Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-10-11
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 octobre 1866 11 octobre 1866
Description : 1866/10/11 (N175). 1866/10/11 (N175).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4717359k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2017
l'autopsie du cadavre, et a déclaré que l'homme
était mort d'une maladie de cœur déjà ancienne,
et amenée à une crise fatale par une violente
émotion. ~ 1 11.1~ ..
Nous trouvons dans le Bulletin do la Société protec-
trice CÙS animaux de curieux détails sur rhippopha-
■ gies
f( Lorsqu'on l'an 724, Boni face, 'êque. sous
les papes Grégoire Il et 111, entreprit la conver-
sion des anciens Germains, au grand festival qui
eut lieu en l'honneur de leur déesse favorite,
Freya (Liberté), à laquelle le cheval était sacri-
fié, on ne mangea que de la chair de cet animal.
Il est même probable que c'est à la suite de cette
féte, abolie après la conversion des Germains au
christianisme, sous le-papc Zachario, que Boni-
face interdit l'usage de la viande de cheval, se
conformant en cela au texte de Moïse qui défen-
dait la consommation des viandes sacrifiées. Mais
ce qui motivait cette défense dans ce temps ne
la motive plus de nos jours.
» A Berlin, de l'année 1844 à celle de 1865, on
a abattu et consommé 10,000 chevaux. Le domi-
cile de rabatteur, n° 15, dans la Lanlisbergèrs-
trasse. est surveillé par un médecin-vétérinaire,
afin qu'aucun animal malade n'y soit vendu, et
il est bien recommandé aux propriétaires de se
défaire de leurs chevaux en état convenable,
plutôt que de les laisser succomber sous les
mauvais traitements.
On gagne ainsi une quantité notable de bons
aliments, sans compter la graisse et autres sub-
stances utilement employées. Les dents servent
à polir et à lustrer divers petits ouvrages ; les
grosses, aux manches de couteau ; la graisse, à
enduire les cuirs; la peau, aux ouvrages de sel-
lerie ; les nerfs et les tendons, aux argues et dif-
férents instruments de musique; le crin, aux
coussins et matelas ; des extrémités, on tire la
colle forte ; de la corne des sabots, le bleu de
Prusse, et du menu des os, le noir animal.
Les chevaux peuvent être instantanément abat-
tus par un coup sur la tète ou par une piqûre au
cœur. L'abatteur et ses aides doivent bien pren-
dre leurs mesures à cet égard, car les pistolets en
usage à Oldenburg ne sont pas très-sûrs
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Suite (1)
XV
LE LOUP ET LE RENARD
Ce !.,euner était des plus modestes, il ne se
composait que de cumates cuits sous la cendre,
d'un morceau de chevreau rôti et de quelques
bananes, le tout arrosé par du tafia et de l'eau-de-
' vie de France.
Roséide Suméra ne s'assit pas auprès des con-
vives, elle se contenta de les servir, et prit son
repas à part.
Lorsque l'appétit de Marcelin, fortement sur-
(i) V oir les numéros parus depuis le 28 août.
excité par la course matinale et l'exercice endia-
blé auquel il s'était livré pendant la nuit précé-
denté, fut à peu près apaisé, Floréal Apollon
qui n'avait touché que du bout des lèvres et seu-
liment par contenance aux mets placés devant
lui, fi: un signe à la vieille négresse, qui se retira
: aussitôt dans l'ajoupa, et saisissant par le cou une
énorme bouteille de rhum au ventre rebondi qui
se trouvait auprès de lui, il versa un plein verre
au jeune homme.
• — A ta santé, lui dit-il, en choquant son go-
belet contre le sien.
ri — A la vôtre, répondit Marcelin en vidant
d'un trait cette effrayante rasade et faisant cla-
quer sa langue d'un air de satisfaction.
— Comment trouves-tu cela, camarade?
— Excellent, je mentirais si je disais autre-
ment, c'est du vrai rhum de la Jamaïque.
— Oui, et qui a fait le tour du monde.
