Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1895-12-22
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 décembre 1895 22 décembre 1895
Description : 1895/12/22 (Numéro 4315). 1895/12/22 (Numéro 4315).
Description : Note : 2ème édition. Note : 2ème édition.
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/04/2008
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LE)
PARIS, 38 DEcà^RE 1895 i
JOURNAL ABSOLUWENT tHDÉPEKDAHT
PARIS, DIMANCHE 32 -DECEMBRE
PRIX D'A BON HEM EUT
PEIX POUR t moie 3 mois 6 mois Ion an
Pari* 4 fr. 19 fr. igQfe, 40 fr.
Départements 4 10 » 20 40
Itf abonnements partent du la et du 16 de chaque mois
les annonces sont recnest chex SOI» Lagran&44
CmetCie, 6 et $; place «te I* Boore»,
et aux Boreaus du Journal.
QUEL bizarre pays que le nôtre, et quel-
les surprises nous réservent parfois les
débats du Parlement
Pendant la plus grande partie de la
séance d'hier, les socialistes, par la voix de
MM. Marcel Habert et Viviani, ont su, non
pas seulement se' faire écouter, mais for-
cer les applaudissements de la Chambre,
d'ordinaire peu tendre pour eux.
En apportant dans l'inlerpeltetièn sur les
phosphates une volonté arrêtée d'avoir
seulement en vue les intérêts généraux du
pays, une modération de bonne compagnie,
un dédain trop rare aujourd'hui des aitu-
sions de mauvais aloi ou des personnalités
perfides, M. Hahert s'est assuré un succès
dont le parti pris le plus hostile tenterait
en vain de contester l'évidence, ou de di-
minuer la portée.
Il était facile, dira-t-on, d'avoir l'oreille
de la Chambre, en dévoilant les faits
monstrueux dont l'administration algé-
rienne semble avoir le triste monopole.
Il n'en est pas moins vrai que la Droite
et le Centre gauche, qui auraient pu avoir
l'initiative d'une discussion dont les résul-
tats ne seront pas stériles, se trouvent dis-
tancés dans une oeuvre de justice et de
propreté.
Est-ce à sa jeunesse que le parti socia-
liste doit cette arJeur de néophyte, encore
un peu exubérante? Est-ce au travail fourni
dans ce cas que nous devons nous-inè.ues
de connaître sous sa vraie face une ques-
tion que les politiciens semblent dénaturer
à plaisir Peu importe, le fait est que des
indications précieuses pour l'avenir ont été
apportées a la tribune et que la voie est
tracée pour les réformes.
Ceux qui espéraient du scandale en sont
pour leurs frais lorsque M. Habert a lu
un passage d'un journal algérien plein
d'infamies sur M. Ribot, radicaux et socia-
listes ont fait eux-mêmes justice de ces
Outrages et enlevé définitivement, nous
l'espérons, aux calomnies du même genre,
le droit de cité dans une assemblée fran-
çaise.
Le gouvernement n'a plus à hésiter la
lumière est faite; la plaie, mise à nu, dis-
paraîtra par une intervention énergique;
nous aurions mauvaise grâce à ne pas
avoir signale les services de ceux qui l'au-
ront provoquée.
tienne Société, comme adjoint au conseil d'adminis-
tration.
L'assemblée a ratifié les résolutions du conseil et
approuvé le bilan.
Le ministère des finances nous communique la
liote suivante
« Certains journaux ont posé la question de savoir
si les droits de timbre édictês par le projet de loi
voté par la Chambre et actuellement soumis au
Sénat seront exigibles soit sur les titres étrangers
actuellement déposés dans les maisons de banque et
qui n'en seront retirés qu'après le 31 de cc mois,
soit sur les titres qui seront déposés postérieure-
ment cette date.
îi ia néga'ive n'est pas douteuse.
Au cours de la discussion devant la Chambre, le
ministre des finances a expressément déclaré, en
réponse a une question de M. Bertrand, député, que
rien ne serait changé aux conditions d'exigibilité de
l'impôt, la nouvelle loi se bornant il modifier les an-
ciens tarifs.
1) Or, dès le lendemain de ta mise en vigueur de la
loi du 30 mars 1872 l'administration do l'enregistre-
mont reconnaissait qne le simple dépôt de titras
flans une maison de banque n'est, pas plus que leur
retiait ultérieur, de nature & rendre l'impôt exigible
eur ces titres.
a Cette règle continuera d'être suivie. »
La Chambre syndicale des Agents de change de
Paris publie l'avis suivant
T3 A partir du 23 décembre, l'emprunt de l'Etat de
Berne 3 0/0 ne sera plus négociable qu'en titres
lieumtifs.
Ln liquidation du 3t décembre, les livraisons
s'effectueront en titres définitifs.
le seul quinquina, c'est le quinquina Dubonnet
CHOSES ET GENS
M. Roger Lambelin, conseiller municipal,
'prés;d:ra aujourd'hui, rue Caumartm, le Co-
mité central des associations de la jeunesse
royaliste de France.
Mgr Richard, archevêque de Paris, légère.
meu souffrant, a dû se l'aire remplacer, hier
malin, par Mgr do Forges, ovêquo de ïéna-
ric; a l'ordination de Noël, qui a ..eu lieu à
Alin de permettre à ses agents en tenue de
saluer p us facilement les voyageurs et lents
chers, la Compagnie P.-L.-M. vient de pres-
Cr.re un sirn, lo salut militaire au personnel
des services actifs..
Sourouri bey, sous-secretaire d'Etat au mi-
nistère de l'instruction pub ique d constanti-
nopie, vient d'arriver il Paris, alla d'etudier
fmgunisation do nos écoies et noire système
d'enseignouent secondaire et primaire.
L'assemblée générale annuelle du Syndicat
de la presse étrangère a Paris a procédé, pour
co.iiposition: MM. Louis Maçon, président;
Janzun, v ce-président H.-L. Israëls, se-
crétaire générai F. Simunnet, trésorier
Baymoûu Daly, X. do Oarvulho, CUé.iga-
Loovy, Maurice Feuillet et gtomherz, doie-
gues.
Voici les dates officielles des concours pour
le urand Prix de Home:
teinture premier essai le 26 mars, juge-
ment .0 20 juillet; sculpture: premier essai
le avril, jugement .c 27 juillet architecture
pre.uier essa. le 10 mars, jugement !o 8 août;
gravure ou laille-douco premier essai le 9
mars, jugement le 31 juillet; gravure en mé-
dailles et lierres fines premier essai le il
mars, jugement ie 21 juillet; composition mu-
eiculo: concours d'essai le 2 mai, jugement le
^commandé par l'unanimité
fi^JAHES du. Corps Médical.
CThA¥£BS PARIS
A la verrerie d'Auteuil.
Un opticien, Maurice Drouiu, âgédedix-
neuf ans,- demeurant 3, avenue de Versail-
les, s'est griè\e. eut blesse au côté gaucbe
hier soir, a la Société Parisienne de verre-
rie optique dont Al. Ressoguie'r est direc-
,.o blessé a été transporté à l'hôpital
Necker.
Une arohi-centenaire.
Fondée en i7tt7, au Palais-Royal, la mai-
son Coreellet a aeyiiiS une renommée uni-
verselle, aussi bleu pour son iueomparable
«aie que pour sus vius tins et ses comesti-
b.us des provenances les pitis en vogue.
(,'est ia inuisou de confiance par excellence,
•aujourd'hui parfaitement installée, ave-
pU,) de j'Upura, OÙ doivent s'appron-
siouucr toutes les personnes qui aiment la
Deux explosions.
Une explosion de gaz s'est produite hier
soit-, vers trois heures, daus une cave si
tuce au numéro ao de la rue de la Gtiaus-
se.i'u'AcHiri.
bile a etc occasionnée par la rupture
̃i'ii.t siphon hydraulique qui a ouvert le.-
ius'ux de piouilï du co.upteur et a doter-
l.cri ouvriers ont dû pratiquer une train-
Cd e dauri la cour pour éviter urie nouvelle
ii t.'y a'pas eu d'accident dd jJérâdnûé.
Vers H Même jbeare, un employé de
M. Marias, épicier, 2, rue îiargillère, ayant
versé, par mégafde, do pétrole sur un
poêle, use explosion se produisit et com-
muniqua le feu au magasin.
Les étages supérieurs ont été assez se*
pieusement endommagés. Les dégâts sont
importants.
Pour ne pas être bigame.
Hier matin, une jeune Italienne, Eleonora
S. qui demeurait chez ses parents, rue de
PArbre-See, a été trouvée asphyxiée dans
les cabinets d'aisances. Un réchaud de char-
bon achevait de se consumer dans un coin.
Jeune, jolie, ne manquant de rien, quel
mystère cachait donc ce drame de déses-
poir ?
Hélas! le cœur avait parlé chez elle, mais'
le père, et pour cause, avaitopposé unveto
formel aux projets matrimoniaux de sa
fille.
Ii avait découvert, en effet, que le jeune
homme dont Eleonora s'était éprise, et qui
venait souvent dîner à la maison, était déjà
marié et avait abandonné à San-Remo, sa
ville natale, sa femme et un enfant
Rien d'étonnant, après-cette découverte,
qu'il n'y eût rien de tentant pour lui de
faire entrer le bigame dans sa famille,
Désespérée, la jeune Eleonora S. ne
pouvant plus contenir son chagrin, avait
résolu d'en finir avec l'existence.
L'odyssée d'un Belge.
Pour une fois, savez-vous. Louis Levai,
de nationalité belge, n'a pas eu de chance
et, malgré toutes les ruses qu'il employait
pour dépister la police qui le recherchait
depuis longtemps, il a été pincé ce matin,
au saut du lit.
Expulsé une fois déjà, il s'était réfugié à
Anvers où il faisait le métier de débardeu r;
puis, la nostalgie de Paris l'avait pris et,
t délibérément, il était revenu chez ses pa-
f rents qui habitent rue des Panoyaux.
Ce n'a pas été sans mal que les agents
ont pu s'emparer de lui au moment,
en effet, où ceux-ci se présentaient chez
lui. Levai, qui était au ht, sautait par
la fenêtre, en chemise, et se cachait chez
un voisin, ami de sa famille, M. Lurel.
Après de longues recherches, les agents
le découvrirent, enfin, sous le lit de M.
Lurel et le ramenèrent chez lui enveloppé
d'une couverture.
On lui fit revêtir un costume moins som
maire, et en route pour le Dépôt.
pour vos Bincrs, P«™ cbez t. UHOTTE,
tUlUUlf rat I d ii. Place ta Harcbe-Salat-Ilonorc, les petits
mis an beurre et tubes cMScnes ic Bôdel, de Bardeau, au trii du pu.
LES THÉATRES
Gymnase « Marcelle », comédie en
quatre actes, de M. Victorien
Sardou.
Les spectateurs du Gymnase'ont le loisir
d'arriver à l'heure qu'il leur plaira,aucours
des quatre actes de Marcelle, la comédie
nouvelle de M. Victorien tjardou. Toujours
ils seront mis au courant de la situation,
car un récit obstiné, répété jusqu'à sept
fois, revient comme un leU motiv et rap-
pelle le point de départ et la raison du
drame.
En Alger, comme disait Molière, M. de
Tréville au jeu s'est pris de querelle en sa
maison avec M. Albert Villeras et l'a blessé
d'un coup de revolver. Attirée par le bruit
de la détonation, Mlle Marcelle de Tréville
est sortie de sa chambre dans l'appareil
dépeigné d'une beauté qu'on vient d'arra-
cher au sommeil. Elle voit le crime com-
mis par son frère et, pour en atténuer les
conséquences devant la cour d'assises, ima-
giue d'affirmer que M. Villeras, qui lui fai-
sait une cour favorisée, a été frappé au
moment où il sortait nuitamment de la
chambre où elle l'avait accueilli. Ainsi Mlle
de Tré ville a fait acquitter son frère, lequel
mourut ensuite au cours d'une explora-
tion lointaine. Pour Marcelle, après le
scandale, elle est devenue dame de com-
pagnie, et c'est comme telle que nous la
rencontrons chez la baronne Couturier.
Elle est jolie, le lils de la maison la cour-
tise. Elle est jolie, les femmes de l'entou-
rage de ia baronne la jalousent. L'envie
mène vite à la police. Elles s'inquiètent.
elles veulent savoir les autecéuents de
cette rivale étrangère à leur monue, font
agir des agence», se renseignent, appren-
nent l'aventure d'Alger, et que, selon les
apparences, M. Olivier Couturier est sur le
point de se compromettre en épousant une
demoiselle tarée.
La déclaration de Marcelle devant les ju-
ges est-elle vraie ou fausse ? La demoiselle
est-eile, oui ou non, demeurée chaste? Là
est toute la question qui se débat sans re-
lâche penuani quatre actes.
L'opinion publique, représentée par d'in-
finies drôlesses qui jugent la vertu à leur
courte mesure, conclut à la faute. La tole-
rance philosophique, représeutee par la ba-
ronne Couturier, une vieille dame jugeant
de haut les accidents de la vie, admet
même l'héroïsme et conclut à l'innocence.
Uu seul homme renseignerait, uur le litige,
c'est ai. Villeras, habitant dans le voisi-
nage. M Videras servira seulement à obs-
curcir l'enquête.
La vérité et l'opinion.
Lui aussi aime Mlle de Tréville. Il pré-
tend l'upouber et la pièce nuirait sur le
consentement do Marcelle, si Marcelle ne
délestait trois l'ois M. Villeras. Parce qu'elle
l'accuse d'avoir corrompu son frère, parce
qu'elle a etc poussée par lui, Villeras, à un
dévouement excessif, parce qu'elle ne veut
pas vivre avec l'homme qui, par sa pré-
sence continue, lui rappellerait uuo san-
glante aventure. Villeras, pour se venger
nu deuain, détruit la seule lettre par où se
prouverait l'innocence de Mlle ne irevihe.
11 ne l'épousera pas, soit, mais il l'empê-
chera d'utre epousëe par M. Olivier Coutu-
rier, imaginant que le jeune homme se
détournera û'une fiancée à la vertu dis-
cutée.
M. Olivier Couturier a surpris les infâmes
stratagèmes de Viileras. La persécution
exercée contre Marcelle l'exalte eu sou
ainour. Contre le seutiineiit universel, il
croit il la générosité, à ia pudeur, à la vir-
ginité de la dame de compagnie. Veut-eile
ueveuir sa femme, demain il la conduira
chez le maire. Son enthousiasme ueter-
mine chez Marcelle uu enthousiasme parti-
culier. Oui, elte lui appartiendra. *as
comme femme, par exemple, mais cotnuie
maîtresse, pour garder l'orgueil de donner
cet houiieur qu'on lui contesté, pour bien
montrer aussi qu'elle ne met dans son
abandon ni calcul d'intérêt, ni, stratagème
u'iiitrigue, afin d'entrer pur force daus la
iortuue et la dignité d'une maison. Oh-
vier et ehe partiront, ils en sont d'ac-
curd.
Avant de quitter la baronne Couturier
qui l'a accueillie et secourue, iVlaiceile, en
sa loyuute, vient lui faire ses adieux. Elle
vient lui dire aussi les raisons de hou de-
part, et qu'Olivier sera son compagnon.
l'unt de vertu ajoute à l'indulgence natu-
l'elle ae la vieille daine. Elle n'avait jamais
accuse iViarielle. Elle l'avait ueleudue con-
tre les perfides des invitées de son salon,
dont certdiiii.s simulent te somnambulisme
pour aher plus sûrement, la nuit, uaus le*
comuors sur lesquels ouvrent les portes
des chambres il coucher de leurs auimits.
Maintenant, elle I meut. Faisant tomber M. Villeras dans un
traquenard de paroles tendu avec habiter,
elle forcera l'inuéiicat personnage à avouer
publiquement que, par dépit, il a détruit 1&-
cheaieut les preuves écrites de l'innocence
ue Mite de Trevilie. Al. Olivier couturier
vérifiera si les preuves physiologiques ont
iuek,ue valeur, car, le rideau tombant, il
est autorise à devenir le mari ue la ciiaste
nurceile.
Habileté èi éloquence.
Comme On rencontré toujours un souve-
nir dans ie» pièces de .vl.&irdou, Marcelle
évoque le Marquis de Ville ma', JJtriise
ser aUSsi à certaines côiuôdies du mémo
Wnes, C'est le même procédé d'investiga-
tions policières menées à travers des évé-
nements factices le même art de compli-
cation, les mêmes embarras ingénieuse-
ment suscités pour prolonge, durant trot8
heures, des aventures que cinq minutes de
réflexion réduiraient à néant. Marcellenous
ramène aux artifices du maître à ses dé-
buts. M. Sardou rajeanit L'habileté de-
meure celle des anciens temps. Elle con-
siste toujours à considérer seulement le
côté épisodique et extérieur des circonstan-
ces,¡). chercher l'émotion dans la mécani-
que scénique, et non dans l'humanité, et à
tromper sur la réalité des sentiments. C'est
ainsi que, hier soir, il est arrivé à donner
le change au spectateur et à égarer ses
larmes, puisqu'il a su le faire pleurer sur
les malheurs, d'une simple grodine, car
Marcelle,en mentant pour sauver son frère,
n'a pas craint de déshonorer M. Villeras,
qu'elle a faussement accusé.
Ce n'estpas queM. Sardou ne sente guère
la gravité des questions qu'il effleure. Il a
bien vu, par exemple, quelle pièce on
pourrait tirer delà diiïéreneeconstanle entre
la valeur de l'opinion du monde et la con-
dition souvent plus honnête des individus
méprisés. Mais il s'est contenté d'indiquer
légèrement ce drame de la société telle que
la font l'hypocrisie et la mauvaise foi des
jugements quotidiens. Pourtant, si grande
est la puissance des sentiments profonds et
des idées justes, que par là, sans l'avoir ex-
pressément cherché, Marcelle a connu son
meilleur succès. La spirituelle éloquence
de la protestation contre les injustices de
la fausse vertu vaut mieux que l'amusante
originalité des curieux allumant un chœur
d'allumettes pour lire une dépêche au pre-
mier acte, et que ce type de velocipéuiste
fatigué, d'où 1 on tirait cet éloge singulier
que M. Sardou avait renouvelé la bicy-
clette au théâtre.
Mme Pasca.
Mme Pasca est chargée d'exprimer les
doctrines généreuses et sceptiques de la
pièce. Elle montre en baronne Couturier la
compassion désabusée d'une douairière du
siècle dernier souriant pitoyablement aux
misères du monde. C'est la seule grande
dame de la scèue contemporaine. A côté
d'elle, Mme Jane Hading a de la peine pour
dire juste le rôle faux de Marcelle, ettrouve,
au quatrième acte, des accents de sim-
plicité fort touchants. M. Maury joue avec
beaucoup de passion et de tact le person-
nage d'olivier, l'amoureux sans soupçun
M. Calmettes sauve de l'odieux celui du
plieras perfide et calomnié; et MM. Du-
luéuy et Kobiet, l'un en raisonneur, l'autre
en curieux naïf et méchant, font' écouter
des propos qui, sans eux, n'auraient guère
d'intérêt.
Les femmes apparaissent bavardantes
avec grâce et habillées avec goût telles
Mines Rosa Bruck, Lucy Gérard et Modal,
Mlle Dailet, dans une ingénue évaporée et
libre de parole, ne se préoccupe plus d'être
distinguée et y réussit trop. Deux rap-
pels au baisser du rideau, pour applaudir
deux fois de plus à l'admirable talent de
Mme Pasca. HENRY Céahd.
A L'HOTEL DE VILLE
Le personnel de la Ville Cyvoct
La maison de Montesson.
M. le préfet de la Seine a été entendu
par le comité du budget au sujet de la
question du personnel ae la préfecture de
la Seine. Nous avons indiqué antérieure-
ment les dispositions féroces du conseil
municipal à l'égard de ce personnel qu'il a
puissamment contribué à augmenter et au-
quel il confie si souvent la rédaction de
ses rapports. Le fond de la question est la
mise a la retraite de soixante-quinze em-
ployés supérieurs qui ont aujourd'hui at-
teiut la limite u'âge et fa suppression d'un
certain nombre u'emplois. reconnus inu-
tiles. Le prélet montre au conseil ce que
coûteraient aux nuances municipales les
mises à la retraite prématurées et les com-
pétences spéciales dont se priverait laVille
ue Paris en décapitant le haut personnel
administratif. Cette tuévrie ne satisfait pas
le conseil.qui tient bon; mais àla suitedes
explications fournies par M. Pierre Buudiu,
qui parait faire uu pemble mouvement de
conversion, un terrain d'entente s'établit.
En déliuitive, M. Poubelle promet de faire
une partie des mises à la retraite et d'exa-
m,uer quels sont les emplois que l'on pour-
rait supprimer sans nuire à la murche
le préfet eût pu dire à l'immobilité de
ses bureaux.
Au conseil général, qui a heu à l'issue
du comité du budget, un vœu d'ammstie
est vote en faveur de Cyvoct. Puis, M. Lu-
cipïâ présente son rapport sur la régle-
mentation de la maison de Moutessou,aes-
tinéc remplacer la Fetite-Rouuette. Dans
une virulente sortie, M. Alpy s'élève contre
le' manque d'enseignement religieux dans
ce nouvel établissement. Là-des.->us s'en-
gage uue violente dispute, où des paroles
de docteurs eu Sorbonne se croisent avec
des apostrophes joyeuses ou simplement
grasses. A remarquer cette singulière dé-
finition de lu conscience donnée par M.
AtNy: La résultante de dix-huit siècles de
christianisme. »
M. le préfet de la Seine, sans répondre
aux considérations theologiuuesde.ivi.Alpy,
se borne à déclarer que les regrets expri-
més par cet honorable conseiller ue portent
pas, puisque, conformément a la loi, le regie-
inentueMoiue^soiiprevoitl'exerciçeducuue
et l'euseigneaieat religieux. Ap.ès lui, M.
Fuhiet .répond violemment au discours de
M. Atpy. il est interrompu par la droite, et
le boucan recommence. A quelqu'un qui re-
proche a Al. Leroile de procure son mot
u ordre hors de France, à nome, le couseil-
ler du quartier ues Invalides répond que
les libres penseurs prennent le leur daus
la irttuc-iûciQouuerie internationale. La dis-
cussiou continue sur ce ton, et, après une
brève réplique ue M. uucipia, le règlement,
est auop>e dans sou ensemble.
A la suite, vœu tendant a l'abrogation de
la lui de l&w, ioi i'alioux.
Les vœux ne signillent rien, observe
M. Leroile.
Pas heureux, pour un fervent catho-
lique
SALON, OU CYCLE
Dixième journée.
A partir dé trois heures de l'après-midi,
il y a eu beaucoup ue monde au bidon du
Cycle..
La piste d'essai aménagée par le comité
d'organisation, meuuce de devenir une vé-
ritable pisie. u'einraiueineul. iiicycleUes
d. pétrole et do tous tes systèmes évo-
lueut* sans discontinuer, daus cette parue
du palais de l'industrie. Aussi la foule
prend-tille goût a ces expériences.
Les visiteurs, à qui cela convient, peu-
veut essuyer gratuiteuieut
sans chûmes, des seties articulées^ uo&
tandems démontables ou des bicyclettes
pliantes.
Une conférence annoncée à la section de
photographie, installée au premier étage,
avait, hier? att.re un public nombreux;
mais, a quatre heures, eUe. n'était pas eu-
core commencée, il paraît que cette cou-
l'ereuce est remise à iuudi
A uoter,. uu jeune vdocipéùiste, monté
sur un véloc pt!ue eu bois, uont les roues
sont inutiles ue pneumatiques, et qui n
provoqué un vendable rasseinblemeui.
Demain dimanche, i'euiree du tialou du
L'HORREUR UE LA CASERNE
Chartaes» 2i décembre. D'un cor-
respondant.– Ce matin, vers sept heures,
le uuuiine Fru.ae.ois-.uttr e Bouuier, jeuue
soldat au régiment d'infanterie, a es-
cula/ie iés mura du la ca erae et Vest
i'Uuùu sur la voie^ du chemin uc ici' do
wiiarlres à OrieaaS
I Voyant descendre à toute vitesse ie traiu
se dirigaant aw il se tout
de son long ser les Mils.
fut décapité tout oei sans que le mécani-
cien ni le chauffeur se fussent aperçus de
ce terrible drame.
Bonnier, originaire de Rweuil (Loire-
Inférieure), n'avait pu s'habituer à la vie
militaire ni se consoler d'avoir été arrache
à son village.
LES ACADÉMIES
Sciences morales et politiques
Séance du 21 décembre.
Lecture est donnée de Tàmpliation du
décret approuvant l'élection de M. Ge-
bhart, comme membre de la section de
morale, en remplacement de M. Martha,
décédé. Le nouvel élu est invité à prendre
place parmi ses confrères.
Il est ensuite procédé à l'élection d'un
membre correspondant dans la section de
législation, en remplacement de M. Emilio
Castelar, nommé associé étranger dans le
courant de l'année.
Au premier tour descrutin,M. Descamps-
David, sénateur belge et professeur à
l'Université deLouvain, est nommé par 29
voix sur 31 suffrages.
Après une lecture faite par M: Georges
Picot, au nom de M. Geilroy, lecture ayant
pour titre: François l" et Charles-Quint,
la candidature à l'Empire, l'Académie
s'est formée en comité secret pour exami-
ner les titres des candidats au fauteuil va-
cant dans la section d'histoire générale et
philosophique.
Beaux-Arts.
L'Académie propose, pour le prix Achille
Leclère (architecture), d'une valeur de
1,000 francs, le sujet de concours suivant
la Porte d'entrée âhme capitale.
M. Guillaume, directeur de l'Académie
française de Rome, donne des nouvelles
de M. Bertone, qui vient de rentrer à. la
villa Médicis, de retour de son voyage à
Palmyre, et il loue l'énergie avec laquelle
M. Bertone a poursuivi ses travaux.
LA « MONNAIE DE CAYENNE
Carcassonne, 21 décembre.- D'un cor-
respondunt. Les négociants de Ûuillan,
Belvianes, Saint-Martin, Lyx et Axât, ar-
rondissement de Limoux, viennent d'a-
dresser au ministre des finances une pro-
testation contre l'usage d'une monnaie
nouvelle et illégale, désignée dans le pays
sous le nom de «monnaie de Cayenne »,
introduite par les entrepreneurs du chemin
de fer deQuillan à Hivesaltes.
Ceux-ci, au défaut de leur entreprise ad-
jugée il y a quelques mois, annoncèrent,
par voie d'afnche, que, pour faciliter les
transactions entre logeurs, commerçants et
ouvriers, ils mettraient en circulation une
certaine quantité de jetons de différentes
formes et valeurs qui seraient repris et
payés à leurs porteurs par la caisse ue l'en-
treprise le mardi qui suivrait le jour de la
paye des ouvriers.
Quelques remboursements furent d'abord
effectues, mais depuis plusieurs semaines
les entrepreneurs ont cessé de tenir leurs
engagements.
Deux cents négociants de la région, réu-
nis a Belvianes, out décidé de mettre le
ministre au courant de la situation et de
lui faire parvenir sous pli reco,umandé un
échantillon des jetons distribués.
ENCORE LA VERRERIE OUVRIÈRE
Cahmaux, 'M décembre. D'un corres-
ponuant. Les verriers et les mineurs
ne sunt pas d'accord sur le choix de l'em-
placement de la verrerie ouvrière.
Les verriers veulent qu'elle soit cons-
truite à Albi et les mineurs et les commer-
çants la veulent à Carmaux.
Une scission se produit dans le parti so-
cialiste.
UN SAUVETAGE
Bahfleur (Manche), 21 décembre.- D'un
Le canot de la Société
centrale de sauvetage Sophie-Jeanne de
Saint-Faron rentre au pon, ramenant
quatre hommes du dundee Elise-Aluert,
échoue à Neville. Un cinquième avait pu
gagner la terre.
Ce navire, commandé par le capitaine
Leroux, se rendait du Havre à Cherbourg.
TABLETTES THEATRALES
Marcelle fut jouée en Amérique.sans
l'être. tout en l'étant C'est-à-dire que M.
Saruou a remanie sa pièce à'ce point qu'il
n'en reste pius, au Gymnase, que le point
de départ. Et encore, ce point de départ,
que l'on voyait, parait-il, en action, à New-
York, se raconte-t-il chez MM. Porel et
Carré.
Inutile de dire que le Gymnase a donné
à M. Sardou la Une fleur de sa troupe,
même pour les plus peuts rôles. Noblet
n'a pas frrand'chose a dire, mais il s'est
fait un type amusant de de. ni-vieux!. C'est,
je crois, son uebut daus les « têtes à favo-
ris ». Ce point d'histoire théâtrale devait
être noté. M. Lerand n'a pas non plus un
grand rôle et M. Calmettes représente en-
core uu bien vilain monsieur. Les rôles
bympathiques sont échus à M. Maury, que
l'ou connaissait peu avant celte épreuve;
à Mme Pasca, dont la rentrée a éte saluée
par ue vifs applaudissements et combien
mérités et à Mme Jane Hauiug, tou-
jours le point de mire de toutes les lor-
guettes. Des rôles épisodiques, destinés'
surtout au pmisir des yeux, sont tenus par
Mines Kosa Bruck, la brune; Lucy Gérard,
la blonue, et Mlle Dailet, l'espiègle. Bien
curieux, le sort de cettejeuue artiste elle
débuta dans Mademoiselle Eve, à la Co-
niedie-Pansieui.e, par uu rôle de gavroche
féminin; ou lui confia un personnage simi-
laire dans Complices, aux Nouveautés; et
elle joue encore ta niôaie petite fille fin de
siècle. et mal élevée, uans Marcelle.
Si jeune et déjà spécialiste I C'en est. l'ait,
maintenant; daus dix ans, on reverra en-
core Mlle Dalle), dans le même emploi
Bien entendu, les toilettes de ces uames
sout charmantes, selon la tradition du
Gymnase mais une description détaillée
ne s'impose pas absolument. J'en profite
I pour ne pas me lancer dans là périlleuse
narration ues velours .spéciaux et des soies
ondoyantes et diverses I
La pièce se passe eu Bretagne. Le pre-
mier ucle.daus le parc du château de i)une
ijasca le deuxième, dans la bibliothèque
Louis XVI, aux couleurs grises, aux meu-
htescauuèset dures le foud est vitré et
laisse apercevoir un escalier par où mon-
tent et oesceuuent, en vue ues spectateurs,
les mvites et les hôtes du logis. Hayons
remplis de livres reliés, à droite et à gau-
che.
Troisième acte, la salle de billard
grand hall, décoré de vieilles tapisseries
ues Goneiins. Quatrième acte, le salon
intime de lu baronne Oouturier-Pasca, où
ix lieu une partie de cartes qui forme le
dénouement de la pièce.
Comme pour toutes les œuvres de M.
Sardou le souvenir ue la première de
Madame Sans-Gène ou discute énor-
ine-ueut dans les couloirs c'est ceci, c'est
cela.Et puis encore ceci, et puis encore
cela. Résumé c'est.de la discussion que
jaillit. la recette MAURICE Om>o.
NEAU.
Matinées d'aujourd'hui
Goiuédie-Francaise, i'Ami des femmes.
Opém-Ciomique, Xavière.
Qd«oQ, four la Couronne.
Dans les autres théâtres, même spectacle
que le soir.
Concert du Conservatoire Symphonie en
re majeur (M.-J. Brahms) chœure d'EUe
(Menciels^ulin) Ccjnceixu end mineur pour
ïiolo» (G. Sa.m-iSaens), M. Sarasate; Gloria
Fatri, uuu&e ciicbur sans- accuiupagneinem
.(jfukstr.ua); ouverture
iuanu).
Concert Colonne l'Enfance du Chris
{Bcrl.o£}, pai'MmeAugucz do Moatatant, MM.
Vate, ABguez, WarnubrôSï, etc.; Symphonie:
avec chœurs (Beethoven), Mmes Blanc et Pte-
nès, MM. Gnndubert et Auguez.
Concert Xamoureux Ouverture â'Iphiçénie
en Aulide (Gtûck) Symphonie en ut mineur
(Beethoven); le Défi de Phœbus et de Pan
(J.-S. Bach) Mmes Lavano Eémy MM.
gner); ouverture de Tannhaeuser. (Wagner).
Ce soir
A huit heures et demie, au théâtre Déjazet,
première de Déjazet-Revue, trois actes et
douze tableaux, jouée par Mlle d'Orville,
MM. Roux, Bouchet, Monval Mmes Kegriicr,
Lucy Albert, Barnoll, Léa Lambert.
C'est lundi. qu'auront lieu, à la Comédie-
Parisienne, les premières de Lysislratè, co-
médie d'Aristophane, traduite par M. R. de
la Villehervé, et Icopardi, un acte de M. de
Utz.
C'est Mlle Eames-Story qui jouera, à Monte-
Carlo, Desdemone. dans Otello, à côté de M.
Tamagno, dans le rôle du More de Ventse;
l'ancienne pensionnaire de l'Opéra créera éga-
lement Ghisclle, do César Franck.
Avant-hier a. eu lieu, l'Ambigu, la lecture
aux artistes, de Fanfan, de M. Pierre De-
courcclte.
L'ouvrage sera monté après le succès delà
Mendiante de Saint-Sulpice.
Mme Sarah Bernhardt a reçu, pour être
jouée par elle, à la. Renaissance, une pièce
̃ de M. EuRèae Morand.
Titre Oriande, drame héroïque, en quatre
actes, en vers.
A l'occasion des fêtes de Noël et du jour de
l'An, les Folies-Dramatiques donneront q-ua-
tre matinées du Baron Tsigane. Elles au-
ront ¡¡eu. le mercredi 25 et dimanche 29, dé-
cembre, le jeudi 2elle dimanche 5 janvier
Ce soir, à huit heures, répétition générale
des Sept Châteaux du Diable, au Chfttelet.
Demain, première représentation. Des mati-
nées auront lieu les mercredi diman-
• ehe 29 et mardi 31 décembre mercredi 1",
jeudi 2, vendredi.3, samedi 4, dimanches jan-
vier.
Spectacle s de la semaine.
A l'Opéra-Comique
Lundi, jeudi et samedi, la Jacquerie.
Mardi, la Vivandière et les Rendez-vous
bourgeois.
Mercredi, en matinée, Mi1'eille et la Fille
du Régiment; le soir, Mignon et te Maître
de chapelle.
Vendredi, Manon.
A l'Odéon:
Lundi et-vendredi, représentation de l'abon-
nement, le More de Venise.
Mardi, mer credi, jeudi et samedi, Pauv la
Couronne.
Mercredi, en matinée, Pour la Couronne.
La critique musicale en voyage.
Son premier déplaeement assez commun
sera ceiui de Bruxelles, où la Monnaie va
jouer, du 23 au 29 décembre, Evangéline,
quatre actes, de MM. Louis de Grammont, G.
Hartmann et Alexandre, musique de M. Xa-
vier Leroux, avec Mmes Jane Mérey, Ar-
mand, MM. Bonnard, Gilibert, Cadio, Di-
nard.
La critique reviendra à Bruxelles pour Fer~
vaal, qu'après avoir entendu et ,jugé, elle
abandonnera pour le Drac, des frères HHIô-
macher, Il Carlsruhe. Puis, en route pour Ge-
nève, où Photis attendra; enfin, retour en
France par Monte-Carlo et Ghiselle, de Cé-
sar Franck.
Nous donnerons la suite de cet indicateur.
Petit courrier. Un concours pour une
place de violon vacante l'orchestre de l'O-
péra aura lieu lundi 30 décembre, à neuf
heures du matin. Les artistes qui désirent y
prendre part sont priés de se faire inscrire à
la régie.
LA VIE SPORTIVE
Sport vélocipédique.
Aujourd'hui, à deux heu1'es, au vélodrome
des Arts Libéraux, grande réunion decourses.
Le clou de la réunion est, comme on sait,
le match internat.onal do « tandems qui se
compose, en réaiite, de trois matches suc-
cessil's
La première épreuve mettra aux prises
Baras-Ruinart (Français) et Max-Schmalhafer
(Autrichiens), nous croyons il. la victoire des
premiers nommas.
Dans la secundj épreuve, il est difficile de
savoir si les frères Vcrheyen (Al.emands) au-
ront raison de Farmann-Knbei'tson (Anglais)
et,en tout cas, l'équipe qui gagnera cette man-
che sera en mesure de disputer chèrement la
victoire à l'équipe française dans la finale.
Ajoutons que les quatre équipes sont très ex-
pûrimentées et exécutent en plein emballage
de brillants virages à la corde.
Le handicap qui ouvre la réunion a réuni
un grand nombre d'engagements et compte
surtout des scratchmen peu ordinaires, à sa-
vuir Morin et Jacquelin, les deux meilleurs
coureurs français.
Enfin, la course en ligne de 1,000 mètres,
avec séries de 333"33, comprenant tous les
grands coureurs de vitesse français et étran-
gers Morin, Jacquelin, Dumond, Fournier,
Fischer, Muringor, Lanfranchi, etc.
N'oublions pas,pour imir,une course d'ama-
teurs et une course de primes qui sera très
mouvementée.
Le Palais-Sport ne saurait se contenter
du succès qu'il remporte avec son exposition
de machines au Salon du Cycle. Il vient, par
une heureuse innovation, d'adjoindre aux
vastes locaux uniquement affectés aux exer-
cices vélocipédiques une salle d'armes puur
hommes et dames, qui sera dirigée par M. et
Mme Uabriel, les maît.es si appréciés, et une
sal.e de boxe, confiée aux soins du professeur
Langlois.
La direction de ce magnifique établisse-
1 ment semble avoir pris puur devise Excei-
siorl Elle va de progrès en progrès I
Tir aux pigeons de Monaco.
La Poule d'essai a été pour le comte
Ciolek.
Le Prix des Lilas (handicap) pour MM.
Farina et Je comte Trauttmansdorff. 8' M.
Brinckmann.
La Poule réglementaire a été pour MM.
Deshayes, Boberts et Asti.
TRIBUNAUX
Tribunal correctionnel de Toulouse
Mlle de Sombreuil.
Toulouse, 21 décembre. D'un correspon-
dant. Louise Schneider, dite de SombreuU,
comparaîtra le 2-i courant devant le tribuna*
correctionnel.
bille de Sombreuil est poursuivie pour me-
naces de mort contre le sieur Ephraïm, pour
délit ueliris de clôture au préjudice de Mue
Jenn y Galiuert, pour contra vuutioa de bruits
injurieux et nocturnes et contravention à U.
lo sur les étrangers.
L'incutpée sera défendue par Me Sarrand.
Pour être belleeomme Paubenaissante,sau-
poudrezvotre visage avec le Duvet dkNinon,
Parfumerie Ninon,'àl,vae du4-Septembre.
COURRIER VINICOLE QUOTIDIEN
REVUE HEBDOMADAIRE
Lorsque mus disions eu octobre, que les
vins ordinaiies trouveraient uue concurrence
redoutable dans l'Ouest et ¡e Nord (paut-êire
même dans l'Est) par-le bon marche ues ci-
dres, nous ne nous étions nullement trompa,
maigre ies démentis intéressés des produc-
teurs méridionaux.
Le Midi a .bien vendu, tant mieux. De là u
espérer une no.ivël e ha ,sse sur les vrns cum
muns, nous n'y croyons guère.
Les pommes abondent et, malgré les nom-
breuses expéditions signalées (même pou.
l'Allemagne), il en reste a foison. Le m&f *:ii*
est même en baisse et faiblira encore; on a
vendu 0 fr. 85 la rasière. Les cours varien.
partout lie 1 fr. 20 à 1 fr. 40 le .demi-heeio-
itre. On à vendu des purs jus de cidre 8 fr. ou
l'hectolitre et,a ce bas prix, tes preneurs sont
.rares. Aussi, si les cours se tassaient de 7
8 francs, il est admissible que le commerce
ües liquides (qui alimente la clientèle ou
vrière) achètera H francs, vendra en 112 gr.
a la francs en gagnant de l'argent le cW
sommateur qui achètera une uarrique de pui
jus à 3) 'francs abandonnera les v ns cuu»-
nuns qui ne peuvent s'obtenir en payant 1
double. Voilà donc ce qui mettra un i'reiu a L-
hausse c'est le cidre.
Les beaux vins du Minervois, des Corbières,
d s Custières, de l'Auvergne; delà Bourgogn
.lu Centre augtjieuk-runt encore, lis H mi
nécessaires pour fruker les aramonis u
jiidi, les Algérie, la cuvée courante.
Les bons vins ne suivent pas idinouvuiiioiu
des ordinaires, ils augmentent de prix avec
MARRONS /fiLAGÉS élsSS'St
gramme, franco il. domicile dans toute la
francs. Livraison dans tes cinq jours de la
demande. Adresser les commandes, accompa-
guées d'un mandat-poste, au Service des Pri.
mes du journal LE MATIN, 19, rue d'Aïgen-
teuil. Qn ne reçoit pas décommandes inférieu-
res à 1 kilogramme.
la qualité et la vieillesse voilà pourquoi le
Bordelais et la Côte-d'Or sont hors de cause.
Les vins exotiques* rouges vifs, seront très
chers cet été. Aussi, d'ici lin mars, les achats
seront renouvelé.
Les affaires sont calmes a cette époque- de
l'année, tout chacun est couvert pour atten-
dre le printemps.
A la reprise, les vins de tenue seront fer-
mes, les vins supérieurs hausseront encore,
les vins malades iront à la chaudière ou ser-
viront d'éléments (à bas prix) pour la cuvée
hebdomadaire.
La baisse est peu probable, mais, nous le
réitérons, les cidres enrayeront la hausse des
vins courants.
MOUVEMENT MARITIME
ARRIVAGES
Alger, 2a décembre. Jupitev
pour Rouen (Clamageran).
Itarcelonè* 2(1 décembre, 3 h. soir. Saint-
Jean (Soeiéte navaloK de Valence Atfousa XII
(Lopez):.
Boue, 20 décembre. Canarias {Chargeurs-Béu»
nis), de Majunga.
Batavia, décembre, Gelderiand, de Mar-
seille.
Cherbourg, 21 décembre. Mie (Royal Mail),
du Brésil.
20 décembre, Aiwasta-Viotoria (Ci. HanJboar-
geoise), de New-York.
Dunkcrcjoe, 20 décembre. Antilles (C^ des
Vapeurs du Nord), d'Oran.
Havre, St Uéceiiitore.. Viytlale, de New-«WMaas
a Rouen, maïs.
Voilier lireiUaMik (norvégien), de Bélùe, eam-
pêche.
20 décembre. Néva (Ci. des Vapeurs du I«wd7,
de Dunkerque.
Londres, W décembre, BlairaiaimL, de Cette.
Livcrpool, 20 décembre. -̃ Britannic (White
Star), de New-York.
Lisbonne, 20 décembre. Voilier Carl-Pitte, de
Rangoon.
Hlai-tinkiuc, t3 décembre, Voilier Cctriaca
(Bordes), d'Antofagasta, nitrates.
JVcw-Yorl», 19 décembre, 2 h. matin. Boïiemia
(Gi« Haitibourgeoise), du Havre.
Kouen CGTenestal et Dalzons).
Pointc-à-Pitrc, 20 décembre, 4 Il. soir La-
brador (Ci. Générale Trans.), do Sauit-Nazaire à
colon.
(Cunard), de New-York le 14.
Kottecdaia, 20 décembre. AryrScJieffiiv, du
Havre.
Rouen., 21 décembre. Conseil, Jeanne-Canseil
et ï'ves~ d'Espagne, vius (Anquetil); Tardera
(espagnol), d'Espagne, vins; Doeluiju (hollandais),
de Riga, avoines, bols Lutéce, Dvtuer, d'.tngle-
terre; r'ille-dDents (Seine-Mersey), de Liverpool et Manchester à
Paris.
Saint-Thomas, 20 décembre:, Cherushla{&'
Hambourgeoiso), du Havre.
Santa-ltosatia, 13 déce., bre. Voilier Adriana
(hollandais), de Hambourg.
Sahles-d'Oloune, 2u décembre. Voilier Ar-
genta, de Philadelphie, pétrole (Lesaord).
Tarragone, 20 décembre. Free-Lance, de Tu-
nis pour Rouen, vins.
West-Hartlepool, 20 décembre'. Voilier Da-
naè {Lequellec), de La Pallice, pyrite.
DEPAHTS
Boulogne, 20 décembre, soir. Maasdam (Neer-
Beacny-IIead, 20 décembre. Voilier Président-
Thiers (Havre).
Carsliff, 20 décembre. SJiagbrooA. pour Havre,
1,5SU T. charbons.
Dunkerque, 2t décembre.
(CI. des Vapeurs du Nord), pour Bordeaux et. Mar-
Djibouti, 2t décembre. ConcorUicu tCb.arKeais-
Gibraltar, 21 décembre. Clevland, de Fiumea il
Rouen, farine, haricots, etc. (Genestal et Delzons).
Uan»Uiolia,20 décembre. national (allemand),
de NorrKoping à Rouen, avoines.
Havre, ai décembre. La Jonnandte (O Géné-
ra e 'i'rans.), pour New-York.
Liverpoolj 20 uéoembre. Yigsmaes, pour
Cette.
Marseille, 20 décembre, midi. Saint-Marc (So-
ciété ¡¡avale¡, pour Lisbunne.
Montevideo, 20 décembre. Julia-Parli, pour
Dunkerque grains pour compte parisien.
:ual te, 20 déce. bre. liuabon, d'ibraïl à Dun-
orque, grains.
iVewport, 20 décembre. Inver, pour Rouen,
I,ii5u Cnaruons.
Perim, 20 décembre. Merapt,pouv Marseille.
Port-AdélaYde, 20 décembre. Initrant, de
Nouméa pour le continent, nickel, laines.
Kangoon, 20 décemure. ChesMre, pour Mar-
seille,
uez, 20 déco •, bre. Italie (Transports-Mariti-
mes), de Majunga i ersia, pour Marseille Isla-de-
Lu:on (Lopez), de Manille â Laverpool.
hluclds, 2j décembre. Cri ca, pour .Marseille-
Hélène (Maletra), Rouen.
pagres, 2d décembre. Treourian, de Sulina a
Dunkerque; Sydmonton, de Novorossisk à Dunker-
que, grains.
baint-Kazaire, 21 décembre. lA .tavarre (Ci.
Générale Trans.), pour le ,\lexique.
Voiliers Vétéran (Nantes), pour Cayenne Léo-
polo, pour la Trinidad.
CHRONIQUE MARITIME
On a fait des réassurances à Londres a 52 0/0 sur
le trois-mâts J>ucliesse-Anne (Nantes), de Grlmsby à
San-Francisco.
Affrètements
Steamers Alcester, de Porman à Cette minerai, à
fr. 7; Lovstakkcn, de NicolaïeU'à Marseille, o T.
à fr.ll Lord-Derby, de Béuis if à Newyort, à 7.8;
Blairrnount, de NeNCastle il Nice, a 5.; 1/2; René
(N. Dubuisson), d'Algérie A Rouen, orge; Curso, de
Liverpool à Cette; un vapeur, dd Londres a Cette,
brai, à 7.6; Sleipner, en charge a Alicmtepour
Rouen, 1.600 fûts vins (Gouteile et Mitjavil.e): Her·
ctetes, à Barcelone pour Rouen, fûts vins (Gou-
telle et Mitjaviilei; WorUs urch, à Pu ma pour
Rouen, i,8l)0 lots vins (Gouteile et Mitjaville); Alford,
en charge à Fiume pour Duukerque.
DERNIERS COURS ÉTRANGERS
NEW-YORK
PAR CABLE AU « MATIN
MARCHÉ FINANCIER 21déc. 2O.déc.
Tatfxd'int des avances du gouvern. 5 0/J. 50/0.
Taux d'intérêt s'tes autres valeurs. 5 o/i. 5 ii/o.
Change sur Londres
Câbles Transfers
Change sur Paris 5 17 5 17 1/2
Change sur Borlin Uâl/ s)5 1/4..
United Stakes Funded Loan 400.. lli 1/2. a1 1/2.
Western Union Telegrah actions.. lo i/ 14 1/4..
Atchison Topeka et Santa-Fé act. 11 J/t.. H 5/8..
Canada Somhern 5 1/t.. W
Can^iau Pacifie ia. 50.
Central of New-Jersey 13. W
Central Pacifie li
Chicago et New-Western ordinaires
Chicago et New-Western privués*
Chicago et Milwaukee-St-Paul com. A. 6>3/S..
Denver et Rio-Grande
Illinois Central
Lake-Shore et Michigan Southern. 1.0 l/i. IH
Louisville et Nashville 41 Il
Michigan Central
New-York Lake Erie et Western loi/ s.. 11.
New-York hake Mortgage Bonds
New-York Central et Hudson River y,
New-York Ontario Western. fil/ 12 1/2..
Northern Pacifie communes 3 3 1/
Northern Pacific préférées lO'iJ't.. Il 7/8..
Ohio et Mississipi
Pensylvanie act. et Philadelphie tl 5/-Î.. (!) '•
Philadelphie et Reading 6
Union Pacifie :> 5./
Wabash St-Louis et Pacifie comm. 5 1/2.
Wabash St-Louis et Pacifie préfér. l 3/i.. ft
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PARIS, 38 DEcà^RE 1895 i
JOURNAL ABSOLUWENT tHDÉPEKDAHT
PARIS, DIMANCHE 32 -DECEMBRE
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les annonces sont recnest chex SOI» Lagran&44
CmetCie, 6 et $; place «te I* Boore»,
et aux Boreaus du Journal.
QUEL bizarre pays que le nôtre, et quel-
les surprises nous réservent parfois les
débats du Parlement
Pendant la plus grande partie de la
séance d'hier, les socialistes, par la voix de
MM. Marcel Habert et Viviani, ont su, non
pas seulement se' faire écouter, mais for-
cer les applaudissements de la Chambre,
d'ordinaire peu tendre pour eux.
En apportant dans l'inlerpeltetièn sur les
phosphates une volonté arrêtée d'avoir
seulement en vue les intérêts généraux du
pays, une modération de bonne compagnie,
un dédain trop rare aujourd'hui des aitu-
sions de mauvais aloi ou des personnalités
perfides, M. Hahert s'est assuré un succès
dont le parti pris le plus hostile tenterait
en vain de contester l'évidence, ou de di-
minuer la portée.
Il était facile, dira-t-on, d'avoir l'oreille
de la Chambre, en dévoilant les faits
monstrueux dont l'administration algé-
rienne semble avoir le triste monopole.
Il n'en est pas moins vrai que la Droite
et le Centre gauche, qui auraient pu avoir
l'initiative d'une discussion dont les résul-
tats ne seront pas stériles, se trouvent dis-
tancés dans une oeuvre de justice et de
propreté.
Est-ce à sa jeunesse que le parti socia-
liste doit cette arJeur de néophyte, encore
un peu exubérante? Est-ce au travail fourni
dans ce cas que nous devons nous-inè.ues
de connaître sous sa vraie face une ques-
tion que les politiciens semblent dénaturer
à plaisir Peu importe, le fait est que des
indications précieuses pour l'avenir ont été
apportées a la tribune et que la voie est
tracée pour les réformes.
Ceux qui espéraient du scandale en sont
pour leurs frais lorsque M. Habert a lu
un passage d'un journal algérien plein
d'infamies sur M. Ribot, radicaux et socia-
listes ont fait eux-mêmes justice de ces
Outrages et enlevé définitivement, nous
l'espérons, aux calomnies du même genre,
le droit de cité dans une assemblée fran-
çaise.
Le gouvernement n'a plus à hésiter la
lumière est faite; la plaie, mise à nu, dis-
paraîtra par une intervention énergique;
nous aurions mauvaise grâce à ne pas
avoir signale les services de ceux qui l'au-
ront provoquée.
tienne Société, comme adjoint au conseil d'adminis-
tration.
L'assemblée a ratifié les résolutions du conseil et
approuvé le bilan.
Le ministère des finances nous communique la
liote suivante
« Certains journaux ont posé la question de savoir
si les droits de timbre édictês par le projet de loi
voté par la Chambre et actuellement soumis au
Sénat seront exigibles soit sur les titres étrangers
actuellement déposés dans les maisons de banque et
qui n'en seront retirés qu'après le 31 de cc mois,
soit sur les titres qui seront déposés postérieure-
ment cette date.
îi ia néga'ive n'est pas douteuse.
Au cours de la discussion devant la Chambre, le
ministre des finances a expressément déclaré, en
réponse a une question de M. Bertrand, député, que
rien ne serait changé aux conditions d'exigibilité de
l'impôt, la nouvelle loi se bornant il modifier les an-
ciens tarifs.
1) Or, dès le lendemain de ta mise en vigueur de la
loi du 30 mars 1872 l'administration do l'enregistre-
mont reconnaissait qne le simple dépôt de titras
flans une maison de banque n'est, pas plus que leur
retiait ultérieur, de nature & rendre l'impôt exigible
eur ces titres.
a Cette règle continuera d'être suivie. »
La Chambre syndicale des Agents de change de
Paris publie l'avis suivant
T3 A partir du 23 décembre, l'emprunt de l'Etat de
Berne 3 0/0 ne sera plus négociable qu'en titres
lieumtifs.
Ln liquidation du 3t décembre, les livraisons
s'effectueront en titres définitifs.
le seul quinquina, c'est le quinquina Dubonnet
CHOSES ET GENS
M. Roger Lambelin, conseiller municipal,
'prés;d:ra aujourd'hui, rue Caumartm, le Co-
mité central des associations de la jeunesse
royaliste de France.
Mgr Richard, archevêque de Paris, légère.
meu souffrant, a dû se l'aire remplacer, hier
malin, par Mgr do Forges, ovêquo de ïéna-
ric; a l'ordination de Noël, qui a ..eu lieu à
Alin de permettre à ses agents en tenue de
saluer p us facilement les voyageurs et lents
chers, la Compagnie P.-L.-M. vient de pres-
Cr.re un sirn, lo salut militaire au personnel
des services actifs..
Sourouri bey, sous-secretaire d'Etat au mi-
nistère de l'instruction pub ique d constanti-
nopie, vient d'arriver il Paris, alla d'etudier
fmgunisation do nos écoies et noire système
d'enseignouent secondaire et primaire.
L'assemblée générale annuelle du Syndicat
de la presse étrangère a Paris a procédé, pour
co.iiposition: MM. Louis Maçon, président;
Janzun, v ce-président H.-L. Israëls, se-
crétaire générai F. Simunnet, trésorier
Baymoûu Daly, X. do Oarvulho, CUé.iga-
Loovy, Maurice Feuillet et gtomherz, doie-
gues.
Voici les dates officielles des concours pour
le urand Prix de Home:
teinture premier essai le 26 mars, juge-
ment .0 20 juillet; sculpture: premier essai
le avril, jugement .c 27 juillet architecture
pre.uier essa. le 10 mars, jugement !o 8 août;
gravure ou laille-douco premier essai le 9
mars, jugement le 31 juillet; gravure en mé-
dailles et lierres fines premier essai le il
mars, jugement ie 21 juillet; composition mu-
eiculo: concours d'essai le 2 mai, jugement le
^commandé par l'unanimité
fi^JAHES du. Corps Médical.
CThA¥£BS PARIS
A la verrerie d'Auteuil.
Un opticien, Maurice Drouiu, âgédedix-
neuf ans,- demeurant 3, avenue de Versail-
les, s'est griè\e. eut blesse au côté gaucbe
hier soir, a la Société Parisienne de verre-
rie optique dont Al. Ressoguie'r est direc-
,.o blessé a été transporté à l'hôpital
Necker.
Une arohi-centenaire.
Fondée en i7tt7, au Palais-Royal, la mai-
son Coreellet a aeyiiiS une renommée uni-
verselle, aussi bleu pour son iueomparable
«aie que pour sus vius tins et ses comesti-
b.us des provenances les pitis en vogue.
(,'est ia inuisou de confiance par excellence,
•aujourd'hui parfaitement installée, ave-
pU,) de j'Upura, OÙ doivent s'appron-
siouucr toutes les personnes qui aiment la
Deux explosions.
Une explosion de gaz s'est produite hier
soit-, vers trois heures, daus une cave si
tuce au numéro ao de la rue de la Gtiaus-
se.i'u'AcHiri.
bile a etc occasionnée par la rupture
̃i'ii.t siphon hydraulique qui a ouvert le.-
ius'ux de piouilï du co.upteur et a doter-
l.cri ouvriers ont dû pratiquer une train-
Cd e dauri la cour pour éviter urie nouvelle
ii t.'y a'pas eu d'accident dd jJérâdnûé.
Vers H Même jbeare, un employé de
M. Marias, épicier, 2, rue îiargillère, ayant
versé, par mégafde, do pétrole sur un
poêle, use explosion se produisit et com-
muniqua le feu au magasin.
Les étages supérieurs ont été assez se*
pieusement endommagés. Les dégâts sont
importants.
Pour ne pas être bigame.
Hier matin, une jeune Italienne, Eleonora
S. qui demeurait chez ses parents, rue de
PArbre-See, a été trouvée asphyxiée dans
les cabinets d'aisances. Un réchaud de char-
bon achevait de se consumer dans un coin.
Jeune, jolie, ne manquant de rien, quel
mystère cachait donc ce drame de déses-
poir ?
Hélas! le cœur avait parlé chez elle, mais'
le père, et pour cause, avaitopposé unveto
formel aux projets matrimoniaux de sa
fille.
Ii avait découvert, en effet, que le jeune
homme dont Eleonora s'était éprise, et qui
venait souvent dîner à la maison, était déjà
marié et avait abandonné à San-Remo, sa
ville natale, sa femme et un enfant
Rien d'étonnant, après-cette découverte,
qu'il n'y eût rien de tentant pour lui de
faire entrer le bigame dans sa famille,
Désespérée, la jeune Eleonora S. ne
pouvant plus contenir son chagrin, avait
résolu d'en finir avec l'existence.
L'odyssée d'un Belge.
Pour une fois, savez-vous. Louis Levai,
de nationalité belge, n'a pas eu de chance
et, malgré toutes les ruses qu'il employait
pour dépister la police qui le recherchait
depuis longtemps, il a été pincé ce matin,
au saut du lit.
Expulsé une fois déjà, il s'était réfugié à
Anvers où il faisait le métier de débardeu r;
puis, la nostalgie de Paris l'avait pris et,
t délibérément, il était revenu chez ses pa-
f rents qui habitent rue des Panoyaux.
Ce n'a pas été sans mal que les agents
ont pu s'emparer de lui au moment,
en effet, où ceux-ci se présentaient chez
lui. Levai, qui était au ht, sautait par
la fenêtre, en chemise, et se cachait chez
un voisin, ami de sa famille, M. Lurel.
Après de longues recherches, les agents
le découvrirent, enfin, sous le lit de M.
Lurel et le ramenèrent chez lui enveloppé
d'une couverture.
On lui fit revêtir un costume moins som
maire, et en route pour le Dépôt.
pour vos Bincrs, P«™ cbez t. UHOTTE,
tUlUUlf rat I d ii. Place ta Harcbe-Salat-Ilonorc, les petits
mis an beurre et tubes cMScnes ic Bôdel, de Bardeau, au trii du pu.
LES THÉATRES
Gymnase « Marcelle », comédie en
quatre actes, de M. Victorien
Sardou.
Les spectateurs du Gymnase'ont le loisir
d'arriver à l'heure qu'il leur plaira,aucours
des quatre actes de Marcelle, la comédie
nouvelle de M. Victorien tjardou. Toujours
ils seront mis au courant de la situation,
car un récit obstiné, répété jusqu'à sept
fois, revient comme un leU motiv et rap-
pelle le point de départ et la raison du
drame.
En Alger, comme disait Molière, M. de
Tréville au jeu s'est pris de querelle en sa
maison avec M. Albert Villeras et l'a blessé
d'un coup de revolver. Attirée par le bruit
de la détonation, Mlle Marcelle de Tréville
est sortie de sa chambre dans l'appareil
dépeigné d'une beauté qu'on vient d'arra-
cher au sommeil. Elle voit le crime com-
mis par son frère et, pour en atténuer les
conséquences devant la cour d'assises, ima-
giue d'affirmer que M. Villeras, qui lui fai-
sait une cour favorisée, a été frappé au
moment où il sortait nuitamment de la
chambre où elle l'avait accueilli. Ainsi Mlle
de Tré ville a fait acquitter son frère, lequel
mourut ensuite au cours d'une explora-
tion lointaine. Pour Marcelle, après le
scandale, elle est devenue dame de com-
pagnie, et c'est comme telle que nous la
rencontrons chez la baronne Couturier.
Elle est jolie, le lils de la maison la cour-
tise. Elle est jolie, les femmes de l'entou-
rage de ia baronne la jalousent. L'envie
mène vite à la police. Elles s'inquiètent.
elles veulent savoir les autecéuents de
cette rivale étrangère à leur monue, font
agir des agence», se renseignent, appren-
nent l'aventure d'Alger, et que, selon les
apparences, M. Olivier Couturier est sur le
point de se compromettre en épousant une
demoiselle tarée.
La déclaration de Marcelle devant les ju-
ges est-elle vraie ou fausse ? La demoiselle
est-eile, oui ou non, demeurée chaste? Là
est toute la question qui se débat sans re-
lâche penuani quatre actes.
L'opinion publique, représentée par d'in-
finies drôlesses qui jugent la vertu à leur
courte mesure, conclut à la faute. La tole-
rance philosophique, représeutee par la ba-
ronne Couturier, une vieille dame jugeant
de haut les accidents de la vie, admet
même l'héroïsme et conclut à l'innocence.
Uu seul homme renseignerait, uur le litige,
c'est ai. Villeras, habitant dans le voisi-
nage. M Videras servira seulement à obs-
curcir l'enquête.
La vérité et l'opinion.
Lui aussi aime Mlle de Tréville. Il pré-
tend l'upouber et la pièce nuirait sur le
consentement do Marcelle, si Marcelle ne
délestait trois l'ois M. Villeras. Parce qu'elle
l'accuse d'avoir corrompu son frère, parce
qu'elle a etc poussée par lui, Villeras, à un
dévouement excessif, parce qu'elle ne veut
pas vivre avec l'homme qui, par sa pré-
sence continue, lui rappellerait uuo san-
glante aventure. Villeras, pour se venger
nu deuain, détruit la seule lettre par où se
prouverait l'innocence de Mlle ne irevihe.
11 ne l'épousera pas, soit, mais il l'empê-
chera d'utre epousëe par M. Olivier Coutu-
rier, imaginant que le jeune homme se
détournera û'une fiancée à la vertu dis-
cutée.
M. Olivier Couturier a surpris les infâmes
stratagèmes de Viileras. La persécution
exercée contre Marcelle l'exalte eu sou
ainour. Contre le seutiineiit universel, il
croit il la générosité, à ia pudeur, à la vir-
ginité de la dame de compagnie. Veut-eile
ueveuir sa femme, demain il la conduira
chez le maire. Son enthousiasme ueter-
mine chez Marcelle uu enthousiasme parti-
culier. Oui, elte lui appartiendra. *as
comme femme, par exemple, mais cotnuie
maîtresse, pour garder l'orgueil de donner
cet houiieur qu'on lui contesté, pour bien
montrer aussi qu'elle ne met dans son
abandon ni calcul d'intérêt, ni, stratagème
u'iiitrigue, afin d'entrer pur force daus la
iortuue et la dignité d'une maison. Oh-
vier et ehe partiront, ils en sont d'ac-
curd.
Avant de quitter la baronne Couturier
qui l'a accueillie et secourue, iVlaiceile, en
sa loyuute, vient lui faire ses adieux. Elle
vient lui dire aussi les raisons de hou de-
part, et qu'Olivier sera son compagnon.
l'unt de vertu ajoute à l'indulgence natu-
l'elle ae la vieille daine. Elle n'avait jamais
accuse iViarielle. Elle l'avait ueleudue con-
tre les perfides des invitées de son salon,
dont certdiiii.s simulent te somnambulisme
pour aher plus sûrement, la nuit, uaus le*
comuors sur lesquels ouvrent les portes
des chambres il coucher de leurs auimits.
Maintenant, elle I
traquenard de paroles tendu avec habiter,
elle forcera l'inuéiicat personnage à avouer
publiquement que, par dépit, il a détruit 1&-
cheaieut les preuves écrites de l'innocence
ue Mite de Trevilie. Al. Olivier couturier
vérifiera si les preuves physiologiques ont
iuek,ue valeur, car, le rideau tombant, il
est autorise à devenir le mari ue la ciiaste
nurceile.
Habileté èi éloquence.
Comme On rencontré toujours un souve-
nir dans ie» pièces de .vl.&irdou, Marcelle
évoque le Marquis de Ville ma', JJtriise
ser aUSsi à certaines côiuôdies du mémo
Wnes, C'est le même procédé d'investiga-
tions policières menées à travers des évé-
nements factices le même art de compli-
cation, les mêmes embarras ingénieuse-
ment suscités pour prolonge, durant trot8
heures, des aventures que cinq minutes de
réflexion réduiraient à néant. Marcellenous
ramène aux artifices du maître à ses dé-
buts. M. Sardou rajeanit L'habileté de-
meure celle des anciens temps. Elle con-
siste toujours à considérer seulement le
côté épisodique et extérieur des circonstan-
ces,¡). chercher l'émotion dans la mécani-
que scénique, et non dans l'humanité, et à
tromper sur la réalité des sentiments. C'est
ainsi que, hier soir, il est arrivé à donner
le change au spectateur et à égarer ses
larmes, puisqu'il a su le faire pleurer sur
les malheurs, d'une simple grodine, car
Marcelle,en mentant pour sauver son frère,
n'a pas craint de déshonorer M. Villeras,
qu'elle a faussement accusé.
Ce n'estpas queM. Sardou ne sente guère
la gravité des questions qu'il effleure. Il a
bien vu, par exemple, quelle pièce on
pourrait tirer delà diiïéreneeconstanle entre
la valeur de l'opinion du monde et la con-
dition souvent plus honnête des individus
méprisés. Mais il s'est contenté d'indiquer
légèrement ce drame de la société telle que
la font l'hypocrisie et la mauvaise foi des
jugements quotidiens. Pourtant, si grande
est la puissance des sentiments profonds et
des idées justes, que par là, sans l'avoir ex-
pressément cherché, Marcelle a connu son
meilleur succès. La spirituelle éloquence
de la protestation contre les injustices de
la fausse vertu vaut mieux que l'amusante
originalité des curieux allumant un chœur
d'allumettes pour lire une dépêche au pre-
mier acte, et que ce type de velocipéuiste
fatigué, d'où 1 on tirait cet éloge singulier
que M. Sardou avait renouvelé la bicy-
clette au théâtre.
Mme Pasca.
Mme Pasca est chargée d'exprimer les
doctrines généreuses et sceptiques de la
pièce. Elle montre en baronne Couturier la
compassion désabusée d'une douairière du
siècle dernier souriant pitoyablement aux
misères du monde. C'est la seule grande
dame de la scèue contemporaine. A côté
d'elle, Mme Jane Hading a de la peine pour
dire juste le rôle faux de Marcelle, ettrouve,
au quatrième acte, des accents de sim-
plicité fort touchants. M. Maury joue avec
beaucoup de passion et de tact le person-
nage d'olivier, l'amoureux sans soupçun
M. Calmettes sauve de l'odieux celui du
plieras perfide et calomnié; et MM. Du-
luéuy et Kobiet, l'un en raisonneur, l'autre
en curieux naïf et méchant, font' écouter
des propos qui, sans eux, n'auraient guère
d'intérêt.
Les femmes apparaissent bavardantes
avec grâce et habillées avec goût telles
Mines Rosa Bruck, Lucy Gérard et Modal,
Mlle Dailet, dans une ingénue évaporée et
libre de parole, ne se préoccupe plus d'être
distinguée et y réussit trop. Deux rap-
pels au baisser du rideau, pour applaudir
deux fois de plus à l'admirable talent de
Mme Pasca. HENRY Céahd.
A L'HOTEL DE VILLE
Le personnel de la Ville Cyvoct
La maison de Montesson.
M. le préfet de la Seine a été entendu
par le comité du budget au sujet de la
question du personnel ae la préfecture de
la Seine. Nous avons indiqué antérieure-
ment les dispositions féroces du conseil
municipal à l'égard de ce personnel qu'il a
puissamment contribué à augmenter et au-
quel il confie si souvent la rédaction de
ses rapports. Le fond de la question est la
mise a la retraite de soixante-quinze em-
ployés supérieurs qui ont aujourd'hui at-
teiut la limite u'âge et fa suppression d'un
certain nombre u'emplois. reconnus inu-
tiles. Le prélet montre au conseil ce que
coûteraient aux nuances municipales les
mises à la retraite prématurées et les com-
pétences spéciales dont se priverait laVille
ue Paris en décapitant le haut personnel
administratif. Cette tuévrie ne satisfait pas
le conseil.qui tient bon; mais àla suitedes
explications fournies par M. Pierre Buudiu,
qui parait faire uu pemble mouvement de
conversion, un terrain d'entente s'établit.
En déliuitive, M. Poubelle promet de faire
une partie des mises à la retraite et d'exa-
m,uer quels sont les emplois que l'on pour-
rait supprimer sans nuire à la murche
le préfet eût pu dire à l'immobilité de
ses bureaux.
Au conseil général, qui a heu à l'issue
du comité du budget, un vœu d'ammstie
est vote en faveur de Cyvoct. Puis, M. Lu-
cipïâ présente son rapport sur la régle-
mentation de la maison de Moutessou,aes-
tinéc remplacer la Fetite-Rouuette. Dans
une virulente sortie, M. Alpy s'élève contre
le' manque d'enseignement religieux dans
ce nouvel établissement. Là-des.->us s'en-
gage uue violente dispute, où des paroles
de docteurs eu Sorbonne se croisent avec
des apostrophes joyeuses ou simplement
grasses. A remarquer cette singulière dé-
finition de lu conscience donnée par M.
AtNy: La résultante de dix-huit siècles de
christianisme. »
M. le préfet de la Seine, sans répondre
aux considérations theologiuuesde.ivi.Alpy,
se borne à déclarer que les regrets expri-
més par cet honorable conseiller ue portent
pas, puisque, conformément a la loi, le regie-
inentueMoiue^soiiprevoitl'exerciçeducuue
et l'euseigneaieat religieux. Ap.ès lui, M.
Fuhiet .répond violemment au discours de
M. Atpy. il est interrompu par la droite, et
le boucan recommence. A quelqu'un qui re-
proche a Al. Leroile de procure son mot
u ordre hors de France, à nome, le couseil-
ler du quartier ues Invalides répond que
les libres penseurs prennent le leur daus
la irttuc-iûciQouuerie internationale. La dis-
cussiou continue sur ce ton, et, après une
brève réplique ue M. uucipia, le règlement,
est auop>e dans sou ensemble.
A la suite, vœu tendant a l'abrogation de
la lui de l&w, ioi i'alioux.
Les vœux ne signillent rien, observe
M. Leroile.
Pas heureux, pour un fervent catho-
lique
SALON, OU CYCLE
Dixième journée.
A partir dé trois heures de l'après-midi,
il y a eu beaucoup ue monde au bidon du
Cycle..
La piste d'essai aménagée par le comité
d'organisation, meuuce de devenir une vé-
ritable pisie. u'einraiueineul. iiicycleUes
d. pétrole et do tous tes systèmes évo-
lueut* sans discontinuer, daus cette parue
du palais de l'industrie. Aussi la foule
prend-tille goût a ces expériences.
Les visiteurs, à qui cela convient, peu-
veut essuyer gratuiteuieut
sans chûmes, des seties articulées^ uo&
tandems démontables ou des bicyclettes
pliantes.
Une conférence annoncée à la section de
photographie, installée au premier étage,
avait, hier? att.re un public nombreux;
mais, a quatre heures, eUe. n'était pas eu-
core commencée, il paraît que cette cou-
l'ereuce est remise à iuudi
A uoter,. uu jeune vdocipéùiste, monté
sur un véloc pt!ue eu bois, uont les roues
sont inutiles ue pneumatiques, et qui n
provoqué un vendable rasseinblemeui.
Demain dimanche, i'euiree du tialou du
L'HORREUR UE LA CASERNE
Chartaes» 2i décembre. D'un cor-
respondant.– Ce matin, vers sept heures,
le uuuiine Fru.ae.ois-.uttr e Bouuier, jeuue
soldat au régiment d'infanterie, a es-
cula/ie iés mura du la ca erae et Vest
i'Uuùu sur la voie^ du chemin uc ici' do
wiiarlres à OrieaaS
I Voyant descendre à toute vitesse ie traiu
se dirigaant aw il se tout
de son long ser les Mils.
fut décapité tout oei sans que le mécani-
cien ni le chauffeur se fussent aperçus de
ce terrible drame.
Bonnier, originaire de Rweuil (Loire-
Inférieure), n'avait pu s'habituer à la vie
militaire ni se consoler d'avoir été arrache
à son village.
LES ACADÉMIES
Sciences morales et politiques
Séance du 21 décembre.
Lecture est donnée de Tàmpliation du
décret approuvant l'élection de M. Ge-
bhart, comme membre de la section de
morale, en remplacement de M. Martha,
décédé. Le nouvel élu est invité à prendre
place parmi ses confrères.
Il est ensuite procédé à l'élection d'un
membre correspondant dans la section de
législation, en remplacement de M. Emilio
Castelar, nommé associé étranger dans le
courant de l'année.
Au premier tour descrutin,M. Descamps-
David, sénateur belge et professeur à
l'Université deLouvain, est nommé par 29
voix sur 31 suffrages.
Après une lecture faite par M: Georges
Picot, au nom de M. Geilroy, lecture ayant
pour titre: François l" et Charles-Quint,
la candidature à l'Empire, l'Académie
s'est formée en comité secret pour exami-
ner les titres des candidats au fauteuil va-
cant dans la section d'histoire générale et
philosophique.
Beaux-Arts.
L'Académie propose, pour le prix Achille
Leclère (architecture), d'une valeur de
1,000 francs, le sujet de concours suivant
la Porte d'entrée âhme capitale.
M. Guillaume, directeur de l'Académie
française de Rome, donne des nouvelles
de M. Bertone, qui vient de rentrer à. la
villa Médicis, de retour de son voyage à
Palmyre, et il loue l'énergie avec laquelle
M. Bertone a poursuivi ses travaux.
LA « MONNAIE DE CAYENNE
Carcassonne, 21 décembre.- D'un cor-
respondunt. Les négociants de Ûuillan,
Belvianes, Saint-Martin, Lyx et Axât, ar-
rondissement de Limoux, viennent d'a-
dresser au ministre des finances une pro-
testation contre l'usage d'une monnaie
nouvelle et illégale, désignée dans le pays
sous le nom de «monnaie de Cayenne »,
introduite par les entrepreneurs du chemin
de fer deQuillan à Hivesaltes.
Ceux-ci, au défaut de leur entreprise ad-
jugée il y a quelques mois, annoncèrent,
par voie d'afnche, que, pour faciliter les
transactions entre logeurs, commerçants et
ouvriers, ils mettraient en circulation une
certaine quantité de jetons de différentes
formes et valeurs qui seraient repris et
payés à leurs porteurs par la caisse ue l'en-
treprise le mardi qui suivrait le jour de la
paye des ouvriers.
Quelques remboursements furent d'abord
effectues, mais depuis plusieurs semaines
les entrepreneurs ont cessé de tenir leurs
engagements.
Deux cents négociants de la région, réu-
nis a Belvianes, out décidé de mettre le
ministre au courant de la situation et de
lui faire parvenir sous pli reco,umandé un
échantillon des jetons distribués.
ENCORE LA VERRERIE OUVRIÈRE
Cahmaux, 'M décembre. D'un corres-
ponuant. Les verriers et les mineurs
ne sunt pas d'accord sur le choix de l'em-
placement de la verrerie ouvrière.
Les verriers veulent qu'elle soit cons-
truite à Albi et les mineurs et les commer-
çants la veulent à Carmaux.
Une scission se produit dans le parti so-
cialiste.
UN SAUVETAGE
Bahfleur (Manche), 21 décembre.- D'un
Le canot de la Société
centrale de sauvetage Sophie-Jeanne de
Saint-Faron rentre au pon, ramenant
quatre hommes du dundee Elise-Aluert,
échoue à Neville. Un cinquième avait pu
gagner la terre.
Ce navire, commandé par le capitaine
Leroux, se rendait du Havre à Cherbourg.
TABLETTES THEATRALES
Marcelle fut jouée en Amérique.sans
l'être. tout en l'étant C'est-à-dire que M.
Saruou a remanie sa pièce à'ce point qu'il
n'en reste pius, au Gymnase, que le point
de départ. Et encore, ce point de départ,
que l'on voyait, parait-il, en action, à New-
York, se raconte-t-il chez MM. Porel et
Carré.
Inutile de dire que le Gymnase a donné
à M. Sardou la Une fleur de sa troupe,
même pour les plus peuts rôles. Noblet
n'a pas frrand'chose a dire, mais il s'est
fait un type amusant de de. ni-vieux!. C'est,
je crois, son uebut daus les « têtes à favo-
ris ». Ce point d'histoire théâtrale devait
être noté. M. Lerand n'a pas non plus un
grand rôle et M. Calmettes représente en-
core uu bien vilain monsieur. Les rôles
bympathiques sont échus à M. Maury, que
l'ou connaissait peu avant celte épreuve;
à Mme Pasca, dont la rentrée a éte saluée
par ue vifs applaudissements et combien
mérités et à Mme Jane Hauiug, tou-
jours le point de mire de toutes les lor-
guettes. Des rôles épisodiques, destinés'
surtout au pmisir des yeux, sont tenus par
Mines Kosa Bruck, la brune; Lucy Gérard,
la blonue, et Mlle Dailet, l'espiègle. Bien
curieux, le sort de cettejeuue artiste elle
débuta dans Mademoiselle Eve, à la Co-
niedie-Pansieui.e, par uu rôle de gavroche
féminin; ou lui confia un personnage simi-
laire dans Complices, aux Nouveautés; et
elle joue encore ta niôaie petite fille fin de
siècle. et mal élevée, uans Marcelle.
Si jeune et déjà spécialiste I C'en est. l'ait,
maintenant; daus dix ans, on reverra en-
core Mlle Dalle), dans le même emploi
Bien entendu, les toilettes de ces uames
sout charmantes, selon la tradition du
Gymnase mais une description détaillée
ne s'impose pas absolument. J'en profite
I pour ne pas me lancer dans là périlleuse
narration ues velours .spéciaux et des soies
ondoyantes et diverses I
La pièce se passe eu Bretagne. Le pre-
mier ucle.daus le parc du château de i)une
ijasca le deuxième, dans la bibliothèque
Louis XVI, aux couleurs grises, aux meu-
htescauuèset dures le foud est vitré et
laisse apercevoir un escalier par où mon-
tent et oesceuuent, en vue ues spectateurs,
les mvites et les hôtes du logis. Hayons
remplis de livres reliés, à droite et à gau-
che.
Troisième acte, la salle de billard
grand hall, décoré de vieilles tapisseries
ues Goneiins. Quatrième acte, le salon
intime de lu baronne Oouturier-Pasca, où
ix lieu une partie de cartes qui forme le
dénouement de la pièce.
Comme pour toutes les œuvres de M.
Sardou le souvenir ue la première de
Madame Sans-Gène ou discute énor-
ine-ueut dans les couloirs c'est ceci, c'est
cela.Et puis encore ceci, et puis encore
cela. Résumé c'est.de la discussion que
jaillit. la recette MAURICE Om>o.
NEAU.
Matinées d'aujourd'hui
Goiuédie-Francaise, i'Ami des femmes.
Opém-Ciomique, Xavière.
Qd«oQ, four la Couronne.
Dans les autres théâtres, même spectacle
que le soir.
Concert du Conservatoire Symphonie en
re majeur (M.-J. Brahms) chœure d'EUe
(Menciels^ulin) Ccjnceixu end mineur pour
ïiolo» (G. Sa.m-iSaens), M. Sarasate; Gloria
Fatri, uuu&e ciicbur sans- accuiupagneinem
.(jfukstr.ua); ouverture
iuanu).
Concert Colonne l'Enfance du Chris
{Bcrl.o£}, pai'MmeAugucz do Moatatant, MM.
Vate, ABguez, WarnubrôSï, etc.; Symphonie:
avec chœurs (Beethoven), Mmes Blanc et Pte-
nès, MM. Gnndubert et Auguez.
Concert Xamoureux Ouverture â'Iphiçénie
en Aulide (Gtûck) Symphonie en ut mineur
(Beethoven); le Défi de Phœbus et de Pan
(J.-S. Bach) Mmes Lavano Eémy MM.
gner); ouverture de Tannhaeuser. (Wagner).
Ce soir
A huit heures et demie, au théâtre Déjazet,
première de Déjazet-Revue, trois actes et
douze tableaux, jouée par Mlle d'Orville,
MM. Roux, Bouchet, Monval Mmes Kegriicr,
Lucy Albert, Barnoll, Léa Lambert.
C'est lundi. qu'auront lieu, à la Comédie-
Parisienne, les premières de Lysislratè, co-
médie d'Aristophane, traduite par M. R. de
la Villehervé, et Icopardi, un acte de M. de
Utz.
C'est Mlle Eames-Story qui jouera, à Monte-
Carlo, Desdemone. dans Otello, à côté de M.
Tamagno, dans le rôle du More de Ventse;
l'ancienne pensionnaire de l'Opéra créera éga-
lement Ghisclle, do César Franck.
Avant-hier a. eu lieu, l'Ambigu, la lecture
aux artistes, de Fanfan, de M. Pierre De-
courcclte.
L'ouvrage sera monté après le succès delà
Mendiante de Saint-Sulpice.
Mme Sarah Bernhardt a reçu, pour être
jouée par elle, à la. Renaissance, une pièce
̃ de M. EuRèae Morand.
Titre Oriande, drame héroïque, en quatre
actes, en vers.
A l'occasion des fêtes de Noël et du jour de
l'An, les Folies-Dramatiques donneront q-ua-
tre matinées du Baron Tsigane. Elles au-
ront ¡¡eu. le mercredi 25 et dimanche 29, dé-
cembre, le jeudi 2elle dimanche 5 janvier
Ce soir, à huit heures, répétition générale
des Sept Châteaux du Diable, au Chfttelet.
Demain, première représentation. Des mati-
nées auront lieu les mercredi diman-
• ehe 29 et mardi 31 décembre mercredi 1",
jeudi 2, vendredi.3, samedi 4, dimanches jan-
vier.
Spectacle s de la semaine.
A l'Opéra-Comique
Lundi, jeudi et samedi, la Jacquerie.
Mardi, la Vivandière et les Rendez-vous
bourgeois.
Mercredi, en matinée, Mi1'eille et la Fille
du Régiment; le soir, Mignon et te Maître
de chapelle.
Vendredi, Manon.
A l'Odéon:
Lundi et-vendredi, représentation de l'abon-
nement, le More de Venise.
Mardi, mer credi, jeudi et samedi, Pauv la
Couronne.
Mercredi, en matinée, Pour la Couronne.
La critique musicale en voyage.
Son premier déplaeement assez commun
sera ceiui de Bruxelles, où la Monnaie va
jouer, du 23 au 29 décembre, Evangéline,
quatre actes, de MM. Louis de Grammont, G.
Hartmann et Alexandre, musique de M. Xa-
vier Leroux, avec Mmes Jane Mérey, Ar-
mand, MM. Bonnard, Gilibert, Cadio, Di-
nard.
La critique reviendra à Bruxelles pour Fer~
vaal, qu'après avoir entendu et ,jugé, elle
abandonnera pour le Drac, des frères HHIô-
macher, Il Carlsruhe. Puis, en route pour Ge-
nève, où Photis attendra; enfin, retour en
France par Monte-Carlo et Ghiselle, de Cé-
sar Franck.
Nous donnerons la suite de cet indicateur.
Petit courrier. Un concours pour une
place de violon vacante l'orchestre de l'O-
péra aura lieu lundi 30 décembre, à neuf
heures du matin. Les artistes qui désirent y
prendre part sont priés de se faire inscrire à
la régie.
LA VIE SPORTIVE
Sport vélocipédique.
Aujourd'hui, à deux heu1'es, au vélodrome
des Arts Libéraux, grande réunion decourses.
Le clou de la réunion est, comme on sait,
le match internat.onal do « tandems qui se
compose, en réaiite, de trois matches suc-
cessil's
La première épreuve mettra aux prises
Baras-Ruinart (Français) et Max-Schmalhafer
(Autrichiens), nous croyons il. la victoire des
premiers nommas.
Dans la secundj épreuve, il est difficile de
savoir si les frères Vcrheyen (Al.emands) au-
ront raison de Farmann-Knbei'tson (Anglais)
et,en tout cas, l'équipe qui gagnera cette man-
che sera en mesure de disputer chèrement la
victoire à l'équipe française dans la finale.
Ajoutons que les quatre équipes sont très ex-
pûrimentées et exécutent en plein emballage
de brillants virages à la corde.
Le handicap qui ouvre la réunion a réuni
un grand nombre d'engagements et compte
surtout des scratchmen peu ordinaires, à sa-
vuir Morin et Jacquelin, les deux meilleurs
coureurs français.
Enfin, la course en ligne de 1,000 mètres,
avec séries de 333"33, comprenant tous les
grands coureurs de vitesse français et étran-
gers Morin, Jacquelin, Dumond, Fournier,
Fischer, Muringor, Lanfranchi, etc.
N'oublions pas,pour imir,une course d'ama-
teurs et une course de primes qui sera très
mouvementée.
Le Palais-Sport ne saurait se contenter
du succès qu'il remporte avec son exposition
de machines au Salon du Cycle. Il vient, par
une heureuse innovation, d'adjoindre aux
vastes locaux uniquement affectés aux exer-
cices vélocipédiques une salle d'armes puur
hommes et dames, qui sera dirigée par M. et
Mme Uabriel, les maît.es si appréciés, et une
sal.e de boxe, confiée aux soins du professeur
Langlois.
La direction de ce magnifique établisse-
1 ment semble avoir pris puur devise Excei-
siorl Elle va de progrès en progrès I
Tir aux pigeons de Monaco.
La Poule d'essai a été pour le comte
Ciolek.
Le Prix des Lilas (handicap) pour MM.
Farina et Je comte Trauttmansdorff. 8' M.
Brinckmann.
La Poule réglementaire a été pour MM.
Deshayes, Boberts et Asti.
TRIBUNAUX
Tribunal correctionnel de Toulouse
Mlle de Sombreuil.
Toulouse, 21 décembre. D'un correspon-
dant. Louise Schneider, dite de SombreuU,
comparaîtra le 2-i courant devant le tribuna*
correctionnel.
bille de Sombreuil est poursuivie pour me-
naces de mort contre le sieur Ephraïm, pour
délit ueliris de clôture au préjudice de Mue
Jenn y Galiuert, pour contra vuutioa de bruits
injurieux et nocturnes et contravention à U.
lo sur les étrangers.
L'incutpée sera défendue par Me Sarrand.
Pour être belleeomme Paubenaissante,sau-
poudrezvotre visage avec le Duvet dkNinon,
Parfumerie Ninon,'àl,vae du4-Septembre.
COURRIER VINICOLE QUOTIDIEN
REVUE HEBDOMADAIRE
Lorsque mus disions eu octobre, que les
vins ordinaiies trouveraient uue concurrence
redoutable dans l'Ouest et ¡e Nord (paut-êire
même dans l'Est) par-le bon marche ues ci-
dres, nous ne nous étions nullement trompa,
maigre ies démentis intéressés des produc-
teurs méridionaux.
Le Midi a .bien vendu, tant mieux. De là u
espérer une no.ivël e ha ,sse sur les vrns cum
muns, nous n'y croyons guère.
Les pommes abondent et, malgré les nom-
breuses expéditions signalées (même pou.
l'Allemagne), il en reste a foison. Le m&f *:ii*
est même en baisse et faiblira encore; on a
vendu 0 fr. 85 la rasière. Les cours varien.
partout lie 1 fr. 20 à 1 fr. 40 le .demi-heeio-
itre. On à vendu des purs jus de cidre 8 fr. ou
l'hectolitre et,a ce bas prix, tes preneurs sont
.rares. Aussi, si les cours se tassaient de 7
8 francs, il est admissible que le commerce
ües liquides (qui alimente la clientèle ou
vrière) achètera H francs, vendra en 112 gr.
a la francs en gagnant de l'argent le cW
sommateur qui achètera une uarrique de pui
jus à 3) 'francs abandonnera les v ns cuu»-
nuns qui ne peuvent s'obtenir en payant 1
double. Voilà donc ce qui mettra un i'reiu a L-
hausse c'est le cidre.
Les beaux vins du Minervois, des Corbières,
d s Custières, de l'Auvergne; delà Bourgogn
.lu Centre augtjieuk-runt encore, lis H mi
nécessaires pour fruker les aramonis u
jiidi, les Algérie, la cuvée courante.
Les bons vins ne suivent pas idinouvuiiioiu
des ordinaires, ils augmentent de prix avec
MARRONS /fiLAGÉS élsSS'St
gramme, franco il. domicile dans toute la
francs. Livraison dans tes cinq jours de la
demande. Adresser les commandes, accompa-
guées d'un mandat-poste, au Service des Pri.
mes du journal LE MATIN, 19, rue d'Aïgen-
teuil. Qn ne reçoit pas décommandes inférieu-
res à 1 kilogramme.
la qualité et la vieillesse voilà pourquoi le
Bordelais et la Côte-d'Or sont hors de cause.
Les vins exotiques* rouges vifs, seront très
chers cet été. Aussi, d'ici lin mars, les achats
seront renouvelé.
Les affaires sont calmes a cette époque- de
l'année, tout chacun est couvert pour atten-
dre le printemps.
A la reprise, les vins de tenue seront fer-
mes, les vins supérieurs hausseront encore,
les vins malades iront à la chaudière ou ser-
viront d'éléments (à bas prix) pour la cuvée
hebdomadaire.
La baisse est peu probable, mais, nous le
réitérons, les cidres enrayeront la hausse des
vins courants.
MOUVEMENT MARITIME
ARRIVAGES
Alger, 2a décembre. Jupitev
pour Rouen (Clamageran).
Itarcelonè* 2(1 décembre, 3 h. soir. Saint-
Jean (Soeiéte navaloK de Valence Atfousa XII
(Lopez):.
Boue, 20 décembre. Canarias {Chargeurs-Béu»
nis), de Majunga.
Batavia, décembre, Gelderiand, de Mar-
seille.
Cherbourg, 21 décembre. Mie (Royal Mail),
du Brésil.
20 décembre, Aiwasta-Viotoria (Ci. HanJboar-
geoise), de New-York.
Dunkcrcjoe, 20 décembre. Antilles (C^ des
Vapeurs du Nord), d'Oran.
Havre, St Uéceiiitore.. Viytlale, de New-«WMaas
a Rouen, maïs.
Voilier lireiUaMik (norvégien), de Bélùe, eam-
pêche.
20 décembre. Néva (Ci. des Vapeurs du I«wd7,
de Dunkerque.
Londres, W décembre, BlairaiaimL, de Cette.
Livcrpool, 20 décembre. -̃ Britannic (White
Star), de New-York.
Lisbonne, 20 décembre. Voilier Carl-Pitte, de
Rangoon.
Hlai-tinkiuc, t3 décembre, Voilier Cctriaca
(Bordes), d'Antofagasta, nitrates.
JVcw-Yorl», 19 décembre, 2 h. matin. Boïiemia
(Gi« Haitibourgeoise), du Havre.
Kouen CGTenestal et Dalzons).
Pointc-à-Pitrc, 20 décembre, 4 Il. soir La-
brador (Ci. Générale Trans.), do Sauit-Nazaire à
colon.
(Cunard), de New-York le 14.
Kottecdaia, 20 décembre. AryrScJieffiiv, du
Havre.
Rouen., 21 décembre. Conseil, Jeanne-Canseil
et ï'ves~
(espagnol), d'Espagne, vins; Doeluiju (hollandais),
de Riga, avoines, bols Lutéce, Dvtuer, d'.tngle-
terre; r'ille-d
Paris.
Saint-Thomas, 20 décembre:, Cherushla{&'
Hambourgeoiso), du Havre.
Santa-ltosatia, 13 déce., bre. Voilier Adriana
(hollandais), de Hambourg.
Sahles-d'Oloune, 2u décembre. Voilier Ar-
genta, de Philadelphie, pétrole (Lesaord).
Tarragone, 20 décembre. Free-Lance, de Tu-
nis pour Rouen, vins.
West-Hartlepool, 20 décembre'. Voilier Da-
naè {Lequellec), de La Pallice, pyrite.
DEPAHTS
Boulogne, 20 décembre, soir. Maasdam (Neer-
Beacny-IIead, 20 décembre. Voilier Président-
Thiers (Havre).
Carsliff, 20 décembre. SJiagbrooA. pour Havre,
1,5SU T. charbons.
Dunkerque, 2t décembre.
(CI. des Vapeurs du Nord), pour Bordeaux et. Mar-
Djibouti, 2t décembre. ConcorUicu tCb.arKeais-
Gibraltar, 21 décembre. Clevland, de Fiumea il
Rouen, farine, haricots, etc. (Genestal et Delzons).
Uan»Uiolia,20 décembre. national (allemand),
de NorrKoping à Rouen, avoines.
Havre, ai décembre. La Jonnandte (O Géné-
ra e 'i'rans.), pour New-York.
Liverpoolj 20 uéoembre. Yigsmaes, pour
Cette.
Marseille, 20 décembre, midi. Saint-Marc (So-
ciété ¡¡avale¡, pour Lisbunne.
Montevideo, 20 décembre. Julia-Parli, pour
Dunkerque grains pour compte parisien.
:ual te, 20 déce. bre. liuabon, d'ibraïl à Dun-
orque, grains.
iVewport, 20 décembre. Inver, pour Rouen,
I,ii5u Cnaruons.
Perim, 20 décembre. Merapt,pouv Marseille.
Port-AdélaYde, 20 décembre. Initrant, de
Nouméa pour le continent, nickel, laines.
Kangoon, 20 décemure. ChesMre, pour Mar-
seille,
uez, 20 déco •, bre. Italie (Transports-Mariti-
mes), de Majunga i ersia, pour Marseille Isla-de-
Lu:on (Lopez), de Manille â Laverpool.
hluclds, 2j décembre. Cri ca, pour .Marseille-
Hélène (Maletra), Rouen.
pagres, 2d décembre. Treourian, de Sulina a
Dunkerque; Sydmonton, de Novorossisk à Dunker-
que, grains.
baint-Kazaire, 21 décembre. lA .tavarre (Ci.
Générale Trans.), pour le ,\lexique.
Voiliers Vétéran (Nantes), pour Cayenne Léo-
polo, pour la Trinidad.
CHRONIQUE MARITIME
On a fait des réassurances à Londres a 52 0/0 sur
le trois-mâts J>ucliesse-Anne (Nantes), de Grlmsby à
San-Francisco.
Affrètements
Steamers Alcester, de Porman à Cette minerai, à
fr. 7; Lovstakkcn, de NicolaïeU'à Marseille, o T.
à fr.ll Lord-Derby, de Béuis if à Newyort, à 7.8;
Blairrnount, de NeNCastle il Nice, a 5.; 1/2; René
(N. Dubuisson), d'Algérie A Rouen, orge; Curso, de
Liverpool à Cette; un vapeur, dd Londres a Cette,
brai, à 7.6; Sleipner, en charge a Alicmtepour
Rouen, 1.600 fûts vins (Gouteile et Mitjavil.e): Her·
ctetes, à Barcelone pour Rouen, fûts vins (Gou-
telle et Mitjaviilei; WorUs urch, à Pu ma pour
Rouen, i,8l)0 lots vins (Gouteile et Mitjaville); Alford,
en charge à Fiume pour Duukerque.
DERNIERS COURS ÉTRANGERS
NEW-YORK
PAR CABLE AU « MATIN
MARCHÉ FINANCIER 21déc. 2O.déc.
Tatfxd'int des avances du gouvern. 5 0/J. 50/0.
Taux d'intérêt s'tes autres valeurs. 5 o/i. 5 ii/o.
Change sur Londres
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United Stakes Funded Loan 400.. lli 1/2. a1 1/2.
Western Union Telegrah actions.. lo i/ 14 1/4..
Atchison Topeka et Santa-Fé act. 11 J/t.. H 5/8..
Canada Somhern 5 1/t.. W
Can^iau Pacifie ia. 50.
Central of New-Jersey 13. W
Central Pacifie li
Chicago et New-Western ordinaires
Chicago et New-Western privués*
Chicago et Milwaukee-St-Paul com. A. 6>3/S..
Denver et Rio-Grande
Illinois Central
Lake-Shore et Michigan Southern. 1.0 l/i. IH
Louisville et Nashville 41 Il
Michigan Central
New-York Lake Erie et Western loi/ s.. 11.
New-York hake Mortgage Bonds
New-York Central et Hudson River y,
New-York Ontario Western. fil/ 12 1/2..
Northern Pacifie communes 3 3 1/
Northern Pacific préférées lO'iJ't.. Il 7/8..
Ohio et Mississipi
Pensylvanie act. et Philadelphie tl 5/-Î.. (!) '•
Philadelphie et Reading 6
Union Pacifie :> 5./
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Wabash St-Louis et Pacifie préfér. l 3/i.. ft
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