Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1903-03-18
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 mars 1903 18 mars 1903
Description : 1903/03/18 (Numéro 9637). 1903/03/18 (Numéro 9637).
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/05/2008
Le Petit Parisien
PARIS, i8 MARS 1903.
des poursuites qu'il donnait aux bâtiments
marclands ou des courses qu'il élait obligé
d'entreprendre pour éviter un ennemi plus
fort et plus nombreux.
Le bâtiment il vapeur ne peut agir ainsi
pour qu'il puisse faire la guerre de course
d'une façon efficace, il doit disposer de
points de ravitaillement, de bases où il amè-
nera ses prises. Il résulte de là que l'action
du corsaire ne peut se produire que sur uu
espace limité. Pour beaucoup d'officiers,
les plus compétents en la matière, lu guerre
de course, en raison des nécessités de ra-
vitaillement, ne peul, se pratiquer avec
chance de succès qu'à une faible distance
des côtes, il proximité des voies commercia-
les et surtout dans les espaces de mer
étroits où la navigation est fort active.
Des études ont été faites à ce sujet en
Angleterre, non pour pratiquer la guerre de
course, mais pour en annihiler les effets, et
après un examen de la question on était
arrivé à cette conclusion que la traversée de
la Manche par des bâtiments de commerce
convoyés par des bâtiment, de guerre était
possible pendant le jour, les torpilleurs
n'ayant de véritable efficacité que pendait la
nuit. Au jour, tes bâtiments de guerre peu-
vent prêter une protection suffisante cuutre
toute surprise.
Les Sous-Marins
Ainsi limitée dans un champ, les sous-ma-
rins peuvent pratiquer la guerre commer-
ciale aussi bien que 1es torpilleurs, avec cet
avantage de plus que le jour n'est pas un
obstacle leurs surprises. Ils sont aussi ̃ca-
et même plus invisibles quand il fait
clair que les torpilleurs pendant la nuit et
voit tout de suite que les dispositions
prises par l'Angleterre pour assurer la sécu-
!filé de la traversée de la Manche des bâti-
ments marchands n'auront aucun effet vis-à-
,vis des bâtiments sous-marins.
Les submersibles peuvent donc, militaire-
ment parlant, remplir le rôle de corsaires,
c'est-à-dire qu'ils sont en état d'aller atta-
quer tous les bâtiments de commerce traver-
sant une étroite portion de mer, mais ceci
acquis, quel est le moyen pratique pour eux
de remplir ce rôle ?
On est forcé de reconnaître que dès main-
tenant il serait difficile de répondre ù la
question, La guerre commerciale ne con-
siste pas dans la destruction des bâtiments
marchands, mais dans leur prise le droit
international maritime n'admet -pas qu'on
coule un navire, propriété privée il permet
rte .s'en emparer seulement dans cerlaines
conditions dont un tribuual des prises ap-
précie la validité.
Le sous-marin ne dispose pas de moyens de
contrainte sur un navire de surface, plus ra-
pide quo lui. et dans l'état actuel il ne peut
que couler le bâtiment de commerce ou le
La question des sous-marins corsaires est
donc entièrement il étudier. u n'en est pas
uzoins iuféressant d'avoir eu il constate
qu'il est capable d'arrêter les navires au pas-
tNFORMAT!ONS_ FGLITÏQÎJES
Conseil des Ministres
Les ministres se sont réunis hier matin,
à l'Glysée, sous la présidence de M. Loubet.
Ils se sont entretenus de la discussion des
demandes d'autorisation des congrégations
enseignantes qui se poursuit devant laCharn-
Le Conseil a ensuite procédé à l'expédition
des affaires courantes.
Mort d'un Sénateur
Nous apprenons la mort de M. Bontemps,
eénateur de la Haute-Saône.
M. Bontemps, qui était né en 1840, avait
été médecin-major et fait longtemps campa.
gne en Afrique. Après avoir quitté l'année,
il s'ocupa de scietxes médicales et publia de
nombreux ouvrages de thérapeutique. Maire
de Jussey et conseiller générale, il fut élu dé-
puté en réélu en et. entra au Sénat
en 1900.
Il appartenait au parti républicain radical.
Le Scrutin sur les Congrégations
Aussitôt après la clôture de .la discussion
générale sur les congrégations, M. Maujan
et plusieurs de ses collègues radicaux dépo-
seront un projet de résolution tendant a faire
afficher dans toute la France les votes des
députés sur le refus du passage à la discus-
sion des articles des projets concernant les
demandes d'autorisation des congrégations
enseignantes.
M. Maujan proposera que, par analogie
avec ce qui s'est fait lors du vote de la loi
du 1er juillet 1901 feur les associations, les
députés soient classés par départements et
non par ordre alphabétique.
L'Avancement des Instituteurs
M. Chaumié, ministre de l'Instruction pu-
blique, vient de saisir la commission du bud-
gêTd"un projet relatif à l'avancement des
instituteurs.
Dans son projet, le ministre de l'Instruc-
tion publique demande qu'à partir du 1er jan-
vier les instituteurs et les institutrices
;oient promus de droit tl la deuxième classe,
à l'ancienneté, après huit ans passés dans la
2roisième classe.
Le nombre des promotions au choix à la
quatrième, à la. troisième et il la deuxième
classe sera égal au dixième de celui des pro-
motions à l'ancienneté.
Ne pourront être promus au choix il la
classe supérieure que les instituteurs et ins-
titutrices comptant trois ans d'ancienneté
dans leur classe.
Les nromotions il la première classe se-
ront accordées exclusivement au choix. Le
nombre des maîtres qui, pour en bénéficier,
devront nécessairement compter six ans
d'ancienneté dans la deuxième classe, ne
pourra être supérieur au nombre des maîlres
L'amour une fois de plus accomplissait
son oeuvre éternelle, et lui donnait de l'es-
prit, à elle, d'ordinaire si simple et si naïve.
Passer par là?. répéta Pauline épou-
.vantée. Mais si nous sautons, nous nous
casserons les jambes.
Nous ne nous casserons rien du tout,
r&pondit l'amoureuse. Regarde.
Elle avait ouvert la fenêtre et montrait le
tant d'une petite construction dans laquelle
on serrait des outils de jardinage, et qui ra-
sant la fenêtre s'en allait en pente douce tout
.près du sol.
Vois, chérie, dit-elle, très-câline, on di-
rait que c'est fait tout exprès pour permet-
tre de descendre très doucement jusqu'en
bas.
Elle franchit l'appui la première, et sans
d'une hésitation, avec l'adresse
d'une chatte en maraude, elle descendit sans
une gtissade, sans un faux pas, sans le moin-
dre bruit pouvant donner l'éveil.
Pauline était sur ses pas, aussi leste, aussi
souple qu'elle.
Arrivées au bord du toit, elles regardè-
rent.
Il y avait jusqu'à terre un peu plus d'un
mètre.
Cécile se laissa aller, s'étant d'abord as-
sise, et elle tomba fort heureusement.
Ne saute pas, dit-elle alors a sa com-
pagne. Le contre-coup pourrait te faire mal.
.Glisse tout simplement, comme je l'ai fait.
Pauline lui obéit et fut aussi adroite que
Cécile:
Maintenant, il fallait se garer d'une ren-
contre possible.
Se heurter contre quelqu'un eût été un mi-
ncie.
Cependant, quelquefois, la supérieure et
réalisant cette ancienneté dans la deuxième
classe.
Pourront seuls tire admis dans les deux
premières classes les maîtres et maîtresses
pourvus du brevet supérieur, exception faite
toutefois pour ceux qui sont entrés en fonc-
tions avant le 19 juillet 1889.
Avant d'aborder l'examen de ce projet, la
commission a. résolu d'entendre les auteurs
des différentes propositions concernant l'a-
vanceutent des instituteurs et qui se sont
mis d'accord pour arrêter un texte unique.
Dans sa prochaine séance, la commission
examinera les deux textes qui lui sont sou-
mis.
Les Établissements de Bienfaisance
Réunie hier sous la présidence de M. Mil-
lerand, la commission parlementaire d'as.
surance et de prévoyance sociales a confinué
l'examen du projet relatif il la surveillance
des établissements de bienfaisance privée.
Elle a décidé que dans tout établissement
où les mineurs son! employés des travaux
profitables il l'établissement, un pécule se-
rait constitué aux enfants il. l'aide d'un pré-
lèvement de 5 à 30 centimes par jour et par
assisté de 1 21 ans.
La Médaille coloniale
M. Lucien Hubert, d'epulé des Ardennes,
vient de saisir la Chambre d'une proposition
ayant pour but d'accorder la médaille colo-
niale aux membres des missions ayant opé-
ré en 1883 et 1884 au Gabon et au Congu,
sous les ordres de NI. de Brazzu.
La Mi-Carême
Une Journée populaire. Prescriptions pré-
fectorales. Les deux Cavalcades.
Programmes et Itinéraires complets.
C'est demain jour de liesse et de folie
Demain, surtout si la température ac-
tuelle se maintient, tout Paris se portera
sur le passage des cavalcades organisées
par les comités des flattes et marchés de la
capitale, pour saluer et applaudir les gra-
cieuses reines d'un jour et leur suite bril-
lante.
C'est là une tradition à laquelle n'ont garde
de faillir les Parisiens, même ceux qui l'an-
I née précédente, voire au dernier mardi gras,
pestaient contre la foule et les bousculades
de la rue, contre les confetti, contre la pous-
sière, contre tout, enfin.
Aucun ne manquera an rendez-vous, quitte
il renouveler le lendemain récriminations et
protestations maintes fois entendues.
Donc, foin des grincheux on sait qu'ils
manquent de conviction et soyons tout a la
joie, mais à la bonne grosse joie populaire,
éclatante et saine, ne permettant point que
la fête puisse dégénérer en saturnales in-
dignes de Paris et des Parisiens.
Pour le bon renom de la capitale, sonhai-
tons de ne point voir se renouveler les pé-
nibles incident. de la soirée du mardi grays.
Le préfet, de police a d'ailleurs donné aux of-
ficiers de paix des instructions très sévères
à ce sujet, et les agents chargés d'assurer
le service d'ordre établi sur les grands bou-
levards seront, cette fois, impitoyables pour
les vauriens, au cas où ils voudraient renou-
veler leurs déplorables frasques du mardi
gras.
M. Lépine a également interdit de jeter
des pièces de monnaie, des cigares, des bou-
quels .par les fenêtres des cafés, brasseries
et restaurants dont les patrons avaient, jus-
qu'à présent, autorisé leurs client, trop
exubérants après un copieux déjeuner, il
ees passe-temps d'un goût douteux qui par-
fois dégénéraient en bagarres et servaient
toujours de prétexte à des facéties saugre-
nues.
Les propriétaires, directeurs ou gérants
des établissements qui seraient tentés de
passer oulre aux instructions du préfet de
police se verront dresser contravention.