— Ah bien, il n plus voyagé que moi alors.
— C'est vrai, mais tu as voyagé toi aussi?
— Moi ? ma foi, non.
— Je croyais que tu étais né :en terre ferme,
reprit le Vaudou en lui versant une seconde ra-
sade: mettons que je me suis trompé.
— Savoir, fit le jeune homme en reposant son
verre vide sur la terre qui servait de table; qu'ap-
pelez-vous terre ferme, d'abord?
— Dame! l'Amérique, le Texas.
Marcelin le regarda en riant d'un air nar-
quois.
— Vous n'y êtes pas, mon brave homme,
dit-il.
— Comment, je n'y suis pas?
— Pardi! et l'Afrique donc? est-ce que ce n'est
pas de la terre ferme aussi?
— C'est vrai, mais tu n'es pas africain?
Le noir se mit à rire en hochant la tête et
tendit son verre, Floréal le remplit jusqu'aux
bords.
— A votre santé ; c'est meilleur que du tafia :
le diable emporte ceux qui liront le contraire.
Et le gobelet fut vidé d'un trait.
L'ivresse faisait des progrès rapides, la langue
du noir devenait pâteuse, ses yeux brillaient
comme des escarboucles.
— En veux-tu encore? lui demanda Floréal qui
suivait attentivement sur son visage les ravages
causés par l'homicide liqueur.
— Toujours! reprit-il gaiment.
Le verre fut de nouveau rempli et vidé.
Floréal jeta la bouteille mise à sec par ces as-
sauts répétés et en déboucha une seconde.
— Ainsi, tu es d'Afrique?
Savez-vous lire? répondit Marcelin en rica-
nant, et relevant la manche gauche de sa che-
mise, il lui montra son bras, sur lequel se trou-
vait un tatouage bleu.
Ce tatouage avait sans doute une signification
mystérieuse. En l'apercevant Floréal tressaillit,
et saisissant le bras du jeune hsmme, il l'examina
pendant deux ou trois minutes avec la plus pro-
fonde attention.
— Il serait possible! s'écria-t-il enfin avec stu-
péfaction.
- Ah! ah ! fit le noir en hochant gravement
la tête à deux ou trois reprises, vous avez com-
pris, à ce qu'il parait.
— Oui, oui, murmura Floréal d'un air pensif,
c'est le signe du Purrah.
— Il y a autre chose encore.
— J'ai tout déchiffré, reprit-il, tu e-s non-seu-
lement un enfant d'Ardrah, mais tu portes la
marque distinctive des principaux obis du Pur-
rah! Si jeune! ajouta-t-il en laissant tomber sa
tête sur sa poitrine avec stupeur
Marcelin baissa la manche de sa chemise et
regardant le Vaudou avec hauteur :
— Qu'importe l'âge? lui dit-il d'un ton bref et
méprisant. Ignores-tu donc, toi, le roi des Vau-
doui, que'le Purrah est seul puissant parmi les
enfants de là brûlante Afrique, et que les obis,
,chefs consacrés .au serpent dès leur naissance,
se succèdent en ligne directe ?
— Tu as raison, je l'avais oublié: regarde,
ajouta-t-il vivement, en tendant son bras gauche
sur lequel était tatoué le même signe, moi aussi
je suis un obi.
— Je le savais, répondit Marcelin, sans cela
me serais-je découvert à toi?
— C'est juste, nous sommes frères; mais alors,
puisqu'il en est a nsi, pourquoi, au lieu de te faire
reconnaître, t'est-tu préseaté pour subir les
épreuves?
— Parce que aux yeux des initiés inférieurs
je ne voulais pas révéler la haute caste à laquelle
j'appartiens.. ^
Floréal courba la tête.
— A boire, reprit le jeune homme en tendant
son gobelet.
Le Vaudou se hâta d'obéir, le verre fut de nou-
veau rempli.
— Me soupçonnes-tu encore de trahison ? lui
demanda ironiquement Marcelin avant de porter
le verre à ses lèvres.
