Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1903-03-20
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 mars 1903 20 mars 1903
Description : 1903/03/20 (Numéro 14693). 1903/03/20 (Numéro 14693).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k616379v
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/10/2008
ï,e FetitJonntâT -m
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t>ilIot, costumée en folie : rs fr. 8c Maurice et
Henriette Vinsot, bouquetière accorte et clown
'joyeux, et 2 fr., de l«ur père M. Vinsot.
Voici, pour nous convaincre que la valeur
n'attend pas le nombre des années, un spahi
de vingt-cinq mois, René Aumoitf, déjà mé
daillé au concours des bébés. Il nous donne
50 c, pour la Caisso du Secours Immédiat,
pour laquelle nous remettent encore: Mlle
Jeanne Avatrel, petite Espagnole qui grandira
— la chanson l'affirme, — 1 fr. 50 ; Plessiet,
un spahi martial, 50 c. ; Petit Pierre, de Pan
tin. en élégant marquis Louis XV, 2 fr.; René
Delcroix, galant seigneur Henri III, 50 c. ;
Henriette Leblanc, en religieuse — sept mois,
1 fr. 50; une ballerine de huit ans, Madeleine
Languin, 50 c.; Pattl Pelletier, qui, pour circu
ler en ce jour de foule, a eu la malice de pren
dre Tuniforme do brigadier de gardions de la
paix, 2 fr.; une nounou, Alicé Bénard, 1 fr.;
un petit zouave, Armand Chaucheprat, liO c.
Enfin, nos derniers visiteurs sont : un capi
taine de chasseurs à. cheval» Louis Lemaître,
qui donne 50 c. pour nos pauvres; Georges
Hôpital, clown alerte, 2 fr.; Maxime Villequé,
caporal d'infanterie coloniale, retour de, Madar
gascar, 1 fr.; Germaine, gentille" Arlequine,
5Q c.; Mlle Jeanne Marconnet,en Alsacienne,
50 c., et son jeune oncle, 50 c.; Mlle-Isa-*,
belle, vivandière des chacals, 1 fr.; Roland
Charles, officier de chasseurs, 1 fr.; Pierre
Pradel, jeune lieutenant à la moustache conqué
rante, 1 fr.; René Debray, en pittoresque cos
tume bernois, 2 fr.; Andrée Rousse, aimable
conseiller à la Cour de cassation, 2 fr. égale
ment, elRoger Lallemand, en turco, 1 fr.
Ajoutons à ces visites celles de M. Eu
gène Stot, porteur aux Halles, qui nous pré
sente une betterave curieusement sculptée ; de
joyeux amateurs de cidre venus dans un char
allégorique décoré avec goût; de clowns comi
ques dont un, M. Eugène Dorange, nous remet
2 fr. pour le Secours Immédiat, et de la
nombreuse société de jeunes gens de Saint-
Oucn, en amusante caravane, organisée par
M. Bazin, qui nous laisse 5 fr. pour le même
objet.
Aux Champs-Elysées
Nombre de curieux attendent sur le bord des
trottoirs depuis midi et comme l'attente, malgré
la bonne humeur générale, commence à leur
paraître longue, c'est par une véritable ovation
qu'ils- accueillent -l'arrivée du cortège de la
Renaissance des Halles.
Us n'ont pas fini d'attendre pourtant, car le
marché Saint-Germain, le héros de la fête,
puisque sa reine est en même temps la reine
des reines, n'est pas là.
Deux heures et demie, une clameur retentit;
c'est enfin le marché Saint-Germain (pli dé
bouche place de la Concorde et va s'arrêter
quelques minutes devant l'hôtel del'Automo-
bile-Club.
En route ,
' Un grand mouvement, les gardes municipaux
montent à cheval, les agents, resserrent leurs
rangs, les derniers ordres retentissent. Une
sonnerie de clairon, et lentement, la cavalcade
enfin complèto se met en route. 11 est trois
heures.
Aux abords de l'Elysée, avenue Marigny sur
tout, il y a beaucoup de monde. Un Service
d'ordre rigoureux y est installé.
C'est derrière les vitres des fenêtres donnant
sur l'avenue Marigny que le président de la
République et Mme Loubet ont assistéau défilé
du cortège.
Un nouvel arrêt, alors que le dernier char
est engagé avenue Marigny, et les membres du
comité de la fête descendent de leurs landaus
Eour aller offrir un superbe bouquet à Mme
oubet. L'officier de service qui les reçoit leur
remet en retour, au nom du président, une très
jolie broche en or pour la reine des reines.
Sur le parcours
Nouvelle sonnerie de clairon et la cavalcade
se remet en route pour rejoindre les grands
boulevards par le faubourg Saint-Honore et la.
rite Royale.
, Au sujet des confetti, notons que dès le matin
on avait expulsé les marchands de confetti qui
étaient venus installer de bonne heure leur
rudimentaire étalage le long des voies que de
vait parcourir le cortège,
La place de la Madeleine où un chantier du
Métropolitain tient, il est vrai, pas mal de place
est noire de monde.
La ligne des boulevards où le cortège mar
que de multiples arrêts est parcourue assez
lentement, et non sans peine, car sur certains
points, aux principaux carrefours: place de
l'Opéra, rue Drouot, rue Montmartre, à la porte
Saint-Denis, boulevard de Sébastopol,lescurieux
sont en rangs si pressés que les gardés munici
paux et les agents qui ouvrent la marche ont
une peine énorme à tracer un passage.
La. place de la République est, comme tou
jours, traversée avec beaucoup de difficultés,
car, lîi surtout, la foule est énorme.
Comme l'heure avance et que le retard s'est
singulièrement augmenté, l'allure s'accehtue
dès que la cavalcade s'engage dans la rue de
Turbigo.
Les musiciens, qui depuis, onze heures et
demie- soufflent consciencieusement dans leurs
instruments, s'interrompent assez longtemps
pour reprendre des forces et jouer comme il
convient devant l'Hôtel de Ville.
En vain, les curieux réclament-ils sur tous
les tons :
— Musique ! Musique !
Les. cuivres* restent muets et les musiciens
passent imperturbables.
A l'Hôtel de Ville
Avec un retard do deux heures et demie, qui
n'a pas lassé la patience des invités, très nom
breux, do la municipalité, massés dans les
tribunes installées devant l'Hôtel de Ville, le
cortège est enfin arrivé, alors que les becs de
gaz étaient allumés, et que la nuit commençait
à se répandre sur la ville.
MM^Piaulfc'>«t Le Sfonuet, vice-présidents du
conseil municipal, attendaient, entourés des
membres du bureau, la reine des reines et ses
demoiselles d'honneur, auxquels ils ont ofiert
leur bras pour 1$$ conduire dans h salle des
Prévôts.
Là, devant un buffet abondamment servi, là
bienvenue a été souhaitée, à la souveraine de
la journée, et après quelques paroles aimables,
M. Piault a remis à Mme Missiou une médaille
commémorative de son règne et une superbe
gerbe de fleurs.
Puis, innovation gracieuse, chaque char et
chaque groupe ont reçu une bannière aux .cou
leurs de là ville, offerte par la municipalité.
Le cortège a quitté l'Hôtel de Ville à sept
heures et s'est rendu chez le préfet de police,
dernière étape d'une journée bien remplie.
Lorsque à sept heures du soir, le cortège est
parvenu boulevard du Palais à l'hôtel du préfet
de police, les abords étaient noirs de monde et
il avait fallu appeler à nouveau plusieurs déta
chements de gardiens de la paix et de gardes
républicains pour maintenir la foule. Parmi
çelle-cides rôdeurs s'étaient glissés dans quel
ques groupes et provoquaient des bousculades.
Des lommes serrées trop ..fortement se sont
trouvées mal et il a fallu l'intervention des
agents pour rétablir-l'ordre et parvenir jus
qu'aux personnes malades auxquelles des soins
ont été donnés.
La reine des reines a été conduite, ainsi que
sa suite, dans les appartements de M. Lépine
où elle a été reçue Dar le préfet, qui a.prononcé
quelques paroles aimables h l'adresse de ses
notes et leur a offert une coupe de Champagne
Montcbello.
Quelques instants après, le cortège quittait
la préfecture de police et se-remettait en
marche.
Sur la rive gauche
11 à été très réussi, très joyeux aussi le cor
tège de la rive gauche qui s'est formé à midi
dans la rue du Commerce, là-bas, derrière
l'église de Grenelle. Les rires éclataient, par
tant comme dos fusées au passage des per
sonnages grotesques du couronnement de la
rosière de Mézidon-les-Pneus, des pompiers
à bicyclette.
La reine des reines, Mlle Jeanne Troller,
entourée de ses demoiselles d'honneur et la
reine du marché des Carmes, Mlle Marguerite
Raze, faisaient "sensatio'n sur leurs chars.
Le beau cortège s'est mis en marche, les
gardes municipaux en tête, les trompettes à
cheval du moyen âge, le char, du marché des
Carmes, les landaus fleuris, le cortège romain,
la locomotion à travers les âges, terminée*
par une automobile traînée , par une hari
delle, la nourrice géante et ses.quatre bé
bés non moins géants — personnages en
carton rappelant ceux des îêtes flamandes
— enfin, le char de la rêine des reines,
superbe, très modem style, ayant à l'avant
deux cygnes et à l'arrière un dauphin, etc.
Une petite déconvenue à noter : les reines
n'ont pas pu être reçues à la présidence de la
Chambre, M. Léon Bourgeois étant absent de
Paris. Mais on leùr a remis de sa part de su
perbes fleurs.
Après une longue promenade acclamée à
travers tout le Paris de la rive gauche, où lés
confetti faisaient rage, le cortège s'est rendu à
la Préfecture de police.
Pas de chance, là non plus, les souveraines ;
le préfet — Mme Lépïne étant un peu souf
frante — n'était pas là pour les recevoir. Elles
ont été reçues, ainsi que leur suite, par M.Lau
rent, secrétaire général do la préfecture de
police, qui leur a fait ses compliments.
Une nouvelle halte à l'Hôtel de Ville, puis
la cavalcade a regagné la rive gauche où elle
s est disloquée h la place Maubert.
La soirée
Le souvenir des scènes regrettables qui
avaient eu les boulevards pour théâtre le soir
du Mardi-Gras, a effrayé beaucoup de per
sonnes. hier. Nombreux sont les Parisiens, qui
la mut Tenue, se sont hâtés de regagner 1 m
logis plçs . nombreux j.Qc,or.e,.spuf,ceux qui se
sont abstenus de ressortir après le diner.Cepeu
d'entrain a beaucoup simplifié le. rôle du service
d'ordre, fui* bi^n wuipris d'ailleurs, etpum*
lequel nous devons rendre justice à son or
donnateur, le préfet de police.
On s'est donc beaucoup moins battu, hier soir,
sur les boulevards, et il ne s'est pas produit de
bousculades. Les marchands de confetti étaient
navrés, en vain offraient-ils leur marchandise
au rabais : les amateurs étaient rares. Consta
tons d'ailleurs que ces petits commerçants aux
quels il avait été question un moment d'inter
dire ^complètementl'exercice de leur industrie
pendant la soirée, n'ont pu installer leur éven-
taire aussi tranquillement que dè coutume, les
agents leur appliquant la même consigne
qu'aux marchands des quatre-saisons et les
forçant à circuler continuellement. Seuls, les
chanteurs ambulants — très nombreux — ont
bénéficié de la situation en attirant autour d'eux
presque à chaque carrefour un cercle important
d'auditeurs.
Accidents et incidents
Les mesures d'ordres prises par la police
pour prévenir les brutalités qui s'étaient pro°
duites sur les boulevards pendant la soirée dû
Mardi-Gras, ont empêché les mêmes désordres
de se renouveler en aussi grand nombre. Ce
pendant, des bousculades et des rixes que des
individus de mauvaise mine ont provoquées
se sont encore produites et un assot grand
nombre d'arrestations ont été opérées.
A cinq heures, une violente bousculade s'est
produite en face du n° 5 du boulevard Bonne-
Nouvelle : une jeune femme, Augustine Cheva
lier, âgée de trente ans, modiste, a été renver
sée et piétinée par la foule.
. Relevée inanimée, la modiste, dont l'état pré
sente quelque gravité a été transportée chez
elle, avenue des Gobelins. y-
— Un enfant, de onze ans, Ernest Ma-„
ffiieu, qui était gTiihpô sur Hn arbre^dn fioùle-
vârd Saint-Martin, a, par suite d'un faux mou
vement perdu l'équilibre.
• Le jeune imprudent, qui» dans sa chute, s'est
fracturé le crâne contre la bordure du trottoir,
& été transporté cheï ses parents rua dB Cha-
teau-d'Eau. Son état est très grave.
Des agents ont arrêté, boulevard
Montmartre, à trois heures, ua camelot, Jules
Richaud, âgé de vingt ans, qsi s'amusait à
piquer avec une épingle les chevaux des
gardes municipaux occupés à déblayer la
chaussée.
Jules Richaud a été envovê au dépût'par
M. Rieux, commissaire de police.
Boulevard de Strasbourg, une daihe
fort élégante a eu sa robe déchirée et son cha
peau mis en morceaux.par quelques voyous
qui, après ravoir à moitié déshabillée, se sont
perdus dans là'foule. '
, ~—Au moment, où la cavalcade; de la rive
droite -passait avenue des Champs-Elysées, le
cheval d'un garde républicain a renversé un
enfant de dix ans, Eugène David, demeurant
chez ses parents, 11, rue de la Smala.
Le pauvre petit, qui s'était brisé la jambe
gauche dans, sa chute, a reçu les premiers
soins dans une pharmacie du voisinage, puis il
à été transporté à l'hôpital des Enfants-Malades.
' : A l'angle de la rue Soufflot et du bou
levard Saint-Michel, vers trois " heures après-
midi, une fillette de huit ans, Armande Grosset;
a été renversée par un groupe de déguisés et
piétinée. L'état de la petite Armandé paraît
grave. . ■
A la terrasse d'un café, du boulevard
Poissonnière, une discussion a éclaté entre
consommateurs qui se battaient à coups de
confetti. Un des batailleurs, M. Eugène Ferais,
employé de commerce, a cassé une carafe sur
la tête de son adversaire, M. Louis Maugier,
violoniste, qui a été grièvement blessé. M. Fe
rais sera poursuivi. .
~ Avenue dos Gobelins, un jeune homme
de dix-sept ans, Eugène Mannerand, a eu l'œil
droit crevé par une poignée, de confetti que lui
avait jetée .un passant. Dans les confetti se
trouvait une pierre. 11 a été impossible de
retrouver l'auteur de cet acte stupide.
Le nombre des arrestations opérées dans la
journée et la soirée est d'environ quatre cents.
ETR AIST OEK
(Dépêches de nos correspondants et EN RUSSIE
NICOLAS il ET LE PEUPLE RUSSE .
Saint-Pétersbourg 1 ,19 mars.
Le peuple russe est très satisfait du mani
feste du tsar. . ..
Dimanche dernief, les habitants de Saint-
Pétersbourg ont acclamé ce dernier frénétique
ment, dans les rues, pendant qu'il se rendait,
avec son frère, en troïka, à la gare de Tsarkoié-
Selo.
Ce fait e3t d'autant plus significatif que le
caractère russe est généralement très froid et
Eeu porté à manifester ses sentiments de façon
ruyante.
Le tsar fut d'abord un peu interloqué. Mais,
au bout d'un instant, il comprit et les deux
frères se regardèrent en souriant.
~ EN ITALIE
mmmmmmmfmrnimÊimmm**
RECRUTEMENT MILITAIRE
Rome 1,8 mars.
Le Oôuveau projet de recrutement porte le
contingent annuel à 135,000 hommes.
L'ASSASSINAT DE LA COMTESSE D'ONIGO
Rome, 19 mars.
Les funérailles de la comtesse Teodolinda
d Onigo. assassmee, comme le Petit Journal
l a annonce, ont donné lieu à àenis. ■ ■
Sur lo passage du. convoi funèbre, beaucoup
de personnes ont siffle.-Les-sifflets.se.son.Lré^
petes a la station du chemin de fer contre les
vingt-quatre charrettes chargées des nombreux
uuvriers agricoles, qui étàient venus îles vastes
possessions de la défunte, pour accompagner
le corps.
CONGRÈS AGRICOLE '
Rome, 18 mars.
Le congrès d'agriculture et d'horticulture de
Rome s'ouvrira le 13 avril et durera jusqu'au
10 mai. '
EN ALLEMAGNE
RÉFORME DU STYLE OFFICIEL ALLEMAND
Berlin, 19 mars.
Guillaume II, dans un rescrit adressé au mi
nistre des colonies, demande que tous les rap
ports officiels revêtent dorénavant une forme
claire et concise, sans phrases subordonnées à
n'en plus finir, et sans périodes qui se dérou
lent pendant une demi-page, avec le verbe à
la fin. '
Le kaiser désire, en outre, que le style soit
simple et lucide et qu'on, en bannisse impitoya
blement grands mots, périphrases, mots étran
gers tirés par les cheveux, expressions peu
académiques et incidèntes Successives.
C'est une révolution dans le style officiel
allemand.
~~ EN TURQUIE
ULTIMATUM DE L'ANGLETERRE
Constantinople, 19 mars,
. L'Angleterre avait adressé à la _ Porto un
ultimatum, qui expirait hier à minuit, et rela
tif au règlement de la question des frontières
entre l'Yémen et le territoiré d'Aden, sous la
menace de l'occupation du territoire contesté.
La porte a remis aujourd'hui à l'ambassade
d'Angleterre son acceptation des demandes bri
tanniques.
PANS LES BALKANS
QUESTION MACÉDONIENNE
Londres, i9 mars.
Le Ssily Telegraph publie une dépêche de
Gsaiiaatinûjifc annonçant que le tsar est extrê-
memont méccEtent do la façon dont la Turquie
poursuit l'apnlieation des réformes;
L'ambassadeur russe à Constantinople a eu,
à ce propos, un entretien très vif avec le grand-
vizir.
Sojla, 19 mars.
L'audacieux vol de quatre-vingt-seize fusils à
'tépétiiion et de caisses de cartouches, dans un
local gardé et fermé à clef de l'Ecole des aspi-
rairts-offieiers,.près de Sofia, et plus encore la
disparition subite des archives et des fonds des
comités "macédoniens' qui avaient été mis sous
séquestre, prouvent qu'en Bulgarie de hautes
personnalités sont directement mêlées au mou
vement macédonien'. • .• - *
AU CANADA
TERRIBLE ACCEDENT DE CHEMIN DE FER
, a-. f . Toronto, 18 iriars. ' .
l r â tfain de la Compagnie du Grand-Trunk 3
déraillé, hier, près de Guelph et est tombé
d'une hauteur do quinze pieds'dans une crique.
: Presque tous les voyageurs, au nombre de
150. sont plus ou moins blessés ; cinq d'entre
eux sont mortellement attéints;
Une jeune fille a été noyée. ' : '
LES ENFA NTS DE M: REVOIL
; Dès qu'il apprit que l'interpellation de M. Rozet
sur les tribunaux répressifs en Algérie était
fixée au 20 mars, le gouverneur général partit
pour Paris, bien que ses deux enfants fussent
malades, afin de prendre part, le cas échéant,
à la discussion de cette interpellation. '
Les deux enfants de M. Rcvoii sont atteints
de la fièvre typhoïde. ,
Hier, dans la matinée, lé gouverneur de
l'Algérie a' reçu de meilleures nouvelles des
deux jeunes malades. ' : "
sa <3®E| du Petit Journal
offre gratuitement, cette serûaine, à
toutes ses lectrices, le patrofl d'tra .«
CORSAGE DE VILLE
Cedéliéieux corsage
a été créé spéciale
ment pôtif cpBjpïë-
ter celui de là jupe :
nouvelle ' paru dans
La manche, très
pour accompagner le corsage
Ce patron sé éofti^
pose d'une dou) lure
avec coûturg du dos fet
pince montant à l'é-,
paulè ; d'un dos et d'un
devantgarnis.de lar
ges plis ronds et d'un
empiècement plissé,
gracieuse, est faite
7VMVMHW
ENI VENTE PARTOUT
NOUVEL LES DI VERSES
• Demain soir, samedi, à 10 h., au Palais. - .
d'Orsay, bal donné par la 16 e section de Paris
clçs Vétérans des armées de terro et de mer.
•-T— ; —— Domain-eacaedi.-à 8 -Ji. i/2, 62; rue
Lepic, à l'Association polytechnique (section de
■Montmartre),dernièresoirée-conférencepublique.
et gratuite.-Audition^^ des élèves des cours artis
tiques.
Lé 21- liât annuel dé l'Association des
anciens élèves de l'Ecole alsacienne aura lieu
demain samedi, , à 10 li., dans la salle des Ingé
nieurs civils, 19, rue Blanche.
M. - Stanislas Meunier, professeur au
Muséum d'histoire naturelle, fera le mercredi
25 mars, à 10 h. précises du matin, dans l'an
cien amphithéâtre d'anatomie comparée dù
Jardin des Plantes, une conférence sur les
phosphates minéraux. de l'Algérie et de la
Tunisie.
La distribution annuelle des récom
penses aux Enfants du papier peint aura lieu,
dimanche, à midi 45, à la mairie du quatrième
arrondissement. -, •
La cinquième fête de l'Association
amicale des Limousins résidant à Paris aura
lieu le 9 mai prochain dans les salons du res
taurant du Nègre, 17, boulevard Saint-Denis.
<—— Un dos fondateurs du parti ouvrier
belge, administrateur délégué de la coopérative
de la Maison du Peuple, M. Camille Standaert,
vient de mourir, à Bruxelles, à l'âge de soixante-
cinq ans. • .
—« Ce soir, à 8 h. 1/2, à la séance de la
Société de Géographie, conférence de M. de
Chevilly sur « Six mois en Colombie ».
Après-demain dimanche, à 3 h., à l'ob
servatoire do la Société astronomique de France,
28, rue Serpente, M. G. Blum fera une confé
rence publique et gratuite sur les Grandes lois
de l'univers.
Demain samedi, au restaurant. Ronce-
ray, 10, boulevard Montmartre, l'Association
des Lyonnais à Paris donnera sa fête annuelle.
Après-demain dimanche, à 2 h. 1/2, au
musée Guimêt) place d'Iéna, conférence publi
que èt gratuite sur 'les Objets, d'art èt de
science européens à la cour de- Chine, aux 17*
ot 18° siècles, par M. E.Deshayes, conservateur
adjoint du musée Guimet.
~—Mme Pauline Savari, cx-commissàire
générale de l'Exposition des Arts et métiers fé
minins, fera dimancho, à 9 h., à la salle de la
rue d'Athènes, une conférence sur les Profes
sions qui conviennent aux l'emmos et le travail
au foyer : le Tapis.
psÊs&m
marine surmontée d'an vélum ronge ^ct elle '
pénètre au Petit Journal au bras de M. Leroy,
président du Comité des marchés.
En costume blanc, rehaussé d'un semis de
roses, le manteau en velours bleu brodé d'or,
Mlle Missiou porte élégamment sa perruque
Louis XV et a ajouté h l'agrément de sa physio
nomie par un doigt de poudre. Elle est bouchère
de cheval et certains prétendent que c'est en
raison de sa profession qu'elle a innové cette
année en confiant sa souveraineté à une
automobile !
Les demoiselles d'honneur, Mlles Hélène
Marcel, Juliètte Lemelle, Suzanne Paré et
Louise Tock, ainsi que le roi, M. Louis Chazeaux,
se joignent à la reine des reines pour trinquer,
une coupe de Champagne Montebello Cordon-
N Noir en main au Petit Journal et à la réussite
de la fête. Nous leur souhaitons une heureuse
promenade. et tout le succès que méritent leur
entrain et leur élégance, et nos hôtes, salués
par la foule massée rue Lafayette, reprennent
place sur leurs chars et le cortège se dirige
vers la place de la Concorde dans l'ordre sui
vant :
En tête, suivant les hérauts, s'avancent des
landaus dans lesquels des Espagnols et des
dames en costumes de cour ont pris place ; puis,
à cheval, des seigneurs et des dames Louis XV,
de belle allure, suivis d'un char de musiciens.
Tout autour des chars des figurants ou figu
rantes à pied en costumes de la plus large fan
taisie.
A la tribune qui fait suite, un orateur parle
sur l'antialcoolisme... et se repose de ses ha
rangues en lampant maints petits verres.
La Cavalcade de la Renaissance des Halles
n'est pas moins brillante et, tandis que l'air
retentit encore des fanfares et des airs les plus
entraînants que la mode a popularisés, ses
premiers landaus amènent devant , notre seuil
la présidente, Mme Massot; la reine, Mlle Eu-
. génie Albaret suivie de son roi, M. Bardon, et
de Mlle Jeanne Troupel, sa demoiselle d'hon
neur.
La reine, brunette piquante, est en robe
blanche et porte un long manteau bleu semé de
fleurs dcïys d'or. Elle répond fort gracieuse
ment à nos compliments et vide à son tour une
coupe de 'Champagne Montebello Cordon Noir
en notre compagnie avant de remonter en
landau.
Un grand char représentant une' corbeille de
fleurs, dont les pétales s'ôuvrent pour laisser
voir de jeunes et jolies femmes, un détache
ment de hussards, de coquets Boers marchant
crânement le fusil sur l'épaule, une compagnie
de grenadiers, des seigneurs, des bouquetières
complètent cette cavalcade très animée qui
nous quitte poùrse rendre aux Champs-Elysées.
Les lavoirs
Après avoir longtemps hésité, après avoir
même déclaré, pour la plupart, qu'ifs ne sorti
raient pas, les lavoirs, devant la clémence delà
température, ont organisé en hâte des cortèges,
qui, pour avoir été constitués rapidement, n'en
ont été ni moins riches ni moins bien compris
que les autres années.
Ce n'a été, à notre hôtel, qu'une longue suite
de ces cavalcades, dont les membres sont venus
nous apporter leur salut traditionnel, pendant
que,, la coupe de Montebello Cordon Noir en
main, nous leur retournions leurs vœux de
prospérité et de bonheur.
Dès avant midi, nous avions la visite des En
fants-Rouges, de la rue de Beaune; roi, reine et
déguisés arrivent dans un grand char fleuri,
aux sons d'une excellente musique. La reine,
Mme Mathieu, et le roi, M. Georges Chamois,
versent pour nos pauvres, chacun, 2 fr. KO;
Mme Lechevalier et M. Langard, les monarques
de l'an dernier, nous remettent ensemble
4 fr. no.
; Autres souscriptions : Mme Martonot, î>0 c.;
Mlle Maria Guérin, 00 c.; Mlle Alice Langard,
i fr.; Mme Fournier, 1 fr.; M. Charles Fournier,
1 fr. ; M- et Mme Boutin 1 fr., et enfin, un pe
tit capitaine de cuirassiers, le jeune Sautereavr,
50 c. :
Immédiatement après, c'est le lavoîî du Petit-
Château de. Charenton, avec Mme Legrand
comme reine, et M. André Gauliu, comme roi.
La cour a pris place dans un char tout orné de
roses qui a été fort admiré dans la traversée de
Paris, d'autant plus que les voyageurs étaient
agréablement déguisés : à citer principalement,
une petite folie, Mlle Madeleine Dupaux et une
petite bouquetière, Mlle Madeleine Jardinier.
Nos pauvres ont profité d'une collecte qui a
produit 6 francs.
Voici maintenant Mlle Louis et M. Garbon qui
arrivent dans un landau: ce sont la reine et le roi
du lavoir de la rue du Rhin. La reine nous remet
3 francs pour notre caisse du Secours Immé
diat; le roi, Mlle Amélie Bernard et Mme La-
' fleur versent chacun 50 c.
Le lavoir Championnet nous vaut un agréa
ble cortège : c'est la charmante reine, Mme
Soyer ; c'est Mme Daudel, qui porte un cos
tume de la plus heureuse fantaisie ; ce sont
Mmes Weill, Bourde, Cocha^aud, accompa-
gnées.par M. Delamotte, ma>..-w du lavoir, et
Al. Treile. M. Delamotte fait profiler notre
Caisse charitable de 10 fr. ; la reine, 5 fr. ; le
roi, M.. Jean Daudel, 5 fr. ; Mme Cocharaud,
!*> fr., et nous recevons encore k fr.
Le lavoir de la Ferme, de Clichy, a organisé
un char qu'il a appelé char de la "Ferme ; il y
a de plus, formant cortège, un break et trois
autres voitures fleuries. M. et Mme Sutter, qui
sont les propriétaires du lavoir, nous déposent
chacun a francs ; la reine, Mlle Eugénie
Bruyère et le roi, M. Louis Brianaud, nous
remettent la même somme, ét Mlle Claire
Bruyère, et M. Paul Sutter, en pierrot et Pier
rette nous offrent 2 francs.
Le lavoir du marché Lenoir n'a rien orga
nisé cette année; mais le propriétaire a voulu
quand même, à titro individuel, nous faire sa
visite annuelle, et il nous a apporté, pour notre
caisse du Secours Immédiat, 10 francs, en sou
venir des anciennes fêtes de la Mi-Carême.
Le cortège du lavoir Saint-Michel, 40, avenue
il vit l'aiguille des horloges pneuma
tiques prête à marquer six heures, il re-
Prit pedestrement le chemin de la rue
oliveau.
Il était environ sept heures du soir
quand il y arriva.
Comme la veille, il assista à la sortie
des ouvriers.
Cette fois, les bras de Charlotte Bidois
n'étaient plus bleus ; ils étaient revêtus
d'une éclatante couche de vermillon.
Jacques pensa qu'il devait profiter de
l 'occasion qui lui faisait rencontrer l'an
cienne servante, et il l'aborda résolu
ment.
— Comment, c'est vous,monsieur Bru-
nemont! s'écria celle-ci stupéfaite...
Vous êtes allé chez Mlle Cécile ?
— Non, pas encore.
— Ah henl... Elle, va être joliment
contente de vous revoir I
.— Vous croyez, Charlotte, fit-il, se de
mandant s'il avait bien entendu.
— Dame i répliqua la jeune fille, c'est
quelle pense toujours à vous, allez I Elle
et moi, nous craignions tant qu'il ne vouç
fût arrivé malheur.
.— Voyons, Charlotte? reprit Jacques,
vous êtes une bonne fille, j'ai toujours
eu de la sympathie pour vous... J'ai des
renseignements à vous demander.
— A votre sejvice, monsieur Brune-
mont.
— Je voudrais causer avec vous avant
£e monter chez Cécile. , ''
Comme vous voudrez. J'ai juste
ment des commissions à faire. Voulez-
*oùs venir avec moi? Nous bavarderons
pendant ce tei&ps-là.
de Saijrft-Oîien, était particulièrement réussi: 1
le bouquet" d'usage, l'arbre traditionnel, était
placé sur un char automobile, précédé de deux
landaus et suivi 4e deux breaks; une excel
lente musique jouait pendant la marche. Noue
recevons nombre d'offrandes : Mme Maurice,
reine, 8 fr.; M. Desessart, roi, S fr.; Mlles
Noyer et Marguerite Dosossart, demoiselles
d'honneur, 3 fr.; Mme Baugartz, 2 fr. ; Paulo
Desessart, 1 fr.; Mme Desessart, 3 fr.; M.,
Emile Desessart, 2 fr. ; le petit page Desessart,
1 fr. ; M. Gaston, 2 fr. ; Mlle Noyer, sœur de la
demoiselle d'honneur, 2 fr.
Un landau et un char amènent le lavoir
Saint-Nicolas : la reine, "c'est Mme Jeanne Four
nier, le roi M. Ernest Muller. Us ont pour
demoiselle d'honneur Mlle Jeanne Dësnoyers
et pour garçon d'honneur, M. Louis Marchand.
Recette pour nos pauvres : 9 fr. '60.
Le lavoir Lamarck, de la rue Duhesme, a un
landau, une musique, deux chars fleuris. Nous
recevons ; de la reine, Mme Camille Juppont,
2 fr.; du roi, M. Fernand Galand, 2 fr.; Louise Payan, demoiselle d'honneur, 2 fr.; de
M. Léon Lafon, garçon d'honneur, 2 fr; do M.
et Mme Jaurct, 1 fr.; de M. et Mme Lafon, 1 fr;;
de Mlle Buguet, 50 c.; de Mme et Mlle Delmas,
< 1 fr.; de M. et Mme Juppont, 1 fr.; de Mlle La
fon, 50 c.; de M. Georges Loiseau, 50 c.; de M.
Naudin, KO c.; de M. Emile Delaroche, 50 c.; de
M. Marius, 1 fr.; de Mme Delaroche, 50 c.; de
Mme Galand, SO'c.; de M. Eugène des Salons,
1 fr.; de Mme Naudin, 50 c.
Le lavoir des Martyrs, un des plus anciens
établissements du quartier, vient nous faire
une aimable visite et nous ap porto 5 francs
pour nos pauvres. Mme Blanche llénaud, M.
Antony Mathon sont les monarques de celte
année ; ils sont accompagnés du roi et de la
reine de l'an dernier, M. Alfred Minet et Mme
Vanet.
Depuis deux ans, le lavoir Sainte-Marguerite
de la rue Trousseau n'était pas sorti; cette
année, une voiture et un char, aux sons d'une
fanfare éclatante, nous ont amené son person
nel, et notre caisse du Secours Immédiat a en
core bénéficié de 5 francs. Roi, M. Julien Hum-
bert; reine, Mme Leroux. Particulièrement re
marqués, M. et Mme Normand, le premier en
mousquetaire, la seconde en diablesse.
Les voitures du lavoir Moderne, 77, rue de
Flandre, disparaissent sons les fleurs. Le cor
tège est conduit par le propriétaire, M. Baudot,
qui nous remet pour nos pauvres 10 fr.; la
reine, Mlle Maria Nicot et le roi, M. Bisson,
suivent son exemple, en déposant chacun 5 fr,
Les demoiselles d'honneur sont Mlles Gallet et
Nicot.
Grelots, claquements de fouets, musique : le
lavoir Hélène, de la rue Pierre-Ginier, arrive.
Nos pauvres vont bénéficier de 18 fr. 50, dons
du roi, M. Camille Mairesse, de la reine, Mlle
Ilartnagel, du garçon d'honneur, M. Louis
Ilavedey, de la demoiselle d'honneur, Mlle
Boran, (le la blanchisseuse de Parisiana dégui
sée en clownesse, Mme Marie et de Mme Briart,
une avocate nouveau style.
Un landau amène le lavoir du Progrès, de la
rue Ramey, qui s'est donné pour roi M. Louis
Berthe, et pour reine, Mlle Poirier. Leur de
moiselle d'honneur est Mme Deshayes, et leur
garçon d'honneur, M. Lézier.
Nos fidèles amis du lavoir de l'Industrie, de
la rue de l'industrie, nous apportent ensuite
leurs vœux cordiaux. La reine, Mlle Gérard, et
le roi, M. Delaguesne, nous prient chacun de
faire profiter les miséreux de 5 fr.; la demoiselle
d'honneur, Mlle Gérard, costumée en folie
Empire, dépose 1 fr., et son exemple est suivi
par M. Delaguesne fils, un capitaine de chas
seurs à cheval de Mi-Carême,' qui est en même
temps garçon d'honneur. Autres souscriptions :
M. Laguilïe, 5 fr.; Mlle Delaguesne, 2 fr.; M.
Ernest Maxim, 2 fr.; M. Gérard, 2 fr.; M. et
Mme Rivierre, 50 c.; Mlle Bouloch, 50 c.
Le personnel du lavoir Sainte-Marie, de
Saint-Ouen, s'est placé avec une musique dans
un char immense. Un grand bébé amuse la
foulé de ses lazzi. La reine est Mlle Anna Gau
tier, le roi, M. Destain; garçon d'honneur,
M. Emile Guibliard ; demoiselle d'honneur,
Mlle Céline Gautier. Cette visite rapporte lOfr. 50
à notre caisse du Secours immédiat.
Enfin, le lavoir Saint-Gharles, de Pantin, qui
a traversé Paris au trot des cinq chevaux de
son grand break, clôt la série de nos récep
tions. Le roi, M. Adolphe Chautolat, et la reine,
Mme Chauvau, avec tout un cortège d'hon
neur : Mmes Martin et Alaucère, Mlle Anna
Moy, M. Aimé Martoux. Nous distribuerons
encore 19 francs à nos pauvres.
Les enfants
La visite que nous font de nombreux enfants
travestis n'est, pas le moindre agrément de cette
journée de Mi-Carême. Ils viennent, les yeux'
allumés par la joie, leurs costumes couverts de
confetti'reçus au passage dans la rue, nous ap
porter leur obole pour notre Caisse du Secours
Immédiat, et au nom de nos pauvres, nous les
remercions bien vivement d'associer ainsi une
pensée de charité à leur plaisir.
A huit heures du matin, nous recevons une
fillette de huit ans, Henriette Lemoine qui, elle,
n'est pas costumée. La pauvre petite est en
deuil, mais elle a voulu néanmoins, comme tous
les ans, nous apporter ses économies, 7 fr. 85,
pour les malheureux.
C'est ensuite une gentille cantinière de tirail
leurs algériens, Mlle Louise Josserand, qui=
nous remet 3 fr.; un tout petit Chaperon rouge,
Odette Belguise, un autre non moins gracieux,
Blanche Jouven, qui nous laissent chacun 1 fr.
Dès ce moment, le défilé ne s'interrompt plus
guère et nous recevons 1 fr. de Mlle Gillette
Morel, gentille Bohémienne; 3 fr. d'un capitaine
de quatre ans, André Chaplain ; 1 fr. d'un sei
gneur Henri III, René Blanchet; 2 fr. d'une
coquette folie, Germaine Herbault ; l fr. de
Mlle Poirier, aimable page ; 2 fr, de Paul Bon-
tour, sergent-major rengagé— de cinq ans;
1 fr. d'un autre sous-officier, Louis Hamand ;
2 fr. de Magdeleine de Zabloka, un joli petit
Ange de la Charité ; l fr. de Mlle Léone-Olga
Tous les deux tournèrent du côté du
boulevard de l'Hôpital.
Charlotte avait baissé ses manches.
On ne voyait plus que ses mains rouges,
comme si elle les avait trempées dans le
sang de quelque victimç expiatoire.
La brave fille entra chez l'épicier et
chez la fruitière, et se livra à quelques
emplettes.
Chemin faisant, Jacques l'interrogea :
— Que vous a dit ma sœur à mon su
jet, Charlotte, pour expliquer mon ab
sence ?
— Mademoiselle m'a appris que vous
aviez fait de mauvaises affaires,
— Hélas 1 c'est vrai, gémit-il non sans
une certaine.ironie, mais je regrimperai
bientôt sur ma bête, vous verrez !
La fierté de Cécile lui avait interdit de
dire la vérité à sa servante. Cette discré
tion aidait admirablement les projets du
misérable.
Charlotte continua :
— Quand vous avez été parti, made
moiselle s'est trouvée bien pauvre. Elle
voulait me donner mon compte et que
nous nous séparions... Je n'ai pas en
tendu de cette oreille-là. Elle a été si
bonne pour moi quand elle était riche !...
J'ai tenu à rester avec elle alors qu'elle
ne l'était plus.
— Elle y a consenti
— Oh ! ça n'a pas été Sans peine, mais
j'ai fini par gagner mon procès.
— Vous êtes une brave fille, Char
lotte!
— Mais, je crois que oui, monsieur Bru-
nemont... Ah!par exemple, nous avons
été bien embarrassées.
— Je le comprends.
— C'est alors que j'ai dit: il n'y a qu'un
moyen de nous en tirer ; c'est d'aller à
Paris. Mademoiselle est entrée dans mes
vues et nous sommes parties.
— Vous vous êtes fait embaucher dans
cette teinturerie ?
—■ Oh ! pas tout de suite. On m'a fait
droguer. Nous cherchions partout avec
mademoiselle et nous commencions à
être bien inquiètes.
— Comment aVez-vous vécu?
— On a été au clou. On y a mis tout ce
qu'on pouvait y mettre. .. Le dernier
voyage chefc « ma tante » a été pour en
gager mes boucles d'oreilles, celles que
Popo m'avait données avant de partir au
service.. . Onne m'a prêté que trois francs
dessus! Mais deux jours plus tard, je
suis entrée chez Jacquinet.
— Il était temps !
— Ma foi oui f II nous restait juste trois
sous et une pièce de deux francs fausse. ..
J'ai gagné trente sous par jour pour com
mencer. .
. — C'était maigre !
— Ça valait mieux que rien !... Après
j'en ai gagné quarante ; maintenant, j'en
ai quarante-cinq. Seulement, vous avez
dû remarquer, je suis forcée d'en voir de
toutes les couleurs ! /
— Et Cécile ? *
— Vous pensez bien que je ne voulais
pas qu'elle entre là avec moi pour s'abî^
mer la peau à passer par touteslesnuances
de l'arc-en-ciel... Elle a continué à cher
cher... Ah ! c'est difficile, monsieur, à
Paris... Mademoiselle est trop jolie!
Crovez-vous que sa beauté a été un em
pêchement pour l'employer?... Les pa
tronnes avaient sans doute peur qu'elle!
ne tournât la tête à leurs maris... Elle
n'y pense guère, pourtant ! ••
— Alors, elle ne travaille pas ? ^
— Si fait, elle a trouvé de l'ouvrage
chez une fleuriste en gros du boulevard
de Port-Royal.
— Vraiment !...
— Elle aussi gagne dans les quarante
sous par jour... Ah 1 dame, c'est dur...
Enfin, tant que la santé nous restera, on
ne se plaindra pas... D'abord, parce que
ça n'avance à rien l
Pierre DECOURCELLE.
(La suite à demain).
^pelades fa fair eiji 2B Mars
5?nfe&ES ■
CPÉSA. — 8 h. Samson et Dalila, Paillasse. —
Samedi, les Huguenots. — Lundi, Sigurd.
COMEDIE-FRANÇAISE. — 8 h. 1/2 L'Autre danger.
— Samedi, l'Autre danger.
OPERA-COMIQUE.— S h. l/2Iphigénie en Tauride.—
Samedi, Muguette.
ODEON. — 8 h. 1/2 Dernier rêve, la Rabouilleuse.
VAUDEVILLE. —■ 8 îi. 1/2 Incognito, Heureuse.
GYMNASE. — 8 h. 3/4 Les Poires, la Secret de
Polichinelle.
VARIETES.— 8h. 1/4 Manu militari, la Beau jeune
homme.
PALAIS-ROYAL. — 8 h. 1/2 L'Homme masqué,
. Tricoche et Cacolet.
NOUVEAUTES. — 9 b. Les Maris de Léontine
(reprise).
EEHAISSAKCE. - Relâche.
TH.SâJtAH-BSRNHARDT. — 8 h,. 1/2 Fédora. .—
samedi, la Dame aux camélias. — Dimanche,
. matinée, 2 h-, Fédora; soirée, 8 U. 1/2, la
l>ame aux camélias.
P0RTE-3AIST-MAKTIS l/4La Tour de Noste.
CHAÏELET. — 8h. 1/2 Les Pirates delà Savane -
GAITE.—Sh. 1/2 Les Cloches da Corneville
TH. AHTOlKEi — a tu 1/2 Le Marché, l'Indiscret.
ATHENEE. —8 h. 1/2 Chassé-croisé, l'Enfant du
miracle.
THEATRE TRIANON (Tél. 433-62). — Relâche.
AMBIGU.— S h. 1/2 Lea Dernières cartouches.
B0OTFB3-PARÎSIEHS.—8h. 1/4 Le Grain de beauté,
• Claudine à Paris.
FOLIES-DRAMATIQUES. — 8 h. 1/2 Là Garçonnière
à louer, la Famille du Grosseur, l'Anglais tel
: qu'on le parle.
CHATEAU-D'EAU. — 8 h. Joséphine vendue
par ses sœurs (reprise).
CLONY. — 8 h. 1/2 LB Phoque, les Gaités Su
Veuvage, l'Affaire Champignon.
DEJAZET. — 8 h. 1/2 Une femme précieuse,
Môssieu la Maire.
MM%%%*%*«« ■
THEATRES DE QUARTIERS. - EÛUt'FES-DU-
KOKD : Infâme î — GREMELLE : Le Billet do
logement. — MONTPARNASSE : La Maigriotte.
— GOBELINS : Le Bossu. — MONTMARTRE :
Les Aventures de Thomas Plumepatte. —
BATIGNOLLES : Roger-la-Honte.—BELLEViLUE ;
La Maison du Baigneur.—LES TERNES : Moins
cinq ! — THEATRE MUNICIPAL DE SAINT-DENIS:
Les Saltimbanques.
SPECTACLES ET FLAISIES DI7EES
FOLIES-BERGERS (Tél. 103-59). — La Revue des
Folies-Brirgère, revue à -grand spectacle en
14 tableaux.
CASINO DE PARIS (Tbl. 154-44). — Méphisto et le
Looping the Loop (à 10 heures). — La P'tite Du-
chesse du Casino, tant" actualité en six tableaux.
Mmes Kerlord, Augusta Pouget, Montbron,
Sonnely. — MM. Mulïat, Remongin, Lurville.
OLYMPIA. — Diavolo, le vrai créateur du Looping
the Loop. Olympia-Revue, de MM. H. Blon-
deau et Monreal. Mlle : Germaine Gallois,
MM. ■ Regnaxd, Lucien Nool, Vaunol. : La
Musique a travers les' âges, grand ballet,
grand délllé. Attractions nouvelles. Diman
ches, jeudis et fôtes, matinéos.
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jeudis, dimanches et fêtes.
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Dimanches, 50 c.
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tion chez l'empereur Ménélick. — Bonaparte à
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pontifical. — Le Journal lumineux par la
cinématographe.
BULLIER. — Tous les jeudis, grande fête. •—
Samedis et dimanches, bal à & h. 1/2.
COMÉDIE MONDAINE <75, rue des Martyrs. Télé»
phone 569-12). — .Tous les soirs, à 8 h. 1/2,
Décoré, de Henri Mellhac. — Matinées»
dimanches et fêtes à 2 heures.
ELYSEE-MONTMARTRE. — Bal à 8 h. 1/2 (galas),
mercredis, samedis, dinmnehos et fêtes. A
2 h. 1/2, dimanches ot l'êtes (matinées). ,.
SALLE PIANOTÎST. — Auditions libres tous les
jours, 33, boulevard des Italiens; entréei
rue Louis-le-Grand
mtm
mm
t>ilIot, costumée en folie : rs fr. 8c Maurice et
Henriette Vinsot, bouquetière accorte et clown
'joyeux, et 2 fr., de l«ur père M. Vinsot.
Voici, pour nous convaincre que la valeur
n'attend pas le nombre des années, un spahi
de vingt-cinq mois, René Aumoitf, déjà mé
daillé au concours des bébés. Il nous donne
50 c, pour la Caisso du Secours Immédiat,
pour laquelle nous remettent encore: Mlle
Jeanne Avatrel, petite Espagnole qui grandira
— la chanson l'affirme, — 1 fr. 50 ; Plessiet,
un spahi martial, 50 c. ; Petit Pierre, de Pan
tin. en élégant marquis Louis XV, 2 fr.; René
Delcroix, galant seigneur Henri III, 50 c. ;
Henriette Leblanc, en religieuse — sept mois,
1 fr. 50; une ballerine de huit ans, Madeleine
Languin, 50 c.; Pattl Pelletier, qui, pour circu
ler en ce jour de foule, a eu la malice de pren
dre Tuniforme do brigadier de gardions de la
paix, 2 fr.; une nounou, Alicé Bénard, 1 fr.;
un petit zouave, Armand Chaucheprat, liO c.
Enfin, nos derniers visiteurs sont : un capi
taine de chasseurs à. cheval» Louis Lemaître,
qui donne 50 c. pour nos pauvres; Georges
Hôpital, clown alerte, 2 fr.; Maxime Villequé,
caporal d'infanterie coloniale, retour de, Madar
gascar, 1 fr.; Germaine, gentille" Arlequine,
5Q c.; Mlle Jeanne Marconnet,en Alsacienne,
50 c., et son jeune oncle, 50 c.; Mlle-Isa-*,
belle, vivandière des chacals, 1 fr.; Roland
Charles, officier de chasseurs, 1 fr.; Pierre
Pradel, jeune lieutenant à la moustache conqué
rante, 1 fr.; René Debray, en pittoresque cos
tume bernois, 2 fr.; Andrée Rousse, aimable
conseiller à la Cour de cassation, 2 fr. égale
ment, elRoger Lallemand, en turco, 1 fr.
Ajoutons à ces visites celles de M. Eu
gène Stot, porteur aux Halles, qui nous pré
sente une betterave curieusement sculptée ; de
joyeux amateurs de cidre venus dans un char
allégorique décoré avec goût; de clowns comi
ques dont un, M. Eugène Dorange, nous remet
2 fr. pour le Secours Immédiat, et de la
nombreuse société de jeunes gens de Saint-
Oucn, en amusante caravane, organisée par
M. Bazin, qui nous laisse 5 fr. pour le même
objet.
Aux Champs-Elysées
Nombre de curieux attendent sur le bord des
trottoirs depuis midi et comme l'attente, malgré
la bonne humeur générale, commence à leur
paraître longue, c'est par une véritable ovation
qu'ils- accueillent -l'arrivée du cortège de la
Renaissance des Halles.
Us n'ont pas fini d'attendre pourtant, car le
marché Saint-Germain, le héros de la fête,
puisque sa reine est en même temps la reine
des reines, n'est pas là.
Deux heures et demie, une clameur retentit;
c'est enfin le marché Saint-Germain (pli dé
bouche place de la Concorde et va s'arrêter
quelques minutes devant l'hôtel del'Automo-
bile-Club.
En route ,
' Un grand mouvement, les gardes municipaux
montent à cheval, les agents, resserrent leurs
rangs, les derniers ordres retentissent. Une
sonnerie de clairon, et lentement, la cavalcade
enfin complèto se met en route. 11 est trois
heures.
Aux abords de l'Elysée, avenue Marigny sur
tout, il y a beaucoup de monde. Un Service
d'ordre rigoureux y est installé.
C'est derrière les vitres des fenêtres donnant
sur l'avenue Marigny que le président de la
République et Mme Loubet ont assistéau défilé
du cortège.
Un nouvel arrêt, alors que le dernier char
est engagé avenue Marigny, et les membres du
comité de la fête descendent de leurs landaus
Eour aller offrir un superbe bouquet à Mme
oubet. L'officier de service qui les reçoit leur
remet en retour, au nom du président, une très
jolie broche en or pour la reine des reines.
Sur le parcours
Nouvelle sonnerie de clairon et la cavalcade
se remet en route pour rejoindre les grands
boulevards par le faubourg Saint-Honore et la.
rite Royale.
, Au sujet des confetti, notons que dès le matin
on avait expulsé les marchands de confetti qui
étaient venus installer de bonne heure leur
rudimentaire étalage le long des voies que de
vait parcourir le cortège,
La place de la Madeleine où un chantier du
Métropolitain tient, il est vrai, pas mal de place
est noire de monde.
La ligne des boulevards où le cortège mar
que de multiples arrêts est parcourue assez
lentement, et non sans peine, car sur certains
points, aux principaux carrefours: place de
l'Opéra, rue Drouot, rue Montmartre, à la porte
Saint-Denis, boulevard de Sébastopol,lescurieux
sont en rangs si pressés que les gardés munici
paux et les agents qui ouvrent la marche ont
une peine énorme à tracer un passage.
La. place de la République est, comme tou
jours, traversée avec beaucoup de difficultés,
car, lîi surtout, la foule est énorme.
Comme l'heure avance et que le retard s'est
singulièrement augmenté, l'allure s'accehtue
dès que la cavalcade s'engage dans la rue de
Turbigo.
Les musiciens, qui depuis, onze heures et
demie- soufflent consciencieusement dans leurs
instruments, s'interrompent assez longtemps
pour reprendre des forces et jouer comme il
convient devant l'Hôtel de Ville.
En vain, les curieux réclament-ils sur tous
les tons :
— Musique ! Musique !
Les. cuivres* restent muets et les musiciens
passent imperturbables.
A l'Hôtel de Ville
Avec un retard do deux heures et demie, qui
n'a pas lassé la patience des invités, très nom
breux, do la municipalité, massés dans les
tribunes installées devant l'Hôtel de Ville, le
cortège est enfin arrivé, alors que les becs de
gaz étaient allumés, et que la nuit commençait
à se répandre sur la ville.
MM^Piaulfc'>«t Le Sfonuet, vice-présidents du
conseil municipal, attendaient, entourés des
membres du bureau, la reine des reines et ses
demoiselles d'honneur, auxquels ils ont ofiert
leur bras pour 1$$ conduire dans h salle des
Prévôts.
Là, devant un buffet abondamment servi, là
bienvenue a été souhaitée, à la souveraine de
la journée, et après quelques paroles aimables,
M. Piault a remis à Mme Missiou une médaille
commémorative de son règne et une superbe
gerbe de fleurs.
Puis, innovation gracieuse, chaque char et
chaque groupe ont reçu une bannière aux .cou
leurs de là ville, offerte par la municipalité.
Le cortège a quitté l'Hôtel de Ville à sept
heures et s'est rendu chez le préfet de police,
dernière étape d'une journée bien remplie.
Lorsque à sept heures du soir, le cortège est
parvenu boulevard du Palais à l'hôtel du préfet
de police, les abords étaient noirs de monde et
il avait fallu appeler à nouveau plusieurs déta
chements de gardiens de la paix et de gardes
républicains pour maintenir la foule. Parmi
çelle-cides rôdeurs s'étaient glissés dans quel
ques groupes et provoquaient des bousculades.
Des lommes serrées trop ..fortement se sont
trouvées mal et il a fallu l'intervention des
agents pour rétablir-l'ordre et parvenir jus
qu'aux personnes malades auxquelles des soins
ont été donnés.
La reine des reines a été conduite, ainsi que
sa suite, dans les appartements de M. Lépine
où elle a été reçue Dar le préfet, qui a.prononcé
quelques paroles aimables h l'adresse de ses
notes et leur a offert une coupe de Champagne
Montcbello.
Quelques instants après, le cortège quittait
la préfecture de police et se-remettait en
marche.
Sur la rive gauche
11 à été très réussi, très joyeux aussi le cor
tège de la rive gauche qui s'est formé à midi
dans la rue du Commerce, là-bas, derrière
l'église de Grenelle. Les rires éclataient, par
tant comme dos fusées au passage des per
sonnages grotesques du couronnement de la
rosière de Mézidon-les-Pneus, des pompiers
à bicyclette.
La reine des reines, Mlle Jeanne Troller,
entourée de ses demoiselles d'honneur et la
reine du marché des Carmes, Mlle Marguerite
Raze, faisaient "sensatio'n sur leurs chars.
Le beau cortège s'est mis en marche, les
gardes municipaux en tête, les trompettes à
cheval du moyen âge, le char, du marché des
Carmes, les landaus fleuris, le cortège romain,
la locomotion à travers les âges, terminée*
par une automobile traînée , par une hari
delle, la nourrice géante et ses.quatre bé
bés non moins géants — personnages en
carton rappelant ceux des îêtes flamandes
— enfin, le char de la rêine des reines,
superbe, très modem style, ayant à l'avant
deux cygnes et à l'arrière un dauphin, etc.
Une petite déconvenue à noter : les reines
n'ont pas pu être reçues à la présidence de la
Chambre, M. Léon Bourgeois étant absent de
Paris. Mais on leùr a remis de sa part de su
perbes fleurs.
Après une longue promenade acclamée à
travers tout le Paris de la rive gauche, où lés
confetti faisaient rage, le cortège s'est rendu à
la Préfecture de police.
