Titre : Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1921-11-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32834057k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 novembre 1921 10 novembre 1921
Description : 1921/11/10 (A26,N260). 1921/11/10 (A26,N260).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52541184
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3195
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/03/2020
Hunes
«ieria
>-618)
«jerie
trnad
D 618)
J plein
Ignée.
t-294)
petite
idree-
t -538)
J..ène,
1 -926)
a
r
*
it
i-
ir
le
î-
».
>■
3
0
h
m
>
r
u
h
à
i
fi
m
1
<
tr
r.
*
tt
C
A
lî
lu
J.
t.
t
r
E
S
n
. *
e
KL'
de
4ie
ie
E-
«sur.
VINGT-SIXIEME ANNEE • N° 260
Rédaction et Administration
11, Rue de la Préfecture, 11
PAU
Télâgninmai : PATRIOTE -PAU
Téléphone; O.AS
Chèque* Poitaux: S.887 BORDEAUX
Des Pyrénées'
Jeudi 10 Novembre 1921
Journal Républicain
Pare étant tout lot J >unt
excepte
la Dimanche
Le Numéro: 15 centimes
ABONNEMENTS
Départements et Limitrophes i an 30 fr.— 6 mois IB fr.
tlors Départements i an 33 fr.— 6 mois 18 fr.
étranger i an 45 fr.— 6 mois 23 fr.
3 mois 9 fr.
3 mois 9 50
3 mois 12 fr.
LES ANNONCES SONT REÇUF C
à YAgencc HAVAS, 62, rue de Richelieu, Par».
et à ses Succursales de : Bordeaux — Nantes — Lyon — Marveille
et à PAL, aux Bureaux du Journal.
Lin i . t ii dial in* tout» retponubllité en ce qui oono*rn» le* «nnonoe* et la Ravue Financière
LA SITUATION
Pau, le 9 novembre.
Leu délégué» français sont arrivé» à
Washington au milieu d’un grand enthou
siasme. Dans son message au peuple
américain, M. Briand affirme que « ré
serve faite de sa sécurité, la France est
prête à tous les efforts pour écarter de
nouvea.ux conflits ». M. Loucheur, appelé
par M. Briand, s'embarquera samedi pour
Washington.
— Le Quai d’Orsay s’occupe de répon
dre à la note de loru Curzon au sujet du
traité franco-turc.
— Le gouvernement britannique de
mande à la S. D. N. d’intervenir pour
mettre fin aux incursions des Yougo-Sla-
ves en Albanie. Le Conseil de la Société
sera convoqué incessamment.
— Les interpellations sur la politique
financière ont commencé à la Chambre.
— Le Sénat a discuté, hier, une inter
pellation de M. Japy sur la situation éco-
terininé par le
confiance.
— fie moque-t-on du monde! Dan» la
méms séance., le Sénat a repoussé l'arti-
> d* la loi sur l’anniversaire de l’armis-
e, portant qu’exceptionnellement, cet
te fête aurait lieu, cette année, le 11 no
vembre. Dans sa séance d’aujourd'hui, la
Chambre ratifie cette décision. Le con
trordre vient un peu tard.
PUBLICITE
Annonces judiciaires (8 col.) 1 fr. la ligne. — Réclames 1 50 la ligne
Annoncescoinmerc 1 " (8 col). 1 fr. la ligne. — Faits Divers... 2 50 la ligne
Avis mortuajfes 1 fr, la ligne. — Locale 4 fr. la ligne
I&UIUIA U» V OUI lu
i.omique. Le débat s’est ti
vota ue l’ordre du jour de
L’AcDom Franco-Turc
et r
i_, accord iranco-turc est venu a point
pour iuuriuc a al. xrrranU un argument
contre se» uétracteu.rs, et en un permet
trait us due ; * V ouït qur nous ouvre sur
peuuquu onentiue uei vues interessau-
i; u ut peut-etro pas peu eoutnuue
a sauver Lu umiistere,
Vu sa connaît lui avantage» pnoipaux.
a toat d aourd nos «muges mniuurus
iusgsos des soixante-dix uune hommes
,00 noua euireieuious a granu» irais eu
ci», na rest.tutrou et i évacuation u«
oc territoire S opérera sans cumu.»,. poux
notre amour-propre et notre prestige,
-laque La genuarnierAî attomune, qiu ub-
-nera uesormais ra sécurité ues minorités
c ...niques et religieuses, sera réorganisée
u r des instructeurs Irauçais. iNos pnson-
. ;rs «ont üoeres. Aiexanorette reste port
. mo ; notre trontiere syrienne se trouve,
.. est vrai, iegerement roc une e et passe
». delà de la ngne du chemin de ter, mais
. exploitation de cette ligne nous est re-
esrvée.
ùlaia c'est surtout par ses effets et ses
quences, par « les vues qu il ouvre »,
tu..ont i expression de Ai. Briand, que ce
..a.te est » intéressant ». il renoue la tra
dition de la politique trauçiuso vis-a-'vn»
.c i», i urquie, poutique dont la h rance
s était toujours hua trouvée, et que le
traite ue ouvres avait interrompue, ne
contre-coup s on lui a nuureusement ressen
ti en luuisie et jusqu au Aiaroc.
Aiais U y a i Angleterre, l'Angleterre
qui lavousail la nruue, pour’ eu
taire, a-t-on pu écrire, te Portugal des
nautant ; 1 Angleterre, auteur uu xraite
de ouvres et aussi de la prolongation ue
la guerre gréco-turque. Car, des gens qur
passent pour bien informés, n'assurent-üs
pas que Constantin n a continué les hos
tilités que contraint et force , que ae nu-
cerne, avant ue remonter sur le trône, u
négociait par avance avec les nationalistes
turcs, par i entremise de Titane ; mais que
l'Angietcrre lui imposa, comme conuitrou
de son .virement ou lue sa tolérance, de
poursuivie i.i politique de Y emzeios, bien
que la chute de ce dernier ait ete causée
précisément par i aggravation des enarges
mintaireB — ce qui explique le pacinsme
ue Constantin.
C Angleterre lait donc la grimace, mais
clé ne peut s en prendre a nous, si le
i raite de aevres est par terre. Ce
>nt les armées de kemal qui ont tout
fait, car ia défaite de 1 armée grecque est
complète qu'on ne l'imagine générale
ment : les pertes sont très lourdes, la ma
ladie, le climat, l'éloignement des hases
de ravitaillement les aggravent ; les déser
tions sont îuuoinbr&hles, les renforts u'ar
rivent plus, i argent manque.
Or, nos experts ouhiaires avaient prédit
tout cela à ia Conférence de Londres. Un
ne itc a pas écoutés. Les événements nous
ont donné raison.
On nous aurait changé nos amis anglais,
si cela nous diminuait le moins du monde
dans leur esprit et s'ils nous en voulaient
tant soit peu de tirer notre épingle d'un
jeu que dès le premier jour nous avions
jugé dangereux. Nous ne pouvons qu'y ga
gner en considération et en autorité, me
me auprès de oeux dont le premier mou
vement a été do ae ficher. Et, une fois
passé l’accès de mauvaise humeur qui
vient d’éclater dans ia presse anglaise,
tout le monde finira par se rallier à l'avis
du « Times », qui écrit :
« Nous ne sommes pas avec oeux qui
poussent un cri alarmiste à propos de la
conclusion de l'accord franco-turc et qui
déclarent que oet accord constitue un dan
ger pour l'Entente.
< Les Français ont conclu une paix sé
parée et, oe que nous regrettons, ce
h’est pas que les Français aient fait la
paix, mais bien qu'une paix générale n'ait
IM été mmIua aKtn las Alliée «b ko K4-
maliates en même temps.
« Les Fronçais ont été les premiers à
percevoir la réalité de la situation en
Asie-Mineure et è agir en conséquence. Ils
nous ont devancé, peut-être à cause des
hésitations de notre gouvernement, peut-
être parce qu’il» avaient des raisons d’ur
gence à traiter. »
Henri SEMPE.
Chambre des Députés
Séance de mardi 8 novembre (après-midi)
La scanco est. ouverte à 3 heures 15.
M. Péret, président, fait connaître que
M. Gast et M. Daudet demandent à in
terpeller sur l’attitude du gouvernement
à 1 egard du parti radical socialiste,
M. Bonuevay, Bouffrant, est empêché
d'assister à la séance, comme il était déjà
absent de la séance du matin. La date de
ces deux interpellations sera donc fixée
ultérieurement.
La politique financière
Puis s’engage enfin le grand débat finan
cier, tant de fois réclamé par les dépu es
de tous les parti*.
Il y a douze interpellants inscrit».
M. Chassaigne-Goyon s’inquiète du vide
de notre Trésorerie, qu’il ne croit pas à
la vertu, ni de l’impôt sur le revoi-i, ni de
la taxe sur le chiffre d affu is p ur y
pourvoir et qu’il regrette u ir» «finir-:
vieilles ». Il veut encore espérer que l’Al
lemagne paiera, affirme-t-il d’un ton qui
ne larnse place, en vérité, à aucun espoir.
M. Varenne, socialiste de l’ancien grou
pe unifié, constate que le présent est som
bre et voit l'avenir tout en noir. On a
cherché des économies, et on a trouvé.