— Pardonne-moi, frère, je ne te connaissais
pas; ta position'auprès de nos ennemis m'auto-
risait à avoir des doutes sur ta loyauté.
— Les esprits les plus fins ont leur faiblesse ;
cependant mieux que personne, tu devra s sa-
voir que, là où la force est impuissante, la ruse
doit être employée.
— J'ai eu tort, j'en conviens; mais tout autre
à ma place eût fait de même; cependant jè t'ai
donné une grande preuve de confiance en te con-
duisant ici.
— Peut-être. Qui sait ce qui serait arrivé si
je ne m'étais pas f .zit reconnaître?
— Tu ne serais pas probablement sorti vivant
d'ici, répondit-il nettement.
— Merci de ta confiance alors, dit-il en riant
et à présent?
— A présent, tu sauras tout.
— Tu as donc quelque chose à m'apprendre?
— Oui, voilà pourquoi je t'ai amené dans le
fort, mon intention était de te faire parler.
— En m'enivrant, dit le jeune hommeen ten-
dant son verre... Et lorsque j'aurais parle?
— De te tuer, si j'avais surpris sur ton visage
quelque trace d'hésitation ou seulement d'émo-
tion.
— Ecoute, reprit-il en vidant son verre, qu'il
reposa à terre d'une main tremblante, car l'ivresse
commençait à le dominer, tu t'es trop pressé
d'agir, ta vengeance n'a réussi qu'à moitié; des
deux femmes que tu as frappées une seule est
morte.
— Laquelle? s'écria-t-il vivement.
— Marthe.
-Floréal poussa un soupir de satisfaction, son
regard lança un éclair fauve.
—Continue, dit-il en ôtant sun masque sombre
et impassible.
— Le poison enivrant que tu as versé à Lu-
cien Dornès n'a pas agi aussi promptement que
tu t'y attendais.
— Il a parte ?
— Non, reprit froidement Marcelin. Après la
chute dans l'étang, lorsqu'il fut sauvé par
monsieur Colette, c'est moi qui lui ai porté les
premiers secours.
— Et?.. r
— Et -il n'a pas repris connaissance, je lui ai
frotté les narines avec du lèche de paio.
rr-" Tu as fait cela, frère? '
— l'ai fait.
— Merci, tu nous as sauvés, il avait surpris
notre secret.
— Je le sais, mais ce secret est mort avec lui.
toi seul le connais maintenant.
—pas moi seul, je veux le partager avec
tu voudras, dit-il avec insouciance
je n'y tiens nullement, je sers la couleuvre ainsi
que mon devoir m'y oblige.
— Nous sommes les deux seuls obit de Haïti ;
ce secret est lourd à porter, je le partagerai avec
toi.
— Ecoute encore, je n'ai pas terminé.
— Parle.
— Monsieur Duvauchelle, mon maître, a juré
de tirer de toi une éclatante vengeance.
Floréal sourit avec mépris.
— Je ne le crains pas, dit-il.
— Soit, mais il a mis le président Getrrard
dans ses intérêts.
— Le président Geffrard aura bientôt assez de
ses propres affaires, reprit le Vaudou avec ua
ricanement sinistre, pour ne pas songer à s'oc-
cuper de celles de ses amis les plus intimes. ,
— Je ne te comprends pas.
— Tu me comprendras bientôt : continue.
— Des soldats sont embusqués dans tous les
villages, ils cernent la forêt de l'Artibonite, d'au-
tres sont en marche pour se joindre à eux.
— Quel que soit leur nombre, nous glisserons
inaperçus. Lorsque le Vaudou sifflera, le pouvoir
des hommes de couleur sera réduit en poudre, la
Vaudou peut tout. Je savais te que tu me dis là.
— Et tes précautions sont prises?
— Toutes; les enfants de la couleuvre se tien-
nent sur leurs 'gardes. Quand l'heure sonnera, à
un s!gna! parti du piton de Caridas, ils se lève-
ront en masse, surgiront de tous les coins de
l'île à la fois, et ils feront aux hommes de cou-
leur ce que leurs pères ont fait jadis aux blancs
d'Europe. Haïti sera libre et appartiendra aux
noirs.
— C'est un beau rève, dit le jeune homme
d'un air pensif, malheureusement le succès...
— Est infaillible ! interrompit le Vaudou avec
feu; nos partisans enveloppent Geffrard sans
qu'il puisse s'en douter, il est gardé à vue par
eux dans sa capitale; les principaux officiers d»
l'armée sont gagnés à notre cause.
— Un secret connu de tant de personnes n'en
est plus un, mon frère.
— Tu aurais raison, si cela était ainsi ; mais
ils ne connaissent de la conspiration que la sur-
face : ils se figurent agir en faveur de Soulouque.
— N'est-il donc j>as en effet question de le ré-
tablir sur son trôné? Souluuque est un adepta
de la couleuvre.
— Soulouque est une bête féroce, un idiot sans
énergie, s'écria Floréal, il nous servira de dra-
peau, voilà tout.
— Soulouque a des amis.
— Il en avait quand il était puissant; ce qat<
n'a osé faire pour le Vaudou, cette fois le Vaudou
le fera lui-même; n'a-t-il pas un roi?
(Le tuil* au prochain numér».)
Le ,'éductCU1' en chef,
A. DE BALATUIER BiUGKLONNK. 1
Paris. — Imprimerie Vallée, i5. rua Braia .
VARIÉTÉS
LA CAVERNE DE KOLOWRATH
Le bruit du jour est l'accident qui a eu lieu dans la
caverne de Kolowrath, sur l'Untersberg, dans les Al-
pes du Tyrol. C'est une de ces grottes mystérieuses où
'la tradition allemande conflne'l'un 0\1 l'autre de ses
deux'héros favoris. Charlemagne ou Frédéric 1er, dout
la barbe entoure de sa végétation puissante la table de
pierre qui supporte le coude du héros endormi. Les
;physicieus et les géologues vont y examiner des iorma-
" , tions de glaces fort curieuses.
L'ancien ministre bavarois, baron de LerchenCéld,
est un vieillard do soixante ans, intrépide marcheur
et grand amateur ,d'ascensions alpestres. Il y a quel-
,ques jours, il avait gravi le Watzmann, puis de Berch-
tesgaden il s'était rendu à Glaneck, situé au pied de
l'Untersberg, vers Salzbourg.
' Le 29 septembre, à cinq heures du matin, il com-
< mença l'ascension de la montagne d'Untersberg pour
j visiter la caverne de Kolowrath. Il était accompagné
i d'un guide vigoureux, et sa société se composait du
comte Piickler et d'un professeur do théologie de Bani-
berg. Parvenus au liant de la montagne, ils commen-
cèrent à descendre dans la grotte par les gradins en
■échelle qui y ont été pratiqués. Le comte Piickler, qui
ne se sentait pas encore assez rafraîchi, tarda quelque
■ peu à suivre ses compagnons. Ce fut pour son bonheur
et pour le leur. Car à peine lo guide, suivi de M. de
"je Lerchenfeld et du professeur, furent-ils engagés
tour l'échelle, que celle-ci se détacha du rocher par
j" . t *■> -,- ; . •
suite sans doute d'un travail intérieur, résultat des
chaleurs persistantes de ces derniers jours. Ils furent
tous trois, précipités dans l'abîme.
Lorsque le comte Piickler, plein d'effroi, se pencha
sur les bords du trou ponr les appeler, une seule voix
lui répondit; c'était celle du professeur.
Le comte lui cria qu'il allait chercher des secours à
Glaneck, et, en effet, quelques hommes munis de cordes
ne tardèrent pas à arriver. Le préfet de Salzbourg,
comte Vaaffe, et le docteur Sclilegel, aussitôt prévenus,
se hâtèrent d'accourir à Glaneck.
Déjà les sauveteurs étaient descendus, à l'aide do
leurs cordages, dans les profondeurs glaciales de la
grotte.
Le guide et le professeur en furent retirés sains et
saufs ; mais le baron de Lorchenfcld était dans le plus
triste état. La peau de son front, laissant à nu le crâne,
lui retombait sur les yeux, et tout son visage n'était
qu'une plaie.
Pendant les trois heures que les malheureux touris-
tes avaient passé dans cette horrible glacière, ils avaient
pu se réchauffer avec un pou do vin rouge et de rhum,
qu'ils avaient heureusement dans leurs gourdes. Mal-
gré ses soixante ans et malgré ses cruelles blessures
M. de Lerchenfeld n'avait pas perdu connaissance.
Le docteur Schlegel ût improviser une civière à l'aide
du bois qu'il fll couper dans la forêt, et ainsi on put
transporter le blessé jusqu'à l'auberge de Glaneck, ou
on lui recousit la peau de son crâne et où on lui pansa
ses nombreuses blessures faciales.
Après quelque repos il fut ramené à Berchtesgadon,
en voiture. C'est un miracle que sur trois personnes,
tombées de si haut, aucune n'ait perdu la via ou no se
soit tout au moins cassé un membre.
La maladie des pommes de terre, dans le Hampshire,
attaque surtout les plus grosses. Les cultivateurs expé-
rimentés assurent que la pomme de terre, d'une gros-
seur ordinaire, est rarement atteinte par la maï&die.
C'est parmi les tubercules dont le volume a été déve-
loppé autre mesure par l'excès du fumier que le fléau j
exerce ses ravages. Chose curieuse à noter, c est que
les oiseaux préfùrent les pommes malades à celles qui (
sont restées saines.
Une erreur généralement répandue attribue la pro-
t duction du musc à une espèce de rat ou à une sorte
| de civette. On se procure depuis quelques années du
musc véritable ; mais l'animal qui le produit n 'a ja-
mais été apporté vivant en Europe. Le musc est con-
tenu dans une glande ou poche qui se trouve sous le
ventre du mâle.
Le musc est produit par le daim musqué (moschus
moschatus), animal qui vit dans la grande chaîne du
l'Himalaya, La conformation générale du mammifère
producteur du musc, sa tôle, ses jambes et ses pieds,
ne diffèrent pas des formes du daim commun ; mais la
mâchoire offre quelques particularités, entre autres
deux crocs très en dehors, et qui sont complètement in-
utiles à la mastication. Jadis le musc était apporté de
Chine, enveloppé soigneusement dans un tissu de soie.
Chaque paquet renfermait vingt-cinq grains pesant
ensemble uno vingtaine d 'onew. Maintenant que nous
avons graduellement pénétré dans le nord de la Chine,
nous recevons directement dumbalia, par des com-
merçants, du musc d'una pureté plus le
musc. chinois, * •"w V « ,'
L : • r.1 .
Voici un curieux exemple de multiplication. RIt
1788, 29 brebis furent importées des Indes en Austra-
lie; dès 1859, on comptait au moins, dans cette colo-,
nie, 10 millions de brebis, et elle envoyait en Anglo-j
terre 25 millions de kilogrammes de laine.
M. Darwin assure qu'un champ marnÓ a été recou-
vert en quatre-vingts ans, par lo travail des vers der
terre, d'une couche do terrain ayant en moyenne untt
épaisseur de 32 centimètres.
On comporte à l'Académie française r
4 grand-croix : MM. de Barante, Mgur, Guizot
duc do Broglic.
4 grands-oftici.ers : MM. Villemain, Thiers, Flourens,'
et MérimÚc _ _ :
10 commandeurs : Mlf. Lebrun, Pmâgerville, Coasiso»•
Viennct. Mignet, Patin, Saiute-Beuve,. Empis, Nisard! eti
Ponsard.
9 officiers : MM. Victor Hugo, Sa.int-Marc-GÍ.11IzI:din.
Vitet, Silvestre do Sacy, Logouvè,. Emile Augier, Oc-
tave Feuillot, Camille Doucet, et CUviliier-Fleury.
7 chevaliers : MM. Lamartine, Rémusat, Dupaatoup»
Laprade, Sandeau, Albert de Rroglio et de Carè.
Six académiciens n'ont pas. de ruban rouge à lourl
boutonnière : ce .!\OD 1 MM. la duc de Noailles. le eomta
de Moatalembert, Berryer, ta canota de Falloux, Du-
faura et Prévost-Paradol.
Paris, — Img. A. ÇUai* el go, rue Bergère, tO.
1
était mort d'une maladie de cœur déjà ancienne,
et amenée à une crise fatale par une violente
émotion. ~ 1 11.1~ ..
Nous trouvons dans le Bulletin do la Société protec-
trice CÙS animaux de curieux détails sur rhippopha-
■ gies
f( Lorsqu'on l'an 724, Boni face, 'êque. sous
les papes Grégoire Il et 111, entreprit la conver-
sion des anciens Germains, au grand festival qui
eut lieu en l'honneur de leur déesse favorite,
Freya (Liberté), à laquelle le cheval était sacri-
fié, on ne mangea que de la chair de cet animal.
Il est même probable que c'est à la suite de cette
féte, abolie après la conversion des Germains au
christianisme, sous le-papc Zachario, que Boni-
face interdit l'usage de la viande de cheval, se
conformant en cela au texte de Moïse qui défen-
dait la consommation des viandes sacrifiées. Mais
ce qui motivait cette défense dans ce temps ne
la motive plus de nos jours.
» A Berlin, de l'année 1844 à celle de 1865, on
a abattu et consommé 10,000 chevaux. Le domi-
cile de rabatteur, n° 15, dans la Lanlisbergèrs-
trasse. est surveillé par un médecin-vétérinaire,
afin qu'aucun animal malade n'y soit vendu, et
il est bien recommandé aux propriétaires de se
défaire de leurs chevaux en état convenable,
plutôt que de les laisser succomber sous les
mauvais traitements.
On gagne ainsi une quantité notable de bons
aliments, sans compter la graisse et autres sub-
stances utilement employées. Les dents servent
à polir et à lustrer divers petits ouvrages ; les
grosses, aux manches de couteau ; la graisse, à
enduire les cuirs; la peau, aux ouvrages de sel-
lerie ; les nerfs et les tendons, aux argues et dif-
férents instruments de musique; le crin, aux
coussins et matelas ; des extrémités, on tire la
colle forte ; de la corne des sabots, le bleu de
Prusse, et du menu des os, le noir animal.
Les chevaux peuvent être instantanément abat-
tus par un coup sur la tète ou par une piqûre au
cœur. L'abatteur et ses aides doivent bien pren-
dre leurs mesures à cet égard, car les pistolets en
usage à Oldenburg ne sont pas très-sûrs
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Suite (1)
XV
LE LOUP ET LE RENARD
Ce !.,euner était des plus modestes, il ne se
composait que de cumates cuits sous la cendre,
d'un morceau de chevreau rôti et de quelques
bananes, le tout arrosé par du tafia et de l'eau-de-
' vie de France.
Roséide Suméra ne s'assit pas auprès des con-
vives, elle se contenta de les servir, et prit son
repas à part.
Lorsque l'appétit de Marcelin, fortement sur-
(i) V oir les numéros parus depuis le 28 août.
excité par la course matinale et l'exercice endia-
blé auquel il s'était livré pendant la nuit précé-
denté, fut à peu près apaisé, Floréal Apollon
qui n'avait touché que du bout des lèvres et seu-
liment par contenance aux mets placés devant
lui, fi: un signe à la vieille négresse, qui se retira
: aussitôt dans l'ajoupa, et saisissant par le cou une
énorme bouteille de rhum au ventre rebondi qui
se trouvait auprès de lui, il versa un plein verre
au jeune homme.
• — A ta santé, lui dit-il, en choquant son go-
belet contre le sien.
ri — A la vôtre, répondit Marcelin en vidant
d'un trait cette effrayante rasade et faisant cla-
quer sa langue d'un air de satisfaction.
— Comment trouves-tu cela, camarade?
— Excellent, je mentirais si je disais autre-
ment, c'est du vrai rhum de la Jamaïque.
— Oui, et qui a fait le tour du monde.
— Ah bien, il n plus voyagé que moi alors.
— C'est vrai, mais tu as voyagé toi aussi?
— Moi ? ma foi, non.
— Je croyais que tu étais né :en terre ferme,
reprit le Vaudou en lui versant une seconde ra-
sade: mettons que je me suis trompé.
— Savoir, fit le jeune homme en reposant son
verre vide sur la terre qui servait de table; qu'ap-
pelez-vous terre ferme, d'abord?
— Dame! l'Amérique, le Texas.
Marcelin le regarda en riant d'un air nar-
quois.
— Vous n'y êtes pas, mon brave homme,
dit-il.
— Comment, je n'y suis pas?
— Pardi! et l'Afrique donc? est-ce que ce n'est
pas de la terre ferme aussi?
— C'est vrai, mais tu n'es pas africain?
Le noir se mit à rire en hochant la tête et
tendit son verre, Floréal le remplit jusqu'aux
bords.
— A votre santé ; c'est meilleur que du tafia :
le diable emporte ceux qui liront le contraire.
Et le gobelet fut vidé d'un trait.
L'ivresse faisait des progrès rapides, la langue
du noir devenait pâteuse, ses yeux brillaient
comme des escarboucles.
— En veux-tu encore? lui demanda Floréal qui
suivait attentivement sur son visage les ravages
causés par l'homicide liqueur.
— Toujours! reprit-il gaiment.
Le verre fut de nouveau rempli et vidé.
Floréal jeta la bouteille mise à sec par ces as-
sauts répétés et en déboucha une seconde.
— Ainsi, tu es d'Afrique?
Savez-vous lire? répondit Marcelin en rica-
nant, et relevant la manche gauche de sa che-
mise, il lui montra son bras, sur lequel se trou-
vait un tatouage bleu.
Ce tatouage avait sans doute une signification
mystérieuse. En l'apercevant Floréal tressaillit,
et saisissant le bras du jeune hsmme, il l'examina
pendant deux ou trois minutes avec la plus pro-
fonde attention.
— Il serait possible! s'écria-t-il enfin avec stu-
péfaction.
- Ah! ah ! fit le noir en hochant gravement
la tête à deux ou trois reprises, vous avez com-
pris, à ce qu'il parait.
— Oui, oui, murmura Floréal d'un air pensif,
c'est le signe du Purrah.
— Il y a autre chose encore.
— J'ai tout déchiffré, reprit-il, tu e-s non-seu-
lement un enfant d'Ardrah, mais tu portes la
marque distinctive des principaux obis du Pur-
rah! Si jeune! ajouta-t-il en laissant tomber sa
tête sur sa poitrine avec stupeur
Marcelin baissa la manche de sa chemise et
regardant le Vaudou avec hauteur :
— Qu'importe l'âge? lui dit-il d'un ton bref et
méprisant. Ignores-tu donc, toi, le roi des Vau-
doui, que'le Purrah est seul puissant parmi les
enfants de là brûlante Afrique, et que les obis,
,chefs consacrés .au serpent dès leur naissance,
se succèdent en ligne directe ?
— Tu as raison, je l'avais oublié: regarde,
ajouta-t-il vivement, en tendant son bras gauche
sur lequel était tatoué le même signe, moi aussi
je suis un obi.
— Je le savais, répondit Marcelin, sans cela
me serais-je découvert à toi?
— C'est juste, nous sommes frères; mais alors,
puisqu'il en est a nsi, pourquoi, au lieu de te faire
reconnaître, t'est-tu préseaté pour subir les
épreuves?
— Parce que aux yeux des initiés inférieurs
je ne voulais pas révéler la haute caste à laquelle
j'appartiens.. ^
Floréal courba la tête.