Pas de chance, là non plus, les souveraines ;
le préfet — Mme Lépïne étant un peu souf
frante — n'était pas là pour les recevoir. Elles
ont été reçues, ainsi que leur suite, par M.Lau
rent, secrétaire général do la préfecture de
police, qui leur a fait ses compliments.
Une nouvelle halte à l'Hôtel de Ville, puis
la cavalcade a regagné la rive gauche où elle
s est disloquée h la place Maubert.
La soirée
Le souvenir des scènes regrettables qui
avaient eu les boulevards pour théâtre le soir
du Mardi-Gras, a effrayé beaucoup de per
sonnes. hier. Nombreux sont les Parisiens, qui
la mut Tenue, se sont hâtés de regagner 1 m
logis plçs . nombreux j.Qc,or.e,.spuf,ceux qui se
sont abstenus de ressortir après le diner.Cepeu
d'entrain a beaucoup simplifié le. rôle du service
d'ordre, fui* bi^n wuipris d'ailleurs, etpum*
lequel nous devons rendre justice à son or
donnateur, le préfet de police.
On s'est donc beaucoup moins battu, hier soir,
sur les boulevards, et il ne s'est pas produit de
bousculades. Les marchands de confetti étaient
navrés, en vain offraient-ils leur marchandise
au rabais : les amateurs étaient rares. Consta
tons d'ailleurs que ces petits commerçants aux
quels il avait été question un moment d'inter
dire ^complètementl'exercice de leur industrie
pendant la soirée, n'ont pu installer leur éven-
taire aussi tranquillement que dè coutume, les
agents leur appliquant la même consigne
qu'aux marchands des quatre-saisons et les
forçant à circuler continuellement. Seuls, les
chanteurs ambulants — très nombreux — ont
bénéficié de la situation en attirant autour d'eux
presque à chaque carrefour un cercle important
d'auditeurs.
Accidents et incidents
Les mesures d'ordres prises par la police
pour prévenir les brutalités qui s'étaient pro°
duites sur les boulevards pendant la soirée dû
Mardi-Gras, ont empêché les mêmes désordres
de se renouveler en aussi grand nombre. Ce
pendant, des bousculades et des rixes que des
individus de mauvaise mine ont provoquées
se sont encore produites et un assot grand
nombre d'arrestations ont été opérées.
A cinq heures, une violente bousculade s'est
produite en face du n° 5 du boulevard Bonne-
Nouvelle : une jeune femme, Augustine Cheva
lier, âgée de trente ans, modiste, a été renver
sée et piétinée par la foule.
. Relevée inanimée, la modiste, dont l'état pré
sente quelque gravité a été transportée chez
elle, avenue des Gobelins. y-
— Un enfant, de onze ans, Ernest Ma-„
ffiieu, qui était gTiihpô sur Hn arbre^dn fioùle-
vârd Saint-Martin, a, par suite d'un faux mou
vement perdu l'équilibre.
• Le jeune imprudent, qui» dans sa chute, s'est
fracturé le crâne contre la bordure du trottoir,
& été transporté cheï ses parents rua dB Cha-
teau-d'Eau. Son état est très grave.
Des agents ont arrêté, boulevard
Montmartre, à trois heures, ua camelot, Jules
Richaud, âgé de vingt ans, qsi s'amusait à
piquer avec une épingle les chevaux des
gardes municipaux occupés à déblayer la
chaussée.
Jules Richaud a été envovê au dépût'par
M. Rieux, commissaire de police.
Boulevard de Strasbourg, une daihe
fort élégante a eu sa robe déchirée et son cha
peau mis en morceaux.par quelques voyous
qui, après ravoir à moitié déshabillée, se sont
perdus dans là'foule. '
, ~—Au moment, où la cavalcade; de la rive
droite -passait avenue des Champs-Elysées, le
cheval d'un garde républicain a renversé un
enfant de dix ans, Eugène David, demeurant
chez ses parents, 11, rue de la Smala.
Le pauvre petit, qui s'était brisé la jambe
gauche dans, sa chute, a reçu les premiers
soins dans une pharmacie du voisinage, puis il
à été transporté à l'hôpital des Enfants-Malades.
' : A l'angle de la rue Soufflot et du bou
levard Saint-Michel, vers trois " heures après-
midi, une fillette de huit ans, Armande Grosset;
a été renversée par un groupe de déguisés et
piétinée. L'état de la petite Armandé paraît
grave. . ■
A la terrasse d'un café, du boulevard
Poissonnière, une discussion a éclaté entre
consommateurs qui se battaient à coups de
confetti. Un des batailleurs, M. Eugène Ferais,
employé de commerce, a cassé une carafe sur
la tête de son adversaire, M. Louis Maugier,
violoniste, qui a été grièvement blessé. M. Fe
rais sera poursuivi. .
~ Avenue dos Gobelins, un jeune homme
de dix-sept ans, Eugène Mannerand, a eu l'œil
droit crevé par une poignée, de confetti que lui
avait jetée .un passant. Dans les confetti se
trouvait une pierre. 11 a été impossible de
retrouver l'auteur de cet acte stupide.
Le nombre des arrestations opérées dans la
journée et la soirée est d'environ quatre cents.
ETR AIST OEK
(Dépêches de nos correspondants et
NICOLAS il ET LE PEUPLE RUSSE .
Saint-Pétersbourg 1 ,19 mars.
Le peuple russe est très satisfait du mani
feste du tsar. . ..
Dimanche dernief, les habitants de Saint-
Pétersbourg ont acclamé ce dernier frénétique
ment, dans les rues, pendant qu'il se rendait,
avec son frère, en troïka, à la gare de Tsarkoié-
Selo.
Ce fait e3t d'autant plus significatif que le
caractère russe est généralement très froid et
Eeu porté à manifester ses sentiments de façon
ruyante.
Le tsar fut d'abord un peu interloqué. Mais,
au bout d'un instant, il comprit et les deux
frères se regardèrent en souriant.
~ EN ITALIE
mmmmmmmfmrnimÊimmm**
RECRUTEMENT MILITAIRE
Rome 1,8 mars.
Le Oôuveau projet de recrutement porte le
contingent annuel à 135,000 hommes.
L'ASSASSINAT DE LA COMTESSE D'ONIGO
Rome, 19 mars.
Les funérailles de la comtesse Teodolinda
d Onigo. assassmee, comme le Petit Journal
l a annonce, ont donné lieu à àenis. ■ ■
Sur lo passage du. convoi funèbre, beaucoup
de personnes ont siffle.-Les-sifflets.se.son.Lré^
petes a la station du chemin de fer contre les
vingt-quatre charrettes chargées des nombreux
uuvriers agricoles, qui étàient venus îles vastes
possessions de la défunte, pour accompagner
le corps.
CONGRÈS AGRICOLE '
Rome, 18 mars.
Le congrès d'agriculture et d'horticulture de
Rome s'ouvrira le 13 avril et durera jusqu'au
10 mai. '
EN ALLEMAGNE
RÉFORME DU STYLE OFFICIEL ALLEMAND
Berlin, 19 mars.
Guillaume II, dans un rescrit adressé au mi
nistre des colonies, demande que tous les rap
ports officiels revêtent dorénavant une forme
claire et concise, sans phrases subordonnées à
n'en plus finir, et sans périodes qui se dérou
lent pendant une demi-page, avec le verbe à
la fin. '
Le kaiser désire, en outre, que le style soit
simple et lucide et qu'on, en bannisse impitoya
blement grands mots, périphrases, mots étran
gers tirés par les cheveux, expressions peu
académiques et incidèntes Successives.
C'est une révolution dans le style officiel
allemand.
~~ EN TURQUIE
ULTIMATUM DE L'ANGLETERRE
Constantinople, 19 mars,
. L'Angleterre avait adressé à la _ Porto un
ultimatum, qui expirait hier à minuit, et rela
tif au règlement de la question des frontières
entre l'Yémen et le territoiré d'Aden, sous la
menace de l'occupation du territoire contesté.
La porte a remis aujourd'hui à l'ambassade
d'Angleterre son acceptation des demandes bri
tanniques.
PANS LES BALKANS
QUESTION MACÉDONIENNE
Londres, i9 mars.
Le Ssily Telegraph publie une dépêche de
Gsaiiaatinûjifc annonçant que le tsar est extrê-
memont méccEtent do la façon dont la Turquie
poursuit l'apnlieation des réformes;
L'ambassadeur russe à Constantinople a eu,
à ce propos, un entretien très vif avec le grand-
vizir.
Sojla, 19 mars.
L'audacieux vol de quatre-vingt-seize fusils à
'tépétiiion et de caisses de cartouches, dans un
local gardé et fermé à clef de l'Ecole des aspi-
rairts-offieiers,.près de Sofia, et plus encore la
disparition subite des archives et des fonds des
comités "macédoniens' qui avaient été mis sous
séquestre, prouvent qu'en Bulgarie de hautes
personnalités sont directement mêlées au mou
vement macédonien'. • .• - *
AU CANADA
TERRIBLE ACCEDENT DE CHEMIN DE FER
, a-. f . Toronto, 18 iriars. ' .
l r â tfain de la Compagnie du Grand-Trunk 3
déraillé, hier, près de Guelph et est tombé
d'une hauteur do quinze pieds'dans une crique.
: Presque tous les voyageurs, au nombre de
150. sont plus ou moins blessés ; cinq d'entre
eux sont mortellement attéints;
Une jeune fille a été noyée. ' : '
LES ENFA NTS DE M: REVOIL
; Dès qu'il apprit que l'interpellation de M. Rozet
sur les tribunaux répressifs en Algérie était
fixée au 20 mars, le gouverneur général partit
pour Paris, bien que ses deux enfants fussent
malades, afin de prendre part, le cas échéant,
à la discussion de cette interpellation. '
Les deux enfants de M. Rcvoii sont atteints
de la fièvre typhoïde. ,
Hier, dans la matinée, lé gouverneur de
l'Algérie a' reçu de meilleures nouvelles des
deux jeunes malades. ' : "
sa <3®E| du Petit Journal
offre gratuitement, cette serûaine, à
toutes ses lectrices, le patrofl d'tra .«
CORSAGE DE VILLE
Cedéliéieux corsage
a été créé spéciale
ment pôtif cpBjpïë-
ter celui de là jupe :
nouvelle ' paru dans
La manche, très
pour accompagner le corsage
Ce patron sé éofti^
pose d'une dou) lure
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paulè ; d'un dos et d'un
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ENI VENTE PARTOUT
NOUVEL LES DI VERSES
• Demain soir, samedi, à 10 h., au Palais. - .
d'Orsay, bal donné par la 16 e section de Paris
clçs Vétérans des armées de terro et de mer.
•-T— ; —— Domain-eacaedi.-à 8 -Ji. i/2, 62; rue
Lepic, à l'Association polytechnique (section de
■Montmartre),dernièresoirée-conférencepublique.
et gratuite.-Audition^^ des élèves des cours artis
tiques.
Lé 21- liât annuel dé l'Association des
anciens élèves de l'Ecole alsacienne aura lieu
demain samedi, , à 10 li., dans la salle des Ingé
nieurs civils, 19, rue Blanche.
M. - Stanislas Meunier, professeur au
Muséum d'histoire naturelle, fera le mercredi
25 mars, à 10 h. précises du matin, dans l'an
cien amphithéâtre d'anatomie comparée dù
Jardin des Plantes, une conférence sur les
phosphates minéraux. de l'Algérie et de la
Tunisie.
La distribution annuelle des récom
penses aux Enfants du papier peint aura lieu,
dimanche, à midi 45, à la mairie du quatrième
arrondissement. -, •
La cinquième fête de l'Association
amicale des Limousins résidant à Paris aura
lieu le 9 mai prochain dans les salons du res
taurant du Nègre, 17, boulevard Saint-Denis.
<—— Un dos fondateurs du parti ouvrier
belge, administrateur délégué de la coopérative
de la Maison du Peuple, M. Camille Standaert,
vient de mourir, à Bruxelles, à l'âge de soixante-
cinq ans. • .
—« Ce soir, à 8 h. 1/2, à la séance de la
Société de Géographie, conférence de M. de
Chevilly sur « Six mois en Colombie ».
Après-demain dimanche, à 3 h., à l'ob
servatoire do la Société astronomique de France,
28, rue Serpente, M. G. Blum fera une confé
rence publique et gratuite sur les Grandes lois
de l'univers.
Demain samedi, au restaurant. Ronce-
ray, 10, boulevard Montmartre, l'Association
des Lyonnais à Paris donnera sa fête annuelle.
Après-demain dimanche, à 2 h. 1/2, au
musée Guimêt) place d'Iéna, conférence publi
que èt gratuite sur 'les Objets, d'art èt de
science européens à la cour de- Chine, aux 17*
ot 18° siècles, par M. E.Deshayes, conservateur
adjoint du musée Guimet.
~—Mme Pauline Savari, cx-commissàire
générale de l'Exposition des Arts et métiers fé
minins, fera dimancho, à 9 h., à la salle de la
rue d'Athènes, une conférence sur les Profes
sions qui conviennent aux l'emmos et le travail
au foyer : le Tapis.
psÊs&m
marine surmontée d'an vélum ronge ^ct elle '
pénètre au Petit Journal au bras de M. Leroy,
président du Comité des marchés.
En costume blanc, rehaussé d'un semis de
roses, le manteau en velours bleu brodé d'or,
Mlle Missiou porte élégamment sa perruque
Louis XV et a ajouté h l'agrément de sa physio
nomie par un doigt de poudre. Elle est bouchère
de cheval et certains prétendent que c'est en
raison de sa profession qu'elle a innové cette
année en confiant sa souveraineté à une
automobile !
Les demoiselles d'honneur, Mlles Hélène
Marcel, Juliètte Lemelle, Suzanne Paré et
Louise Tock, ainsi que le roi, M. Louis Chazeaux,
se joignent à la reine des reines pour trinquer,
une coupe de Champagne Montebello Cordon-
N Noir en main au Petit Journal et à la réussite
de la fête. Nous leur souhaitons une heureuse
promenade. et tout le succès que méritent leur
entrain et leur élégance, et nos hôtes, salués
par la foule massée rue Lafayette, reprennent
place sur leurs chars et le cortège se dirige
vers la place de la Concorde dans l'ordre sui
vant :
En tête, suivant les hérauts, s'avancent des
landaus dans lesquels des Espagnols et des
dames en costumes de cour ont pris place ; puis,
à cheval, des seigneurs et des dames Louis XV,
de belle allure, suivis d'un char de musiciens.
Tout autour des chars des figurants ou figu
rantes à pied en costumes de la plus large fan
taisie.
A la tribune qui fait suite, un orateur parle
sur l'antialcoolisme... et se repose de ses ha
rangues en lampant maints petits verres.
La Cavalcade de la Renaissance des Halles
n'est pas moins brillante et, tandis que l'air
retentit encore des fanfares et des airs les plus
entraînants que la mode a popularisés, ses
premiers landaus amènent devant , notre seuil
la présidente, Mme Massot; la reine, Mlle Eu-
. génie Albaret suivie de son roi, M. Bardon, et
de Mlle Jeanne Troupel, sa demoiselle d'hon
neur.
La reine, brunette piquante, est en robe
blanche et porte un long manteau bleu semé de
fleurs dcïys d'or. Elle répond fort gracieuse
ment à nos compliments et vide à son tour une
coupe de 'Champagne Montebello Cordon Noir
en notre compagnie avant de remonter en
landau.
Un grand char représentant une' corbeille de
fleurs, dont les pétales s'ôuvrent pour laisser
voir de jeunes et jolies femmes, un détache
ment de hussards, de coquets Boers marchant
crânement le fusil sur l'épaule, une compagnie
de grenadiers, des seigneurs, des bouquetières
complètent cette cavalcade très animée qui
nous quitte poùrse rendre aux Champs-Elysées.
Les lavoirs
Après avoir longtemps hésité, après avoir
même déclaré, pour la plupart, qu'ifs ne sorti
raient pas, les lavoirs, devant la clémence delà
température, ont organisé en hâte des cortèges,
qui, pour avoir été constitués rapidement, n'en
ont été ni moins riches ni moins bien compris
que les autres années.
Ce n'a été, à notre hôtel, qu'une longue suite
de ces cavalcades, dont les membres sont venus
nous apporter leur salut traditionnel, pendant
que,, la coupe de Montebello Cordon Noir en
main, nous leur retournions leurs vœux de
prospérité et de bonheur.
Dès avant midi, nous avions la visite des En
fants-Rouges, de la rue de Beaune; roi, reine et
déguisés arrivent dans un grand char fleuri,
aux sons d'une excellente musique. La reine,
Mme Mathieu, et le roi, M. Georges Chamois,
versent pour nos pauvres, chacun, 2 fr. KO;
Mme Lechevalier et M. Langard, les monarques
de l'an dernier, nous remettent ensemble
4 fr. no.
; Autres souscriptions : Mme Martonot, î>0 c.;
Mlle Maria Guérin, 00 c.; Mlle Alice Langard,
i fr.; Mme Fournier, 1 fr.; M. Charles Fournier,
1 fr. ; M- et Mme Boutin 1 fr., et enfin, un pe
tit capitaine de cuirassiers, le jeune Sautereavr,
50 c. :
Immédiatement après, c'est le lavoîî du Petit-
Château de. Charenton, avec Mme Legrand
comme reine, et M. André Gauliu, comme roi.
La cour a pris place dans un char tout orné de
roses qui a été fort admiré dans la traversée de
Paris, d'autant plus que les voyageurs étaient
agréablement déguisés : à citer principalement,
une petite folie, Mlle Madeleine Dupaux et une
petite bouquetière, Mlle Madeleine Jardinier.
Nos pauvres ont profité d'une collecte qui a
produit 6 francs.
Voici maintenant Mlle Louis et M. Garbon qui
arrivent dans un landau: ce sont la reine et le roi
du lavoir de la rue du Rhin. La reine nous remet
3 francs pour notre caisse du Secours Immé
diat; le roi, Mlle Amélie Bernard et Mme La-
' fleur versent chacun 50 c.
Le lavoir Championnet nous vaut un agréa
ble cortège : c'est la charmante reine, Mme
Soyer ; c'est Mme Daudel, qui porte un cos
tume de la plus heureuse fantaisie ; ce sont
Mmes Weill, Bourde, Cocha^aud, accompa-
gnées.par M. Delamotte, ma>..-w du lavoir, et
Al. Treile. M. Delamotte fait profiler notre
Caisse charitable de 10 fr. ; la reine, 5 fr. ; le
roi, M.. Jean Daudel, 5 fr. ; Mme Cocharaud,
!*> fr., et nous recevons encore k fr.
Le lavoir de la Ferme, de Clichy, a organisé
un char qu'il a appelé char de la "Ferme ; il y
a de plus, formant cortège, un break et trois
autres voitures fleuries. M. et Mme Sutter, qui
sont les propriétaires du lavoir, nous déposent
chacun a francs ; la reine, Mlle Eugénie
Bruyère et le roi, M. Louis Brianaud, nous
remettent la même somme, ét Mlle Claire
Bruyère, et M. Paul Sutter, en pierrot et Pier
rette nous offrent 2 francs.
Le lavoir du marché Lenoir n'a rien orga
nisé cette année; mais le propriétaire a voulu
quand même, à titro individuel, nous faire sa
visite annuelle, et il nous a apporté, pour notre
caisse du Secours Immédiat, 10 francs, en sou
venir des anciennes fêtes de la Mi-Carême.
Le cortège du lavoir Saint-Michel, 40, avenue
il vit l'aiguille des horloges pneuma
tiques prête à marquer six heures, il re-
Prit pedestrement le chemin de la rue
oliveau.
Il était environ sept heures du soir
quand il y arriva.
Comme la veille, il assista à la sortie
des ouvriers.
Cette fois, les bras de Charlotte Bidois
n'étaient plus bleus ; ils étaient revêtus
d'une éclatante couche de vermillon.
Jacques pensa qu'il devait profiter de
l 'occasion qui lui faisait rencontrer l'an
cienne servante, et il l'aborda résolu
ment.
— Comment, c'est vous,monsieur Bru-
nemont! s'écria celle-ci stupéfaite...
Vous êtes allé chez Mlle Cécile ?
— Non, pas encore.
— Ah henl... Elle, va être joliment
contente de vous revoir I
.— Vous croyez, Charlotte, fit-il, se de
mandant s'il avait bien entendu.
— Dame i répliqua la jeune fille, c'est
quelle pense toujours à vous, allez I Elle
et moi, nous craignions tant qu'il ne vouç
fût arrivé malheur.
.— Voyons, Charlotte? reprit Jacques,
vous êtes une bonne fille, j'ai toujours
eu de la sympathie pour vous... J'ai des
renseignements à vous demander.
— A votre sejvice, monsieur Brune-
mont.
— Je voudrais causer avec vous avant
£e monter chez Cécile. , ''
Comme vous voudrez. J'ai juste
ment des commissions à faire. Voulez-
*oùs venir avec moi? Nous bavarderons
pendant ce tei&ps-là.
de Saijrft-Oîien, était particulièrement réussi: 1
le bouquet" d'usage, l'arbre traditionnel, était
placé sur un char automobile, précédé de deux
landaus et suivi 4e deux breaks; une excel
lente musique jouait pendant la marche. Noue
recevons nombre d'offrandes : Mme Maurice,
reine, 8 fr.; M. Desessart, roi, S fr.; Mlles
Noyer et Marguerite Dosossart, demoiselles
d'honneur, 3 fr.; Mme Baugartz, 2 fr. ; Paulo
Desessart, 1 fr.; Mme Desessart, 3 fr.; M.,
Emile Desessart, 2 fr. ; le petit page Desessart,
1 fr. ; M. Gaston, 2 fr. ; Mlle Noyer, sœur de la
demoiselle d'honneur, 2 fr.
Un landau et un char amènent le lavoir
Saint-Nicolas : la reine, "c'est Mme Jeanne Four
nier, le roi M. Ernest Muller. Us ont pour
demoiselle d'honneur Mlle Jeanne Dësnoyers
et pour garçon d'honneur, M. Louis Marchand.
Recette pour nos pauvres : 9 fr. '60.
Le lavoir Lamarck, de la rue Duhesme, a un
landau, une musique, deux chars fleuris. Nous
recevons ; de la reine, Mme Camille Juppont,
2 fr.; du roi, M. Fernand Galand, 2 fr.;
M. Léon Lafon, garçon d'honneur, 2 fr; do M.
et Mme Jaurct, 1 fr.; de M. et Mme Lafon, 1 fr;;
de Mlle Buguet, 50 c.; de Mme et Mlle Delmas,
< 1 fr.; de M. et Mme Juppont, 1 fr.; de Mlle La
fon, 50 c.; de M. Georges Loiseau, 50 c.; de M.
Naudin, KO c.; de M. Emile Delaroche, 50 c.; de
M. Marius, 1 fr.; de Mme Delaroche, 50 c.; de
Mme Galand, SO'c.; de M. Eugène des Salons,
1 fr.; de Mme Naudin, 50 c.
Le lavoir des Martyrs, un des plus anciens
établissements du quartier, vient nous faire
une aimable visite et nous ap porto 5 francs
pour nos pauvres. Mme Blanche llénaud, M.
Antony Mathon sont les monarques de celte
année ; ils sont accompagnés du roi et de la
reine de l'an dernier, M. Alfred Minet et Mme
Vanet.
Depuis deux ans, le lavoir Sainte-Marguerite
de la rue Trousseau n'était pas sorti; cette
année, une voiture et un char, aux sons d'une
fanfare éclatante, nous ont amené son person
nel, et notre caisse du Secours Immédiat a en
core bénéficié de 5 francs. Roi, M. Julien Hum-
bert; reine, Mme Leroux. Particulièrement re
marqués, M. et Mme Normand, le premier en
mousquetaire, la seconde en diablesse.
Les voitures du lavoir Moderne, 77, rue de
Flandre, disparaissent sons les fleurs. Le cor
tège est conduit par le propriétaire, M. Baudot,
qui nous remet pour nos pauvres 10 fr.; la
reine, Mlle Maria Nicot et le roi, M. Bisson,
suivent son exemple, en déposant chacun 5 fr,
Les demoiselles d'honneur sont Mlles Gallet et
Nicot.
Grelots, claquements de fouets, musique : le
lavoir Hélène, de la rue Pierre-Ginier, arrive.
Nos pauvres vont bénéficier de 18 fr. 50, dons
du roi, M. Camille Mairesse, de la reine, Mlle
Ilartnagel, du garçon d'honneur, M. Louis
Ilavedey, de la demoiselle d'honneur, Mlle
Boran, (le la blanchisseuse de Parisiana dégui
sée en clownesse, Mme Marie et de Mme Briart,
une avocate nouveau style.
Un landau amène le lavoir du Progrès, de la
rue Ramey, qui s'est donné pour roi M. Louis
Berthe, et pour reine, Mlle Poirier. Leur de
moiselle d'honneur est Mme Deshayes, et leur
garçon d'honneur, M. Lézier.
Nos fidèles amis du lavoir de l'Industrie, de
la rue de l'industrie, nous apportent ensuite
leurs vœux cordiaux. La reine, Mlle Gérard, et
le roi, M. Delaguesne, nous prient chacun de
faire profiter les miséreux de 5 fr.; la demoiselle
d'honneur, Mlle Gérard, costumée en folie
Empire, dépose 1 fr., et son exemple est suivi
par M. Delaguesne fils, un capitaine de chas
seurs à cheval de Mi-Carême,' qui est en même
temps garçon d'honneur. Autres souscriptions :
M. Laguilïe, 5 fr.; Mlle Delaguesne, 2 fr.; M.
Ernest Maxim, 2 fr.; M. Gérard, 2 fr.; M. et
Mme Rivierre, 50 c.; Mlle Bouloch, 50 c.
Le personnel du lavoir Sainte-Marie, de
Saint-Ouen, s'est placé avec une musique dans
un char immense. Un grand bébé amuse la
foulé de ses lazzi. La reine est Mlle Anna Gau
tier, le roi, M. Destain; garçon d'honneur,
M. Emile Guibliard ; demoiselle d'honneur,
Mlle Céline Gautier. Cette visite rapporte lOfr. 50
à notre caisse du Secours immédiat.
Enfin, le lavoir Saint-Gharles, de Pantin, qui
a traversé Paris au trot des cinq chevaux de
son grand break, clôt la série de nos récep
tions. Le roi, M. Adolphe Chautolat, et la reine,
Mme Chauvau, avec tout un cortège d'hon
neur : Mmes Martin et Alaucère, Mlle Anna
Moy, M. Aimé Martoux. Nous distribuerons
encore 19 francs à nos pauvres.
Les enfants
La visite que nous font de nombreux enfants
travestis n'est, pas le moindre agrément de cette
journée de Mi-Carême. Ils viennent, les yeux'
allumés par la joie, leurs costumes couverts de
confetti'reçus au passage dans la rue, nous ap
porter leur obole pour notre Caisse du Secours
Immédiat, et au nom de nos pauvres, nous les
remercions bien vivement d'associer ainsi une
pensée de charité à leur plaisir.
A huit heures du matin, nous recevons une
fillette de huit ans, Henriette Lemoine qui, elle,
n'est pas costumée. La pauvre petite est en
deuil, mais elle a voulu néanmoins, comme tous
les ans, nous apporter ses économies, 7 fr. 85,
pour les malheureux.
C'est ensuite une gentille cantinière de tirail
leurs algériens, Mlle Louise Josserand, qui=
nous remet 3 fr.; un tout petit Chaperon rouge,
Odette Belguise, un autre non moins gracieux,
Blanche Jouven, qui nous laissent chacun 1 fr.
Dès ce moment, le défilé ne s'interrompt plus
guère et nous recevons 1 fr. de Mlle Gillette
Morel, gentille Bohémienne; 3 fr. d'un capitaine
de quatre ans, André Chaplain ; 1 fr. d'un sei
gneur Henri III, René Blanchet; 2 fr. d'une
coquette folie, Germaine Herbault ; l fr. de
Mlle Poirier, aimable page ; 2 fr, de Paul Bon-
tour, sergent-major rengagé— de cinq ans;
1 fr. d'un autre sous-officier, Louis Hamand ;
2 fr. de Magdeleine de Zabloka, un joli petit
Ange de la Charité ; l fr. de Mlle Léone-Olga
Tous les deux tournèrent du côté du
boulevard de l'Hôpital.
Charlotte avait baissé ses manches.
On ne voyait plus que ses mains rouges,
comme si elle les avait trempées dans le
sang de quelque victimç expiatoire.
La brave fille entra chez l'épicier et
chez la fruitière, et se livra à quelques
emplettes.
Chemin faisant, Jacques l'interrogea :
— Que vous a dit ma sœur à mon su
jet, Charlotte, pour expliquer mon ab
sence ?
— Mademoiselle m'a appris que vous
aviez fait de mauvaises affaires,
— Hélas 1 c'est vrai, gémit-il non sans
une certaine.ironie, mais je regrimperai
bientôt sur ma bête, vous verrez !
La fierté de Cécile lui avait interdit de
dire la vérité à sa servante. Cette discré
tion aidait admirablement les projets du
misérable.
Charlotte continua :
— Quand vous avez été parti, made
moiselle s'est trouvée bien pauvre. Elle
voulait me donner mon compte et que
nous nous séparions... Je n'ai pas en
tendu de cette oreille-là. Elle a été si
bonne pour moi quand elle était riche !...
J'ai tenu à rester avec elle alors qu'elle
ne l'était plus.
— Elle y a consenti
— Oh ! ça n'a pas été Sans peine, mais
j'ai fini par gagner mon procès.
— Vous êtes une brave fille, Char
lotte!
— Mais, je crois que oui, monsieur Bru-
nemont... Ah!par exemple, nous avons
été bien embarrassées.
— Je le comprends.
— C'est alors que j'ai dit: il n'y a qu'un
moyen de nous en tirer ; c'est d'aller à
Paris. Mademoiselle est entrée dans mes
vues et nous sommes parties.
— Vous vous êtes fait embaucher dans
cette teinturerie ?
—■ Oh ! pas tout de suite. On m'a fait
droguer. Nous cherchions partout avec
mademoiselle et nous commencions à
être bien inquiètes.
— Comment aVez-vous vécu?
— On a été au clou. On y a mis tout ce
qu'on pouvait y mettre. .. Le dernier
voyage chefc « ma tante » a été pour en
gager mes boucles d'oreilles, celles que
Popo m'avait données avant de partir au
service.. . Onne m'a prêté que trois francs
dessus! Mais deux jours plus tard, je
suis entrée chez Jacquinet.
— Il était temps !
— Ma foi oui f II nous restait juste trois
sous et une pièce de deux francs fausse. ..
J'ai gagné trente sous par jour pour com
mencer. .
. — C'était maigre !
— Ça valait mieux que rien !... Après
j'en ai gagné quarante ; maintenant, j'en
ai quarante-cinq. Seulement, vous avez
dû remarquer, je suis forcée d'en voir de
toutes les couleurs ! /
— Et Cécile ? *
— Vous pensez bien que je ne voulais
pas qu'elle entre là avec moi pour s'abî^
mer la peau à passer par touteslesnuances
de l'arc-en-ciel... Elle a continué à cher
cher... Ah ! c'est difficile, monsieur, à
Paris... Mademoiselle est trop jolie!
Crovez-vous que sa beauté a été un em
pêchement pour l'employer?... Les pa
tronnes avaient sans doute peur qu'elle!
ne tournât la tête à leurs maris... Elle
n'y pense guère, pourtant ! ••
— Alors, elle ne travaille pas ? ^
— Si fait, elle a trouvé de l'ouvrage
chez une fleuriste en gros du boulevard
de Port-Royal.
— Vraiment !...
— Elle aussi gagne dans les quarante
sous par jour... Ah 1 dame, c'est dur...
Enfin, tant que la santé nous restera, on
ne se plaindra pas... D'abord, parce que
ça n'avance à rien l
Pierre DECOURCELLE.
(La suite à demain).
^pelades fa fair eiji 2B Mars
5?nfe&ES ■
CPÉSA. — 8 h. Samson et Dalila, Paillasse. —
Samedi, les Huguenots. — Lundi, Sigurd.
COMEDIE-FRANÇAISE. — 8 h. 1/2 L'Autre danger.
— Samedi, l'Autre danger.
OPERA-COMIQUE.— S h. l/2Iphigénie en Tauride.—
Samedi, Muguette.
ODEON. — 8 h. 1/2 Dernier rêve, la Rabouilleuse.
VAUDEVILLE. —■ 8 îi. 1/2 Incognito, Heureuse.
GYMNASE. — 8 h. 3/4 Les Poires, la Secret de
Polichinelle.
VARIETES.— 8h. 1/4 Manu militari, la Beau jeune
homme.
PALAIS-ROYAL. — 8 h. 1/2 L'Homme masqué,
. Tricoche et Cacolet.
NOUVEAUTES. — 9 b. Les Maris de Léontine
(reprise).
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TH.SâJtAH-BSRNHARDT. — 8 h,. 1/2 Fédora. .—
samedi, la Dame aux camélias. — Dimanche,
. matinée, 2 h-, Fédora; soirée, 8 U. 1/2, la
l>ame aux camélias.
P0RTE-3AIST-MAKTIS l/4La Tour de Noste.
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TH. AHTOlKEi — a tu 1/2 Le Marché, l'Indiscret.
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THEATRE TRIANON (Tél. 433-62). — Relâche.
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