Titre : Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1921-11-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32834057k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 novembre 1921 09 novembre 1921
Description : 1921/11/09 (A26,N259). 1921/11/09 (A26,N259).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5254117q
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3195
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/03/2020
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VINGT-SIXIEME ANNEE - N° 259
Rédaction et Administration
11, Ru* de l* Prdfwtup*, tî
PAU
Télégrammes: PATRIOTE-PAU
Téléphona; 0.46
Tnéquas Postaux; 3.887 BORDEAUX
Des Pyrénées
Mercredi 9 Novembre 1921
Journal Républicain
Para aaant tout laa jours
excepte
la Dimanche
Le Numéro ; 15 centimes
abonnements
départements et Limitrophes i an 30 fr.— 6 mois 16 fr..
d.ors Départements i an 33 fr _ 6 mois 18 fr ‘
étranger 1 an 45 fr.— 6 mois 23 fr.'
3 mois 9 fr.
3 mois 9 50
3 mois 12 fr.
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LA S ITUA TION
Peu, le 8 novembre.
A la note des Soviets offrant la. xeoon-
iAissaaoe des dettes russes moy ennan t la,
econnaissarice de leur gouvernement par
;ea puissances, M. Briand a répondu du
< i-iUfayeue » en demandant des garanties
sérieuses. A cette seule condition, la
rarxco pourra envisager la reprise des
relations normale* avec la Russie.
— Les pourparlers continuent avec
Lister au sujet du statut de l’Irlande,
a Situation reste grave.
— Le gouvernement anglais fait des ob
jections a l'accord conclu par la France
avec le gouverneonont d’Angora. Un me-
randum à. ce sujet a été remis à notre
-uibassadeur à Londres.
Nous publions ci-dessous le* dispo-
- i a* principales de l’important projet
aft reforme judiciaire.
L#s d«bats de la trop célèbre affaire
LATidru ont commencé hier, davant la
Unir d’assises de Versailles,
il. Bonnevay, garde des sceaux, vient
:e déposer un projet, de loi teaaaat à la
nooincation de l orgamsation judiciaire
t; a la création de innunaux ctepartemea-
i-lX, an remplacement aea tribunaux
s arrcnaissement.
-Jin* l'expose de* motifs, le garde des
:»aux rappelle que de nombreux pro-
•* ont ete déposés au Parlement, mais
asiate leur insuffisance, iis ne cons-
.-crauent, en quelque sorte, qu’une etar
_. e vers une reforme plus complète.
Nous croyons, dit Al. Bonnevay, que
heure a sonné d’aboutir et d’instituer,
- — principe, un tribunal de première îns-
0 unique par departement, parce que
- -*~e_ réorganisation du pays exige des
..-siormations profondes, que la rnodifi-
-jn du régime admimstratil lui-même
c entreprise sur la base des suppres
ions des services d’arrondissement et
•i---- certaines susceptibilités locales doi-
téut s effacer devant l’intérêt général.
L Btait nécessaire d’opter, en ce qui
c u-srua les tribunaux de première ins-
-_.a, entre l’institution du juge unique
«- - réduction du nombre des chefs-Leux
; ôiaiciaires. »
Le garde des sceaux choisit cette deu-
ï.s.u 6 solution comme plus raisonnable,
équitable et répondant mieux à la
n.cunte des droits du justiciable.
’n objectera sans doute, dit M. Bon-
-î - , a l encontre de la suppression des
aux d’arrondissement, qu’elle éloi-
- la justice des justiciables; mais les
v üe communication ne se sont-ils
-3 veioppes de toutes manières depuis
.9 nout du dernier siecie, où l’on a éta-
_ juridictions actuelles et ne se rend-
. -» aujourd’hui au chef-lieu d’arron-
. îsvinent î Le tribunal sera donc établi
*■1 nef-lieu du département ou excep-
cment dans une ville plus impor-
s ou plus facilement accessible par
•«= moyens de communication. »
D’apres l’économie du projet de loi,
, u contient dix-sept articles, 414 postes
-6 magistrats seront supprimés, ainsi
,-a 2 i® charges de greffiers et de com-
-~s greffiers. Les intéressés seront m-
..:.:séa ou dédommagés et leurs droits
m mis assurés dans les conditions pré-
’-ii aux articles 6 et suivants du projet.
La s article* 1 et 2 stipulent que les tri-
maux civil» d'arrondissement sont sup-
: més et remplacés par un tribunal dé-
artemental de première instance.
Article 3. — Ce tribunal est divisé en
deux sections dans les départements de
Aisne, des Bouches-du-Rhône, du Finis-
ere, de ia Loire-Inférieure, du Pas-de-
Calais. de Saône-et-Loire, de la Seine-
Inférieure, de Seine et-Oise et en quatre
sections dans le département du Nord.
Chaque section a un chef-lieu, un ressort
»t un personnel de magistrats distinct.
La Cour d’assises siégera au chef-lieu
; iiciaire du département. Toutefois, él
is sera maintenue à son siège actuel
c ;and il y existera une Cour d'appel ou
me section de tribunal départemental.
•3 250 juges suppléants actuellement
*1 fonctions seront affectés aux divers
tribunaux de chaque ressort.
article 4. — Rien ne sera changé en ce
qui concerne ia Seine, l’Algérie, la Tuni
sie et le Maroc.
Article 5. — Les magistrats des cir-
* scriptiens judiciaires supprimées se-
T a nommés, en commençant par les plus
syriens, aux siège* à pourvoir dans les
tribunaux départementaux ou dan* les
«‘ bons de ces tribunaux. Il leur sera
attribué des poste» comportant des trai-
t " eut* équivalents à ceux qu’il* reçoi
vent et bénéficiant de l’inamovibilité lors-
hu’ j jouissent actuellement de cette ga
rantie.
Article 8. — Les magistrat* qui se trou
vent en surnombre conserveront leurs
traitement» et seront affectés à la suite
de* tribunaux départementaux ou des sec
tions desdit* tribunaux, à des postes de
luges ou de substituts, suivant. qu’ils ap
partiennent présentement au siège ou au
Parquet. Ces poste* saront supprimés par
voie d’extinction.
L’article 7 dit que les magistrats privés
“6 leurs sièges pourront demander leur
admission à la retraite s’ils ont 25 ans de
'ervice et 80 ans d’âge. Leur pension sera
calculée comme s’ils avaient exercé leurs
‘onctions actuelles jusqu’à 70 ans.
. Les magistrats bénéficieront d’une ma
joration de traitement de 2.000 fr. après
dfx ans de service ; de 3.000 francs après
^ngt ans et de 4.000 francB après trente
ans.
, Article 8. — Les greffes établis aux
'Aefs-lieux seront rachetés par l’Etat et
Payables en trois annuités égales.
Article 9. — Les emplois de commis-
greffiers seront transformés au chef-lieu
T supprimés par voie d’extinction, avec
jaculté pour les titulaires de demander
eu . r admission à la retraite.
Article 10. — Les offices d’avoués exis-
^■ut près des tribunaux supprimés seront
gaiement raehetés par l’Etat et payables
* a T trois annuités égales.
L artiele 14 fixe, pour les huissiers, 1*
■Mta*** paor iastroasamtac, gai a«t
étendue à toute la circonscription judi
ciaire à laquelle ils appartiennent.
Les huissiers audienciers des juridic
tions supprimées recevront une indemnité
qui leur sera payée par les audienciers
des tribunaux départementaux ou des
sections de ces tribunaux substitués aux
dites juridictions.
Par l’article 15, les notaires conaervent
leur compétence territoriale.
I.’article 18 dit qu’indépondamment des
dos prisons établies pour peines, il y au
ra au siège de chaque tribunal ou section
de tribunal de première instance, une
maison d’arrêt pour y retenir les préve
nus et près de chaque Cour d’assises une
maison de justice pour y retenir ceux con
tre lesquels il aura été rendu une ordon
nance do prise de corps.
Enfin, l’article 17 stipule que los agents
de surveillance des établissements péni
tentiaires supprimés qui ne seront pas
admis à la retraite en vertu des disposi
tions de la loi sur les pensions civiles, re
cevront une affectation équivalente à leur
situation antérieure.
L'économie qui résultera de ces sup
pressions sera de 3 millions 602,000 francs
pour les magistrats, de 313.000 francs pour
les greffiers et de 564.000 francs pour les
commis-greffiers.
L’Affaire Landru
Il nous sembla que nous ae pouvons
publier ici un compte rendu des débats
de 1 affaire Landru sans nous en excuser
auprès de nos lecteurs. Nous aurions vou
lu insérer tout simplement, dans quinze
à vingt jours, le verdict du jury de Ver
sailles, — et ç’eût été s'occuper suffisam
ment de cet escroc déjà relégable, de ce
personnage sinistre et retors, sur lequel
pèse la plus colossale accusation que l’on
ait enregistré dans les annales judiciaires
depuis la condamnation à mort de Du-
moliard, en 1861. Mais les nécessités d’une
sorte de concurrence dans l’information
nous dépassent et nous contraignent. Au
lieu de détourner le public de certaines
curiosités, la « grande » presse les a de
plus en plus satisfaites. Seules, une en
tente unanime pour le silence ou une in
terdiction légale pourraient réparer cette
erreur morale et Bociale. En attendant,
nous devons nous contenter de gazer, sans
supprimer.
Donc, Landru comparaît au grand jour
des Assises. Longtemps, on le considère
comme un troublant farceur, comme un
maniaque de la mystification, presque
comme un personnage de vaudeville.Avoir
séduit, puis brûlé par petits morceaux,
dix « fiancées », c’était un peu trop fort
Il y avait certainement là-dessous quel
que macabre plaisanterie. Nous ne som
mes plus au siècle des nécromants et des
Barbes Bleue!
Mais voici que, peu à peu, la comédie
tourne au drame, — et au drame le phls
chargé d’épouvante que l’on puisse ima
giner. L’accusation travaille, et les faits
se précisent. Au cours de l’instruction,
l’on veut mettre Landru en rapport avec
283 personnes; ou les retrouve toutes,
sauf les dix « fiancées » et le jeune André
Cuchet, qui n’est jamais revenu, lui non
plus, de la tragique villa des Gambais.
Aucune des personnes retrouvées n’a été
dépouillée de ses biens ; les onze dispa
rus, au contraire, ont été volés ; et l’on
a saisi une partie de leurs meubles chez
Landru. Ce sont celles-là même qui pas
saient avec lui trois, quatre jours aux
Cambais et qui ne rentraient plus de ce
voyage, pour lequel le galant homme ne
leur avait pris qu’un billet d’aller I
Dans le jardin, on retrouve des os à de-
mi-calcinés, des dents, des boucles de
jarretières, des épingles à cheveux. Lan
dru jette dans les étangs d’alentour des
paquets de vêtements. On le voit, atti
sant à son fourneau un feu immense, tan
dis qu’une fumée épaisse et « sentant la
corne brûlée », disent les voisins, sort
pendant des heures de sa cheminée. Deux
ou trois jours plus tard, à Paris, Landru
négocie le* bijoux et les titres de rente
de telle femme qui l’avait accompagné
aux Gambais et qu’on n’a plus jamais re
vue.
Graves, précises, concordantes, comme
le dit la loi, ces présomptions seront-elles
considérées par le jury comme aussi con
vaincantes qu’une preuve matérielle 1 Nul
ne saurait le prévoir. Le jury, nous l’a
vons dit souvent, est par essence une ju
ridiction impressionnable, incohérente et
individualiste. C’est une forme de tribu
nal tellement primitive et surannée, qu’il
faut en attendre les sentences les plus
déraisonnables. Le jury condamnera un
paysan présumé coupable d’avoir incen
dié la meule de paille de son voisin, et il
acquittera le repris de justice présumé
coupable d’avoir brûlé dix femmes !...'
Ainsi, n’espérons qu’une chose, d’ail
leurs peu probable, c’est qu’au cours des
débats Landru ne livre son « secret ».
L.-A- PAGES.
Les chefs d'accusation
Les onze assassinats retenus à la char-
se de Landru s , échelonnent d’août 1914
à janvier 1919, et c’est le 12 avril 1919,
date anniversaire de s» naissance (il est
né à Paris le 12 avril 18«9 t que Landru
fut arrêté à Paris où il était sonna sous
la mes de Luaian Caillot.
LES ANNONCES SONT REÇUE*
à l ‘Agence HAVAS, 62, rue d» Richelieu, Paru.
et à ses Succursales de : Bordeaux — Nantes — Lyon — Maïukeilli
et à P A U, aux Bureaux du Journal.
Uni » ; ■ iao i léollns tout* responsabilité an os qui concerne les Annonce» al la Revue Financière
Les victimes de Landru ont de 18 à 55
ans et ce sont sept veuves, deux jeunes
hiles, une divorcée et un jeune homme de
18 ans. Ces onze victimes ont disparu
dans les circonstances les plus suspectes,
alors qu’elies résidaient avec l’inculpé.
(Jeiui-ci est accusé de les avoir assassi
nées et d avoir fait calciner leurs restes.
indépenuamment de ces onze accusa
tions d’homicide volontaire avec prémé
ditation, Landru est inoulpé de treize vois
et deux faux, au total vingt-six chefs
U’ accusation.
Les experts se sont livrés à un travail
considérable. Fendant des mois, ils ont
étudié les faibles débris ouBeux qu'on
leur avait remis. Ils les ont ajustés, me
surés, pesés, pour arriver à les identifier
aussi exactement que possible. Leurs
constatations terminées, les experts se
août posés un certain nombre de ques
tion» techniques dont la réponse devait,
dans leur pensée, éclairer par surcroît la
religion du juge ;
1“ Le» fragments osseux ainsi que les
dent* sont-il» Réellement humains î De fa
çon très nette, disent le* expert», nous
pouvons répondre que oui ;
2° Les fragment» oiseux et les dent»
indiquent-ils ia présence de plusieurs su
jets! La réponse est encoro affirmative.
Du poidB des débris crâniens et de l’exa
men des fragments osseux, particulière
ment des mains, les auteurs pensent pou
voir affirmer que les ossements qu’ils ont
eu à étudier appartenaient à trois oada-
vres différents.
Comment s’est opérée la ealcination?
Le* experts ne donnent aucune espèce
d’indication à ce sujet. A noter certains
témoignages d’habitants de Gambais et
de Vernouillet, qui furent incommodés
par des odeurs de chair grillée et qui vi
rent d’épaisses fumées Bortir des villas de
Landru.
Des charges plus précises sont rete
nues par l’accusation : ce Bont les carnets
de l’accusé, carnets qui peuvent être con
sidérés en quelque sorte comme une pièce
comptable des crimes qui lui sont impu
tés.
C’est un « au jour le jour » de ses faits
et gestes. Il y note les dates de ses « con
quêtes », avec des observations qui lui
paraissant intéressantes pour plus tard.
On lit par exemple:
< Babelay, 13 mars 1917. — Gambais, 12
avril, 4 heures Boir. Revenu même jour. »
< Buisson, 19 août 1917. — Gambais,
1er septembre, 10 h. 15. Revenu même
jour. »
Or, si l’on consulte le bulletin hebdo
madaire de police criminelle publié le 2
i 'uin 1919, on constate que Mile Andrée
labelay n’a plus reparu à son domicile
à Paris depuis le 13 mars 1917, et que
Mme veuve Buisson, qui demeurait 113
boulevard Ney, est restée introuvable à
partir du mois d’août 1917.
Dans cette concordance entre les dates *
du carnet et celles des disparitions des
dix « fiancées », l’accusation voit la
preuve que les « dix » ont été assassinées
et n’ont pu l’être qhe par Landru.
Une série de dossiers ont été retrou
vés ; ils contenaient des lettres de femmes
rencontrées dans la rue ou dans le mé
tro. Elles étaient soigneusement classées
et répertoriées sur des carnets spéciaux,
qui résumaient les renseignements re
cueillis sur la situation de fortune ou de
la famille de la candidate au mariage.
Landru avait, en somme, organise à la
perfection une agence matrimoniale, danB
laquelle il jouait le rôle de l’éternel
fiancé.
On a pu ainsi retrouver 283 correspon
dantes ! Mais quatorze d’entre elles
abandonnèrent la partie : 169 pous
sèrent plus loin d’aventure. Elles ont été
recherchées, toutes ont été. identifiées ;
parmi elles se trouvent les dix disparues.
L’enquête a établi que Landru ne tar
dait pas à rompre avec les « fiancées »
n’ayant pas une situation de fortune suf
fisante ; les autres seules l’intéressaient.
Ce que Landru répond
A toutes ces charges puiséee dans ses
propres papiers, que répond Landru! Son
système de défense peut se résumer ain
si;
» On me reproche entre autres choses
quelques escroqueries agrémentées de
faux qui m’ont permis de toucher le mon
tant de valeurs ayant appartenu à certai
nes de mes prétendues victimes.
« Il ne peut y avoir escroquerie dans
le fait de disposer d’objets qui m’avaient
été donnés librement par leur propriétai
re, ou remis eu nantissement d'avances
que j'ai faite* à certaine* de mes « fian
cées » pour leur permettre do se rendre
là où elles avaient décidé d’aller.
« Quant aux faux, ils n’avaient aucune
importance, puisque c’était avec l’assen
timent de 1 intéressée, absente, et ne pou
vant se présenter elle-même, que, pour
assurer le transfert des valeurs et leur
encaissement, j’ai dû signer de son nom.
c Si nos projets matrimoniaux n’ont
pas eu de suite, c’est pour des raisons
que la plus élémentaire délicatesse m’in
terdit de faire connaître. Pas plus d’ail
leurs que je ne puis dévoiler en quel lieu,
en me quittant, les n disparues » se sont
réfugiées.
« Pourquoi elles nc< se sont pas révé
lées depuis l’ouverture de cette intermi
nable instruction! Oe n’est certes pas à
moi de le dire ; j’ai donné ma parole de
garder le secret, et. quoi qu'il puisse
m’arriver, je n’y faillirai pas.
« En fin de compte, on m’impute la
mort de onze personnes, dont aucune, à
l’heure actuelle, ne peut être tenue pour
décédée, car aucun acte d’état civil, au
cune procédure ne permet encore de con
clure formellement et légalement à leur
mortl »
Le délit d’escroqueries lui est en quel
que sorte habituel, car il fut, on le sait,
condamné plusieurs fois sous cette incul
pation. Il n’achevait de purger une con
damnation que pour en mériter une nou
velle. Condamné une première fois en
1903, il subissait en 1906 une nouvelle
condamnation à deux ans de prison : cinq
fois par défaut en 1909 ; trois ans, a Lil
le, en 1912
C’est à sa sortie de la prison de Loos
(Nord), en octobre 1913, qu’il eut l’idée
de puiser ses ressources dans l’exploita
tion de la crédulité des femmes.
Oms ce but, il prit suMessiTeaseat laa
o
contât» , ,
l'innocence de celui qui fut son mari et
qu’elle appelle aujourd’hui « ce malheu
reux ».
Une religieuse e#t au premier banc de*
témoin». Mme Odette de Jouvenol s’est
assise en haut d’une estrade à côté de*
jurés.
Landru est introduit. Le plu* grave de
nos confrères parisiens en fait ce portrait :
« Landru est ae taille droite et mince. Sa
barbe d’un blond cendré descend sous le
impression
homme d’affaires intelligent, non sans
quelques agréments physique», froid «t
retors. »
Un autre l’a vu sous un aspect moins
avantageux : * Il est bien décati le héros,
l'homme aux innombrables femmes! On
dirait un, rond de cuir vieilli dans un bu
reau sans air et sans lumière. Une calvi
tie prononcée Laisse voir un crâne aux
tons d’ivoire et dégarnit le front bombé.
Le nez mince et long, aux narines éva
sées et rougies, comme celles d’un pri-
seur, ne constitue pas un élément de
beauté. Les yeux sont enfoncés profondé
ment et surmontés de sourcils touffus.
Tout le visage est creusé. On ne saurait
être plus maigre, ni avoir un teint d’un
plus authentique ivoire ancien. Mais Lan
dru tâche de réparer des ans l’irrépara^
ble outrage. La barbe fameuse, qui con
tribua à son succès auprès des 283, est
soigneusement taillée et peignée. Un pe
tit coup de fer a relevé la moustache bru
ne. En fait, malgré son amaigrissement
et sa pâleur, Landru paraît plus jeune
que Bon âge, grâce à cette barbe sans to
res. »
Landru est un homme excessivement
correct, se levant au début pour écouter
respectueusement le greffier et ne s’as
seyant que sur l’invitation de celui-ci.
Quand la lecture de l’acte d’accusation
est terminée, le président invite Landru
à parler, s’il le désire. L’accusé s’exprime
ainsi :
« Je renouvelle en deux mots la protes
tation que je n’ai pas cessé de faire de
puis le premier jour où j’ai été mis au se
cret le plus absolu et soumis au régime
déprimant de la prison. On a prononcé
contre moi un réquisitoire, mais on a été
obligé de dire: A Vernouillet, on n’a rien
trouvé ; à Gambais, on a trouvé si peu de
chose que ce n’est pas la peine d’en par
ler. Eh bien 1 je déclare que les débats
justifieront ma protestation d’innocence !»
Sur ce, l'audience est levée et renvoyée
à aujourd’hui, mardi, midi et demi
A L’E XTER IEUR
UNE DEMARCHE ALLIEE
A BUDAPEST
Budapest, 7 novembre.
Le» représentants des grandes puissan
ces alliées ont fait à Budapest la dé
marche prescrite par la conférence des
ambassadeurs pour demander l’insertion
dans la loi de déchéance, votée par le
Parlement hongrois, d’un article supplé
mentaire prononçant l’inégibilité au trô
ne de tous les Habsbourgs.
LE DEPART DU ROI CHARLES
Bucarest, 7 novembre.
Dimanche,
reur
Sa dôme UD wiuuaguiD, V „ A*. vmimÉnimmn y
Esterhazy, est descendu à Molova-Noua,
port danubien. Un train spécial compoaé
do sept voitures les attendait.
A midi et demi, le train est parti pour
Galatz, où il est arrivé lundi matin, après
Quelques courts arrêts dans les stations.
Le roi Charles avait demandé au gouver
nement roumain l’autorisation de se ren
dre dimanche matin à l’église catholique
de Galatz, pour La prière. Cette autorisa
tion lui a été accordée.
LES DIRECTIVES DE M. BRIAND
Londres, 7 novembre.
Le correspondant de l’agence Reuter à
New-York télégraphie :
« M. Briand arrive à la Conférence sans
instruction* spéciales, car le Bénat et la
Chambre lui ont donné carte blanche.
Tout en restant l’esprit ouvert à toute
suggestion et tout en étant prêt à exami
ner toute proposition .nouvelle qui pourra
être soumise, M Briand obéit, assure-t-
on, aux directives suivante* :
« La France est absolument d’aocard
avec le* Etats-Unis en ce qui concerne
l’égalité commerciale en Chine. Aucune
restriction aux armements navals n’offri
ra de difficulté, attendu que la flotte fran
çaise se trouve probablement déjà en état
d’infériorité par rapport à tout minimum
de force navale que pourra fixer la confé
rence.
« Etant donnée la position de la France
à l’égard de l’Allemagne, les intérêts
français sont surtout au côté dee arme
ments militaires et d’autre part les répa
rations dues par l’AEemagne sont liée*
étroitement à la question de savoir à
queUe époque et oomment la France
pourra commencer à s’acquitter de sa
dette envers les Etats-Unis. En consé
quence, si la conférence aborde la ques
tion des dettes interalliées, la France se
ra prête à la discuter. Les obligations de
La France envers la 8. D. N. ne l’empê
chent pas de se joindre à d’autres puis
sances faisant ou non partie de la 6. D.
N. pour la limitation oea armements ou
pour le règlement de toute autre question
que la B. D. N. considère eesame étant de
PUBLICITE
Annonces judiciaires (8 col.) 1 fr. la ligne. — Réclames 1 59 la ligne
Annoncescommerc 1 ** (8 col). 1 fr. la ligne. — Faits Divers... 2 59 la ligne
Avis mortuaires 1 fr. la ligne. — Locale 4 fr. la ligne
noms de Morel, Nattier, Rémy, Petit,
Cuche, de Barzieux, Dupont, Forest,
Guillet, etc...
La femme de L^dru avait été un mo
ment soupçonnée qo complicité, ainsi que
Bon fils Maurice. Mais aucune preuve
précise n’ayant été relevée contre eux,
ils bénéficièrent d’une ordonnance de non-
lieu en juillet 1920,
Les débats dureront environ trois se
maines. Près de 125 témoins sont cités.
A l’audience
Nous avons dit. hier, en Dernière Heu
re de notre 2* Edition, que la première
audience de l’affaire Landru a commencé,
à Vorsailles ,lundi, après-midi.
Dans la salle, public très mêlé, peu
sympathique à l'accusé.
L’ANNIVERSAIRE de la REPUBLIQUE
ALLEMANDE
Berlin, 7 novembre.
Les socialistes majoritaires et les indé
pendants ont invité leurs adhérents à une
grande manifestation en l’honneur de la
République, le 9 novembre courant. Les
étudiants ae Berlin ont aussi choisi oe
jour-là pour manifester confire le partage
de la Haute-Silésie.
LES FRONTIERES
BULGARO'SERBO-GRECQUES
• Sofia, 7 novembre.
Les membre* de la commission de déli
mitation des frontières serbo-bulgare et
gréco-bulgare ont quitté La Bulgarie, so
rendant à Paris où ils se réuniront pour
examiner certaines question* se ratta
chant aux frontières et non encore réso
lues par suite de divergences d’opinion.
On espère qu’il» parviendront sans dif
ficultés à régler oes question», sinon, ils
seront obligés de revenir en Bulgarie au
printemp» prochain. Le* décisions qu’il*
proposeront seront soumise* à la Confé
rence de* ambassadeur*.
LE CHOMAGE dans L'AGRICULTURE
Genève, 7 novembre.
En proposant à la Conférence interna
tionale du travail une série de mesures
pour remédier au chômage dans l’agricul
ture, le Bureau international avait eu
soin de souligner que ces mesures de
vraient être appropriées aux conditions
spéciales de chaque pays.
La Conférence, dans les recommanda
tion* qu’elle a votée* à ce sujet, s’est ran
gée à l’avis du Bureau international et
est allée plus loin encore dan* la voie de
la prudence.
La Conférence a estimé que, vu l’extrê
me variété des conditions du travail agri
cole et la situation économique et sociale
de l’agriculture dans les différents pays
représentés, il était impossible d’établir
des recommandations dont les dispositions
toucheraient, dans lune même mesure,
tous le» membres ou la majorité des mem
bres.
EN ORIENT
L’APPLICATION
DE L’ACCORD D’ANGORA
Angora, 7 novembre.
L’application de l'accord franco-turc a
commencé le 4 novembre. Muheddine pa
cha a été nommé vali de Cilicie et chargé
du haut commandement militaire de cet
te province.
Muheddine pacha est un des meilleurs
généraux turcs. Il a, jusqu’à présent,
exercé plusieurs fois la charge de vali et
de gouverneur militaire. Le préfet de po
lice, Halil Bey, a été nommé en la même
qualité en Cilicie. Les autres fonctionnai
res supérieurs ont été également choisis
et leur départ a déjà eu lieu pour la Ci
licie.
UN AIDE-MEMOIRE ANGLAIS
Londres, 7 novembre.
Un adde-mémoire anglais, concernant
l’accord franco-turc d’Angora, a été re
mis à M. de Saint-Aulaire, ambassadeur
de France à Londres, an moment de «on
départ pour Paris.
Cet aide-mémoire, assez long, soulève
un certain nombre d’objections dont la
principale est que le gouvernement bri-
tanique craint que cet accord ne suscite
quelques difficultés dans le règlement de
la question d’Orient, surtout au moment
où F Angleterre s’emploie, de concert avec
la France, à résoudre le conflit entre La
Turquie et la Grèce.
LES OBJECTIONS ANGLAISES
Londre*, 7 novembre.
D’aprè* de* renseignements de source
anglaise, les objections contenues dans
l’aide-mémoire au gouvernement britan
nique sur l’accord iranco-turo d’Angora,
se divisent en deux parties.
La première expose les considérations
générales, la deuxième expose les consi
dérations particulières.
Première partie. — L’accord d’Angora
est une paix séparée contraire au pacte
de Londres de novembre 1916, qui inter
dit aux alliés de contracter aes accords
séparés ;
2. Ces accords séparés ne sont pas
compatibles avec l’efficacité d’une enten
te ; ...
3. L’accord d’Angora affaiblit l’autori
té de la France dans le règlement d’en
semble par les alliés des questions d’O
rient.
Deuxième partie. — 1. Les minorité*
cegsent d’être protégées, contrairement
au mandat qui avait été donné à la
France ;
l.e retrait de* troupe* françaises men
tionné au paragraphe 3, dans le délai de
deux moi*, est contraire à l’accord tri-
partite.
3. La ligne de chemin de fer, mi vertu
de l’accord du 20 octobre, passe en terri
toire turc et perd le* garanties qu’elle
offrait lorsque elei était tout entière en
zone française.
4. Les concession* économiques sont
contraire* à l’accord tri-parti te.
B. La lettre de You»iouf-Kema! bey
comporte une réponie.
Tel* sont, en substance, les principaux
points traités dans l’aide-mémoire britan
nique remis à l’ambassadeur de Franco.
LES NEGOCIATIONS AVEC ITTALIE
Constantinople, 7 novembre.
Sur la base de renseignements parve
nus d’Anatolie, il se confirme que les oeav
Au pays des Soviets
LES DETTES RUSSES
Réponse de M. Briand
Paris, 7 novembre.
M. Briand a envoyé du < Latayetfis »
au quai d’Urs&y, une réponse à ia note
du gouvernement soviétique, tendant à
obtenir ia reconnaissance de* puissance*.
Le gouvernement français, âpre* avoir
pris acte de ia reconnaissance par le ré
gime boicheviate des dette* dee gouverne
ments russe* anterieurs envers ies alliés,
réclame des garantie* sérieuse* aux
pointa de vues juridique et économique
qui puissent lui donner l'assurance que ies
airigeuats actuels de la Russie se confor
meront aux usages internationaux de* na
tion» civilisée*,
Une nouvelle note de Tchitchérine
Londres, 7 novembre.
Sri ou le t Mornmg Pest », Rrasame au
rait envoyé à Moscou un iong télégramme
tr oui tua
ex
l’accueil plutôt
accordé
cliquant
à la roc ente note de* Soviet* sur i* re-
coaoaissauee de» dettes.
Le gouvernement de Moscou pour qui
la reconnaissance officielle des puissances
est une question de vie ou de mort, a
chargé Tchitcherine, à la réception de ce
télégramme, de rédiger une nouvelle note
qui sera envoyée à la fin de la semaine
prochaine.
4-
NOUVEL LES D IVERSES
M. MILLERAND A PARIS
Paris, 7 novembre.
M. Alexandre Miilerand, MM. Mar-
raud, Léon Bérard, Lefebvre du Prey,
sont rentres lundi soir a Pans à 23 h. 30.
Le president de ia République a été sa
lué a la gare de Lyon par MM. Le Troc-
quer, de Fouquieres et Leuilier, prefet
üe police.
LA TEMPETE
Nombreuses victimes et dégâts important*
Paris, 7 novembre.
La tempête qui a sévi sur toute ia ré
gion du Nord a causé d’innombrable* dé
gâts, tant en mer que sur le territoire.
A Calais, le jeune A... David était en
train de pêcher sur la jetée, lorsqu’un*
rafale de vent l’a précipité dans la m*r
où il s’est noyé.
A Boulogne-sur-Mer, un mousse du va
peur n Egiantine » a été enlevé par une
lame à l’entrée du port et s'est noyé.Deux
marins de la « Liberté », du port de r é
camp, ont subi le même sort. Le navire
« Raoul-Briquet » est rentré au port avec
25 hommes d’équipage. Seul, le cuisinier
du bord a disparu.
En Belgique, de tou* le* point* du
pays, on signale que la tempête sévit
avec une rare violence, causant de grand*
dégâts, des accidents de personne*, no
tamment à Anvers, où il y a eu deux tué*
et_plusieurs blessés.
Le vapeur « Député-Gaston-Dumesml »
dont le port d’attache est le Havre, a
sombré, croit-on, au nord-ouest de lort-
Isaac (Cornouailles). On a retrouvé un*
embarcation de sauvetage au nom du va
peur, ainsi qu’un cadavre portant une
ceinture de sauvetage et dix panneaux
d’écoutilles.
Les cadavre* de trois marins ont été
rejetés par la mer, à Padstou. D’autr**
cadavres ont été ramenés par la marée è
Port-lsaac, où on il également retrouvé
des épaves.
Aux cadavres étaient attachées des
ceintures de sauvetage portuit le nom :
« Député-Gaston-Dumesnil, Le Havre ».
On a aperçu d’autres -.adavres que le
courant pousse vers la côte, tn a re
trouvé le corps du capitaine ; sur lui
étaient des papiers donnant son nom-'
Gustave Godest, âgé de 82 ans.
étrangère inauguré par
bey, consistant à liquider tout d’abord
par dea acoords spéciaux avec les grande*
puissances de l’Entente les différentes
questions les intéressant, pour se consa
crer ensuite au règlement au conflit gréco
turc.
L’accord conclu avec la France consti
tue la première étape de cette politique.
Maintenant, c’est pour l’Italie.
En effet, une mission italienne se trou
vant actuellement à Angora, commence
des négociations à ce sujet. On dit même
que les point* principaux de cet accord à
intervenir sont déjà arrêtées et que le*
dite* négociations aboutirent dans
quimxsim* é* j*«a.
Dernière Heure
Edition de 6 heures
LA FRANCE A WASHINGTON
Washington, 6 novembre.
La délégation française à la conféren
ce du désarmement, ayant à sa tête M.
Briand, est arrivée à la fin de la journée
de lunai, à Washington. La délégation a
été reçue à la gare, brillamment uecorée,
par M. Hughes, secrétaire d’Etat. M.
Briand a gagné son hôtel au milieu d'u
ne énorme foule qui lui a fait un trè*
chaleureux accueil.
Washington, 8 novembre.
Lorsqu’il apparut sur le quai, les trou
pes rendirent les honneurs au Président
du Conseil Français.
Le long du trajet, jusqu’à l’hôtel, où
résidera Ta délégation française, la foui*
n’a cessé de faire entendre des acclama^
tions. De nombreux immeubles avaient
arboré des drapeaux.
LES CREANCES AMERICAINES
Washington, 8 novembre.
Dans un discours qu’il a prononcé, lun
di après-midi, au Sénat, le sénateur Lod-
ge a parlé des créances américaines. « Il
est indéniable, a-t-il dit, que, de long
temps, nous ne pourrons pas obtenir des
Alliés le remboursement de nos créance».
Nous ne pouvons actuellement qu’établir
avec eux un accord pour leur rembour
sement progressif. »
L’ACCORD D’ANGORA
Londres, 8 novembre.
A la Chambre des Communes, hier soir,
plusieurs députés, et notamment M.
O’Connor, ont demandé au gouvernement
des explications au sujet de l’accord ri
mé entre la France et le gouvernement
d’Angora.
M. Chamberlain a répondu, au nom du
Cabinet, que le gouvernement était en
tièrement disposé à donner toute* le*
explications demandées ; mais qu’il n*
pouvait le frire avant que l'échange a*
oete*, actuellement entrepris, «otre l Aar
.0 lit. net
ï 57 fr.
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VINGT-SIXIEME ANNEE - N° 259
Rédaction et Administration
11, Ru* de l* Prdfwtup*, tî
PAU
Télégrammes: PATRIOTE-PAU
Téléphona; 0.46
Tnéquas Postaux; 3.887 BORDEAUX
Des Pyrénées
Mercredi 9 Novembre 1921
Journal Républicain
Para aaant tout laa jours
excepte
la Dimanche
Le Numéro ; 15 centimes
abonnements
départements et Limitrophes i an 30 fr.— 6 mois 16 fr..
d.ors Départements i an 33 fr _ 6 mois 18 fr ‘
étranger 1 an 45 fr.— 6 mois 23 fr.'
3 mois 9 fr.
3 mois 9 50
3 mois 12 fr.
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LA S ITUA TION
Peu, le 8 novembre.
A la note des Soviets offrant la. xeoon-
iAissaaoe des dettes russes moy ennan t la,
econnaissarice de leur gouvernement par
;ea puissances, M. Briand a répondu du
< i-iUfayeue » en demandant des garanties
sérieuses. A cette seule condition, la
rarxco pourra envisager la reprise des
relations normale* avec la Russie.
— Les pourparlers continuent avec
Lister au sujet du statut de l’Irlande,
a Situation reste grave.
— Le gouvernement anglais fait des ob
jections a l'accord conclu par la France
avec le gouverneonont d’Angora. Un me-
randum à. ce sujet a été remis à notre
-uibassadeur à Londres.
Nous publions ci-dessous le* dispo-
- i a* principales de l’important projet
aft reforme judiciaire.
L#s d«bats de la trop célèbre affaire
LATidru ont commencé hier, davant la
Unir d’assises de Versailles,
il. Bonnevay, garde des sceaux, vient
:e déposer un projet, de loi teaaaat à la
nooincation de l orgamsation judiciaire
t; a la création de innunaux ctepartemea-
i-lX, an remplacement aea tribunaux
s arrcnaissement.
-Jin* l'expose de* motifs, le garde des
:»aux rappelle que de nombreux pro-
•* ont ete déposés au Parlement, mais
asiate leur insuffisance, iis ne cons-
.-crauent, en quelque sorte, qu’une etar
_. e vers une reforme plus complète.
Nous croyons, dit Al. Bonnevay, que
heure a sonné d’aboutir et d’instituer,
- — principe, un tribunal de première îns-
0 unique par departement, parce que
- -*~e_ réorganisation du pays exige des
..-siormations profondes, que la rnodifi-
-jn du régime admimstratil lui-même
c entreprise sur la base des suppres
ions des services d’arrondissement et
•i---- certaines susceptibilités locales doi-
téut s effacer devant l’intérêt général.
L Btait nécessaire d’opter, en ce qui
c u-srua les tribunaux de première ins-
-_.a, entre l’institution du juge unique
«- - réduction du nombre des chefs-Leux
; ôiaiciaires. »
Le garde des sceaux choisit cette deu-
ï.s.u 6 solution comme plus raisonnable,
équitable et répondant mieux à la
n.cunte des droits du justiciable.
’n objectera sans doute, dit M. Bon-
-î - , a l encontre de la suppression des
aux d’arrondissement, qu’elle éloi-
- la justice des justiciables; mais les
v üe communication ne se sont-ils
-3 veioppes de toutes manières depuis
.9 nout du dernier siecie, où l’on a éta-
_ juridictions actuelles et ne se rend-
. -» aujourd’hui au chef-lieu d’arron-
. îsvinent î Le tribunal sera donc établi
*■1 nef-lieu du département ou excep-
cment dans une ville plus impor-
s ou plus facilement accessible par
•«= moyens de communication. »
D’apres l’économie du projet de loi,
, u contient dix-sept articles, 414 postes
-6 magistrats seront supprimés, ainsi
,-a 2 i® charges de greffiers et de com-
-~s greffiers. Les intéressés seront m-
..:.:séa ou dédommagés et leurs droits
m mis assurés dans les conditions pré-
’-ii aux articles 6 et suivants du projet.
La s article* 1 et 2 stipulent que les tri-
maux civil» d'arrondissement sont sup-
: més et remplacés par un tribunal dé-
artemental de première instance.
Article 3. — Ce tribunal est divisé en
deux sections dans les départements de
Aisne, des Bouches-du-Rhône, du Finis-
ere, de ia Loire-Inférieure, du Pas-de-
Calais. de Saône-et-Loire, de la Seine-
Inférieure, de Seine et-Oise et en quatre
sections dans le département du Nord.
Chaque section a un chef-lieu, un ressort
»t un personnel de magistrats distinct.
La Cour d’assises siégera au chef-lieu
; iiciaire du département. Toutefois, él
is sera maintenue à son siège actuel
c ;and il y existera une Cour d'appel ou
me section de tribunal départemental.
•3 250 juges suppléants actuellement
*1 fonctions seront affectés aux divers
tribunaux de chaque ressort.
article 4. — Rien ne sera changé en ce
qui concerne ia Seine, l’Algérie, la Tuni
sie et le Maroc.
Article 5. — Les magistrats des cir-
* scriptiens judiciaires supprimées se-
T a nommés, en commençant par les plus
syriens, aux siège* à pourvoir dans les
tribunaux départementaux ou dan* les
«‘ bons de ces tribunaux. Il leur sera
attribué des poste» comportant des trai-
t " eut* équivalents à ceux qu’il* reçoi
vent et bénéficiant de l’inamovibilité lors-
hu’ j jouissent actuellement de cette ga
rantie.
Article 8. — Les magistrat* qui se trou
vent en surnombre conserveront leurs
traitement» et seront affectés à la suite
de* tribunaux départementaux ou des sec
tions desdit* tribunaux, à des postes de
luges ou de substituts, suivant. qu’ils ap
partiennent présentement au siège ou au
Parquet. Ces poste* saront supprimés par
voie d’extinction.
L’article 7 dit que les magistrats privés
“6 leurs sièges pourront demander leur
admission à la retraite s’ils ont 25 ans de
'ervice et 80 ans d’âge. Leur pension sera
calculée comme s’ils avaient exercé leurs
‘onctions actuelles jusqu’à 70 ans.
. Les magistrats bénéficieront d’une ma
joration de traitement de 2.000 fr. après
dfx ans de service ; de 3.000 francs après
^ngt ans et de 4.000 francB après trente
ans.
, Article 8. — Les greffes établis aux
'Aefs-lieux seront rachetés par l’Etat et
Payables en trois annuités égales.
Article 9. — Les emplois de commis-
greffiers seront transformés au chef-lieu
T supprimés par voie d’extinction, avec
jaculté pour les titulaires de demander
eu . r admission à la retraite.
Article 10. — Les offices d’avoués exis-
^■ut près des tribunaux supprimés seront
gaiement raehetés par l’Etat et payables
* a T trois annuités égales.
L artiele 14 fixe, pour les huissiers, 1*
■Mta*** paor iastroasamtac, gai a«t
étendue à toute la circonscription judi
ciaire à laquelle ils appartiennent.
Les huissiers audienciers des juridic
tions supprimées recevront une indemnité
qui leur sera payée par les audienciers
des tribunaux départementaux ou des
sections de ces tribunaux substitués aux
dites juridictions.
Par l’article 15, les notaires conaervent
leur compétence territoriale.
I.’article 18 dit qu’indépondamment des
dos prisons établies pour peines, il y au
ra au siège de chaque tribunal ou section
de tribunal de première instance, une
maison d’arrêt pour y retenir les préve
nus et près de chaque Cour d’assises une
maison de justice pour y retenir ceux con
tre lesquels il aura été rendu une ordon
nance do prise de corps.
Enfin, l’article 17 stipule que los agents
de surveillance des établissements péni
tentiaires supprimés qui ne seront pas
admis à la retraite en vertu des disposi
tions de la loi sur les pensions civiles, re
cevront une affectation équivalente à leur
situation antérieure.
L'économie qui résultera de ces sup
pressions sera de 3 millions 602,000 francs
pour les magistrats, de 313.000 francs pour
les greffiers et de 564.000 francs pour les
commis-greffiers.
L’Affaire Landru
Il nous sembla que nous ae pouvons
publier ici un compte rendu des débats
de 1 affaire Landru sans nous en excuser
auprès de nos lecteurs. Nous aurions vou
lu insérer tout simplement, dans quinze
à vingt jours, le verdict du jury de Ver
sailles, — et ç’eût été s'occuper suffisam
ment de cet escroc déjà relégable, de ce
personnage sinistre et retors, sur lequel
pèse la plus colossale accusation que l’on
ait enregistré dans les annales judiciaires
depuis la condamnation à mort de Du-
moliard, en 1861. Mais les nécessités d’une
sorte de concurrence dans l’information
nous dépassent et nous contraignent. Au
lieu de détourner le public de certaines
curiosités, la « grande » presse les a de
plus en plus satisfaites. Seules, une en
tente unanime pour le silence ou une in
terdiction légale pourraient réparer cette
erreur morale et Bociale. En attendant,
nous devons nous contenter de gazer, sans
supprimer.
Donc, Landru comparaît au grand jour
des Assises. Longtemps, on le considère
comme un troublant farceur, comme un
maniaque de la mystification, presque
comme un personnage de vaudeville.Avoir
séduit, puis brûlé par petits morceaux,
dix « fiancées », c’était un peu trop fort
Il y avait certainement là-dessous quel
que macabre plaisanterie. Nous ne som
mes plus au siècle des nécromants et des
Barbes Bleue!
Mais voici que, peu à peu, la comédie
tourne au drame, — et au drame le phls
chargé d’épouvante que l’on puisse ima
giner. L’accusation travaille, et les faits
se précisent. Au cours de l’instruction,
l’on veut mettre Landru en rapport avec
283 personnes; ou les retrouve toutes,
sauf les dix « fiancées » et le jeune André
Cuchet, qui n’est jamais revenu, lui non
plus, de la tragique villa des Gambais.
Aucune des personnes retrouvées n’a été
dépouillée de ses biens ; les onze dispa
rus, au contraire, ont été volés ; et l’on
a saisi une partie de leurs meubles chez
Landru. Ce sont celles-là même qui pas
saient avec lui trois, quatre jours aux
Cambais et qui ne rentraient plus de ce
voyage, pour lequel le galant homme ne
leur avait pris qu’un billet d’aller I
Dans le jardin, on retrouve des os à de-
mi-calcinés, des dents, des boucles de
jarretières, des épingles à cheveux. Lan
dru jette dans les étangs d’alentour des
paquets de vêtements. On le voit, atti
sant à son fourneau un feu immense, tan
dis qu’une fumée épaisse et « sentant la
corne brûlée », disent les voisins, sort
pendant des heures de sa cheminée. Deux
ou trois jours plus tard, à Paris, Landru
négocie le* bijoux et les titres de rente
de telle femme qui l’avait accompagné
aux Gambais et qu’on n’a plus jamais re
vue.
Graves, précises, concordantes, comme
le dit la loi, ces présomptions seront-elles
considérées par le jury comme aussi con
vaincantes qu’une preuve matérielle 1 Nul
ne saurait le prévoir. Le jury, nous l’a
vons dit souvent, est par essence une ju
ridiction impressionnable, incohérente et
individualiste. C’est une forme de tribu
nal tellement primitive et surannée, qu’il
faut en attendre les sentences les plus
déraisonnables. Le jury condamnera un
paysan présumé coupable d’avoir incen
dié la meule de paille de son voisin, et il
acquittera le repris de justice présumé
coupable d’avoir brûlé dix femmes !...'
Ainsi, n’espérons qu’une chose, d’ail
leurs peu probable, c’est qu’au cours des
débats Landru ne livre son « secret ».
L.-A- PAGES.
Les chefs d'accusation
Les onze assassinats retenus à la char-
se de Landru s , échelonnent d’août 1914
à janvier 1919, et c’est le 12 avril 1919,
date anniversaire de s» naissance (il est
né à Paris le 12 avril 18«9 t que Landru
fut arrêté à Paris où il était sonna sous
la mes de Luaian Caillot.
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Uni » ; ■ iao i léollns tout* responsabilité an os qui concerne les Annonce» al la Revue Financière
Les victimes de Landru ont de 18 à 55
ans et ce sont sept veuves, deux jeunes
hiles, une divorcée et un jeune homme de
18 ans. Ces onze victimes ont disparu
dans les circonstances les plus suspectes,
alors qu’elies résidaient avec l’inculpé.
(Jeiui-ci est accusé de les avoir assassi
nées et d avoir fait calciner leurs restes.
indépenuamment de ces onze accusa
tions d’homicide volontaire avec prémé
ditation, Landru est inoulpé de treize vois
et deux faux, au total vingt-six chefs
U’ accusation.
Les experts se sont livrés à un travail
considérable. Fendant des mois, ils ont
étudié les faibles débris ouBeux qu'on
leur avait remis. Ils les ont ajustés, me
surés, pesés, pour arriver à les identifier
aussi exactement que possible. Leurs
constatations terminées, les experts se
août posés un certain nombre de ques
tion» techniques dont la réponse devait,
dans leur pensée, éclairer par surcroît la
religion du juge ;
1“ Le» fragments osseux ainsi que les
dent* sont-il» Réellement humains î De fa
çon très nette, disent le* expert», nous
pouvons répondre que oui ;
2° Les fragment» oiseux et les dent»
indiquent-ils ia présence de plusieurs su
jets! La réponse est encoro affirmative.
Du poidB des débris crâniens et de l’exa
men des fragments osseux, particulière
ment des mains, les auteurs pensent pou
voir affirmer que les ossements qu’ils ont
eu à étudier appartenaient à trois oada-
vres différents.
Comment s’est opérée la ealcination?
Le* experts ne donnent aucune espèce
d’indication à ce sujet. A noter certains
témoignages d’habitants de Gambais et
de Vernouillet, qui furent incommodés
par des odeurs de chair grillée et qui vi
rent d’épaisses fumées Bortir des villas de
Landru.
Des charges plus précises sont rete
nues par l’accusation : ce Bont les carnets
de l’accusé, carnets qui peuvent être con
sidérés en quelque sorte comme une pièce
comptable des crimes qui lui sont impu
tés.
C’est un « au jour le jour » de ses faits
et gestes. Il y note les dates de ses « con
quêtes », avec des observations qui lui
paraissant intéressantes pour plus tard.
On lit par exemple:
< Babelay, 13 mars 1917. — Gambais, 12
avril, 4 heures Boir. Revenu même jour. »
< Buisson, 19 août 1917. — Gambais,
1er septembre, 10 h. 15. Revenu même
jour. »
Or, si l’on consulte le bulletin hebdo
madaire de police criminelle publié le 2
i 'uin 1919, on constate que Mile Andrée
labelay n’a plus reparu à son domicile
à Paris depuis le 13 mars 1917, et que
Mme veuve Buisson, qui demeurait 113
boulevard Ney, est restée introuvable à
partir du mois d’août 1917.
Dans cette concordance entre les dates *
du carnet et celles des disparitions des
dix « fiancées », l’accusation voit la
preuve que les « dix » ont été assassinées
et n’ont pu l’être qhe par Landru.
Une série de dossiers ont été retrou
vés ; ils contenaient des lettres de femmes
rencontrées dans la rue ou dans le mé
tro. Elles étaient soigneusement classées
et répertoriées sur des carnets spéciaux,
qui résumaient les renseignements re
cueillis sur la situation de fortune ou de
la famille de la candidate au mariage.
Landru avait, en somme, organise à la
perfection une agence matrimoniale, danB
laquelle il jouait le rôle de l’éternel
fiancé.
On a pu ainsi retrouver 283 correspon
dantes ! Mais quatorze d’entre elles
abandonnèrent la partie : 169 pous
sèrent plus loin d’aventure. Elles ont été
recherchées, toutes ont été. identifiées ;
parmi elles se trouvent les dix disparues.
L’enquête a établi que Landru ne tar
dait pas à rompre avec les « fiancées »
n’ayant pas une situation de fortune suf
fisante ; les autres seules l’intéressaient.
Ce que Landru répond
A toutes ces charges puiséee dans ses
propres papiers, que répond Landru! Son
système de défense peut se résumer ain
si;
» On me reproche entre autres choses
quelques escroqueries agrémentées de
faux qui m’ont permis de toucher le mon
tant de valeurs ayant appartenu à certai
nes de mes prétendues victimes.
« Il ne peut y avoir escroquerie dans
le fait de disposer d’objets qui m’avaient
été donnés librement par leur propriétai
re, ou remis eu nantissement d'avances
que j'ai faite* à certaine* de mes « fian
cées » pour leur permettre do se rendre
là où elles avaient décidé d’aller.
« Quant aux faux, ils n’avaient aucune
importance, puisque c’était avec l’assen
timent de 1 intéressée, absente, et ne pou
vant se présenter elle-même, que, pour
assurer le transfert des valeurs et leur
encaissement, j’ai dû signer de son nom.
c Si nos projets matrimoniaux n’ont
pas eu de suite, c’est pour des raisons
que la plus élémentaire délicatesse m’in
terdit de faire connaître. Pas plus d’ail
leurs que je ne puis dévoiler en quel lieu,
en me quittant, les n disparues » se sont
réfugiées.
« Pourquoi elles nc< se sont pas révé
lées depuis l’ouverture de cette intermi
nable instruction! Oe n’est certes pas à
moi de le dire ; j’ai donné ma parole de
garder le secret, et. quoi qu'il puisse
m’arriver, je n’y faillirai pas.
« En fin de compte, on m’impute la
mort de onze personnes, dont aucune, à
l’heure actuelle, ne peut être tenue pour
décédée, car aucun acte d’état civil, au
cune procédure ne permet encore de con
clure formellement et légalement à leur
mortl »
Le délit d’escroqueries lui est en quel
que sorte habituel, car il fut, on le sait,
condamné plusieurs fois sous cette incul
pation. Il n’achevait de purger une con
damnation que pour en mériter une nou
velle. Condamné une première fois en
1903, il subissait en 1906 une nouvelle
condamnation à deux ans de prison : cinq
fois par défaut en 1909 ; trois ans, a Lil
le, en 1912
C’est à sa sortie de la prison de Loos
(Nord), en octobre 1913, qu’il eut l’idée
de puiser ses ressources dans l’exploita
tion de la crédulité des femmes.
Oms ce but, il prit suMessiTeaseat laa
o
contât» , ,
l'innocence de celui qui fut son mari et
qu’elle appelle aujourd’hui « ce malheu
reux ».
Une religieuse e#t au premier banc de*
témoin». Mme Odette de Jouvenol s’est
assise en haut d’une estrade à côté de*
jurés.
Landru est introduit. Le plu* grave de
nos confrères parisiens en fait ce portrait :
« Landru est ae taille droite et mince. Sa
barbe d’un blond cendré descend sous le
impression
homme d’affaires intelligent, non sans
quelques agréments physique», froid «t
retors. »
Un autre l’a vu sous un aspect moins
avantageux : * Il est bien décati le héros,
l'homme aux innombrables femmes! On
dirait un, rond de cuir vieilli dans un bu
reau sans air et sans lumière. Une calvi
tie prononcée Laisse voir un crâne aux
tons d’ivoire et dégarnit le front bombé.
Le nez mince et long, aux narines éva
sées et rougies, comme celles d’un pri-
seur, ne constitue pas un élément de
beauté. Les yeux sont enfoncés profondé
ment et surmontés de sourcils touffus.
Tout le visage est creusé. On ne saurait
être plus maigre, ni avoir un teint d’un
plus authentique ivoire ancien. Mais Lan
dru tâche de réparer des ans l’irrépara^
ble outrage. La barbe fameuse, qui con
tribua à son succès auprès des 283, est
soigneusement taillée et peignée. Un pe
tit coup de fer a relevé la moustache bru
ne. En fait, malgré son amaigrissement
et sa pâleur, Landru paraît plus jeune
que Bon âge, grâce à cette barbe sans to
res. »
Landru est un homme excessivement
correct, se levant au début pour écouter
respectueusement le greffier et ne s’as
seyant que sur l’invitation de celui-ci.
Quand la lecture de l’acte d’accusation
est terminée, le président invite Landru
à parler, s’il le désire. L’accusé s’exprime
ainsi :
« Je renouvelle en deux mots la protes
tation que je n’ai pas cessé de faire de
puis le premier jour où j’ai été mis au se
cret le plus absolu et soumis au régime
déprimant de la prison. On a prononcé
contre moi un réquisitoire, mais on a été
obligé de dire: A Vernouillet, on n’a rien
trouvé ; à Gambais, on a trouvé si peu de
chose que ce n’est pas la peine d’en par
ler. Eh bien 1 je déclare que les débats
justifieront ma protestation d’innocence !»
Sur ce, l'audience est levée et renvoyée
à aujourd’hui, mardi, midi et demi
A L’E XTER IEUR
UNE DEMARCHE ALLIEE
A BUDAPEST
Budapest, 7 novembre.
Le» représentants des grandes puissan
ces alliées ont fait à Budapest la dé
marche prescrite par la conférence des
ambassadeurs pour demander l’insertion
dans la loi de déchéance, votée par le
Parlement hongrois, d’un article supplé
mentaire prononçant l’inégibilité au trô
ne de tous les Habsbourgs.
LE DEPART DU ROI CHARLES
Bucarest, 7 novembre.
Dimanche,
reur
Sa dôme UD wiuuaguiD, V „ A*. vmimÉnimmn y
Esterhazy, est descendu à Molova-Noua,
port danubien. Un train spécial compoaé
do sept voitures les attendait.
A midi et demi, le train est parti pour
Galatz, où il est arrivé lundi matin, après
Quelques courts arrêts dans les stations.
Le roi Charles avait demandé au gouver
nement roumain l’autorisation de se ren
dre dimanche matin à l’église catholique
de Galatz, pour La prière. Cette autorisa
tion lui a été accordée.
LES DIRECTIVES DE M. BRIAND
Londres, 7 novembre.
Le correspondant de l’agence Reuter à
New-York télégraphie :
« M. Briand arrive à la Conférence sans
instruction* spéciales, car le Bénat et la
Chambre lui ont donné carte blanche.
Tout en restant l’esprit ouvert à toute
suggestion et tout en étant prêt à exami
ner toute proposition .nouvelle qui pourra
être soumise, M Briand obéit, assure-t-
on, aux directives suivante* :
« La France est absolument d’aocard
avec le* Etats-Unis en ce qui concerne
l’égalité commerciale en Chine. Aucune
restriction aux armements navals n’offri
ra de difficulté, attendu que la flotte fran
çaise se trouve probablement déjà en état
d’infériorité par rapport à tout minimum
de force navale que pourra fixer la confé
rence.
« Etant donnée la position de la France
à l’égard de l’Allemagne, les intérêts
français sont surtout au côté dee arme
ments militaires et d’autre part les répa
rations dues par l’AEemagne sont liée*
étroitement à la question de savoir à
queUe époque et oomment la France
pourra commencer à s’acquitter de sa
dette envers les Etats-Unis. En consé
quence, si la conférence aborde la ques
tion des dettes interalliées, la France se
ra prête à la discuter. Les obligations de
La France envers la 8. D. N. ne l’empê
chent pas de se joindre à d’autres puis
sances faisant ou non partie de la 6. D.
N. pour la limitation oea armements ou
pour le règlement de toute autre question
que la B. D. N. considère eesame étant de
PUBLICITE
Annonces judiciaires (8 col.) 1 fr. la ligne. — Réclames 1 59 la ligne
Annoncescommerc 1 ** (8 col). 1 fr. la ligne. — Faits Divers... 2 59 la ligne
Avis mortuaires 1 fr. la ligne. — Locale 4 fr. la ligne
noms de Morel, Nattier, Rémy, Petit,
Cuche, de Barzieux, Dupont, Forest,
Guillet, etc...
La femme de L^dru avait été un mo
ment soupçonnée qo complicité, ainsi que
Bon fils Maurice. Mais aucune preuve
précise n’ayant été relevée contre eux,
ils bénéficièrent d’une ordonnance de non-
lieu en juillet 1920,
Les débats dureront environ trois se
maines. Près de 125 témoins sont cités.
A l’audience
Nous avons dit. hier, en Dernière Heu
re de notre 2* Edition, que la première
audience de l’affaire Landru a commencé,
à Vorsailles ,lundi, après-midi.
Dans la salle, public très mêlé, peu
sympathique à l'accusé.
L’ANNIVERSAIRE de la REPUBLIQUE
ALLEMANDE
Berlin, 7 novembre.
Les socialistes majoritaires et les indé
pendants ont invité leurs adhérents à une
grande manifestation en l’honneur de la
République, le 9 novembre courant. Les
étudiants ae Berlin ont aussi choisi oe
jour-là pour manifester confire le partage
de la Haute-Silésie.
LES FRONTIERES
BULGARO'SERBO-GRECQUES
• Sofia, 7 novembre.
Les membre* de la commission de déli
mitation des frontières serbo-bulgare et
gréco-bulgare ont quitté La Bulgarie, so
rendant à Paris où ils se réuniront pour
examiner certaines question* se ratta
chant aux frontières et non encore réso
lues par suite de divergences d’opinion.
On espère qu’il» parviendront sans dif
ficultés à régler oes question», sinon, ils
seront obligés de revenir en Bulgarie au
printemp» prochain. Le* décisions qu’il*
proposeront seront soumise* à la Confé
rence de* ambassadeur*.
LE CHOMAGE dans L'AGRICULTURE
Genève, 7 novembre.
En proposant à la Conférence interna
tionale du travail une série de mesures
pour remédier au chômage dans l’agricul
ture, le Bureau international avait eu
soin de souligner que ces mesures de
vraient être appropriées aux conditions
spéciales de chaque pays.
La Conférence, dans les recommanda
tion* qu’elle a votée* à ce sujet, s’est ran
gée à l’avis du Bureau international et
est allée plus loin encore dan* la voie de
la prudence.
La Conférence a estimé que, vu l’extrê
me variété des conditions du travail agri
cole et la situation économique et sociale
de l’agriculture dans les différents pays
représentés, il était impossible d’établir
des recommandations dont les dispositions
toucheraient, dans lune même mesure,
tous le» membres ou la majorité des mem
bres.
EN ORIENT
L’APPLICATION
DE L’ACCORD D’ANGORA
Angora, 7 novembre.
L’application de l'accord franco-turc a
commencé le 4 novembre. Muheddine pa
cha a été nommé vali de Cilicie et chargé
du haut commandement militaire de cet
te province.
Muheddine pacha est un des meilleurs
généraux turcs. Il a, jusqu’à présent,
exercé plusieurs fois la charge de vali et
de gouverneur militaire. Le préfet de po
lice, Halil Bey, a été nommé en la même
qualité en Cilicie. Les autres fonctionnai
res supérieurs ont été également choisis
et leur départ a déjà eu lieu pour la Ci
licie.
UN AIDE-MEMOIRE ANGLAIS
Londres, 7 novembre.
Un adde-mémoire anglais, concernant
l’accord franco-turc d’Angora, a été re
mis à M. de Saint-Aulaire, ambassadeur
de France à Londres, an moment de «on
départ pour Paris.
Cet aide-mémoire, assez long, soulève
un certain nombre d’objections dont la
principale est que le gouvernement bri-
tanique craint que cet accord ne suscite
quelques difficultés dans le règlement de
la question d’Orient, surtout au moment
où F Angleterre s’emploie, de concert avec
la France, à résoudre le conflit entre La
Turquie et la Grèce.
LES OBJECTIONS ANGLAISES
Londre*, 7 novembre.
D’aprè* de* renseignements de source
anglaise, les objections contenues dans
l’aide-mémoire au gouvernement britan
nique sur l’accord iranco-turo d’Angora,
se divisent en deux parties.
La première expose les considérations
générales, la deuxième expose les consi
dérations particulières.
Première partie. — L’accord d’Angora
est une paix séparée contraire au pacte
de Londres de novembre 1916, qui inter
dit aux alliés de contracter aes accords
séparés ;
2. Ces accords séparés ne sont pas
compatibles avec l’efficacité d’une enten
te ; ...
3. L’accord d’Angora affaiblit l’autori
té de la France dans le règlement d’en
semble par les alliés des questions d’O
rient.
Deuxième partie. — 1. Les minorité*
cegsent d’être protégées, contrairement
au mandat qui avait été donné à la
France ;
l.e retrait de* troupe* françaises men
tionné au paragraphe 3, dans le délai de
deux moi*, est contraire à l’accord tri-
partite.
3. La ligne de chemin de fer, mi vertu
de l’accord du 20 octobre, passe en terri
toire turc et perd le* garanties qu’elle
offrait lorsque elei était tout entière en
zone française.
4. Les concession* économiques sont
contraire* à l’accord tri-parti te.
B. La lettre de You»iouf-Kema! bey
comporte une réponie.
Tel* sont, en substance, les principaux
points traités dans l’aide-mémoire britan
nique remis à l’ambassadeur de Franco.
LES NEGOCIATIONS AVEC ITTALIE
Constantinople, 7 novembre.
Sur la base de renseignements parve
nus d’Anatolie, il se confirme que les oeav
Au pays des Soviets
LES DETTES RUSSES
Réponse de M. Briand
Paris, 7 novembre.
M. Briand a envoyé du < Latayetfis »
au quai d’Urs&y, une réponse à ia note
du gouvernement soviétique, tendant à
obtenir ia reconnaissance de* puissance*.
Le gouvernement français, âpre* avoir
pris acte de ia reconnaissance par le ré
gime boicheviate des dette* dee gouverne
ments russe* anterieurs envers ies alliés,
réclame des garantie* sérieuse* aux
pointa de vues juridique et économique
qui puissent lui donner l'assurance que ies
airigeuats actuels de la Russie se confor
meront aux usages internationaux de* na
tion» civilisée*,
Une nouvelle note de Tchitchérine
Londres, 7 novembre.
Sri ou le t Mornmg Pest », Rrasame au
rait envoyé à Moscou un iong télégramme
tr oui tua
ex
l’accueil plutôt
accordé
cliquant
à la roc ente note de* Soviet* sur i* re-
coaoaissauee de» dettes.
Le gouvernement de Moscou pour qui
la reconnaissance officielle des puissances
est une question de vie ou de mort, a
chargé Tchitcherine, à la réception de ce
télégramme, de rédiger une nouvelle note
qui sera envoyée à la fin de la semaine
prochaine.
4-
NOUVEL LES D IVERSES
M. MILLERAND A PARIS
Paris, 7 novembre.
M. Alexandre Miilerand, MM. Mar-
raud, Léon Bérard, Lefebvre du Prey,
sont rentres lundi soir a Pans à 23 h. 30.
Le president de ia République a été sa
lué a la gare de Lyon par MM. Le Troc-
quer, de Fouquieres et Leuilier, prefet
üe police.
LA TEMPETE
Nombreuses victimes et dégâts important*
Paris, 7 novembre.
La tempête qui a sévi sur toute ia ré
gion du Nord a causé d’innombrable* dé
gâts, tant en mer que sur le territoire.
A Calais, le jeune A... David était en
train de pêcher sur la jetée, lorsqu’un*
rafale de vent l’a précipité dans la m*r
où il s’est noyé.
A Boulogne-sur-Mer, un mousse du va
peur n Egiantine » a été enlevé par une
lame à l’entrée du port et s'est noyé.Deux
marins de la « Liberté », du port de r é
camp, ont subi le même sort. Le navire
« Raoul-Briquet » est rentré au port avec
25 hommes d’équipage. Seul, le cuisinier
du bord a disparu.
En Belgique, de tou* le* point* du
pays, on signale que la tempête sévit
avec une rare violence, causant de grand*
dégâts, des accidents de personne*, no
tamment à Anvers, où il y a eu deux tué*
et_plusieurs blessés.
Le vapeur « Député-Gaston-Dumesml »
dont le port d’attache est le Havre, a
sombré, croit-on, au nord-ouest de lort-
Isaac (Cornouailles). On a retrouvé un*
embarcation de sauvetage au nom du va
peur, ainsi qu’un cadavre portant une
ceinture de sauvetage et dix panneaux
d’écoutilles.
Les cadavre* de trois marins ont été
rejetés par la mer, à Padstou. D’autr**
cadavres ont été ramenés par la marée è
Port-lsaac, où on il également retrouvé
des épaves.
Aux cadavres étaient attachées des
ceintures de sauvetage portuit le nom :
« Député-Gaston-Dumesnil, Le Havre ».
On a aperçu d’autres -.adavres que le
courant pousse vers la côte, tn a re
trouvé le corps du capitaine ; sur lui
étaient des papiers donnant son nom-'
Gustave Godest, âgé de 82 ans.
étrangère inauguré par
bey, consistant à liquider tout d’abord
par dea acoords spéciaux avec les grande*
puissances de l’Entente les différentes
questions les intéressant, pour se consa
crer ensuite au règlement au conflit gréco
turc.
L’accord conclu avec la France consti
tue la première étape de cette politique.
Maintenant, c’est pour l’Italie.
En effet, une mission italienne se trou
vant actuellement à Angora, commence
des négociations à ce sujet. On dit même
que les point* principaux de cet accord à
intervenir sont déjà arrêtées et que le*
dite* négociations aboutirent dans
quimxsim* é* j*«a.
Dernière Heure
Edition de 6 heures
LA FRANCE A WASHINGTON
Washington, 6 novembre.
La délégation française à la conféren
ce du désarmement, ayant à sa tête M.
Briand, est arrivée à la fin de la journée
de lunai, à Washington. La délégation a
été reçue à la gare, brillamment uecorée,
par M. Hughes, secrétaire d’Etat. M.
Briand a gagné son hôtel au milieu d'u
ne énorme foule qui lui a fait un trè*
chaleureux accueil.
Washington, 8 novembre.
Lorsqu’il apparut sur le quai, les trou
pes rendirent les honneurs au Président
du Conseil Français.
Le long du trajet, jusqu’à l’hôtel, où
résidera Ta délégation française, la foui*
n’a cessé de faire entendre des acclama^
tions. De nombreux immeubles avaient
arboré des drapeaux.
LES CREANCES AMERICAINES
Washington, 8 novembre.
Dans un discours qu’il a prononcé, lun
di après-midi, au Sénat, le sénateur Lod-
ge a parlé des créances américaines. « Il
est indéniable, a-t-il dit, que, de long
temps, nous ne pourrons pas obtenir des
Alliés le remboursement de nos créance».
Nous ne pouvons actuellement qu’établir
avec eux un accord pour leur rembour
sement progressif. »
L’ACCORD D’ANGORA
Londres, 8 novembre.
A la Chambre des Communes, hier soir,
plusieurs députés, et notamment M.
O’Connor, ont demandé au gouvernement
des explications au sujet de l’accord ri
mé entre la France et le gouvernement
d’Angora.
M. Chamberlain a répondu, au nom du
Cabinet, que le gouvernement était en
tièrement disposé à donner toute* le*
explications demandées ; mais qu’il n*
pouvait le frire avant que l'échange a*
oete*, actuellement entrepris, «otre l Aar
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