Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1891-03-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 mars 1891 06 mars 1891
Description : 1891/03/06 (Numéro 10297). 1891/03/06 (Numéro 10297).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k610792g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/09/2008
waa Mm Q. uiaadaugBg
Le Petit Journal J?
gmaui
dizaine de montres et de daafines en or -et en
argent, d'un billet de banque de 100 îfSJics,
de M francs en or,- d'une omfection Mb T»j<*ix,-
?l en fin de 1,200 francs environ d'oMigaâiàïlB
do la Ville de Paris. Tout oda, qni pwraeniit
ùs-idem ment du vol commis chez_3â 'sssive
Larmct, était habilement dissimula dans...
une vieille tournure. „k~, ' «.
L 'arrestation des deux pfrnçipTrQX ■jnrtBurS'
du crime, Jules Kern, âgé de vingt -neuf ans,,
et Joseph Poi-tt-evin, âgé de dix-huit ans, sui
vit bientôt. Séance tenante ils furent in
terrogés. ' . : . .. . .
Tandis que son eomplioe -Poittevîn 'entrait
4ang la voie des aveux, Kera niait énergique-
ment, opposant aux charges qui l'accablaient
-de formelles dénégations.'■ '
- Dans la journée, une affluence canadéra-
4de de curieux n'a cessé de slationaerpla.côde
. l'HtJtelrde-Ville, .aux abords du commissa
riat, pour assisler au défilé des repris de jus
tice arrêtés la nuit précédente, «t conduits
-tour k tour-à l'hôpital de Saint-Denis afin d'y
fttre confrontés avec la victime,
s- L'état de; celle-ci- empire d'heure en .heure.
Le docteur- Bouohet, qui xl procédé aux. pre
mières constatations médicales, a da nouveau
visité la vieille femme, qui lui paraît devoir
difficilement se remettre.
M. J?rantj ne ville,' juge d'instruction au par
quet de la Seine', s'est rendu hier à l'hôpital
de Saint-Denis, Il n'a pu .obtenir aucun ren
seignement . de la veuvç. Larmet,, qui {est
plongée dans un état comateux et se borné à
îiocher silencieusement, la tête à toutes les
questions qullui sont adressées. .
> Jules Kern, Joseph Poittevin et la femme
•Guillocheau seront prochainement dirigés sur
le dépôt. ;
L.A VIE POL ITIQUE
Conseil des ministres
' lies ministres se sont réunis hier matin' en
Conseil de cabinet au ministère de la guerre,
sous la présidence de M. de Freycinet..
La séance, qui a été très courte, a été ex
clusivement, consacrée à. l'expédition des af
faires courantes.
. M. Constans,. ministre de l'intérieur, à fait
Î>art au conseil de deux questions qui doivent
ui être posées à la Chambre -l'une, paiM. de
Bernis sur la dissolution du: conseil munici-
Sal Je Nîmes,;l'autre, par M. Ferroul au sujet
e l'enlèvement à Roubaix et à Lille d'affi
ches relatives,à la manifestation ouvrière du
mai. ?. •
M. Constans *. fait connaître à sescollègues
le sens des réponses qu'il fera à MM. de Bernis
et Ferroul.
M. Bouvier, ministredes-finances, a.ensuite
rendueompte de l'entrevue qu'il a eua avec
la commission du budget. -
A la Chaînera • .
Le rapport général de M; Méline sur le pro
jet relatif aux nouveaux droits de douane a
été distribué à la Chambre.
lu© Parlement
LA CHAMBRE
: . tliance du jeudi S mars fSSf>
Oa vota deux projets d'intérêt local ; puis,
après une question ou. plutôt une protestation
de M. Ferroul, qui se plaint.au ministre de
l'intérieur,' sans succès da reste, de ce que
les autorités aient, fait arracher les affiches
invitant les. ouvriers à la grève générale pour
le 1" mai prochain, M. Bastid déposa , le
rapport de la commission, du budget sur la
proposition Méline tendant à r exempter du
principal: de l'impôt foncier; les terres, ense
mencées en blé de printemps. ; ;
La, lecture du rapport es t.or donnée, et le rap
porteur s'exécute,, mais on n'entend pas un
mot; c'est ce que fait remarquer M.A.e Hé
rissé; qui déclare que sans une seconde lec
ture la Chambre, votera sans savoir:en quoi
consistent les conclusions.,du rapport ( Longs
applaudissements à gauche et sur, quelques
bancs du centrç.) Malgré cette judicieuse
observation^ , la majorité repousse la remise
du débat à lundi, et ordonne la discussion im
médiate. • -
M. Jumeldit qu'il n'a pas : entendu le rap
port mieux, que ses collègues; .mais.il sait
m*'iL est à peu près conforme à la proposition
de M. Mélinç, et il repousse cette proposition.
.SI certains agriculteurs .ont, besoin: qu'on
vienne à leur pepours, dit-il,on viendra à leur
aide, mais nous n'avons pas à votes aprioni
-et en bloc un dégrèvement dont la nécessité
:n'a pas été, justifiée et qu'il faudra faire payer
à une autre catégorie de contribuables.-. a
, M. Méline. — Je me présente à la tribune
pour défendre les intérêts de l'agriculture. (Pro
testations nombreuses et rires ironiques, sur cer
tains bancs.) Je viens dire, continue M. Méline,
pourquoi je nie rallie, dans une certaine mesure,
au projet do la commission..
RI, 4*a.l>rlel et quelques' autres membres: —
Mais nous ne le connaissons pas, le projet de la
commission. Il est absurde de vouloir nous faire
discuter dans ces conditions.
M. Floquet, — Monsieur Gabriel, je vous
rappelle à l'ordre. J'ai moi-même fait: observer
que la discussion se présentait dans des condi
tions anormales, mais la Chambre a décidé et
nous n'avons qjj'a nous incliner.
M. Ralberti combat très énergiquçment la
proposition qui est, dit-il, un trompe-l'œil
économique et qui nous forcera à découvrir
Pierre pour couvrir Paul. Ce n'est, en somme,
gu'un virement de contribution, mais qui
Constitue un privilège injuste pour quel
ques-uns.. . ;
Défendue par, M. Dupuy, la proposition est
attaquée avec véhémence par M. C. Pelietan :
Ce dont l'agriculture a réellement bespin, ce
n 'est pas, dit l'orateur, d'un dégrèvement qui
peut sembler une faveur, mais c'est de l'institution
du crédit à bon marché. Nous avons tous promis
l 'organisation du crédit agricole à nos électeurs,
et ils l'attendent encore.
M. Pelietan propose comme conclusion un
contre-projet ouvrant aux agriculteurs un cré
dit de trente millions pour leur faire, selon
leurs besoins, des avances qu'ils rembourse
raient à l'Etat avec un intérêt modéré.
Par 364 voix contre 164, la Chaiiïbre décide
qu'elle passera à la discussion des articles.
M. Rouvier, ministre des finances, dit qu'il
s 'associera, dans la mesure du possible, avec
son collègue de l'agriculturo, au sentiment
qui a inspiré la proposition, et se rallie au
projet de la commission demandant 3.mil
lions de, dégrèvement; mais s'opposant à tout
amendement qui tendrait à majorer ce crédit.
Il repousse également le contre-projet de M.
Pelietan, qui est rejeté par la Chambre à la
majorité de 311 voix contre 175.
Après le rejet" du contre-projet Pelietan,
M. Méline a fait adopter un. amendement por
tant à six millions le dégrèvement "que la,
commission et le ministre des finances yoù- '
latent limiter & trois millions! ■ 4 ■■
; M- to Hérissé ayant réussi ensuite à faire
prendre en considération un amendement ten
dant & ïitjre dégrever de" là Oofe mobilière les
OHVTiwa des -valles do'nt ïs loyer est inférieur
à200 £c* etjqui ont souffert cles rigneurs de
iliivèr, mission.
M. fîoquet fait observer qufe.jar le ®envtà
de ,Get aBiendement à la cammission,, il est
impassible d'achever-attjoiïrdTïni le vote 4e la
loi.
En consé^ueacei-on-renVoîe 'la sttUe du dé
bat à la prochaine séance publique, c'est-à-dire
à lundi, la journéode samedi devant être em
ployée à la nomination de" là commission du
iudget. , ^
DEMANDEZ PARTOUT
LE
SUPPLÉMENT ILLUSTRE
- EN COULEURS
du Petit Journal
I-E NUiitKRO:! 3 «hntjmjhi
SOMMAIRE nu QUINZIEME NUMERO:
La Semaine— Simon- L bvbai
Misère ....t.,.. Paul S iîbillot,
Xa recherche de l'inconnu. ' Ernest D'IlER.vitLT
firanâear despetites choses Alphonse K ahk .
Le voyage dï noce.. Wath. IU wthor S b
Verses-moidu tin bleu!............. Alexis Bouviua
L'employe qui ne veut pas aller a son
: bureau Georges C odrtbline
£oarse de taureau en chambre...... Jules M oiiuux
FEUILLETON :
Xa Peau du mort ». Camille D ebass
Nos gravures — .Bulletin orphëonique
Choses et autres
Mots pour rire — La Question des placements
Memento dit capitaliste, etc., etc.