Les Confetti sont autorisés
Peste la question des confetti; seront-ils
autorisés, pouvait-on se demander au len-
demain du mardi gras ? Eh bien oui M. Lé-
pine, se ralliant .\l'opinion émise par le coi-
seil rnunicipal, n'a pas voulu prohiber le lé-
ger projectile, victime innocente des abus
commis sous son couvert, source considé-
rable de prolits pour les gagne-petit qui le
débitent à pleins sac,
On pourra se mitrailler il loisir pendant la
journée, pendant la soirée. Mais, gare aux
malintentionnés, ceux qui seraient tentés
de recueülir terre les confetti ou qui y
mêleraient cela fait récemment
des petits cailloux ou des ordures, les gar-
diens1 de la, paix leur ôleraient l'envie de re-
commencer cette mauvaise plaisa.nterie.
Ceci dit, jetons un coup d'œil d'ensemhle
sur les cavalcades de demaüt. La concur-
rence est l'âme du commerce elle donne
également de l'imagination aux organisa-
teurs de notre fête populaire. Rive droite et
rive gauche rivalisent cette année pour rie-
tenir ou attirer la foule des curieux. Lequel
des deux comités l'emportera sur l'autre ?
Mystère. Toutefois, l'on ne saurait nier l'ef-
fort tenté, et si les résultais obtenus ne don-
I nen! pas pleine et entière, satisfaction aux
Parisiens c'e.sl qu'ils seront difficiles. Il est
impossible de faire mieux avec un budget
aussi réduit que celui dont disposent les
deux comités.
Sur la Rive droite
Le con1;té des Halles et marchés de la rive
droite a fait construire six chars et la caval
cade ne comportera pas moins de quatre
cents costumes sur la rive gauche, il y aura
deux chars importants et une nombreuse fi-
guration.
Voici en détail le programme du premier
cortège
l'u escadron de la garde républicaine ouvrira
la marche, suivi d'un groupe important dirigé
quelques vieilles religieuses respiraient l'air
pur du soir, jusqu'à dix ou onze heures.
Mais ce danger lui-même n'était pas diffi-
cile à éviter.
En effet, les nonnes un peu paresseuses,
à cause de leur vie sédentaire et tranquille,
n'aiment ni marcher ni se donner beaucoup
Alors, quand elles restaient dehors à cette
heure tardive, il était rare qu'elles abandon-
nassent une certaine sallée tout le long de la-
quelle il y avait des bancs sur lesquels elles
s'asseyaient.
Les orphelines prirent de l'autre côté.
Et par une longue charmille couverte, où
l'ombre régnait, très épaisse, elles arrivè-
rent à la brèche du parc, dont elles avaient
parlé Gaultier.
La lune éclairait, pure et blanche comme
un morceau de neige.
La nuit était superbe, silencieuse et par-
fumée.
On n'entendait dans la campagne endor-
mie, que le bruit des vagues se brisant sur
les rochers tout proches et encore plus
près, le hululement mélancolique des chouet-
tes, ou les aboiements des chiens se répon-
dant d'une ferme àl'autre.
Pauline regarda autour de la brèche et ne
vit rien.
Cécile que son cœur inspirait, courut tout
droit vers un grand marronnier dont les feuil-
lages retombant, formaient une sorte de ca-
binet de verdure, dans lequel l'obscurité de-
meurait impénétrable.
Albert! appela-t-elle doucement, êtes-
vous là ?.
Quelque chose comme de l'or brilla dans
les ténèbres, et la jeune fille prise de peur
faillit s'enfuir.
Une échappée de lumière éclairait l'un des
par un tambour-major gigantesque, et composé:
d'un peloton' de vétérans, M tambours t clai-
rons fournis par la société «la Mrvhérià » de
travestis et groupes cojniqucj en faveur desflueis
un concours d'originalité a été ouvert.
MARCHÉ LENOIR
Cavaliers et groupe de seigneurs Louis XIII
porte-banniore cntouré de sa garde d'honneur
Six landaus décorés pour le comité et les so-
ck-itwes trayestis;
Groupe comique :la Famille Latdouillot, nom-
breux figurants grotesques et animaux divers.
Gtitnd ciiur altéyurinue « les Hirondelles »,
trafné par 8 chevaux brillant. orchestre et nom-
breux liguran's.
de la reine du marché Lenoir, Mlte Louis
Muinnbach, el sa -demoiselle d'honneur, Mlle
Lemelle, costumes Lauis XIII; cavaliers, sei-
gneurs' Louis XV; trompettes de cavalerie¡ son
neurs de trompe.
Apothéose de la Dansc, grand char réscrvé à
une troupe de danseurs et. danseuses nègres qui,
aux ,on. d'un orchestre américain, esquisseront
ù chaque arrêt le « cake walk » les « Haltos
acrobates; 50 cavaliers, 50 figurants, fanfares,
etc.. etc.; 12 trompettes de cavalerie les Enfants
de Paris costumés en hussards du Voyage de
Suiclte porte-bannière et gardes d'honneur de
la société.
LA RENAISSANCE DES HALLES
Derriere six landaus réservés il des travestis
style Renaissance et entourés de groupes comi-
ques, la Kevue de l'Actualité tes Bouilleurs de
cru, les Alcooliques et les Anli-Alcooliqucs, la
Relraile des Blanches, le Grand-Prix de Rqme,
le Mariage procréateur, un Débat passionnant,
les Alambics-Fanfare de Bigolptiones, un Grand
Délité des Insectes (100 figurants}, entourant le
Cliar ctes Fleurs du Printemps. Reine, Mlle Eu-
génie Albarel, et Mlle Jeune Troupe], demoi-
sella d'honneur.
MARCHÉ SAINT-GERMAIN
Sonneurs de trompe, porte-bannières, cavaliers
et amatonea, costumes Louis XV, voiture du co-
miié, 5 landaus tleuris et enguirlandés avec les
sociétaires costumés.
Le Rendez-Vous de Chasse, grand char allé-
goiiqiie, avec orchestre et figurants, etc.. etc.,
musique d honneur :« l'Harmonie des Halles»,
directeur A. Burgard, 130 exécutant.
Char Electrique de la Reine, lif.s Heine! Mlle
Marie Missiaux, entourée do ses demoiselles
d'honneur, hllles Marcelle. Juliette Dobrécoiirl,
Snzanne Parc el Louise Stuc), cavaliers, gardes
du corps, seigneur. Louis XV, courtisans, etc.
du Syndical de la Pre.sse, avec orchestre.
Défilé d'automobiles Heurtes avec personna-
ges comiques 4 personnage, à rbevat figurant
la Vapeur, le Pétrole, j'Alcool et l'Electricité.
Un cavalier minorn-anl le triomphe de ces élé-
ments pour l'année
Escadron de la garde républicaine fermant la
marche.
L'Itinéraire de la Cavalcade
Chaque marché consacrera une parlie de la
matinée il des visites aux .commerçants de
son quartier puis, à midi, le rassemblement
des groupes s'effectuera aux Halles centra-
les d'où partira le cortège qui suivra l'itiné-
raire suivant
Rue P.arnbuteaji, boulevard Sébastopol, boule-
vard Paint-Denis, faubourg Saint-Denis, rue
d'F.nghien, arrêt et réception au Petit Parisien
faubourg Poissonnière, rue Bleue, place Cadet,
rue Lafayetle, ruc llatévy. ptr.ee et avenue de
l'Opéra, rue de la Paix, plac-o Vendôme, rue de
Custigiione, rue de Rivoti, arrêt au coin de la rue
Royale.
A une heure et demie, départ place de la Con-
corde, les Chnmps-Eiysécs, avenue Marigny ar
i-ét devait riilysée faubourg Saint-Honoré, rue
Royale, les boulevards jusqu'il la place de la Ré-
puolique, rue Turbigo, boulevard Sébastopol, rue
de Rivoli, place de l'Hôiet-do-Ville, arrêt, et récep-
liun les quais, pont Saint-Miche!, boulevard du
Palais, Préfecture, arrêt et réception; les quais,
parvis Notrc-Dam
Sur la Rive gauche
Occupons-nous maintenant du cortège de
la rive gauche.
Un peloton de gardes municipaux ouvrira la
marche, précédant une musique piqueurs; six
landaus, un char romain, le landau du comité
et celui de la reine, Mile Marguerile Raze et de
ses demoiselles d'honneur, Uutl- ileuri de rosés
costumes Louis XIV.
Un cortège cycliste suivra, et nous assisterons
au Couronnement de la rosière avec tous ses ac-
cessoires pompes et pompiers, musique des
pompiers, NI. le maire et les autorités constituées,
la rosière et les invités. L'Harmonie du cinquième
composera le Char de la musique, escorté de pa-
ge, Chartes VII el Charles IX.
Un pimieur à cheval, trompes de chasse, tam-
bours et- clairons moyen âge annonceront
grand fracas le Char de la Reine des reines, attelé
de six chevaux et escorté de gardes-françaises.
Il représentera la Ville de Paris et Mlle Jeanne
Trotter y trônera sous le costume de la Pari-
sienne, celle qui, en MOu, était juchée sur la porte
monumentale de l'Exposition. Autour de la reine,
les quatre demoiselles d'honneur, Mlles Masson,
Barbare, Jeunet et Amandine Laurent.
Contrastant avec la majesté de ce cortège, une
opulente nourrice veillera sur la précieuse ali-
menlation de nourrissons dodus et bien portants,
déjà hauts de 2 mètres et munis de biberons ap-
propres les moyens de transport comiques,
auto-patache à l'usage de nos descendants,
!NI. et Mme Denis s'offrant réciproquement des
prises de tabac, etc.
Ce cortège se formera à une heure derrière
féglise de Grenelle, avenue Félix-Faure, puis sui-
vra la rue du Commerce, avenue de la Motte-
Picquet, avenue Bosquet, rue Samt-Dominique,
esplanade des Invalides, rue de l'Université (arrêt
la présidence de la Chambre), boulevard Sttint-
Germein, place Saint-Germain des-Prés, rue de
Hennés, place de Rennes, boulevard Montpar-
nasse, boulevard de Port-Royal, avenue des Go-
belins, rue Claude-Bernard, rue Gay-Lussac,
boulevard Saint-Michel, pont Saint-Miche), quai
du Marché-Neuf (arrêt Ü la prélecture de police)
parvis Notre-Dame, rue et pont d'Arcole, Hôtel
coins, passant entre les branches, et dans
ce rayon *de lune, une élégante silhouette
d'homme se profila.
Une chaîne d'or pendait au gilet de l'étran-
ger.
Cécile ne put croire que ce si joli garçon
était celui qui l'aimait.
Mon Dieu soupira-t-elle, PauHne,
partons vile, nous sommes perdues.
Mais une voix bien connue, déjà adorée,
l'arrêta.
Vous enfuir, disait-elle, pourquoi donc ?
La jeune fille fit deux pas, toujours trem-
blante, et murmura:
0 monsieur! monsieur, c'est vous!
Mais vous n'êtes donc pas un travailleur, un
Alors, comment pouvez-vous désirer me
parler?. Comment m'aimez-vous, moi si
petite, si humble, si peu de chose ?
Pauline s'était rapprochée, hypnotisée par
les yeux clairs, le nez fin, la tournure élé-
gante d'Albert mais elle veillait aussi, de
peur que quelqu'un ne les vint surprendre.
Gaultier, la voix caressante, dit
Qu'est-ce qui vous fait peur en moi,
chère petite amie ? Mais je ne suis guère
plus élevé que vous dans la hiérarchie so-
ciale, croyez-le. Je suis sous-directeur dans
une usine, orphelin comme vous, et seul au
monde. Je me suis fait moi-même, à force
de travail, de persévérance et de volonté.
Je vous ai choisie pour que, me devant
tout, vous,m'aimiez encore plus.
Cécile chancela.
Mon Dieu murmura-t-elle. C'est trop
de bonheur
Pnis, au bout de quelques secondes, elle
ajouta
Voyons, racontez-moi bien tout ce que
vous voulez, tout ce que vous pensez, tout
de Ville (arrêt) rue de Rivoli, rue Saiitl-Marlin,
rue de la Cité, parvis Notre-Dame, rue Lagrange,
boulevard Saint-Germain.
Et maintenant, M ne nous reste plus qu'à
souhaiter que tout se passe sans incident
et surtout que le soleil nd manque pas d'êtres
de la fête.
A L'HOTEtJDE VILLE
LA QUESTION DU GAZ
Les conseilters municipaux vont continuer
aujourd'hui, en séance publique, la discus-
sion du rapport de M. Ernest Caron.
La' commission spéciale du gaz, réunie
hier, a examiné les amendements proposés
pur M. Dausset il l'article 2 de ce rapport.
Une nouvelle rédaction de ce paragraphe a
été adoptée.
Diverses questions d'ordre général ont
également été étudiées. Elles viendront au-
jnurd'hui en séance publique.
D'autre parc, M. Sauton a fait distribuer
A ses collègues deux nouvelles notes sur le
régime futur du gaz à Paris.
Dans la première, il étuaie les questions
de principe que soulève l'exploitation du mo-
nopole du gaz,
Après avoir complété le tableau compara-
tif mellant en évidence les résultats d'une
exploitation année par année, tableau an-
nexé précédemment au mémoire supplémen-
taire du préfetde la Seine, il en tire plusieurs
conclusions qu'il n'est pas sans intérêt de
signaler.
On voit que, par son projet, la Compagnie
du gaz prélèverait à son profit sur les béné-
fices de 1906 à 1925 francs, dont
francs pour les intérêts et l'amor-
tissement de 100 millions représentant l'ac-
tif évalué par -lie et engagés dans l'enlre-
prise. Elle s'attribuerait, aonc pour sa gestion
une somme de 120,533,000 francs, soit un
peu plus de 15 centimes par mètre cube de
ga?, la consommation totale de 1906 à 1925
étant présumée devoir être de 7,812,100,000
rnétres cubes.
La Ville de Paris. dans le même laps de
temps, ne loucherait que francs,
soit 5 centimes par mètre cube.
La rémunération de la Compagnie serait
donc en moyenne de 6 trriltions par an, pen-
dant vingt ans.'
Ces conditions sont déplorables. sont
inférieures même il celles de l'ancien projet
Chaînon.
NI. Sauton conclut ainsi
Maintenant que la question de l'abaissement du
prix du gaz n'cst plus lice ir celle du régime futur
du yaz. iL n'est plus nécessaire d'imposer la So-
ciï-lé d'exploitation de se «instituer au capital
de 100 millions il suffit d'un cautionnement
par exemplc 20 millions. La Société n'aurait plus
il prélever snr les bénéfices de à que le
cinquième de francs, soit en chifircs
ronds 33 millions, dont 13.54(1,500 francs en 20 au-
nuités pour l'intérêt et l'amortissement des 100
millions engagés par elle dans l'entreprise. Le
.prélèvement sur les bénéfices il son proiit par l.a.
Société il raison de sa gestion tomberait de 87 e2il-
lions il 17,500,000 francs, soit une rémunéra lion
par tni'tre de gaz de 2 millimes de frartf
Nous nous serions rapprochés singulièrement
de la régie directe.
Pour faire tout à fait bien. la commission du
gaz n'aurait plus qu'à décider que la rémunéra-
licn de la Sociélë ne pourra s'accroître qu'il la
le système employé en Angleterre quand l'exploi-
fa6ion du gaz n'est pas faite en régie, et on est
question est intéressante, et le conseil municipal
aura il se prononcer à son sujet.
L'AFFÂIREJURIBERT
Est-ce que par hasard M. le juge d'insiruc,
lion Levdet aurait des doutes sur la science
des exports qui, comme on le sait, ont déposé
leur rapport et dont les conclusions sont très
affirmatives en ce qui concerne la similitude
d'écriture entre les lettres Henry Crawford
et les autographes d'Emile Daurïgnac?
11 est tout au moins permis de le supposer
par la nouvelle expérience que le juge a or-
donnée hier à la suite de la. discussion qu'il
a eue avec Emile Daurignac. qu'assislait son
défenseur, M0 Edouard Clunet.
M. Leydet, ébranlé peut-être par les ré-
ponses de l'inculpé, lui faisant remarquer
quc la déformation de certains caractère
qui avait été constatée dans la copie în.iic
il la machine tl écrire des deux procurations
envoyées à Bayonne d'une part, et dans des
pièces saisies avenue de la Grande-Armée,
de l'autre, n'était nullement significative
et qu'il pouvait très bien se faire que ce soit
là un vice de fabrication propre il toutes le
machines provenant de la même maison, Vu
demander de nouvelles épreuves des ie.vies
incriminés avec plusieurs machines de dif-
férentes grandeurs et de tous les modè'e.- de
cette marque, depuis le premier jusqu'au
dernier créé.
Il avait été également question du filiçram-
me du papier, au milieu duquel apparaissait
très nettement la silhouette de l'archacss
saint M'ichel. On se souvient que les exports
ayant constaté que les lettres Cravfonl et
celles d'Emile Daurignac avaient été écrites
sur le même format portant le mercaractéristique, en avaient touf naturelle-
ment conclu que les deux écritures étaient
de la môme main.
Des marchands de papier, des fabricants
ont été entendus qui ont déclaré que ce spé-
cimen était trés commun, qu'ils en possé-
daient un stock considérable dans leurs ma-
gasins et qu'ils en débitaient tous les jours
plusieurs bottes il léur clientèle. Ce qui prou-
ve, en somme, qu'un nombre incalculable de
particuliers ont écrit, comme Emile Dauri-
gnac, sur du papier au même filigramme
avec J'archange au milieu.
Enfin, la démonstration des experts, toute
remarquable qu'elle soit, serait si discutable
que M* Clunet a l'intention de déposer, ven-
ce que vous révez, parce qu'autrement je
croirais, ou bien que ma raison m'aban-
donne, ou bien alors que je suis la proie
d'un songe dont la plus affreuse des dou-
leurs va m'éveiller.
Gaultier la força de s'asseoir sur le tronc
du marronnier, a côté de lui, puis il lui dit
doucement
Là, mignonne, nous allons causer. Et
nous recommencerons ainsi autant que nous
le pourrons, jusqu'à ce que nous nous con-
naissions bien. Alors, si votre cher petit
cœur n'éprouve aucune répugnance à me
rendre l'ardente tendresse que j'éprouve
pour vous.
Il s'arrêta. un peu effrayé.
En effet, un grand frisson secouait Ce-
cile.
Contre lui, Albert la sentait se briser, flé-
chir sur elle-même.
Eh bien! fit-il, mon adorée, qu'avez-
vous ?. le froid vous pénètre, j'en suis sûr.
Elle essaya de se calmer.
Je suis trop heureuse, murmura-t-elle
enfin. J'ai peur de mourir.
Il la pressa tendrement contre lui,
Non, non, d;t-il. Vous vivrez pour que
je vous soigne, que je vous guérisse, que je
vous adore toujours.
Et comme elle frissonnait. encore, il prit
un foulard dans son poche, et l'attacha au-
tour du cou élégant, un peu long, avec des
précautions infinies.
Oh que vous étes bon, balbutia la pe-
tite. Comment ne voûtez-vous pas que mon
coeur si seul, si abandonné, ne soit pas con-
quis à jamais
Ah si c'était vrai, quel bonheur serait
i le mien ?
Mais vous allez réfléchir, bien réfléchir
je vous adore depuis un an, à en perdre la
dredi prochaine, sur le bureau de NI. f.eydet.
unc demande de mise en libellé provisoire
en faveur de son client. sur lequel, jusqu'ici,
ne pèsent que do graves suspicions .et dont
la participation dans les affaires de sa sœur
reste imparfaitement démontrée.
NOUVELLE HISTOIRE D'HÉRITAGE
Il existe Paris un brave concierge, vieil-
lard de quatre-vingts ans, qui prétend que
Mine Humbert, grâce une série de ma-
nœuvres frauduleuses, a réussi ù capter ou
1res gros hétR.'ige qui lui revenait.
le juge d'instruclion Leydet, NI. Berthe-
lof, commissaire aux délégations judiciaires,
n reçu hier la déposition de ce plaignant
tardif.
Voici le récit qu'il a fait au magislrat
Dans le courant-de l'année 1887. Mme
Humbert s'est prdsentée chez moi et ni
dit
Vous avez eu un cousin, nomme Oudin,
qui élail parti pour l'Amérique en 1815, el
avait réaiisé dans ce pays une très grosse
fortune.
A son retour en France, il mourut sur le
bateau qui le ranmnnit au Havre. Il est in-
humé dans le eimeiière de celle ville.
Sa fortune consistai! en lingots d'or et
d'argent. Comme j1^ m'occupe de succes-
sions lombôes en déshérence, njoutn-t-eile,
et que j'ai de puissanies relations, je puis,
si vons me donnez tous le; renseignements
ulilfis et si vous me fournissez tous les pa-
piera nécessaires, vous faire rentrer d'ici
peu en possession de cet héritage. »
Le vieillard accepta la proposition. Il
était originaire des environs de cette ville,
et bientôt on lui envoya tous tes actes dû-
ment légalisés.
Le concierge les porta alors à Mme Hnni-
bert, avenue de la Grande-Armée. 11 était
accompagué de sa femme.
Tous deux furent très bien reçues. Mmes
Humbert examina allentivornenl tous les
papiers, constata qu'il ne manquait aucune
pièce, et elle assura alors aux doux héri-
tiers qu'elle allait s'occuper au pius vile de
cette affaire, mais que cela demanderait un
certain temps pour obtenir des résultats.
Depuis, ni je concierge ni sa femme n'en-
tendirent plus parler de rien.
M. X. se demanda alois si Mme Hum-
et il s'est adressa à ia jusliec ni)n
que les prisonniers de In ('mriergetk1 s-ient
interrogés sur ce fait curieux
Le Président de la République a prié le
président du Sénat et le président de la
Chambre des députés de l'accompagner pen-
dant son voyage en Algérie.
M. Fallières, président du Sénat, et M.
Léon Bourgeois, président de la Chambre,
ont accepté l'inviiaiion présidentielle,
Mme Waldeck-Rousseau a subi, hier ma-
tin, une assez grave opération. Voici le but-
letin qui en fait connaître le résultat
« L'ablation d'un fibrone a été faite ce
matin sans incident.
» Drs DUPLAY, POIRIER, Babinski. »
Pendant toute la journée, les nouvelles de
Mme Waldeck-Rousseau sont demeurées très
satisfaisantes.
Parmi les personnes qui se sont fait ins-
crire, nous avons relevé les noms de MM.
Delcassé, ministre des Affaires étrangères;
Georges Leygues, ancien ministre; J. de
Selves, Cahen d'Anvers, etc,
L'assemblée générale annuelle du syndi-
cat de la presse parisienne (directeurs des
journaux politiques), a eu lieu. hier, au siège
social, 19. rue de Provence, sous la présider.-
ce de M. Paul de Cassagnac.
L'assemblée, après avoir a^TOuvé Ci l'u-
nanimité le rapport présenté par Al. Rouy,
secrétaire général, au nom du comité du syn-
dicat et l'exposé des comptes établi par Sf.
Henri Poidatz, trésorier, a procédé au renau-
vellement du quart sortant du comité et il
l'élection de deux membres nouveaux, en rem-
placement de deux membres démissionnaires.
Ont été élus MM. Gaston Caimette (Fi-
garo) Jean Dupuy (Petit Parisien) Char-
les Prevet (Petit Journal) Henry Simond
(Echo de Paris) et Victor Simond (Radical).
A l'issue de l'assemblée, le comité a cons-
titué son bureau pour l'exercice
Ont été nommés à l'unanimité président,
M. Jean Dupuy vice-président, M. Paul de
Cassagnac secrétaire, M. de Nalèche tré-
sorier, M. Gaston Calmette secrétaire géné-
rai, M. G. Rouy.
Le paradis des chiens.
On retrouve les chiens dans ce paradis, ins-
tallé à Gennevilliers. On v recueille les tou-
tous en détresse et les cabots errants y re-
çoivent nourriture.
Les services que cette fondation rend aux
propriétaires de chiens qui la connaissent
sont considérables. Lorsqu'un de ces animaux
vient u se perdre, le maître n'a qu'à téiéphoner
à la société et immédiatement des recherches
sont faites à la fournère et partout de- façon
le retrouver. Pour étendre le plus possible
les bienfaits à tous les pauvres chiens errants.
perdus ou malades, le Dogs' Home s'était en-
tendu avec la société «l'Assistance aux ani-
maux, mais la suite de difficultés d'ordre
administratif, la scission a été prononcée et je
Dogs' Home vient de nouer des relations avec
la Société protectrice des animaux qui, dans
sa dernière assemblée nénérale a décidé de
raison. Cependant, je ne veux pas vous ob-
tenir par une surprise dont peut-être p!us
tard vous vous repentiriez.
Descendez sérieusement au fond de vous-
même. Puis en votre ûme et conscience, un
de ces prochaines soirs, vous me direz si la
vie commune avec moi, ne vous effraie pas
trop
Elle l'interrompit
La vie commune? répéta-t-elle, que
vouiez-vous dire?.
Mais il n'y a qu'une manière de prou-
ver une personne qu'on l'aime sincère-
ment c'est de lui donner son nom.
Moi, votre femme Votre femme!
Mon Dieu.
Je vous adore. Si vous saviez com-
bien
L'an passé, je vous l'ai dit, je vous ai ren-
contrée.
A votre vue, quelque chose de chaud, de
bon, de jamais éprouvé jusque-là, est entré
en moi.
Puis, quand on m'a appris que vous étiez
seule au monde, sans parents, sans famille,
mon coeur s'est ému.
J'avais toujours rêvé me marier avec une
jeune fille qui me devrait tout, qui n'aurait
que moi, de façon à ce que personne ne puisse
jamais me voler une seule parcelle de son
cœur.
Car, j'ai beaucoup de défauts, je vous en
préviens.
Je suis absolu, despote, et jaloux au possi-
ble.
Ce ne sont pas des défauts, dit-elle en
extase.
Il sourit, voyant combien cette enfant
naïve, tendre et loyale, se prenait à ses pa-
roles de miel et de sucre.
Il continua:
lui allouer une mensualité de francs. La
puissante société s'occupera elle-même de re-
cueillir rôtis les chiens égarés, qu'une voit uni
du Dogs' Home viendra chercher tous !et
jours pour les mener dans le paradis terres-
tre des chiens, à Gennevilliers.
Q
Le docteur X. discute avec un de ses
confrères.
-rr En somme, mon cher ami, qu'est ce que
lft médecine, sinon un libre-échange ?
Un
Sans doute Je malade prend ravit rît*
docteur et le médecin prend !a vie du malade.
Officier indiscipliné
De nom front
Le- capitaine Poirier, du 104e d'infanjerip,
en garnison il, Domfronl, ayant adressé à
ses soi (lui une aHonntinir sur la palrie au il
injuriait gravement le gouvernement de la
République, vient d'étr-emiis aux arrêts de
forteresse.
On dit ici que l'intention dn mini-tr:> de la
Guerre serait, de le faire comparaître devant
un conseil d'enquête.
LE
Littéraire du Petit Parisien
ILLUSTRE EN COULEURS
qui est mis en vente au[r,urd'huï mercredi
contient deux superbes gravures.
Celle de la première page représente:
miE CONTRE
A LA PRISON DE FRESNES
In Iniilièmr paflf, 110s lecteurs trouve'
roni loi beau dessin
PAUVRE MÈRE!
La Géopiiliie coinalB
Ln Rnciélt» de Géoi^-nphie or.mrru?r
tenu hier soir, hui! h e h ï <̃ ci demie, s.ia
a. c.'iibi.V- générale.
Après une allocution de M. Octave XoSl,
présidenl. M. (;aufhiot, sècrélniri? général,
a 'lu les rapporls de la commi- • pi;x.
Les médailles suivantes on! es &
M. Biunhe.i" (mé'.l. )ii->c£»e\ M. >:•• Mart.-inna
(méd. Gauthioi. M. P. Lubb; ;n' Dnpleix),,
M. P. Doumer (nt6d. Dupieix;, M. Ji. liaillnui
Doutte (mt'd.
(médailles Presse coloniale), M,
RKsoii ci M. C:.i! bre syndienio des iu'tî:jciants commission-
naires' M. ClnviM. \1. liudernan (médier (méd. Casionnet. des Fosses).
Otto brillanle assemblée a pris fin pnr un
intéressant discours prononcé par ?IL Je ba-
ron de Raye qui avait pris comme sujet de
conférence » Un pelite Russie ».
<©►
Un quatrième individu, contre lequel M.
le juge d'instruction Boucard un
mandnl d'amener et dont l'arrestation n'est
actuellement, pour tes inspecteurs du ser-
vice de sO.reîé, qu'une question de patience
et de temps, reste encore il arrôter.
Comme ses complices Picnrt el A:; y, ̃̃̃!Klre
qui .sont suu.s les verrous, il a pris une paît
active à la tentative d'assassinat commise
sur ln logeuse de l'hôtel de Hollande et au
vol dont elle a été victime.
Ce quatrième ma Ta i leur se nomme Henri
ITnret. Ji es! né à Paris, Ogé fie ingt-
deux ans, a exercé par inteimitierice le mé-
tier d'imprimeur et a demeuré régulièrement
en dernier lieu dans uu hOfel meublé,
rue aux Ours.
Dans son signalement, il a été relevé cer.
taines parlicuLirilés, une notamment qui
se trouve notée dans la. déposition de Mme
Levillain, quand c!ie nv.-ii! dit nu chef de la.
sûreté « L'un ei\i\s que je
n'ai fait, qu'entrevoir dans 1a oeriii-otw'qufiîé
de la chambre, an moment où il s'avançait
vers moi, m'a (paru d'une taille très élevée,
bien au-dessus de la moyenne ».
La mniheureu.se femme ne s'était pa9
trompée, fin effet, Muret mesure 1 in. 80.
Voici son signalement, tel que le possède Ie
service de sùrelé Huret est, presque encore
imberbe. Le corps est maigre. Le visite est
semé ça et lit de boulons et- de pustules. Il
porte les cheveux coupés courts. Il est ordi-
nairement vêtu d'un complet de drap gris.
Par conte, il change fréquemment son
genre de coiffure. Tantôt il porte im cha-
peau melon noir, tantôt un feutre mou ca-
i hossé sur le devant. d'antres fois, one cas-
quelle dite « jockey qu'il semble affection-
ner plus pn.rtieu'iitVement.
Cet individu, qui a appris t'arrestation de
ses complices et se sent traqué, couche "cha-
que nuit dans an hôtel- différent sous des
noms (l'enipruni. On l'a aperçu, la semaine
| dernière encore, rôdant, sur le boulevard
i SéJxwslopol avec une femme de mœprs lê#i>-
res, Alexandrine Toufleau. Sa présence a
été signalée tout récemment dans certains
établissements mal famés voisins'de la gare
de l'Est.
M. Homard s'est rendu hier, dan? la mnti-
née, i'hôtel de Hollande et. a saisi le coffrât
en acajou qui contenait les titres de Mme
Levillain et dont lit serrure avait, été arra-
i cht'e. il a élé déposé au greffe avec les au-
| 1res piècos ;t conviction.
J'ai cherche, avant de nw décider, à
avoir beaucoup de renseignements sur vous.
J'ai su que-vous étiez intelligente et honnête
que vous m 'écouleriez avec quelques
conseils de ma part, que veuâ deviendrie»; la
personne him élevée et convenable, qui doit
être la femme d'un tel homme que mol.
Car je suis sous-directeur à Piorre-Poin-
tne, chez le célèbre M. Monastier', l'un des
plns grands industriels de France.
Il a pour moi une grande sympathie, mon
père élant mort en lui sauvant la vie.
Ma situation chez lui, plus lard, sera con-
sidérable et il faut que celle qui -portera -mon
nom ne délonne pas dans ce miliw-là.
Oh pour vous plaire, murmura Cécile,
de quels miracles ne voulez-vous pas que je
sois capable ?
Chère petite. Alors, l'on pn.~='\ quand
j'ai appris ces choses sur vou-s. je sui.* ta.
parti.
Dix mois durant j'ai voulu réfléchir, me
sonder, m'examiner, être sur que votre ima-
ge si séduisante et si jolie, ne m'avait pas
produit une impression éphémère.
Si le sentiment que vous m'aviez inspiré
était banal, il passerait loin de vous.
Si au contraire c'était le véritable amour»
absolu et sincère, celui qui en se transfor-
mant, s'en va toujours nieilleur, toujours
plus ardent, de la jeunesse au tombeau.
Oh alors. il persisterait et je reviendrais.
C'est ce qui est arrivé.
Au milieu de mes occupations, de mes étu.
des, de mon travail, votre scuvenir ne m'a
pas quitté un seul instants
(A suivre.) Paul d'Aighemont.
Traduction et reproduction interdites.
PARIS, i8 MARS 1903.
des poursuites qu'il donnait aux bâtiments
marclands ou des courses qu'il élait obligé
d'entreprendre pour éviter un ennemi plus
fort et plus nombreux.
Le bâtiment il vapeur ne peut agir ainsi
pour qu'il puisse faire la guerre de course
d'une façon efficace, il doit disposer de
points de ravitaillement, de bases où il amè-
nera ses prises. Il résulte de là que l'action
du corsaire ne peut se produire que sur uu
espace limité. Pour beaucoup d'officiers,
les plus compétents en la matière, lu guerre
de course, en raison des nécessités de ra-
vitaillement, ne peul, se pratiquer avec
chance de succès qu'à une faible distance
des côtes, il proximité des voies commercia-
les et surtout dans les espaces de mer
étroits où la navigation est fort active.
Des études ont été faites à ce sujet en
Angleterre, non pour pratiquer la guerre de
course, mais pour en annihiler les effets, et
après un examen de la question on était
arrivé à cette conclusion que la traversée de
la Manche par des bâtiments de commerce
convoyés par des bâtiment, de guerre était
possible pendant le jour, les torpilleurs
n'ayant de véritable efficacité que pendait la
nuit. Au jour, tes bâtiments de guerre peu-
vent prêter une protection suffisante cuutre
toute surprise.
Les Sous-Marins
Ainsi limitée dans un champ, les sous-ma-
rins peuvent pratiquer la guerre commer-
ciale aussi bien que 1es torpilleurs, avec cet
avantage de plus que le jour n'est pas un
obstacle leurs surprises. Ils sont aussi ̃ca-
et même plus invisibles quand il fait
clair que les torpilleurs pendant la nuit et
voit tout de suite que les dispositions
prises par l'Angleterre pour assurer la sécu-
!filé de la traversée de la Manche des bâti-
ments marchands n'auront aucun effet vis-à-
,vis des bâtiments sous-marins.
Les submersibles peuvent donc, militaire-
ment parlant, remplir le rôle de corsaires,
c'est-à-dire qu'ils sont en état d'aller atta-
quer tous les bâtiments de commerce traver-
sant une étroite portion de mer, mais ceci
acquis, quel est le moyen pratique pour eux
de remplir ce rôle ?
On est forcé de reconnaître que dès main-
tenant il serait difficile de répondre ù la
question, La guerre commerciale ne con-
siste pas dans la destruction des bâtiments
marchands, mais dans leur prise le droit
international maritime n'admet -pas qu'on
coule un navire, propriété privée il permet
rte .s'en emparer seulement dans cerlaines
conditions dont un tribuual des prises ap-
précie la validité.
Le sous-marin ne dispose pas de moyens de
contrainte sur un navire de surface, plus ra-
pide quo lui. et dans l'état actuel il ne peut
que couler le bâtiment de commerce ou le
La question des sous-marins corsaires est
donc entièrement il étudier. u n'en est pas
uzoins iuféressant d'avoir eu il constate
qu'il est capable d'arrêter les navires au pas-
tNFORMAT!ONS_ FGLITÏQÎJES
Conseil des Ministres
Les ministres se sont réunis hier matin,
à l'Glysée, sous la présidence de M. Loubet.
Ils se sont entretenus de la discussion des
demandes d'autorisation des congrégations
enseignantes qui se poursuit devant laCharn-
Le Conseil a ensuite procédé à l'expédition
des affaires courantes.
Mort d'un Sénateur
Nous apprenons la mort de M. Bontemps,
eénateur de la Haute-Saône.
M. Bontemps, qui était né en 1840, avait
été médecin-major et fait longtemps campa.
gne en Afrique. Après avoir quitté l'année,
il s'ocupa de scietxes médicales et publia de
nombreux ouvrages de thérapeutique. Maire
de Jussey et conseiller générale, il fut élu dé-
puté en réélu en et. entra au Sénat
en 1900.
Il appartenait au parti républicain radical.
Le Scrutin sur les Congrégations
Aussitôt après la clôture de .la discussion
générale sur les congrégations, M. Maujan
et plusieurs de ses collègues radicaux dépo-
seront un projet de résolution tendant a faire
afficher dans toute la France les votes des
députés sur le refus du passage à la discus-
sion des articles des projets concernant les
demandes d'autorisation des congrégations
enseignantes.
M. Maujan proposera que, par analogie
avec ce qui s'est fait lors du vote de la loi
du 1er juillet 1901 feur les associations, les
députés soient classés par départements et
non par ordre alphabétique.
L'Avancement des Instituteurs
M. Chaumié, ministre de l'Instruction pu-
blique, vient de saisir la commission du bud-
gêTd"un projet relatif à l'avancement des
instituteurs.
Dans son projet, le ministre de l'Instruc-
tion publique demande qu'à partir du 1er jan-
vier les instituteurs et les institutrices
;oient promus de droit tl la deuxième classe,
à l'ancienneté, après huit ans passés dans la
2roisième classe.
Le nombre des promotions au choix à la
quatrième, à la. troisième et il la deuxième
classe sera égal au dixième de celui des pro-
motions à l'ancienneté.
Ne pourront être promus au choix il la
classe supérieure que les instituteurs et ins-
titutrices comptant trois ans d'ancienneté
dans leur classe.
Les nromotions il la première classe se-
ront accordées exclusivement au choix. Le
nombre des maîtres qui, pour en bénéficier,
devront nécessairement compter six ans
d'ancienneté dans la deuxième classe, ne
pourra être supérieur au nombre des maîlres
L'amour une fois de plus accomplissait
son oeuvre éternelle, et lui donnait de l'es-
prit, à elle, d'ordinaire si simple et si naïve.
Passer par là?. répéta Pauline épou-
.vantée. Mais si nous sautons, nous nous
casserons les jambes.
Nous ne nous casserons rien du tout,
r&pondit l'amoureuse. Regarde.
Elle avait ouvert la fenêtre et montrait le
tant d'une petite construction dans laquelle
on serrait des outils de jardinage, et qui ra-
sant la fenêtre s'en allait en pente douce tout
.près du sol.
Vois, chérie, dit-elle, très-câline, on di-
rait que c'est fait tout exprès pour permet-
tre de descendre très doucement jusqu'en
bas.
Elle franchit l'appui la première, et sans
d'une hésitation, avec l'adresse
d'une chatte en maraude, elle descendit sans
une gtissade, sans un faux pas, sans le moin-
dre bruit pouvant donner l'éveil.
Pauline était sur ses pas, aussi leste, aussi
souple qu'elle.
Arrivées au bord du toit, elles regardè-
rent.
Il y avait jusqu'à terre un peu plus d'un
mètre.
Cécile se laissa aller, s'étant d'abord as-
sise, et elle tomba fort heureusement.
Ne saute pas, dit-elle alors a sa com-
pagne. Le contre-coup pourrait te faire mal.
.Glisse tout simplement, comme je l'ai fait.
Pauline lui obéit et fut aussi adroite que
Cécile:
Maintenant, il fallait se garer d'une ren-
contre possible.
Se heurter contre quelqu'un eût été un mi-
ncie.
Cependant, quelquefois, la supérieure et
réalisant cette ancienneté dans la deuxième
classe.
Pourront seuls tire admis dans les deux
premières classes les maîtres et maîtresses
pourvus du brevet supérieur, exception faite
toutefois pour ceux qui sont entrés en fonc-
tions avant le 19 juillet 1889.
Avant d'aborder l'examen de ce projet, la
commission a. résolu d'entendre les auteurs
des différentes propositions concernant l'a-
vanceutent des instituteurs et qui se sont
mis d'accord pour arrêter un texte unique.
Dans sa prochaine séance, la commission
examinera les deux textes qui lui sont sou-
mis.
Les Établissements de Bienfaisance
Réunie hier sous la présidence de M. Mil-
lerand, la commission parlementaire d'as.
surance et de prévoyance sociales a confinué
l'examen du projet relatif il la surveillance
des établissements de bienfaisance privée.
Elle a décidé que dans tout établissement
où les mineurs son! employés des travaux
profitables il l'établissement, un pécule se-
rait constitué aux enfants il. l'aide d'un pré-
lèvement de 5 à 30 centimes par jour et par
assisté de 1 21 ans.
La Médaille coloniale
M. Lucien Hubert, d'epulé des Ardennes,
vient de saisir la Chambre d'une proposition
ayant pour but d'accorder la médaille colo-
niale aux membres des missions ayant opé-
ré en 1883 et 1884 au Gabon et au Congu,
sous les ordres de NI. de Brazzu.
La Mi-Carême
Une Journée populaire. Prescriptions pré-
fectorales. Les deux Cavalcades.
Programmes et Itinéraires complets.
C'est demain jour de liesse et de folie
Demain, surtout si la température ac-
tuelle se maintient, tout Paris se portera
sur le passage des cavalcades organisées
par les comités des flattes et marchés de la
capitale, pour saluer et applaudir les gra-
cieuses reines d'un jour et leur suite bril-
lante.
C'est là une tradition à laquelle n'ont garde
de faillir les Parisiens, même ceux qui l'an-
I née précédente, voire au dernier mardi gras,
pestaient contre la foule et les bousculades
de la rue, contre les confetti, contre la pous-
sière, contre tout, enfin.
Aucun ne manquera an rendez-vous, quitte
il renouveler le lendemain récriminations et
protestations maintes fois entendues.
Donc, foin des grincheux on sait qu'ils
manquent de conviction et soyons tout a la
joie, mais à la bonne grosse joie populaire,
éclatante et saine, ne permettant point que
la fête puisse dégénérer en saturnales in-
dignes de Paris et des Parisiens.
Pour le bon renom de la capitale, sonhai-
tons de ne point voir se renouveler les pé-
nibles incident. de la soirée du mardi grays.
Le préfet, de police a d'ailleurs donné aux of-
ficiers de paix des instructions très sévères
à ce sujet, et les agents chargés d'assurer
le service d'ordre établi sur les grands bou-
levards seront, cette fois, impitoyables pour
les vauriens, au cas où ils voudraient renou-
veler leurs déplorables frasques du mardi
gras.
M. Lépine a également interdit de jeter
des pièces de monnaie, des cigares, des bou-
quels .par les fenêtres des cafés, brasseries
et restaurants dont les patrons avaient, jus-
qu'à présent, autorisé leurs client, trop
exubérants après un copieux déjeuner, il
ees passe-temps d'un goût douteux qui par-
fois dégénéraient en bagarres et servaient
toujours de prétexte à des facéties saugre-
nues.
Les propriétaires, directeurs ou gérants
des établissements qui seraient tentés de
passer oulre aux instructions du préfet de
police se verront dresser contravention.
Les Confetti sont autorisés
Peste la question des confetti; seront-ils
autorisés, pouvait-on se demander au len-
demain du mardi gras ? Eh bien oui M. Lé-
pine, se ralliant .\l'opinion émise par le coi-
seil rnunicipal, n'a pas voulu prohiber le lé-
ger projectile, victime innocente des abus
commis sous son couvert, source considé-
rable de prolits pour les gagne-petit qui le
débitent à pleins sac,
On pourra se mitrailler il loisir pendant la
journée, pendant la soirée. Mais, gare aux
malintentionnés, ceux qui seraient tentés
de recueülir terre les confetti ou qui y
mêleraient cela fait récemment
des petits cailloux ou des ordures, les gar-
diens1 de la, paix leur ôleraient l'envie de re-
commencer cette mauvaise plaisa.nterie.
Ceci dit, jetons un coup d'œil d'ensemhle
sur les cavalcades de demaüt. La concur-
rence est l'âme du commerce elle donne
également de l'imagination aux organisa-
teurs de notre fête populaire. Rive droite et
rive gauche rivalisent cette année pour rie-
tenir ou attirer la foule des curieux. Lequel
des deux comités l'emportera sur l'autre ?
Mystère. Toutefois, l'on ne saurait nier l'ef-
fort tenté, et si les résultais obtenus ne don-
I nen! pas pleine et entière, satisfaction aux
Parisiens c'e.sl qu'ils seront difficiles. Il est
impossible de faire mieux avec un budget
aussi réduit que celui dont disposent les
deux comités.
Sur la Rive droite
Le con1;té des Halles et marchés de la rive
droite a fait construire six chars et la caval
cade ne comportera pas moins de quatre
cents costumes sur la rive gauche, il y aura
deux chars importants et une nombreuse fi-
guration.
Voici en détail le programme du premier
cortège
l'u escadron de la garde républicaine ouvrira
la marche, suivi d'un groupe important dirigé
quelques vieilles religieuses respiraient l'air
pur du soir, jusqu'à dix ou onze heures.
Mais ce danger lui-même n'était pas diffi-
cile à éviter.
En effet, les nonnes un peu paresseuses,
à cause de leur vie sédentaire et tranquille,
n'aiment ni marcher ni se donner beaucoup
Alors, quand elles restaient dehors à cette
heure tardive, il était rare qu'elles abandon-
nassent une certaine sallée tout le long de la-
quelle il y avait des bancs sur lesquels elles
s'asseyaient.
Les orphelines prirent de l'autre côté.
Et par une longue charmille couverte, où
l'ombre régnait, très épaisse, elles arrivè-
rent à la brèche du parc, dont elles avaient
parlé Gaultier.
La lune éclairait, pure et blanche comme
un morceau de neige.
La nuit était superbe, silencieuse et par-
fumée.
On n'entendait dans la campagne endor-
mie, que le bruit des vagues se brisant sur
les rochers tout proches et encore plus
près, le hululement mélancolique des chouet-
tes, ou les aboiements des chiens se répon-
dant d'une ferme àl'autre.
Pauline regarda autour de la brèche et ne
vit rien.
Cécile que son cœur inspirait, courut tout
droit vers un grand marronnier dont les feuil-
lages retombant, formaient une sorte de ca-
binet de verdure, dans lequel l'obscurité de-
meurait impénétrable.
Albert! appela-t-elle doucement, êtes-
vous là ?.
Quelque chose comme de l'or brilla dans
les ténèbres, et la jeune fille prise de peur
faillit s'enfuir.
Une échappée de lumière éclairait l'un des
par un tambour-major gigantesque, et composé:
d'un peloton' de vétérans, M tambours t clai-
rons fournis par la société «la Mrvhérià » de
travestis et groupes cojniqucj en faveur desflueis
un concours d'originalité a été ouvert.
MARCHÉ LENOIR
Cavaliers et groupe de seigneurs Louis XIII
porte-banniore cntouré de sa garde d'honneur
Six landaus décorés pour le comité et les so-
ck-itwes trayestis;
Groupe comique :la Famille Latdouillot, nom-
breux figurants grotesques et animaux divers.
Gtitnd ciiur altéyurinue « les Hirondelles »,
trafné par 8 chevaux brillant. orchestre et nom-
breux liguran's.
de la reine du marché Lenoir, Mlte Louis
Muinnbach, el sa -demoiselle d'honneur, Mlle
Lemelle, costumes Lauis XIII; cavaliers, sei-
gneurs' Louis XV; trompettes de cavalerie¡ son
neurs de trompe.
Apothéose de la Dansc, grand char réscrvé à
une troupe de danseurs et. danseuses nègres qui,
aux ,on. d'un orchestre américain, esquisseront
ù chaque arrêt le « cake walk » les « Haltos
acrobates; 50 cavaliers, 50 figurants, fanfares,
etc.. etc.; 12 trompettes de cavalerie les Enfants
de Paris costumés en hussards du Voyage de
Suiclte porte-bannière et gardes d'honneur de
la société.
LA RENAISSANCE DES HALLES
Derriere six landaus réservés il des travestis
style Renaissance et entourés de groupes comi-
ques, la Kevue de l'Actualité tes Bouilleurs de
cru, les Alcooliques et les Anli-Alcooliqucs, la
Relraile des Blanches, le Grand-Prix de Rqme,
le Mariage procréateur, un Débat passionnant,
les Alambics-Fanfare de Bigolptiones, un Grand
Délité des Insectes (100 figurants}, entourant le
Cliar ctes Fleurs du Printemps. Reine, Mlle Eu-
génie Albarel, et Mlle Jeune Troupe], demoi-
sella d'honneur.
MARCHÉ SAINT-GERMAIN
Sonneurs de trompe, porte-bannières, cavaliers
et amatonea, costumes Louis XV, voiture du co-
miié, 5 landaus tleuris et enguirlandés avec les
sociétaires costumés.
Le Rendez-Vous de Chasse, grand char allé-
goiiqiie, avec orchestre et figurants, etc.. etc.,
musique d honneur :« l'Harmonie des Halles»,
directeur A. Burgard, 130 exécutant.
Char Electrique de la Reine, lif.s Heine! Mlle
Marie Missiaux, entourée do ses demoiselles
d'honneur, hllles Marcelle. Juliette Dobrécoiirl,
Snzanne Parc el Louise Stuc), cavaliers, gardes
du corps, seigneur. Louis XV, courtisans, etc.
du Syndical de la Pre.sse, avec orchestre.
Défilé d'automobiles Heurtes avec personna-
ges comiques 4 personnage, à rbevat figurant
la Vapeur, le Pétrole, j'Alcool et l'Electricité.
Un cavalier minorn-anl le triomphe de ces élé-
ments pour l'année
Escadron de la garde républicaine fermant la
marche.
L'Itinéraire de la Cavalcade
Chaque marché consacrera une parlie de la
matinée il des visites aux .commerçants de
son quartier puis, à midi, le rassemblement
des groupes s'effectuera aux Halles centra-
les d'où partira le cortège qui suivra l'itiné-
raire suivant
Rue P.arnbuteaji, boulevard Sébastopol, boule-
vard Paint-Denis, faubourg Saint-Denis, rue
d'F.nghien, arrêt et réception au Petit Parisien
faubourg Poissonnière, rue Bleue, place Cadet,
rue Lafayetle, ruc llatévy. ptr.ee et avenue de
l'Opéra, rue de la Paix, plac-o Vendôme, rue de
Custigiione, rue de Rivoti, arrêt au coin de la rue
Royale.
A une heure et demie, départ place de la Con-
corde, les Chnmps-Eiysécs, avenue Marigny ar
i-ét devait riilysée faubourg Saint-Honoré, rue
Royale, les boulevards jusqu'il la place de la Ré-
puolique, rue Turbigo, boulevard Sébastopol, rue
de Rivoli, place de l'Hôiet-do-Ville, arrêt, et récep-
liun les quais, pont Saint-Miche!, boulevard du
Palais, Préfecture, arrêt et réception; les quais,
parvis Notrc-Dam
Sur la Rive gauche
Occupons-nous maintenant du cortège de
la rive gauche.
Un peloton de gardes municipaux ouvrira la
marche, précédant une musique piqueurs; six
landaus, un char romain, le landau du comité
et celui de la reine, Mile Marguerile Raze et de
ses demoiselles d'honneur, Uutl- ileuri de rosés
costumes Louis XIV.
Un cortège cycliste suivra, et nous assisterons
au Couronnement de la rosière avec tous ses ac-
cessoires pompes et pompiers, musique des
pompiers, NI. le maire et les autorités constituées,
la rosière et les invités. L'Harmonie du cinquième
composera le Char de la musique, escorté de pa-
ge, Chartes VII el Charles IX.
Un pimieur à cheval, trompes de chasse, tam-
bours et- clairons moyen âge annonceront
grand fracas le Char de la Reine des reines, attelé
de six chevaux et escorté de gardes-françaises.
Il représentera la Ville de Paris et Mlle Jeanne
Trotter y trônera sous le costume de la Pari-
sienne, celle qui, en MOu, était juchée sur la porte
monumentale de l'Exposition. Autour de la reine,
les quatre demoiselles d'honneur, Mlles Masson,
Barbare, Jeunet et Amandine Laurent.
Contrastant avec la majesté de ce cortège, une
opulente nourrice veillera sur la précieuse ali-
menlation de nourrissons dodus et bien portants,
déjà hauts de 2 mètres et munis de biberons ap-
propres les moyens de transport comiques,
auto-patache à l'usage de nos descendants,
!NI. et Mme Denis s'offrant réciproquement des
prises de tabac, etc.
Ce cortège se formera à une heure derrière
féglise de Grenelle, avenue Félix-Faure, puis sui-
vra la rue du Commerce, avenue de la Motte-
Picquet, avenue Bosquet, rue Samt-Dominique,
esplanade des Invalides, rue de l'Université (arrêt
la présidence de la Chambre), boulevard Sttint-
Germein, place Saint-Germain des-Prés, rue de
Hennés, place de Rennes, boulevard Montpar-
nasse, boulevard de Port-Royal, avenue des Go-
belins, rue Claude-Bernard, rue Gay-Lussac,
boulevard Saint-Michel, pont Saint-Miche), quai
du Marché-Neuf (arrêt Ü la prélecture de police)
parvis Notre-Dame, rue et pont d'Arcole, Hôtel
coins, passant entre les branches, et dans
ce rayon *de lune, une élégante silhouette
d'homme se profila.
Une chaîne d'or pendait au gilet de l'étran-
ger.
Cécile ne put croire que ce si joli garçon
était celui qui l'aimait.
Mon Dieu soupira-t-elle, PauHne,
partons vile, nous sommes perdues.
Mais une voix bien connue, déjà adorée,
l'arrêta.
Vous enfuir, disait-elle, pourquoi donc ?
La jeune fille fit deux pas, toujours trem-
blante, et murmura:
0 monsieur! monsieur, c'est vous!
Mais vous n'êtes donc pas un travailleur, un
Alors, comment pouvez-vous désirer me
parler?. Comment m'aimez-vous, moi si
petite, si humble, si peu de chose ?
Pauline s'était rapprochée, hypnotisée par
les yeux clairs, le nez fin, la tournure élé-
gante d'Albert mais elle veillait aussi, de
peur que quelqu'un ne les vint surprendre.
Gaultier, la voix caressante, dit
Qu'est-ce qui vous fait peur en moi,
chère petite amie ? Mais je ne suis guère
plus élevé que vous dans la hiérarchie so-
ciale, croyez-le. Je suis sous-directeur dans
une usine, orphelin comme vous, et seul au
monde. Je me suis fait moi-même, à force
de travail, de persévérance et de volonté.
Je vous ai choisie pour que, me devant
tout, vous,m'aimiez encore plus.
Cécile chancela.
Mon Dieu murmura-t-elle. C'est trop
de bonheur
Pnis, au bout de quelques secondes, elle
ajouta
Voyons, racontez-moi bien tout ce que
vous voulez, tout ce que vous pensez, tout
de Ville (arrêt) rue de Rivoli, rue Saiitl-Marlin,
rue de la Cité, parvis Notre-Dame, rue Lagrange,
boulevard Saint-Germain.
Et maintenant, M ne nous reste plus qu'à
souhaiter que tout se passe sans incident
et surtout que le soleil nd manque pas d'êtres
de la fête.
A L'HOTEtJDE VILLE
LA QUESTION DU GAZ
Les conseilters municipaux vont continuer
aujourd'hui, en séance publique, la discus-
sion du rapport de M. Ernest Caron.
La' commission spéciale du gaz, réunie
hier, a examiné les amendements proposés
pur M. Dausset il l'article 2 de ce rapport.
Une nouvelle rédaction de ce paragraphe a
été adoptée.
Diverses questions d'ordre général ont
également été étudiées. Elles viendront au-
jnurd'hui en séance publique.
D'autre parc, M. Sauton a fait distribuer
A ses collègues deux nouvelles notes sur le
régime futur du gaz à Paris.
Dans la première, il étuaie les questions
de principe que soulève l'exploitation du mo-
nopole du gaz,
Après avoir complété le tableau compara-
tif mellant en évidence les résultats d'une
exploitation année par année, tableau an-
nexé précédemment au mémoire supplémen-
taire du préfetde la Seine, il en tire plusieurs
conclusions qu'il n'est pas sans intérêt de
signaler.
On voit que, par son projet, la Compagnie
du gaz prélèverait à son profit sur les béné-
fices de 1906 à 1925 francs, dont
francs pour les intérêts et l'amor-
tissement de 100 millions représentant l'ac-
tif évalué par -lie et engagés dans l'enlre-
prise. Elle s'attribuerait, aonc pour sa gestion
une somme de 120,533,000 francs, soit un
peu plus de 15 centimes par mètre cube de
ga?, la consommation totale de 1906 à 1925
étant présumée devoir être de 7,812,100,000
rnétres cubes.
La Ville de Paris. dans le même laps de
temps, ne loucherait que francs,
soit 5 centimes par mètre cube.
La rémunération de la Compagnie serait
donc en moyenne de 6 trriltions par an, pen-
dant vingt ans.'
Ces conditions sont déplorables. sont
inférieures même il celles de l'ancien projet
Chaînon.
NI. Sauton conclut ainsi
Maintenant que la question de l'abaissement du
prix du gaz n'cst plus lice ir celle du régime futur
du yaz. iL n'est plus nécessaire d'imposer la So-
ciï-lé d'exploitation de se «instituer au capital
de 100 millions il suffit d'un cautionnement
par exemplc 20 millions. La Société n'aurait plus
il prélever snr les bénéfices de à que le
cinquième de francs, soit en chifircs
ronds 33 millions, dont 13.54(1,500 francs en 20 au-
nuités pour l'intérêt et l'amortissement des 100
millions engagés par elle dans l'entreprise. Le
.prélèvement sur les bénéfices il son proiit par l.a.
Société il raison de sa gestion tomberait de 87 e2il-
lions il 17,500,000 francs, soit une rémunéra lion
par tni'tre de gaz de 2 millimes de frartf
Nous nous serions rapprochés singulièrement
de la régie directe.
Pour faire tout à fait bien. la commission du
gaz n'aurait plus qu'à décider que la rémunéra-
licn de la Sociélë ne pourra s'accroître qu'il la
le système employé en Angleterre quand l'exploi-
fa6ion du gaz n'est pas faite en régie, et on est
question est intéressante, et le conseil municipal
aura il se prononcer à son sujet.
L'AFFÂIREJURIBERT
Est-ce que par hasard M. le juge d'insiruc,
lion Levdet aurait des doutes sur la science
des exports qui, comme on le sait, ont déposé
leur rapport et dont les conclusions sont très
affirmatives en ce qui concerne la similitude
d'écriture entre les lettres Henry Crawford
et les autographes d'Emile Daurïgnac?
11 est tout au moins permis de le supposer
par la nouvelle expérience que le juge a or-
donnée hier à la suite de la. discussion qu'il
a eue avec Emile Daurignac. qu'assislait son
défenseur, M0 Edouard Clunet.
M. Leydet, ébranlé peut-être par les ré-
ponses de l'inculpé, lui faisant remarquer
quc la déformation de certains caractère
qui avait été constatée dans la copie în.iic
il la machine tl écrire des deux procurations
envoyées à Bayonne d'une part, et dans des
pièces saisies avenue de la Grande-Armée,
de l'autre, n'était nullement significative
et qu'il pouvait très bien se faire que ce soit
là un vice de fabrication propre il toutes le
machines provenant de la même maison, Vu
demander de nouvelles épreuves des ie.vies
incriminés avec plusieurs machines de dif-
férentes grandeurs et de tous les modè'e.- de
cette marque, depuis le premier jusqu'au
dernier créé.
Il avait été également question du filiçram-
me du papier, au milieu duquel apparaissait
très nettement la silhouette de l'archacss
saint M'ichel. On se souvient que les exports
ayant constaté que les lettres Cravfonl et
celles d'Emile Daurignac avaient été écrites
sur le même format portant le mercaractéristique, en avaient touf naturelle-
ment conclu que les deux écritures étaient
de la môme main.
Des marchands de papier, des fabricants
ont été entendus qui ont déclaré que ce spé-
cimen était trés commun, qu'ils en possé-
daient un stock considérable dans leurs ma-
gasins et qu'ils en débitaient tous les jours
plusieurs bottes il léur clientèle. Ce qui prou-
ve, en somme, qu'un nombre incalculable de
particuliers ont écrit, comme Emile Dauri-
gnac, sur du papier au même filigramme
avec J'archange au milieu.
Enfin, la démonstration des experts, toute
remarquable qu'elle soit, serait si discutable
que M* Clunet a l'intention de déposer, ven-
ce que vous révez, parce qu'autrement je
croirais, ou bien que ma raison m'aban-
donne, ou bien alors que je suis la proie
d'un songe dont la plus affreuse des dou-
leurs va m'éveiller.
Gaultier la força de s'asseoir sur le tronc
du marronnier, a côté de lui, puis il lui dit
doucement
Là, mignonne, nous allons causer. Et
nous recommencerons ainsi autant que nous
le pourrons, jusqu'à ce que nous nous con-
naissions bien. Alors, si votre cher petit
cœur n'éprouve aucune répugnance à me
rendre l'ardente tendresse que j'éprouve
pour vous.
Il s'arrêta. un peu effrayé.
En effet, un grand frisson secouait Ce-
cile.
Contre lui, Albert la sentait se briser, flé-
chir sur elle-même.
Eh bien! fit-il, mon adorée, qu'avez-
vous ?. le froid vous pénètre, j'en suis sûr.
Elle essaya de se calmer.
Je suis trop heureuse, murmura-t-elle
enfin. J'ai peur de mourir.
Il la pressa tendrement contre lui,
Non, non, d;t-il. Vous vivrez pour que
je vous soigne, que je vous guérisse, que je
vous adore toujours.
Et comme elle frissonnait. encore, il prit
un foulard dans son poche, et l'attacha au-
tour du cou élégant, un peu long, avec des
précautions infinies.
Oh que vous étes bon, balbutia la pe-
tite. Comment ne voûtez-vous pas que mon
coeur si seul, si abandonné, ne soit pas con-
quis à jamais
Ah si c'était vrai, quel bonheur serait
i le mien ?
Mais vous allez réfléchir, bien réfléchir
je vous adore depuis un an, à en perdre la
dredi prochaine, sur le bureau de NI. f.eydet.
unc demande de mise en libellé provisoire
en faveur de son client. sur lequel, jusqu'ici,
ne pèsent que do graves suspicions .et dont
la participation dans les affaires de sa sœur
reste imparfaitement démontrée.
NOUVELLE HISTOIRE D'HÉRITAGE
Il existe Paris un brave concierge, vieil-
lard de quatre-vingts ans, qui prétend que
Mine Humbert, grâce une série de ma-
nœuvres frauduleuses, a réussi ù capter ou
1res gros hétR.'ige qui lui revenait.
le juge d'instruclion Leydet, NI. Berthe-
lof, commissaire aux délégations judiciaires,
n reçu hier la déposition de ce plaignant
tardif.
Voici le récit qu'il a fait au magislrat
Dans le courant-de l'année 1887. Mme
Humbert s'est prdsentée chez moi et ni
dit
Vous avez eu un cousin, nomme Oudin,
qui élail parti pour l'Amérique en 1815, el
avait réaiisé dans ce pays une très grosse
fortune.
A son retour en France, il mourut sur le
bateau qui le ranmnnit au Havre. Il est in-
humé dans le eimeiière de celle ville.
Sa fortune consistai! en lingots d'or et
d'argent. Comme j1^ m'occupe de succes-
sions lombôes en déshérence, njoutn-t-eile,
et que j'ai de puissanies relations, je puis,
si vons me donnez tous le; renseignements
ulilfis et si vous me fournissez tous les pa-
piera nécessaires, vous faire rentrer d'ici
peu en possession de cet héritage. »
Le vieillard accepta la proposition. Il
était originaire des environs de cette ville,
et bientôt on lui envoya tous tes actes dû-
ment légalisés.
Le concierge les porta alors à Mme Hnni-
bert, avenue de la Grande-Armée. 11 était
accompagué de sa femme.
Tous deux furent très bien reçues. Mmes
Humbert examina allentivornenl tous les
papiers, constata qu'il ne manquait aucune
pièce, et elle assura alors aux doux héri-
tiers qu'elle allait s'occuper au pius vile de
cette affaire, mais que cela demanderait un
certain temps pour obtenir des résultats.
Depuis, ni je concierge ni sa femme n'en-
tendirent plus parler de rien.
M. X. se demanda alois si Mme Hum-
et il s'est adressa à ia jusliec ni)n
que les prisonniers de In ('mriergetk1 s-ient
interrogés sur ce fait curieux
Le Président de la République a prié le
président du Sénat et le président de la
Chambre des députés de l'accompagner pen-
dant son voyage en Algérie.
M. Fallières, président du Sénat, et M.
Léon Bourgeois, président de la Chambre,
ont accepté l'inviiaiion présidentielle,
Mme Waldeck-Rousseau a subi, hier ma-
tin, une assez grave opération. Voici le but-
letin qui en fait connaître le résultat
« L'ablation d'un fibrone a été faite ce
matin sans incident.
» Drs DUPLAY, POIRIER, Babinski. »
Pendant toute la journée, les nouvelles de
Mme Waldeck-Rousseau sont demeurées très
satisfaisantes.
Parmi les personnes qui se sont fait ins-
crire, nous avons relevé les noms de MM.
Delcassé, ministre des Affaires étrangères;
Georges Leygues, ancien ministre; J. de
Selves, Cahen d'Anvers, etc,
L'assemblée générale annuelle du syndi-
cat de la presse parisienne (directeurs des
journaux politiques), a eu lieu. hier, au siège
social, 19. rue de Provence, sous la présider.-
ce de M. Paul de Cassagnac.
L'assemblée, après avoir a^TOuvé Ci l'u-
nanimité le rapport présenté par Al. Rouy,
secrétaire général, au nom du comité du syn-
dicat et l'exposé des comptes établi par Sf.
Henri Poidatz, trésorier, a procédé au renau-
vellement du quart sortant du comité et il
l'élection de deux membres nouveaux, en rem-
placement de deux membres démissionnaires.
Ont été élus MM. Gaston Caimette (Fi-
garo) Jean Dupuy (Petit Parisien) Char-
les Prevet (Petit Journal) Henry Simond
(Echo de Paris) et Victor Simond (Radical).
A l'issue de l'assemblée, le comité a cons-
titué son bureau pour l'exercice
Ont été nommés à l'unanimité président,
M. Jean Dupuy vice-président, M. Paul de
Cassagnac secrétaire, M. de Nalèche tré-
sorier, M. Gaston Calmette secrétaire géné-
rai, M. G. Rouy.
Le paradis des chiens.
On retrouve les chiens dans ce paradis, ins-
tallé à Gennevilliers. On v recueille les tou-
tous en détresse et les cabots errants y re-
çoivent nourriture.
Les services que cette fondation rend aux
propriétaires de chiens qui la connaissent
sont considérables. Lorsqu'un de ces animaux
vient u se perdre, le maître n'a qu'à téiéphoner
à la société et immédiatement des recherches
sont faites à la fournère et partout de- façon
le retrouver. Pour étendre le plus possible
les bienfaits à tous les pauvres chiens errants.
perdus ou malades, le Dogs' Home s'était en-
tendu avec la société «l'Assistance aux ani-
maux, mais la suite de difficultés d'ordre
administratif, la scission a été prononcée et je
Dogs' Home vient de nouer des relations avec
la Société protectrice des animaux qui, dans
sa dernière assemblée nénérale a décidé de
raison. Cependant, je ne veux pas vous ob-
tenir par une surprise dont peut-être p!us
tard vous vous repentiriez.
Descendez sérieusement au fond de vous-
même. Puis en votre ûme et conscience, un
de ces prochaines soirs, vous me direz si la
vie commune avec moi, ne vous effraie pas
trop
Elle l'interrompit
La vie commune? répéta-t-elle, que
vouiez-vous dire?.
Mais il n'y a qu'une manière de prou-
ver une personne qu'on l'aime sincère-
ment c'est de lui donner son nom.
Moi, votre femme Votre femme!
Mon Dieu.
Je vous adore. Si vous saviez com-
bien
L'an passé, je vous l'ai dit, je vous ai ren-
contrée.
A votre vue, quelque chose de chaud, de
bon, de jamais éprouvé jusque-là, est entré
en moi.
Puis, quand on m'a appris que vous étiez
seule au monde, sans parents, sans famille,
mon coeur s'est ému.
J'avais toujours rêvé me marier avec une
jeune fille qui me devrait tout, qui n'aurait
que moi, de façon à ce que personne ne puisse
jamais me voler une seule parcelle de son
cœur.
Car, j'ai beaucoup de défauts, je vous en
préviens.
Je suis absolu, despote, et jaloux au possi-
ble.
Ce ne sont pas des défauts, dit-elle en
extase.
Il sourit, voyant combien cette enfant
naïve, tendre et loyale, se prenait à ses pa-
roles de miel et de sucre.
Il continua:
lui allouer une mensualité de francs. La
puissante société s'occupera elle-même de re-
cueillir rôtis les chiens égarés, qu'une voit uni
du Dogs' Home viendra chercher tous !et
jours pour les mener dans le paradis terres-
tre des chiens, à Gennevilliers.
Q
Le docteur X. discute avec un de ses
confrères.
-rr En somme, mon cher ami, qu'est ce que
lft médecine, sinon un libre-échange ?
Un
Sans doute Je malade prend ravit rît*
docteur et le médecin prend !a vie du malade.
Officier indiscipliné
De nom front
Le- capitaine Poirier, du 104e d'infanjerip,
en garnison il, Domfronl, ayant adressé à
ses soi (lui une aHonntinir sur la palrie au il
injuriait gravement le gouvernement de la
République, vient d'étr-emiis aux arrêts de
forteresse.
On dit ici que l'intention dn mini-tr:> de la
Guerre serait, de le faire comparaître devant
un conseil d'enquête.
LE
Littéraire du Petit Parisien
ILLUSTRE EN COULEURS
qui est mis en vente au[r,urd'huï mercredi
contient deux superbes gravures.
Celle de la première page représente:
miE CONTRE
A LA PRISON DE FRESNES
In Iniilièmr paflf, 110s lecteurs trouve'
roni loi beau dessin
PAUVRE MÈRE!
La Géopiiliie coinalB
Ln Rnciélt» de Géoi^-nphie or.mrru?r
tenu hier soir, hui! h e h ï <̃ ci demie, s.ia
a. c.'iibi.V- générale.
Après une allocution de M. Octave XoSl,
présidenl. M. (;aufhiot, sècrélniri? général,
a 'lu les rapporls de la commi- • pi;x.
Les médailles suivantes on! es &
M. Biunhe.i" (mé'.l. )ii->c£»e\ M. >:•• Mart.-inna
(méd. Gauthioi. M. P. Lubb; ;n' Dnpleix),,
M. P. Doumer (nt6d. Dupieix;, M. Ji. liaillnui
Doutte (mt'd.
(médailles Presse coloniale), M,
RKsoii ci M. C:.i!
naires' M. ClnviM. \1. liu
Otto brillanle assemblée a pris fin pnr un
intéressant discours prononcé par ?IL Je ba-
ron de Raye qui avait pris comme sujet de
conférence » Un pelite Russie ».
<©►
Un quatrième individu, contre lequel M.
le juge d'instruction Boucard un
mandnl d'amener et dont l'arrestation n'est
actuellement, pour tes inspecteurs du ser-
vice de sO.reîé, qu'une question de patience
et de temps, reste encore il arrôter.
Comme ses complices Picnrt el A:; y, ̃̃̃!Klre
qui .sont suu.s les verrous, il a pris une paît
active à la tentative d'assassinat commise
sur ln logeuse de l'hôtel de Hollande et au
vol dont elle a été victime.
Ce quatrième ma Ta i leur se nomme Henri
ITnret. Ji es! né à Paris, Ogé fie ingt-
deux ans, a exercé par inteimitierice le mé-
tier d'imprimeur et a demeuré régulièrement
en dernier lieu dans uu hOfel meublé,
rue aux Ours.
Dans son signalement, il a été relevé cer.
taines parlicuLirilés, une notamment qui
se trouve notée dans la. déposition de Mme
Levillain, quand c!ie nv.-ii! dit nu chef de la.
sûreté « L'un ei\i\s que je
n'ai fait, qu'entrevoir dans 1a oeriii-otw'qufiîé
de la chambre, an moment où il s'avançait
vers moi, m'a (paru d'une taille très élevée,
bien au-dessus de la moyenne ».
La mniheureu.se femme ne s'était pa9
trompée, fin effet, Muret mesure 1 in. 80.
Voici son signalement, tel que le possède Ie
service de sùrelé Huret est, presque encore
imberbe. Le corps est maigre. Le visite est
semé ça et lit de boulons et- de pustules. Il
porte les cheveux coupés courts. Il est ordi-
nairement vêtu d'un complet de drap gris.
Par conte, il change fréquemment son
genre de coiffure. Tantôt il porte im cha-
peau melon noir, tantôt un feutre mou ca-
i hossé sur le devant. d'antres fois, one cas-
quelle dite « jockey qu'il semble affection-
ner plus pn.rtieu'iitVement.
Cet individu, qui a appris t'arrestation de
ses complices et se sent traqué, couche "cha-
que nuit dans an hôtel- différent sous des
noms (l'enipruni. On l'a aperçu, la semaine
| dernière encore, rôdant, sur le boulevard
i SéJxwslopol avec une femme de mœprs lê#i>-
res, Alexandrine Toufleau. Sa présence a
été signalée tout récemment dans certains
établissements mal famés voisins'de la gare
de l'Est.
M. Homard s'est rendu hier, dan? la mnti-
née, i'hôtel de Hollande et. a saisi le coffrât
en acajou qui contenait les titres de Mme
Levillain et dont lit serrure avait, été arra-
i cht'e. il a élé déposé au greffe avec les au-
| 1res piècos ;t conviction.
J'ai cherche, avant de nw décider, à
avoir beaucoup de renseignements sur vous.
J'ai su que-vous étiez intelligente et honnête
que vous m 'écouleriez avec quelques
conseils de ma part, que veuâ deviendrie»; la
personne him élevée et convenable, qui doit
être la femme d'un tel homme que mol.
Car je suis sous-directeur à Piorre-Poin-
tne, chez le célèbre M. Monastier', l'un des
plns grands industriels de France.
Il a pour moi une grande sympathie, mon
père élant mort en lui sauvant la vie.
Ma situation chez lui, plus lard, sera con-
sidérable et il faut que celle qui -portera -mon
nom ne délonne pas dans ce miliw-là.
Oh pour vous plaire, murmura Cécile,
de quels miracles ne voulez-vous pas que je
sois capable ?
Chère petite. Alors, l'on pn.~='\ quand
j'ai appris ces choses sur vou-s. je sui.* ta.
parti.
Dix mois durant j'ai voulu réfléchir, me
sonder, m'examiner, être sur que votre ima-
ge si séduisante et si jolie, ne m'avait pas
produit une impression éphémère.
Si le sentiment que vous m'aviez inspiré
était banal, il passerait loin de vous.
Si au contraire c'était le véritable amour»
absolu et sincère, celui qui en se transfor-
mant, s'en va toujours nieilleur, toujours
plus ardent, de la jeunesse au tombeau.
Oh alors. il persisterait et je reviendrais.
C'est ce qui est arrivé.
Au milieu de mes occupations, de mes étu.
des, de mon travail, votre scuvenir ne m'a
pas quitté un seul instants
(A suivre.) Paul d'Aighemont.
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