Mais les économies ies plus importantes,
celles qui compteront vraiment, ce sont
celles qui résulteront de la suppression de
cette politique d’expéditions et d’aven
tures issues du traité de Versailles, et qui
nous faisait entretenir des soldats partout
dans le monde, une survivance du temps
de guerre. C’est l’excès de personnel dans
toutes los administrations civiles comme
militaire», Dos cas existent où le total
des indemnités attribuée* aux fonction
naire» dépasse le total des traitement». Lo
type au ministère gaspilleur, c’est celui
de la guerre. Il ne suurait s’agir de porter
atteinte aux nécessités de la défense nip
tionale 1 (Très bien sur divers bancs). Mais
la défense nationale n’exige pas qu’il y
ait plus d’officiers que n’en comportent les
effectifs. Il ne faut pas non plus cons
truire de nouveaux hangars pour abriter
nos matériels militaires, quand tant de
hangars vides pourrissent. Il faut arriver
ainsi à réprimer l’évasion fiscale qui sous
trait tant de grosses fortunes au paiement
de l’impôt.
Une voix. — Et la grève de l’impôt sur
les salaires! (Bruits).
M. de Varenne. — Si l’on veut éviter les
taxes de consommation, qui sont toujours
plus lourdes pour les petits, il faut un
système d'impôts directs dont tout revenu
paye sa part, même le revenu du travail.
^uito du débat, demain, après-midi.
La séance est levéo à 7 heures.
AU SENAT
Séance du 8 novembre
La situation économique
Lo Sénat discute T interpellation de M.
Japy but* la situation economique géné
rale.
M. Japy, — La guerre a mis la France
dans une situation économique grave ; il
faut prendre d'urgence ies mesures néces
saires pour éviter une catastrophe.
La hotte marchande a coûté plus de 34U
millions ; la perte sera de 3u0 murions.
Les F. T. T. ont coûté en 1920 près do
500 millions, et jamais ce service n'a été
aussi mai tait.
Le üencit do tou» les réseaux de che
mins de fer est de cmq milliards, dont
un milliard poux le réseau de i’Ltat. Les
traitements du personnel ont passé de
700 millions en 1913 à plus de 3 milliards
en 1920.
La liquidation de» stocks de guerre n’a
prohté qu'aux meroantis.
Un gaspille dans nos arsenaux plus de
200 million» par an. Le monopole de T es»
eenoe a eu comme résultat de la farro
payer 1 fr. 25 en France, alors qu'elle
vaut 90 centimes en Belgique. Notre po
litique du change est telle qu'elle favorise
la spéculation' Nos monopoles ont un ren
dement insuffisant
lus théorie socialiste de l’étatisme a
coûté des milliard» à la Franoe, et une
sérieuse enquête sur l’arsenal de Roanne
nous montrerait comment l’Etat entend
l’industrie. (Très bien 1 très bienl)
Depuis 1910, le nombre dea fonctionnai
res s’est accru de 180 mille unités j leur
coût est passé d’un milliard 400 millions
a 5 milliards : on peut en supprimer les
deux tuer».
Four faire face au budget de 85 mil
liards, il faut pratiquer une politique
d’économie qui serait possible si la ques
tion électorale n’avait pas vicié notre or
ganisation administrative. Je ne m'oppo
serais pas, pour ma part, è voir baisser
l’indemnité des parlementaire». L’impôt
sur le revenu est oelui avec lequel la frau
de est la plu» facile Noua avon» importé,
depuis la guerre, beaucoup plus que noua
n’avons exporté. La situation est d’autant
plus grave que pendant la guerre nous
avons vendu les meilleures des valeur»
étrangère* que nous possédions. Il faut
produire, et ce n’était vraiment pas le
moment de voter la loi de huit heure».
E>lile eet une de» causes principales du re
lèvement du coût de la vie. Il faut accor
der de larges dérogations à cette loi.
C’est par l’amélioration de notre situa
tion économique qu’on remédiera à la
crise des changes et qu’on arrêtera la spé
culation sur notre franc. Il est indispen
sable de rendre la liberté au marché de la
rente. On pourrait admettre le paiement
des contributions en or et en argent au
cours du change, ce qui ferait sortir la
monnaie là «h elle *e cache.
Nm traitée ia «MiW «Ml mal
faits : on devrait exiger le paiement en
or de nos droits de douane.
Nous n’avons pas pris les précautions
indispensables pour nous assurer les devi
ses allemandes qui restent à l’étranger.
Nous devons recevoir la valeur de 70 mil
liards de mark3-or sur le total de 132 mil
liards.
L’Allemagne agit en débiteur de mau
vaise foi ; elle provoque elle-même la
baisse du mark Les tarifs de transport
sont beaucoup moins élevés en Allemagne
qu’en France. Les prix du charbon en Al
lemagne varient de 30 à 44 fr., en France
do 100 à 120 fr. ; les salaires sont en Alle
magne très inférieurs à ceux de la Fran
ce et l’industrie métallurgique peut chez
nos voisins travailler à 20 ou 25 % de
moins que chez nous.
On a pu reprendre les usines d’Alsace
et de Lorraine, mais on ne leur a pas
donné la houille et le coke nécessaire!
pour leur permettre de travailler.
Nous ne devons pas accepter la faillite
de. l’Allemagne. Nous devons nous payer
sur ses richesses naturelles qui subsistent.
Il faudrait appliquer la disposition du
Traité de Paix qui prévoit que le régime
fiscal allemand devra être proportionnel
lement uu moins au»»i lourd que le nôtre.
(Très bien!)
Le maître allemand continue, dans les
écoles, à préparer les enfants à la revan
che. Le gouvernement français tolère la
distribution, en Alsaoe-Lorrar de cir
culaires invitant les habitants v se pro
noncer pour la neutralité.
Si on veut empêcher l’Allemagne de
nous faire la guerre, i] faut supprimer
toutes ses lignes stratégiques et interna
tionaliser les lignes des deux rives du
Rhin. Voilà une question dont la S. D. N.
devrait être saisie.
Nos dépenses ont été faites pour l’utili
té commune des Alliés. Il faut au moins
stabiliser nos dettes extérieures pour sta
biliser le change : mais la solution équi
table c'est l’annulation de toutes no» det
tes à l’égard des Alliés.
Cette solution acquise, nous pourrons
négocier un emprunt international nuprè9
dos neutres pour liquider la situation
financière Cet emprunt serait garanti par
une hypothèque sur la fortune allemnade.
Le gouvernement fait une politique au
jour le jour : nous ne pouvons accepter
cotte politique qui deviendrait mortelle
pour la Franco.
M. Dior, miniBtro du commerce. — F.n
1914, noua avions la stabilité des valeurs
du change et des mesures douanières. Or,
cette stabilité, nous ne l’avons plus «ou
nue depuis la guerre. Les portes se sont
fermées entre les nations. L'Etat a con
trôlé les industries essentielles qui se
sont développées ; les autres se sont étio
lées, faute de bras ou de clients. Ce régi
me, nécessaire en temps de guerre, doit
disparaître avec la paix.
.Notre monnaie de papier s’étant dépré
ciée, on a cherché un étalon de change
dans les matières premières, dont le prix
s’est élevé. Nous avons eu la baisse, la
hausse, à laquelle a succédé la baisse, née
en Amérique et au Japon. Cette baisse
n’a frappé que les mercantis et les indus
triels d’occasion. On a constaté le ralen
tissement des affaires, déterminant le
chômage
Nous devons prévoir le retour à la si
tuation normalo'; mais comme nous ne
sommes pas seuls dans le monde, il ne
faut rien précipiter, oc qui pourrait ame
ner dus catastrophes. Nous avons liquidé
le monopole du blé, le monopie dos e Men
ées, les consortiums et nous allons liqui
der la flotte. Déjà les prohibitions de «or
tie ont été presque toutea levées.
Il nous faut ouvrir à notre commerce
des débouchés à l’étranger, Nous ne pou
vons le faire que par dos traités commer
ciaux, Nous avons passé avec lo Canada,
la Norvège, la Finlande dos conventions ;
des négociations sont engagées avec 28
Etats, mais nous ne pouvons faire que des
accords temporaires préparant des ac
cords définitifs.
Nous nous efforcerons de nous tenir en
relations constantes avec les intéressés,
syndicats ou associations professionnel
les. Je conclus. Je crois sincèrement à la
reprise des affaires.
Le Sénat adopte l’ordre du jour de M.
G. Menier, ainsi conçu :
« Le Sénat, affirmant sa volonté d’as
surer l’expansion économique de la Fran
ce par le retour à la liberté du commerce
et par le développement de son activité
productive, sous toutes ses formes, et
confiant dans le gouvernement pour ne
pas permettre que l’Allemagne, en élu
dant ses obligations, se constitue un véri
table privilège économique dans le mon
de, approuve ses déclarations et passe à
l’ordre du jour »
L'anniversaire de l’armistice
Le Sénat adopte la proposition de loi
firomt la célébration de l’anniversaire de
l’armistice au dimanche suivant 1e 11 no
vembre.
Il rejette l’article 3 portant qu excep
tionnellement, en 1921, la fête aura lion
le vendredi 11 novembre.