Gravures en couleurs : .
L'ARMÉE COLONIALE
Officier de tirailleurs sénégalais
Spahi sénégalais — Cipahis des Indes — Tirailleur algérien
Légion étrangère — Tiraille or annamite
Spahi algérien — Tirailleur de Madagascar .
Une Surprise
(Tableau de Lobrichon)
ha Politique a VMlrtinger
- (St nos correspondait!! et.det agences)
- Allemagne
Berlin, 5 mars.
. Contrairement aux informations plus ou
moins officieuses, la conclusion. du traité de
commerce avec l'Autriche n'est nullement im
minente.
Un jeune Russe poitrinaire, nommé
Friska, qui a : la mauvaise chance de ressem
bler vaguement à Padlewski, a été arrêté Mer
et relâché aujourd'hui.
—«-Les admirateurs du prince de Bismarck
préparent de grandes manifestations à l'occa
sion de l'anniversaire - de sa naissance, le
Iv avril prochain. — G.
Alsace-Lorraine
' Strasbourg-, 5 mara.
La fraction allemande de -Bt délégation
d'Alsace-Lorraine, composée de vingt-deux
membres, a rédigé une adresse à l'empereur
pour , le prier de révoquer les ordres récents
donnés par lui en vue d'aggraver les rigueurs
du passeport.
La fraction française s'est-abstenue dans
le vote de cette proposition qui a été adoptée
sans opposition.-
Iles-Britanniques \
Londres, 5.mars.
Hier soir a eu lieu le banquet annuel des
chambres de -commerce. Le marquis de Salis-
bury y 'assistait.-■■
. On, remarquait également un grand nombre
de membres du Parlement.
Lord Salisbury a prononcé un discours. Il ,a
exposé les vastes progrès du commerce. Pour
tant deux tachés d'ombre causent,, dit-dl,. en
ce moment une."certaine,anxiété :, c'est la. ré
surrection du protectionnisme en Franc?, et
en Amérique. En'France, le gouvernement est
moins, protectionniste que le peuple ; en Amé
rique, c est, au contraire, le peuple qui a infligé
un coup, si grave aux extravagantes tendances
protectionnistes du gouvernement.
Le premier ministre constate qu'en fait la
plupart' des hommes d'Etat français semblent
envisager avec appréhension le protection
nisme extrême, une appréhension qui permet
d'espérer un changement de courant fort à
souhaiter pour la cordialité des relations com
merciales entre la France et l'Angleterre.
Quant â cette dernière, il y a longtemps
qu'elle a renoncé à l'idée d'influencer la
conduite fiscale des'pays étrangers en modi
fiant la sienne propre.- •
. Chambre des Communes^ — Lord Ha-
milton dit qu'il n'a reçu aucune plainte delà
part des pêcheurs des environs de Castletdwa
et Berehaven en Irlande pour des dépréda
tions qui auraient été commises par des pê
cheurs français. Deux- croiseurs à voiles sont
à Bantry. Prochainement, ils seront renfor
cés par un croiseur à vapeur pour assurer le
maintien de l'ordre. ' :
Autriche
Vienne, 5 mars. :
Le succès des antisémites à Vienne est
contrebalancé par leur insuccès dans les pro
vinces. Los résultats de plusieurs ballottages
sont incertains.
En Bohême, l'écrasement électoral du parti
vieux-tchèque est si complet qu'un mani
feste a paru annonçant lu' dissolution de ce
parti.
On annonce officiellement que l'empe
reur de Russie quittera Saint-Pétersbourg
vers le 28 de ce mois pour être à Vienne'le 30.
On dit ouvertement que cette visite a un
caractère nettement politique.
Roumanie
Bucharest, 5 mars.
Le ^nouveau cabinet s'est présenté devant
les Chambres.
La déclaration ministérielle'dit que le gou
vernement suivra dans la. politique étrangère
la lign^uivie jusqu'à présent
Le. Sénat, sur la demande du ministère, s'est
prorogé à mercredi.
A la Chambre des députés une vive discus
sion s'est engagée, à la suite de laquelle un
vote de blâme contre le nouveau cabinet a été
adopté par 77 voix contre 69 et 7 abstentions;
Le général Floresco, président du conseil; a
déclaré qu'il en informerait le rpi, -
Chambre sera probablement dissoute
demain. ? *- v 1 " •
PETITE S NOUV ELLES ^ : ;
TJfia session extraordinaire do biccfclaurést ]
comyilet s'«uvrira le lundi 20 a*ril 1S91. Cette j
session est.réservée aux candidate qui justifiant '
de deaK ajournements. Sont adais-en outra à
s'inscrire exceptionnelloment-l«s cafn4id«/ts-au*'
écoles spéciales du gouvernement pour le concours
de. 1891. - ■,
'Les •nauveUea reçues hier soir de Rome an
nonçaient que le prince Napoléon était tout à fait
rétabli.
— O'Gallighan, un de nos confrères qui est
«a même temps professeur d'anglais au lycée de
Versailles, vient d'être naturalisé Français par
décret du 2 mars. • •
; *— M.Loms-François-DctaveVesig-nôjing-éndeur
do la marine en retraite, administrateur de la
Compagnie des inessag'eries maritimes, est mort
hier à Paris, à l'âge de cinquante-sept ans.
« La Société de prévoyance et-de seoours mu
tuels des Alsaciens-Lorrains (siêsg-e social, Sj rue
Perdonnet), tiendra son assemblée générale
-dimanche, à une heure et demie, à l'Hôtel de
.Ville, salle Saint-Jean. Kntrée, place Lobau.
' — La compagnie des sapeurs-pompiers de Mon-
tivilliers (Seine-Inférieure) organise pour le 2 août
prochain un grand concours interdépartemental
de manœuvres de pompes à incendie.
~- M. et Mme Lebrun^ de Villeneuve-sur-Bellot
(Seine-et-Marne) ont célébré il y a quelques ,jours
leurs noces d'argent.
La Mi-Carême û Paris
On peut dire sans exagérer que tout
Paris était hier dans la rue. Le temps, qui
un instant avait été menaçant, s'est main
tenu beau toute l'après-midi. Le soleil a même
voulu être de la fête.
A la Madeleine
C'est à deux heures qu'avait été fixé, sur la
.place de; la Madeleine, le rendez-vous général
des chars des lavoirs, et des cavalcades orga
nisées par les différentes sociétés et syndicats
de Paris. ;
Dès midi, la foule des curieux était déjà
considérable, et les marches de l'église delà
Madeleine, du côté de la rue Royale, .avaient
été prises d'assaut.
De chaque côté des voies abputissant à la
place, une haie compacte se pressait pour as
sister à l'arrivée des premiers chars. Aussi
était-ce à grand'peine, malgré le service d'or
dre qui avait été établi, que les voitures par
venaient à se frayer un passage.
A une heure, l'arrivée d une gigantesque voi
ture-réclame, au sommet de laquelle étaient
juchés un clown et deux mannequins représen
tant des. duellistes dont l'un vient d'avoir la
poitrine traversée par le fleuret de son adver
saire, a été accueillie par les exclamations de
la foule. Une tapissière chargée de masques
est ensuite venue, en manière d'intermède,
aider les curieqx à .patienter.
Le char des Classes Laborieuses, avec sa
musique, qui avait, été désigné pour servir de
guide, est arrivé le premier au rendez-vous, à
deux heures moins ua quart. Son arrivée a
été saluée par des applaudissements. Après
l'exécution de quelques morceaux .vivement
goûtés par la foule, ce char a fait le tour de
la place, puis il est allé se placaç sur la ligne
des grands boulevards, formant ainsi la tête
du cortège.
Il a été bientôt suivi par le char du Lavoir
d'Alsace-Lorraine de. Levallois-Perret dont la
décoration est très remarquée. ,
A oe moment la foule qui s'était considéra
blement accrue, et. dans laquelle par paren
thèse on ne remarquait que très peu de dér
guisés, avait peine à circuler., Lçs, voitures
de place et autres étaient obligées de s'arrêter»
'Mais bientôt on entend les accords, de la
Marseillaise, jouée par la fanfare du lavoir
Guillaume Tell, qui débouche sur la place de
la Madeleine par la rue Royale. On'se,préci
pite et l'on applaudit. Les fenêtres, des mair
sons donnant sur la rue Royale et sur la
place de la Madeleine se remplissent de
curieux, et le coup d'eoil est à cet instant des
plus pittoresques.
Enfin arrivent successivement au rendez-
yous indiqué : La Société l'Union du Progrès
du marché Saint-Germain, avec un char, de
quarante musiciens ; le char du lavoir des
Couronnes;; celui du lavoir Saint-Bernard ; la
fanfare bigophonique, avec quatre-vingts exé
cutants ; les cavaliers de là fanfare de Saint-
Hubert sonnant du cor; le char du grand-la
voir des Montagnes .; puis jdesjroupes ' de car.
valiers et d'archers; les chars des lavoirs
des Cinq r Moulins, de Sainte-Geneviève; Car-
dinet.î le lavoir de la rue. Lévis, le lavoir
Sainte-Marie, les; chars des lavoirs Jacque-
mont et Sainte-Marguerite* ainsi qu'une
troupe de cavaliers et d'archers sonnant de la
trompe. - '
A deux heures et demie le char du grand
lavoir Milton fait son entrée sur la place.
