Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1934-05-21
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 123753 Nombre total de vues : 123753
Description : 21 mai 1934 21 mai 1934
Description : 1934/05/21 (Numéro 18323). 1934/05/21 (Numéro 18323).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5783542
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/06/2008
S1e Année N» 18323
LA TEMPERATURE
Ce 21 mai, premier quartier de la lune lever
à 12 h. 5, coucher à 1 h, 38. Lever du soleil a
5 h. 5, coucher à 20 h. 30.
Belle journêe, moins nuageuse. S.-0.-0.. vers .=
S. faible, plus chaud, beau et nuageux. Baromètre
en hausse, puis baisse. Paris, 770.; nuit,
Jour,
Dépression Fèroé sera combtée,
Dépression Ssthanie aura disparu, +6 d +8*" Riga- =
Dorpat. Nouvelle dépression & O. Irlande, -i 1 à 5
–3" égale Islande.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris. 7 heures =
S.-O. 0 ci 2 m. Ectaireiea. Londres-midi S.-O.-S.
4 à 8 m. Nuageux Paris-Strasbourg Câlines O.
BOULe & FAUST POISSONNIÈRE, PARIS (IX=) TEL. PROVENCE 15-01 (8 LIGNES) ADRESSE TÉLËGR.: MATIN·PARIS
Lundi 21 Mai 1934
Illii"" ̃ i||||j
A Toulouse, M. Léon Blum vient de dire que les =
sanglantes journées de février ne relèvent que |
des « incohérences » de M. Daladier. =
Mais)1 a ajouté qu'au pouvoir il saurait écraser =
« l'émeute n bien pensante et bien vêtue. |
Les anciens combattants, qui n'ont pas toujours
été bien vêtus, mais qui pentent français, cent |
pour cent, prendont acte des menaces du =
désarmear » patenté de l'Internationale.
LE SECRET
DES FAUVES
II n'est point d'homme, je
crois, ni de femme qui, au moins
une fois dans sa vie, n'ait rêvé
devant les cages où sont enfer-
inés les grands fauves. Décors si
ingénieusement aménagés des
jardins zoologiques, bestiaires
ambulants des grands cirques,
humbles cellules de ménageries
foraines. peu importe le cadre.
Ce qui émeut, aussi bien sur les
rochers artificiels qu'entre les
grilles les plus étroites, c'est la
force captive, la souplesse par-
faite et inutile des maîtres de la
jungle, des seigneurs du désert.
Le plus souvent, ils demeurent
immobiles, inertes, indifférents à
tout.
Ils poursuivent un songe confus
et dense, un songe qui les appa-
rente aux grands éléments en-
gourdis
Mais qu'un frisson passe le long
de leurs échines sculpturales,
qu'une contraction anime leurs
pattes silencieuses, qu'un bâille-
ment ouvre leurs gueules aux
crocs éblouissants, et le specta-
teur qui les observe, avec une cu-
riosité tranquille, frémit instinc-
tivement. Il a senti, par un
contre-coup mystérieux dans sa
propre chair, les réserves de puis-
sance infinie que recèlent ces
muscles au repos, faits pour les
bonds, la détente et la chasse, le
fatal étau de ces mufles destinés
à saisir et ne plus lâcher une
proie convulsée.
Et si le fauve, dont il voit, si
près, derrière les barreaux, luire
les prunelles, rugit sourdement,
un sentiment ambigu le trouble
et le divise. A la tiédeur de la
sécurité dont il jouit en face de
cette terrible machine vivante,
s'oppose le regret contre lei-
quel il se défend mal de voir
enfermée, claustrée, enlevée à
son destin véritable, à l'espace et
au soleil, une bête royale et, pour
la liberté la plus sauvage, conçue.
En vérité, on se sent presque
coupable de je ne sais quelle
faute contre la nature, contre les
lois de la force et de la beauté
primitives, lorsque l'on rencontre
le regard triste et dangereux de
ces prisonniers superbes. Et il se-
rait difficile de sauver la dignité
de l'homme dans cette confron-
tation si, parmi sa race, ne
s'étaient trouvés et de tout
temps des êtres qui ont le
goût et le pouvoir étranges de
se mesurer avec les bêtes fauves,
de les séduire ou de les vaincre.
Quand, sur la piste d'un cir-
que, sous le jet des projecteurs et
les rafales des fanfares, le
dompteur, harnaché de cuir, en-
tre dans la vaste cage où l'attend
sa meute farouche, un frémisse-
ment ébranle toujours les gra-
dins.
Mais ce n'est point dans l'éclat
du spectacle, dans le miroite-
ment de la lumière, dans l'éloi-
gnement forcé de l'arène que l'on
peut véritablement saisir l'action
d'un homme sur les bêtes, mesu-
rer son fluide et le risque auquel
il se soumet avec une sorte de
passion. Il faut, pour cela, assis-
ter au travail quotidien, sans
faste ni ostentation, à l'assou-
plissement de la troupe fauve, et,
pour ainsi dire, au corps à corps.
Il y avait, cet hiver, dans
Paris, un étrange coin. D'une
vaste baraque lépreuse, traver-
sée de courants d'air, s'éle-
vaient sans cesse des gronde-
ments, des hurlements, des ru-
gissements. Des fouets cla-
quaient, des voix impérieuses
criaient des noms sonores Sul-
tan Ramona Bengali
C'était là que les dompteurs
vagabonds abritaient leurs mé-
nageries avant de s'embarquer
pour les villes de province.
C'était là qu'ils préparaient à
l'obéissance des fauves nouveaux.
Pendant des heures, malgré le
froid, malgré l'odeur âcre et
poussiéreuse, j'ai suivi leur la-
beur. A quelques centimètres des
grilles, recevant le souffle chaud
des gueules soumises ou révol-
tées, je contemplai, dans une stu-
peur hypnotique, ces hommes
sans armes évoluer parmi les
masses farouches, les caressant
et les forçant tour à tour dans
leur effroi, leur colère, leurs ca-
prices.
Ils semblaient soulever les
lions et les lionnes du bout* de
lanières de cuir, les porter, les
enflammer, puis les calmer d'un
ordre affectueux. Parfois les bê-
tes se jetaient les unes sur les
autres dans un périlleux et for-
midable -remous. Le dompteur
bondissait parmi elles, les disper-
sait, les bravait.
N'est-ce pas cette puissance un
peu fabuleuse qui permit, voilà
trois jours, à 'Martha la Corse de
ceinturer la lionne échappée, à
la porte Branèion ?
Jusqu'où ne peut-elle aller
puisque je connais le frère d'un
dompteur qui, chargé de soigner
ses tigres, dort, quand il a trop
froid, contre les flancs rayés des
fauves du Bengaie ?
