Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1926-04-04
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Description : 04 avril 1926 04 avril 1926
Description : 1926/04/04 (Numéro 17932). 1926/04/04 (Numéro 17932).
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/10/2008
TEMPS PKOBABLS:
| REGION PARISIENNE. Temps moins
ï Ciel généralement très nuageux; quel-
S quas pluies à caractère orageux. Un peu
moins chaud. Vent faible de sud-est à sud-
ouest, Suit 14°. Jour •
S EN FRANCE. Même temps sur toute la
France. Conditions plutôt Meill6ures régions
SOLEIL lever, 5 li. coucher, 18 ti. 23.
dernier quartier le 5 nouv. le 12
V.tMritMtlIMIlMUIIIIUlItlfllll »̃«̃̃̃*•<*
JE' 51* ANNEE. No 17.9 3a*
DIMANCHE
J AVRIL 1926
L'ACCORD SUR LE PROJET FINANCIER
SE FAIT DANS DES SÉANCES DE NUIT
ENTRE LE SÉNAT ET LA CHAMBRE
Les divergences principales qui portaient sur les monopoles
d'importation du pétrole et du sucre ont éfé aplanies
Le projet d'équilibre budgétaire a
fait l'objet, hier, des délibérations
dans les deux Assemblées. Le Sénat,
sans rien sacrifier de son droit d'exa-
men, a mené à bien, en deux séances
du matin et l'après-midi, le texte que
lui avait transmis la Chambre. Celle-
ci a consacré une séance de la soirée
à revoir les modifications apportées
à son texte par le Sénat. Pour réali-
sur l'accord entre les deux Assem-
blées, au Luxembourg, comme au
Palais-Bourbon on a prolongé les
délibérations durant la nuit.
La discussion au Sénat sur le pro-
jet financier n'a été marquée que par
trois modifications importantes au
texte qu'avait primitivement voté la
Chambre la Haute Assemblée a mo-
difié la disposition relative àla cédule
des bénéfices agricoles, basant ia
taxation sur la valeur locative au lieu
du revenu cadastral; disjoint les ar-
ticles relatifs au monopole d'impor-
tation du pétrole et du sucre et porte
de 2 fr. 10 a 2 fr. 50 le prix du paquet
de tabac.
Dès qu'on avait eu connaissance,
pu Palais-Bourbon, des propositions
de la commission sénatoriale relatif-
vues au monopole d'importation des
sucres et des pétroles, M. Margaine,
auteur des amendements le concer-
nant, avait provoqué une réunion du
groupe radical pour aviser à l'atti-
tude à observer au second examen
devant la Chambre. Après un long
débat où fut unanimement, affirmée
la volonté d'éviter un conflit, les dé-
putés radicaux décidèrent de soute-
nir devant la Chambre les textes pri-
mitivement votés par elle à ce sujet.
Examinant pour la seconde fois le
projet que lui renvoyait le Sénat., la
Chambre, en séance de nuit, a dis-
joint le texte relatif à la cédule' des
bénéfices agricoles, M. Péret ayant
promis de préparer un article nou-
veau à inscrire dans la loi de finan-
ces de 1926. En dernière analyse,
c'était la double question du mono-
pole d'importation du pétrole et du
sucre qu'il fallait résoudre pour réa-
liser l'accord des deux Chambres.
Pour le pétrole, la Chambre s'est
ralliée à un texte stjpwant que l'ins-
litvition éventuelle iïvun .monopole
d'importation ne pourra se faire
que par une loi. Elle a écarté l'arti-
de primitivement voté par elle au
sujet du monopole d'importation des
sucres.
Puis brusquement a surgi une dif-
ficulté pour équilibrer' le budget
quand la Chambre a ramené le prix
du paquet de tabac de fr. 50 (chif-
fre du Sénat) à 2 fr. 10 son chiffre
primitif.
Malgré cette réduction portée au
total des ressources nouvelles, après
le double vote de la Chambre sur la
question des monopoles d'importation
du pétrole et du sucre, on pouvait
considérer lue tout empêchement
essentiel à l'accord entre les deux
Chambres était écarté. Ainsi M. Pé-
ret, qui avait déployé tout le long de
ce débat délicat et ardu les plus ingé-
nieuses ressources de souplesse, de
persuasion et de courtoise fermeté,
obtenait l'heureux résultat de ses
eiforts persévérants.
LA DISCUSSION AU SÉNAT
Dans la séance du matin, M. Henry
Chéron, rapporteur général, en expo-
sant le. projet, a mis le Sénat en
présence aes chiffres qui, acceptés
par la Haute Assemblée, doivent, en
comblant le déficit budgétaire, pré-
parer le relèvement de notre crédit
et de notre monnaie. La commission
des finances a arrêté à 37.337 mil-
lions le chiffre des dépenses du
budget de 1926 les évaluations des
recettes s'élèvent à 37.535.500.000
francs, soit un léger excédent de
recettes de près de 300 millions.
Puis M. Henry Chéron, déplorant
les lenteurs qui ont ralenti la tâche
du Sénat, termine
Mais nous avons fol. dans l'avenir
de la France, et c'est pour faire un
acte décisif en vue d'assurer cet avenir
que je convie le Sénat à voter le projet
crut lui est soumis. (Vifs applaudisse-
ments.)
ni. de Rougé déclare ensuite qu'il
votera sans grand enthousiasme les
nouveaux impôts que M. Provost-
Dumarchais trouve d'ailleurs, pour
sa part, inutiles. Les anciens, dit-il.
auraient pu suffire s'ils étaient
mieux perçu.
Après ces deux orateurs, M.Raoul
Péret vient déclarer que le gouver-
nement ne négligera rien pour met-
tre d'accord les deux assemblées, et
il rend hommage à l'esprit de conci-
liation qui a animé la commission
sénatoriale des finances. L'entente
entre les deux assemblées permettra,
cela ne fait aucun doute, le rétablis-
sement de notre situation financière.
D'ailleurs la situation n'a, jusqu'à
présent, rien d'alarmant.
Le montant à peu près stable des
bons de la Défense nationale en circula-
tion. dit le ministre, montre qu'il n'y a
pas d'inquiétude profonde dans le pays
Il n'y a pas liou de s'alarmer quand on
examine objectivement la situation Le
bilan hebdomadaire de la Banque de
France provoque parfois des réactions
injustifiées dans uu sens comme dans
l'autre; ce qu'il faudrait voir. ce sont
les variations mensuelles,
Le prélèvement de millions opéré
par l'Etat sur son compte à la Banque
à la fin de mars est sensiblement équi-
valent à celui qui avait. été effectué à la
fin du mois précédent. Nous allons
d'ailleurs rembourser des sommes impor-
tantes à la Banque dans les semaines qui
vont venir. Les prélèvements de fin de
mois ne vont- d'ailleurs pas en croissant,
bien au contraire.
Mais il y a la tension des changes.
Les. ordres venus de New-York
pèsent lourdement sur le marché. Le
gouvernement n'y peut rien et, d'ail-
leurs, les besoins des exportations
et des importations entraînent aux
fins de mois des demandes importan-
tes de devises étrangères. La spécu-
tion ne joue, en l'occasion, qu'un
rôle limité.
Et très applaudi le ministre des
Finances conclut
Les partis politiques ont le devoir
d'assurer ta sécurité du lendemain. Ce
sera la meilleure manière d'assurer le
relèvement du franc. {Vifs applaudisse-
Ment$.)
On nous a dit « Ne serez-vous pas
obligé de recourir à de nouvelles infla-
tions ?» n Je réponds « Non, si on équi-
libre le budget; si on fait un amortisse-
ment raisonnable; si on rassure le pays
au lieu de l'effrayer. (Vifs applaudisse-
ments.)
L'EXAMEN DES ARTICLES
La discussion générale est close et
t'on passe à la discussion des artieles,
L'article 1" établit le serment fis-
cal. M. Pasquet obtient qu'au chiffra
de 2.500 francs voté par la Chambre
soit substitué celui de- 1.500 francs.
La formule du serment fiscal est
vivement combattue par MM. Hen-
nessy, Delahaye, F r a nç o i Saint
Maur. MM. Scheurer et Stuhl propo-
sent de remplacer les mots sur la
foi du serment » par le mot « sur
l'honneur
Je crois, dit M. Scheurer, qu'en
imposant le serment sur l'honneur on
obtiendra beaucoup plus de vérité dans
les déclarations fiscales
« Sur l'honneur » ou « sur la foi
du serment », peu importe. Le con-
tribuable, s'il est honnête, fera une
déclaration exacte; s'il est malhon-
nête, il fera une déclaration inexacte.
M. Raoul Péret le fait très justement
remarquer, et ta proposition de
M. Scheurer est écartée, ainsi' qu'un
amendement de Ni. François Saint
Maur, qui demandait la suppression
des mots « sur la foi du serment
Le serment fiscal est alors adopté
par .207 voix contre 68 sur 275
votants et l'ensemble de l'article pre-
mier est voté à main levée.
Les articles suivants, jusqu'au. 29',
sont également ratifiés sans soulever
la moindre objection. Ils concernent
notamment la date du paiement des
impôts directs, les sanctions pour
non-déclaration, les pénalités en cas
de récidive pour fraude, le carnet de
coupons, etc.
La taxe civique
D'après-midi, on.aborde, la discus-
sion de l'article 29 bis (taxe civique).
M. Gaudaire, jugeant trop élevé le
taux de 40 francs pour les contri-
buables qui n'ont pas 7.000 francs de
revenus, demande que ce taux soit
diminué de moitié.
Les sénateurs protestent et
MM. Raoul Péret et Henry Chéron
n'ont aucune peine à faire repous-
ser l'amendement.
Et l'article est adopté.
Article 29 ter (droits d'enregistre-
ment, de timbre, de consomma-
tion, etc.). Les taxes qu'il implique
n'ont été votées par la Chambre
qu'avec difficulté. M. Henry Chéron
demande qu'il n'y soit point touché
pour que la Chambre n'ait point à le
M. Jean Philip trouve excessif le
droit d'enregistrement de 9 0/0 qui
frappe les marchandises neuves ven-
dues avec le fonds de cnmnerce.
M. Courtier, tout en acceptant que
le taux du droit de consommation
sur l'alcool soit porté de 1.150 à
1,250 francs, voudrait que cette
majoration ne fùt pas prétexte à
vexation pour les petits bouilleurs
de cru.
Ce n'est .pas le moment de parler
des bouilleurs de cru, dit M. Henry
Chéron. Il ne faut pas que falcool, au
moment où sont frappées tant de choses
nécessaires à la vie, échappe aux majo-
rations légitimes d'impôts.
M. Serre fait préciser que, seuls,
les alcools de bouche, à l'exclusion
des alcools destinés à la parfumerie
et à l'industrie chimique, seront
touchés par l'article.
Quant au droit de timbre sur les
notes de restaurant, il sera perçu
par personne.
Mais ne pourra-t-il y avoir fraude?
Impossible, assure le ministre. Les
restaurateurs seront contraints à présen-
ter la note écrite à leurs clients.
L'article est alors adopté.
Une discussion assez vive s'engage
à propos de la taxe sur les spécia-
lités pharmaceutiques que combat-
tent M.M. Pelisse, Gaston Menier,
Lancien, tandis que M. Fernand Mer-
lin demande la disjonction de l'ar-
ticle.
Dans un but de conciliation,
M. Galleb propose d'exclure de la
taxe les spécialités qui s'adressent
exclusivement au corps ^médical.
M. Raoul Péret. Je ne comprends
pas l'opposition faite à. cette taxe. Je
comprends qu'on veuille exempter les
spécialités qui s'adressent exclusivement
aux médecns, mais quand je vois les
affiches, les dessins qui s'étalent sur nos
murs pour recommander certaines spé-
cialités, je me dis que ceux qui disposent
do tels fonds pour leur publicité peuvent
bien payer, une taxe à l'Etat.
La demande de disjonction est
repoussée et l'article est adopté avec
un correctif qui exclut de la taxe les
spécialités s'adressant aux médecins.
La taxe annuelle sur les contrats
d'assurances est votée, après rejet
d'un amendement de M. Guillier, qui
demandait l'adoption du texte de la
Chambre.
De même la taxe sur les opérations
de Bourse; celle sur les cafés, sur le
sel, sont rapidement adoptées.
Le monopole d'importation
des pétroles et du sucre
Et l'on arrive à l'article 48 bis qui
concerne le monopole de l'importa-
tion des pétroles, dont la commission
demande la disjonction.
M. Tissier demande le rétablisse-
ment du texte de la Chambre qui ins-
titue le monopole.
M. Tissier. Nous sommes un cer-
tain nombre qui estimons ce monopole
nécessaire à la défense nationale. On nous
dit que la question est nouvelle. Erreurl
Tous les hommes politiques doivent
avoir une opinion sur cette question du
monopole des pétroles. On nous a assez
dit qu'il fallait accepter les textes de
la Chambre.
Moi. je demande qu'on les adopte inté-
qralement.
M. Raoul Péret. Certes, la ques-
tion n'est pas nouvelle. On a invoqué
des questions de défense nationale, que
le comprends parfaitement, mais nous
votons une loi de ressources üscales,
Nous serons unanimes à reconnaître que
le monopole des pétroles ne peut appor-
ter de ressources immédiates. En revan-
che, il fait prévoir des dépenses de
premier établissement et de fonds de
roulement.
Le ministre des Finances estime
qu'une question de cette importance
ne peut être votée sans. étude préa-
lable et surtout qu'après entente avec
les producteurs.
A 'la vérité, ajoute le ministre il
serait plus loyal de renvoyer l'étude de
la question à une commission spéciale
et à un projet particulier, car, pour ma
part je préfère beaucoup à un règle-
ment' d'administration publique des
dispositions législatives. (Applaudisse-
ments.)
M. 'Henry Chéron. La commission
des .finances, désireuse de démontrer la
fermé intention qu'elle a d'étudier à fond
le problème, demande la nomination d'une
commission spéciale qui se mettra immé-
diatement au travail. Je n'en dirai pas
plus, ne voulant même pas effleurer la
question de principe.
On vote et, par 189 voix contre
103, sur 292 votants, l'amendement
de M. Tissier, repoussé par le gou-
vernement, est rejeté la disjonction
est prononcée.
Pour à peu près les mêmes rai
sons, l'article suivant, sur' le mono-
pole de l'importation du sucre, est
Sans débat, est adopté l'article 51
qui établit une taxe sur les produits
de parfumerie et'de toilette, y com-
pris les produits dentifrices, que la
Chambre avait exemptée.
L'article 52, qui taxe à 3 fr. 50, ait
lieu de 2 fr. 10 tarif de la Cham-
bre le prix du paquet de scafer-
lati ordinaire, et à 62 fr. 50 le kilo de
tabac à mâcher, est également adopté.
Le chiffre d'affaires
L'article 53, qui porta que le chif-
fre d'affaires, actuellement taxé à
1,30 0/0 et sera, à partir du 1" avril
et jusqu'à la fin de l'année 1926,
fixé à 2 0/0, dont 0,10 0/0 au profit
des départements et, des communes,
est mis en discussion.
Sur cet article, M. Chênebenoit fait
décider que la majoration ne sera
pas applicable aux entrepreneurs
qui ont exécuté des travaux non en-
core payés au moment de la promul-
gation de la loi.
Pareillement, M. Gaston Menier
obtient que les opérations de vente
au détail soient exonérées.
Après les interventions de MM.
Sthul, Betoulle, Guillier, Chênebe-
noit, qui viennent expliquer leur
vote, l'ensemble du projet de loi est
voté par 232 voix contre 12, sur
244 votants.
A la troisième page, le projet
financier retour à la Chambre.
SUCCÈS FRANÇAIS
EN SYRIE
LE MASSIF DE L'HERMON
EST COMPLÈTEMENT DÉGAGÉ
La vigoureuse action engagée, hier
matin, par nos troupes dans le Liban
du Sud, nous a permis d'atteindre
tous les objectifs fixés par le haut
commandement.
Le massif de PHermon, infesté de
pillards et de rebelles, a été complè-
tement dégagé.
L'ennemi, qui a été refoulé jus-
qu'à la frontière de Palestine, a
abandonné de nombreux cadavres sur
le terrain. aes pjrtes en blessés sont
également très lourdes. lous avons
eu dix tués.
LE PRIX DES ALLUMETTES
EST AUGMENTÉ
Ce matin parait au Journal offi-
ciel un décret du ministre des Finan-
ces fixant les nouveaux prix des
allumettes.
Les anciens prix sont majorés de
50 environ.
La session des conseils généraux
s'ouvrira le 3 mai
Sur le rapport favorable de ,1. La-
bouibène. le Sénat a ratifié, hier, le
projet déjà voté par la Chambre, qui
reporte la date d'ouverture de la pre-
mière session d'ouverture des con-
seils généraux au 3 mai prochain.
La princesse Victoria va mieux
Londres, 3 avril {dép. Havas.)
L'état de la princesse Victoria s'est
un peu amélioré.
LE CARDINAL CERRETTI j
PARTIRA DEMAIN POUR ROME j
mais il reviendra Puis pour
ses Uttre» à* rappel
Le cardinal Cerretti, pro-nonce
apostolique qui doit, on le sait, être
remplacé à la légation du Saint-
Siège, à Paris, a pris congé hier
après-midi de M. Doumergue. La
veille, on le sait, il avait fait une
démarche semblable auprès de M.
Briand. Demain à 17 Ji. 10 il partira
pour Rome.
Le pro-nonce reviendra dans quel-
ques semaines à Paris pour présen-
ter ses lettres de rappel lorsque son
successeur peut-être Mgr Micara,
nonce à Bruxelles aura été dési-
gné. D'ici là, c'est Mgr Valeri, audi-
teur de nonciature, qui assurera l'in-
térim.
PoiOi ET Co^TTjE
M. Cornuché, qui vient de mourir,
n'avait point expressément spéculé sur
la vertu et sur la sagesse des hommes.
Il s'était attaché seulement à distraire
1es grands seigneurs de l'argent, lés
lords, les milliardaires américains, les
businessmen et les rajahs. Il les atti-
rait, il les enchantait, il les dominait.
A son appel, du bout du monde, les
plus fabuleuses fortunes se précipi-
taient, accouraient. Et des millions et
des millions entraient en France, qui
généralement n'en sortaient plus.
Cet homme était d'une activité pas-
sionnée et extraordinaire. Il voulait
tout faire, tout diriger, tout ordonner
et tout surveiller. Il fallait le voir à
Deauville, pendant la grande semaine,
dans son petit bureau grand comme
une cabine de bain. En une seconde, il
réglait une affaire portant sur des
millions. En un clin d'œil il décidait de
construire un palace on un casino. En
même temps il s'informait des plus
petits détails de l'affaire. Il enquêtait
sur le renvoi' d'un garçon, signalait
que les fruits servis là veille au gala
du casino n'étaient pas assez mûrs, cri-
tiquait un menu, engageait un artiste
et faisait envoyer des fleurs à des
clientes choisies. Il se souvenait que
Mme X. aimait les roses thé et la
princesse de X. les rosés ..rouges. Il
savait tout, voyait tout.
Cornuché eut un vrai mérite. Par-
tout où il passa, il voulut maintenir la
tradition française, le caractère fran-
çais. Les stations élégantes qu'il ani-
mait de son activité étaient, certes,
internationales, quant à la clientèle.
Seulement elles étaient françaises
quant à la manière. On y vivait à la
française. Si j'ose dire, on y mangeait,
on y vivait français.
On raconte que les tenanciers de
palaces et de casinos ne peuvent plus
trouver chez nous de personnel fran.
çais. C'est un bruit que certains mar.
chands de soupe, qui sont Napolitains
ou on ne sait quoi, ont tout intérêt à
faire courir. Cornuché, cependant,
n'avait pour collaborateurs que des
Français. Et je crois avoir entendu
dire que ses affaires marchaient tout de
même assez bien.
C o r u u c h é est mort. Ceux qui
enviaient sa fortune et ses succès n'ont
plus à être jaloux. Cet homme, devenu
immensément riche, a disparu sans
avoir profité de ses richesses et sans
s'être un instant reposé.
Maurice Prax.
LES "SIX JOURS" CYCLISTES
DE PARIS
IL, QUINZE ÉQUIPES SONT ENGAGEES
On sait que Changement
les Six jours de de décor.
Paris se dispu- L'équipe L'équipe La «pelouse»
tent à i amen- Aorte- Lacquehay -jadis en dpis,
caine, c est-à- Choury wombi- aujourd'hui bi-
dire par équipe ••̃•••̃̃•̃•̃••̃̃» SH|(H .̃••.••.•«..• tumée ,du
de deux coureurs se re- Vélodrame d'Hiver, qui il y
layant à volonté. a quelques jours encore.
Quinze équipes sont enga- était l'arène, où galopaient
et seront au départ. les nerveuses vaches fcan-
Voici comment elles ont été daises, est maintenant trams-
constituées: formée: on y prépare, la
1. Plet Van Kempen (HoUan- « course des Six Jours ».
dais) et Georges Faudet (Fraii- i Au long de la piste, des
ça*s> 2- Emilie Aerts (Belge) et coffres un peu vastes, mais
Lucien ClioUry (Français) 3. trop peu pour 'qu'ils uiéri-
'lien) et Harry Horaai (Améri- à recevoir leurs occupants,
caiu) 5. Alfred Beyl (Fran- les coureurs;' un buffetier
et Pierre G o o s s e n s affairé .installe coidiptoir,
f«6;gel iA Marcel Boogmans tables et chaises. Des char-
Befe/ n£ïï£"m (Belge) Pentiers, des électriciens, des
L^VeKlSM^ mettent la der-
Maurice Dewalff (B e la e) et niere main aux Préparatifs.
Henri Stoatielynck (Belge) 9. Les c o u'r e u r s cyclistes
Georges Vendenhove (Français) fe^H^^B»! viennent, nonchalants, faire
et René Vanflehove (Français) un tour au quartier, ins-
Giuwppe.Oliveri i (Italien) et pecter piste- et .pelouse, con-
seph Baron (Français) An- n^u de bois sur lequel,
dré Marco t (Français et Etienne durant toute la semaine qui
Putzeis (Belge) 13. Georges commence, ils tourneront,
Wambst (Français) et Charles tourneront.
Lacquehay (Français) 14. Lu- Des jockeys, reconnaissa-
cien Faucheux (Français) et h] àJ leur s-vi>itpiJacques Sa^ifc *s f- ^s
Paul Texier (Français). thèses », s entraînent avec
Certains de ces coureurs ardeur
sont t des spécialistes des Car c'est deicnain soir, en
épreuves de six jours et ont lever de rideau des Six
à leur actif de nombreux jours qu'ils disputeront
succès dans des courses si- leur championnat cycliste.
milaires. Citons -en quel- A se préparer pour cette
ques-uns épreuve. d'amateurs, i 1 s
Aerts a fait partie d',6qui- mettent certainement autant
pes vittorieuses à Paris en d'application que s'il s'agis-
"i922 et en 1924 Van Rem- sait d'un grand' prix hip-
pen, en 1923 et en 1925 le Pjque.
premiar a ét>- \ainqueur à Les Six jours », cepen-
Bruxeiteâ en 1925, et le se- liant. sont la gwUMte preoc-
cond à îîèWrrîonk,. en "i cùpatton de tout ce monde
et an à- Bruxelles, en i,w qui s'agite autour de la
lau, 'en -192-6. dougo-Giorgetti, là grosse affaire, l'affaire
Mac Nàmara et Horan vien- rauTch22x-îSλt colossale!
nent de triompher ensemble Demain soir, à 23 heures.
nombràblés ̃ victoires outre-Atlan-'
tvque.
–WellH! 1 Grâce à etUe ben vieille li
plus cher qu'excartion dans le environ de L
initresting, indeed f
Les fêtes de Pâques suivent rare-
ment d'aussi près le « vernissage »
du printemps et l'on peut dire que
rarement aussi elles jouissent d'un
soleil aussi chaud.
Car les météorologistes promettent
un dimanche aussi beau que les deux
jours précédents, à moins que, toute-
fois, certains petits nuages n'aient la
Quant à demain lundi, nous devons,
paraît- il, nous attendre à des orages.
Mais quand il fait aussi beau
qu'hier,' les Parisiens ne se deman-
dent pas de quoi sera fait le lende-
main.
A pe,ine au sortir du triste hiver,
comment résister au besoin d'air pur,
à la caresse des premiers rayons de
soleil sur le vert tendre des pousses
nouvelles ?
Aussi bien, ce fut une belle,cohue
dans toutes les gares, durant la jour-
née d'hier
Les taxis surcharges, non seule-
ment de voyageurs, mais aussi d'ac-
cessoires les plus divers bicyclet-
tes, voitures d'enfants, grands pa-
niers d'osier, valises, malles, ne pou-
vaient même aborder les trottoirs.
On descendait comme on pouvait, les
porteurs se précipitant au devant
des voyageurs tes plus encombrés.
ou tes plus prometteurs, à vue, de
bons pourboires.
Doublés, triplé;, les trains n'pn
partaient pas moins archi-bo-hdës
et pris d'assaut' bien avant l'heure
du coup de sifflet libérateur:
Rien que pour la gare du. Nord, un
̃*>-jtime i.00.0(K> Ju nombre, de voya-
genrs part Fs ou arrives hier
Même nombre à peu près à Saint-
à 23
départ
sera donné le départ de la grandë
épreuve, qui se dispute pour la hui-
tième fois.
ivre sterling, ce petit promenade il état pu
ondoa. et combien aossi plus agréable et
Lazare et à Montparnasse. Car, pen-
dant que Paris se déverse sur les
départements, les départements et
i'étrapger se déversent sur Paris qui
ne perd ainsi jamais de sa physio-
nomie de ville encombrée;
Quant aux départs en autos, ils
furent' tels, entre 14 heures et
16 heures, que les voitures de toutes
catégories, depuis les puissantes et
silencieuses conduite intérieure jus-
qu'aux trépidantes et rampantes
deux baquets », se suivaient l'une
derrière l'autre, en trois files,
comme une colonne en marche, sur
le boulevard de Versailles, à Sures-
nes
La danse devant le cercueil
Pour obGr «ni volonté} tnprîmc» d'une octo-
Sicaire eipsf noie, on l'enterra en mmiqiK,
Madrid, 3 avril (dép. Uavas.)
On mande d'Alicante a,u journal El
Sol qu'à Castella, une veuve de qua-
tre-vingts ans, très maiade et sentant
venir la mort, fit venir les jeunes
gens du pays et leur demanda de sui-.
vre son cortège le plus joyeusement
du monde. Elle engagea une musique,
des danseurs et a des joueuses de
castagnettes
Tout se passa comme elle l'avait
demandé. Elle mourut hier et l'enter-
renient eut lieu aux sons de la musi*
que. Un ba! fut organisé dans le
cimetière.' Au r?tse rendirent à la maison de la t
défunte, qui avait prescrit de mettre d
à leur disposition tous les vins de sa h
cave.
'LE "COMMUNIQUE"
DE M-JEZNEC
Se méfiant, dit-elle, de son "franc»
parler", elle a rédigé, ur la
rencontre qu'un témoin aurait
faite de Quémeneur, me note à
laquelle elle n'a rien Train ajouter
Morlaix, 3 avril (dép. Petit Parisien)
J'ai pu, ce matin, joindre Mme
Seznec à Garlan.. Elle s'est excusée,
de me recevoir dans un pauvre logis.
L'usine de son mari ayant été'ven-i
due, elle a dû, m'à-t-elle dit, se
réfugier dans le modeste apparte-!
ment où je l'ai trouvée.
Je lui ai demandé de me donner
quelques précisions sur le fait nou..
veau qui a motivé le maintien de
Seznec à I île de Ré. Elle m'a déclaré
que c son franc-parler n'avait pas
toujours bien servi la cause de son
mari » et qu'en conséquence elle
avait désormais pris la résolution
d'écrire ce qu'elle avait à dire.
Voici i donc, textuellement IR
« communiqué » qu'elle a rédigé et
dont j'ai pris copie
Le 13 novembre 1925, j'ai reçu une
première lettre de Guyoton elle portalt
un timbre estampillé par la poste mili-
taire aux armées de Aïn-Mataouf (Ma-
roc) Le 15 décembre, j'ai reçu une
seconde lettre signée Guyot.on pre-
mière compagnie, étranger, en déta-
ohement à Maissour (Maroc). Cette let-
tre, assez longue, dit notamment
o J'affirme de nouveau sur l'honneur,
sur ce que J'al de plus cher au monde
que souvent j'at vu Quémeneur la der-
nière fois, c'était le 24 mal 1924 Jus-
cru'alors j'avais été dans l'impossihilité
de signaler le fait. n
Guyoton donne tous les détails sur 1
lieu et les circonstances dans lesquelles
tl vit Quémeneur. En ne les dévoilant
pas, su voulu laisser à la justice le Soin
de vérifier ses déclarations.
J'ai écrit deux nouvelles lettres Guyo-
ton et au colonel du 4* étranger N'ayant
pas de réponse j'étais assez inquiète.
J'at ails mon mari, ainsi que m* Kahn,
au courant de cette affaire. J.'aî inl'tfmé
̃te ministre de la -Justice. J'attends ie résuitats de renquêle"* car il «'esTimitu*-
sible de «'assurer par /moUmëins s- Us
faits avancés par Guvoton sont vraît*
ques ou ;non-
Je J'ai interrogée en vain pour
savoir comment Guyoton avait pu
connaître jadis Quémeneqr et le
reconnaïtre à quel endroit s'est
faite la rencontre, ce que les deux
hommes ont' pu se dire, et pourquoi
Quémeneur,- s'il est toujours de ce
monde, ne donne point signe de vie
et coMmettrait cette monstruosité
car c'en serait une de laisser'en
prison un innocent.
Mme Seznec avait les lèvres
cousues. Ayant confié au papier tout
ce qu'elle avait il. révéler, eHe u'avait
pas un mot à ajouter. Elle continuait
a se méfier de son « franc-parler--».
UN CHIFFONNIER- IVRE
TIRAIT SUR LES PASSANTS
PUIS SUR LES AGENTS
CEUX-CI L'ABATTENT
Quelques heures après, d'autres.
policiers venaient pour l'arréter
A la suite du cambriolage d'une villa
Pris de boisson, Louis Scheck
un chiffonnier de Clichy, bien connu
sous le sobriquet de « Rieadin »
t'était posté, la nuit dernière, bou-
levard Victor-Hugo et, revolver au
poing, terrorisait les passants attar-
dés.
M. Roger Deschamps, vingt et un
ans, 1, passage Abel-Varet, fut. sa
première victime puis le pochard
menaça Mme Annette Leroy, 8,
impasse Joséphine plusieurs con-
sommateurs, au sortir d'un bar du
boulevard Victor-Huço, eurent éga-
lement maille à partir avec « Riga-
din » qui s'attaqua ensuite à un
chauffeur, M. Joseph Salomon, vingt-
cinq ans, lequel regagnait son proche
logis en compagme de deux voisines,
Mme Hélène Lafont, vingt-huit ans,
et Mlle Germaine Dubacq, vingt et
un ans.
Et, sans motif aucun, le pochard,
in ïûlide gaillard de vingt-gix: ans,
tira ihêrne un coup de l'eu dans la
ïirentfnn du chauffeur, Ioquul, turf
teur>ii.sement, ne fut pa.« ntlcini
Mais, en raison du danger couru
| REGION PARISIENNE. Temps moins
ï Ciel généralement très nuageux; quel-
S quas pluies à caractère orageux. Un peu
moins chaud. Vent faible de sud-est à sud-
ouest, Suit 14°. Jour •
S EN FRANCE. Même temps sur toute la
France. Conditions plutôt Meill6ures régions
SOLEIL lever, 5 li. coucher, 18 ti. 23.
dernier quartier le 5 nouv. le 12
V.tMritMtlIMIlMUIIIIUlItlfllll »̃«̃̃̃*•<*
JE' 51* ANNEE. No 17.9 3a*
DIMANCHE
J AVRIL 1926
L'ACCORD SUR LE PROJET FINANCIER
SE FAIT DANS DES SÉANCES DE NUIT
ENTRE LE SÉNAT ET LA CHAMBRE
Les divergences principales qui portaient sur les monopoles
d'importation du pétrole et du sucre ont éfé aplanies
Le projet d'équilibre budgétaire a
fait l'objet, hier, des délibérations
dans les deux Assemblées. Le Sénat,
sans rien sacrifier de son droit d'exa-
men, a mené à bien, en deux séances
du matin et l'après-midi, le texte que
lui avait transmis la Chambre. Celle-
ci a consacré une séance de la soirée
à revoir les modifications apportées
à son texte par le Sénat. Pour réali-
sur l'accord entre les deux Assem-
blées, au Luxembourg, comme au
Palais-Bourbon on a prolongé les
délibérations durant la nuit.
La discussion au Sénat sur le pro-
jet financier n'a été marquée que par
trois modifications importantes au
texte qu'avait primitivement voté la
Chambre la Haute Assemblée a mo-
difié la disposition relative àla cédule
des bénéfices agricoles, basant ia
taxation sur la valeur locative au lieu
du revenu cadastral; disjoint les ar-
ticles relatifs au monopole d'impor-
tation du pétrole et du sucre et porte
de 2 fr. 10 a 2 fr. 50 le prix du paquet
de tabac.
Dès qu'on avait eu connaissance,
pu Palais-Bourbon, des propositions
de la commission sénatoriale relatif-
vues au monopole d'importation des
sucres et des pétroles, M. Margaine,
auteur des amendements le concer-
nant, avait provoqué une réunion du
groupe radical pour aviser à l'atti-
tude à observer au second examen
devant la Chambre. Après un long
débat où fut unanimement, affirmée
la volonté d'éviter un conflit, les dé-
putés radicaux décidèrent de soute-
nir devant la Chambre les textes pri-
mitivement votés par elle à ce sujet.
Examinant pour la seconde fois le
projet que lui renvoyait le Sénat., la
Chambre, en séance de nuit, a dis-
joint le texte relatif à la cédule' des
bénéfices agricoles, M. Péret ayant
promis de préparer un article nou-
veau à inscrire dans la loi de finan-
ces de 1926. En dernière analyse,
c'était la double question du mono-
pole d'importation du pétrole et du
sucre qu'il fallait résoudre pour réa-
liser l'accord des deux Chambres.
Pour le pétrole, la Chambre s'est
ralliée à un texte stjpwant que l'ins-
litvition éventuelle iïvun .monopole
d'importation ne pourra se faire
que par une loi. Elle a écarté l'arti-
de primitivement voté par elle au
sujet du monopole d'importation des
sucres.
Puis brusquement a surgi une dif-
ficulté pour équilibrer' le budget
quand la Chambre a ramené le prix
du paquet de tabac de fr. 50 (chif-
fre du Sénat) à 2 fr. 10 son chiffre
primitif.
Malgré cette réduction portée au
total des ressources nouvelles, après
le double vote de la Chambre sur la
question des monopoles d'importation
du pétrole et du sucre, on pouvait
considérer lue tout empêchement
essentiel à l'accord entre les deux
Chambres était écarté. Ainsi M. Pé-
ret, qui avait déployé tout le long de
ce débat délicat et ardu les plus ingé-
nieuses ressources de souplesse, de
persuasion et de courtoise fermeté,
obtenait l'heureux résultat de ses
eiforts persévérants.
LA DISCUSSION AU SÉNAT
Dans la séance du matin, M. Henry
Chéron, rapporteur général, en expo-
sant le. projet, a mis le Sénat en
présence aes chiffres qui, acceptés
par la Haute Assemblée, doivent, en
comblant le déficit budgétaire, pré-
parer le relèvement de notre crédit
et de notre monnaie. La commission
des finances a arrêté à 37.337 mil-
lions le chiffre des dépenses du
budget de 1926 les évaluations des
recettes s'élèvent à 37.535.500.000
francs, soit un léger excédent de
recettes de près de 300 millions.
Puis M. Henry Chéron, déplorant
les lenteurs qui ont ralenti la tâche
du Sénat, termine
Mais nous avons fol. dans l'avenir
de la France, et c'est pour faire un
acte décisif en vue d'assurer cet avenir
que je convie le Sénat à voter le projet
crut lui est soumis. (Vifs applaudisse-
ments.)
ni. de Rougé déclare ensuite qu'il
votera sans grand enthousiasme les
nouveaux impôts que M. Provost-
Dumarchais trouve d'ailleurs, pour
sa part, inutiles. Les anciens, dit-il.
auraient pu suffire s'ils étaient
mieux perçu.
Après ces deux orateurs, M.Raoul
Péret vient déclarer que le gouver-
nement ne négligera rien pour met-
tre d'accord les deux assemblées, et
il rend hommage à l'esprit de conci-
liation qui a animé la commission
sénatoriale des finances. L'entente
entre les deux assemblées permettra,
cela ne fait aucun doute, le rétablis-
sement de notre situation financière.
D'ailleurs la situation n'a, jusqu'à
présent, rien d'alarmant.
Le montant à peu près stable des
bons de la Défense nationale en circula-
tion. dit le ministre, montre qu'il n'y a
pas d'inquiétude profonde dans le pays
Il n'y a pas liou de s'alarmer quand on
examine objectivement la situation Le
bilan hebdomadaire de la Banque de
France provoque parfois des réactions
injustifiées dans uu sens comme dans
l'autre; ce qu'il faudrait voir. ce sont
les variations mensuelles,
Le prélèvement de millions opéré
par l'Etat sur son compte à la Banque
à la fin de mars est sensiblement équi-
valent à celui qui avait. été effectué à la
fin du mois précédent. Nous allons
d'ailleurs rembourser des sommes impor-
tantes à la Banque dans les semaines qui
vont venir. Les prélèvements de fin de
mois ne vont- d'ailleurs pas en croissant,
bien au contraire.
Mais il y a la tension des changes.
Les. ordres venus de New-York
pèsent lourdement sur le marché. Le
gouvernement n'y peut rien et, d'ail-
leurs, les besoins des exportations
et des importations entraînent aux
fins de mois des demandes importan-
tes de devises étrangères. La spécu-
tion ne joue, en l'occasion, qu'un
rôle limité.
Et très applaudi le ministre des
Finances conclut
Les partis politiques ont le devoir
d'assurer ta sécurité du lendemain. Ce
sera la meilleure manière d'assurer le
relèvement du franc. {Vifs applaudisse-
Ment$.)
On nous a dit « Ne serez-vous pas
obligé de recourir à de nouvelles infla-
tions ?» n Je réponds « Non, si on équi-
libre le budget; si on fait un amortisse-
ment raisonnable; si on rassure le pays
au lieu de l'effrayer. (Vifs applaudisse-
ments.)
L'EXAMEN DES ARTICLES
La discussion générale est close et
t'on passe à la discussion des artieles,
L'article 1" établit le serment fis-
cal. M. Pasquet obtient qu'au chiffra
de 2.500 francs voté par la Chambre
soit substitué celui de- 1.500 francs.
La formule du serment fiscal est
vivement combattue par MM. Hen-
nessy, Delahaye, F r a nç o i Saint
Maur. MM. Scheurer et Stuhl propo-
sent de remplacer les mots sur la
foi du serment » par le mot « sur
l'honneur
Je crois, dit M. Scheurer, qu'en
imposant le serment sur l'honneur on
obtiendra beaucoup plus de vérité dans
les déclarations fiscales
« Sur l'honneur » ou « sur la foi
du serment », peu importe. Le con-
tribuable, s'il est honnête, fera une
déclaration exacte; s'il est malhon-
nête, il fera une déclaration inexacte.
M. Raoul Péret le fait très justement
remarquer, et ta proposition de
M. Scheurer est écartée, ainsi' qu'un
amendement de Ni. François Saint
Maur, qui demandait la suppression
des mots « sur la foi du serment
Le serment fiscal est alors adopté
par .207 voix contre 68 sur 275
votants et l'ensemble de l'article pre-
mier est voté à main levée.
Les articles suivants, jusqu'au. 29',
sont également ratifiés sans soulever
la moindre objection. Ils concernent
notamment la date du paiement des
impôts directs, les sanctions pour
non-déclaration, les pénalités en cas
de récidive pour fraude, le carnet de
coupons, etc.
La taxe civique
D'après-midi, on.aborde, la discus-
sion de l'article 29 bis (taxe civique).
M. Gaudaire, jugeant trop élevé le
taux de 40 francs pour les contri-
buables qui n'ont pas 7.000 francs de
revenus, demande que ce taux soit
diminué de moitié.
Les sénateurs protestent et
MM. Raoul Péret et Henry Chéron
n'ont aucune peine à faire repous-
ser l'amendement.
Et l'article est adopté.
Article 29 ter (droits d'enregistre-
ment, de timbre, de consomma-
tion, etc.). Les taxes qu'il implique
n'ont été votées par la Chambre
qu'avec difficulté. M. Henry Chéron
demande qu'il n'y soit point touché
pour que la Chambre n'ait point à le
M. Jean Philip trouve excessif le
droit d'enregistrement de 9 0/0 qui
frappe les marchandises neuves ven-
dues avec le fonds de cnmnerce.
M. Courtier, tout en acceptant que
le taux du droit de consommation
sur l'alcool soit porté de 1.150 à
1,250 francs, voudrait que cette
majoration ne fùt pas prétexte à
vexation pour les petits bouilleurs
de cru.
Ce n'est .pas le moment de parler
des bouilleurs de cru, dit M. Henry
Chéron. Il ne faut pas que falcool, au
moment où sont frappées tant de choses
nécessaires à la vie, échappe aux majo-
rations légitimes d'impôts.
M. Serre fait préciser que, seuls,
les alcools de bouche, à l'exclusion
des alcools destinés à la parfumerie
et à l'industrie chimique, seront
touchés par l'article.
Quant au droit de timbre sur les
notes de restaurant, il sera perçu
par personne.
Mais ne pourra-t-il y avoir fraude?
Impossible, assure le ministre. Les
restaurateurs seront contraints à présen-
ter la note écrite à leurs clients.
L'article est alors adopté.
Une discussion assez vive s'engage
à propos de la taxe sur les spécia-
lités pharmaceutiques que combat-
tent M.M. Pelisse, Gaston Menier,
Lancien, tandis que M. Fernand Mer-
lin demande la disjonction de l'ar-
ticle.
Dans un but de conciliation,
M. Galleb propose d'exclure de la
taxe les spécialités qui s'adressent
exclusivement au corps ^médical.
M. Raoul Péret. Je ne comprends
pas l'opposition faite à. cette taxe. Je
comprends qu'on veuille exempter les
spécialités qui s'adressent exclusivement
aux médecns, mais quand je vois les
affiches, les dessins qui s'étalent sur nos
murs pour recommander certaines spé-
cialités, je me dis que ceux qui disposent
do tels fonds pour leur publicité peuvent
bien payer, une taxe à l'Etat.
La demande de disjonction est
repoussée et l'article est adopté avec
un correctif qui exclut de la taxe les
spécialités s'adressant aux médecins.
La taxe annuelle sur les contrats
d'assurances est votée, après rejet
d'un amendement de M. Guillier, qui
demandait l'adoption du texte de la
Chambre.
De même la taxe sur les opérations
de Bourse; celle sur les cafés, sur le
sel, sont rapidement adoptées.
Le monopole d'importation
des pétroles et du sucre
Et l'on arrive à l'article 48 bis qui
concerne le monopole de l'importa-
tion des pétroles, dont la commission
demande la disjonction.
M. Tissier demande le rétablisse-
ment du texte de la Chambre qui ins-
titue le monopole.
M. Tissier. Nous sommes un cer-
tain nombre qui estimons ce monopole
nécessaire à la défense nationale. On nous
dit que la question est nouvelle. Erreurl
Tous les hommes politiques doivent
avoir une opinion sur cette question du
monopole des pétroles. On nous a assez
dit qu'il fallait accepter les textes de
la Chambre.
Moi. je demande qu'on les adopte inté-
qralement.
M. Raoul Péret. Certes, la ques-
tion n'est pas nouvelle. On a invoqué
des questions de défense nationale, que
le comprends parfaitement, mais nous
votons une loi de ressources üscales,
Nous serons unanimes à reconnaître que
le monopole des pétroles ne peut appor-
ter de ressources immédiates. En revan-
che, il fait prévoir des dépenses de
premier établissement et de fonds de
roulement.
Le ministre des Finances estime
qu'une question de cette importance
ne peut être votée sans. étude préa-
lable et surtout qu'après entente avec
les producteurs.
A 'la vérité, ajoute le ministre il
serait plus loyal de renvoyer l'étude de
la question à une commission spéciale
et à un projet particulier, car, pour ma
part je préfère beaucoup à un règle-
ment' d'administration publique des
dispositions législatives. (Applaudisse-
ments.)
M. 'Henry Chéron. La commission
des .finances, désireuse de démontrer la
fermé intention qu'elle a d'étudier à fond
le problème, demande la nomination d'une
commission spéciale qui se mettra immé-
diatement au travail. Je n'en dirai pas
plus, ne voulant même pas effleurer la
question de principe.
On vote et, par 189 voix contre
103, sur 292 votants, l'amendement
de M. Tissier, repoussé par le gou-
vernement, est rejeté la disjonction
est prononcée.
Pour à peu près les mêmes rai
sons, l'article suivant, sur' le mono-
pole de l'importation du sucre, est
Sans débat, est adopté l'article 51
qui établit une taxe sur les produits
de parfumerie et'de toilette, y com-
pris les produits dentifrices, que la
Chambre avait exemptée.
L'article 52, qui taxe à 3 fr. 50, ait
lieu de 2 fr. 10 tarif de la Cham-
bre le prix du paquet de scafer-
lati ordinaire, et à 62 fr. 50 le kilo de
tabac à mâcher, est également adopté.
Le chiffre d'affaires
L'article 53, qui porta que le chif-
fre d'affaires, actuellement taxé à
1,30 0/0 et sera, à partir du 1" avril
et jusqu'à la fin de l'année 1926,
fixé à 2 0/0, dont 0,10 0/0 au profit
des départements et, des communes,
est mis en discussion.
Sur cet article, M. Chênebenoit fait
décider que la majoration ne sera
pas applicable aux entrepreneurs
qui ont exécuté des travaux non en-
core payés au moment de la promul-
gation de la loi.
Pareillement, M. Gaston Menier
obtient que les opérations de vente
au détail soient exonérées.
Après les interventions de MM.
Sthul, Betoulle, Guillier, Chênebe-
noit, qui viennent expliquer leur
vote, l'ensemble du projet de loi est
voté par 232 voix contre 12, sur
244 votants.
A la troisième page, le projet
financier retour à la Chambre.
SUCCÈS FRANÇAIS
EN SYRIE
LE MASSIF DE L'HERMON
EST COMPLÈTEMENT DÉGAGÉ
La vigoureuse action engagée, hier
matin, par nos troupes dans le Liban
du Sud, nous a permis d'atteindre
tous les objectifs fixés par le haut
commandement.
Le massif de PHermon, infesté de
pillards et de rebelles, a été complè-
tement dégagé.
L'ennemi, qui a été refoulé jus-
qu'à la frontière de Palestine, a
abandonné de nombreux cadavres sur
le terrain. aes pjrtes en blessés sont
également très lourdes. lous avons
eu dix tués.
LE PRIX DES ALLUMETTES
EST AUGMENTÉ
Ce matin parait au Journal offi-
ciel un décret du ministre des Finan-
ces fixant les nouveaux prix des
allumettes.
Les anciens prix sont majorés de
50 environ.
La session des conseils généraux
s'ouvrira le 3 mai
Sur le rapport favorable de ,1. La-
bouibène. le Sénat a ratifié, hier, le
projet déjà voté par la Chambre, qui
reporte la date d'ouverture de la pre-
mière session d'ouverture des con-
seils généraux au 3 mai prochain.
La princesse Victoria va mieux
Londres, 3 avril {dép. Havas.)
L'état de la princesse Victoria s'est
un peu amélioré.
LE CARDINAL CERRETTI j
PARTIRA DEMAIN POUR ROME j
mais il reviendra Puis pour
ses Uttre» à* rappel
Le cardinal Cerretti, pro-nonce
apostolique qui doit, on le sait, être
remplacé à la légation du Saint-
Siège, à Paris, a pris congé hier
après-midi de M. Doumergue. La
veille, on le sait, il avait fait une
démarche semblable auprès de M.
Briand. Demain à 17 Ji. 10 il partira
pour Rome.
Le pro-nonce reviendra dans quel-
ques semaines à Paris pour présen-
ter ses lettres de rappel lorsque son
successeur peut-être Mgr Micara,
nonce à Bruxelles aura été dési-
gné. D'ici là, c'est Mgr Valeri, audi-
teur de nonciature, qui assurera l'in-
térim.
PoiOi ET Co^TTjE
M. Cornuché, qui vient de mourir,
n'avait point expressément spéculé sur
la vertu et sur la sagesse des hommes.
Il s'était attaché seulement à distraire
1es grands seigneurs de l'argent, lés
lords, les milliardaires américains, les
businessmen et les rajahs. Il les atti-
rait, il les enchantait, il les dominait.
A son appel, du bout du monde, les
plus fabuleuses fortunes se précipi-
taient, accouraient. Et des millions et
des millions entraient en France, qui
généralement n'en sortaient plus.
Cet homme était d'une activité pas-
sionnée et extraordinaire. Il voulait
tout faire, tout diriger, tout ordonner
et tout surveiller. Il fallait le voir à
Deauville, pendant la grande semaine,
dans son petit bureau grand comme
une cabine de bain. En une seconde, il
réglait une affaire portant sur des
millions. En un clin d'œil il décidait de
construire un palace on un casino. En
même temps il s'informait des plus
petits détails de l'affaire. Il enquêtait
sur le renvoi' d'un garçon, signalait
que les fruits servis là veille au gala
du casino n'étaient pas assez mûrs, cri-
tiquait un menu, engageait un artiste
et faisait envoyer des fleurs à des
clientes choisies. Il se souvenait que
Mme X. aimait les roses thé et la
princesse de X. les rosés ..rouges. Il
savait tout, voyait tout.
Cornuché eut un vrai mérite. Par-
tout où il passa, il voulut maintenir la
tradition française, le caractère fran-
çais. Les stations élégantes qu'il ani-
mait de son activité étaient, certes,
internationales, quant à la clientèle.
Seulement elles étaient françaises
quant à la manière. On y vivait à la
française. Si j'ose dire, on y mangeait,
on y vivait français.
On raconte que les tenanciers de
palaces et de casinos ne peuvent plus
trouver chez nous de personnel fran.
çais. C'est un bruit que certains mar.
chands de soupe, qui sont Napolitains
ou on ne sait quoi, ont tout intérêt à
faire courir. Cornuché, cependant,
n'avait pour collaborateurs que des
Français. Et je crois avoir entendu
dire que ses affaires marchaient tout de
même assez bien.
C o r u u c h é est mort. Ceux qui
enviaient sa fortune et ses succès n'ont
plus à être jaloux. Cet homme, devenu
immensément riche, a disparu sans
avoir profité de ses richesses et sans
s'être un instant reposé.
Maurice Prax.
LES "SIX JOURS" CYCLISTES
DE PARIS
IL, QUINZE ÉQUIPES SONT ENGAGEES
On sait que Changement
les Six jours de de décor.
Paris se dispu- L'équipe L'équipe La «pelouse»
tent à i amen- Aorte- Lacquehay -jadis en dpis,
caine, c est-à- Choury wombi- aujourd'hui bi-
dire par équipe ••̃•••̃̃•̃•̃••̃̃» SH|(H .̃••.••.•«..• tumée ,du
de deux coureurs se re- Vélodrame d'Hiver, qui il y
layant à volonté. a quelques jours encore.
Quinze équipes sont enga- était l'arène, où galopaient
et seront au départ. les nerveuses vaches fcan-
Voici comment elles ont été daises, est maintenant trams-
constituées: formée: on y prépare, la
1. Plet Van Kempen (HoUan- « course des Six Jours ».
dais) et Georges Faudet (Fraii- i Au long de la piste, des
ça*s> 2- Emilie Aerts (Belge) et coffres un peu vastes, mais
Lucien ClioUry (Français) 3. trop peu pour 'qu'ils uiéri-
'lien) et Harry Horaai (Améri- à recevoir leurs occupants,
caiu) 5. Alfred Beyl (Fran- les coureurs;' un buffetier
et Pierre G o o s s e n s affairé .installe coidiptoir,
f«6;gel iA Marcel Boogmans tables et chaises. Des char-
Befe/ n£ïï£"m (Belge) Pentiers, des électriciens, des
L^VeKlSM^ mettent la der-
Maurice Dewalff (B e la e) et niere main aux Préparatifs.
Henri Stoatielynck (Belge) 9. Les c o u'r e u r s cyclistes
Georges Vendenhove (Français) fe^H^^B»! viennent, nonchalants, faire
et René Vanflehove (Français) un tour au quartier, ins-
Giuwppe.Oliveri i (Italien) et pecter piste- et .pelouse, con-
seph Baron (Français) An- n^u de bois sur lequel,
dré Marco t (Français et Etienne durant toute la semaine qui
Putzeis (Belge) 13. Georges commence, ils tourneront,
Wambst (Français) et Charles tourneront.
Lacquehay (Français) 14. Lu- Des jockeys, reconnaissa-
cien Faucheux (Français) et h] àJ leur s-vi>itpiJacques Sa^ifc *s f- ^s
Paul Texier (Français). thèses », s entraînent avec
Certains de ces coureurs ardeur
sont t des spécialistes des Car c'est deicnain soir, en
épreuves de six jours et ont lever de rideau des Six
à leur actif de nombreux jours qu'ils disputeront
succès dans des courses si- leur championnat cycliste.
milaires. Citons -en quel- A se préparer pour cette
ques-uns épreuve. d'amateurs, i 1 s
Aerts a fait partie d',6qui- mettent certainement autant
pes vittorieuses à Paris en d'application que s'il s'agis-
"i922 et en 1924 Van Rem- sait d'un grand' prix hip-
pen, en 1923 et en 1925 le Pjque.
premiar a ét>- \ainqueur à Les Six jours », cepen-
Bruxeiteâ en 1925, et le se- liant. sont la gwUMte preoc-
cond à îîèWrrîonk,. en "i cùpatton de tout ce monde
et an à- Bruxelles, en i,w qui s'agite autour de la
lau, 'en -192-6. dougo-Giorgetti, là grosse affaire, l'affaire
Mac Nàmara et Horan vien- rauTch22x-îSλt colossale!
nent de triompher ensemble Demain soir, à 23 heures.
nombràblés ̃ victoires outre-Atlan-'
tvque.
–WellH! 1 Grâce à etUe ben vieille li
plus cher qu'excartion dans le environ de L
initresting, indeed f
Les fêtes de Pâques suivent rare-
ment d'aussi près le « vernissage »
du printemps et l'on peut dire que
rarement aussi elles jouissent d'un
soleil aussi chaud.
Car les météorologistes promettent
un dimanche aussi beau que les deux
jours précédents, à moins que, toute-
fois, certains petits nuages n'aient la
Quant à demain lundi, nous devons,
paraît- il, nous attendre à des orages.
Mais quand il fait aussi beau
qu'hier,' les Parisiens ne se deman-
dent pas de quoi sera fait le lende-
main.
A pe,ine au sortir du triste hiver,
comment résister au besoin d'air pur,
à la caresse des premiers rayons de
soleil sur le vert tendre des pousses
nouvelles ?
Aussi bien, ce fut une belle,cohue
dans toutes les gares, durant la jour-
née d'hier
Les taxis surcharges, non seule-
ment de voyageurs, mais aussi d'ac-
cessoires les plus divers bicyclet-
tes, voitures d'enfants, grands pa-
niers d'osier, valises, malles, ne pou-
vaient même aborder les trottoirs.
On descendait comme on pouvait, les
porteurs se précipitant au devant
des voyageurs tes plus encombrés.
ou tes plus prometteurs, à vue, de
bons pourboires.
Doublés, triplé;, les trains n'pn
partaient pas moins archi-bo-hdës
et pris d'assaut' bien avant l'heure
du coup de sifflet libérateur:
Rien que pour la gare du. Nord, un
̃*>-jtime i.00.0(K> Ju nombre, de voya-
genrs part Fs ou arrives hier
Même nombre à peu près à Saint-
à 23
départ
sera donné le départ de la grandë
épreuve, qui se dispute pour la hui-
tième fois.
ivre sterling, ce petit promenade il état pu
ondoa. et combien aossi plus agréable et
Lazare et à Montparnasse. Car, pen-
dant que Paris se déverse sur les
départements, les départements et
i'étrapger se déversent sur Paris qui
ne perd ainsi jamais de sa physio-
nomie de ville encombrée;
Quant aux départs en autos, ils
furent' tels, entre 14 heures et
16 heures, que les voitures de toutes
catégories, depuis les puissantes et
silencieuses conduite intérieure jus-
qu'aux trépidantes et rampantes
deux baquets », se suivaient l'une
derrière l'autre, en trois files,
comme une colonne en marche, sur
le boulevard de Versailles, à Sures-
nes
La danse devant le cercueil
Pour obGr «ni volonté} tnprîmc» d'une octo-
Sicaire eipsf noie, on l'enterra en mmiqiK,
Madrid, 3 avril (dép. Uavas.)
On mande d'Alicante a,u journal El
Sol qu'à Castella, une veuve de qua-
tre-vingts ans, très maiade et sentant
venir la mort, fit venir les jeunes
gens du pays et leur demanda de sui-.
vre son cortège le plus joyeusement
du monde. Elle engagea une musique,
des danseurs et a des joueuses de
castagnettes
Tout se passa comme elle l'avait
demandé. Elle mourut hier et l'enter-
renient eut lieu aux sons de la musi*
que. Un ba! fut organisé dans le
cimetière.' Au r?t
défunte, qui avait prescrit de mettre d
à leur disposition tous les vins de sa h
cave.
'LE "COMMUNIQUE"
DE M-JEZNEC
Se méfiant, dit-elle, de son "franc»
parler", elle a rédigé, ur la
rencontre qu'un témoin aurait
faite de Quémeneur, me note à
laquelle elle n'a rien Train ajouter
Morlaix, 3 avril (dép. Petit Parisien)
J'ai pu, ce matin, joindre Mme
Seznec à Garlan.. Elle s'est excusée,
de me recevoir dans un pauvre logis.
L'usine de son mari ayant été'ven-i
due, elle a dû, m'à-t-elle dit, se
réfugier dans le modeste apparte-!
ment où je l'ai trouvée.
Je lui ai demandé de me donner
quelques précisions sur le fait nou..
veau qui a motivé le maintien de
Seznec à I île de Ré. Elle m'a déclaré
que c son franc-parler n'avait pas
toujours bien servi la cause de son
mari » et qu'en conséquence elle
avait désormais pris la résolution
d'écrire ce qu'elle avait à dire.
Voici i donc, textuellement IR
« communiqué » qu'elle a rédigé et
dont j'ai pris copie
Le 13 novembre 1925, j'ai reçu une
première lettre de Guyoton elle portalt
un timbre estampillé par la poste mili-
taire aux armées de Aïn-Mataouf (Ma-
roc) Le 15 décembre, j'ai reçu une
seconde lettre signée Guyot.on pre-
mière compagnie, étranger, en déta-
ohement à Maissour (Maroc). Cette let-
tre, assez longue, dit notamment
o J'affirme de nouveau sur l'honneur,
sur ce que J'al de plus cher au monde
que souvent j'at vu Quémeneur la der-
nière fois, c'était le 24 mal 1924 Jus-
cru'alors j'avais été dans l'impossihilité
de signaler le fait. n
Guyoton donne tous les détails sur 1
lieu et les circonstances dans lesquelles
tl vit Quémeneur. En ne les dévoilant
pas, su voulu laisser à la justice le Soin
de vérifier ses déclarations.
J'ai écrit deux nouvelles lettres Guyo-
ton et au colonel du 4* étranger N'ayant
pas de réponse j'étais assez inquiète.
J'at ails mon mari, ainsi que m* Kahn,
au courant de cette affaire. J.'aî inl'tfmé
̃te ministre de la -Justice. J'attends ie
sible de «'assurer par /moUmëins s- Us
faits avancés par Guvoton sont vraît*
ques ou ;non-
Je J'ai interrogée en vain pour
savoir comment Guyoton avait pu
connaître jadis Quémeneqr et le
reconnaïtre à quel endroit s'est
faite la rencontre, ce que les deux
hommes ont' pu se dire, et pourquoi
Quémeneur,- s'il est toujours de ce
monde, ne donne point signe de vie
et coMmettrait cette monstruosité
car c'en serait une de laisser'en
prison un innocent.
Mme Seznec avait les lèvres
cousues. Ayant confié au papier tout
ce qu'elle avait il. révéler, eHe u'avait
pas un mot à ajouter. Elle continuait
a se méfier de son « franc-parler--».
UN CHIFFONNIER- IVRE
TIRAIT SUR LES PASSANTS
PUIS SUR LES AGENTS
CEUX-CI L'ABATTENT
Quelques heures après, d'autres.
policiers venaient pour l'arréter
A la suite du cambriolage d'une villa
Pris de boisson, Louis Scheck
un chiffonnier de Clichy, bien connu
sous le sobriquet de « Rieadin »
t'était posté, la nuit dernière, bou-
levard Victor-Hugo et, revolver au
poing, terrorisait les passants attar-
dés.
M. Roger Deschamps, vingt et un
ans, 1, passage Abel-Varet, fut. sa
première victime puis le pochard
menaça Mme Annette Leroy, 8,
impasse Joséphine plusieurs con-
sommateurs, au sortir d'un bar du
boulevard Victor-Huço, eurent éga-
lement maille à partir avec « Riga-
din » qui s'attaqua ensuite à un
chauffeur, M. Joseph Salomon, vingt-
cinq ans, lequel regagnait son proche
logis en compagme de deux voisines,
Mme Hélène Lafont, vingt-huit ans,
et Mlle Germaine Dubacq, vingt et
un ans.
Et, sans motif aucun, le pochard,
in ïûlide gaillard de vingt-gix: ans,
tira ihêrne un coup de l'eu dans la
ïirentfnn du chauffeur, Ioquul, turf
teur>ii.sement, ne fut pa.« ntlcini
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