M. Jossot oxprime le vœu qu. dans tou
tes les écoles, au jour anniversaire de
l’arfisticc, les professeurs rnppellent, en
quelques mots, les grands événements qui
sont commémorés ce iour-là et qu’ils ter
minent en disant à leurs élèvee : « Cet
après-midi, nous travaillons ». (Très
bien !)
En fin de séance, l'élection de M. Abel
Lefèvre, dans l’Eure, est validée. Pro
chaine séanoe jeudi, à 16 heurea. L» séan-
oe est levée à 19 heures 16.
cœur héroïque, tombés pour le droit et la
liberté, en souriant à la terre qui, pieuse
ment, les a recueillis. C’est vers leurs fa
mille que m’envoie, comme un proche pa
rent, la France. Je viens les assurer que
le souvenir de ces héros estprofondément
gravé au cœur de tous les Français.
» La France est la terre séculaire où se
sont déroulées les grandes luttes pour la
civilisation. La dernière guerre a montré
qu’elle est capable de soutenir son idéal
jusqu’à l’extrême limite du sacrifice. Elle
n’oublie aucune des nations qui l’ont aidée
à sauvegarder son indépendance et à sau
ver la liberté du monde. Elle sait en par
ticulier ce qu’elle doit à la sympathie fra-
teruelle, à 1 aide puissante que lui a appor
tée l’Amérique. Les deux pays sont dé
sormais unis dans la même gloire, ils sen
tent que cette union même est la meilleure
garantie de la paix du monde et que leur
étroite collaboration ne peut que profiter
aux grands intérêts humains.
» La grande démocratie américaine sait
bien ce qu’est la France, elle la connaît
depuis longtemps, mais pendant la grande
guerre ses AIb ont vécu parmi nous, cœur
contre cœur, dans la communauté des
dangers et des espérances, les heureB inou
bliables qui créèrent les définitives inti
mités.
» Nous sommes deux grands pays de li
berté. La statue qui, à New-York, hausse
au-dessus du port son geste de lumière,
nous en avons, à Paris, une réplique sur
la Seine, identique, sortie des mêmes
mains, presque du même moule. A des mil
liers de lieues, l’une et l’autre, ces deux
statutes identifient l’étroite correspondan
ce qui existe entre les deux peuples, leurs
communes aspirations, la similitude de
leurs rôles, leur égal amour de justice,
leur identique volonté de progrès.
» Président du Conseil des ministres de
la. République française, si, malgré les
difficultés ae l’heure, je n’ai pas hésité à
quitter mon payB, c’est d’abord pour ap
porter ici le tnbut de sa reconnaissance
et aussi pour bien montrer que la préoc
cupation de tous les Français, c’est la
paix. Nous savons trop ce que coûte la
guerre pour ne pas vouloir la pnix de tou
te notre ardeur, do toute notre force. Aus
si dès le noble appel du président Harding
mon pays a répondu : « Présent ! », et me
voici pour manifester la bonne volonté de
la Franoe par tous les moyens en mon
pouvoir, Réserve faite de sa sécurité, qui
reste une des plus solide» garanties de la
paix du monde, elle est prête à tous les
efforts pour écarter de nouveaux conflits.
Plus éprouvée par la guerre que toute au
tre nation, elle est disposée à aborder les
problèmes de la conférence dans l’esprit
le plus favorable au maintien de la paix.
» Entre la France et les Etats-Unis d’A
mérique, il n’y a place pour aucun dis
sentiment. si légler soit-il : nos deux
pays ne cherchent qu’à orienter vers un
Labeur pacifique et fécond les peuple® de
bonne volonté et à diminuer de plus en
plus les risques de guerre. Maintenant, il
faut au monde, qui a tant besoin de sécu
rité et de repos, non pas seulement des
paroles calmantes, mais des réalités. J’ai
le ferme espoir que la réunion de Was
hington nous fournira l’occasion de les
lui apporter.
» La France et l’Amérique, naguère
unies sur les champs de bataille, continue
ront ainsi lour rôlo bienfaisant, en tirant
do leur victoire un résultat conforme à
l’idéalisme qui les a toujours inspirées. »
M. LOUCHEUR A WASHINGTON
Paris, 9 novembre.
M. Briand vient d’adresser un radioté-
légramme demandant, à M. Loucheur, mi
nistre des régions libérées, de venir as
sister à la Conférence internationale de
Washington, M. Loucheur s’embarquera
samedi à destination des Etats-Unis.
1 es Alliés et l’Allemagne
La Gonfêna ne Washington
MESSAGE DE M. BRIAND
au peuple américain
Paris. 8 novembre.
On n’avait reçu jusqu’ici qu’une très
courte analyse du message adressé par M.
Briand au peuple américain. Voici le tex
te complet do cet important document.
« En touchant le sol de la grande Répu
blique américaine, ma première pensée
est pour ceux qui vinrent courageusement
mêler leur sang à celui des soldats de la
France, pour ces combattants que los
Etats-Üms nous envoyèrent comme ce
qu’ils avaient de plus précieux, pour ees
magnifiques hommes à Time ai boute, ou
LÀ C. D. R. A BERLIN
Paris, 9 novembre.
La Commission des réparations est par
tie mardi soir pour Berlin. Elle s’y rend
en vue de s’assurer de la mise à exécu
tion des mesures édictées par le Comité
des garanties, et d’examiner les moyens
que le gouvernement allemand a l’inten-
i lion de prendre pour se procurer les
fonds nécessaires à l’exécution de ses
obligations, notamment les 500 millions
de marks-or de l’échéance du 15 janvier.
LES FRAIS
DES ARMEES D’OCCUPATION
La commission qui s’est réunie depuis
le 18 octobre, en vertu d’une décision du
conseil suprême pour examiner la ques
lion de la réduction et de la limitation
des dépenses des armées d’occupation et
dos diverses commissions instituées par le
traité de Versailles, a terminé le rnpport
qu’elle adresse au Conseil suprême.
Cette commission, formée ae délégués
financiers et militaires, était composée,
[jour la France de M. Jean Tannery, gé
néral Wcyganu, contrôleur général Boo
ue.
Après avoir établi le montant des dé
penses des armées d’occupation dans les
diverses monnaies nationales, et converti
ces montants en marks or sur la base du
cours moyen des changes pendant la pé
riode envisagée, la commission a cons
taté que les dépenses d’occupation mili
taire, dont le remboursement par l’Alle
magne bénéficie d’une priorité absolue,
prévues pour 1922 seraient inférieures de
22 millions de marks or à oelles de l’an
née écoulée.
D’autre part, la commission a constaté
qu’en dehors de ln haute-commission in
teralliée des territoires rhénans, dont le
rôle ne doit cesser qu’avec l’occupation,
la plupart des commissions prévues par le
traité de Versailles, dont les dépenses
sont à la charge de l’Allemagne, auraient
prochainement terminé leurs travaux.
ÿifiwiniwi/nnmiiiiinimmniiwffmniinmiiiiiiiuiiiiiiigBiBBiiWHBW
Ce J-ournaù
I'Agence Havas
ô 2. Pue de Richelieu. Paris
iiii iiiiuiiiimmuiiiiiiiiiiiiiimiiim iiiuimuTflmm iiuininiiiiiiHniuiiülMI
L’Affaire Landru
Audience de Mardi (suite)
L’audience de mardi, dont nous avons
donné le commencement dans notre 2* Edi
tion d’hier, a continué sans incidents bien
notables.
Le système de défense de 'Landru reste
le même. Sans se soucier des vraisemblan
ces qui l’accablent, il demande que l’on
prouve sa culpabilité.
« Les personnes notées sur mon carnet
ont disparu! Ce n’est pas ma faute, dit-
il. Je ne puis être responsable de toutes
les disparitions. D’ailleurs, c’est à ia jus
tice de faire la preuve de l’accusation. On
me dit : < Vous avez assassiné. » Je de
mande : « Prouvez-le ! ».
Le president donne-t-il lecture de lettres
que Landru adressait aux femmes qui de
vaient être scs dupes et ses victimes !
« Tout cela ne prouve pas que j’ai com- i
mis onze assassinats », s’écrie Landru.
Nos confrères régionaux brodent là-'de»-
bub des considérations sans fini et sans im
portance.
L’un dit : « Landru écoute le président
avec impassibilité ».
Un autre : « Landru écoute avec satis
faction ».
■ Et cela au même moment...
Voici quelques autres perles :
« Landru répond d'une voix douce, aux
intonations flexibles, faiblement... »
« Landru se fiança avec une malheureu
se qu’il grisa d aimables propos et de let
tres vraiment touchantes, ou il se- mon
trait onctueux, fraternel, sacerdotal » (Sic)
Il est vrai que Landru enfant « avait
servi la messe avec componction ».
Autre renseignement important : Lan
dru n’aime pas la police : « Il farit l’en
tendre prononcer la polisssse, en faisant
siffler le isssse » Brrrh !
Pas étonnant que voyant se lever l’ins
pecteur Belin, il s’écrie :
« J’accuse cet homme de s’être introduit
chez moi en fraude avec un faux mandat
d’arrêt et de violation de domicilo. »
Un incident éclate à ce propos entre le
défensour et l’avocat général. Il s’anime
nu point que M* do Moro-Uiaffcri menace
do quitter l’audience. Le président pro
nonce des parole» d'npaisoinont et renvoie
le» débats à aujourd’hui, mercredi.
Allons, tant mieux !
