Presse et revues
21 pages
Titre : Alger-étudiant : organe officiel de l'Association générale des étudiants d'Alger
Auteur : Association générale des étudiants d'Algérie. Auteur du texte
Éditeur : Association générale des étudiants d'Alger (Alger)
Date d'édition : 1933-03-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32685365z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3712 Nombre total de vues : 3712
Description : 24 mars 1933 24 mars 1933
Description : 1933/03/24 (A12,N158). 1933/03/24 (A12,N158).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57284678
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60882
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2011
DOUZIEME ANNEE. — N° 158.
VENDREDI 24 MARS 1933.
En manière
de préface
Alger-Etudiant présente au-
jourd'hui à ses lecteurs son qua-
trième numéro spécial. Rappe-
lons les précédents : Numéro de
Noël avec sa couverture pleine
de fantaisie, ses vingt pages, sa
collaboration remarquable, son
appel aux Etudiants du monde.
Numéro du début de l'An avec
ses seize pages et son originale
éouverture en photo-montage ;
comme pour le précédent, le
texte y était du meilleur crû.
Numéro, enfin, de rassemblée
générale du R.U.A. avec le ma-
gistral exposé de M. le Profes-
seur Milliot.
Chaque semaine, depuis No-
vembre, et en dehors de ces ef-
forts particuliers, le journal a
paru régulièrement, offrant ses
habituelles chroniques écrites
par une jeune et enthousiaste
équipe de rédacteurs. La Vie
universitaire, les Lettres, les
Arts, la Vie algérienne, les
Spectacles, les Sports, etc., tous
ces domaines étaient, sont et se- ■
ront longtemps encore, nous
l'espérons, le prétexte à la plus
agréable revue de toutes les ac-
tivités modernes. Le public
comprendra et encouragera tou-
jours davantage d'aussi loua-
bles initiatives.
Alger-Etudiant, à l'occasion
du Bal Officiel de notre A.G., a VA
réalisé un ensemble qui satis-
fera, nous l'espérons, toutes les de
• •,- ' TV.
curiosités. ~
de
Nous n'énumérons pas une j
fois de plus la liste exception- i
ré. Aussi bien pourra-t-on la CG 1
trouver au sommaire et lire
dans le corps du journal, les pa- j
ges remarquables qu'Us ont ]a i
bien voulu nous faire tenir. j
Nous les prions de trouver ici syn
nos remerciements les plus sin- de
cères. Ils ont compris que Voeu- in
vre par nous entreprise n'était ,
pas négligeable, que de nos es- DUI
sais d'abord timides naîtraient la {
peut-être des espoirs nouveaux, I
dans une Afrique du Nord plus
intellectuelle. —
A cette collaboration de
choix, on ajoutera les chroni- j»
ques habituelles où nos rédac- i
teurs ont mis le meilleur de leur
i ma*
sincérité et de leur enthou- j ■» /»
siasme.
Les maîtres dont on lira des
inédits dans ces colonnes, pro-
posent à nos efforts de magni-
fiques exemples. Nous nous
sommes efforcés d'en suivre les
L'Organisation du M Officiel
Voici venir le Bal officiel de
l'A. G.
« L'événement le plus attendu
de la saison », disent les affiches.
N'est-ce là qu'une simple formule
de publicité ?
Il faudrait, pour le prétendre,
ignorer ce que représente pour le
public algérois cette manifestation
consacrée, par une tradition vieille
de quarante-buit ans.
Le Bal de l'A.G., c'est pour lui
la fête de la Jeunesse et la fête de
la Gaieté.
Pour quelques heures, la vie
synthétise tous ses charmes. Avant
de gravir l'escalier de l'Opéra,
l'impression est déjà créée. L'édifi-
ce illuminé jaillit des plantes qui
bordent l'entrée Les spahis en
burnous rouge semblent en monter
la garde.
Dans la salle, du haut des mar-
enseignements et de donner à
l'ensemble de notre journal une
homogénéité qui ne laisse ja-
mais place à la médiocrité ou
à l'ennui.
Nos moyens sont modestes :
nous avons fait de notre mieux.
A nos lecteurs de juger.
Pierre CHAROUSSET,
Rédacteur en chef
d'« Alger-Etudiant ».
: ches de l'escalier d'honneur, l'oeil
découvre le spectacle. Le décor,
i chaque année différent, évoque un
pays ou trace un symbole.
Le contraste des robes de soirée
aux couleurs variées avec l'habit
noir masculin enivre le regard tan-
dis que le jazz transporte la pensée
dans le pays du rêve. Comme tout
effort réclame'un répit, les couples
satisferont leur sens de gourmets
aux abords de minuit et devien-
dront pour un instant des specta-
teurs lorsque quelques vedettes
bien choisies donneront pour eux
la mesure de leur talent.
La vie synthétise tous ses char-
mes... On éprouve cette nuit-là le
bonheur de vivre.
Pour soutenir semblable presti-
ge, le Comité Directeur de l'A.G.
a délégué cette année ses pouvoirs
à une commission chargée de l'or- .
ganisation du Bal. Cette commis-
sion comprend, outre votre ser- j
viteur, deux anciens commis- .
saires généraux : Hervé Rème et ,
Gaston Richier, le commissaire gé- 1
néral gaulois Aurèle Girard et j
trois anciens commissaires gêné- ,
raux adjoints : Jean Chapus, vice- (
président de l'A.G, Marcel Urba-
ni, secrétaire général, et Louis j
Baldacci, trésorier-adjoint. j
Ces membres ont eux-mêmes
choisi Marcel Urbani pour « admi- r
nistrateur délégué » de leur con- c
seil. q
Le rôle de cette commission-con- j L
l sistait à réaliser avec le concours
, des commissaires des Fêtes un bal
t plus brillant encore que celui des
années précédentes et qui soit en
; même temps un succès financier
plus grand.
Les comptes des bals antérieurs
. furent minutieusement épluchés. Il
s'agissait — le problème ne fut pas
; si simple — de comprimer les dé-
penses et de rechercher les moyens
d'augmenter les recettes. II appa-
rut aussitôt que les efforts devaient
porter surtout sur l'accroissement
des recettes. La commission décide
alors plusieurs mesures : 1° Res-
treindre au strict minimum le
nombre des cartes d'invitation que
l'on n'adressera, cette année, qu'à
nos présidents et membres d'hon-
neur et conseillers municipaux ;
2° Les membres honoraires ne
recevront plus, comme l'an der-
nier, deux cartes d'invitation en <
blanc dont ils pouvaient faire hé- <
néficier des personnes qui -— elles i
— ne nous avaient témoigné aucu- i
ne sympathie. Ils présenteront, cet- <
te année, leur carte personnelle de
membre honoraire à l'entrée et i
pourront se faire accompagner i
d'un invité ; s
3° Tirer de la restauration et de c
la location du vestiaire un béné- r
fice plus grand ; t
4° Enfin, demander exception- c
nellement aux étudiants, en consi- s
dération des difficultés financières 2
qui atteignent l'A.G. comme tous
les organismes, une légère contri- j
bution : cinq francs seulement,
le prix d'une simple coupe de
Champagne.
5° Maintenir le prix des cartes
de l'an dernier : 50 francs par
personne, 80 francs par couple.
**
La question financière réglée, on
8?occùpe de la préparation artisti-
que du Bal.
Sur les conseils de Rème, on
s'adresse directement à un décora-
teur au lieu de traiter comme
autrefois, avec une maison préle-
vant un super profit.
Le choix se porte sur un artiste
de grande valeur, M. Gugès. Celui-
ci, tout jeune encore-et certaine-
ment un jeune plein d'avenir, se
dévoua avec enthousiasme au suc-
cès de l'oeuvre.
Le choix du symbole marque
déjà cette année, nous l'espérons,
un progrès sur les années précé-
dentes. Plus de ces décors égyp-
tiens ou polaires qui sont d'une
banalité touchante et qui peuvent
être adoptés par tout le monde.
Nous sommes des étudiants, il
nous faut un décor estudiantin, un
décor original qui n'aurait sa pla-
ce nulle part ailleurs qu'à notre
Bal. C'est ce qu'a fort bien com-
pris notre ami Cugès, lorsqui'l a
conçu le projet de sa décoration :
les étudiants en route vers le Pa-
radis ou le Purgatoire.
L'exécution du projet réclamait
n de l'imagination, de la fantaisie,
de l'habileté. M. Gugès possède
ces qualités au plus haut degré.
(Pour individualiser ses person-
nages, il réclama des caricatures de
professeurs et d'étudiants. Nos des-
sinateurs furent mis à contribu-
tion : les Collinet, les Benaïche,
les Roumieux. Mais le temps man-
quait à ceux-ci. On fit appel au
rs grand cârictauriste Kleiss^ célèbre
il par sa dernière exposition de fé-
;s vrier, et dont je ne dirai jamais
n assez combien j'admire le talent
:r fait d'intelligence, de "sens humo-
ristique et de précision.
•s Je ne décrirai pas ici le décor
[1 de notre Bal Je laisse aux yeux le
s plaisir d'admirer la cohorte des
j- étudiants et des professeurs cro-
s qués selon leurs traits distinctifs,
t- le Saint-Pierre quelque peu lubri-
t que qui emprunte le visage de no-
t tre vénéré père Béreaud, le Père
s céleste avec le sablier du temps,
- l'enfer et les deux diables qui re-
3 présentent deux professeurs dont
; je ne sais s'ils sont si sévères, un
i Paradis auquel rien ne manque,
- même pas les danseuses du Bal Ta-
barin, et la chère marraine du
: Rua dix fois grandie.
Il me faudrait parler de l'or-
L chestre de mon ami Portier, étu-
diant en médecine, du prestigieux
i restaurateur de Mascot Rocks, des
vedettes qui avec tant de grâce et
de talent vont nous charmer.
Hélas, le temps et la place me
manquent et je veux terminer sur
un souhait : que nos invités, dan-
seurs et amis partagent un peu,
cette nuit, les joies que les orga-
nisateurs du Bal ont éprouvée à
travailler au succès de notre fête ;
que, comme eux, ils conservent un
souvenir très agréable du Bal du
24 mars 1933 à l'Opéra.
Paul ROBERT,
j président de l'A.G.
VENDREDI 24 MARS 1933.
En manière
de préface
Alger-Etudiant présente au-
jourd'hui à ses lecteurs son qua-
trième numéro spécial. Rappe-
lons les précédents : Numéro de
Noël avec sa couverture pleine
de fantaisie, ses vingt pages, sa
collaboration remarquable, son
appel aux Etudiants du monde.
Numéro du début de l'An avec
ses seize pages et son originale
éouverture en photo-montage ;
comme pour le précédent, le
texte y était du meilleur crû.
Numéro, enfin, de rassemblée
générale du R.U.A. avec le ma-
gistral exposé de M. le Profes-
seur Milliot.
Chaque semaine, depuis No-
vembre, et en dehors de ces ef-
forts particuliers, le journal a
paru régulièrement, offrant ses
habituelles chroniques écrites
par une jeune et enthousiaste
équipe de rédacteurs. La Vie
universitaire, les Lettres, les
Arts, la Vie algérienne, les
Spectacles, les Sports, etc., tous
ces domaines étaient, sont et se- ■
ront longtemps encore, nous
l'espérons, le prétexte à la plus
agréable revue de toutes les ac-
tivités modernes. Le public
comprendra et encouragera tou-
jours davantage d'aussi loua-
bles initiatives.
Alger-Etudiant, à l'occasion
du Bal Officiel de notre A.G., a VA
réalisé un ensemble qui satis-
fera, nous l'espérons, toutes les de
• •,- ' TV.
curiosités. ~
de
Nous n'énumérons pas une j
fois de plus la liste exception- i
ré. Aussi bien pourra-t-on la CG 1
trouver au sommaire et lire
dans le corps du journal, les pa- j
ges remarquables qu'Us ont ]a i
bien voulu nous faire tenir. j
Nous les prions de trouver ici syn
nos remerciements les plus sin- de
cères. Ils ont compris que Voeu- in
vre par nous entreprise n'était ,
pas négligeable, que de nos es- DUI
sais d'abord timides naîtraient la {
peut-être des espoirs nouveaux, I
dans une Afrique du Nord plus
intellectuelle. —
A cette collaboration de
choix, on ajoutera les chroni- j»
ques habituelles où nos rédac- i
teurs ont mis le meilleur de leur
i ma*
sincérité et de leur enthou- j ■» /»
siasme.
Les maîtres dont on lira des
inédits dans ces colonnes, pro-
posent à nos efforts de magni-
fiques exemples. Nous nous
sommes efforcés d'en suivre les
L'Organisation du M Officiel
Voici venir le Bal officiel de
l'A. G.
« L'événement le plus attendu
de la saison », disent les affiches.
N'est-ce là qu'une simple formule
de publicité ?
Il faudrait, pour le prétendre,
ignorer ce que représente pour le
public algérois cette manifestation
consacrée, par une tradition vieille
de quarante-buit ans.
Le Bal de l'A.G., c'est pour lui
la fête de la Jeunesse et la fête de
la Gaieté.
Pour quelques heures, la vie
synthétise tous ses charmes. Avant
de gravir l'escalier de l'Opéra,
l'impression est déjà créée. L'édifi-
ce illuminé jaillit des plantes qui
bordent l'entrée Les spahis en
burnous rouge semblent en monter
la garde.
Dans la salle, du haut des mar-
enseignements et de donner à
l'ensemble de notre journal une
homogénéité qui ne laisse ja-
mais place à la médiocrité ou
à l'ennui.
Nos moyens sont modestes :
nous avons fait de notre mieux.
A nos lecteurs de juger.
Pierre CHAROUSSET,
Rédacteur en chef
d'« Alger-Etudiant ».
: ches de l'escalier d'honneur, l'oeil
découvre le spectacle. Le décor,
i chaque année différent, évoque un
pays ou trace un symbole.
Le contraste des robes de soirée
aux couleurs variées avec l'habit
noir masculin enivre le regard tan-
dis que le jazz transporte la pensée
dans le pays du rêve. Comme tout
effort réclame'un répit, les couples
satisferont leur sens de gourmets
aux abords de minuit et devien-
dront pour un instant des specta-
teurs lorsque quelques vedettes
bien choisies donneront pour eux
la mesure de leur talent.
La vie synthétise tous ses char-
mes... On éprouve cette nuit-là le
bonheur de vivre.
Pour soutenir semblable presti-
ge, le Comité Directeur de l'A.G.
a délégué cette année ses pouvoirs
à une commission chargée de l'or- .
ganisation du Bal. Cette commis-
sion comprend, outre votre ser- j
viteur, deux anciens commis- .
saires généraux : Hervé Rème et ,
Gaston Richier, le commissaire gé- 1
néral gaulois Aurèle Girard et j
trois anciens commissaires gêné- ,
raux adjoints : Jean Chapus, vice- (
président de l'A.G, Marcel Urba-
ni, secrétaire général, et Louis j
Baldacci, trésorier-adjoint. j
Ces membres ont eux-mêmes
choisi Marcel Urbani pour « admi- r
nistrateur délégué » de leur con- c
seil. q
Le rôle de cette commission-con- j L
l sistait à réaliser avec le concours
, des commissaires des Fêtes un bal
t plus brillant encore que celui des
années précédentes et qui soit en
; même temps un succès financier
plus grand.
Les comptes des bals antérieurs
. furent minutieusement épluchés. Il
s'agissait — le problème ne fut pas
; si simple — de comprimer les dé-
penses et de rechercher les moyens
d'augmenter les recettes. II appa-
rut aussitôt que les efforts devaient
porter surtout sur l'accroissement
des recettes. La commission décide
alors plusieurs mesures : 1° Res-
treindre au strict minimum le
nombre des cartes d'invitation que
l'on n'adressera, cette année, qu'à
nos présidents et membres d'hon-
neur et conseillers municipaux ;
2° Les membres honoraires ne
recevront plus, comme l'an der-
nier, deux cartes d'invitation en <
blanc dont ils pouvaient faire hé- <
néficier des personnes qui -— elles i
— ne nous avaient témoigné aucu- i
ne sympathie. Ils présenteront, cet- <
te année, leur carte personnelle de
membre honoraire à l'entrée et i
pourront se faire accompagner i
d'un invité ; s
3° Tirer de la restauration et de c
la location du vestiaire un béné- r
fice plus grand ; t
4° Enfin, demander exception- c
nellement aux étudiants, en consi- s
dération des difficultés financières 2
qui atteignent l'A.G. comme tous
les organismes, une légère contri- j
bution : cinq francs seulement,
le prix d'une simple coupe de
Champagne.
5° Maintenir le prix des cartes
de l'an dernier : 50 francs par
personne, 80 francs par couple.
**
La question financière réglée, on
8?occùpe de la préparation artisti-
que du Bal.
Sur les conseils de Rème, on
s'adresse directement à un décora-
teur au lieu de traiter comme
autrefois, avec une maison préle-
vant un super profit.
Le choix se porte sur un artiste
de grande valeur, M. Gugès. Celui-
ci, tout jeune encore-et certaine-
ment un jeune plein d'avenir, se
dévoua avec enthousiasme au suc-
cès de l'oeuvre.
Le choix du symbole marque
déjà cette année, nous l'espérons,
un progrès sur les années précé-
dentes. Plus de ces décors égyp-
tiens ou polaires qui sont d'une
banalité touchante et qui peuvent
être adoptés par tout le monde.
Nous sommes des étudiants, il
nous faut un décor estudiantin, un
décor original qui n'aurait sa pla-
ce nulle part ailleurs qu'à notre
Bal. C'est ce qu'a fort bien com-
pris notre ami Cugès, lorsqui'l a
conçu le projet de sa décoration :
les étudiants en route vers le Pa-
radis ou le Purgatoire.
L'exécution du projet réclamait
n de l'imagination, de la fantaisie,
de l'habileté. M. Gugès possède
ces qualités au plus haut degré.
(Pour individualiser ses person-
nages, il réclama des caricatures de
professeurs et d'étudiants. Nos des-
sinateurs furent mis à contribu-
tion : les Collinet, les Benaïche,
les Roumieux. Mais le temps man-
quait à ceux-ci. On fit appel au
rs grand cârictauriste Kleiss^ célèbre
il par sa dernière exposition de fé-
;s vrier, et dont je ne dirai jamais
n assez combien j'admire le talent
:r fait d'intelligence, de "sens humo-
ristique et de précision.
•s Je ne décrirai pas ici le décor
[1 de notre Bal Je laisse aux yeux le
s plaisir d'admirer la cohorte des
j- étudiants et des professeurs cro-
s qués selon leurs traits distinctifs,
t- le Saint-Pierre quelque peu lubri-
t que qui emprunte le visage de no-
t tre vénéré père Béreaud, le Père
s céleste avec le sablier du temps,
- l'enfer et les deux diables qui re-
3 présentent deux professeurs dont
; je ne sais s'ils sont si sévères, un
i Paradis auquel rien ne manque,
- même pas les danseuses du Bal Ta-
barin, et la chère marraine du
: Rua dix fois grandie.
Il me faudrait parler de l'or-
L chestre de mon ami Portier, étu-
diant en médecine, du prestigieux
i restaurateur de Mascot Rocks, des
vedettes qui avec tant de grâce et
de talent vont nous charmer.
Hélas, le temps et la place me
manquent et je veux terminer sur
un souhait : que nos invités, dan-
seurs et amis partagent un peu,
cette nuit, les joies que les orga-
nisateurs du Bal ont éprouvée à
travailler au succès de notre fête ;
que, comme eux, ils conservent un
souvenir très agréable du Bal du
24 mars 1933 à l'Opéra.
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