Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1934-05-20
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 mai 1934 20 mai 1934
Description : 1934/05/20 (Numéro 18322). 1934/05/20 (Numéro 18322).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k578353p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/06/2008
WKÊË 51e Année N° 18322
.LATEMPÉRATURE m
Ce 20 mai, 8' jour de la lune lever à 10 h. 56, s;
coucher à 1 h, 19. Lever du soleil 6 h. 6, =
coucher d 20 h. 29. Z=
Un beau dimanche. S.-O. faible, variable, =
assez chaud, rosée. Beau et nuageux. Baromètre
en hausse. Paris, 763-766 nuit, +8°; jour,
Dépresaion S. Islande se comblera sur place, +8 ===
à +10™* Irlande, moindre Manche, sauf 5a*
Féroé-Shetland. Hausse Laponie, 5S
faible Islande.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris, 7 heures. ==
et Paris.Strasbourg S.-O. 0 à_l m. Beau. Lon-
dres-midi S.-O.-p. 4 à 8 m. Nuageux. ;=r
BOUt' S FAUST POISSONNIÈRE, PARIS (IXe) TEL. PROVENCE 15-01 (8 LIGNES) ADRESSE TÉLÉBR.: MATIN-PARIS
Dimanche 20 Mai 1934
S" `` Est-il possible qu'en quelques semaines.
f|§ M. Daladier et certains de ses amis aient
Î=Ë: oublié les événements du 6 février.1
= Ceux-là seuls qui projettent de renver-||
série régime ont intérêt
moins ouvertement l'esprit, de
Quand on procède
a un nettoyage
au paradis des Soviets
II, y a eu, en 1933, un fort net-
toyage au paradis soviétique
russe. Il y a, tous les deux ou trois
ans, un nettoyage 'appelé « chist-
ka ». Entendez par là qu'on épure
le parti communiste, qui est le
parti régnant. On l'épure et on le
téduit. Sous Lénine, il comptait
4 millions de membres. En 1933,11
en comptait encore 3 milüons.
Depuis le' dernier nettoyage, il
'n'en compte plus que 2.400.000.
.D'épuration en épuration, il arri-
§vera à ne plus compter que quel-
ques centaines de milliers de
¡types. Cela suffit pour faire mar-
cher toute la masse à la ma-
traque.
Inutile de vous dire que la
chistka ne porte pas sur les
mœurs ou sur l'honorabilité des
membres du parti elle porte sur'
l'orthodoxie de leur doctrine et
sur la pureté de leurs antécédents
politiques. Malheur à celui qui, un
soir de vodka, a tenu des propos
douteux Trois fois malheur à
celui qui a eu des ancêtres sus-
pects On l'expulse du paradis et
'on le condamne à la faim, si
.même on ne le condamne pas à la
'mort.
La chistka » est d'ailleurs
'publique. Elle se tient dans les
grandes villes comme dans les
petits centres. C'est une sorte de
tournée du tribunal révolution-
naire. Le public y est admis. La
presse en rend compte. Et c'est
̃grâce à cette publicité-que nous
pouvons connaître, par les jour-
nalistes américains, nombreux en
•Russie, les résultats du grand net-
toyage de Tout particuliè-
rement intéressant est le compte
rendu donné par M. Eugène
Lyons, dans le Litterary Digest.
Ivan Ivanoff, éminent commu-
niste et directeur de la fameuse
usine l'Etoile rouge, a comparu
devant le tribunal d'épuration.
Motif de la comparution a pro-
noncé, un Spije, un discours qui
sentait l'hérésie trotskiste à plein
nez et a eu un oncle, mort il y a
plusieurs années, qui a appartenu
à la police tsariste.
Ivan Ivanoff est un grand dia-
'ble énergique et éloquent, qui le
prend d'abord de très haut. Qu'a-
t-on à lui reprocher dans la di-
rection de son usine ? N'est-elle
pas une de celles qui donnent le
;meilleur rendement ? N'a-t-il pas
été trois fois félicité officielle-
.ment, par Moscou, pour les résul-
tats qu'il a obtenus ? Mais, au fur
(et à mesure qu'il parle, Ivan
Ivanoff sent que son auditoire
n'est pas convaincu et il voit que
le président de la chistka. der-
rière sa table rouge, demeure de
marbre. Alors, il baisse le ton,
perd pied, laisse de grosses gout-
tes de sueur glacée perler à son
front pâle, et enfin s'écrie
Que me reproche-t-on ?
Dites-le mol.
On te reproche, dit le prési-
dent d'une voix dure, ton discours
de tel soir. Ne sais-tu pas que le
trotskisme n'est que l'avant-gar-
de de la contre-révolution ?
Du coup, Ivan Ivanoff plaide
coupable. Oui; il est possible qu'il
ait dit cela, car il avait bu. Et
sait-on ce qu'on dit quand on a
bû ? Mais il n'en pensait pas un
traître mot il abhorre Trotsky,
ses œuvres et sa doctrine. Jamais
plus 11 ne boira.
-Et ton oncle ? lui crie-t-on
Ah oui; son oncle. D'abord,
c'était son grand-oncle et il ne l'a
même pas connu. Ensuite, il le
méprise, cet oncle. 11 l'a toujours
méprisé. Qu'on -le sorte de son
cercueil et il lui crachera dessus
Stéphane Lauzanne
(.Voir en deuxième page, 2o colonne.)
Les obsèques des mineurs victimes
de la catastrophe de Lambrechies
les funérailles des victimes de la catastrophe de Lambrechies, aux-
quelles assistait une délégation française, ont été célébrées hier.
(Voir notre dépêche en Dernière Heure.), raot. guigur
Au conseil
des ministres
Un projet de loi sur la vente
des fonds de commerce
La signature du mouvement préfectoral
Après le conseil
De haut en bas M. DOUMERCUE
écoute M. PiERRE-ETIENNE FLANDIN
une conversation cwtre MM. TARDIEU
(à gauche) et Albert Sarraut MM.
Marque? (à gauche) et Berthod. (Voir
en deuxième page, 5o colonne.)
LE MOUVEMENT ADMINISTRATIF
M. Gaussorgue, préfet de la Charente-
Inférieure, qui est nommé directeur
de l'administration départementale: et
communale au ministère de l'intérieur.
(Voir en deuxième page 3e colonne)
L'avion trimoteur « Arc-en-Ciêl »
sur la route de l'Amérique du Sud
Deuxième étape
Casablanca-SfUnt-Louis du Sénégal
Poursuivant son voyage vers l'Amé-
rique du Sud, l'avion trimoteur Arc-en-
Ciel, qui est piloté payMermoz et ayant
à bord un équipage composé de Dabry,
Gimié, Seguin, Collenot et un second
mécanicien, est reparti hier matin à
5 h. 25 (G.M.T.) de Casablanca pour
Saint-Louis du Sénégal. Le voyage s'est
effectué dans d'excellentes conditions
et l'Arc-en-Ciel signalait par T. S. F.;
à 16 h. 11 (G.M.T.), qu'il était en' vue
de Saint-Louis et se disposait à atterrir.
En effet, l'avion se posait à 16 h. 18
(G.M.T.) ayant couvert les 2.625 kilo-
mètres du parcours en 10 h.. 53'.
Mermoz doit s'envoler ce matin pour
Natal.
AU CONSEILLERA S. D. N.
Le problème de la Sarre
est renvoyé
à une session ultérieure'
Le gouvernement allemand n'a pas
répondu à l'attitude conciliatrice
de la France; la négociation a donc
dû être suspendue
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]'
GENÈVE, 19 mai. Par téléphone.
L'affaire de la Sarre a été ren-
voyée, sans phrases, à une session
ultérieure.
M. Barthou s'expliquera bientôt
devant le gouvernement et ensuite
devant le Parlement sur les péripé-
ties de cet inévitable échec. On nous
rendra cette justice que, dès le pre-
mier jour, nous n'avons pas essayé
de leurrer nos lecteurs.
L'opération était trop importante
aux yeux de l'Allemagne pour qu'elle
ait put accorder facilement des
concessions substantielles au conseil
de la Société des nations. Le plé-
biscite sarrois était, en réalité, le
plébiscite d'un régime, dans un sec-
teur de 'territoire maintenu excep-
tionnellement dans des conditions
de liberté.
Le Reich, redoutant un désaveu
partiel et cependant catastrophique,
les a refusées. C'était prévus, nous
l'avons prévu. On aurait pu évi-
demment camoufler, selon une lon-
gue tradition, ce profond désaccord.
M. Barthou ne s'est pas prêté à ce
jeu. Souple et conciliant sur beau-
coup de points, il est resté intran-
sigeant sur les deux chapitres sui-
vants
1° La date du plébiscite ne sau-
rait être fixée qu'accompagnée de
précisions sur les modalités d'exé-
cution
2° Les garanties .de sécurité doi-
vent être étendues à tous les habi-'
tants de la Sarre.
Henry de Korab.
(Voir la suite en Dernière Heure)
L'AFFAIRE PRINCE
A propos de faction du parquet
de la Seine et de la Sûreté générale
dans la matinée du 21 février
Une déclaration de M. Berthoin
directenr de la Sûreté nationale
L'action du parquet de la Seine et de
la Sûreté nationale dans la matincie
du 21 février ayant été mise en cause
et certaines informations, qui nous ont,
d'ailleurs, été démenties, ayant laissé
supposer que cette action serait soumise
à une enquête, voici les déclarations
qui ont été faites, hier, au parquet de
la Seine
La découverte du cadavre de. M. Prince,
à Dijon, a été connué ici dans la ma-
tinée du 21 février, apfèa 10 h. 15, par
un secrétaire de service. Elle fut confir-
mée peu après par MM. Heftnett et
Belin, commissaires à la Sûreté générale,
venue au parquet. Déjà 'le secrétaire
avait téléphone à Dijon pour demander
des renseignements.
M..Mozer, substitut, chef du service
central du parquet, arriva ainsi et connut
la nouvelle, puis M. Pressard, survint et
M. Pailhé, qui, d ce moment, avait été
désigné pour le remplacer.
(Voir la suite en 3e page)
SCANDALE FINANCfER AU NIPPON
M. KoRUDA, sous-secrétaire d'Etat aux
finances, qui, comprontis dans une
vente d'actions d'une société de soie
artificielle, a été arrêté.
(Voir notre dépêche en Dernière Heure)
Relisons et transcrivons lé § 34 du chapitre III du traité de Versailles, relatif au
plébiscite de la Sarre. Rien ne vaut les textes. Que disent les textes ?
« A l'expiration d'un délai de quinze ans, à compter de la mise en vigueur du
présent traité, la population du territoire du bassin de la Sarre sera appelée à faire
connaître sa volonté cfmme il saif
Un vote aura lieu par commune ou par district et portera sar les trois alterna-
tives suivantes a) maintien du régime établi par le présent traité b) union à la
France c) union à V Allemagne,
Le droit de vote appartiendra, sans distinction de sexe, à toute personne âgée de
plus de 20 ans à la date du vote, habitant le territoire à la date dé la signature du traité.
Les aatres. règles, les modalités et la date du vote seront fixées par le conseil.
de la Société des nations; de façon assurer la liberté, le secret et la sincérité des
votes. »
Voilà la loi. Voilà le contrat.
On remarquera la dernière ligne le conseil de la S. doit « assurer la
liberté, le secret et la sincérité des votes ». C'est clair et c'est lormel. S'il y a des
violences avant ou s'il y a des représailles après le référendum, la liberté et la sincé-
rité du vote n'existent plus. Car on ne conçoit pas qu'un vote puisse être libre et
sincère s'il a lieu sous l'empire de la contrainte et de la peur. Un enfant de dix ans
comprendrait cela.
Si la S. D. N. ne le comprend pas, si elle est incapable, dans un pays soumis
à sa souveraineté, d'organiser un vote sincère et libre après avoir eu quinze ans
pour s'y préparer elle n'a plus qu'à fermer ses portes. Sa valeur et son utilité sont
jugées.
Coup de, théâtre
en Bulgarie
Un nouveau gouvernement
où dominent les militaire
prend le pouvoir à 5ofia
avec l'approbation royale
Le Sobranié est dissous et
l'état d'exception proclamé
LE ROI BORIS
[DE NOTRE CORRESPONDANT particulier]
LONDRES, 19 mai Par téléphone.
Les dépêches de Sofia, reçues aujour-
d'hui à Londres, déclarent que de jeu-
nes officiers de l'armée bulgare, se dé-
clarant las des querellés de partis qui
entravent, à le.ur, avis, l'administration
des affaires nationales, ont effectué un
véritable coup d'Etat et ont formé, ce
matin, de leur propre mouvement le
nouveau ministère. (Suite en D. H.)
L'inauguration à Rouen
de l'exposition
« Napoléon et son temps
Buste original de Bonaparte, premier
consul, par Canova.
Phot. EUebé.
(Voir notre article en Dernière Heure)
M. Albert Lebrun sera demain
l'hôte de Dijon
La coupe qui sera offerte par la
chambre de commerce de Dijon à
M. Albert Lebrun au cours de la
la capitale de la Bourgogne.
Le deuxième congrès
du parti néo-socialiste
s ouvre
aujourd'hui à Paris
Les répercussions du vote
dés députés « néos »
contre le gouvernement
Pendant qu'à Toulouse le Capitole
retentit des heurts de tendance de la
S. F. I. 0., le parti socialiste de France
tient à Paris son congrès national.
Les débats qui s'ouvrent aujourd'hui
au palais de la Mutualité dureront deux
jours.
Jusqu'à vendredi dernier, Ils parais-
saient devoir se poursuivre sans inci-
dent malgré les deux courants d'idées
très accentués qui se manifestent au
sein d'un parti qui paraît encore se
chercher.
D'une part, on aspire confusément à
un socialisme parlementaire et tradi-
tionnel qui tend à reconstituer à la
Chambre une majorité de gauche cohé-
rente et résolue à gouverner.
L'autre tendance considère comme pé-
rimées certaines formules politiques et
comme hors de l'actualité certains mots
'tfe\ l'ancien" vocabulaire parlementaire.-
Elle soutient que c'est autour d'un pro-
gramme précis de redressement écono-
mique et social, hardiment novateur,
qu'il convient de réunir tous les hommes
de bonne volonté et d'énergie dans l'in-
térêt même. du pays et d'une démocratie
régénérée.
Dans son rapport moral M. Déat, dé-
puté de Paris, secrétaire général du
parti, définira d'ailleurs comment il en-
tend délimiter, au-dessus des partis, ce
regroupement, en s'appuyant sur le pro-
gramme économique des anciens com-
battants et sur celui des états généraux
du travail que les S. F. I. 0. trouvent
insuffisamment révolutionnaire.
Cette seconde tendance paraissait de-
voir l'emporter à une très forte majorité;
dans la Seine elle avait recueilli, diman-
che dernier, 80% des voix, dans la Gi-
ronde elle était unanime derrière M.
Marquet, et partout ailleurs le rapport
moral catégorique de M. Déat était ap-
prouvé à la majorité.
(Voir la suit$, en 3e page)
M. Guernut
président de la commission Stavisky
prend la défense de M. Chiappe
Nakcy, 19 mai. Téléph. Matin. Le
congrès national de la Ligue des droits
de l'homme et du citoyen. qui va durer
trois jours, s'est ouvert ce matin, à Nan-
oy-, en présence de 614 délégués venus de
Paris et de toutes les régions françaises.
La matinée fut consacrée, après les
allocutions d'usage, à diverses questions
intérieures.
A 14 h. 30, les travaux ont repris par
la lecture du compte rendu moral par
M. Emile Kahn, secrétaire général de
la ligue.
M. Bàsch s'est élevé avec vigueur
rontre le fascisme, contre les factieux
armés et contre les décrets-lois et il a
préconisé, en face de l'Allemagne hitlé-
rienne, cette solution à tout le moins
audacieuse le désarmement total.
La discussion du rapport moral a sus-
cité plusieurs interventions, notamment
celle de M. Grumbach, ancien député
du Haut-Rhin,
(Voir la suite en 3e page)
Une perquisition au domicile
du banquier Lefebvre en fuite
GEORGES-ANDRE-HONOKE LEFEBVRE
(Voir en deuxième page 5e colonne)
En quatrième page
LA PAGE MAGAZINE
LESMANŒIVRESH1LITAIRES
PRÉSENTERONT
CETTE ANNÉE
ON INTÉRÉTJXCEPTIOIEL
Pour, lt$ première fois
une division de réservistes •
sera formée sur pied de guerre
La 4" division de cavalerie
évoluera avec set brigades
entièrement motorisées
De haut en bas les 'généraux
(Voir notre dépêche Heure)
Roger- Çhipot (en haut) et RENARD
qui, >ébrnmJe le Matin l'a relaté, ont
été arrétés' pour faux etusag'e de faux.
ÏeLLÈTETE DE PENTECOTE
Le beau temps semble défier-en ce
ou proches,- La menacé orageuse du 18
mai a complètement disparu M 19 et le
dimanche' dé la .Pentecôte, est assuré'
d'un beau ciel avec'Hemnérature assez
élevée. On peut même espérer la conti-
nuité du beau temps le Lundi. 21,: eu
dépit de 1'approche certaine d'une'nou-
velle dépression océanienne,
La gelée blanche du -11 au 18-mai ne
s'est pas renouvelée dans La nuit du
18 au 19. Les ininima ont été partout
en hausse'de 3 C'est un danger
disparu pour-plusieurs jours,
La neige faut-il encore en parer
au 19 mai -̃- continue à tomber sur l'Is-
lande et la Laponie. Le printemps vient
lentement en ces régions déshéritées.
Tout au contraire, c'est une température
estivale qui débute sur nos régions, ce
19 mai, avec près de +24^ et q'ui va se
maintenir et s'accentuer les jours sui-
vants avec hausse, puis baisse du baro-
mètre.
Gabriel Gullbeti
directeur des services météorologique
du Matfn.
La victoire de la France sur l'Autriche
pour la Coupe Davis de tennis
Deux âttttudes des Français BoRoTRâ (à gauche) et BRUGNON, qui
ont battu, hier, les Autrichiens "Artehs et METAju/au stade Roland-
Garros. (Voir en Vie Sportive, sixième page.)
L'enquéte du « Matin »
pour faire baisser le prix de la vie
UNE SOLUTION EXPÉDITIVE
POUR FIXER
UNE JUSTE PROPORTION
ENTRE LES PRIX
A LA PRODUCTION
ET A LA CONSOMMATION
Nous avons reçu de M. L. Revault*
agriculteur est ancien député de°la
Meuse, là lettre suivante qui pose
très nettemekt la question de.la dis-
proportion qui existe entre les prix
d la production et à: la consomma-
tion et suggère une solution -egpédi-
tive.. ̃ •' ̃ ̃
Moiïsleur le ^rédacteur en chef,
Je ne suis ni président » .d'as-
sociation agricole,'ni leader plus
ou moins' politicien ou candidat fu-
tur p.uisque fài 'déjà .'été député et
que je ne me suis plus représenté
depuis 1924 mais je suis, hélas
agriculteur, vivant uniquement et
très modestement de l'agriculture
(sauf ma pension d'ançien député
que je prie de ne pas confondre
avec celle des « nouveaux » 5.300
et non
Par ailleurs ayant fait pas mal
de sciences, ma médecine et quel-
ques-études supérieures, je suis de
formation intellectuelle suffisante
pour pouvoir, par expérience in
vivo; dégager mieux peut-être que
quiconque les causes embrouillées
qui agissent sur i'esprit paysan.
Je me crois donc fondé à répon-
dre à l'article de M. Dorgèrés sur
le socialisme dans les campagne,?.
D'abord il .est loin d'être aussi ré-
pandu qu'on -pourrait le supposer
mais je me, ;hâte. d'ajouter que M.
Dorgères ne,: se. trompe pas en di-
sant qu'il est parfaitement possi-
ble de le voircgagner rapidement. dù
terrain en -faisant tache d'Huile*
Pourquoi ?.
Tout simplement parce què lé pay-
san, petit ou moyen cultivateur, est,
qu'on le- veuille dire ou non, exploi-
té comme jamais ouvrier ne l'a été
c'est le. seul travailleur (et quel
travailleur. !) qui soit à l'absolue
merci de .son patron. de ses pa-
trons, les innombrables intermé-
diaires, ramasseurs, revendeurs.
commerçants et autres contre les-
quels il ne peut rien sauf grogner,
rouspéter. et s'incliner bien bas s'U
veut. vendre ses produite.
Je' ne cherché en aucune façon à
dramatiser une situation « officiel-
le.».̃ il me suffira de donner trois
exemples typiques sur les trois'res-
sources normales du paysan petit
ou moyen'comme je le suis.
VBlé., Impossible à vendre, je
dis impossible. Qui fait le cours ?
Pour le moment, une loL. En tout
cas ce n'est pas le paysan qui, s'il
besoin d'argent ne serait-ce que
pour payer ses contributions qu'on
exige, est bien forcé de la tourner
au grand profit de ceux qui reven-
dent le pain: 2. francs le kilo, com-
'me. lorsque le blé' se vendait, faci-
lement, 150 francs.
2° Viande ou produits d'élevage.
Nous vendons. quand nous lés ven-
nos veaux à 3,50 le kilo vif,
c'est-à-djre y environ 3 francs la
livre nette le même boucher-nous
revend- notre même veau 6 francs
la livre et dans le veau il: n'y a
pas de bas .morceaux Quant aux
bœufset aux vaches de viande, ac-
tellement, le « marchand > nous
les paye, ici,- le 'kilo'
vif,1 c'est-à-dire 2,50 à 2,75 la livre
nette. Quand le' paysan voit tari-
fer dans son journal le k bifteck •
à 6 franes la livre, le 4 filet > a 16
francs et que voulez-vous qu'il
pense. Et le pore donc .Cours
à la production, cette semaine 4,50
le kilo vif, soit 3,50 la livre nette.
3°Lait. -La,principale ressource
du petit- cultivateur avec lé blé.
Tout le mondé, ne' porté, pas son lait
à la ville comme dans lés opéras-co-
miques ou les contes de fées. H est
« ramassé par de puissantes asso-
ciations. capitalistes. qui n'ont
pas toutes .des .origines purement
françaises .et sont .soutenues par de
"très grosses' hanoues internationa-
les. Que voulez-vous que pense;le
paysan lorsqu'il lit dans les- jour-
naux qu'en ville on,paye le lait 1.20,
et même plus, alors que le ramas-
seur lui en donne à 'lui, produc-
.LATEMPÉRATURE m
Ce 20 mai, 8' jour de la lune lever à 10 h. 56, s;
coucher à 1 h, 19. Lever du soleil 6 h. 6, =
coucher d 20 h. 29. Z=
Un beau dimanche. S.-O. faible, variable, =
assez chaud, rosée. Beau et nuageux. Baromètre
en hausse. Paris, 763-766 nuit, +8°; jour,
Dépresaion S. Islande se comblera sur place, +8 ===
à +10™* Irlande, moindre Manche, sauf 5a*
Féroé-Shetland. Hausse Laponie, 5S
faible Islande.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris, 7 heures. ==
et Paris.Strasbourg S.-O. 0 à_l m. Beau. Lon-
dres-midi S.-O.-p. 4 à 8 m. Nuageux. ;=r
BOUt' S FAUST POISSONNIÈRE, PARIS (IXe) TEL. PROVENCE 15-01 (8 LIGNES) ADRESSE TÉLÉBR.: MATIN-PARIS
Dimanche 20 Mai 1934
S" `` Est-il possible qu'en quelques semaines.
f|§ M. Daladier et certains de ses amis aient
Î=Ë: oublié les événements du 6 février.1
= Ceux-là seuls qui projettent de renver-||
série régime ont intérêt
moins ouvertement l'esprit, de
Quand on procède
a un nettoyage
au paradis des Soviets
II, y a eu, en 1933, un fort net-
toyage au paradis soviétique
russe. Il y a, tous les deux ou trois
ans, un nettoyage 'appelé « chist-
ka ». Entendez par là qu'on épure
le parti communiste, qui est le
parti régnant. On l'épure et on le
téduit. Sous Lénine, il comptait
4 millions de membres. En 1933,11
en comptait encore 3 milüons.
Depuis le' dernier nettoyage, il
'n'en compte plus que 2.400.000.
.D'épuration en épuration, il arri-
§vera à ne plus compter que quel-
ques centaines de milliers de
¡types. Cela suffit pour faire mar-
cher toute la masse à la ma-
traque.
Inutile de vous dire que la
chistka ne porte pas sur les
mœurs ou sur l'honorabilité des
membres du parti elle porte sur'
l'orthodoxie de leur doctrine et
sur la pureté de leurs antécédents
politiques. Malheur à celui qui, un
soir de vodka, a tenu des propos
douteux Trois fois malheur à
celui qui a eu des ancêtres sus-
pects On l'expulse du paradis et
'on le condamne à la faim, si
.même on ne le condamne pas à la
'mort.
La chistka » est d'ailleurs
'publique. Elle se tient dans les
grandes villes comme dans les
petits centres. C'est une sorte de
tournée du tribunal révolution-
naire. Le public y est admis. La
presse en rend compte. Et c'est
̃grâce à cette publicité-que nous
pouvons connaître, par les jour-
nalistes américains, nombreux en
•Russie, les résultats du grand net-
toyage de Tout particuliè-
rement intéressant est le compte
rendu donné par M. Eugène
Lyons, dans le Litterary Digest.
Ivan Ivanoff, éminent commu-
niste et directeur de la fameuse
usine l'Etoile rouge, a comparu
devant le tribunal d'épuration.
Motif de la comparution a pro-
noncé, un Spije, un discours qui
sentait l'hérésie trotskiste à plein
nez et a eu un oncle, mort il y a
plusieurs années, qui a appartenu
à la police tsariste.
Ivan Ivanoff est un grand dia-
'ble énergique et éloquent, qui le
prend d'abord de très haut. Qu'a-
t-on à lui reprocher dans la di-
rection de son usine ? N'est-elle
pas une de celles qui donnent le
;meilleur rendement ? N'a-t-il pas
été trois fois félicité officielle-
.ment, par Moscou, pour les résul-
tats qu'il a obtenus ? Mais, au fur
(et à mesure qu'il parle, Ivan
Ivanoff sent que son auditoire
n'est pas convaincu et il voit que
le président de la chistka. der-
rière sa table rouge, demeure de
marbre. Alors, il baisse le ton,
perd pied, laisse de grosses gout-
tes de sueur glacée perler à son
front pâle, et enfin s'écrie
Que me reproche-t-on ?
Dites-le mol.
On te reproche, dit le prési-
dent d'une voix dure, ton discours
de tel soir. Ne sais-tu pas que le
trotskisme n'est que l'avant-gar-
de de la contre-révolution ?
Du coup, Ivan Ivanoff plaide
coupable. Oui; il est possible qu'il
ait dit cela, car il avait bu. Et
sait-on ce qu'on dit quand on a
bû ? Mais il n'en pensait pas un
traître mot il abhorre Trotsky,
ses œuvres et sa doctrine. Jamais
plus 11 ne boira.
-Et ton oncle ? lui crie-t-on
Ah oui; son oncle. D'abord,
c'était son grand-oncle et il ne l'a
même pas connu. Ensuite, il le
méprise, cet oncle. 11 l'a toujours
méprisé. Qu'on -le sorte de son
cercueil et il lui crachera dessus
Stéphane Lauzanne
(.Voir en deuxième page, 2o colonne.)
Les obsèques des mineurs victimes
de la catastrophe de Lambrechies
les funérailles des victimes de la catastrophe de Lambrechies, aux-
quelles assistait une délégation française, ont été célébrées hier.
(Voir notre dépêche en Dernière Heure.), raot. guigur
Au conseil
des ministres
Un projet de loi sur la vente
des fonds de commerce
La signature du mouvement préfectoral
Après le conseil
De haut en bas M. DOUMERCUE
écoute M. PiERRE-ETIENNE FLANDIN
une conversation cwtre MM. TARDIEU
(à gauche) et Albert Sarraut MM.
Marque? (à gauche) et Berthod. (Voir
en deuxième page, 5o colonne.)
LE MOUVEMENT ADMINISTRATIF
M. Gaussorgue, préfet de la Charente-
Inférieure, qui est nommé directeur
de l'administration départementale: et
communale au ministère de l'intérieur.
(Voir en deuxième page 3e colonne)
L'avion trimoteur « Arc-en-Ciêl »
sur la route de l'Amérique du Sud
Deuxième étape
Casablanca-SfUnt-Louis du Sénégal
Poursuivant son voyage vers l'Amé-
rique du Sud, l'avion trimoteur Arc-en-
Ciel, qui est piloté payMermoz et ayant
à bord un équipage composé de Dabry,
Gimié, Seguin, Collenot et un second
mécanicien, est reparti hier matin à
5 h. 25 (G.M.T.) de Casablanca pour
Saint-Louis du Sénégal. Le voyage s'est
effectué dans d'excellentes conditions
et l'Arc-en-Ciel signalait par T. S. F.;
à 16 h. 11 (G.M.T.), qu'il était en' vue
de Saint-Louis et se disposait à atterrir.
En effet, l'avion se posait à 16 h. 18
(G.M.T.) ayant couvert les 2.625 kilo-
mètres du parcours en 10 h.. 53'.
Mermoz doit s'envoler ce matin pour
Natal.
AU CONSEILLERA S. D. N.
Le problème de la Sarre
est renvoyé
à une session ultérieure'
Le gouvernement allemand n'a pas
répondu à l'attitude conciliatrice
de la France; la négociation a donc
dû être suspendue
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]'
GENÈVE, 19 mai. Par téléphone.
L'affaire de la Sarre a été ren-
voyée, sans phrases, à une session
ultérieure.
M. Barthou s'expliquera bientôt
devant le gouvernement et ensuite
devant le Parlement sur les péripé-
ties de cet inévitable échec. On nous
rendra cette justice que, dès le pre-
mier jour, nous n'avons pas essayé
de leurrer nos lecteurs.
L'opération était trop importante
aux yeux de l'Allemagne pour qu'elle
ait put accorder facilement des
concessions substantielles au conseil
de la Société des nations. Le plé-
biscite sarrois était, en réalité, le
plébiscite d'un régime, dans un sec-
teur de 'territoire maintenu excep-
tionnellement dans des conditions
de liberté.
Le Reich, redoutant un désaveu
partiel et cependant catastrophique,
les a refusées. C'était prévus, nous
l'avons prévu. On aurait pu évi-
demment camoufler, selon une lon-
gue tradition, ce profond désaccord.
M. Barthou ne s'est pas prêté à ce
jeu. Souple et conciliant sur beau-
coup de points, il est resté intran-
sigeant sur les deux chapitres sui-
vants
1° La date du plébiscite ne sau-
rait être fixée qu'accompagnée de
précisions sur les modalités d'exé-
cution
2° Les garanties .de sécurité doi-
vent être étendues à tous les habi-'
tants de la Sarre.
Henry de Korab.
(Voir la suite en Dernière Heure)
L'AFFAIRE PRINCE
A propos de faction du parquet
de la Seine et de la Sûreté générale
dans la matinée du 21 février
Une déclaration de M. Berthoin
directenr de la Sûreté nationale
L'action du parquet de la Seine et de
la Sûreté nationale dans la matincie
du 21 février ayant été mise en cause
et certaines informations, qui nous ont,
d'ailleurs, été démenties, ayant laissé
supposer que cette action serait soumise
à une enquête, voici les déclarations
qui ont été faites, hier, au parquet de
la Seine
La découverte du cadavre de. M. Prince,
à Dijon, a été connué ici dans la ma-
tinée du 21 février, apfèa 10 h. 15, par
un secrétaire de service. Elle fut confir-
mée peu après par MM. Heftnett et
Belin, commissaires à la Sûreté générale,
venue au parquet. Déjà 'le secrétaire
avait téléphone à Dijon pour demander
des renseignements.
M..Mozer, substitut, chef du service
central du parquet, arriva ainsi et connut
la nouvelle, puis M. Pressard, survint et
M. Pailhé, qui, d ce moment, avait été
désigné pour le remplacer.
(Voir la suite en 3e page)
SCANDALE FINANCfER AU NIPPON
M. KoRUDA, sous-secrétaire d'Etat aux
finances, qui, comprontis dans une
vente d'actions d'une société de soie
artificielle, a été arrêté.
(Voir notre dépêche en Dernière Heure)
Relisons et transcrivons lé § 34 du chapitre III du traité de Versailles, relatif au
plébiscite de la Sarre. Rien ne vaut les textes. Que disent les textes ?
« A l'expiration d'un délai de quinze ans, à compter de la mise en vigueur du
présent traité, la population du territoire du bassin de la Sarre sera appelée à faire
connaître sa volonté cfmme il saif
Un vote aura lieu par commune ou par district et portera sar les trois alterna-
tives suivantes a) maintien du régime établi par le présent traité b) union à la
France c) union à V Allemagne,
Le droit de vote appartiendra, sans distinction de sexe, à toute personne âgée de
plus de 20 ans à la date du vote, habitant le territoire à la date dé la signature du traité.
Les aatres. règles, les modalités et la date du vote seront fixées par le conseil.
de la Société des nations; de façon assurer la liberté, le secret et la sincérité des
votes. »
Voilà la loi. Voilà le contrat.
On remarquera la dernière ligne le conseil de la S. doit « assurer la
liberté, le secret et la sincérité des votes ». C'est clair et c'est lormel. S'il y a des
violences avant ou s'il y a des représailles après le référendum, la liberté et la sincé-
rité du vote n'existent plus. Car on ne conçoit pas qu'un vote puisse être libre et
sincère s'il a lieu sous l'empire de la contrainte et de la peur. Un enfant de dix ans
comprendrait cela.
Si la S. D. N. ne le comprend pas, si elle est incapable, dans un pays soumis
à sa souveraineté, d'organiser un vote sincère et libre après avoir eu quinze ans
pour s'y préparer elle n'a plus qu'à fermer ses portes. Sa valeur et son utilité sont
jugées.
Coup de, théâtre
en Bulgarie
Un nouveau gouvernement
où dominent les militaire
prend le pouvoir à 5ofia
avec l'approbation royale
Le Sobranié est dissous et
l'état d'exception proclamé
LE ROI BORIS
[DE NOTRE CORRESPONDANT particulier]
LONDRES, 19 mai Par téléphone.
Les dépêches de Sofia, reçues aujour-
d'hui à Londres, déclarent que de jeu-
nes officiers de l'armée bulgare, se dé-
clarant las des querellés de partis qui
entravent, à le.ur, avis, l'administration
des affaires nationales, ont effectué un
véritable coup d'Etat et ont formé, ce
matin, de leur propre mouvement le
nouveau ministère. (Suite en D. H.)
L'inauguration à Rouen
de l'exposition
« Napoléon et son temps
Buste original de Bonaparte, premier
consul, par Canova.
Phot. EUebé.
(Voir notre article en Dernière Heure)
M. Albert Lebrun sera demain
l'hôte de Dijon
La coupe qui sera offerte par la
chambre de commerce de Dijon à
M. Albert Lebrun au cours de la
la capitale de la Bourgogne.
Le deuxième congrès
du parti néo-socialiste
s ouvre
aujourd'hui à Paris
Les répercussions du vote
dés députés « néos »
contre le gouvernement
Pendant qu'à Toulouse le Capitole
retentit des heurts de tendance de la
S. F. I. 0., le parti socialiste de France
tient à Paris son congrès national.
Les débats qui s'ouvrent aujourd'hui
au palais de la Mutualité dureront deux
jours.
Jusqu'à vendredi dernier, Ils parais-
saient devoir se poursuivre sans inci-
dent malgré les deux courants d'idées
très accentués qui se manifestent au
sein d'un parti qui paraît encore se
chercher.
D'une part, on aspire confusément à
un socialisme parlementaire et tradi-
tionnel qui tend à reconstituer à la
Chambre une majorité de gauche cohé-
rente et résolue à gouverner.
L'autre tendance considère comme pé-
rimées certaines formules politiques et
comme hors de l'actualité certains mots
'tfe\ l'ancien" vocabulaire parlementaire.-
Elle soutient que c'est autour d'un pro-
gramme précis de redressement écono-
mique et social, hardiment novateur,
qu'il convient de réunir tous les hommes
de bonne volonté et d'énergie dans l'in-
térêt même. du pays et d'une démocratie
régénérée.
Dans son rapport moral M. Déat, dé-
puté de Paris, secrétaire général du
parti, définira d'ailleurs comment il en-
tend délimiter, au-dessus des partis, ce
regroupement, en s'appuyant sur le pro-
gramme économique des anciens com-
battants et sur celui des états généraux
du travail que les S. F. I. 0. trouvent
insuffisamment révolutionnaire.
Cette seconde tendance paraissait de-
voir l'emporter à une très forte majorité;
dans la Seine elle avait recueilli, diman-
che dernier, 80% des voix, dans la Gi-
ronde elle était unanime derrière M.
Marquet, et partout ailleurs le rapport
moral catégorique de M. Déat était ap-
prouvé à la majorité.
(Voir la suit$, en 3e page)
M. Guernut
président de la commission Stavisky
prend la défense de M. Chiappe
Nakcy, 19 mai. Téléph. Matin. Le
congrès national de la Ligue des droits
de l'homme et du citoyen. qui va durer
trois jours, s'est ouvert ce matin, à Nan-
oy-, en présence de 614 délégués venus de
Paris et de toutes les régions françaises.
La matinée fut consacrée, après les
allocutions d'usage, à diverses questions
intérieures.
A 14 h. 30, les travaux ont repris par
la lecture du compte rendu moral par
M. Emile Kahn, secrétaire général de
la ligue.
M. Bàsch s'est élevé avec vigueur
rontre le fascisme, contre les factieux
armés et contre les décrets-lois et il a
préconisé, en face de l'Allemagne hitlé-
rienne, cette solution à tout le moins
audacieuse le désarmement total.
La discussion du rapport moral a sus-
cité plusieurs interventions, notamment
celle de M. Grumbach, ancien député
du Haut-Rhin,
(Voir la suite en 3e page)
Une perquisition au domicile
du banquier Lefebvre en fuite
GEORGES-ANDRE-HONOKE LEFEBVRE
(Voir en deuxième page 5e colonne)
En quatrième page
LA PAGE MAGAZINE
LESMANŒIVRESH1LITAIRES
PRÉSENTERONT
CETTE ANNÉE
ON INTÉRÉTJXCEPTIOIEL
Pour, lt$ première fois
une division de réservistes •
sera formée sur pied de guerre
La 4" division de cavalerie
évoluera avec set brigades
entièrement motorisées
De haut en bas les 'généraux
(Voir notre dépêche Heure)
Roger- Çhipot (en haut) et RENARD
qui, >ébrnmJe le Matin l'a relaté, ont
été arrétés' pour faux etusag'e de faux.