(l’ar dépêche)
Paris, 9 novembre.
Le greffier de ia Gour d Assises de Ver
sailles a reçu une lettre, mise à la poste
de, Bordeaux, par un soi-disant profes
seur, M. Alfred Bonardo. Ce personnage
aurait fait connaissance, dans cette ville,
d’une femme que l’accusation annonce
comme ayant été assassinée par Landru
M. Bonardo se rendra à Versailles.
Le greffier a remis cette lettre au pré
sident de la Cour d’assises.
imnm
e/le/tïecrft/v d&Lr&flaU I
.-I'Agence Havas]
]S|
Poignée de Nouvelles
La gendarmerie de Montreuil, près Pa
ris, a arrêté Puig Serras, espagnol que
l’on croit être un nommé Ortiz, recherché
à l’occasion de l’assassinat de M. Dato.
Iles perquisition! vont être faites aux
adresses qui ont été retrouvées chez oet
Individu.
— Lo croiseur anglais transportant le
roi Charles et la reine Zita est arrivé
mardi à Constantinople. 11 o nest reparti
immédiatement pour Gibraltar,
— Le Conseil des Ministres qui devait
avoir lieu aujourd’hui mercredi, est ajour
né à une dato qui sera ultérierdVtnent
fixée.
— M. de Salnt'Aulaire, ambassadeur de
France à Londres, arrive mardi à Paris, a
remis au ministère Ides affaires étrangères
l’aide-mémoire anglais, relatif au traité
d’Angora.
— Une enquête menée patiemment sur
de nombreux vols commis au dépôt de
g uerre de Grelet, près d’Angoulêmo, vient
'aboutir à l’arrestation de dix voleurs et
recéleurs et à dix-neuf inculpations d’une
vingtaine de commerçants.
• — On mande de Sporon que les insurgés
ont complètement évacué la Hongrie Occi
dentale. Les habitants, désarmés, ont re
pris leurs occupations normales.
— M. Wirth a déclaré que bien que re
poussée par la conférence des ambassa
deurs, les protestations contre ie partage
de la Haute-Silésie subsistaient devant
l’histoire et pour tous les temps.
— La Commission de l’armée a décidé à
l’unanimité de demander la discussion du
projet de loi relatif à la réduction de la
durée du service militaire.
— Le maréchal Foch a reçu à Détroit
(Michigan), un accueil enthousiaste. De
la gare à l’hôtel )de ville, le parcours était
semé de roses et de chrysantèmes.
— A bord du paquebot grec « Patris ».
arrivé à Marseille, se trouvait le sujet
ottoman Djouro, natif du Caucase, âgé de
148 ans. Les papiers de oe vieillard indi
quent en effet qu’il est né en 1775.
— M. Messier, député de Seino-et-Oise,
vient de déposer une proposition de loi
tendant à la révision .le fa loi de huit
heures.
— Les Etats-Unis fondent de grandes
espérances sur un nouveau type de sous-
marin, dont deux unités viennent d’être
misea en chantier.
Dernière Heure
Edition de 6 heures
ÜS
L’ACCORD D’ANGORA
Paris, 9 novembre.
La commission des finances de la Cham
bre a entendu, dans l’après midi d’hier.
M. Franklin-Bouillon, qui a fait un expose
sur l’accord intevenu à Angora à la Buite
deB négociations qu’il avait dirigées. La
Commission a remercié M. Frankhn-Bouil-
lon pour l’exposé intéressant qu’il a bien
voulu faire devant elle et pour T adresse il
a conduit les pourparlers.
Londres, • novembre.
Ln presse anglaisa et notamment le
* Daily Chronicle » reprend ses attaques
contre le traité d’Angora. Ce journal dé
clare que, d’après le traité, les minorité»
ne seront plus protégée». Des territoire»
déjà partagés devraient faire retour à la
Turquie. Dans ces conditions le * Daily
Chronicle » demande au gouvernement
anglais de ne pas sanctionner l’aocord si
gné par M Franklin-Bouillon.
LA REVOLUTION ALLEMANDE
Berlin, 9 novembre.
A l'occasion de l’anniversaire de la ré
volution allemande, le président du Con
seil des ministres prussien publie dans le
« Vorwaerts » un article où il déclare que
la date du 7 novembre 1918 restera une
date des plus importantes dans l’histoire
le la nation allemande. « Ce jour-là, dit-
il, le peuple allemand a évité la pire dés
catastrophes Maintenant, la République
allemande doit faire à la classe ouvrière
une place prépondérante dan» la direction
des affaires. »
UNE GRAVE AFFAIRE en BELGIQUE
Bruxelles, 9 novembre.
Les journaux publient une série de do
cuments faisant savoir que M. Debuskle-
der, député, pendant 1® guerre sur le
front belge, avait favorisé la désertion de
plusieurs soldats et cherché à communi
quer avec les traîtres du « Conseil de
Flandres ». Il aurait proposé d'organiser. •
accord avec les allemands, la capture
l’une partie de l’armée belge. A -a ' *♦•-
de ces publications, une instru< i- r
ouverte On s’attend à i’arreri eiion de
M. Debuckledei et de se» complice».
LE DERNIER CANARD DE MOSCOU
Stockholm, 9 novembre.
L’Agence officielle télégraphique russe
publie l’information suivante dont il est
à peine besoin de souligner l'invraisem
blance :
« Le maréchal Foch aurait l’intention
de présenter à la Conférence de Washing
ton une proposition tendant à attaquer
la Russie afin de renverser le régime so
viétique Le maréchal Foch a entretenu
le president Harding de ce projet dans les
dernières conversations qu’il a eues avec
lui. Il estime que, tant que le régime bolr
cheviste existera en Russie, la situation
politique et économique do l’Europe ne
pourra être stabilisée. M Rriand serait
disposé à soutenir les vues du maréchal. »
UN DEMENTI
Paris, 8 novembre.
Le < Petit Journal » déclare qu’il est
absolument inexact que M. Briand ait
adressé un radio à Tcnitchérine à l’occa
sion ies rtcantes propositions faites par
le ministre *usse au nom des Soviets.
M. B3NNEVAY MALADE
Paris, 0 novembre.
M. Bonnevay, garde des Sceaux, est in
disposé depuis quelques jours. Son méde
cin lui avait recommandé de garder la
Chambre, mais M. Bonnevay avait voulu
assister aux travaux de la Chambre et une
rechute se produisit. M. Bonnevay ne
pourra sortir que d'ici quelques jours. Il
assurera cependant l’expédition des affai
res courantes de la Présidence du Conseil
et du mini«tère des Affaires étrangères,
qu’il assure par intérim.
LA VAGUE DE FROID
Paris, 9 novembre.
Le temps reste très rigoureux. La nei
ge est tombée toute la nuit dan» la ré
gion limousine. Les communications télé
phonique» et télégraphiques avec la capi
tale sont très précaires. Dans 1© Midi,
même, la température reste froide. Ce
matin, on a enregistré à Tarbes, une tem
E érature de 5 degrés au-dessous de zéro.
es communications téléphoniques Tou
louse-Paris et Bordeaux-Paris sont de»
plus irrégulières.
LES GREVES
Paris, 9 novembre.
La grève de« pompiers et des pompiè-
res de rhabillpment a continué dans le
plus grand calme dans la journée d’hier.
On signale une légère agitation chez leé*
appiéceurs (autre Branche de l'habille
ment) cjui demandent une augmentation
de salaire. Il se pourrait qu’ils se met
tent eu grève aujourd’hui.
LES RUSSES DE CONSTANTINOPLE
Constantinople, 9 novembre.
Les 40.000 Russes, encore réfugiés à
Constantinople, recevaient jusqu’à ce jour
des secours adressés par les diverses na-
tions alliées. Celles-ci viennent de faire
savoir qu’elles ne pourraient plus conti
nuer ces subsides. On fonctionnaire de la
8 D. N. s’occupe actuellement de placer
ces réfugiés en pays étrangers dans les
diverses industries et commerce. En ce
qui regarde la Franoe, elle continuera,
jusqu’à nouvel ordre, à assurer la subsia-
tance des anciens militairee russes. Cet
agent a fait savoir à la 8. D. N. qu’il était
nécessaire de réunir une somme de 30.000
livres sterling pour soutenir les réfugiés
avant que leur placement total •
gné.
CHEZ LES SOCIALISTES
mbre.
La Commission administrative perma
nente du parti socialiste S IM.O., con
formément au dernier congrès, s’est ré
unie, 1 :«e, siub la présidence de M. Cr.u
père-Morel, député du Var. i^es membres
du bureau sortant ont été réélus, c’est-à-
dire : MM. Paul Faure, Bougé et Grand
Vallet.
M. Evrard, député du Pas-de-Calais, a
fait savoir que la commission adminis
trative de sa fédération départementale
avait exclu du parti M. Barthélémy, dé
puté, qui se trouve actuellement en Afri
que Occidentale Française en voyage d’é
tudes.
POIGNÉE DE DÉPÊCHES
Londres. — M Gounaris, premier mi
nistre grec, et M. Baltazzis, ministre des
affaires étrangères, quitteront Londres
ette semaine se rendant à Rome en pas
sant par Paris.
Berlin. Le nouveau ministre de Bul
garie à Beriin a présenté, hier, ses let
tres de eréanees au ehaeeelier wirth.
«ieria
>-618)
«jerie
trnad
D 618)
J plein
Ignée.
t-294)
petite
idree-
t -538)
J..ène,
1 -926)
a
r
*
it
i-
ir
le
î-
».
>■
3
0
h
m
>
r
u
h
à
i
fi
m
1
<
tr
r.
*
tt
C
A
lî
lu
J.
t.
t
r
E
S
n
. *
e
KL'
de
4ie
ie
E-
«sur.
VINGT-SIXIEME ANNEE • N° 260
Rédaction et Administration
11, Rue de la Préfecture, 11
PAU
Télâgninmai : PATRIOTE -PAU
Téléphone; O.AS
Chèque* Poitaux: S.887 BORDEAUX
Des Pyrénées'
Jeudi 10 Novembre 1921
Journal Républicain
Pare étant tout lot J >unt
excepte
la Dimanche
Le Numéro: 15 centimes
ABONNEMENTS
Départements et Limitrophes i an 30 fr.— 6 mois IB fr.
tlors Départements i an 33 fr.— 6 mois 18 fr.
étranger i an 45 fr.— 6 mois 23 fr.
3 mois 9 fr.
3 mois 9 50
3 mois 12 fr.
LES ANNONCES SONT REÇUF C
à YAgencc HAVAS, 62, rue de Richelieu, Par».
et à ses Succursales de : Bordeaux — Nantes — Lyon — Marveille
et à PAL, aux Bureaux du Journal.
Lin i . t ii dial in* tout» retponubllité en ce qui oono*rn» le* «nnonoe* et la Ravue Financière
LA SITUATION
Pau, le 9 novembre.
Leu délégué» français sont arrivé» à
Washington au milieu d’un grand enthou
siasme. Dans son message au peuple
américain, M. Briand affirme que « ré
serve faite de sa sécurité, la France est
prête à tous les efforts pour écarter de
nouvea.ux conflits ». M. Loucheur, appelé
par M. Briand, s'embarquera samedi pour
Washington.
— Le Quai d’Orsay s’occupe de répon
dre à la note de loru Curzon au sujet du
traité franco-turc.
— Le gouvernement britannique de
mande à la S. D. N. d’intervenir pour
mettre fin aux incursions des Yougo-Sla-
ves en Albanie. Le Conseil de la Société
sera convoqué incessamment.
— Les interpellations sur la politique
financière ont commencé à la Chambre.
— Le Sénat a discuté, hier, une inter
pellation de M. Japy sur la situation éco-
terininé par le
confiance.
— fie moque-t-on du monde! Dan» la
méms séance., le Sénat a repoussé l'arti-
> d* la loi sur l’anniversaire de l’armis-
e, portant qu’exceptionnellement, cet
te fête aurait lieu, cette année, le 11 no
vembre. Dans sa séance d’aujourd'hui, la
Chambre ratifie cette décision. Le con
trordre vient un peu tard.
PUBLICITE
Annonces judiciaires (8 col.) 1 fr. la ligne. — Réclames 1 50 la ligne
Annoncescoinmerc 1 " (8 col). 1 fr. la ligne. — Faits Divers... 2 50 la ligne
Avis mortuajfes 1 fr, la ligne. — Locale 4 fr. la ligne
I&UIUIA U» V OUI lu
i.omique. Le débat s’est ti
vota ue l’ordre du jour de
L’AcDom Franco-Turc
et r
i_, accord iranco-turc est venu a point
pour iuuriuc a al. xrrranU un argument
contre se» uétracteu.rs, et en un permet
trait us due ; * V ouït qur nous ouvre sur
peuuquu onentiue uei vues interessau-
i; u ut peut-etro pas peu eoutnuue
a sauver Lu umiistere,
Vu sa connaît lui avantage» pnoipaux.
a toat d aourd nos «muges mniuurus
iusgsos des soixante-dix uune hommes
,00 noua euireieuious a granu» irais eu
ci», na rest.tutrou et i évacuation u«
oc territoire S opérera sans cumu.»,. poux
notre amour-propre et notre prestige,
-laque La genuarnierAî attomune, qiu ub-
-nera uesormais ra sécurité ues minorités
c ...niques et religieuses, sera réorganisée
u r des instructeurs Irauçais. iNos pnson-
. ;rs «ont üoeres. Aiexanorette reste port
. mo ; notre trontiere syrienne se trouve,
.. est vrai, iegerement roc une e et passe
». delà de la ngne du chemin de ter, mais
. exploitation de cette ligne nous est re-
esrvée.
ùlaia c'est surtout par ses effets et ses
quences, par « les vues qu il ouvre »,
tu..ont i expression de Ai. Briand, que ce
..a.te est » intéressant ». il renoue la tra
dition de la politique trauçiuso vis-a-'vn»
.c i», i urquie, poutique dont la h rance
s était toujours hua trouvée, et que le
traite ue ouvres avait interrompue, ne
contre-coup s on lui a nuureusement ressen
ti en luuisie et jusqu au Aiaroc.
Aiais U y a i Angleterre, l'Angleterre
qui lavousail la nruue, pour’ eu
taire, a-t-on pu écrire, te Portugal des
nautant ; 1 Angleterre, auteur uu xraite
de ouvres et aussi de la prolongation ue
la guerre gréco-turque. Car, des gens qur
passent pour bien informés, n'assurent-üs
pas que Constantin n a continué les hos
tilités que contraint et force , que ae nu-
cerne, avant ue remonter sur le trône, u
négociait par avance avec les nationalistes
turcs, par i entremise de Titane ; mais que
l'Angietcrre lui imposa, comme conuitrou
de son .virement ou lue sa tolérance, de
poursuivie i.i politique de Y emzeios, bien
que la chute de ce dernier ait ete causée
précisément par i aggravation des enarges
mintaireB — ce qui explique le pacinsme
ue Constantin.
C Angleterre lait donc la grimace, mais
clé ne peut s en prendre a nous, si le
i raite de aevres est par terre. Ce
>nt les armées de kemal qui ont tout
fait, car ia défaite de 1 armée grecque est
complète qu'on ne l'imagine générale
ment : les pertes sont très lourdes, la ma
ladie, le climat, l'éloignement des hases
de ravitaillement les aggravent ; les déser
tions sont îuuoinbr&hles, les renforts u'ar
rivent plus, i argent manque.
Or, nos experts ouhiaires avaient prédit
tout cela à ia Conférence de Londres. Un
ne itc a pas écoutés. Les événements nous
ont donné raison.
On nous aurait changé nos amis anglais,
si cela nous diminuait le moins du monde
dans leur esprit et s'ils nous en voulaient
tant soit peu de tirer notre épingle d'un
jeu que dès le premier jour nous avions
jugé dangereux. Nous ne pouvons qu'y ga
gner en considération et en autorité, me
me auprès de oeux dont le premier mou
vement a été do ae ficher. Et, une fois
passé l’accès de mauvaise humeur qui
vient d’éclater dans ia presse anglaise,
tout le monde finira par se rallier à l'avis
du « Times », qui écrit :
« Nous ne sommes pas avec oeux qui
poussent un cri alarmiste à propos de la
conclusion de l'accord franco-turc et qui
déclarent que oet accord constitue un dan
ger pour l'Entente.
< Les Français ont conclu une paix sé
parée et, oe que nous regrettons, ce
h’est pas que les Français aient fait la
paix, mais bien qu'une paix générale n'ait
IM été mmIua aKtn las Alliée «b ko K4-
maliates en même temps.
« Les Fronçais ont été les premiers à
percevoir la réalité de la situation en
Asie-Mineure et è agir en conséquence. Ils
nous ont devancé, peut-être à cause des
hésitations de notre gouvernement, peut-
être parce qu’il» avaient des raisons d’ur
gence à traiter. »
Henri SEMPE.
Chambre des Députés
Séance de mardi 8 novembre (après-midi)
La scanco est. ouverte à 3 heures 15.
M. Péret, président, fait connaître que
M. Gast et M. Daudet demandent à in
terpeller sur l’attitude du gouvernement
à 1 egard du parti radical socialiste,
M. Bonuevay, Bouffrant, est empêché
d'assister à la séance, comme il était déjà
absent de la séance du matin. La date de
ces deux interpellations sera donc fixée
ultérieurement.
La politique financière
Puis s’engage enfin le grand débat finan
cier, tant de fois réclamé par les dépu es
de tous les parti*.
Il y a douze interpellants inscrit».
M. Chassaigne-Goyon s’inquiète du vide
de notre Trésorerie, qu’il ne croit pas à
la vertu, ni de l’impôt sur le revoi-i, ni de
la taxe sur le chiffre d affu is p ur y
pourvoir et qu’il regrette u ir» «finir-:
vieilles ». Il veut encore espérer que l’Al
lemagne paiera, affirme-t-il d’un ton qui
ne larnse place, en vérité, à aucun espoir.
M. Varenne, socialiste de l’ancien grou
pe unifié, constate que le présent est som
bre et voit l'avenir tout en noir. On a
cherché des économies, et on a trouvé.