Mlle Sicard, la reine des reines, dont : le
Petit Journal a public hier le portrait, est l'ob
jet de la curiosité générale. On se bouscule, et
chacun grimpe où il peut pour l'apercevoir.
La reine des reines obtient un grand succès.
Un égal succès est fait aussi aux Forts et
Porteurs aux Halles, dont les costumes moyen
âge rappellent les. anciens Forts des Inno
cents. ' .
Viennent ensuite le char du lavoir Saint-
Paul avec sa fanfare, puis une noce villa
geoise qui obtient un certain succès.
Tous vont prendre la suite du cortège qui
se dirige par. les grands boulevards, suivis
des chars du grand lavoir Saint-Jean, du lavoir
Stéphenson, des lavoirs de l'Espérance, Jouge-
Roux, -Haxo, des Buttes-Chaumont et du char
de la fanfare l'Amicale dq 'Ëelleville.
A trois heures, la place, de la Madeleine et
les grandes voies qui l'a voisinent sont deve
nues impraticables. • '
Des bousculades se'produisent, et il est im
possible d'avancer ou de reculer.
Toutefois la plus grande gaieté n'a cessé de
rôgneir pendant tout le temps qu'a duré le
défilé des chars et des cavalcades qui se diri
gent vers la place de la République.
Place de la République
La place da la République est noire de
monde. Le servie» d'ordre est organisé par
le préfet de poliee et le secrétaire général de la
préfecture de police en personne.
Sur une estrade dressée devant la statue de
la République ont pris place les membres
du jury chargé de décerner-ies récompenses
aux propriétaires des chars qui avaient le plus
de succès : MM. Villard, ancien conseiller
municipal, Hattat, conseiller-municipal, Morel,
Adenis, Merwart, eto.
Vers deux heures et demie, le défilé des
chars a commencé devanl l'estrade ; mais dès
l'arrivée des premiers, la foule qui était
énorme sur la* place s'est précipitée en avant
pour mieux voir.'Il èn est résulté un vérita
ble écrasement; des enfants et de? femmes ont
reçu, de graves contusions»]
Ces poussées foraûiablcs s*étant renouve
lées â phtsieûrs reprises, des soldats de la cl-
"serne du Prih-ce-Euljftae ont été envoyés pour
déblayer les alentours de l'estrade. Les çjnars
ont pu Èléslors continuer -à défiler, maïs; : non..;
sans peine, car la {ouïe est toujours énorme
de fous rcôtés et se porte en avant chaque" fois
qu'un char débouche sur la place. s ..
À-un -moment, la masse des ctfrieux s'étànt
de nouveau portée vers l'estrade, les barrières
; qui la protégeaient se- sont rompues^ une
énorme bousculade "s'est produite ;• quelques 1
femmes - se -sont évanouies ; heureusement
plus de peur que de mal, aucunaccident grave.
Des gardes à cheval sont alors arrivés et on
a pu rétablir les barrières.
Ce n'est guère que vers six hèures. et demie
que le défilé, sans, cesse interrompu .par les
poussées de la foule, s'est terminé.
Dans la soirée, la place de la République
avait repris sa physionomie habituelle.
Sur les boulevards
• D'ordinaire* chaque année à la Mr-Carême,
tout Paris se porte, sur les boulevards pour
« voir quelque chose » et ne voit rien. Cette
fois, il y avait quelque chose à voir'et les Pa
risiens n'ont néanmoins rien vu.
' A quoi cela peiit-il bien tenir? Au manqué
absolu d'organisation; puisque le défilé des
chars sur la ligné des boulevards était prévu,
il eût été "bien aisé de prendre toutes les
mesures nécessaires pour en assûrer lai libre
circulation et pour permettre au public d'as
sister en toute sécurité au spectacle qu'il était
venu contempler.
Il n'en a rien été et on s'est beaucoup plus
bousculé que les années précédentes, sans
pouvoir jouir d'un coup d'œil d'ensemble.
En effet, devant l'impossibilité où ils se sont
trouvés de diriger leurs équipages au milieu
des remous de la foule répandue sur la chaus
sée, les conducteurs des voitures des lavoirs
se sont résignés à couperpar les rufes parallè
les où ils se sont heurtés, cette fois, aux om
nibus de toutes les ligues détournées de leur
"parcours habituel.'
Ce n'est que grâce à ce moyen que rois et
reines ont pu parvenir jusqu'à la place de la
République, .où ils avaient hâte d'arriver.
Les voitures-réclames étaient assez nom
breuses et ceux qui les montaient faisaient
pleuvoir 1, sur la foule "des prospectus de tonte
sorte; à la fin de l'après-midi ces pfetits pa
piers formaient une. sorte de tapis sur le sol.
Peu de grandes personnes déguisées circu
lant à pied et aucune, parmi elles, qui. mérite
une mention. Les enfants costumés étaient
garantis tant bien que. mal dés' bousculades
par leurs parents. ' j -
C'est surtout aux l .grands.carrefours, rue
Di'ouot, faubourg Montmartre, boulevard de
Strasbourg que la mêlée devenait épique lors
que les curieux, arrivant de quatre directions
à la fois, tentaient de-se frayer un passage.
Aux fenêtre»' des grands cercles ët des éta
blissements à'l&- mode,--les spectateurs s'é
taient entassés dahs- l'espoir de voir la caval
cade promise; Là/ aussi; : la déception a" été
assez-vive. .. .
Le monpme des lycéens
Comme pour le Mardi-Gras, 'les lycéens
avaient organisé un monôme à l'occasion de
la Mi-Carême, et s'étaient donné rendez-vous,
place do la Concorde, sVdeux heures précises.
La plupart des lycéens avaient sans doute
préféré une promenâdesur les boulevards, afin
de pouvoir admirer, eux aussi, les. chars des
blanchisseuses, car, à deux heures, et demie,
trois cents lycéens â peine étaient réunis : au
.pied de l'obélisque.
■ - Après l'arrivée de la musique l'Etendard,
qui avait promis d'esçprter le monôme, les
jethies'collégiens, presque tous en uniforme, se
Sont formés surquatrerangs; un étudiant,coiffé
du béret de velours noiret^le visage agrémenté
d'un formidable nez postiche, a pris la tête, et
le'cortège s'est ;mis en marche par .la rue de
Rivoli. ■■■
Les lycéens ont suivi cette rue jusqu'au
boulevard de Sébastopol, criant, gesticulant.,
interpellant les curieux massés aux fenêtres,
par ces mots ; «Descendez, descendez. » Au
cun incident grave ne s'est d'ailleurs produit.
Le cortège a tourné à gauche sur le .boule
vard de Sébastopol jusqu'au croisement avec
les grands boulevards. A cet endroit, la foule
est devenue tellement, épaisse , tellement
compacte que le cortège ■ s'est trouvé dans
l'impossibilité . d'àvancer et a fini par sé 4is-
loquei 4 complètement.-— — ' ""
Mais il a pu se reformer .plus loin, a; conti
nué sa marche vers la rue Lafaygtte, qu'il a
suivie; est passé devant'le Petit Journal et a
poursuivi sa route par la'rue de Cliâteaudun,
toujours sans aucun incident. ,
.Les bals d'enfants
Plusieurs bals d'enfapts ont été donnés sur
divers points, avec beaucoup de succès. A
eiter entre autres celui du- Grand-Hôtel, où
plus de trois^ cents jeunes danseurs et dan
seuses ont gtiement. sauté de deux heures à
six heures. - - •
■ Une gamine de huit ans,— elle-porte du'
moins cet âge, — a stupéfié toute -i assistance
par le brio, la verve, la furia avec laquelle
elle danse la màcarona. Toutle monde croyait
que sa chorégraphie faisait partie du pro
gramme. Renseignements pris, il n'en était
rien- C'était une petite Espagnole qui était;
venue là, et qui a trouvé l'occasion de rendre '
des points à la Macarona - véritable do feu
l'Exposition. . . . J. */ •
Nous n'avons pas même pu savoir son noxn.
Au « Pe tit J ournal »
Comme les années précédentes, le Petit
Jour nais, reçu hier la visite d'un grand nom
bre de lavoirs, de cavalcades et de cortèges,
dont les patrons et les organisateurs ont-
tenu à lui apporter l'expression de leur sym
pathie.
. A en juger par la foule qui se pressait sur
les boulevards et place de la République,' on
aurait pu croire que le nombre des curieux
serait relativement restreint devant'le Petit
Journal. Mais les Parisiens ennemis de la
bousculade et qui savent que les plus beaux
çortçgès ne manquent pas do s'arrêter devant
notre hôtel, étaient venus en masse; et à di
verses reprises,- le service d'ordre, organisé
dans cette, partie de la' rue Lafayette s'est
trouvé impuissant à mainteiyr la libre cirr
oulation dçs. voitures. .
Là porte principale et le vestibule du Petit
Journal avaient été décorés par M. Stormé,
l'horticulteur de la rue Milton, qui avait tenu
à prouver que le "froid rigoureux que noua ve
nons de subir n'avait en rien diminué dans
ses jardins d'hiver les. collections remar-
fuables de filantes vertes, de camélias et
e fleurs de toute espèce. Il en avait hier
jyodigué les jlus belles variété^, les. visiteura
ont manifcité.liautément leur admiration; et
«tétait justiÈe..,'
AWWWW
; tout seignfcur tout honneur. La première
viatè çpie nous ayons reçue est celle de Mlle
SLouise Sicatd, la reine des reines, qui représen
tant lêlnVoirMÀton. Elleétait accompagnéepar
le roi, ,M. Môingeon. Le char de ce lavoir, garni
<îe veloaTS Mag-e frangé d'or et de guirlandes
de camélias, était d'un goût parfait. Mlle
Sicard nous a remis 10 francs pour la. chambra
syndicale des ouvrières blanchisseuses.
Est venu ensuite le lavoir de la rue Buf-
fault.,-B.oi, M. Platz; reine, Mme Marletaz ;
ils nous ont donné 3 francs pour notre Caisse
du secours immédiat. Nous avons reçu du
patron et delà patronne du lavoir; M; et Mme
Bourleyi 10 francs, de Mlle Bourley, 2 francs,
et du' personnel du lavoir, 3 fr. 45 pour la
inême destination, '■> * >
Le lavoir des Montagnes, rue Bisson, avait
monté un .char "très orné et'portant un groupa
d'élégants déguisés. -Le roi, M. Chérix, nous
a donné 2 fr-, ; la reine; Mil» Mariette César,
1 fr. ; M. Petiot, 2 fr. ; une* fillette costumée
«n Folie, 2 fr. ; Mlle Marie, 1 fr. ; Mme' Ché-
ret, 50 cent; ; M. Petiot jeune, 50 cent. ; Mllo
Boudon, 50 cent. ; une Péruvienne, 1 fr. pour
notre Caisse du secours immédiat ; enfin uno
quête faite sur le char â produit, pour" la
môme œuvré, 3 fr. 70".
Une minuscule cantinière de zouaves, Mlle
Hélène Royet, et'.une petite Alsacienne; Mlle
■Thérèse Durand, nous apportent à ce moment
chacune 1 fr. pour nos pauvres;
M. Dutertre et Mme Emile, roi et reine du
lavoir de l'Espérance", 15, rue de Belleviîle,
arrivent, présentés par Mme "Hu&t, la reine de
l'année dernière, qui conduit en même temps
deux charmants petits mariés. 15 fr. nous
-sont donnés par ces trois personnes pour les
pauvres du 20 e arrondissement.
Le lavoir Saint-Bernard vient ensuite. Le
roi, M. L'ancl'u, et la reine, Mme. Granvau, _
nous laissent chacun 10 fr. pour ûotré Caissa
dugecours immédiat.
, Des applaudissements éclatent dans la foule.
C'est le. grand layoir Saint-Paul, 6, passage
Saint-Pierre, dont les jolis costumes excitent
ces maraues d'approbation. "Au nom du lavoir,
le roi, M. lîeyrtiann, nous offre pour notre
Caisse du secours immédiat * 10 fr. ; il y
ajoute, comme obole personnelle, 2 fr., et la
reine, Mme Meunier, donne la même, sommé.
MM. Basset et Chrétien versent à leur tour
chacun i franc. • . r—■ - ■ -
AWVWWW
' Un hotaife tr'ès drôle, M. La'mbàrt, et une
nourrice extravagante- escortent ' M. ' Henri
Jacquart et Mlle Alîcë'Lombart, roi et reine
enfanta, déguisés en reine Margot et en page
Henri III. C'est le lâvoir de la Butte-aux-
Cailles. Bénéfice de nos pauvres : 10 francs.
Le lavoir des Chaufourniers a\ pour roi
M. Jaëger, pour reine Mme Dupetit, qui noua
donnent^ chacun 5 fr. pour la Caisse du se
cours immédiat. La reine mère, Mme Jaëger,
nous verse 1 fr.y le roi dei l'année dernière
1 fr.; enfin, une collecte faite sur le- char pro
duit 4 fr. • ■
- Très bonne musique sur le char du lavoir
-Saint-Jean,-rueguirlandes de roses d,u meilleur effet. Le roi
est M» Delaplace, la reine la -gracieuse Mlla
Marie Panard, la reine mère Mme Billaut.
Une quête faite pal--deux enfants costumés
l'un en-fou, l'autre en soubrette,-donne 10 fr.
pour les pauvres-du onzième arrondissement.
Le lavoir du quai Jemmapes arrive aussitôt
après; il a pour roi M. Gustave Daumas,pour
reine Mme Martin,
' Une voiture portant un immense bouquet,
un landau et un char allégorique amènent le
lavoir du Progrès, du passage Ramey. Roi,
M. Henri i Dumont ; reine, Mme-Henrietto
Thury. ; • ' ■ ■ ■■ 1
• Le lavoir Haxo a pourrai M. Jules Viguier,
pour reine, Mlle Alphonsine Daunet.
• Deux petites filles, Mlle Jeanne Ha'ger, en
danseuse, et Mlle Yvonne Carpin, en page,
viennent nous apporter,l'une 4 francs, l'autra
5 francs pour lés pauvres' du Petit Journal.
- • Le public admire ensuite le défilé de lan
daus organisé par les Françaises. -
- Les pauvres du ■ dix-neuvième arrondisse
ment ont été favorisés d'une - aumône de 5'fr.
que nousont apportée, au nom de leurs sujets,
•Mi.*.-. Albert Lefôvre<-et Mmte : Bo«rdan, roi et
reine du- lavoir de l'Atlas^ -^accompagnés de
la*reine mère, Mlle'Bl'aitche'Lefèvre; de MM.
.'Vallier,'! Bisson, garçons d'honneur, Mlles
AugtlBtine -Bellsingér'èt Maria Crébissier, de
moiselles d'honneur. "
• Mma Coquelj la -reine, et -M. Patarot, le^ roi
-du lavoir Sainte-Marguerite, déposent entre
nos mains 5 francs pour la Caisse des écoles
du onzième;arrondissementv - * f i
M. Talbot. et- Mme Ducrot, roi -et reine du
lavoir des Buttes-Chaumont, descendent de
leur char aux accents d'une excellente-, musi-
quQ; Ils nous remettent chacun 5 francs pour
notre Caisse du secours immédiat , lr la demoi
selle d'honneur, Mlle Clûneau, nous laissa
10 francs pour la même oeuvre.
Du gfandJavoir des Lilàs, nous recevons
5 francs, toujours, pour la même Caisse. Le roi
est M. Renoh, la reine Mme Lauret.
WWWWVW
, Un grand fthar à, six chevaux tout garni da
roses porte le personnel du lavoir de la Tou
relle de Saint-Mandé. Le roi, M. Deschamps,
et la, reine, Mlle Louise Mouillot, nous ver
sent 10 francs pour noti'e Ca'ùse'dii secours
immédiat. . - ■ a ■>*
Une petite pierrette, Mlle Alice ChaLspe,
veut aussi faire profiter nos pauvres de soa
offrande et nous, remets francs., , 1
, Le char du lavoir du.Chalet, 102, rue Sainf-
Maur, surmonté d'un sapin et d'un buste .da-
la République,, est attelé de six postiers. Pen
dant que sa musique joue la Marseillaise, la
roi, M. Rouzé, la reine. Maie. Gillot, et leura
prédécesseurs, M. Gillpb et Mme Mancoau,
viennent nous remettre chacun 2 françs pour
notre Gains e dusecours immédiat.
Le lavoir Saint-Charles,.rue de. la Roquette,
est représenté par un landau et deux chars.
Roi, M. Frédéric Pop; reine-,. Mlle Julia
Sarton. Le propriétaire, M. Chalvet, nous pria
d'envoyer en son nom 20 fr. au bureau da
bienfaisance du onzième arrondissement.
Voici maintenant une petite bacchante»
Marcelle Eglesia, qui nous apporte 1 frano
pour nos pauvres.
Une fanfare de trompettes annonce le lavoir
des Couronnes, 58, rue des Couronnes, qui a
organisé tout un cortège : la fanfare, un char
de musiciens, un landau et un magnifique
char portant une joyeuse société"costumée.
Les pauvres du vingtième reçoivent 5 fr.du roi,
M. Jolivet ; 5 fr. de la reine, Mme ClerG; 2fr.
de la demoiselle d'hanneur, Mlle Bourot ;
50 cent, de la petite Marthe Clerc [ 5 fr. da
M. et Mme Durozelle. : ..." *,
Le lavoir de l'Avenir, aux Lilas, a pour roi
M. Burgarth, pour reine,. Mme Portebois.
L'ancien roi et l'ancienne reine, M. Grimé' et
Mme Corge^Pj Açixs remeUeflt S.fraaça jgpus
Le Petit Journal J?
gmaui
dizaine de montres et de daafines en or -et en
argent, d'un billet de banque de 100 îfSJics,
de M francs en or,- d'une omfection Mb T»j<*ix,-
?l en fin de 1,200 francs environ d'oMigaâiàïlB
do la Ville de Paris. Tout oda, qni pwraeniit
ùs-idem ment du vol commis chez_3â 'sssive
Larmct, était habilement dissimula dans...
une vieille tournure. „k~, ' «.
L 'arrestation des deux pfrnçipTrQX ■jnrtBurS'
du crime, Jules Kern, âgé de vingt -neuf ans,,
et Joseph Poi-tt-evin, âgé de dix-huit ans, sui
vit bientôt. Séance tenante ils furent in
terrogés. ' . : . .. . .
Tandis que son eomplioe -Poittevîn 'entrait
4ang la voie des aveux, Kera niait énergique-
ment, opposant aux charges qui l'accablaient
-de formelles dénégations.'■ '
- Dans la journée, une affluence canadéra-
4de de curieux n'a cessé de slationaerpla.côde
. l'HtJtelrde-Ville, .aux abords du commissa
riat, pour assisler au défilé des repris de jus
tice arrêtés la nuit précédente, «t conduits
-tour k tour-à l'hôpital de Saint-Denis afin d'y
fttre confrontés avec la victime,
s- L'état de; celle-ci- empire d'heure en .heure.
Le docteur- Bouohet, qui xl procédé aux. pre
mières constatations médicales, a da nouveau
visité la vieille femme, qui lui paraît devoir
difficilement se remettre.
M. J?rantj ne ville,' juge d'instruction au par
quet de la Seine', s'est rendu hier à l'hôpital
de Saint-Denis, Il n'a pu .obtenir aucun ren
seignement . de la veuvç. Larmet,, qui {est
plongée dans un état comateux et se borné à
îiocher silencieusement, la tête à toutes les
questions qullui sont adressées. .
> Jules Kern, Joseph Poittevin et la femme
•Guillocheau seront prochainement dirigés sur
le dépôt. ;
L.A VIE POL ITIQUE
Conseil des ministres
' lies ministres se sont réunis hier matin' en
Conseil de cabinet au ministère de la guerre,
sous la présidence de M. de Freycinet..
La séance, qui a été très courte, a été ex
clusivement, consacrée à. l'expédition des af
faires courantes.
. M. Constans,. ministre de l'intérieur, à fait
Î>art au conseil de deux questions qui doivent
ui être posées à la Chambre -l'une, paiM. de
Bernis sur la dissolution du: conseil munici-
Sal Je Nîmes,;l'autre, par M. Ferroul au sujet
e l'enlèvement à Roubaix et à Lille d'affi
ches relatives,à la manifestation ouvrière du
mai. ?. •
M. Constans *. fait connaître à sescollègues
le sens des réponses qu'il fera à MM. de Bernis
et Ferroul.
M. Bouvier, ministredes-finances, a.ensuite
rendueompte de l'entrevue qu'il a eua avec
la commission du budget. -
A la Chaînera • .
Le rapport général de M; Méline sur le pro
jet relatif aux nouveaux droits de douane a
été distribué à la Chambre.
lu© Parlement
LA CHAMBRE
: . tliance du jeudi S mars fSSf>
Oa vota deux projets d'intérêt local ; puis,
après une question ou. plutôt une protestation
de M. Ferroul, qui se plaint.au ministre de
l'intérieur,' sans succès da reste, de ce que
les autorités aient, fait arracher les affiches
invitant les. ouvriers à la grève générale pour
le 1" mai prochain, M. Bastid déposa , le
rapport de la commission, du budget sur la
proposition Méline tendant à r exempter du
principal: de l'impôt foncier; les terres, ense
mencées en blé de printemps. ; ;
La, lecture du rapport es t.or donnée, et le rap
porteur s'exécute,, mais on n'entend pas un
mot; c'est ce que fait remarquer M.A.e Hé
rissé; qui déclare que sans une seconde lec
ture la Chambre, votera sans savoir:en quoi
consistent les conclusions.,du rapport ( Longs
applaudissements à gauche et sur, quelques
bancs du centrç.) Malgré cette judicieuse
observation^ , la majorité repousse la remise
du débat à lundi, et ordonne la discussion im
médiate. • -
M. Jumeldit qu'il n'a pas : entendu le rap
port mieux, que ses collègues; .mais.il sait
m*'iL est à peu près conforme à la proposition
de M. Mélinç, et il repousse cette proposition.
.SI certains agriculteurs .ont, besoin: qu'on
vienne à leur pepours, dit-il,on viendra à leur
aide, mais nous n'avons pas à votes aprioni
-et en bloc un dégrèvement dont la nécessité
:n'a pas été, justifiée et qu'il faudra faire payer
à une autre catégorie de contribuables.-. a
, M. Méline. — Je me présente à la tribune
pour défendre les intérêts de l'agriculture. (Pro
testations nombreuses et rires ironiques, sur cer
tains bancs.) Je viens dire, continue M. Méline,
pourquoi je nie rallie, dans une certaine mesure,
au projet do la commission..
RI, 4*a.l>rlel et quelques' autres membres: —
Mais nous ne le connaissons pas, le projet de la
commission. Il est absurde de vouloir nous faire
discuter dans ces conditions.
M. Floquet, — Monsieur Gabriel, je vous
rappelle à l'ordre. J'ai moi-même fait: observer
que la discussion se présentait dans des condi
tions anormales, mais la Chambre a décidé et
nous n'avons qjj'a nous incliner.
M. Ralberti combat très énergiquçment la
proposition qui est, dit-il, un trompe-l'œil
économique et qui nous forcera à découvrir
Pierre pour couvrir Paul. Ce n'est, en somme,
gu'un virement de contribution, mais qui
Constitue un privilège injuste pour quel
ques-uns.. . ;
Défendue par, M. Dupuy, la proposition est
attaquée avec véhémence par M. C. Pelietan :
Ce dont l'agriculture a réellement bespin, ce
n 'est pas, dit l'orateur, d'un dégrèvement qui
peut sembler une faveur, mais c'est de l'institution
du crédit à bon marché. Nous avons tous promis
l 'organisation du crédit agricole à nos électeurs,
et ils l'attendent encore.
M. Pelietan propose comme conclusion un
contre-projet ouvrant aux agriculteurs un cré
dit de trente millions pour leur faire, selon
leurs besoins, des avances qu'ils rembourse
raient à l'Etat avec un intérêt modéré.
Par 364 voix contre 164, la Chaiiïbre décide
qu'elle passera à la discussion des articles.
M. Rouvier, ministre des finances, dit qu'il
s 'associera, dans la mesure du possible, avec
son collègue de l'agriculturo, au sentiment
qui a inspiré la proposition, et se rallie au
projet de la commission demandant 3.mil
lions de, dégrèvement; mais s'opposant à tout
amendement qui tendrait à majorer ce crédit.
Il repousse également le contre-projet de M.
Pelietan, qui est rejeté par la Chambre à la
majorité de 311 voix contre 175.
Après le rejet" du contre-projet Pelietan,
M. Méline a fait adopter un. amendement por
tant à six millions le dégrèvement "que la,
commission et le ministre des finances yoù- '
latent limiter & trois millions! ■ 4 ■■
; M- to Hérissé ayant réussi ensuite à faire
prendre en considération un amendement ten
dant & ïitjre dégrever de" là Oofe mobilière les
OHVTiwa des -valles do'nt ïs loyer est inférieur
à200 £c* etjqui ont souffert cles rigneurs de
iliivèr,
M. fîoquet fait observer qufe.jar le ®envtà
de ,Get aBiendement à la cammission,, il est
impassible d'achever-attjoiïrdTïni le vote 4e la
loi.
En consé^ueacei-on-renVoîe 'la sttUe du dé
bat à la prochaine séance publique, c'est-à-dire
à lundi, la journéode samedi devant être em
ployée à la nomination de" là commission du
iudget. , ^
DEMANDEZ PARTOUT
LE
SUPPLÉMENT ILLUSTRE
- EN COULEURS
du Petit Journal
I-E NUiitKRO:! 3 «hntjmjhi
SOMMAIRE nu QUINZIEME NUMERO:
La Semaine— Simon- L bvbai
Misère ....t.,.. Paul S iîbillot,
Xa recherche de l'inconnu. ' Ernest D'IlER.vitLT
firanâear despetites choses Alphonse K ahk .
Le voyage dï noce.. Wath. IU wthor S b
Verses-moidu tin bleu!............. Alexis Bouviua
L'employe qui ne veut pas aller a son
: bureau Georges C odrtbline
£oarse de taureau en chambre...... Jules M oiiuux
FEUILLETON :
Xa Peau du mort ». Camille D ebass
Nos gravures — .Bulletin orphëonique
Choses et autres
Mots pour rire — La Question des placements
Memento dit capitaliste, etc., etc.
Gravures en couleurs : .
L'ARMÉE COLONIALE
Officier de tirailleurs sénégalais
Spahi sénégalais — Cipahis des Indes — Tirailleur algérien
Légion étrangère — Tiraille or annamite
Spahi algérien — Tirailleur de Madagascar .
Une Surprise
(Tableau de Lobrichon)
ha Politique a VMlrtinger
- (St nos correspondait!! et.det agences)
- Allemagne
Berlin, 5 mars.
. Contrairement aux informations plus ou
moins officieuses, la conclusion. du traité de
commerce avec l'Autriche n'est nullement im
minente.
Un jeune Russe poitrinaire, nommé
Friska, qui a : la mauvaise chance de ressem
bler vaguement à Padlewski, a été arrêté Mer
et relâché aujourd'hui.
—«-Les admirateurs du prince de Bismarck
préparent de grandes manifestations à l'occa
sion de l'anniversaire - de sa naissance, le
Iv avril prochain. — G.
Alsace-Lorraine
' Strasbourg-, 5 mara.
La fraction allemande de -Bt délégation
d'Alsace-Lorraine, composée de vingt-deux
membres, a rédigé une adresse à l'empereur
pour , le prier de révoquer les ordres récents
donnés par lui en vue d'aggraver les rigueurs
du passeport.
La fraction française s'est-abstenue dans
le vote de cette proposition qui a été adoptée
sans opposition.-
Iles-Britanniques \
Londres, 5.mars.
Hier soir a eu lieu le banquet annuel des
chambres de -commerce. Le marquis de Salis-
bury y 'assistait.-■■
. On, remarquait également un grand nombre
de membres du Parlement.
Lord Salisbury a prononcé un discours. Il ,a
exposé les vastes progrès du commerce. Pour
tant deux tachés d'ombre causent,, dit-dl,. en
ce moment une."certaine,anxiété :, c'est la. ré
surrection du protectionnisme en Franc?, et
en Amérique. En'France, le gouvernement est
moins, protectionniste que le peuple ; en Amé
rique, c est, au contraire, le peuple qui a infligé
un coup, si grave aux extravagantes tendances
protectionnistes du gouvernement.
Le premier ministre constate qu'en fait la
plupart' des hommes d'Etat français semblent
envisager avec appréhension le protection
nisme extrême, une appréhension qui permet
d'espérer un changement de courant fort à
souhaiter pour la cordialité des relations com
merciales entre la France et l'Angleterre.
Quant â cette dernière, il y a longtemps
qu'elle a renoncé à l'idée d'influencer la
conduite fiscale des'pays étrangers en modi
fiant la sienne propre.- •
. Chambre des Communes^ — Lord Ha-
milton dit qu'il n'a reçu aucune plainte delà
part des pêcheurs des environs de Castletdwa
et Berehaven en Irlande pour des dépréda
tions qui auraient été commises par des pê
cheurs français. Deux- croiseurs à voiles sont
à Bantry. Prochainement, ils seront renfor
cés par un croiseur à vapeur pour assurer le
maintien de l'ordre. ' :
Autriche
Vienne, 5 mars. :
Le succès des antisémites à Vienne est
contrebalancé par leur insuccès dans les pro
vinces. Los résultats de plusieurs ballottages
sont incertains.
En Bohême, l'écrasement électoral du parti
vieux-tchèque est si complet qu'un mani
feste a paru annonçant lu' dissolution de ce
parti.
On annonce officiellement que l'empe
reur de Russie quittera Saint-Pétersbourg
vers le 28 de ce mois pour être à Vienne'le 30.
On dit ouvertement que cette visite a un
caractère nettement politique.
Roumanie
Bucharest, 5 mars.
Le ^nouveau cabinet s'est présenté devant
les Chambres.
La déclaration ministérielle'dit que le gou
vernement suivra dans la. politique étrangère
la lign^uivie jusqu'à présent
Le. Sénat, sur la demande du ministère, s'est
prorogé à mercredi.
A la Chambre des députés une vive discus
sion s'est engagée, à la suite de laquelle un
vote de blâme contre le nouveau cabinet a été
adopté par 77 voix contre 69 et 7 abstentions;
Le général Floresco, président du conseil; a
déclaré qu'il en informerait le rpi, -
Chambre sera probablement dissoute
demain. ? *- v 1 " •
PETITE S NOUV ELLES ^ : ;
TJfia session extraordinaire do biccfclaurést ]
comyilet s'«uvrira le lundi 20 a*ril 1S91. Cette j
session est.réservée aux candidate qui justifiant '
de deaK ajournements. Sont adais-en outra à
s'inscrire exceptionnelloment-l«s cafn4id«/ts-au*'
écoles spéciales du gouvernement pour le concours
de. 1891. - ■,
'Les •nauveUea reçues hier soir de Rome an
nonçaient que le prince Napoléon était tout à fait
rétabli.
— O'Gallighan, un de nos confrères qui est
«a même temps professeur d'anglais au lycée de
Versailles, vient d'être naturalisé Français par
décret du 2 mars. • •
; *— M.Loms-François-DctaveVesig-nôjing-éndeur
do la marine en retraite, administrateur de la
Compagnie des inessag'eries maritimes, est mort
hier à Paris, à l'âge de cinquante-sept ans.
« La Société de prévoyance et-de seoours mu
tuels des Alsaciens-Lorrains (siêsg-e social, Sj rue
Perdonnet), tiendra son assemblée générale
-dimanche, à une heure et demie, à l'Hôtel de
.Ville, salle Saint-Jean. Kntrée, place Lobau.
' — La compagnie des sapeurs-pompiers de Mon-
tivilliers (Seine-Inférieure) organise pour le 2 août
prochain un grand concours interdépartemental
de manœuvres de pompes à incendie.
~- M. et Mme Lebrun^ de Villeneuve-sur-Bellot
(Seine-et-Marne) ont célébré il y a quelques ,jours
leurs noces d'argent.
La Mi-Carême û Paris
On peut dire sans exagérer que tout
Paris était hier dans la rue. Le temps, qui
un instant avait été menaçant, s'est main
tenu beau toute l'après-midi. Le soleil a même
voulu être de la fête.
A la Madeleine
C'est à deux heures qu'avait été fixé, sur la
.place de; la Madeleine, le rendez-vous général
des chars des lavoirs, et des cavalcades orga
nisées par les différentes sociétés et syndicats
de Paris. ;
Dès midi, la foule des curieux était déjà
considérable, et les marches de l'église delà
Madeleine, du côté de la rue Royale, .avaient
été prises d'assaut.
De chaque côté des voies abputissant à la
place, une haie compacte se pressait pour as
sister à l'arrivée des premiers chars. Aussi
était-ce à grand'peine, malgré le service d'or
dre qui avait été établi, que les voitures par
venaient à se frayer un passage.
A une heure, l'arrivée d une gigantesque voi
ture-réclame, au sommet de laquelle étaient
juchés un clown et deux mannequins représen
tant des. duellistes dont l'un vient d'avoir la
poitrine traversée par le fleuret de son adver
saire, a été accueillie par les exclamations de
la foule. Une tapissière chargée de masques
est ensuite venue, en manière d'intermède,
aider les curieqx à .patienter.
Le char des Classes Laborieuses, avec sa
musique, qui avait, été désigné pour servir de
guide, est arrivé le premier au rendez-vous, à
deux heures moins ua quart. Son arrivée a
été saluée par des applaudissements. Après
l'exécution de quelques morceaux .vivement
goûtés par la foule, ce char a fait le tour de
la place, puis il est allé se placaç sur la ligne
des grands boulevards, formant ainsi la tête
du cortège.
Il a été bientôt suivi par le char du Lavoir
d'Alsace-Lorraine de. Levallois-Perret dont la
décoration est très remarquée. ,
A oe moment la foule qui s'était considéra
blement accrue, et. dans laquelle par paren
thèse on ne remarquait que très peu de dér
guisés, avait peine à circuler., Lçs, voitures
de place et autres étaient obligées de s'arrêter»
'Mais bientôt on entend les accords, de la
Marseillaise, jouée par la fanfare du lavoir
Guillaume Tell, qui débouche sur la place de
la Madeleine par la rue Royale. On'se,préci
pite et l'on applaudit. Les fenêtres, des mair
sons donnant sur la rue Royale et sur la
place de la Madeleine se remplissent de
curieux, et le coup d'eoil est à cet instant des
plus pittoresques.
Enfin arrivent successivement au rendez-
yous indiqué : La Société l'Union du Progrès
du marché Saint-Germain, avec un char, de
quarante musiciens ; le char du lavoir des
Couronnes;; celui du lavoir Saint-Bernard ; la
fanfare bigophonique, avec quatre-vingts exé
cutants ; les cavaliers de là fanfare de Saint-
Hubert sonnant du cor; le char du grand-la
voir des Montagnes .; puis jdesjroupes ' de car.
valiers et d'archers; les chars des lavoirs
des Cinq r Moulins, de Sainte-Geneviève; Car-
dinet.î le lavoir de la rue. Lévis, le lavoir
Sainte-Marie, les; chars des lavoirs Jacque-
mont et Sainte-Marguerite* ainsi qu'une
troupe de cavaliers et d'archers sonnant de la
trompe. - '
A deux heures et demie le char du grand
lavoir Milton fait son entrée sur la place.