ÏeLLÈTETE DE PENTECOTE
Le beau temps semble défier-en ce
ou proches,- La menacé orageuse du 18
mai a complètement disparu M 19 et le
dimanche' dé la .Pentecôte, est assuré'
d'un beau ciel avec'Hemnérature assez
élevée. On peut même espérer la conti-
nuité du beau temps le Lundi. 21,: eu
dépit de 1'approche certaine d'une'nou-
velle dépression océanienne,
La gelée blanche du -11 au 18-mai ne
s'est pas renouvelée dans La nuit du
18 au 19. Les ininima ont été partout
en hausse'de 3 C'est un danger
disparu pour-plusieurs jours,
La neige faut-il encore en parer
au 19 mai -̃- continue à tomber sur l'Is-
lande et la Laponie. Le printemps vient
lentement en ces régions déshéritées.
Tout au contraire, c'est une température
estivale qui débute sur nos régions, ce
19 mai, avec près de +24^ et q'ui va se
maintenir et s'accentuer les jours sui-
vants avec hausse, puis baisse du baro-
mètre.
Gabriel Gullbeti
directeur des services météorologique
du Matfn.
La victoire de la France sur l'Autriche
pour la Coupe Davis de tennis
Deux âttttudes des Français BoRoTRâ (à gauche) et BRUGNON, qui
ont battu, hier, les Autrichiens "Artehs et METAju/au stade Roland-
Garros. (Voir en Vie Sportive, sixième page.)
L'enquéte du « Matin »
pour faire baisser le prix de la vie
UNE SOLUTION EXPÉDITIVE
POUR FIXER
UNE JUSTE PROPORTION
ENTRE LES PRIX
A LA PRODUCTION
ET A LA CONSOMMATION
Nous avons reçu de M. L. Revault*
agriculteur est ancien député de°la
Meuse, là lettre suivante qui pose
très nettemekt la question de.la dis-
proportion qui existe entre les prix
d la production et à: la consomma-
tion et suggère une solution -egpédi-
tive.. ̃ •' ̃ ̃
Moiïsleur le ^rédacteur en chef,
Je ne suis ni président » .d'as-
sociation agricole,'ni leader plus
ou moins' politicien ou candidat fu-
tur p.uisque fài 'déjà .'été député et
que je ne me suis plus représenté
depuis 1924 mais je suis, hélas
agriculteur, vivant uniquement et
très modestement de l'agriculture
(sauf ma pension d'ançien député
que je prie de ne pas confondre
avec celle des « nouveaux » 5.300
et non
Par ailleurs ayant fait pas mal
de sciences, ma médecine et quel-
ques-études supérieures, je suis de
formation intellectuelle suffisante
pour pouvoir, par expérience in
vivo; dégager mieux peut-être que
quiconque les causes embrouillées
qui agissent sur i'esprit paysan.
Je me crois donc fondé à répon-
dre à l'article de M. Dorgèrés sur
le socialisme dans les campagne,?.
D'abord il .est loin d'être aussi ré-
pandu qu'on -pourrait le supposer
mais je me, ;hâte. d'ajouter que M.
Dorgères ne,: se. trompe pas en di-
sant qu'il est parfaitement possi-
ble de le voircgagner rapidement. dù
terrain en -faisant tache d'Huile*
Pourquoi ?.
Tout simplement parce què lé pay-
san, petit ou moyen cultivateur, est,
qu'on le- veuille dire ou non, exploi-
té comme jamais ouvrier ne l'a été
c'est le. seul travailleur (et quel
travailleur. !) qui soit à l'absolue
merci de .son patron. de ses pa-
trons, les innombrables intermé-
diaires, ramasseurs, revendeurs.
commerçants et autres contre les-
quels il ne peut rien sauf grogner,
rouspéter. et s'incliner bien bas s'U
veut. vendre ses produite.
Je' ne cherché en aucune façon à
dramatiser une situation « officiel-
le.».̃ il me suffira de donner trois
exemples typiques sur les trois'res-
sources normales du paysan petit
ou moyen'comme je le suis.
VBlé., Impossible à vendre, je
dis impossible. Qui fait le cours ?
Pour le moment, une loL. En tout
cas ce n'est pas le paysan qui, s'il
besoin d'argent ne serait-ce que
pour payer ses contributions qu'on
exige, est bien forcé de la tourner
au grand profit de ceux qui reven-
dent le pain: 2. francs le kilo, com-
'me. lorsque le blé' se vendait, faci-
lement, 150 francs.
2° Viande ou produits d'élevage.
Nous vendons. quand nous lés ven-
nos veaux à 3,50 le kilo vif,
c'est-à-djre y environ 3 francs la
livre nette le même boucher-nous
revend- notre même veau 6 francs
la livre et dans le veau il: n'y a
pas de bas .morceaux Quant aux
bœufset aux vaches de viande, ac-
tellement, le « marchand > nous
les paye, ici,- le 'kilo'
vif,1 c'est-à-dire 2,50 à 2,75 la livre
nette. Quand le' paysan voit tari-
fer dans son journal le k bifteck •
à 6 franes la livre, le 4 filet > a 16
francs et que voulez-vous qu'il
pense. Et le pore donc .Cours
à la production, cette semaine 4,50
le kilo vif, soit 3,50 la livre nette.
3°Lait. -La,principale ressource
du petit- cultivateur avec lé blé.
Tout le mondé, ne' porté, pas son lait
à la ville comme dans lés opéras-co-
miques ou les contes de fées. H est
« ramassé par de puissantes asso-
ciations. capitalistes. qui n'ont
pas toutes .des .origines purement
françaises .et sont .soutenues par de
"très grosses' hanoues internationa-
les. Que voulez-vous que pense;le
paysan lorsqu'il lit dans les- jour-
naux qu'en ville on,paye le lait 1.20,
et même plus, alors que le ramas-
seur lui en donne à 'lui, produc-
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