Mais les économies ies plus importantes,
celles qui compteront vraiment, ce sont
celles qui résulteront de la suppression de
cette politique d’expéditions et d’aven
tures issues du traité de Versailles, et qui
nous faisait entretenir des soldats partout
dans le monde, une survivance du temps
de guerre. C’est l’excès de personnel dans
toutes los administrations civiles comme
militaire», Dos cas existent où le total
des indemnités attribuée* aux fonction
naire» dépasse le total des traitement». Lo
type au ministère gaspilleur, c’est celui
de la guerre. Il ne suurait s’agir de porter
atteinte aux nécessités de la défense nip
tionale 1 (Très bien sur divers bancs). Mais
la défense nationale n’exige pas qu’il y
ait plus d’officiers que n’en comportent les
effectifs. Il ne faut pas non plus cons
truire de nouveaux hangars pour abriter
nos matériels militaires, quand tant de
hangars vides pourrissent. Il faut arriver
ainsi à réprimer l’évasion fiscale qui sous
trait tant de grosses fortunes au paiement
de l’impôt.
Une voix. — Et la grève de l’impôt sur
les salaires! (Bruits).
M. de Varenne. — Si l’on veut éviter les
taxes de consommation, qui sont toujours
plus lourdes pour les petits, il faut un
système d'impôts directs dont tout revenu
paye sa part, même le revenu du travail.
^uito du débat, demain, après-midi.
La séance est levéo à 7 heures.
AU SENAT
Séance du 8 novembre
La situation économique
Lo Sénat discute T interpellation de M.
Japy but* la situation economique géné
rale.
M. Japy, — La guerre a mis la France
dans une situation économique grave ; il
faut prendre d'urgence ies mesures néces
saires pour éviter une catastrophe.
La hotte marchande a coûté plus de 34U
millions ; la perte sera de 3u0 murions.
Les F. T. T. ont coûté en 1920 près do
500 millions, et jamais ce service n'a été
aussi mai tait.
Le üencit do tou» les réseaux de che
mins de fer est de cmq milliards, dont
un milliard poux le réseau de i’Ltat. Les
traitements du personnel ont passé de
700 millions en 1913 à plus de 3 milliards
en 1920.
La liquidation de» stocks de guerre n’a
prohté qu'aux meroantis.
Un gaspille dans nos arsenaux plus de
200 million» par an. Le monopole de T es»
eenoe a eu comme résultat de la farro
payer 1 fr. 25 en France, alors qu'elle
vaut 90 centimes en Belgique. Notre po
litique du change est telle qu'elle favorise
la spéculation' Nos monopoles ont un ren
dement insuffisant
lus théorie socialiste de l’étatisme a
coûté des milliard» à la Franoe, et une
sérieuse enquête sur l’arsenal de Roanne
nous montrerait comment l’Etat entend
l’industrie. (Très bien 1 très bienl)
Depuis 1910, le nombre dea fonctionnai
res s’est accru de 180 mille unités j leur
coût est passé d’un milliard 400 millions
a 5 milliards : on peut en supprimer les
deux tuer».
Four faire face au budget de 85 mil
liards, il faut pratiquer une politique
d’économie qui serait possible si la ques
tion électorale n’avait pas vicié notre or
ganisation administrative. Je ne m'oppo
serais pas, pour ma part, è voir baisser
l’indemnité des parlementaire». L’impôt
sur le revenu est oelui avec lequel la frau
de est la plu» facile Noua avon» importé,
depuis la guerre, beaucoup plus que noua
n’avons exporté. La situation est d’autant
plus grave que pendant la guerre nous
avons vendu les meilleures des valeur»
étrangère* que nous possédions. Il faut
produire, et ce n’était vraiment pas le
moment de voter la loi de huit heure».
E>lile eet une de» causes principales du re
lèvement du coût de la vie. Il faut accor
der de larges dérogations à cette loi.
C’est par l’amélioration de notre situa
tion économique qu’on remédiera à la
crise des changes et qu’on arrêtera la spé
culation sur notre franc. Il est indispen
sable de rendre la liberté au marché de la
rente. On pourrait admettre le paiement
des contributions en or et en argent au
cours du change, ce qui ferait sortir la
monnaie là «h elle *e cache.
Nm traitée ia «MiW «Ml mal
faits : on devrait exiger le paiement en
or de nos droits de douane.
Nous n’avons pas pris les précautions
indispensables pour nous assurer les devi
ses allemandes qui restent à l’étranger.
Nous devons recevoir la valeur de 70 mil
liards de mark3-or sur le total de 132 mil
liards.
L’Allemagne agit en débiteur de mau
vaise foi ; elle provoque elle-même la
baisse du mark Les tarifs de transport
sont beaucoup moins élevés en Allemagne
qu’en France. Les prix du charbon en Al
lemagne varient de 30 à 44 fr., en France
do 100 à 120 fr. ; les salaires sont en Alle
magne très inférieurs à ceux de la Fran
ce et l’industrie métallurgique peut chez
nos voisins travailler à 20 ou 25 % de
moins que chez nous.
On a pu reprendre les usines d’Alsace
et de Lorraine, mais on ne leur a pas
donné la houille et le coke nécessaire!
pour leur permettre de travailler.
Nous ne devons pas accepter la faillite
de. l’Allemagne. Nous devons nous payer
sur ses richesses naturelles qui subsistent.
Il faudrait appliquer la disposition du
Traité de Paix qui prévoit que le régime
fiscal allemand devra être proportionnel
lement uu moins au»»i lourd que le nôtre.
(Très bien!)
Le maître allemand continue, dans les
écoles, à préparer les enfants à la revan
che. Le gouvernement français tolère la
distribution, en Alsaoe-Lorrar de cir
culaires invitant les habitants v se pro
noncer pour la neutralité.
Si on veut empêcher l’Allemagne de
nous faire la guerre, i] faut supprimer
toutes ses lignes stratégiques et interna
tionaliser les lignes des deux rives du
Rhin. Voilà une question dont la S. D. N.
devrait être saisie.
Nos dépenses ont été faites pour l’utili
té commune des Alliés. Il faut au moins
stabiliser nos dettes extérieures pour sta
biliser le change : mais la solution équi
table c'est l’annulation de toutes no» det
tes à l’égard des Alliés.
Cette solution acquise, nous pourrons
négocier un emprunt international nuprè9
dos neutres pour liquider la situation
financière Cet emprunt serait garanti par
une hypothèque sur la fortune allemnade.
Le gouvernement fait une politique au
jour le jour : nous ne pouvons accepter
cotte politique qui deviendrait mortelle
pour la Franco.
M. Dior, miniBtro du commerce. — F.n
1914, noua avions la stabilité des valeurs
du change et des mesures douanières. Or,
cette stabilité, nous ne l’avons plus «ou
nue depuis la guerre. Les portes se sont
fermées entre les nations. L'Etat a con
trôlé les industries essentielles qui se
sont développées ; les autres se sont étio
lées, faute de bras ou de clients. Ce régi
me, nécessaire en temps de guerre, doit
disparaître avec la paix.
.Notre monnaie de papier s’étant dépré
ciée, on a cherché un étalon de change
dans les matières premières, dont le prix
s’est élevé. Nous avons eu la baisse, la
hausse, à laquelle a succédé la baisse, née
en Amérique et au Japon. Cette baisse
n’a frappé que les mercantis et les indus
triels d’occasion. On a constaté le ralen
tissement des affaires, déterminant le
chômage
Nous devons prévoir le retour à la si
tuation normalo'; mais comme nous ne
sommes pas seuls dans le monde, il ne
faut rien précipiter, oc qui pourrait ame
ner dus catastrophes. Nous avons liquidé
le monopole du blé, le monopie dos e Men
ées, les consortiums et nous allons liqui
der la flotte. Déjà les prohibitions de «or
tie ont été presque toutea levées.
Il nous faut ouvrir à notre commerce
des débouchés à l’étranger, Nous ne pou
vons le faire que par dos traités commer
ciaux, Nous avons passé avec lo Canada,
la Norvège, la Finlande dos conventions ;
des négociations sont engagées avec 28
Etats, mais nous ne pouvons faire que des
accords temporaires préparant des ac
cords définitifs.
Nous nous efforcerons de nous tenir en
relations constantes avec les intéressés,
syndicats ou associations professionnel
les. Je conclus. Je crois sincèrement à la
reprise des affaires.
Le Sénat adopte l’ordre du jour de M.
G. Menier, ainsi conçu :
« Le Sénat, affirmant sa volonté d’as
surer l’expansion économique de la Fran
ce par le retour à la liberté du commerce
et par le développement de son activité
productive, sous toutes ses formes, et
confiant dans le gouvernement pour ne
pas permettre que l’Allemagne, en élu
dant ses obligations, se constitue un véri
table privilège économique dans le mon
de, approuve ses déclarations et passe à
l’ordre du jour »
L'anniversaire de l’armistice
Le Sénat adopte la proposition de loi
firomt la célébration de l’anniversaire de
l’armistice au dimanche suivant 1e 11 no
vembre.
Il rejette l’article 3 portant qu excep
tionnellement, en 1921, la fête aura lion
le vendredi 11 novembre.
M. Jossot oxprime le vœu qu. dans tou
tes les écoles, au jour anniversaire de
l’arfisticc, les professeurs rnppellent, en
quelques mots, les grands événements qui
sont commémorés ce iour-là et qu’ils ter
minent en disant à leurs élèvee : « Cet
après-midi, nous travaillons ». (Très
bien !)
En fin de séance, l'élection de M. Abel
Lefèvre, dans l’Eure, est validée. Pro
chaine séanoe jeudi, à 16 heurea. L» séan-
oe est levée à 19 heures 16.
cœur héroïque, tombés pour le droit et la
liberté, en souriant à la terre qui, pieuse
ment, les a recueillis. C’est vers leurs fa
mille que m’envoie, comme un proche pa
rent, la France. Je viens les assurer que
le souvenir de ces héros estprofondément
gravé au cœur de tous les Français.
» La France est la terre séculaire où se
sont déroulées les grandes luttes pour la
civilisation. La dernière guerre a montré
qu’elle est capable de soutenir son idéal
jusqu’à l’extrême limite du sacrifice. Elle
n’oublie aucune des nations qui l’ont aidée
à sauvegarder son indépendance et à sau
ver la liberté du monde. Elle sait en par
ticulier ce qu’elle doit à la sympathie fra-
teruelle, à 1 aide puissante que lui a appor
tée l’Amérique. Les deux pays sont dé
sormais unis dans la même gloire, ils sen
tent que cette union même est la meilleure
garantie de la paix du monde et que leur
étroite collaboration ne peut que profiter
aux grands intérêts humains.
» La grande démocratie américaine sait
bien ce qu’est la France, elle la connaît
depuis longtemps, mais pendant la grande
guerre ses AIb ont vécu parmi nous, cœur
contre cœur, dans la communauté des
dangers et des espérances, les heureB inou
bliables qui créèrent les définitives inti
mités.
» Nous sommes deux grands pays de li
berté. La statue qui, à New-York, hausse
au-dessus du port son geste de lumière,
nous en avons, à Paris, une réplique sur
la Seine, identique, sortie des mêmes
mains, presque du même moule. A des mil
liers de lieues, l’une et l’autre, ces deux
statutes identifient l’étroite correspondan
ce qui existe entre les deux peuples, leurs
communes aspirations, la similitude de
leurs rôles, leur égal amour de justice,
leur identique volonté de progrès.
» Président du Conseil des ministres de
la. République française, si, malgré les
difficultés ae l’heure, je n’ai pas hésité à
quitter mon payB, c’est d’abord pour ap
porter ici le tnbut de sa reconnaissance
et aussi pour bien montrer que la préoc
cupation de tous les Français, c’est la
paix. Nous savons trop ce que coûte la
guerre pour ne pas vouloir la pnix de tou
te notre ardeur, do toute notre force. Aus
si dès le noble appel du président Harding
mon pays a répondu : « Présent ! », et me
voici pour manifester la bonne volonté de
la Franoe par tous les moyens en mon
pouvoir, Réserve faite de sa sécurité, qui
reste une des plus solide» garanties de la
paix du monde, elle est prête à tous les
efforts pour écarter de nouveaux conflits.
Plus éprouvée par la guerre que toute au
tre nation, elle est disposée à aborder les
problèmes de la conférence dans l’esprit
le plus favorable au maintien de la paix.
» Entre la France et les Etats-Unis d’A
mérique, il n’y a place pour aucun dis
sentiment. si légler soit-il : nos deux
pays ne cherchent qu’à orienter vers un
Labeur pacifique et fécond les peuple® de
bonne volonté et à diminuer de plus en
plus les risques de guerre. Maintenant, il
faut au monde, qui a tant besoin de sécu
rité et de repos, non pas seulement des
paroles calmantes, mais des réalités. J’ai
le ferme espoir que la réunion de Was
hington nous fournira l’occasion de les
lui apporter.
» La France et l’Amérique, naguère
unies sur les champs de bataille, continue
ront ainsi lour rôlo bienfaisant, en tirant
do leur victoire un résultat conforme à
l’idéalisme qui les a toujours inspirées. »
M. LOUCHEUR A WASHINGTON
Paris, 9 novembre.
M. Briand vient d’adresser un radioté-
légramme demandant, à M. Loucheur, mi
nistre des régions libérées, de venir as
sister à la Conférence internationale de
Washington, M. Loucheur s’embarquera
samedi à destination des Etats-Unis.
1 es Alliés et l’Allemagne
La Gonfêna ne Washington
MESSAGE DE M. BRIAND
au peuple américain
Paris. 8 novembre.
On n’avait reçu jusqu’ici qu’une très
courte analyse du message adressé par M.
Briand au peuple américain. Voici le tex
te complet do cet important document.
« En touchant le sol de la grande Répu
blique américaine, ma première pensée
est pour ceux qui vinrent courageusement
mêler leur sang à celui des soldats de la
France, pour ces combattants que los
Etats-Üms nous envoyèrent comme ce
qu’ils avaient de plus précieux, pour ees
magnifiques hommes à Time ai boute, ou
LÀ C. D. R. A BERLIN
Paris, 9 novembre.
La Commission des réparations est par
tie mardi soir pour Berlin. Elle s’y rend
en vue de s’assurer de la mise à exécu
tion des mesures édictées par le Comité
des garanties, et d’examiner les moyens
que le gouvernement allemand a l’inten-
i lion de prendre pour se procurer les
fonds nécessaires à l’exécution de ses
obligations, notamment les 500 millions
de marks-or de l’échéance du 15 janvier.
LES FRAIS
DES ARMEES D’OCCUPATION
La commission qui s’est réunie depuis
le 18 octobre, en vertu d’une décision du
conseil suprême pour examiner la ques
lion de la réduction et de la limitation
des dépenses des armées d’occupation et
dos diverses commissions instituées par le
traité de Versailles, a terminé le rnpport
qu’elle adresse au Conseil suprême.
Cette commission, formée ae délégués
financiers et militaires, était composée,
[jour la France de M. Jean Tannery, gé
néral Wcyganu, contrôleur général Boo
ue.
Après avoir établi le montant des dé
penses des armées d’occupation dans les
diverses monnaies nationales, et converti
ces montants en marks or sur la base du
cours moyen des changes pendant la pé
riode envisagée, la commission a cons
taté que les dépenses d’occupation mili
taire, dont le remboursement par l’Alle
magne bénéficie d’une priorité absolue,
prévues pour 1922 seraient inférieures de
22 millions de marks or à oelles de l’an
née écoulée.
D’autre part, la commission a constaté
qu’en dehors de ln haute-commission in
teralliée des territoires rhénans, dont le
rôle ne doit cesser qu’avec l’occupation,
la plupart des commissions prévues par le
traité de Versailles, dont les dépenses
sont à la charge de l’Allemagne, auraient
prochainement terminé leurs travaux.
ÿifiwiniwi/nnmiiiiinimmniiwffmniinmiiiiiiiuiiiiiiigBiBBiiWHBW
Ce J-ournaù
I'Agence Havas
ô 2. Pue de Richelieu. Paris
iiii iiiiuiiiimmuiiiiiiiiiiiiiimiiim iiiuimuTflmm iiuininiiiiiiHniuiiülMI
L’Affaire Landru
Audience de Mardi (suite)
L’audience de mardi, dont nous avons
donné le commencement dans notre 2* Edi
tion d’hier, a continué sans incidents bien
notables.
Le système de défense de 'Landru reste
le même. Sans se soucier des vraisemblan
ces qui l’accablent, il demande que l’on
prouve sa culpabilité.
« Les personnes notées sur mon carnet
ont disparu! Ce n’est pas ma faute, dit-
il. Je ne puis être responsable de toutes
les disparitions. D’ailleurs, c’est à ia jus
tice de faire la preuve de l’accusation. On
me dit : < Vous avez assassiné. » Je de
mande : « Prouvez-le ! ».
Le president donne-t-il lecture de lettres
que Landru adressait aux femmes qui de
vaient être scs dupes et ses victimes !
« Tout cela ne prouve pas que j’ai com- i
mis onze assassinats », s’écrie Landru.
Nos confrères régionaux brodent là-'de»-
bub des considérations sans fini et sans im
portance.
L’un dit : « Landru écoute le président
avec impassibilité ».
Un autre : « Landru écoute avec satis
faction ».
■ Et cela au même moment...
Voici quelques autres perles :
« Landru répond d'une voix douce, aux
intonations flexibles, faiblement... »
« Landru se fiança avec une malheureu
se qu’il grisa d aimables propos et de let
tres vraiment touchantes, ou il se- mon
trait onctueux, fraternel, sacerdotal » (Sic)
Il est vrai que Landru enfant « avait
servi la messe avec componction ».
Autre renseignement important : Lan
dru n’aime pas la police : « Il farit l’en
tendre prononcer la polisssse, en faisant
siffler le isssse » Brrrh !
Pas étonnant que voyant se lever l’ins
pecteur Belin, il s’écrie :
« J’accuse cet homme de s’être introduit
chez moi en fraude avec un faux mandat
d’arrêt et de violation de domicilo. »
Un incident éclate à ce propos entre le
défensour et l’avocat général. Il s’anime
nu point que M* do Moro-Uiaffcri menace
do quitter l’audience. Le président pro
nonce des parole» d'npaisoinont et renvoie
le» débats à aujourd’hui, mercredi.
Allons, tant mieux !
(l’ar dépêche)
Paris, 9 novembre.
Le greffier de ia Gour d Assises de Ver
sailles a reçu une lettre, mise à la poste
de, Bordeaux, par un soi-disant profes
seur, M. Alfred Bonardo. Ce personnage
aurait fait connaissance, dans cette ville,
d’une femme que l’accusation annonce
comme ayant été assassinée par Landru
M. Bonardo se rendra à Versailles.
Le greffier a remis cette lettre au pré
sident de la Cour d’assises.
imnm
e/le/tïecrft/v d&Lr&flaU I
.-I'Agence Havas]
]S|
Poignée de Nouvelles
La gendarmerie de Montreuil, près Pa
ris, a arrêté Puig Serras, espagnol que
l’on croit être un nommé Ortiz, recherché
à l’occasion de l’assassinat de M. Dato.
Iles perquisition! vont être faites aux
adresses qui ont été retrouvées chez oet
Individu.
— Lo croiseur anglais transportant le
roi Charles et la reine Zita est arrivé
mardi à Constantinople. 11 o nest reparti
immédiatement pour Gibraltar,
— Le Conseil des Ministres qui devait
avoir lieu aujourd’hui mercredi, est ajour
né à une dato qui sera ultérierdVtnent
fixée.
— M. de Salnt'Aulaire, ambassadeur de
France à Londres, arrive mardi à Paris, a
remis au ministère Ides affaires étrangères
l’aide-mémoire anglais, relatif au traité
d’Angora.
— Une enquête menée patiemment sur
de nombreux vols commis au dépôt de
g uerre de Grelet, près d’Angoulêmo, vient
'aboutir à l’arrestation de dix voleurs et
recéleurs et à dix-neuf inculpations d’une
vingtaine de commerçants.
• — On mande de Sporon que les insurgés
ont complètement évacué la Hongrie Occi
dentale. Les habitants, désarmés, ont re
pris leurs occupations normales.
— M. Wirth a déclaré que bien que re
poussée par la conférence des ambassa
deurs, les protestations contre ie partage
de la Haute-Silésie subsistaient devant
l’histoire et pour tous les temps.
— La Commission de l’armée a décidé à
l’unanimité de demander la discussion du
projet de loi relatif à la réduction de la
durée du service militaire.
— Le maréchal Foch a reçu à Détroit
(Michigan), un accueil enthousiaste. De
la gare à l’hôtel )de ville, le parcours était
semé de roses et de chrysantèmes.
— A bord du paquebot grec « Patris ».
arrivé à Marseille, se trouvait le sujet
ottoman Djouro, natif du Caucase, âgé de
148 ans. Les papiers de oe vieillard indi
quent en effet qu’il est né en 1775.
— M. Messier, député de Seino-et-Oise,
vient de déposer une proposition de loi
tendant à la révision .le fa loi de huit
heures.
— Les Etats-Unis fondent de grandes
espérances sur un nouveau type de sous-
marin, dont deux unités viennent d’être
misea en chantier.
Dernière Heure
Edition de 6 heures
ÜS
L’ACCORD D’ANGORA
Paris, 9 novembre.
La commission des finances de la Cham
bre a entendu, dans l’après midi d’hier.
M. Franklin-Bouillon, qui a fait un expose
sur l’accord intevenu à Angora à la Buite
deB négociations qu’il avait dirigées. La
Commission a remercié M. Frankhn-Bouil-
lon pour l’exposé intéressant qu’il a bien
voulu faire devant elle et pour T adresse il
a conduit les pourparlers.
Londres, • novembre.
Ln presse anglaisa et notamment le
* Daily Chronicle » reprend ses attaques
contre le traité d’Angora. Ce journal dé
clare que, d’après le traité, les minorité»
ne seront plus protégée». Des territoire»
déjà partagés devraient faire retour à la
Turquie. Dans ces conditions le * Daily
Chronicle » demande au gouvernement
anglais de ne pas sanctionner l’aocord si
gné par M Franklin-Bouillon.
LA REVOLUTION ALLEMANDE
Berlin, 9 novembre.
A l'occasion de l’anniversaire de la ré
volution allemande, le président du Con
seil des ministres prussien publie dans le
« Vorwaerts » un article où il déclare que
la date du 7 novembre 1918 restera une
date des plus importantes dans l’histoire
le la nation allemande. « Ce jour-là, dit-
il, le peuple allemand a évité la pire dés
catastrophes Maintenant, la République
allemande doit faire à la classe ouvrière
une place prépondérante dan» la direction
des affaires. »
UNE GRAVE AFFAIRE en BELGIQUE
Bruxelles, 9 novembre.
Les journaux publient une série de do
cuments faisant savoir que M. Debuskle-
der, député, pendant 1® guerre sur le
front belge, avait favorisé la désertion de
plusieurs soldats et cherché à communi
quer avec les traîtres du « Conseil de
Flandres ». Il aurait proposé d'organiser. •
accord avec les allemands, la capture
l’une partie de l’armée belge. A -a ' *♦•-
de ces publications, une instru< i- r
ouverte On s’attend à i’arreri eiion de
M. Debuckledei et de se» complice».
LE DERNIER CANARD DE MOSCOU
Stockholm, 9 novembre.
L’Agence officielle télégraphique russe
publie l’information suivante dont il est
à peine besoin de souligner l'invraisem
blance :
« Le maréchal Foch aurait l’intention
de présenter à la Conférence de Washing
ton une proposition tendant à attaquer
la Russie afin de renverser le régime so
viétique Le maréchal Foch a entretenu
le president Harding de ce projet dans les
dernières conversations qu’il a eues avec
lui. Il estime que, tant que le régime bolr
cheviste existera en Russie, la situation
politique et économique do l’Europe ne
pourra être stabilisée. M Rriand serait
disposé à soutenir les vues du maréchal. »
UN DEMENTI
Paris, 8 novembre.
Le < Petit Journal » déclare qu’il est
absolument inexact que M. Briand ait
adressé un radio à Tcnitchérine à l’occa
sion ies rtcantes propositions faites par
le ministre *usse au nom des Soviets.
M. B3NNEVAY MALADE
Paris, 0 novembre.
M. Bonnevay, garde des Sceaux, est in
disposé depuis quelques jours. Son méde
cin lui avait recommandé de garder la
Chambre, mais M. Bonnevay avait voulu
assister aux travaux de la Chambre et une
rechute se produisit. M. Bonnevay ne
pourra sortir que d'ici quelques jours. Il
assurera cependant l’expédition des affai
res courantes de la Présidence du Conseil
et du mini«tère des Affaires étrangères,
qu’il assure par intérim.
LA VAGUE DE FROID
Paris, 9 novembre.
Le temps reste très rigoureux. La nei
ge est tombée toute la nuit dan» la ré
gion limousine. Les communications télé
phonique» et télégraphiques avec la capi
tale sont très précaires. Dans 1© Midi,
même, la température reste froide. Ce
matin, on a enregistré à Tarbes, une tem
E érature de 5 degrés au-dessous de zéro.
es communications téléphoniques Tou
louse-Paris et Bordeaux-Paris sont de»
plus irrégulières.
LES GREVES
Paris, 9 novembre.
La grève de« pompiers et des pompiè-
res de rhabillpment a continué dans le
plus grand calme dans la journée d’hier.
On signale une légère agitation chez leé*
appiéceurs (autre Branche de l'habille
ment) cjui demandent une augmentation
de salaire. Il se pourrait qu’ils se met
tent eu grève aujourd’hui.
LES RUSSES DE CONSTANTINOPLE
Constantinople, 9 novembre.
Les 40.000 Russes, encore réfugiés à
Constantinople, recevaient jusqu’à ce jour
des secours adressés par les diverses na-
tions alliées. Celles-ci viennent de faire
savoir qu’elles ne pourraient plus conti
nuer ces subsides. On fonctionnaire de la
8 D. N. s’occupe actuellement de placer
ces réfugiés en pays étrangers dans les
diverses industries et commerce. En ce
qui regarde la Franoe, elle continuera,
jusqu’à nouvel ordre, à assurer la subsia-
tance des anciens militairee russes. Cet
agent a fait savoir à la 8. D. N. qu’il était
nécessaire de réunir une somme de 30.000
livres sterling pour soutenir les réfugiés
avant que leur placement total •
gné.
CHEZ LES SOCIALISTES
mbre.
La Commission administrative perma
nente du parti socialiste S IM.O., con
formément au dernier congrès, s’est ré
unie, 1 :«e, siub la présidence de M. Cr.u
père-Morel, député du Var. i^es membres
du bureau sortant ont été réélus, c’est-à-
dire : MM. Paul Faure, Bougé et Grand
Vallet.
M. Evrard, député du Pas-de-Calais, a
fait savoir que la commission adminis
trative de sa fédération départementale
avait exclu du parti M. Barthélémy, dé
puté, qui se trouve actuellement en Afri
que Occidentale Française en voyage d’é
tudes.
POIGNÉE DE DÉPÊCHES
Londres. — M Gounaris, premier mi
nistre grec, et M. Baltazzis, ministre des
affaires étrangères, quitteront Londres
ette semaine se rendant à Rome en pas
sant par Paris.
Berlin. Le nouveau ministre de Bul
garie à Beriin a présenté, hier, ses let
tres de eréanees au ehaeeelier wirth.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.05%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.05%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1" Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0" La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k52541184/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k52541184/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k52541184/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k52541184/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k52541184
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k52541184
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k52541184/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest