toujours de
capitaux importants pour les opérations
suivantes :
1. Achat et vente de terrains, ,de villas,
d'immeubles < de rapport, de châteaux et
de domaines.
2. Ouverture de crédit pour construire.
3. Prêts hypothécaires. Achat de créan-
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lions dans le Se ou le 9e arrondis, sur gran-
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Pour tous renseignements s'adresser, le
mardi, de 14 à 16 h., à M. Chabaliler, eux
bureaux du journal, 13, rue Marivaux, ou
hu écrire avec timbre pour la réponse.
Informations politiques
M. Klotz, candidat aux élections
sénatoriales dans la Somme
Un congrès d'union républicaine est
convoqué à Amiens, pour le 19 avril, sur
l'initiative du 'bureau du conseil général
et du président du comité d'action répu-
blicaine.
M. Klotz, député, pressenti par un grand
nombre de délégués, les a autorisés à po-
ser sa candidature devant ce congrès
pour l'élection destinée à remplacer M.
Gouge, sénateur républicain, décédé.
Au Congrès du parti républicain
démocratique et social ,
Le congrès tintional du parti républi-
cain démocratique et social s'est ouvert
hier matin, sous la présidence de M. Llio-
piteau, sénateur, ancien ministre, et, après
des discours de MM. Gavoty, Ricard, Ber-
nier, anciens députés, a émis différents
vœux.
A la séance de l'après-midi, présidée par
M. Raoul Péret, MM. Léon Baréty, député
des Alpes-Maritimes et Mireaux parlèrent,
puis différents rapports furent adoptés.
Le voyage 'de M. Paul-Boncour
en Pologne aj ourné
On sait que M. Paul-Boncour, invité par
la Société polonaise pour la Société des
Nations, devait partir ce soir de Paris
pour Varsovie. En raison des circonstan-
ces de la politique intérieure en France,
ce voyage a été contremandé.
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FEMINA. 8 h. 30 : Une Femme.
GAITE-LYRIQUE. 8 h. 30 : La Bussarde.
GRAND-GUIGNOL. 8 h. 45 : L'Amant de la mort.
GYMNASE, 9 heures : Le Voleur.
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MATHURINS, 8 h. 30 : Boudu sauvé des eaux.
MICHEL, 8 h. 45 : J'aime Frédéric.
MOULIN-BLEU. 8 b. 30 : Le Compagnon.
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PORTE-SAINT-MARTIN. 8 h. 30 : Madelon.
PALAIS-ROYAL, fr h. 30 1 Le Monsieur de 6 hauitt.
RENAISSANCE. 8 h. 30 : Romance.
SARAH-BERNHARDT. 8 h. 45 : L'Archange.
SCALA, 8 h. 45 : Le Coup de J&rnac.
THEATRE DE PARIS, 8 h. 30: L'Enfant de l'AfflÔur.
TRIANON, 8 h. 30 : La Béarnaise.
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11 IlilfDDA A. Simon-Girard. Les 4 Casadesus.
il illft Les Anges. The tour flying Julian*.
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BA-TA-CLAN, & h. 30 : Chou-Chou.
EMPIRE. 8 h. 30 : Attractions.
FOLIES-BERGERE, 8 h. 30 s Cœurs en tofif..
CASINO DE,PARIS, 8 h. 80 : Bonjour PariL
()LYMPI.. A n 30 : - Attracttom '.,.
CONCERT MAYOL. 8 h. 30 1 Très excitante.
ftPM~ b 30 Pro~Famme toe
iVOliVEAirCJRQllmttUë.
CIRQUE DE PARIS. 8 h. 30 : Attraction*.
PALACE. 8 h. 30 : Vive la femme 1
LES CONCERTS PAR T. S. F.
Tour EWIel
Radio-concert du 4 avril, de .18 à 19 h. —
Sonate en la mineur (Schlffilann); Pièces
(Schumann); Audition des œuvres de Mme
Andrée Saunaly-Thivet ; Désespérance, Val-
se fantasque, Souvenir, Valse à la mémoire
de Chopin, le Baudet du chiffonnier, Mar-
che funèbre et héroique pour le Soldat in-
connu.
Unissions Itadio-Paris de ia CÕmpaOlaIQ
Française de Radiophonie
12 h. 30, radio-concert.