J. Kessel
Le congres néo-socialiste
discute
la refonte de l'Etat
Revision de la Constitution,
ordre, stabilité,
R. P.intégrale, corporatisme
Une question d' « uniforme
avait un moment mis aux prises
les deux tendances adverses
M. Adrien Marquet, ministre du travail
Le deuxième congrès national du par-
ti socialiste de France s'est ouvert hier,
à la Maison de la Mutualité, sous la
présidence de M. Charles Auray, séna-
teur, maire de Pantin.
Cette première journée a montré,
avant même le débat politique, prévu
pour aujourd'hui, l'évolution très nette
des idées qui, depuis le premier congrès,
en décembre dernier, s'est opérée dans
la majorité du parti néo-socialiste.
Cette évolution s'est manifestée, chez
les divers rapporteurs, par. un abandon
voulu, avoué, et applaudi par la ma-
jorité, des vieilles formules politiques,
et par un effort visible vers un program-
me précis, novateur, de réforme d£
l'Etat et de redressement économique.
Les néos paraissent avoir parcouru
une route déjà longue depuis qu'ils ont
quitté M. Léon Blum et la rue V,ictor-
Massé.
ils ne sont plus néo-socialistes, di-
sait en sortant un vieux militant qu'une
si longue traite avait sans doute essouf-
flé, ils sont « néonéos ».
D'autre part, l'accueil fait à M. Mar-
quet, auquel M. Renaudel est allé os-
tensiblement serrer la main, a montré
aussi que la majorité des 250 délègues
présents paraissaient: approuver l'atti-
tude du ministre du travail.
Voilà les deux constatations qui
s'imposent après la journée d'hier.
II y eut bien, au cours de la séance
de la matinée, une discussion assez
inattendue à propos d'uniforme et du
chemise qui faillit mettre aux prises
les deux tendances de l'assemblée et
provoquer un débat politique mais
avec l'après-midi on revint aux choses
sérieuses.
(Voir la suite en Dernière Heure)
UNE MOTION DE BLAME
CONTRE M. HERRIOT
AU CONGRES DE LA LIGUE
DES DROITS DE L'HOMME
M. Victor Basch donne sa démission
de président général
[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER]
Nancy, 20 mai. Par téléphone.-
Le congrès national de la Ligue des
droits de l'homme s'est poursuivi, au-
jourd'hui, dans une atmosphère très
houleuse.
M. Michel Alexandre, délégué de Ver-
sailles, demanda aux congressistes de
voter une motion flétrissant M.Edouard
Herriot, pour avoir, comme maire de
Lyon, aggravé les sanctions .prises par
le conseil de discipline contre vingt-
deux employés des abattoirs qui refu-
sèrent de participer à un exercice de
protection contre les gaz asphyxiants.
Une discussion tumultueuse s'engagea
alors, au cours de laquelle M. Emile
Kahn, secrétaire général de la ligue,
indiqua pour quelles raisons le bureau
central avait décidé de ne pas inter-
venir dans cette affaire.
Dans tous tes pays d'Europe, dit-il,
on procède à des exercices semblables
on en fait en Russie et aucun fonction,
uaire soviétique ne s'y dérape.
L'un des délégués du KhjShe, M. Eme-
ry. prit alors la parole pour, blâmer vio-
lemment l'attitude de M. Herriot.
(Voir la suite en Dernière Heure)
Les grandes épreuves
de Longchamp
L'arrivée du prix Noailles gagné par
Zénodore, monté par C. Bouillon, de-
vant Arkina monté par A. Rabbe.
(Voir en Page sportive le compte
rendu de A. Thamin).
Le congrès S. F. I. 0.
à Toulouse
traite du 6 février
M. Léon Blum justifie
les votes de confiance
de son parti
Et il rejette une' fois de plus
toutes les responsabilités
sur le cabinet Daladier
[DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]
TOULOUSE, 20 mai. Par télégram-
me. Pour la troisième fois en un
quart de siècle le parti socialiste S. F.
I. 0. tient ses assises nationales à
Toulouse. Le 31' congrès s'est ouvert
ce matin au Capitole. Du balcon et des
galeries les militants locaux suivent les
débats.
Après les préliminaires, M. Séverac,
secrétaire général adjoint, donne lecture
des adresses des diverses sections de
l'Internationale, puis le congrès règle
l'ordre de ses travaux et aborde l'examen
des rapports statutaires. Le rapport mo-
ral de M. Paul Faure fait l'objet d'un
court débat, qui permet à la minorité
extrémiste de formuler des réserves sur
la façon dont la S. F. I. 0. est dirigée.
Le budget du parti soulève également
des critiques, notamment en ce qui
concerne les crédits destinés à l'organi-
sation de la propagande.
(Voir la suite en Dernière Heure)
M. LÉON Blum, président du groupe
parlementaire S.F.I.O. de la Chambre.
LES GRANDES FÊTES AÉRIENNES DE VINCENNES
Les acrobates aériens Vassard et Dieudonné ont étonné la foule, hier, à Vincennes. On voit ici Vassard,
pendu par les pieds, sous son avion. (Voir en page sportive). Phot. Matin.
LES ABATTOIRS DE CHICAGO DETRUITS PAR UN FORMIDABLE INCENDIE
Une vue du parc aux boeufs de Chicago, doit les abattoirs ont été ravagés; hier, par un immense
incendie qui, s'étendant rapidement aux quartiers limitrophes, prit des proportions catastrophiques. Le
manque de pression d'eau, dû à la sécheresse, entrava les mesures pour combattre le feu et l'on put
craindre que le bilan du sinistre ne dépassât celui de 1871 qui fit dans la même ville deux cent cinquante
victimes et pour trois milliards de dégâts.
Il existe actuellement une véritable fraude légale.
Qui dit cela ? C'est le ministre des finances en personne, M. Germain-Martin. Et,
dans un livre qu'il vient de faire paraître, Sommes-nous sur la bonne route ? il expose
les principaux cas de fraude légale.
<( A l'heure actuelle, écrit-il, un contribuable peut ostensiblement mener un train
de vie très supérieur au revenu qu'il déclare, sans pour cela ne pas être en règle avec
l'administration, dans les cas suivants s'il s'agit d'un propriétaire agricole taxé au
forfait, étant donné la faiblesse des évaluations cadastrales, le revenu réel est, en effet,
dans la plupart des cas, très supérieur au revenu résultant de l'application du forfait;
s'il s'agit de possesseurs de rentes 4 1925 et de bons de la Défense nationale, qui
sont exempts de l'impôt général sur le revenu s'il s'agit de contribuables faisant des
opérations boursières assez peu fréquentes pour ne pas être considérés comme des spécu-
lateurs professionnels s'il s'agit de contribuables vivant sur leur capital. »
Et notre grand argentier préconise l'institution d'an mmimum d'impôt sur la dé-
pense.
Oui, mais, quand le principal impôt direct d'un Etat permet tant d'évasions léga-
les du genre de celles énumérées plus haut, ne peut-on dire que c'est un impôt mal
conçu ?
LE CENTENAIRE
DE LA MORT DE LA FAYETTE
Un message
de M. Albert Lebrun
et un télégramme
de M. Barthou
au Congrès américain
Washington, 20 mai. (Dép. N. Y.
Herald.) Au cours de la séance solen-
nelle tenue aujourd'hui à Washington
par les deux Chambres américaines
réunies en Congrès, l'ambassadeur de
France a donné lecture du message
suivant de M. Lebrun, président de la
République française, dont voici le
texte
Je suis heureux d'adresser au peu-
ple américain et au Congrès le salut
fraternel et reconnaissant du peuple
français. Fidèles à travers les siècles à
la volonté de vos aïeux et aux immua-
bles sentiments qui constituent le patri-
moine d'honneur des deux démocraties,
vous répondez au voeu de Washington
en eélébrant avec éclat la mémoire de
La Fayette, citoyen de France et des
Etats-Unis.
L'autorité mOrale"<îé votré éminent
président l'initiative du Congrès et le
libre concours de toute l'opinion améri-
caine ont donné à cette cérémonie une
émouvante solennité. Par elle, vous at-
testez votre attachement aux traditions
et aux principes de civilisation que sym-
bolise la pure figure de La Fayette. Par
elle, se trouve affirmée la permanence
des liens humains qui font Ia force de
notre solidarité.
Au bora de la Moselle, au coeur de la
vieille cité de Metz, la société des
Chevaliers de Colomb a eu la géné-
reu3e pensée d'ériger une statue de La
Fayette.
(Voir la suite en Dernière Heure)
Mme von Berg, compromise
dans une affaire d'espionnage
a été exécutée à Berlin
STRASBOURG, 20 mai. Télégr. Ma-
tin. Le journal strasbourgeois La Ré-
publique annonce ce matin que Mme
von Berg, condamnée récemment à mort
à Berlin, a été exécutée.
Mme von Berg était impliquée dans
l'affaire d'espionnage Sosnowsky, divul-
gation de secrets intéressant l'aviation
militaire du Reich.
LES VIEILLES COUTUMES
Le bouc
de Lambrecht
STRASBOURG, 20 mai. <– Ce matin,
jour de Pentecôte, la population de
Deidèsheim (Palatmat) était sur pied
de bonne heure afin d'assister à l'ar-
rivée du bouc de la petite localité de
Lambrecht.
Il s'agit d'un vieille coutume remon-
tant à mai 1404, selon laquelle les ha-
bitants de 'Lambrecht doivent livrer
chaque année, le jour de Pentecôte,
un bouc à la municipalité de Deidè-
sheim. Et pourquoi P Parce, que les
habitants de Lambrecht peuvent con-
duire leur bétail paître dans une fo-
rêt appartenant à Deidesheim.
A travers les siècles cette coutume
fut respectée. Ce n'est qu'à la faveur
de la grande Révolution que les ci-
tovens de Lambrecht, devenus fran-
çais, essayèrent de se dérober à l'u-
sage. Mais l'ordre ayant été rétabli,
Napoléon Ier signa un décret aux ter-
mes duquel la commune de Lambrecht
devait « fournir annuellement comme
jusqu'à présent un bouc bien cornu et
bien capable n.
(Voir la sulte en deuxième page, 4' colonne)
La remise du bouc de Lambrecht
à la municipalité de Deidesheim
Ilne rentièr.e et son ami
capitaine du génie
intoxiqués par le gaz
sont découverts morts
dans un appartement
de l'avenue Victoria
Les circonstances du drame
dont la femme et l'officier en
garnison à Metz furent les victi-
mes ne sont pas encore établies
Quelles furent les circonstances et
les mobiles exacts de ce drame qui- se
déroula, dans la nuit de samedi à di-
manche, 24, avenue Victoria, et unit,
dans la même fin tragique, une rentière
quadragénaire et un jeune officier,- son
ami 7 Ç'est ce que l'enquêté judiciaire
s'est efforcée d'élucider sans y être com-
plètement parvenue à- l'heure actuelle.
Il était environ 9 heures du matin,
hier, lorsqu'on découvrit les deux cada-
vres. Incommode par une forte odeur
de gaz qui envahissait l'appartement
qu'il occupe avec les siens, au quatrième
étage de l'immeuble 24, avenue Victoria,
le conseiller municipal du quartier
Saint-Gérmain-rAuxêrrois, M. Brunes-
saux se mit aussitôt en quête pour dé-
couvrir d'où provenaient les dangereu-
ses émanations. S'étant assuré qu'il
n'existait aucune fuite d'ans son propre
logis, il alerta le concierge, M. Grosset,
et les deux hommes poursuivirent, de
concert, leurs investigations. Ils purent
bientôt se convaincre que le gaz prove-
nait d'un appartement situé à l'étage au-
dessous, un petit appartement composé.
de trois pièces et d'une cuisine, sur la
cour, et dont l'occupante, qui en était
d'ailleurs la propriétaire, était une ren-
tière, Mme Milly-Adry.
Mme Milly-Adry avait acheté, voilà
quelques années, l'appartement en ques-
tion, l'avait meublé avec goût et s'y était
installée. C'était une femme qui avait
dépassé la quarantaine, distinguée, de
mise soignée, d'allures paisibles un'tan-,
tinet mélancolique par instant, sem-
blait-il.
La vie n'est pas toujours gaie, di-
sait-elle parfois.
Au surplus, peu encline aux confiden-
ces. Tput ce qu'on croyait savoir d'elle
c'est qu'elle était divorcée, le nom sous
lequel on la désignait étant son nom
de jeune fille qu'elle avait une vieille
maman qui habitait 11, rue de Seine, à
Boulogne-sur-Seine.
(Voir la suite en deuxième page, colonne)
Propos d'un Parisien
Ni « fort ,ni « Chinois ».
La conversation courante emploie
beaucoup de mots, improprement.
Par exemple, l'adjectif fort dans le
sens de gros ou même d'obèse. Rien
n'agace plus les sportsmen que d'en-
tendre dire, notamment par coutu-
rières et tailleurs « Nous avons des
ceintures pour dames fortes » ou
« Il est trop fort pour porter ce gi-
let Quel record d'haltères possède
donc cette dame ou ce monsieur ?
Mais voilà qui est plus sérieux
depuis quelques années, dans le lan-
gage populaire qui est, ainsi que
le passé l'enseigne, le langage aca-
démique de demain le mot chi-
nois s'applique de plus en plus aux
individus chicaniers, voire déloyaux.
En descendant du ring, l'autre
soir « Quel Chinois :>. disait le
boxeur Humery de son adversaire, le
nègre Al. Brown, disqualifié pour
mépris des règles. Les gazettes spor-
tives ont répété ce propos.
Au début, on entendait par c Chi-
nois » un individu avec lequel l'en-
tente était aussi difficile qu'avec un
Chinois ne parlant pas français; cela
n'avait rien de désagréable pour les
citoyens, du Céleste Empire, puis-
qu'il ne s'agissait que d'une incom-
préhension verbale réciproque. Mais,
peu à peu, le sens de l'épithète est
devenu injurieux le plus bizarre
c'est qu'on la profère sans penser à
la Chine.
Les Chinois sont honnêtes, cour-
tois, instruits. Ils méritent le respect.
Pourquoi les blesser, même involon-
tairement,.en faisant de leur nom
une insulte ?. Croyez bien que de
bonnes âmes ne manquent pas d'ex-
citer contre nous leur ressentiment
Nous protestons quand les Anglo-
Saxons disent qu'un livre ou un
spectacle ou un tableau est c très
française » s'il est obscène. Donnons
donc nous-mêmes le bon exemple de
la politesse internationale
Intérim.
EN SIXIEME PAGE
LES MILLE Et UN M,ATINS
Course POURSUITE, par H. -.J.
Magog.
Le couronnement à Nanterre
de la rosière
Après son couronnement à l'église
Sainte-Geneviève, la nouvelle rosière,
Mlle Raymokde Venhat, parcourt, au
bras de M. Croy, maire de Nanterre,
les -nies de la ville.
Le congrès à Vichy
.de l'Union fédérale
des anciens combattants
M. Georges Rivollet, ministre des
pensions, qui avec M. Lamoureux,
minisfre du commerce, assistait à la
manifestafioa sportive de l'après-
midi, a fait l'éloge de VU. F. dont
le mot d'ordre est servir avec
abnégation »
M, Henry PICHOT, commissaire général'
du congrès
[DE NOTRE ENVOYÉ spécial]
VicHy, 20 mai. Par télégramme;
Quelques jours à peine après le
grandiose congrès de l'Union nationale
des combattants, à Metz, voici que s'ou-
vrent, aujourd'hui, à Vichy, les assises
d'un autre groupement et de quelle
importance, puisqu'il atteint presque au
million, l'Union fédérale des anciens
combattants et victimes de la guerre,
formant, à elle seule, presque le tiers
de cette confédération nationale qui
groupe sur le sol, sauvé par eux, l'im-
mense majorité des héros et des vic-
times.
L'Union fédérale va devoir, aujour-
d'hui, dire son mot dans le débat
émouvant qui met, une fois de plus, de-
vant ses angoissantes responsabilités, la
génération du feu et va décider, en une
heure grave, si ceux qui ont déjà, il
y a vingt ans, sauvé le pays, entendent
se désintéresser à présent de son sort.
Enfermés dans l'égoïsme compré-
hensible après tout de leurs revendi-
cations matérielles, les anciens combat-
tants vont-ils simplement se contenter
de présenter à ce pays en alerte une
créance qui, pour sacrée qu'elle, soit,
n'en a pas été pourtant si longtemps
remise et diminuée ou bien alors,
comme jadis, vont-ils agir, prendre leur
part de la défense, concourir au redres-
sement qu'apelle de ses vœux un peu-
ple qui ne veut pas mourir ? 7
Si l'accord se fait sur la doctrine, en-
tre les deux grandes associations, c'est
la génération du feu tout entière,
groupée sur un programme -minimum,
abandonnant son. splendide et égoïste
isolement pour entrer dans la lice. Dans
la bataille, qu'importent les divergences
de détail, la doctrine s'affirme. Les an-
ciens, combattants vont travailler au sa.
lut commun.
Trois jours durant les thèses diverses
vont s'affirmer mais déjà la solution se
devine et joue la vieille solidarité des
champs de bataille. Sur les lèvres de
M. Henri Pichot, chargé demain d'af-
firmer avec l'autorité qu'on luisait la
doctrine de l'union fédérale, on sent
déjà se presser ces mots qui dressèrent
dans la bataille tant de héros
« Debout ies morts !» »
A 9 heures, ce matin, se déroulait'donç
la séance d'ouverture de ce congrès: Un
mot d'accueil cordial de M. Jean Passi-
gnat, président de la Fraternelle, puis
M. André Gervais prit la parole. C'etait
pour dire, après l'affectueuse bienvenue,
combien dans l'angoisse des coeurs et
l'union des volontés étaient attendues ces
délibérations d'où l'union fédérale sor-
tira armée et prête pour entreprendre
sa tâche de rénovation.
Après que l'assemblée eut approuvé
une situation financière aussi brillante
que brillamment présentée par le tré-
sorier général, M. Jean Penquer, la pa.
role fut à M. Paul Brousmiche, prési-
dent de l'Union fédérale, à qui il appar-
tenait de présenter le rapport moral.
Ce rapport, constructif et lumineux, sur
lequel du reste il nous sera donné de
revenir dans le compte rendu de cps dé-
bats, charpente en quelque sorte ce
congrès et trace les voies d'avenir dans
lesquelles devra s'engager la génération
du feu. ̃̃̃-•̃
Le banquet
Les assises de l'Union fédérale pré-
sentaient depuis l'an dernier catte origi-
nalité, c'est que le banquet de clôture
avait été .résolument porté au début de
la manifestation. Cette année, l'Union
fédérale n'a pas manqué d'accroître en-
core cette originalité en décidant que lue
banquet du congrès ne comporterait pas
de discours.
A vrai dire on devait se rattraper
largement un peu plus tard lorsque,
sous couleur de manifestation sportive,
les quelque 1.200 délégués se réuni-
rent au stade municipal. Il n'avait pas
été possible de trouver une salle assez
considérable pour contenir les quelques
milliers de convives que groupait le
banquet. Aussi est-ce en divers hôtels
qu'on avait dû scinder cette manifes-
tation gastronomique. A l'hôtel où était
dressée la table ministérielle, un ac-
croc fut donné à l'interdiction des dis-
cours en ce sens que les délégués des
nations étrangères y purent faire en-
tendre des paroles interalliées et cha-
leureuses. Enfin l'on se rendit au stade
où la manifestation sportive allait être
largement précédée d'une manifestation
oratoire.
Le prestigieux, l'émouvant défilé des
drapeaux venait de prendre fin. Ils
étaient là, tous massés au centre du sta-
de et leurs soies bruissaient doucement
dans l'air tiède. L'hymne national avait
un moment figé dans une immobilité
exaltée cette foule immense. Alors les
haut parleurs se mirent à crisser, à ron-
ronner et ce fut l'heure des discours,
Les discours
La voix de M. Henri Pichot, commis-
saire général du congrès, s'épandait
travers l'espace. Elle affirmait la fidé-
lité active des anciens combattants de
VU. F. à l'idéal républicain.
Quittant le cadre national M. Pichot
affirmait encore
Les^nations européennes sont ri-
vées pour longtemps au même sort.
Elles auront la paix ensemble ou elles
périront ensemble dans la guerre. Qu?el-
les préfèrent donc la paix.
Puis, des allocutions brèves, énergi-
ques, marquées toutes de l'esprit
combattant, se succédaient. C'était, à
nouveau, MM. Jean Passignat et André
Gervais: Trois présidents honoraires
de l'U. F" MM. Gaston Rogé, séna-
LA TEMPERATURE
Ce 21 mai, premier quartier de la lune lever
à 12 h. 5, coucher à 1 h, 38. Lever du soleil a
5 h. 5, coucher à 20 h. 30.
Belle journêe, moins nuageuse. S.-0.-0.. vers .=
S. faible, plus chaud, beau et nuageux. Baromètre
en hausse, puis baisse. Paris, 770.; nuit,
Jour,
Dépression Fèroé sera combtée,
Dépression Ssthanie aura disparu, +6 d +8*" Riga- =
Dorpat. Nouvelle dépression & O. Irlande, -i 1 à 5
–3" égale Islande.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris. 7 heures =
S.-O. 0 ci 2 m. Ectaireiea. Londres-midi S.-O.-S.
4 à 8 m. Nuageux Paris-Strasbourg Câlines O.
BOULe & FAUST POISSONNIÈRE, PARIS (IX=) TEL. PROVENCE 15-01 (8 LIGNES) ADRESSE TÉLËGR.: MATIN·PARIS
Lundi 21 Mai 1934
Illii"" ̃ i||||j
A Toulouse, M. Léon Blum vient de dire que les =
sanglantes journées de février ne relèvent que |
des « incohérences » de M. Daladier. =
Mais)1 a ajouté qu'au pouvoir il saurait écraser =
« l'émeute n bien pensante et bien vêtue. |
Les anciens combattants, qui n'ont pas toujours
été bien vêtus, mais qui pentent français, cent |
pour cent, prendont acte des menaces du =
désarmear » patenté de l'Internationale.
LE SECRET
DES FAUVES
II n'est point d'homme, je
crois, ni de femme qui, au moins
une fois dans sa vie, n'ait rêvé
devant les cages où sont enfer-
inés les grands fauves. Décors si
ingénieusement aménagés des
jardins zoologiques, bestiaires
ambulants des grands cirques,
humbles cellules de ménageries
foraines. peu importe le cadre.
Ce qui émeut, aussi bien sur les
rochers artificiels qu'entre les
grilles les plus étroites, c'est la
force captive, la souplesse par-
faite et inutile des maîtres de la
jungle, des seigneurs du désert.
Le plus souvent, ils demeurent
immobiles, inertes, indifférents à
tout.
Ils poursuivent un songe confus
et dense, un songe qui les appa-
rente aux grands éléments en-
gourdis
Mais qu'un frisson passe le long
de leurs échines sculpturales,
qu'une contraction anime leurs
pattes silencieuses, qu'un bâille-
ment ouvre leurs gueules aux
crocs éblouissants, et le specta-
teur qui les observe, avec une cu-
riosité tranquille, frémit instinc-
tivement. Il a senti, par un
contre-coup mystérieux dans sa
propre chair, les réserves de puis-
sance infinie que recèlent ces
muscles au repos, faits pour les
bonds, la détente et la chasse, le
fatal étau de ces mufles destinés
à saisir et ne plus lâcher une
proie convulsée.
Et si le fauve, dont il voit, si
près, derrière les barreaux, luire
les prunelles, rugit sourdement,
un sentiment ambigu le trouble
et le divise. A la tiédeur de la
sécurité dont il jouit en face de
cette terrible machine vivante,
s'oppose le regret contre lei-
quel il se défend mal de voir
enfermée, claustrée, enlevée à
son destin véritable, à l'espace et
au soleil, une bête royale et, pour
la liberté la plus sauvage, conçue.
En vérité, on se sent presque
coupable de je ne sais quelle
faute contre la nature, contre les
lois de la force et de la beauté
primitives, lorsque l'on rencontre
le regard triste et dangereux de
ces prisonniers superbes. Et il se-
rait difficile de sauver la dignité
de l'homme dans cette confron-
tation si, parmi sa race, ne
s'étaient trouvés et de tout
temps des êtres qui ont le
goût et le pouvoir étranges de
se mesurer avec les bêtes fauves,
de les séduire ou de les vaincre.
Quand, sur la piste d'un cir-
que, sous le jet des projecteurs et
les rafales des fanfares, le
dompteur, harnaché de cuir, en-
tre dans la vaste cage où l'attend
sa meute farouche, un frémisse-
ment ébranle toujours les gra-
dins.
Mais ce n'est point dans l'éclat
du spectacle, dans le miroite-
ment de la lumière, dans l'éloi-
gnement forcé de l'arène que l'on
peut véritablement saisir l'action
d'un homme sur les bêtes, mesu-
rer son fluide et le risque auquel
il se soumet avec une sorte de
passion. Il faut, pour cela, assis-
ter au travail quotidien, sans
faste ni ostentation, à l'assou-
plissement de la troupe fauve, et,
pour ainsi dire, au corps à corps.
Il y avait, cet hiver, dans
Paris, un étrange coin. D'une
vaste baraque lépreuse, traver-
sée de courants d'air, s'éle-
vaient sans cesse des gronde-
ments, des hurlements, des ru-
gissements. Des fouets cla-
quaient, des voix impérieuses
criaient des noms sonores Sul-
tan Ramona Bengali
C'était là que les dompteurs
vagabonds abritaient leurs mé-
nageries avant de s'embarquer
pour les villes de province.
C'était là qu'ils préparaient à
l'obéissance des fauves nouveaux.
Pendant des heures, malgré le
froid, malgré l'odeur âcre et
poussiéreuse, j'ai suivi leur la-
beur. A quelques centimètres des
grilles, recevant le souffle chaud
des gueules soumises ou révol-
tées, je contemplai, dans une stu-
peur hypnotique, ces hommes
sans armes évoluer parmi les
masses farouches, les caressant
et les forçant tour à tour dans
leur effroi, leur colère, leurs ca-
prices.
Ils semblaient soulever les
lions et les lionnes du bout* de
lanières de cuir, les porter, les
enflammer, puis les calmer d'un
ordre affectueux. Parfois les bê-
tes se jetaient les unes sur les
autres dans un périlleux et for-
midable -remous. Le dompteur
bondissait parmi elles, les disper-
sait, les bravait.
N'est-ce pas cette puissance un
peu fabuleuse qui permit, voilà
trois jours, à 'Martha la Corse de
ceinturer la lionne échappée, à
la porte Branèion ?
Jusqu'où ne peut-elle aller
puisque je connais le frère d'un
dompteur qui, chargé de soigner
ses tigres, dort, quand il a trop
froid, contre les flancs rayés des
fauves du Bengaie ?
J. Kessel
Le congres néo-socialiste
discute
la refonte de l'Etat
Revision de la Constitution,
ordre, stabilité,
R. P.intégrale, corporatisme
Une question d' « uniforme
avait un moment mis aux prises
les deux tendances adverses
M. Adrien Marquet, ministre du travail
Le deuxième congrès national du par-
ti socialiste de France s'est ouvert hier,
à la Maison de la Mutualité, sous la
présidence de M. Charles Auray, séna-
teur, maire de Pantin.
Cette première journée a montré,
avant même le débat politique, prévu
pour aujourd'hui, l'évolution très nette
des idées qui, depuis le premier congrès,
en décembre dernier, s'est opérée dans
la majorité du parti néo-socialiste.
Cette évolution s'est manifestée, chez
les divers rapporteurs, par. un abandon
voulu, avoué, et applaudi par la ma-
jorité, des vieilles formules politiques,
et par un effort visible vers un program-
me précis, novateur, de réforme d£
l'Etat et de redressement économique.
Les néos paraissent avoir parcouru
une route déjà longue depuis qu'ils ont
quitté M. Léon Blum et la rue V,ictor-
Massé.
ils ne sont plus néo-socialistes, di-
sait en sortant un vieux militant qu'une
si longue traite avait sans doute essouf-
flé, ils sont « néonéos ».
D'autre part, l'accueil fait à M. Mar-
quet, auquel M. Renaudel est allé os-
tensiblement serrer la main, a montré
aussi que la majorité des 250 délègues
présents paraissaient: approuver l'atti-
tude du ministre du travail.
Voilà les deux constatations qui
s'imposent après la journée d'hier.
II y eut bien, au cours de la séance
de la matinée, une discussion assez
inattendue à propos d'uniforme et du
chemise qui faillit mettre aux prises
les deux tendances de l'assemblée et
provoquer un débat politique mais
avec l'après-midi on revint aux choses
sérieuses.
(Voir la suite en Dernière Heure)
UNE MOTION DE BLAME
CONTRE M. HERRIOT
AU CONGRES DE LA LIGUE
DES DROITS DE L'HOMME
M. Victor Basch donne sa démission
de président général
[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER]
Nancy, 20 mai. Par téléphone.-
Le congrès national de la Ligue des
droits de l'homme s'est poursuivi, au-
jourd'hui, dans une atmosphère très
houleuse.
M. Michel Alexandre, délégué de Ver-
sailles, demanda aux congressistes de
voter une motion flétrissant M.Edouard
Herriot, pour avoir, comme maire de
Lyon, aggravé les sanctions .prises par
le conseil de discipline contre vingt-
deux employés des abattoirs qui refu-
sèrent de participer à un exercice de
protection contre les gaz asphyxiants.
Une discussion tumultueuse s'engagea
alors, au cours de laquelle M. Emile
Kahn, secrétaire général de la ligue,
indiqua pour quelles raisons le bureau
central avait décidé de ne pas inter-
venir dans cette affaire.
Dans tous tes pays d'Europe, dit-il,
on procède à des exercices semblables
on en fait en Russie et aucun fonction,
uaire soviétique ne s'y dérape.
L'un des délégués du KhjShe, M. Eme-
ry. prit alors la parole pour, blâmer vio-
lemment l'attitude de M. Herriot.
(Voir la suite en Dernière Heure)
Les grandes épreuves
de Longchamp
L'arrivée du prix Noailles gagné par
Zénodore, monté par C. Bouillon, de-
vant Arkina monté par A. Rabbe.
(Voir en Page sportive le compte
rendu de A. Thamin).
Le congrès S. F. I. 0.
à Toulouse
traite du 6 février
M. Léon Blum justifie
les votes de confiance
de son parti
Et il rejette une' fois de plus
toutes les responsabilités
sur le cabinet Daladier
[DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]
TOULOUSE, 20 mai. Par télégram-
me. Pour la troisième fois en un
quart de siècle le parti socialiste S. F.
I. 0. tient ses assises nationales à
Toulouse. Le 31' congrès s'est ouvert
ce matin au Capitole. Du balcon et des
galeries les militants locaux suivent les
débats.
Après les préliminaires, M. Séverac,
secrétaire général adjoint, donne lecture
des adresses des diverses sections de
l'Internationale, puis le congrès règle
l'ordre de ses travaux et aborde l'examen
des rapports statutaires. Le rapport mo-
ral de M. Paul Faure fait l'objet d'un
court débat, qui permet à la minorité
extrémiste de formuler des réserves sur
la façon dont la S. F. I. 0. est dirigée.
Le budget du parti soulève également
des critiques, notamment en ce qui
concerne les crédits destinés à l'organi-
sation de la propagande.
(Voir la suite en Dernière Heure)
M. LÉON Blum, président du groupe
parlementaire S.F.I.O. de la Chambre.
LES GRANDES FÊTES AÉRIENNES DE VINCENNES
Les acrobates aériens Vassard et Dieudonné ont étonné la foule, hier, à Vincennes. On voit ici Vassard,
pendu par les pieds, sous son avion. (Voir en page sportive). Phot. Matin.
LES ABATTOIRS DE CHICAGO DETRUITS PAR UN FORMIDABLE INCENDIE
Une vue du parc aux boeufs de Chicago, doit les abattoirs ont été ravagés; hier, par un immense
incendie qui, s'étendant rapidement aux quartiers limitrophes, prit des proportions catastrophiques. Le
manque de pression d'eau, dû à la sécheresse, entrava les mesures pour combattre le feu et l'on put
craindre que le bilan du sinistre ne dépassât celui de 1871 qui fit dans la même ville deux cent cinquante
victimes et pour trois milliards de dégâts.
Il existe actuellement une véritable fraude légale.
Qui dit cela ? C'est le ministre des finances en personne, M. Germain-Martin. Et,
dans un livre qu'il vient de faire paraître, Sommes-nous sur la bonne route ? il expose
les principaux cas de fraude légale.
<( A l'heure actuelle, écrit-il, un contribuable peut ostensiblement mener un train
de vie très supérieur au revenu qu'il déclare, sans pour cela ne pas être en règle avec
l'administration, dans les cas suivants s'il s'agit d'un propriétaire agricole taxé au
forfait, étant donné la faiblesse des évaluations cadastrales, le revenu réel est, en effet,
dans la plupart des cas, très supérieur au revenu résultant de l'application du forfait;
s'il s'agit de possesseurs de rentes 4 1925 et de bons de la Défense nationale, qui
sont exempts de l'impôt général sur le revenu s'il s'agit de contribuables faisant des
opérations boursières assez peu fréquentes pour ne pas être considérés comme des spécu-
lateurs professionnels s'il s'agit de contribuables vivant sur leur capital. »
Et notre grand argentier préconise l'institution d'an mmimum d'impôt sur la dé-
pense.
Oui, mais, quand le principal impôt direct d'un Etat permet tant d'évasions léga-
les du genre de celles énumérées plus haut, ne peut-on dire que c'est un impôt mal
conçu ?
LE CENTENAIRE
DE LA MORT DE LA FAYETTE
Un message
de M. Albert Lebrun
et un télégramme
de M. Barthou
au Congrès américain
Washington, 20 mai. (Dép. N. Y.
Herald.) Au cours de la séance solen-
nelle tenue aujourd'hui à Washington
par les deux Chambres américaines
réunies en Congrès, l'ambassadeur de
France a donné lecture du message
suivant de M. Lebrun, président de la
République française, dont voici le
texte
Je suis heureux d'adresser au peu-
ple américain et au Congrès le salut
fraternel et reconnaissant du peuple
français. Fidèles à travers les siècles à
la volonté de vos aïeux et aux immua-
bles sentiments qui constituent le patri-
moine d'honneur des deux démocraties,
vous répondez au voeu de Washington
en eélébrant avec éclat la mémoire de
La Fayette, citoyen de France et des
Etats-Unis.
L'autorité mOrale"<îé votré éminent
président l'initiative du Congrès et le
libre concours de toute l'opinion améri-
caine ont donné à cette cérémonie une
émouvante solennité. Par elle, vous at-
testez votre attachement aux traditions
et aux principes de civilisation que sym-
bolise la pure figure de La Fayette. Par
elle, se trouve affirmée la permanence
des liens humains qui font Ia force de
notre solidarité.
Au bora de la Moselle, au coeur de la
vieille cité de Metz, la société des
Chevaliers de Colomb a eu la géné-
reu3e pensée d'ériger une statue de La
Fayette.
(Voir la suite en Dernière Heure)
Mme von Berg, compromise
dans une affaire d'espionnage
a été exécutée à Berlin
STRASBOURG, 20 mai. Télégr. Ma-
tin. Le journal strasbourgeois La Ré-
publique annonce ce matin que Mme
von Berg, condamnée récemment à mort
à Berlin, a été exécutée.
Mme von Berg était impliquée dans
l'affaire d'espionnage Sosnowsky, divul-
gation de secrets intéressant l'aviation
militaire du Reich.
LES VIEILLES COUTUMES
Le bouc
de Lambrecht
STRASBOURG, 20 mai. <– Ce matin,
jour de Pentecôte, la population de
Deidèsheim (Palatmat) était sur pied
de bonne heure afin d'assister à l'ar-
rivée du bouc de la petite localité de
Lambrecht.
Il s'agit d'un vieille coutume remon-
tant à mai 1404, selon laquelle les ha-
bitants de 'Lambrecht doivent livrer
chaque année, le jour de Pentecôte,
un bouc à la municipalité de Deidè-
sheim. Et pourquoi P Parce, que les
habitants de Lambrecht peuvent con-
duire leur bétail paître dans une fo-
rêt appartenant à Deidesheim.
A travers les siècles cette coutume
fut respectée. Ce n'est qu'à la faveur
de la grande Révolution que les ci-
tovens de Lambrecht, devenus fran-
çais, essayèrent de se dérober à l'u-
sage. Mais l'ordre ayant été rétabli,
Napoléon Ier signa un décret aux ter-
mes duquel la commune de Lambrecht
devait « fournir annuellement comme
jusqu'à présent un bouc bien cornu et
bien capable n.
(Voir la sulte en deuxième page, 4' colonne)
La remise du bouc de Lambrecht
à la municipalité de Deidesheim
Ilne rentièr.e et son ami
capitaine du génie
intoxiqués par le gaz
sont découverts morts
dans un appartement
de l'avenue Victoria
Les circonstances du drame
dont la femme et l'officier en
garnison à Metz furent les victi-
mes ne sont pas encore établies
Quelles furent les circonstances et
les mobiles exacts de ce drame qui- se
déroula, dans la nuit de samedi à di-
manche, 24, avenue Victoria, et unit,
dans la même fin tragique, une rentière
quadragénaire et un jeune officier,- son
ami 7 Ç'est ce que l'enquêté judiciaire
s'est efforcée d'élucider sans y être com-
plètement parvenue à- l'heure actuelle.
Il était environ 9 heures du matin,
hier, lorsqu'on découvrit les deux cada-
vres. Incommode par une forte odeur
de gaz qui envahissait l'appartement
qu'il occupe avec les siens, au quatrième
étage de l'immeuble 24, avenue Victoria,
le conseiller municipal du quartier
Saint-Gérmain-rAuxêrrois, M. Brunes-
saux se mit aussitôt en quête pour dé-
couvrir d'où provenaient les dangereu-
ses émanations. S'étant assuré qu'il
n'existait aucune fuite d'ans son propre
logis, il alerta le concierge, M. Grosset,
et les deux hommes poursuivirent, de
concert, leurs investigations. Ils purent
bientôt se convaincre que le gaz prove-
nait d'un appartement situé à l'étage au-
dessous, un petit appartement composé.
de trois pièces et d'une cuisine, sur la
cour, et dont l'occupante, qui en était
d'ailleurs la propriétaire, était une ren-
tière, Mme Milly-Adry.
Mme Milly-Adry avait acheté, voilà
quelques années, l'appartement en ques-
tion, l'avait meublé avec goût et s'y était
installée. C'était une femme qui avait
dépassé la quarantaine, distinguée, de
mise soignée, d'allures paisibles un'tan-,
tinet mélancolique par instant, sem-
blait-il.
La vie n'est pas toujours gaie, di-
sait-elle parfois.
Au surplus, peu encline aux confiden-
ces. Tput ce qu'on croyait savoir d'elle
c'est qu'elle était divorcée, le nom sous
lequel on la désignait étant son nom
de jeune fille qu'elle avait une vieille
maman qui habitait 11, rue de Seine, à
Boulogne-sur-Seine.
(Voir la suite en deuxième page, colonne)
Propos d'un Parisien
Ni « fort ,ni « Chinois ».
La conversation courante emploie
beaucoup de mots, improprement.
Par exemple, l'adjectif fort dans le
sens de gros ou même d'obèse. Rien
n'agace plus les sportsmen que d'en-
tendre dire, notamment par coutu-
rières et tailleurs « Nous avons des
ceintures pour dames fortes » ou
« Il est trop fort pour porter ce gi-
let Quel record d'haltères possède
donc cette dame ou ce monsieur ?
Mais voilà qui est plus sérieux
depuis quelques années, dans le lan-
gage populaire qui est, ainsi que
le passé l'enseigne, le langage aca-
démique de demain le mot chi-
nois s'applique de plus en plus aux
individus chicaniers, voire déloyaux.
En descendant du ring, l'autre
soir « Quel Chinois :>. disait le
boxeur Humery de son adversaire, le
nègre Al. Brown, disqualifié pour
mépris des règles. Les gazettes spor-
tives ont répété ce propos.
Au début, on entendait par c Chi-
nois » un individu avec lequel l'en-
tente était aussi difficile qu'avec un
Chinois ne parlant pas français; cela
n'avait rien de désagréable pour les
citoyens, du Céleste Empire, puis-
qu'il ne s'agissait que d'une incom-
préhension verbale réciproque. Mais,
peu à peu, le sens de l'épithète est
devenu injurieux le plus bizarre
c'est qu'on la profère sans penser à
la Chine.
Les Chinois sont honnêtes, cour-
tois, instruits. Ils méritent le respect.
Pourquoi les blesser, même involon-
tairement,.en faisant de leur nom
une insulte ?. Croyez bien que de
bonnes âmes ne manquent pas d'ex-
citer contre nous leur ressentiment
Nous protestons quand les Anglo-
Saxons disent qu'un livre ou un
spectacle ou un tableau est c très
française » s'il est obscène. Donnons
donc nous-mêmes le bon exemple de
la politesse internationale
Intérim.
EN SIXIEME PAGE
LES MILLE Et UN M,ATINS
Course POURSUITE, par H. -.J.
Magog.
Le couronnement à Nanterre
de la rosière
Après son couronnement à l'église
Sainte-Geneviève, la nouvelle rosière,
Mlle Raymokde Venhat, parcourt, au
bras de M. Croy, maire de Nanterre,
les -nies de la ville.
Le congrès à Vichy
.de l'Union fédérale
des anciens combattants
M. Georges Rivollet, ministre des
pensions, qui avec M. Lamoureux,
minisfre du commerce, assistait à la
manifestafioa sportive de l'après-
midi, a fait l'éloge de VU. F. dont
le mot d'ordre est servir avec
abnégation »
M, Henry PICHOT, commissaire général'
du congrès
[DE NOTRE ENVOYÉ spécial]
VicHy, 20 mai. Par télégramme;
Quelques jours à peine après le
grandiose congrès de l'Union nationale
des combattants, à Metz, voici que s'ou-
vrent, aujourd'hui, à Vichy, les assises
d'un autre groupement et de quelle
importance, puisqu'il atteint presque au
million, l'Union fédérale des anciens
combattants et victimes de la guerre,
formant, à elle seule, presque le tiers
de cette confédération nationale qui
groupe sur le sol, sauvé par eux, l'im-
mense majorité des héros et des vic-
times.
L'Union fédérale va devoir, aujour-
d'hui, dire son mot dans le débat
émouvant qui met, une fois de plus, de-
vant ses angoissantes responsabilités, la
génération du feu et va décider, en une
heure grave, si ceux qui ont déjà, il
y a vingt ans, sauvé le pays, entendent
se désintéresser à présent de son sort.
Enfermés dans l'égoïsme compré-
hensible après tout de leurs revendi-
cations matérielles, les anciens combat-
tants vont-ils simplement se contenter
de présenter à ce pays en alerte une
créance qui, pour sacrée qu'elle, soit,
n'en a pas été pourtant si longtemps
remise et diminuée ou bien alors,
comme jadis, vont-ils agir, prendre leur
part de la défense, concourir au redres-
sement qu'apelle de ses vœux un peu-
ple qui ne veut pas mourir ? 7
Si l'accord se fait sur la doctrine, en-
tre les deux grandes associations, c'est
la génération du feu tout entière,
groupée sur un programme -minimum,
abandonnant son. splendide et égoïste
isolement pour entrer dans la lice. Dans
la bataille, qu'importent les divergences
de détail, la doctrine s'affirme. Les an-
ciens, combattants vont travailler au sa.
lut commun.
Trois jours durant les thèses diverses
vont s'affirmer mais déjà la solution se
devine et joue la vieille solidarité des
champs de bataille. Sur les lèvres de
M. Henri Pichot, chargé demain d'af-
firmer avec l'autorité qu'on luisait la
doctrine de l'union fédérale, on sent
déjà se presser ces mots qui dressèrent
dans la bataille tant de héros
« Debout ies morts !» »
A 9 heures, ce matin, se déroulait'donç
la séance d'ouverture de ce congrès: Un
mot d'accueil cordial de M. Jean Passi-
gnat, président de la Fraternelle, puis
M. André Gervais prit la parole. C'etait
pour dire, après l'affectueuse bienvenue,
combien dans l'angoisse des coeurs et
l'union des volontés étaient attendues ces
délibérations d'où l'union fédérale sor-
tira armée et prête pour entreprendre
sa tâche de rénovation.
Après que l'assemblée eut approuvé
une situation financière aussi brillante
que brillamment présentée par le tré-
sorier général, M. Jean Penquer, la pa.
role fut à M. Paul Brousmiche, prési-
dent de l'Union fédérale, à qui il appar-
tenait de présenter le rapport moral.
Ce rapport, constructif et lumineux, sur
lequel du reste il nous sera donné de
revenir dans le compte rendu de cps dé-
bats, charpente en quelque sorte ce
congrès et trace les voies d'avenir dans
lesquelles devra s'engager la génération
du feu. ̃̃̃-•̃
Le banquet
Les assises de l'Union fédérale pré-
sentaient depuis l'an dernier catte origi-
nalité, c'est que le banquet de clôture
avait été .résolument porté au début de
la manifestation. Cette année, l'Union
fédérale n'a pas manqué d'accroître en-
core cette originalité en décidant que lue
banquet du congrès ne comporterait pas
de discours.
A vrai dire on devait se rattraper
largement un peu plus tard lorsque,
sous couleur de manifestation sportive,
les quelque 1.200 délégués se réuni-
rent au stade municipal. Il n'avait pas
été possible de trouver une salle assez
considérable pour contenir les quelques
milliers de convives que groupait le
banquet. Aussi est-ce en divers hôtels
qu'on avait dû scinder cette manifes-
tation gastronomique. A l'hôtel où était
dressée la table ministérielle, un ac-
croc fut donné à l'interdiction des dis-
cours en ce sens que les délégués des
nations étrangères y purent faire en-
tendre des paroles interalliées et cha-
leureuses. Enfin l'on se rendit au stade
où la manifestation sportive allait être
largement précédée d'une manifestation
oratoire.
Le prestigieux, l'émouvant défilé des
drapeaux venait de prendre fin. Ils
étaient là, tous massés au centre du sta-
de et leurs soies bruissaient doucement
dans l'air tiède. L'hymne national avait
un moment figé dans une immobilité
exaltée cette foule immense. Alors les
haut parleurs se mirent à crisser, à ron-
ronner et ce fut l'heure des discours,
Les discours
La voix de M. Henri Pichot, commis-
saire général du congrès, s'épandait
travers l'espace. Elle affirmait la fidé-
lité active des anciens combattants de
VU. F. à l'idéal républicain.
Quittant le cadre national M. Pichot
affirmait encore
Les^nations européennes sont ri-
vées pour longtemps au même sort.
Elles auront la paix ensemble ou elles
périront ensemble dans la guerre. Qu?el-
les préfèrent donc la paix.
Puis, des allocutions brèves, énergi-
ques, marquées toutes de l'esprit
combattant, se succédaient. C'était, à
nouveau, MM. Jean Passignat et André
Gervais: Trois présidents honoraires
de l'U. F" MM. Gaston Rogé, séna-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.53%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.53%.
- Collections numériques similaires Catholicisme Catholicisme /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Catholicisme"apologétique et controverse apologétique et controverse /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "apologétique et controverse"
- Auteurs similaires Catholicisme Catholicisme /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Catholicisme"apologétique et controverse apologétique et controverse /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "apologétique et controverse"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5783542/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5783542/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5783542/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5783542/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5783542
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5783542
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5783542/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest