Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1924-06-12
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 juin 1924 12 juin 1924
Description : 1924/06/12 (Numéro 22428). 1924/06/12 (Numéro 22428).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k628852v
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2008
«««t.
AUJOURD'HUI î ■ (N° 22.428)
Saint Basilide
Saint Ayentin (à souhaiter):^
Soleil : lev. 4 h. 48 : couch, 8 h. 52 .
Lune : P. Q. le 10 : P. I* le 17
Adresse télégraphique î.
PETIJOUREP-PA RI S
. Chèque postal : 3.259 .
S Heures
Jeudi 12. Juin 1924
BRUSQUE AVANCE DU FRANC
• • I*' Juin 'kter
Livre': 85,80 81,30
Dollar : 19,875 18,84
LA MIS SIVE ADX DEUX PRE SIDENTS
■Dans la matinée d'hier, M. Millerand .a reçu MM.'Lêôn Bij?r'âfâ
et Eeibcl. Peu après les ministres arrivent à TJSlysëè pour ténir'Un
denner conseil. Commencé à 11 h. 80, ce conseil se termina à 12> h.- 30.
A l'issue de cette réunion, le ministre de l'Intérieur •communi-
quait la brève note que voici : - -,
\€:AlfMiUerond a lu au Conseil des ministres la UUre .de-démission
qu'il adresse aux provient.^ des deux Chambres., Voici le texte de ta
lettre de démission durrésidenl de la Ré-publique :
.« Monsieur le Président, j'ai l'honneur de remettre sur le bureau'
du Sénat ma démission de Président. Ide la République. Veuillez
agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma haute considération.
» ALEXANDRE MILLERÀ1ÏD.. »
» La même lettre a été adressée au Président de la Chambre des
d&putês. > „ 4 • ,
Pourparlers et discussions
AUJOURD'HUI, REUNION PLENIERE DES GAUCHES
DEMAIN A 14 HEURES, CONGRÈS DE VERSAILLES
La séance d'hier au SênaV'ct'à
la Chambré a vu l'acte final de-.la
présidence, de M« Millerand. C'est
sa lettre de 'démission qui est aussi
brève qu'elle pouvait l'être. M.
Millerand a adressé en "même
temps au pays une lettre dans la
quelle il expose les raisons et les
circonstances de sa démission. 1 ,
Cette lettre était naturellement
l 'objet de - commentaires- variés au
Palais-Bourbon comme au Luxem
bourg où lès réunions de groupes
se;succédèrent en-vue de l'élection
du nouveau Président de la Répu
blique. '
La question qui se posait- était-
celle de'.la réunion plénière qui
d'après la tradition doit avoir lieu
au Sénat, la veille de la. réunion
du-Congrès-à Versailles. Le cou
rant était pour, une réunion plé
nière ; mais comme .on verra pins
loin il y avait conflit sur Ta liste
des membres qui devraient y être
convoqués.
'Pourparlers . et discussions • se
sont . poursuivis , jusque. ..dans.la
soirée,: notamment air Sénat où,
la gauche démocratique, qui est lé
•^'cii^"Trprus avancé,'après s'être
réunie une première .fois attendait
à- sept heures d.u soir l;e résultat
"d'une conférence à laquelle assis
taient MM. Doumerguc, "Briand,
Herriot, Bienvenu-Martin,. René
Iïenoult; pour délibérer à son tour
au sujet de la .réunion plénière et
des candidatures au Congrès.J3n at
tendant une décision qui n'a été
connue qu'à neuf heures du soir,
on /discutait les noms ; de ' divers
candidats éventuels : M. Painlevé
pour le Cartel de la 1 Chambre, M.
Dcuimergiie pour le Sénat, et à
leur défaut, des personnalités com
me'M. Pams, M. ^Albert Lebrun, ;M.
Raoul Pcret. .. ...
Les . choix se préciseront sans
doute cet après-midi.
Aùjourd'hùi/à deux heures au Sénat
réunion plénière des groupes de gauche
Les groupes du cartel des gau
ches de la Chambre' s'étaient réu
nis, biftî\ matin, _à la Chambre et
avaient décidé de demander à
M. Uoumergue, président du Sé
nat, d£ convoquer le Congres pour
aujourd'hui jeudi ; d'autre part,
de proposer à la gauche démocra
tique du Sénat une réunion plé
nière' des groupes républicains b
laquelle seraient invités, côté Sé-
natj la gaudie démocratique et
l'Union républicaine ; côté Cham
bre. le groupe socialiste, le grou
pe'radical et dans les autres grou
pes," tous ' les députés ayant voté
3 affichage de l'allocution de M.
Painlevé et la motion du^ cartel,
contre le cabinet François-Mar-
sal, enfin ceux qui se seraient abs
tenus dans ces scrutins ou n'anc
raient pu, étant absents, prendre
part au vote.
Il n'a. pas paru possible au pré ;
sident du Sénat de_ convoquer le
Congi-ès aujourd'hui.
D'autre part, les conditions du
"cartel n'ont pas été_ acceptées
par l'Union républicaine du Sé
nat. -
.Ce groupe auquel appartient
M. Poiucaré a subordonné sa par
ticipation à la , réunion plénière
préparatoire aux conditions sui
vantes : •
1° Le groupe progressiste du
Sénat,: la gauche républicaine, se
rait iùvité ;
2" ,Lès groupes républicains de.
gauche de la. Chambre qui^ corres
pondent à la nuance politique, de
l'Union républicaine du Sénat se
raient adijais ;
3° Il n'y aurait, avant le voto r
aucune discussion.
'L'accord n'ayant pu se faire
sur ces coMîéions entre les radi
caux de laPljdhambre' et ceux du
Sénat, les négociations ont conti
nué jusqu'à une heure assez tar
dive, au Luxembourg,, entre les
membre de la gauche démocrati
que d'une part et MM. Herriot et
Briand de l'autre.
• Enfin, après une dernière réu
nion de la gauche démocratique
(fuî â'durê de 7 a !) lieures/la noté
suivante à été ,c\)fliçiunie[uée , ; ;
■s Lé groupe de la gdùche'démocia-
tique - du [Sénat 'décide ?de •participer à i
une réunion .plénière des-'groupes ;de
gauche de laChambre.et-du -Sénat gai
aura lieu le jeudi 12"ju3u^ à 14'heures,
au Luxembourg, -à l'effet de. procéder
au scrutin préparatoire , pour' la/ dési
gnation (l'un candidat à .la- présidence
de la République.
C'est à- la sallfr de Brosse qùe
soutiendra cette :réunion prépara
toire à laquelle participeront les
groupes de gàuche. dëia "Chambre
et la gauche.. démocratique du
Sénat, à l'çxclusiôp de l'Union
républicaiUe. Le scrutin sera aus
sitôt ouvert. . - -
Nous, devons ajouter ■ que' M.
Bignon, au nom 1 dû groupe des
républicains ~ .de gauche, 'et.: ;.M.
P.-K Plandin, au ; nom' de ; la
gauche .républicaine d'émoeratir,
que, avaient, déclaré .-dans lesço.u-,
loirs .que si- leurs groupes .- étaient
maintenant invités-à. là VéupiOn
plénière, - ils. n'y assisteraient, pà$.'
M. Doumergue ne seràit/ pas,;
candidat à la réunion plénière
- La galerie dés Bustes, à.Versailles, par où sortira le nouveau Chef (Je l'Etat
.Nous pouvons ajouter .à' ee poriir
ihuniqùô , l'es . 'çéhseignem.eirts,-, sui
vants Au' coqre de. là réunion .de
la' gauche démocratique, M.- Flais-
sières a , pl'opôsé d'accepter: 'les
deux candidatures de MM.* Dou
mergue 4 et Painlevé et 'de se rendre
au congrès de' Vei^ailles.sans a^voi^
au préalable 'une' réunion prépara
toire des groupes de gauche.'j; - ,
Cette proposition a été écartée,
plusieurs membres du .'groupé
ayant fait, remarquer■ que, dans
ces conditions, le résultat du scru
tin serait laissé à-1'arbitrage de la
droite et .des modérés.
Les membres dp* groupe* présents
à la réunion-(une quarantaine en
viron), ont ensuite" décidé à-^una
nimité, moins 2 voix,'de Se rendre
à la réunion préparatoire- des grou-
pes de gauche. ■ ' '
D'autre part, cette réunion ne
réalisant pas les ' conditions : posées
par l 'Union républicaine', ; lçs .mem
bres de ce groupé: ne s'y rendront
pas.- C'est pourquoi M. Doumer
gue, -suivant les'déclarations faites
par MM. Bienvenu-Martin 4 et René
Renoult, rie sera- pas candidat ,à.
cette réunion préparatoire.- Il estù
me que, président .du Sénat,, il "ne
peut se proposer .aux suffrages que
dans une réunion où la majorité
dès/ membres.;-de- cette assemblée
serait représentée!
M. Hêrriot avait eu une conver
sation particulière. avec.M. 1 Bienve
nu-Martin, président du groupe *de
la gaùghe 'dénidcratiqUe, a'vânt la-
réunipû. 1 'A la suite' de .cette con
versation, M. Bien venu-Martin 1 au
rait annoncé que M. Herriot n 'ac
cepterait pas le pouvoir dés mains
d'un président qui aurait été élu
avec les - suffrages de la droite et
des modérés.
'Çette déclaration a. produit; as-
surè-t-on, une assez forte impres
sion sur les membres du groupe. .
te Congrès -de Versailles
Le Journal Officiel publie' Au
jourd'hui, dans sa partie non offi
cielle, là. convocation' de l'Asseîn-
blée nationale pour vendredi 13
juin, , ' . ,
L'-ordre du jour, est le sùipant ':
A 14 heures :, Séance publique,
scrutin pour la nomination du
Président de la République.
Une rencontre Hernot -Mac Donald
Nous apprenons qué 1 M.. Her
riot se présenterait - samedi de
vant la Chambre avec son minis
tère et, après avoir ^obtenu le voté
de confiance, il demanderait'' à la
Chambre de s 7 ajourner-pour quel
ques jdurs. Cet ajournement ; sé-,
rait demandé pour permettre au
président du Conseil' de se rendre
immédiatement à Londres où il
doit avoir une entrevue avec M.
Mac Donald* dans las premiers
jours'de la semaine prochaine.
LES SÉANCES D'HIER
A la Chambre
A^.3. h./lO/ M; Painlevé -, ouvTe f la
séance,au.'milieuid'un profond silence,
et.'déclare/; ■,y■
r.Jna,J r*o u "de -Mile^Président de*.la,
BopublIqUiV-», 1(1/, oop)muiiloa.tt9n . -aul-,
viote..;,,.,. : ,* t . n " ;
ïLa droit»-et.js;çgia|re jsa- lèvent. A
l'extreme gauche, ori. ricajje."■HÙ"f^ifi- -1
lfevé'inyitfe, là-îChambre--au calme. ; Pu)s
il" lit ,jy-à>es^<^,-de''-déirti8sù>n. Quel-;
applau'disseméûts''éclatent: à l'ex
trême sraùche. - i ,
.* La drôite ■- et le 'centre,, qui sont .res-
tpst dçtiqnti, tout^ le .temps * qu'à duré la
lecture du'messagé, crient. -Vive
iUlleran3,;, ! à ^bas la-Révolution..
.M. Palnlev^. — ,La Chambre donne
a'otq' à i M. ,le. Président. de la 'Bépubli-
que de , sa . communication, et en or
donné le- dépOt aux archives, .
M.. ?da,rcel Cactaln. — - Malheur à
ceux qui' trahissent, 1 . (Bruits.) i.
■ 'M. Painlevé renouvelle :son. appel an
calme. Puis>il:donnç.-lfecture des. arti-
cles^.de- la- lbi,constitutionnellede. 1875' ;
r^latifav à l'élection ' du Président de la
ftéputyjqflé., ; (l . v \
l./îïais -le bruit est-tel qu'on. n'entend:
rien; -'i' , - •• • ■
;^e, pré^dent lannpncevque l'élection
aura-lien 'dèmftin vendredi-- à'. 14< heures.
111 démande quand ■ la Chambre j veut
tenir, sia ' prochaine 'séattee, '• v>.?-• 1
, ".On. crie.' Samedi;" ! ^MardJ !, Le ,,fu-.
multe. est effroyable!
Le président " met' aùx vois la date,
de,samedi,.qui 'éft.adoptée,'pa^ la ma^
jorité de gauche, et 'lève'la séance.» Les!
gauc£es ! applaudissent. 'C'est- fini. -,
Au $énat 5
, v ...\f 1 ' 1 , ,
■ Le_ Luxembourg a .rcpria soo allure-
dés /jciurs .ordinaires et'.Déa "de monde,
garnissait ' les ,tribunes quand • la séan
ce ïut .-ouverte-'à--3, h.' 5 :80,tiS' la présiA
dence de. M .i Gaston'Donmergue, ■ pré-,,
side'nt; II. v'a .6ahs" l ^life que le ba'ne -du.
gouvernement j etait , ride. ;
- Qn adopta tout- d'abord le procès-.
verbal, après des.- rectifications de MM.,
Piprre Ctodç'tiét' Dçvet.déclarant avoir;
■^oté l'ajournénîént ■ pour 'là'.' discussion*,
de. l'intcrpeil^tipn) de ;Mi Henry Cbé-.-
ro'n; Survie? rapport de .Mi. Chngnaud.
If- Sénat ", vàjide 'ënsnïtè -l'élection - : dé'
MrDauïh'y/- boni me. sénateur de l'In-
drfc."' ' . ^ , ; , ■ ' ' ,
: -Aussitôt' à^rès, M-.- Gaston Doumpr-,
gne 'dOhrie lectù're. 'de:.!a i Ipttre- do dé->
mission de M.--JWilIerand comip sidènt. de^lfl jRépublique.,..Cette, lecture
est :écouté et sans;-aucune-Miianjfestation. Puis If
préisidenf ;■ annonce ; yoé. ; conf oi-tnémem ■
aux ,te.Ktej> ^-onfititutioVinel^. l'assemblée-,
natiopajp '' réunira', fiç : vendredi ' 13
inin. à I^.Jieur^-'. Le Sénh' 'fixp alors,
sa. prochaine 'ségnèe,an,, màr.di, 17 jnirt ■
'Un 'dépirté dépiande .
la révision, de là Çonstitùtion '
i ;M.,-Pierrè iTaittinger ; ilépnté. dé,-la,
Seine", a déposé sur. le^ bureau de la
Cluùnbre, la -proposition -de résolution
suivante de' révision de ,1a. Constitu
tion. Il ut,'dit-il *, ,
.',1. — '' , Spiistraire^ '.la ■ .ï't^âicjènde de
la' .UépùbliquQ .'aus> fluctuations, pari^-
mejitaires, en' loi donnant- "comme ori-
gine*Uner ba»e .électorale-j51us' v large (en'
plus du :, Parlement -les tJëlÂsruês-. des'
Conseils ,;générau^ 'et - <(es- grandes. as
sociations) .ce' qui g^ràjitirait son indé-
pejidanteêt ,donnerait à son mandat une
durée nettement définie!- •. - f ■ ; > '■
TI. •—-Abolition dû principe de la po-
lldaTité ministéiielte, ; cause id'instabiUté
ét d'irripuissarlce. chaque .ministre étant;
petgonbeU^njent', responsable de sa ; ges
tion et, en,cas d'échec devant' les Cham--.
bt-es", soumis- à' ta 'réélection. L'assemblée
qui ■ aurait-ifhïs uni- ministère, en - minô-,
rité , --sur -une .ituestipn 'de -politique gé
nérale "serait- renvoyée devant- le corps,
électoral. -, ■ ' . .. .•
HT. i—.bonner 'âu Sénat;,:ùne base-
électorale 'populaire (les -membres, 'de
la .Hante- Aâsfemblée élus par les élec
teurs ayartt ; 'pius. de 35 ans).- .
Les préparatifs à Versailles en vue du Congrès
Les' préparatifs,- .à -la . salle du
.Congrès, àVVersaillesj Sonti commencés
;dep'uis ■ hier - matin. lînè "équipe da.
.peintres, de tapissiers, et • d'ouvriers de'
'toutes-, corporations travaille à- mettre
en'état la salle du- Congrès. Celle-ci, qui-,
•était ehcôre ".ouverte W public' màrdii
a été içrruée hier en. 'raison des ?tra-
Vaux qni'$ aont' effectués." H en sera
■ âfi 'ffurdo, "Congrèâ:-
Hièr matin, des voitures du -Garde-,
■meuble"- national sont ' venues au ^'châ-
,téku' de Versailles;'pour ; app'drter d 1 ?
jmobilier,- tapisseries, "tablés, ' chaises,
etc., . à l'effet de garnir les apparte-
:meni;s : . du 'Président; de l'Assemblée
; nationale, ainsi que. les salons de ;xe*.
poa, - la "buvette, *les 'salons - des».ques
teurs ' et. des secrétaires généranx des
deux Chambres.
;■'.Uu certain nombre d'appareils ..tele-
gTaphiques 1 ont été' installés, hier, açrès-
'rnidi, par ' le: central télégraphique,
dans les- salles du rez-de-chaussée (ai
le du Midi). '
! V D'autre part,, nu ; certain nombre ae
! cabines» téléphoniques sont '. également
installées-en 'permanence-dans; la salle,,
du ' premiçr "étage.
■ Les • mesûres d'ordre
s' '• L'après-midi,;; une 'importante réu-
*nion 's'est', ténue dans le .cabinet de M.
Bonnefoy-Sibour,-, préfet de .-Seinere.tr
• Oise; -en vue d'arrêter ' les mesure»
d'-o'rdre et , aussi, les " dernières disposi
tions concernant la- circulatiou le -jour
.du Cîongrès. r -
1 . ' D'accord" avec M. - Naudin,. préfet de
Police, M. Marlier,. directeur de la Sû-
.reté générale, Quichard, directeur' de
|la police municipale; les secrétaires,gé
néraux des - questures de la Chambre;
''et "du ' Sénat, M. Oudaille, commissaire 1
spécial de la -gare Saint-Lazare, 'M-;Pé-
raté, conservateur du Musée, M..
tChaussemiche, architecte- en -, chef ïdu
palais, le général - Pelletier, le colonel^
de Villcrsac, de' l'état-major ,dn- G., M;'
:P., M. "Bbssavy,''directeur 'des P; T. T.
: de Seine-et-Oise, le colonel Fen'é, ma
jor de- la garnison":'.de'. Versailles,' M.
V,idal, çomraissaire spécial de là pré
fecture ' de .Seine-et-Gisè, " M.' ^C-ttill'ét,'-
'ingénieur 3és, Ponté 'et Chaussées ,et M.
Alpmayer, commissaire -central . de : Ver,- 1
sail|es, 'le^service a- été' établi 'comme
Suit :■ les' voitiires des-, parlementaires
arriveront 'paTi les; .avçnues "de 'Picar
die-ou de-Paris, - ;seront reconnues; par
différentes 1 'cocardes; qu'elles porteront
en-tête, à l'angle de la rue Géorges-
1 Clemericéau et de !à dirigées . directe
ment' vers- la ■'cour? d'honneur du .châ
teau.- Celles 'de.?' ambassadeurs et des
' i n yj téi= - seront -aiguillées par la rue
Georges-Clemenceau, ■ l'avenue Tbiers,'
la rue de l'Ocangerie et la rue Gambet-
ta,. là,. celles'- des aniliapéadeurs seule
ment pourront suivre* la rue Gaihbetta
; et .venir stationner rue 'de la Cliancelle-
. rie et rue Saint-Julien. ; Les 'voitures
des,vinvités -devront rester, derrière . la
ille, de-»FOrangerie, teiitc du -Sajiit-
•yr, près, de la pièce, d'eau désunis
ses.
Les invités devront donc franchir à
pied la rue Gambetta.' .
Les voitures des ministres .eb des dé
putés - seront, rangées dans la - com
d'honneur dùi château sur la contre-
allée, cô ' .gauche, celles des sénateurs
et des membres-de la presse-sur le côté
droit. i'.,--. .
Sur tout le parcours, des gendarmes,
agents de police, inspecteurs de la Sû
reté générf(!e, 'de la préfecture de Po
licé, de la brigade des ■ voitures seront
rangés.
• Dans le gares' également'- d'impor
tants'services d'ordre seront-- organisés.
Enfin,-la sortiq du nouveaç Président
sè fera par la grille d'honneur. -
Les .trois -questeurs de la Chambre,
MM: - Saumande, Bàr'the et Giro'd,, se
sont'-rendus- hier-à Versailles' pourvoir
'où en étaient les travaux d'aménage
ment: de la.salle du .Congrès. - ^
.-<■ -Tôut - sera prêti » nous a déclaré
S
JVL Saumande;. ; « /Dout eût ; été , piel
même pour demain.- > ■
' Inutile de- dire que la questure-est
.accablée .de demandes de' cartes. "Mais
'cômnie il n'y a que 210 places de pu
blié mises' à ,1a ,'dispositioii .des sénateurs
jet » 210 i pour -, les -dépotés», il a .fallu • les
attribuer, par- vqiq .-do tirage au- sort.
(En .sommes.dej!? sénateurs.-siw= trois
•;t)bhïrou!t" disposer' d'une . carte'^mais
keiilemèiit nir "député sur. trois recevra
,nn de ces pl'éëieux cartons".
Le drapeau de TElyséey
; "A trois heures moins, cinq hier les .quel
ques, curieux qui - stationnaient .devant
l'Elisée et- que 4 l'averse- n'avait point
découragés, virent, deux ouvriers mon
ter sur le -toit du, palais présidentiel.
; Quand ' trois heures . sonnèrent,. - les
ouvriers amenèrent le * pavillon person-
nef.de M. Millerand; A trois heures .et
-une minute,- il -n'y. avait , v plus de'.Pré
sident "de-la République. . , .
- Le pavillon : national, sera, hissé , , à
nouveau, demain:-vendredi, au moment
ioù" le -nouveau 'Président,- 'revenant de
iVersailles'j .franchira,'lé; seuil de l'E
lysée. -
: UNE « LETTRE AD PAYS » DE M. MILLERAND
Mi Millerand fait connaître au pays; par la lettre suivante^
Jes raiscms.et les circonstances de ; sa démission :
• 1 Mes chers Concitoyens, ; "■ f.
Au moment où je remets les pouvoirs que l'Assemblée. Nationale, me
conféra.par- plus des trois quarts de ses suffrages, le 23 septembre 1920,
je veux m'adresser à vous. > T
"Premier magistrat de la République, appelé au lendemain de la plus
cruelle et de la plus glorieuse des guerres, à veiller spr les destinéês de
la France',, je savais que vos vœux unanimes se résumaient en un mot :
la paix. .... i . ..i .■■ ■ ' \ ■ -, ■■ ■
. La paix au dehors, par l'accord avec nos alliés ; par le 'développée,
ment des ententes.internationales sous l'égide de la Société des Nations'
par l'exécution du Traité de Versailles qui .devait nous garantir la sécu
rité et les réparations ; par l'application des actes diplomatiques qui ont
créé l'Europe nouvelle. ■ , a
i ' La paix 'air dedans, par l'oubli des dissensions intestines d'avarit-
guerre ,\pac le respect des cr'oyûncesiet des opinions ; par la prolecfiQn
: pouvait ' oublier la dette sacrée contractée par la France .envers ses
régions. 'dévastées comme - à l'égard des ■ victimes de la guerre ; *pour
l'acquitter, 'le contribuable français n'a pas avancé- a - ****
liards'aux lieu: et -place'du'débiteur, défaillant., ... . ■
. 'Tpus 1 les 'ministères, depuis celui que j'eus l'honneur de présider, se
■'sonticonsàcrés-iàoeuvre, que je viens, de définir. Pendant ces quatre
'années, le, lûon'de at rendu hommage au spectacle impressionnant offert,
par la^F/ance'laborieuse et tranquille, aussi courageuse devant les tâches
de la paix que devant les épreuves de la guerre.
, Le 11 tma\ r dernier ont eu lieu les élections générales. ■
Fidèle au prefhter devoir du Président de la République, qui est le
respect scrupuleux des volontés du Suffrage universel, je me suis tourné
vers les hommes politiques, qu'il,avait désignésj'entendais collaborer,
avec eux en> toute loyauté à la gestion des affaires publiques.
> A mes offres, ils ont répondu, par un refus. Ils ont exigé, ma dé
mission. . ;
Prétention . injustifiable, violemment opposée à l'esprit comme à la
lettre de la loi constitutionnelle. i
Si notre. Constitution remet, le choix du chef de l'Etat uniquement
aux mairis des parlementaires, elle a eu du moins lù prudence de disposer
qu'une fois élfi; ii n'aurait* sauf le cas de haute trahison, à rendre de
comptes;à-personne pendant la durée de son septennat. - >
: Un/e décision, inspirée par. l'esprit de parti à-quelques meneurs, vient
de jeter bas cette garantie. Sous leur pression, des réunions extra-parle
mentaires ont déclaré que le Président de la République ne plaisant pas
à la majorité• de là Chambre nouvelle devait se retirer immédiatement,
sçns attendre, le terme légal de son mandat. >
» Précédent, redoutable qui fait de lâ Présidence de la République
l'enjeu des luttes électorales ; qui introduit par tin détour le-plébiscite
dans nos mœurs politiques et qui, arrpche de la Constitution le seul élé
ment dé.stabilité^et de cohtinùitç.qu!elle renfermât.' '
' j'aurais cru commette? -tine félonie(m me- faisant-*— ne iût-ee-que
pfir mon inertie — le ùomplicé d'une nouveauté si grosse de périls, j'ai
résisté. - • ' ; • • ,. j ' 1 ' • ■ 1 ■
-, -Jeine cède qu'après avoir èpuisépouvoir. ■
. Demain, dans le rang, aux côtés,des bons citoyens qui m'ont, de tous
les points du pays, adressé l'encouragement précieux de- leurs sympathies,
je, reprendrai la lutté pour la Liberté, pour la République et pour la
Frçnce. •: : r- <■■■■..<< . ».
■ • Paris, le 11 Juin 1924.
A. MILLERAND.
Paris, le...
'y. ' ' - ' * '- ' ^ * ' '■
Mauvaises herbes
" A la ■ suite rde: /«'
j!iix-hùit millions-qùe' M ï '■ Johin Rocke*
[jeller a donnès à la France pow r la tçs-
■taiftation de la.cathédrale de,Reimsi du
! palais' âe' Versailles et • da château de
ïFontainebleau i' "un lecteur. m'a rappelé
Iqu'il n j> a pas très longtemps on nous
aoait■ jait saboit, que '..les 'fondsynéces-
'saires rà - la: restauration ' de i Versailles
étaient trouvés. Or, il ne s'agissait, fias
encore des fonds Rockefetler. En> ce
qui., concerne Versailles, ccux-ci- cont
ais donc faire double emploi.?- Qn, ai
merai! assez être renseigné sur ce point.
Parlons maintenant de Fontainebleau.
■ J'y étais le lundi de ia, Pentecôte. Et
l'ai constaté avec "étonpenient> que -la
■ cour des A dieux'; où : l'on laisse l'herbe
pousser librement entre les pavés, tend
,à devenir un liai sauvage que- hanteront
'^bientôt les lapins de garenne M les re
nards. ' - ' .' ' '"
. Le sympathique ■ conservateur^ ' de
Fontainebleau<. M. d'Esparbès. a peut-,
être; tretenue la cour d'honneur : .d'une , an
cienne ■ résidence royale;■ dès idées très
originales et très personnelles- : mais
elles ne sont certainement i partagées Par
personne. L'opinion commune : veut
qu'un ensemble ' architectural comme te
château de\ Fontainebleau f et sa coiit
d'harmew soit, tenu aussi propre ' que
possible. Let mauvaises herbe* y . don
nent une impression détestable dené;
gligence. de i'-m'enfichisme et d'aban
don. . . i' ■ r: : , .. .- .*.
-i- Hélas, -! nie drra M. . Georges
d'Esparbès, je. suis tour à fait de votre
avis, mens que voulez-vouque je
fasse ? fe n'ai pai de. crédits pom
payer l'arrachage des i mauvaises
herbes...
Cest une- plaisant&ie.
Mais quoi qu'il en son-• voici ce. que
je propose : pendant - les vacances pro
chaines, les enfants 'des écoles'de Fon
tainebleau seront . invités à ^ arracher,
l'herbe dans l ld"' cour ! ,'desi Adieux, ; et
pour les ^récompenser ..de- cetje peine,
pour leyr achelei dès 'billes ou des su-,
creries, j'ouvre, une . souscription, je
m'inscris pourycent sous-.- ;
Ce sera toujours çàf d'économisé sut
les .'dix-huit millions de M.. John Roc--
kefeller.- ,
~ André Billy. .
M. DEPBRDUSSIN
M. Armand Deperdussin
ancien constructeur d'avions
< s'est suicidé
Dans un hôtel,
3, rue Saint-La
zare - où il, habi
tait depuis quel
que temps, M.
Armand Deper
dussin, ancien
constructeur d'a
vions, réputé, ; il
y a-une douzaine
d'années ^ p o u r
« sa générosité
envers les. avia
teurs dont il en
courageait saris
cesse les efforts
en dotant de prix
importants"-, 'd e s
courses aérien-
,. s, , .-■ nés », s'était,
dans la journée de mardi, tiré un
coup de revolver dans la tête.
Transporté- à l'hôpital - Lariboisière,
dans un- état- désespéré, il y décédait
hier matin à 10 heures.
Qn attribue , cet ,acte de désespoir
à la situation, pénible dans laquelle se
trouvait, dit-on, depuis quelque temps
M. Deperdussin, ne'à Paris, en'-1864.
Le 5 août 1913, sur-une plainte en
faù.v> usage de faux, escroqueries et
abus, dc confiance,' déposée au parquet
de la Seine par l'un de-ses créanciers,
M. Deperdussin fut arrêté et écroué
à la Santé. ' '
■ Au jiige d'instruction qui l'interro
gea, 1 il fit cette réponse : •
— Chaque année, le gouffre se creu
sait plus béant sous mes pa^.ga
gnais beaucoup d'argent, 11 ,qpt vrai,,
mais .pas assez, pour payer les intérêts'
des prêts qui m'avaient été consentis
et pour mener la brillante existence
que j'aimais.-J'ai tout fait pour lutter.
Je me'suis débattu tant que j'ai pu: J'ai
hypothéqué mes propriétés ; mais ja
somme que - je dois est trop importante
et. - malgré , l'argent que je -. toucherai
prochainement, notamment 80)0:000-
francs qui me sont dus par ie ministère
de la Guerre, et-malgré un. million de
commandes en chantier, j'ai senti que
je ne vaincrais pas. »
Son proeès ne devait venir devant
la Cour d'assises de la , Seine qu'en
avril 1917.
Ce que nous dit M" André Hesse
Nous avons pu joindre l'éminent
avocat qui a bien voulu nous indiquer
que M. Armand Deperdussin n'avait
été condamné à cinq ans de prison
avec sursis que grâce 1 aux'témoignages
de nombreux aviateurs tels' que Gil
bert, Védrine, .etc. '
■ C'est dans la (.■oustruction des spads
dont il'fut le créateur et avec lesquels
nous remportâmes tant de I victoires
que ile client de M' André : Hesse,- se
ruina en' partie. Il n'avait, pas, per
sonnellement, profité de sa -grosse for
tune .industrielle. , ,
Le Congrès National
des mutilés
et anci ens comb attants
Par M. Charles Guilhaumon,
•S» ,
député de l'Hérault. ■
La France mutilée vient dé tenir ses
huitièmes assises.
M'est-il permis de dire l'impression
profonde qu'avec mes collègues Bo-
vier-Lapierre, Marcel Héraud, Jules
Boyer^ j'emporte des-trop brèves heu
res passées au milieu de nos camara
des î
A travers l'accueillante affabilité de
Fontenaille, L'éloquence étiricelante de
Pichot, les hantes envolées de-Cassin,
l'ardeur méridionale de Nicolaï, à tra
vers la limpide clarté de Viala, la puis
sance de pensée juridique de -Lehmann,
la vigoureuse résolution de Brousmi-
che, la science du docteur "Grasset ; à
travers.la séduisante dialectique, de
Mme Cassin et là sensibilité maternelle
de Mme Callarec à.travers les rap
ports si documentés, si étiidiés, si cons
ciencieux de Lellouche,. de Courte^ d«
Gariel, de .Michau, dfe 'Nony, de .Vail
lant, c'est la; même Force'qui s'affir
me.' • . " ' '
Elle a de là véritable Force la séré
nité,-. •- ■ ;
Pas une violence, pas un emporte
ment, pas. une impatience dans ces dé
bats présidés avec une. rare maîtrise.
Pas d'oiseux bavardages dans ces in
terventions dont -la- concision devrait
être un exemple à d'autres assemblées.
Pas un excès de langage, pas une exa
gération dans les cahiers de revendi
cations qui demain nous seront soumis.
Elle'en'a h fféhérosité.
C'est à l'unanimité qu'à l'orée de
ses travaux le congrès d'Axras a de
mandé l'amnistie totale, n'exceptant
que les insoumis et les traîtres, qu'il,
a conclu à une réorganisation de la
justice militaire assurant à nos petits
soldats le droit sacré de ,1a. défense
et les garanties de l'équité. C'est aussi
d'une ;voix unanime qu'il a proféré
son ardent acte de foi en la Société
des Nations, sauvegarde de la. paix du
monde. ^ :
Elle en a la clairvoyance.
De l'ensemble des rapports, dès
vœux,'des discussions, de tout cet ad
mirable effort de sagesse réalisatrice,
un corps de doctrine se dégage lumi
neux. .
WV . ' -
' ' La - liquidation • matérielle ■ des pen-.
AUJOURD'HUI î ■ (N° 22.428)
Saint Basilide
Saint Ayentin (à souhaiter):^
Soleil : lev. 4 h. 48 : couch, 8 h. 52 .
Lune : P. Q. le 10 : P. I* le 17
Adresse télégraphique î.
PETIJOUREP-PA RI S
. Chèque postal : 3.259 .
S Heures
Jeudi 12. Juin 1924
BRUSQUE AVANCE DU FRANC
• • I*' Juin 'kter
Livre': 85,80 81,30
Dollar : 19,875 18,84
LA MIS SIVE ADX DEUX PRE SIDENTS
■Dans la matinée d'hier, M. Millerand .a reçu MM.'Lêôn Bij?r'âfâ
et Eeibcl. Peu après les ministres arrivent à TJSlysëè pour ténir'Un
denner conseil. Commencé à 11 h. 80, ce conseil se termina à 12> h.- 30.
A l'issue de cette réunion, le ministre de l'Intérieur •communi-
quait la brève note que voici : - -,
\€:AlfMiUerond a lu au Conseil des ministres la UUre .de-démission
qu'il adresse aux provient.^ des deux Chambres., Voici le texte de ta
lettre de démission durrésidenl de la Ré-publique :
.« Monsieur le Président, j'ai l'honneur de remettre sur le bureau'
du Sénat ma démission de Président. Ide la République. Veuillez
agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma haute considération.
» ALEXANDRE MILLERÀ1ÏD.. »
» La même lettre a été adressée au Président de la Chambre des
d&putês. > „ 4 • ,
Pourparlers et discussions
AUJOURD'HUI, REUNION PLENIERE DES GAUCHES
DEMAIN A 14 HEURES, CONGRÈS DE VERSAILLES
La séance d'hier au SênaV'ct'à
la Chambré a vu l'acte final de-.la
présidence, de M« Millerand. C'est
sa lettre de 'démission qui est aussi
brève qu'elle pouvait l'être. M.
Millerand a adressé en "même
temps au pays une lettre dans la
quelle il expose les raisons et les
circonstances de sa démission. 1 ,
Cette lettre était naturellement
l 'objet de - commentaires- variés au
Palais-Bourbon comme au Luxem
bourg où lès réunions de groupes
se;succédèrent en-vue de l'élection
du nouveau Président de la Répu
blique. '
La question qui se posait- était-
celle de'.la réunion plénière qui
d'après la tradition doit avoir lieu
au Sénat, la veille de la. réunion
du-Congrès-à Versailles. Le cou
rant était pour, une réunion plé
nière ; mais comme .on verra pins
loin il y avait conflit sur Ta liste
des membres qui devraient y être
convoqués.
'Pourparlers . et discussions • se
sont . poursuivis , jusque. ..dans.la
soirée,: notamment air Sénat où,
la gauche démocratique, qui est lé
•^'cii^"Trprus avancé,'après s'être
réunie une première .fois attendait
à- sept heures d.u soir l;e résultat
"d'une conférence à laquelle assis
taient MM. Doumerguc, "Briand,
Herriot, Bienvenu-Martin,. René
Iïenoult; pour délibérer à son tour
au sujet de la .réunion plénière et
des candidatures au Congrès.J3n at
tendant une décision qui n'a été
connue qu'à neuf heures du soir,
on /discutait les noms ; de ' divers
candidats éventuels : M. Painlevé
pour le Cartel de la 1 Chambre, M.
Dcuimergiie pour le Sénat, et à
leur défaut, des personnalités com
me'M. Pams, M. ^Albert Lebrun, ;M.
Raoul Pcret. .. ...
Les . choix se préciseront sans
doute cet après-midi.
Aùjourd'hùi/à deux heures au Sénat
réunion plénière des groupes de gauche
Les groupes du cartel des gau
ches de la Chambre' s'étaient réu
nis, biftî\ matin, _à la Chambre et
avaient décidé de demander à
M. Uoumergue, président du Sé
nat, d£ convoquer le Congres pour
aujourd'hui jeudi ; d'autre part,
de proposer à la gauche démocra
tique du Sénat une réunion plé
nière' des groupes républicains b
laquelle seraient invités, côté Sé-
natj la gaudie démocratique et
l'Union républicaine ; côté Cham
bre. le groupe socialiste, le grou
pe'radical et dans les autres grou
pes," tous ' les députés ayant voté
3 affichage de l'allocution de M.
Painlevé et la motion du^ cartel,
contre le cabinet François-Mar-
sal, enfin ceux qui se seraient abs
tenus dans ces scrutins ou n'anc
raient pu, étant absents, prendre
part au vote.
Il n'a. pas paru possible au pré ;
sident du Sénat de_ convoquer le
Congi-ès aujourd'hui.
D'autre part, les conditions du
"cartel n'ont pas été_ acceptées
par l'Union républicaine du Sé
nat. -
.Ce groupe auquel appartient
M. Poiucaré a subordonné sa par
ticipation à la , réunion plénière
préparatoire aux conditions sui
vantes : •
1° Le groupe progressiste du
Sénat,: la gauche républicaine, se
rait iùvité ;
2" ,Lès groupes républicains de.
gauche de la. Chambre qui^ corres
pondent à la nuance politique, de
l'Union républicaine du Sénat se
raient adijais ;
3° Il n'y aurait, avant le voto r
aucune discussion.
'L'accord n'ayant pu se faire
sur ces coMîéions entre les radi
caux de laPljdhambre' et ceux du
Sénat, les négociations ont conti
nué jusqu'à une heure assez tar
dive, au Luxembourg,, entre les
membre de la gauche démocrati
que d'une part et MM. Herriot et
Briand de l'autre.
• Enfin, après une dernière réu
nion de la gauche démocratique
(fuî â'durê de 7 a !) lieures/la noté
suivante à été ,c\)fliçiunie[uée , ; ;
■s Lé groupe de la gdùche'démocia-
tique - du [Sénat 'décide ?de •participer à i
une réunion .plénière des-'groupes ;de
gauche de laChambre.et-du -Sénat gai
aura lieu le jeudi 12"ju3u^ à 14'heures,
au Luxembourg, -à l'effet de. procéder
au scrutin préparatoire , pour' la/ dési
gnation (l'un candidat à .la- présidence
de la République.
C'est à- la sallfr de Brosse qùe
soutiendra cette :réunion prépara
toire à laquelle participeront les
groupes de gàuche. dëia "Chambre
et la gauche.. démocratique du
Sénat, à l'çxclusiôp de l'Union
républicaiUe. Le scrutin sera aus
sitôt ouvert. . - -
Nous, devons ajouter ■ que' M.
Bignon, au nom 1 dû groupe des
républicains ~ .de gauche, 'et.: ;.M.
P.-K Plandin, au ; nom' de ; la
gauche .républicaine d'émoeratir,
que, avaient, déclaré .-dans lesço.u-,
loirs .que si- leurs groupes .- étaient
maintenant invités-à. là VéupiOn
plénière, - ils. n'y assisteraient, pà$.'
M. Doumergue ne seràit/ pas,;
candidat à la réunion plénière
- La galerie dés Bustes, à.Versailles, par où sortira le nouveau Chef (Je l'Etat
.Nous pouvons ajouter .à' ee poriir
ihuniqùô , l'es . 'çéhseignem.eirts,-, sui
vants Au' coqre de. là réunion .de
la' gauche démocratique, M.- Flais-
sières a , pl'opôsé d'accepter: 'les
deux candidatures de MM.* Dou
mergue 4 et Painlevé et 'de se rendre
au congrès de' Vei^ailles.sans a^voi^
au préalable 'une' réunion prépara
toire des groupes de gauche.'j; - ,
Cette proposition a été écartée,
plusieurs membres du .'groupé
ayant fait, remarquer■ que, dans
ces conditions, le résultat du scru
tin serait laissé à-1'arbitrage de la
droite et .des modérés.
Les membres dp* groupe* présents
à la réunion-(une quarantaine en
viron), ont ensuite" décidé à-^una
nimité, moins 2 voix,'de Se rendre
à la réunion préparatoire- des grou-
pes de gauche. ■ ' '
D'autre part, cette réunion ne
réalisant pas les ' conditions : posées
par l 'Union républicaine', ; lçs .mem
bres de ce groupé: ne s'y rendront
pas.- C'est pourquoi M. Doumer
gue, -suivant les'déclarations faites
par MM. Bienvenu-Martin 4 et René
Renoult, rie sera- pas candidat ,à.
cette réunion préparatoire.- Il estù
me que, président .du Sénat,, il "ne
peut se proposer .aux suffrages que
dans une réunion où la majorité
dès/ membres.;-de- cette assemblée
serait représentée!
M. Hêrriot avait eu une conver
sation particulière. avec.M. 1 Bienve
nu-Martin, président du groupe *de
la gaùghe 'dénidcratiqUe, a'vânt la-
réunipû. 1 'A la suite' de .cette con
versation, M. Bien venu-Martin 1 au
rait annoncé que M. Herriot n 'ac
cepterait pas le pouvoir dés mains
d'un président qui aurait été élu
avec les - suffrages de la droite et
des modérés.
'Çette déclaration a. produit; as-
surè-t-on, une assez forte impres
sion sur les membres du groupe. .
te Congrès -de Versailles
Le Journal Officiel publie' Au
jourd'hui, dans sa partie non offi
cielle, là. convocation' de l'Asseîn-
blée nationale pour vendredi 13
juin, , ' . ,
L'-ordre du jour, est le sùipant ':
A 14 heures :, Séance publique,
scrutin pour la nomination du
Président de la République.
Une rencontre Hernot -Mac Donald
Nous apprenons qué 1 M.. Her
riot se présenterait - samedi de
vant la Chambre avec son minis
tère et, après avoir ^obtenu le voté
de confiance, il demanderait'' à la
Chambre de s 7 ajourner-pour quel
ques jdurs. Cet ajournement ; sé-,
rait demandé pour permettre au
président du Conseil' de se rendre
immédiatement à Londres où il
doit avoir une entrevue avec M.
Mac Donald* dans las premiers
jours'de la semaine prochaine.
LES SÉANCES D'HIER
A la Chambre
A^.3. h./lO/ M; Painlevé -, ouvTe f la
séance,au.'milieuid'un profond silence,
et.'déclare/; ■,y■
r.Jna,J r*o u "de -Mile^Président de*.la,
BopublIqUiV-», 1(1/, oop)muiiloa.tt9n . -aul-,
viote..;,,.,. : ,* t . n " ;
ïLa droit»-et.js;çgia|re jsa- lèvent. A
l'extreme gauche, ori. ricajje."■HÙ"f^ifi- -1
lfevé'inyitfe, là-îChambre--au calme. ; Pu)s
il" lit ,jy-à>es^<^,-de''-déirti8sù>n. Quel-;
applau'disseméûts''éclatent: à l'ex
trême sraùche. - i ,
.* La drôite ■- et le 'centre,, qui sont .res-
tpst dçtiqnti, tout^ le .temps * qu'à duré la
lecture du'messagé, crient. -Vive
iUlleran3,;, ! à ^bas la-Révolution..
.M. Palnlev^. — ,La Chambre donne
a'otq' à i M. ,le. Président. de la 'Bépubli-
que de , sa . communication, et en or
donné le- dépOt aux archives, .
M.. ?da,rcel Cactaln. — - Malheur à
ceux qui' trahissent, 1 . (Bruits.) i.
■ 'M. Painlevé renouvelle :son. appel an
calme. Puis>il:donnç.-lfecture des. arti-
cles^.de- la- lbi,constitutionnellede. 1875' ;
r^latifav à l'élection ' du Président de la
ftéputyjqflé., ; (l . v \
l./îïais -le bruit est-tel qu'on. n'entend:
rien; -'i' , - •• • ■
;^e, pré^dent lannpncevque l'élection
aura-lien 'dèmftin vendredi-- à'. 14< heures.
111 démande quand ■ la Chambre j veut
tenir, sia ' prochaine 'séattee, '• v>.?-• 1
, ".On. crie.' Samedi;" ! ^MardJ !, Le ,,fu-.
multe. est effroyable!
Le président " met' aùx vois la date,
de,samedi,.qui 'éft.adoptée,'pa^ la ma^
jorité de gauche, et 'lève'la séance.» Les!
gauc£es ! applaudissent. 'C'est- fini. -,
Au $énat 5
, v ...\f 1 ' 1 , ,
■ Le_ Luxembourg a .rcpria soo allure-
dés /jciurs .ordinaires et'.Déa "de monde,
garnissait ' les ,tribunes quand • la séan
ce ïut .-ouverte-'à--3, h.' 5 :80,tiS' la présiA
dence de. M .i Gaston'Donmergue, ■ pré-,,
side'nt; II. v'a .6ahs" l ^life que le ba'ne -du.
gouvernement j etait , ride. ;
- Qn adopta tout- d'abord le procès-.
verbal, après des.- rectifications de MM.,
Piprre Ctodç'tiét' Dçvet.déclarant avoir;
■^oté l'ajournénîént ■ pour 'là'.' discussion*,
de. l'intcrpeil^tipn) de ;Mi Henry Cbé-.-
ro'n; Survie? rapport de .Mi. Chngnaud.
If- Sénat ", vàjide 'ënsnïtè -l'élection - : dé'
MrDauïh'y/- boni me. sénateur de l'In-
drfc."' ' . ^ , ; , ■ ' ' ,
: -Aussitôt' à^rès, M-.- Gaston Doumpr-,
gne 'dOhrie lectù're. 'de:.!a i Ipttre- do dé->
mission de M.--JWilIerand comip
est :écouté
préisidenf ;■ annonce ; yoé. ; conf oi-tnémem ■
aux ,te.Ktej> ^-onfititutioVinel^. l'assemblée-,
natiopajp '' réunira', fiç : vendredi ' 13
inin. à I^.Jieur^-'. Le Sénh' 'fixp alors,
sa. prochaine 'ségnèe,an,, màr.di, 17 jnirt ■
'Un 'dépirté dépiande .
la révision, de là Çonstitùtion '
i ;M.,-Pierrè iTaittinger ; ilépnté. dé,-la,
Seine", a déposé sur. le^ bureau de la
Cluùnbre, la -proposition -de résolution
suivante de' révision de ,1a. Constitu
tion. Il ut,'dit-il *, ,
.',1. — '' , Spiistraire^ '.la ■ .ï't^âicjènde de
la' .UépùbliquQ .'aus> fluctuations, pari^-
mejitaires, en' loi donnant- "comme ori-
gine*Uner ba»e .électorale-j51us' v large (en'
plus du :, Parlement -les tJëlÂsruês-. des'
Conseils ,;générau^ 'et - <(es- grandes. as
sociations) .ce' qui g^ràjitirait son indé-
pejidanteêt ,donnerait à son mandat une
durée nettement définie!- •. - f ■ ; > '■
TI. •—-Abolition dû principe de la po-
lldaTité ministéiielte, ; cause id'instabiUté
ét d'irripuissarlce. chaque .ministre étant;
petgonbeU^njent', responsable de sa ; ges
tion et, en,cas d'échec devant' les Cham--.
bt-es", soumis- à' ta 'réélection. L'assemblée
qui ■ aurait-ifhïs uni- ministère, en - minô-,
rité , --sur -une .ituestipn 'de -politique gé
nérale "serait- renvoyée devant- le corps,
électoral. -, ■ ' . .. .•
HT. i—.bonner 'âu Sénat;,:ùne base-
électorale 'populaire (les -membres, 'de
la .Hante- Aâsfemblée élus par les élec
teurs ayartt ; 'pius. de 35 ans).- .
Les préparatifs à Versailles en vue du Congrès
Les' préparatifs,- .à -la . salle du
.Congrès, àVVersaillesj Sonti commencés
;dep'uis ■ hier - matin. lînè "équipe da.
.peintres, de tapissiers, et • d'ouvriers de'
'toutes-, corporations travaille à- mettre
en'état la salle du- Congrès. Celle-ci, qui-,
•était ehcôre ".ouverte W public' màrdii
a été içrruée hier en. 'raison des ?tra-
Vaux qni'$ aont' effectués." H en sera
■ âfi 'ffurdo, "Congrèâ:-
Hièr matin, des voitures du -Garde-,
■meuble"- national sont ' venues au ^'châ-
,téku' de Versailles;'pour ; app'drter d 1 ?
jmobilier,- tapisseries, "tablés, ' chaises,
etc., . à l'effet de garnir les apparte-
:meni;s : . du 'Président; de l'Assemblée
; nationale, ainsi que. les salons de ;xe*.
poa, - la "buvette, *les 'salons - des».ques
teurs ' et. des secrétaires généranx des
deux Chambres.
;■'.Uu certain nombre d'appareils ..tele-
gTaphiques 1 ont été' installés, hier, açrès-
'rnidi, par ' le: central télégraphique,
dans les- salles du rez-de-chaussée (ai
le du Midi). '
! V D'autre part,, nu ; certain nombre ae
! cabines» téléphoniques sont '. également
installées-en 'permanence-dans; la salle,,
du ' premiçr "étage.
■ Les • mesûres d'ordre
s' '• L'après-midi,;; une 'importante réu-
*nion 's'est', ténue dans le .cabinet de M.
Bonnefoy-Sibour,-, préfet de .-Seinere.tr
• Oise; -en vue d'arrêter ' les mesure»
d'-o'rdre et , aussi, les " dernières disposi
tions concernant la- circulatiou le -jour
.du Cîongrès. r -
1 . ' D'accord" avec M. - Naudin,. préfet de
Police, M. Marlier,. directeur de la Sû-
.reté générale, Quichard, directeur' de
|la police municipale; les secrétaires,gé
néraux des - questures de la Chambre;
''et "du ' Sénat, M. Oudaille, commissaire 1
spécial de la -gare Saint-Lazare, 'M-;Pé-
raté, conservateur du Musée, M..
tChaussemiche, architecte- en -, chef ïdu
palais, le général - Pelletier, le colonel^
de Villcrsac, de' l'état-major ,dn- G., M;'
:P., M. "Bbssavy,''directeur 'des P; T. T.
: de Seine-et-Oise, le colonel Fen'é, ma
jor de- la garnison":'.de'. Versailles,' M.
V,idal, çomraissaire spécial de là pré
fecture ' de .Seine-et-Gisè, " M.' ^C-ttill'ét,'-
'ingénieur 3és, Ponté 'et Chaussées ,et M.
Alpmayer, commissaire -central . de : Ver,- 1
sail|es, 'le^service a- été' établi 'comme
Suit :■ les' voitiires des-, parlementaires
arriveront 'paTi les; .avçnues "de 'Picar
die-ou de-Paris, - ;seront reconnues; par
différentes 1 'cocardes; qu'elles porteront
en-tête, à l'angle de la rue Géorges-
1 Clemericéau et de !à dirigées . directe
ment' vers- la ■'cour? d'honneur du .châ
teau.- Celles 'de.?' ambassadeurs et des
' i n yj téi= - seront -aiguillées par la rue
Georges-Clemenceau, ■ l'avenue Tbiers,'
la rue de l'Ocangerie et la rue Gambet-
ta,. là,. celles'- des aniliapéadeurs seule
ment pourront suivre* la rue Gaihbetta
; et .venir stationner rue 'de la Cliancelle-
. rie et rue Saint-Julien. ; Les 'voitures
des,vinvités -devront rester, derrière . la
ille, de-»FOrangerie, teiitc du -Sajiit-
•yr, près, de la pièce, d'eau désunis
ses.
Les invités devront donc franchir à
pied la rue Gambetta.' .
Les voitures des ministres .eb des dé
putés - seront, rangées dans la - com
d'honneur dùi château sur la contre-
allée, cô ' .gauche, celles des sénateurs
et des membres-de la presse-sur le côté
droit. i'.,--. .
Sur tout le parcours, des gendarmes,
agents de police, inspecteurs de la Sû
reté générf(!e, 'de la préfecture de Po
licé, de la brigade des ■ voitures seront
rangés.
• Dans le gares' également'- d'impor
tants'services d'ordre seront-- organisés.
Enfin,-la sortiq du nouveaç Président
sè fera par la grille d'honneur. -
Les .trois -questeurs de la Chambre,
MM: - Saumande, Bàr'the et Giro'd,, se
sont'-rendus- hier-à Versailles' pourvoir
'où en étaient les travaux d'aménage
ment: de la.salle du .Congrès. - ^
.-<■ -Tôut - sera prêti » nous a déclaré
S
JVL Saumande;. ; « /Dout eût ; été , piel
même pour demain.- > ■
' Inutile de- dire que la questure-est
.accablée .de demandes de' cartes. "Mais
'cômnie il n'y a que 210 places de pu
blié mises' à ,1a ,'dispositioii .des sénateurs
jet » 210 i pour -, les -dépotés», il a .fallu • les
attribuer, par- vqiq .-do tirage au- sort.
(En .sommes.dej!? sénateurs.-siw= trois
•;t)bhïrou!t" disposer' d'une . carte'^mais
keiilemèiit nir "député sur. trois recevra
,nn de ces pl'éëieux cartons".
Le drapeau de TElyséey
; "A trois heures moins, cinq hier les .quel
ques, curieux qui - stationnaient .devant
l'Elisée et- que 4 l'averse- n'avait point
découragés, virent, deux ouvriers mon
ter sur le -toit du, palais présidentiel.
; Quand ' trois heures . sonnèrent,. - les
ouvriers amenèrent le * pavillon person-
nef.de M. Millerand; A trois heures .et
-une minute,- il -n'y. avait , v plus de'.Pré
sident "de-la République. . , .
- Le pavillon : national, sera, hissé , , à
nouveau, demain:-vendredi, au moment
ioù" le -nouveau 'Président,- 'revenant de
iVersailles'j .franchira,'lé; seuil de l'E
lysée. -
: UNE « LETTRE AD PAYS » DE M. MILLERAND
Mi Millerand fait connaître au pays; par la lettre suivante^
Jes raiscms.et les circonstances de ; sa démission :
• 1 Mes chers Concitoyens, ; "■ f.
Au moment où je remets les pouvoirs que l'Assemblée. Nationale, me
conféra.par- plus des trois quarts de ses suffrages, le 23 septembre 1920,
je veux m'adresser à vous. > T
"Premier magistrat de la République, appelé au lendemain de la plus
cruelle et de la plus glorieuse des guerres, à veiller spr les destinéês de
la France',, je savais que vos vœux unanimes se résumaient en un mot :
la paix. .... i . ..i .■■ ■ ' \ ■ -, ■■ ■
. La paix au dehors, par l'accord avec nos alliés ; par le 'développée,
ment des ententes.internationales sous l'égide de la Société des Nations'
par l'exécution du Traité de Versailles qui .devait nous garantir la sécu
rité et les réparations ; par l'application des actes diplomatiques qui ont
créé l'Europe nouvelle. ■ , a
i ' La paix 'air dedans, par l'oubli des dissensions intestines d'avarit-
guerre ,\pac le respect des cr'oyûncesiet des opinions ; par la prolecfiQn
: pouvait ' oublier la dette sacrée contractée par la France .envers ses
régions. 'dévastées comme - à l'égard des ■ victimes de la guerre ; *pour
l'acquitter, 'le contribuable français n'a pas avancé- a - ****
liards'aux lieu: et -place'du'débiteur, défaillant., ... . ■
. 'Tpus 1 les 'ministères, depuis celui que j'eus l'honneur de présider, se
■'sonticonsàcrés-iàoeuvre, que je viens, de définir. Pendant ces quatre
'années, le, lûon'de at rendu hommage au spectacle impressionnant offert,
par la^F/ance'laborieuse et tranquille, aussi courageuse devant les tâches
de la paix que devant les épreuves de la guerre.
, Le 11 tma\ r dernier ont eu lieu les élections générales. ■
Fidèle au prefhter devoir du Président de la République, qui est le
respect scrupuleux des volontés du Suffrage universel, je me suis tourné
vers les hommes politiques, qu'il,avait désignésj'entendais collaborer,
avec eux en> toute loyauté à la gestion des affaires publiques.
> A mes offres, ils ont répondu, par un refus. Ils ont exigé, ma dé
mission. . ;
Prétention . injustifiable, violemment opposée à l'esprit comme à la
lettre de la loi constitutionnelle. i
Si notre. Constitution remet, le choix du chef de l'Etat uniquement
aux mairis des parlementaires, elle a eu du moins lù prudence de disposer
qu'une fois élfi; ii n'aurait* sauf le cas de haute trahison, à rendre de
comptes;à-personne pendant la durée de son septennat. - >
: Un/e décision, inspirée par. l'esprit de parti à-quelques meneurs, vient
de jeter bas cette garantie. Sous leur pression, des réunions extra-parle
mentaires ont déclaré que le Président de la République ne plaisant pas
à la majorité• de là Chambre nouvelle devait se retirer immédiatement,
sçns attendre, le terme légal de son mandat. >
» Précédent, redoutable qui fait de lâ Présidence de la République
l'enjeu des luttes électorales ; qui introduit par tin détour le-plébiscite
dans nos mœurs politiques et qui, arrpche de la Constitution le seul élé
ment dé.stabilité^et de cohtinùitç.qu!elle renfermât.' '
' j'aurais cru commette? -tine félonie(m me- faisant-*— ne iût-ee-que
pfir mon inertie — le ùomplicé d'une nouveauté si grosse de périls, j'ai
résisté. - • ' ; • • ,. j ' 1 ' • ■ 1 ■
-, -Jeine cède qu'après avoir èpuisé
. Demain, dans le rang, aux côtés,des bons citoyens qui m'ont, de tous
les points du pays, adressé l'encouragement précieux de- leurs sympathies,
je, reprendrai la lutté pour la Liberté, pour la République et pour la
Frçnce. •: : r- <■■■■..<< . ».
■ • Paris, le 11 Juin 1924.
A. MILLERAND.
Paris, le...
'y. ' ' - ' * '- ' ^ * ' '■
Mauvaises herbes
" A la ■ suite rde: /«'
j!iix-hùit millions-qùe' M ï '■ Johin Rocke*
[jeller a donnès à la France pow r la tçs-
■taiftation de la.cathédrale de,Reimsi du
! palais' âe' Versailles et • da château de
ïFontainebleau i' "un lecteur. m'a rappelé
Iqu'il n j> a pas très longtemps on nous
aoait■ jait saboit, que '..les 'fondsynéces-
'saires rà - la: restauration ' de i Versailles
étaient trouvés. Or, il ne s'agissait, fias
encore des fonds Rockefetler. En> ce
qui., concerne Versailles, ccux-ci- cont
ais donc faire double emploi.?- Qn, ai
merai! assez être renseigné sur ce point.
Parlons maintenant de Fontainebleau.
■ J'y étais le lundi de ia, Pentecôte. Et
l'ai constaté avec "étonpenient> que -la
■ cour des A dieux'; où : l'on laisse l'herbe
pousser librement entre les pavés, tend
,à devenir un liai sauvage que- hanteront
'^bientôt les lapins de garenne M les re
nards. ' - ' .' ' '"
. Le sympathique ■ conservateur^ ' de
Fontainebleau<. M. d'Esparbès. a peut-,
être;
cienne ■ résidence royale;■ dès idées très
originales et très personnelles- : mais
elles ne sont certainement i partagées Par
personne. L'opinion commune : veut
qu'un ensemble ' architectural comme te
château de\ Fontainebleau f et sa coiit
d'harmew soit, tenu aussi propre ' que
possible. Let mauvaises herbe* y . don
nent une impression détestable dené;
gligence. de i'-m'enfichisme et d'aban
don. . . i' ■ r: : , .. .- .*.
-i- Hélas, -! nie drra M. . Georges
d'Esparbès, je. suis tour à fait de votre
avis, mens que voulez-vouque je
fasse ? fe n'ai pai de. crédits pom
payer l'arrachage des i mauvaises
herbes...
Cest une- plaisant&ie.
Mais quoi qu'il en son-• voici ce. que
je propose : pendant - les vacances pro
chaines, les enfants 'des écoles'de Fon
tainebleau seront . invités à ^ arracher,
l'herbe dans l ld"' cour ! ,'desi Adieux, ; et
pour les ^récompenser ..de- cetje peine,
pour leyr achelei dès 'billes ou des su-,
creries, j'ouvre, une . souscription, je
m'inscris pourycent sous-.- ;
Ce sera toujours çàf d'économisé sut
les .'dix-huit millions de M.. John Roc--
kefeller.- ,
~ André Billy. .
M. DEPBRDUSSIN
M. Armand Deperdussin
ancien constructeur d'avions
< s'est suicidé
Dans un hôtel,
3, rue Saint-La
zare - où il, habi
tait depuis quel
que temps, M.
Armand Deper
dussin, ancien
constructeur d'a
vions, réputé, ; il
y a-une douzaine
d'années ^ p o u r
« sa générosité
envers les. avia
teurs dont il en
courageait saris
cesse les efforts
en dotant de prix
importants"-, 'd e s
courses aérien-
,. s, , .-■ nés », s'était,
dans la journée de mardi, tiré un
coup de revolver dans la tête.
Transporté- à l'hôpital - Lariboisière,
dans un- état- désespéré, il y décédait
hier matin à 10 heures.
Qn attribue , cet ,acte de désespoir
à la situation, pénible dans laquelle se
trouvait, dit-on, depuis quelque temps
M. Deperdussin, ne'à Paris, en'-1864.
Le 5 août 1913, sur-une plainte en
faù.v> usage de faux, escroqueries et
abus, dc confiance,' déposée au parquet
de la Seine par l'un de-ses créanciers,
M. Deperdussin fut arrêté et écroué
à la Santé. ' '
■ Au jiige d'instruction qui l'interro
gea, 1 il fit cette réponse : •
— Chaque année, le gouffre se creu
sait plus béant sous mes pa^.ga
gnais beaucoup d'argent, 11 ,qpt vrai,,
mais .pas assez, pour payer les intérêts'
des prêts qui m'avaient été consentis
et pour mener la brillante existence
que j'aimais.-J'ai tout fait pour lutter.
Je me'suis débattu tant que j'ai pu: J'ai
hypothéqué mes propriétés ; mais ja
somme que - je dois est trop importante
et. - malgré , l'argent que je -. toucherai
prochainement, notamment 80)0:000-
francs qui me sont dus par ie ministère
de la Guerre, et-malgré un. million de
commandes en chantier, j'ai senti que
je ne vaincrais pas. »
Son proeès ne devait venir devant
la Cour d'assises de la , Seine qu'en
avril 1917.
Ce que nous dit M" André Hesse
Nous avons pu joindre l'éminent
avocat qui a bien voulu nous indiquer
que M. Armand Deperdussin n'avait
été condamné à cinq ans de prison
avec sursis que grâce 1 aux'témoignages
de nombreux aviateurs tels' que Gil
bert, Védrine, .etc. '
■ C'est dans la (.■oustruction des spads
dont il'fut le créateur et avec lesquels
nous remportâmes tant de I victoires
que ile client de M' André : Hesse,- se
ruina en' partie. Il n'avait, pas, per
sonnellement, profité de sa -grosse for
tune .industrielle. , ,
Le Congrès National
des mutilés
et anci ens comb attants
Par M. Charles Guilhaumon,
•S» ,
député de l'Hérault. ■
La France mutilée vient dé tenir ses
huitièmes assises.
M'est-il permis de dire l'impression
profonde qu'avec mes collègues Bo-
vier-Lapierre, Marcel Héraud, Jules
Boyer^ j'emporte des-trop brèves heu
res passées au milieu de nos camara
des î
A travers l'accueillante affabilité de
Fontenaille, L'éloquence étiricelante de
Pichot, les hantes envolées de-Cassin,
l'ardeur méridionale de Nicolaï, à tra
vers la limpide clarté de Viala, la puis
sance de pensée juridique de -Lehmann,
la vigoureuse résolution de Brousmi-
che, la science du docteur "Grasset ; à
travers.la séduisante dialectique, de
Mme Cassin et là sensibilité maternelle
de Mme Callarec à.travers les rap
ports si documentés, si étiidiés, si cons
ciencieux de Lellouche,. de Courte^ d«
Gariel, de .Michau, dfe 'Nony, de .Vail
lant, c'est la; même Force'qui s'affir
me.' • . " ' '
Elle a de là véritable Force la séré
nité,-. •- ■ ;
Pas une violence, pas un emporte
ment, pas. une impatience dans ces dé
bats présidés avec une. rare maîtrise.
Pas d'oiseux bavardages dans ces in
terventions dont -la- concision devrait
être un exemple à d'autres assemblées.
Pas un excès de langage, pas une exa
gération dans les cahiers de revendi
cations qui demain nous seront soumis.
Elle'en'a h fféhérosité.
C'est à l'unanimité qu'à l'orée de
ses travaux le congrès d'Axras a de
mandé l'amnistie totale, n'exceptant
que les insoumis et les traîtres, qu'il,
a conclu à une réorganisation de la
justice militaire assurant à nos petits
soldats le droit sacré de ,1a. défense
et les garanties de l'équité. C'est aussi
d'une ;voix unanime qu'il a proféré
son ardent acte de foi en la Société
des Nations, sauvegarde de la. paix du
monde. ^ :
Elle en a la clairvoyance.
De l'ensemble des rapports, dès
vœux,'des discussions, de tout cet ad
mirable effort de sagesse réalisatrice,
un corps de doctrine se dégage lumi
neux. .
WV . ' -
' ' La - liquidation • matérielle ■ des pen-.
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