20 h. 45, radio-concert; Sixième solo (De
mersseman); le Chalet (A. Adam); Benve-
nuto Cellini (Diaz); Ce fut un soir trèa
doux, la' Mer épouse le ciel, Baisers (Ma-
doux, Golbert); la Geihtune (Souflier); Ver-
ryla
sion (Barbet); Bavolet flottant (18e siècle)
(Couperin); Rhapsodie (Brahms); Rappel
des oiseaux (Rameau); l'Amour est un dé-
luge (fôrtreuil Jouve); Comme une fleur
(Chabillon-Moreau et A. Launay); Fantai-
sie (G. Hue); Par le chemin joli (Cloarec,
Maupas et Groffe); Cueillons des roses (les.
Linottes) (Mathé): Romance (H. Wieniaws-
ki); les Adieux (L. Sarasate); la Pianiste
du dancing (paroles de Nadar et Gabriels);
Manon, fille galante (Trêves et Bayle Wol-
*ter); Pour te garder toujours (M. Carré et
M. Rogry); En dehors des conférences (Ro-
méo Cariés); Dansons (Léon Michel); Moi
j'ai toi (Jean Lenoir); Ah 1 quel plaisir de
voyager (P. Thomas. Raiter et Izoird); A.
mon septième, l'Argent, l'Invitation (P..
Trimouillat); Grand air de Sigurd (E.
Reyer); Grand air des Pêcheurs de perles
(G. Bizet); Au caprice du vent (Pesse); Car-
men (Bizet): les Diamants de la couronne
,(Auber); le Barbier de Séville (Roissini).
Les témoins continuent de défiler
au procès Sadoul
Au début de la quatrième audience, le
colonel d'Escrienne a tenu à rappeler que
les témoins qui allaient défiler devaient
se borner à témoigner sur le fait de dé-
sertion, et à ne pas faire de politique.
M. Ferdinand Buisson, président de la
Ligue des Droits de l'Homme, s'avance le
premier à la barre. A ce moment, Me Ber-
thon présente les excuses de M. de Monzie
qui devait témoigner le premier.
— Il est arrivé cette nuit un accident à
M. de Monzie, explique M" Berthon, au mi-
lieu des rires : il est devenu ministre !
M. Ferdinand Buisson, cependant, parle
des sentiments moraux « très élevés, dit-il,
de Jacques Sadoul » et fait le procès de
l'intervention française en Russie. L'an-
cien député de la Seine, qui porte allègre-
ment ses quatre-vingt-trois ans, estime
que l'acquittement de Jacques Sadoul se-
rait une mesure de justice.
M. Henri Barbusse s'avance ensuite à la
barre. Son témoignage est tout à la fa-
veur de Sadoul. M. Marcel Banchet, pro-
cureur de la République à Soissons, et M.
Mistral, député de l'Isère apportent des
témoignages conçus dans le même esprit.
Après audition de MM. Patouillet. an-
cien directeur de l'Institut français de Pé-
trograd ; Labry, proviseur du lycée de
Laon ; Dubuis, mécanicien, M. Ernest Ju-
det est entendu. Il vient dire que M. Cle-
menceau a voulu se débarrasser de Sadoul
à la veille des élections de 1919.
— J'ai été victime de ces procédés, dé-
clare M. Judet. J'en ai souffert six ans.
Ils ont sacrifié la justice à la politique.
» Un incident vient rompre la monotonie
de la déposition de M. Deslinières, publi-
ciste. Le président ayant donné lecture
d'une pièce du dossier d'après laquelle
Jacques Sadoul aurait fait partie de l'ar-
mée rouge, la défense proteste avec indi-
gnation.
— Il s'agit d'un faux. s'écrie 116 Ber-
thon. Il y a donc des faux dans le dos-
sier, et ces faux qui portent contre Sadoul
des accusations que nous ignorons pour-
ront vous influencer dans votre chambre
de délibération.
Et M" Flach dénonce ce qu'il appelle des
dossiers de basse police, introduits dans
le dossier à l'insu de la défense.
Me Berthon annonce même qu'il va dé-
poser des conclusions, mais il y renonce
après avoir adjuré le conseil de guerre
de ne pas tenir compte de certaines pièces
sans authenticité. 1
La quatrième audience s'achève par
l'audition de nouveaux témoins de mora-
lité, MM. Sellier et Le Trocquer, conseil-
lers municipaux de Paris. On a entendu
également M. Georges Piocp, publiciste,
qui met le public en joie en traçant de
M. Clemenceau un portrait au vinaigre.
L'audience est levée à six heures et de-
mie.
Encore un accident d'aviation I
Deux avions du 38e régiment d'aviation,
qui survolaient, hier après-midi, le champ
d'aviation de Bas-Yuz, près de Thionville,
sont entrés en collision alors qu'ils se
trouvaient à une altitude de 500 mèltres
environ. , à
Les deux appareils sont venus s'abattre
sur le sol enterrant sous leurs débris les
deux pilotes qui ont été tués sur le coup.
Les appareils étaient pilotés par le lieu-
tenant Juncaret et le sergent Stouque. Les
corps des victimes ont été transportée à
J'hôpital de Thionville.
FAITS-DIVERS
A PARIS
Récompenses méritées. — Le ministre de
l'intérieur vient de décerner, sur la propo- ,.
sition du préfet de Seine-et-Oise, la me"
daille d'argent de' Ire classe des belles ac-
tions au garde-vigile versaillais Langlois
et, à titre posthume, à son camarade Viot,
tuè dans la nuit du 6 au 7 février dernier,
par les bandits polonais qui venaient de
cambrioler des villas dans le. quatder de
Clagny, à Versailles.
Violent incendie. — Un violent incendie
s'est déclaré hier matin, à 5 heures, 2, rue
du Transwaal, dans une fabrique de blu-
tons. v
Les dégâts, très importants, sont estimés
à 400.000 francs environ. Un bâtiment,, des.
machines, l'outillage, des marchandises
ont été anéantis. Soixante-dix ouvriers vont !
être réduits au chômage.
Exhibitionniste arrêté. — On se rappelle
qu'un déserteur, Paul Grappe, 7, rue Saus-
sure, avait vécu plusieurs années vêtu en 1
femme. *
Jeudi soir, cet individu, toujours vêtu v
d'un costume féminin, s'exhibait. de scan-
daleuse façon dans un café, 27, rue Saus-
sure.
Arrêté et envoyé au Dépôt pour outrages
publics à la pudeur, il a déclaré, pour s'ex-
cuser « qu'il portait un cache-sexe 1 »
DANS LES DEPARTEMENTS t
Autobus contre tramway. — Un autobus *
transportant jeudi goir, de Firminy 4 Ro-
che-la-Malière (Loire), des ouvrières tra- t
vaillant dans les usines de Firminy, a tam-
ponné un tramway allant à Saint-Etienne.
Le choc a été extrêmement violent ; l'au-
tobus a été endommagé et toutes les voya-
geuses ont été contusionnées, mais sans
gravité. ,
Un mur s'écroule : 7 victimes. — Aux
Aciéries de Rornbes, près de Metz, un mur
de brique long de 15 mètres et haut de 8
mètres, s'est effondré, ensevelissant 7 ou-
vriers qui travaillaient aux « Bloomings ».
Deux d'entr'eux ont été tués sur le coup.
Trois autres ont été grièvement blessés,tan-
dis que leurs deux autres camarades
étaient relevés avec de légères contusions.:
Une bonne prise. — A la suite d'une
courte lutte, un bandit, dont on ignore en-
core l'identité, a été abattu à Thézan (Au-
de) par un gendarme,après que celni?ci euf>
vu, près de lui, un autre gendarme blessé
par le bandit.
Carbonisé dans un incendie. — Un in.. 44
cendie s'est déclaré hier, à la Rochelle, 4
route du Pont-de-Bonne-Mort, dans un ba-
raquement américain servant de dépôt. Le
baraquement qui abritait 7 chevaux, une;
certaine quantité de marchandises et de
martéried furent la proie des flammes. Fa
noyant les décomhres. les pompiers décou-
vrirent au fond du magasin le cadavre en-
tièrement carbonisé du journalier Blaizy.
LA VIE AU MONT-DORE
Le Mont-Dore continue d'être un centre
de repos et d'attractions choisi. Avec ses
grandes baies ouvertes en plein midi sur
le parc et les montagnes voisines, avec son
immense terrasse ombragée, le Casino., est
le lieu de rendez-vous de tous. C'est là •
qu'au retour de la promenade quotidienne
et dans l'intervalle des diverses, opéra-
tions du traitement, grands et petits se
retrouvent- avec plaisir, chacun pouvant
choisir, suivant son goût, parmi les dis-
tractions qui lui sont offertes : théâtre,
salons de lectures et de correspondance,
concerts, musique classique, cinéma, salle.
de jeux, tennis. dancing, etc..,..if,
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