Mlle Sicard, la reine des reines, dont : le
Petit Journal a public hier le portrait, est l'ob
jet de la curiosité générale. On se bouscule, et
chacun grimpe où il peut pour l'apercevoir.
La reine des reines obtient un grand succès.
Un égal succès est fait aussi aux Forts et
Porteurs aux Halles, dont les costumes moyen
âge rappellent les. anciens Forts des Inno
cents. ' .
Viennent ensuite le char du lavoir Saint-
Paul avec sa fanfare, puis une noce villa
geoise qui obtient un certain succès.
Tous vont prendre la suite du cortège qui
se dirige par. les grands boulevards, suivis
des chars du grand lavoir Saint-Jean, du lavoir
Stéphenson, des lavoirs de l'Espérance, Jouge-
Roux, -Haxo, des Buttes-Chaumont et du char
de la fanfare l'Amicale dq 'Ëelleville.
A trois heures, la place, de la Madeleine et
les grandes voies qui l'a voisinent sont deve
nues impraticables. • '
Des bousculades se'produisent, et il est im
possible d'avancer ou de reculer.
Toutefois la plus grande gaieté n'a cessé de
rôgneir pendant tout le temps qu'a duré le
défilé des chars et des cavalcades qui se diri
gent vers la place de la République.
Place de la République
La place da la République est noire de
monde. Le servie» d'ordre est organisé par
le préfet de poliee et le secrétaire général de la
préfecture de police en personne.
Sur une estrade dressée devant la statue de
la République ont pris place les membres
du jury chargé de décerner-ies récompenses
aux propriétaires des chars qui avaient le plus
de succès : MM. Villard, ancien conseiller
municipal, Hattat, conseiller-municipal, Morel,
Adenis, Merwart, eto.
Vers deux heures et demie, le défilé des
chars a commencé devanl l'estrade ; mais dès
l'arrivée des premiers, la foule qui était
énorme sur la* place s'est précipitée en avant
pour mieux voir.'Il èn est résulté un vérita
ble écrasement; des enfants et de? femmes ont
reçu, de graves contusions»]
Ces poussées foraûiablcs s*étant renouve
lées â phtsieûrs reprises, des soldats de la cl-
"serne du Prih-ce-Euljftae ont été envoyés pour
déblayer les alentours de l'estrade. Les çjnars
ont pu Èléslors continuer -à défiler, maïs; : non..;
sans peine, car la {ouïe est toujours énorme
de fous rcôtés et se porte en avant chaque" fois
qu'un char débouche sur la place. s ..
À-un -moment, la masse des ctfrieux s'étànt
de nouveau portée vers l'estrade, les barrières
; qui la protégeaient se- sont rompues^ une
énorme bousculade "s'est produite ;• quelques 1
femmes - se -sont évanouies ; heureusement
plus de peur que de mal, aucunaccident grave.
Des gardes à cheval sont alors arrivés et on
a pu rétablir les barrières.
Ce n'est guère que vers six hèures. et demie
que le défilé, sans, cesse interrompu .par les
poussées de la foule, s'est terminé.
Dans la soirée, la place de la République
avait repris sa physionomie habituelle.
Sur les boulevards
• D'ordinaire* chaque année à la Mr-Carême,
tout Paris se porte, sur les boulevards pour
« voir quelque chose » et ne voit rien. Cette
fois, il y avait quelque chose à voir'et les Pa
risiens n'ont néanmoins rien vu.
' A quoi cela peiit-il bien tenir? Au manqué
absolu d'organisation; puisque le défilé des
chars sur la ligné des boulevards était prévu,
il eût été "bien aisé de prendre toutes les
mesures nécessaires pour en assûrer lai libre
circulation et pour permettre au public d'as
sister en toute sécurité au spectacle qu'il était
venu contempler.
Il n'en a rien été et on s'est beaucoup plus
bousculé que les années précédentes, sans
pouvoir jouir d'un coup d'œil d'ensemble.
En effet, devant l'impossibilité où ils se sont
trouvés de diriger leurs équipages au milieu
des remous de la foule répandue sur la chaus
sée, les conducteurs des voitures des lavoirs
se sont résignés à couperpar les rufes parallè
les où ils se sont heurtés, cette fois, aux om
nibus de toutes les ligues détournées de leur
"parcours habituel.'
Ce n'est que grâce à ce moyen que rois et
reines ont pu parvenir jusqu'à la place de la
République, .où ils avaient hâte d'arriver.
Les voitures-réclames étaient assez nom
breuses et ceux qui les montaient faisaient
pleuvoir 1, sur la foule "des prospectus de tonte
sorte; à la fin de l'après-midi ces pfetits pa
piers formaient une. sorte de tapis sur le sol.
Peu de grandes personnes déguisées circu
lant à pied et aucune, parmi elles, qui. mérite
une mention. Les enfants costumés étaient
garantis tant bien que. mal dés' bousculades
par leurs parents. ' j -
C'est surtout aux l .grands.carrefours, rue
Di'ouot, faubourg Montmartre, boulevard de
Strasbourg que la mêlée devenait épique lors
que les curieux, arrivant de quatre directions
à la fois, tentaient de-se frayer un passage.
Aux fenêtre»' des grands cercles ët des éta
blissements à'l&- mode,--les spectateurs s'é
taient entassés dahs- l'espoir de voir la caval
cade promise; Là/ aussi; : la déception a" été
assez-vive. .. .
Le monpme des lycéens
Comme pour le Mardi-Gras, 'les lycéens
avaient organisé un monôme à l'occasion de
la Mi-Carême, et s'étaient donné rendez-vous,
place do la Concorde, sVdeux heures précises.
La plupart des lycéens avaient sans doute
préféré une promenâdesur les boulevards, afin
de pouvoir admirer, eux aussi, les. chars des
blanchisseuses, car, à deux heures, et demie,
trois cents lycéens â peine étaient réunis : au
.pied de l'obélisque.
■ - Après l'arrivée de la musique l'Etendard,
qui avait promis d'esçprter le monôme, les
jethies'collégiens, presque tous en uniforme, se
Sont formés surquatrerangs; un étudiant,coiffé
du béret de velours noiret^le visage agrémenté
d'un formidable nez postiche, a pris la tête, et
le'cortège s'est ;mis en marche par .la rue de
Rivoli. ■■■
Les lycéens ont suivi cette rue jusqu'au
boulevard de Sébastopol, criant, gesticulant.,
interpellant les curieux massés aux fenêtres,
par ces mots ; «Descendez, descendez. » Au
cun incident grave ne s'est d'ailleurs produit.
Le cortège a tourné à gauche sur le .boule
vard de Sébastopol jusqu'au croisement avec
les grands boulevards. A cet endroit, la foule
est devenue tellement, épaisse , tellement
compacte que le cortège ■ s'est trouvé dans
l'impossibilité . d'àvancer et a fini par sé 4is-
loquei 4 complètement.-— — ' ""
Mais il a pu se reformer .plus loin, a; conti
nué sa marche vers la rue Lafaygtte, qu'il a
suivie; est passé devant'le Petit Journal et a
poursuivi sa route par la'rue de Cliâteaudun,
toujours sans aucun incident. ,
.Les bals d'enfants
Plusieurs bals d'enfapts ont été donnés sur
divers points, avec beaucoup de succès. A
eiter entre autres celui du- Grand-Hôtel, où
plus de trois^ cents jeunes danseurs et dan
seuses ont gtiement. sauté de deux heures à
six heures. - - •
■ Une gamine de huit ans,— elle-porte du'
moins cet âge, — a stupéfié toute -i assistance
par le brio, la verve, la furia avec laquelle
elle danse la màcarona. Toutle monde croyait
que sa chorégraphie faisait partie du pro
gramme. Renseignements pris, il n'en était
rien- C'était une petite Espagnole qui était;
venue là, et qui a trouvé l'occasion de rendre '
des points à la Macarona - véritable do feu
l'Exposition. . . . J. */ •
Nous n'avons pas même pu savoir son noxn.
Au « Pe tit J ournal »
Comme les années précédentes, le Petit
Jour nais, reçu hier la visite d'un grand nom
bre de lavoirs, de cavalcades et de cortèges,
dont les patrons et les organisateurs ont-
tenu à lui apporter l'expression de leur sym
pathie.
. A en juger par la foule qui se pressait sur
les boulevards et place de la République,' on
aurait pu croire que le nombre des curieux
serait relativement restreint devant'le Petit
Journal. Mais les Parisiens ennemis de la
bousculade et qui savent que les plus beaux
çortçgès ne manquent pas do s'arrêter devant
notre hôtel, étaient venus en masse; et à di
verses reprises,- le service d'ordre, organisé
dans cette, partie de la' rue Lafayette s'est
trouvé impuissant à mainteiyr la libre cirr
oulation dçs. voitures. .
Là porte principale et le vestibule du Petit
Journal avaient été décorés par M. Stormé,
l'horticulteur de la rue Milton, qui avait tenu
à prouver que le "froid rigoureux que noua ve
nons de subir n'avait en rien diminué dans
ses jardins d'hiver les. collections remar-
fuables de filantes vertes, de camélias et
e fleurs de toute espèce. Il en avait hier
jyodigué les jlus belles variété^, les. visiteura
ont manifcité.liautément leur admiration; et
«tétait justiÈe..,'
AWWWW
; tout seignfcur tout honneur. La première
viatè çpie nous ayons reçue est celle de Mlle
SLouise Sicatd, la reine des reines, qui représen
tant lêlnVoirMÀton. Elleétait accompagnéepar
le roi, ,M. Môingeon. Le char de ce lavoir, garni
<îe veloaTS Mag-e frangé d'or et de guirlandes
de camélias, était d'un goût parfait. Mlle
Sicard nous a remis 10 francs pour la. chambra
syndicale des ouvrières blanchisseuses.
Est venu ensuite le lavoir de la rue Buf-
fault.,-B.oi, M. Platz; reine, Mme Marletaz ;
ils nous ont donné 3 francs pour notre Caisse
du secours immédiat. Nous avons reçu du
patron et delà patronne du lavoir; M; et Mme
Bourleyi 10 francs, de Mlle Bourley, 2 francs,
et du' personnel du lavoir, 3 fr. 45 pour la
inême destination, '■> * >
Le lavoir des Montagnes, rue Bisson, avait
monté un .char "très orné et'portant un groupa
d'élégants déguisés. -Le roi, M. Chérix, nous
a donné 2 fr-, ; la reine; Mil» Mariette César,
1 fr. ; M. Petiot, 2 fr. ; une* fillette costumée
«n Folie, 2 fr. ; Mlle Marie, 1 fr. ; Mme' Ché-
ret, 50 cent; ; M. Petiot jeune, 50 cent. ; Mllo
Boudon, 50 cent. ; une Péruvienne, 1 fr. pour
notre Caisse du secours immédiat ; enfin uno
quête faite sur le char â produit, pour" la
môme œuvré, 3 fr. 70".
Une minuscule cantinière de zouaves, Mlle
Hélène Royet, et'.une petite Alsacienne; Mlle
■Thérèse Durand, nous apportent à ce moment
chacune 1 fr. pour nos pauvres;
M. Dutertre et Mme Emile, roi et reine du
lavoir de l'Espérance", 15, rue de Belleviîle,
arrivent, présentés par Mme "Hu&t, la reine de
l'année dernière, qui conduit en même temps
deux charmants petits mariés. 15 fr. nous
-sont donnés par ces trois personnes pour les
pauvres du 20 e arrondissement.
Le lavoir Saint-Bernard vient ensuite. Le
roi, M. L'ancl'u, et la reine, Mme. Granvau, _
nous laissent chacun 10 fr. pour ûotré Caissa
dugecours immédiat.
, Des applaudissements éclatent dans la foule.
C'est le. grand layoir Saint-Paul, 6, passage
Saint-Pierre, dont les jolis costumes excitent
ces maraues d'approbation. "Au nom du lavoir,
le roi, M. lîeyrtiann, nous offre pour notre
Caisse du secours immédiat * 10 fr. ; il y
ajoute, comme obole personnelle, 2 fr., et la
reine, Mme Meunier, donne la même, sommé.
MM. Basset et Chrétien versent à leur tour
chacun i franc. • . r—■ - ■ -
AWVWWW
' Un hotaife tr'ès drôle, M. La'mbàrt, et une
nourrice extravagante- escortent ' M. ' Henri
Jacquart et Mlle Alîcë'Lombart, roi et reine
enfanta, déguisés en reine Margot et en page
Henri III. C'est le lâvoir de la Butte-aux-
Cailles. Bénéfice de nos pauvres : 10 francs.
Le lavoir des Chaufourniers a\ pour roi
M. Jaëger, pour reine Mme Dupetit, qui noua
donnent^ chacun 5 fr. pour la Caisse du se
cours immédiat. La reine mère, Mme Jaëger,
nous verse 1 fr.y le roi dei l'année dernière
1 fr.; enfin, une collecte faite sur le- char pro
duit 4 fr. • ■
- Très bonne musique sur le char du lavoir
-Saint-Jean,-rue
est M» Delaplace, la reine la -gracieuse Mlla
Marie Panard, la reine mère Mme Billaut.
Une quête faite pal--deux enfants costumés
l'un en-fou, l'autre en soubrette,-donne 10 fr.
pour les pauvres-du onzième arrondissement.
Le lavoir du quai Jemmapes arrive aussitôt
après; il a pour roi M. Gustave Daumas,pour
reine Mme Martin,
' Une voiture portant un immense bouquet,
un landau et un char allégorique amènent le
lavoir du Progrès, du passage Ramey. Roi,
M. Henri i Dumont ; reine, Mme-Henrietto
Thury. ; • ' ■ ■ ■■ 1
• Le lavoir Haxo a pourrai M. Jules Viguier,
pour reine, Mlle Alphonsine Daunet.
• Deux petites filles, Mlle Jeanne Ha'ger, en
danseuse, et Mlle Yvonne Carpin, en page,
viennent nous apporter,l'une 4 francs, l'autra
5 francs pour lés pauvres' du Petit Journal.
- • Le public admire ensuite le défilé de lan
daus organisé par les Françaises. -
- Les pauvres du ■ dix-neuvième arrondisse
ment ont été favorisés d'une - aumône de 5'fr.
que nousont apportée, au nom de leurs sujets,
•Mi.*.-. Albert Lefôvre<-et Mmte : Bo«rdan, roi et
reine du- lavoir de l'Atlas^ -^accompagnés de
la*reine mère, Mlle'Bl'aitche'Lefèvre; de MM.
.'Vallier,'! Bisson, garçons d'honneur, Mlles
AugtlBtine -Bellsingér'èt Maria Crébissier, de
moiselles d'honneur. "
• Mma Coquelj la -reine, et -M. Patarot, le^ roi
-du lavoir Sainte-Marguerite, déposent entre
nos mains 5 francs pour la Caisse des écoles
du onzième;arrondissementv - * f i
M. Talbot. et- Mme Ducrot, roi -et reine du
lavoir des Buttes-Chaumont, descendent de
leur char aux accents d'une excellente-, musi-
quQ; Ils nous remettent chacun 5 francs pour
notre Caisse du secours immédiat , lr la demoi
selle d'honneur, Mlle Clûneau, nous laissa
10 francs pour la même oeuvre.
Du gfandJavoir des Lilàs, nous recevons
5 francs, toujours, pour la même Caisse. Le roi
est M. Renoh, la reine Mme Lauret.
WWWWVW
, Un grand fthar à, six chevaux tout garni da
roses porte le personnel du lavoir de la Tou
relle de Saint-Mandé. Le roi, M. Deschamps,
et la, reine, Mlle Louise Mouillot, nous ver
sent 10 francs pour noti'e Ca'ùse'dii secours
immédiat. . - ■ a ■>*
Une petite pierrette, Mlle Alice ChaLspe,
veut aussi faire profiter nos pauvres de soa
offrande et nous, remets francs., , 1
, Le char du lavoir du.Chalet, 102, rue Sainf-
Maur, surmonté d'un sapin et d'un buste .da-
la République,, est attelé de six postiers. Pen
dant que sa musique joue la Marseillaise, la
roi, M. Rouzé, la reine. Maie. Gillot, et leura
prédécesseurs, M. Gillpb et Mme Mancoau,
viennent nous remettre chacun 2 françs pour
notre Gains e dusecours immédiat.
Le lavoir Saint-Charles,.rue de. la Roquette,
est représenté par un landau et deux chars.
Roi, M. Frédéric Pop; reine-,. Mlle Julia
Sarton. Le propriétaire, M. Chalvet, nous pria
d'envoyer en son nom 20 fr. au bureau da
bienfaisance du onzième arrondissement.
Voici maintenant une petite bacchante»
Marcelle Eglesia, qui nous apporte 1 frano
pour nos pauvres.
Une fanfare de trompettes annonce le lavoir
des Couronnes, 58, rue des Couronnes, qui a
organisé tout un cortège : la fanfare, un char
de musiciens, un landau et un magnifique
char portant une joyeuse société"costumée.
Les pauvres du vingtième reçoivent 5 fr.du roi,
M. Jolivet ; 5 fr. de la reine, Mme ClerG; 2fr.
de la demoiselle d'hanneur, Mlle Bourot ;
50 cent, de la petite Marthe Clerc [ 5 fr. da
M. et Mme Durozelle. : ..." *,
Le lavoir de l'Avenir, aux Lilas, a pour roi
M. Burgarth, pour reine,. Mme Portebois.
L'ancien roi et l'ancienne reine, M. Grimé' et
Mme Corge^Pj Açixs remeUeflt S.fraaça jgpus
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