— A boire, reprit le jeune homme en tendant
son gobelet.
Le Vaudou se hâta d'obéir, le verre fut de nou-
veau rempli.
— Me soupçonnes-tu encore de trahison ? lui
demanda ironiquement Marcelin avant de porter
le verre à ses lèvres.
— Pardonne-moi, frère, je ne te connaissais
pas; ta position'auprès de nos ennemis m'auto-
risait à avoir des doutes sur ta loyauté.
— Les esprits les plus fins ont leur faiblesse ;
cependant mieux que personne, tu devra s sa-
voir que, là où la force est impuissante, la ruse
doit être employée.
— J'ai eu tort, j'en conviens; mais tout autre
à ma place eût fait de même; cependant jè t'ai
donné une grande preuve de confiance en te con-
duisant ici.
— Peut-être. Qui sait ce qui serait arrivé si
je ne m'étais pas f .zit reconnaître?
— Tu ne serais pas probablement sorti vivant
d'ici, répondit-il nettement.
— Merci de ta confiance alors, dit-il en riant
et à présent?
— A présent, tu sauras tout.
— Tu as donc quelque chose à m'apprendre?
— Oui, voilà pourquoi je t'ai amené dans le
fort, mon intention était de te faire parler.
— En m'enivrant, dit le jeune hommeen ten-
dant son verre... Et lorsque j'aurais parle?
— De te tuer, si j'avais surpris sur ton visage
quelque trace d'hésitation ou seulement d'émo-
tion.
— Ecoute, reprit-il en vidant son verre, qu'il
reposa à terre d'une main tremblante, car l'ivresse
commençait à le dominer, tu t'es trop pressé
d'agir, ta vengeance n'a réussi qu'à moitié; des
deux femmes que tu as frappées une seule est
morte.
— Laquelle? s'écria-t-il vivement.
— Marthe.
-Floréal poussa un soupir de satisfaction, son
regard lança un éclair fauve.
—Continue, dit-il en ôtant sun masque sombre
et impassible.
— Le poison enivrant que tu as versé à Lu-
cien Dornès n'a pas agi aussi promptement que
tu t'y attendais.
— Il a parte ?
— Non, reprit froidement Marcelin. Après la
chute dans l'étang, lorsqu'il fut sauvé par
monsieur Colette, c'est moi qui lui ai porté les
premiers secours.
— Et?.. r
— Et -il n'a pas repris connaissance, je lui ai
frotté les narines avec du lèche de paio.
rr-" Tu as fait cela, frère? '
— l'ai fait.
— Merci, tu nous as sauvés, il avait surpris
notre secret.
— Je le sais, mais ce secret est mort avec lui.
toi seul le connais maintenant.
—pas moi seul, je veux le partager avec
tu voudras, dit-il avec insouciance
je n'y tiens nullement, je sers la couleuvre ainsi
que mon devoir m'y oblige.
— Nous sommes les deux seuls obit de Haïti ;
ce secret est lourd à porter, je le partagerai avec
toi.
— Ecoute encore, je n'ai pas terminé.
— Parle.
— Monsieur Duvauchelle, mon maître, a juré
de tirer de toi une éclatante vengeance.
Floréal sourit avec mépris.
— Je ne le crains pas, dit-il.
— Soit, mais il a mis le président Getrrard
dans ses intérêts.
— Le président Geffrard aura bientôt assez de
ses propres affaires, reprit le Vaudou avec ua
ricanement sinistre, pour ne pas songer à s'oc-
cuper de celles de ses amis les plus intimes. ,
— Je ne te comprends pas.
— Tu me comprendras bientôt : continue.
— Des soldats sont embusqués dans tous les
villages, ils cernent la forêt de l'Artibonite, d'au-
tres sont en marche pour se joindre à eux.
— Quel que soit leur nombre, nous glisserons
inaperçus. Lorsque le Vaudou sifflera, le pouvoir
des hommes de couleur sera réduit en poudre, la
Vaudou peut tout. Je savais te que tu me dis là.
— Et tes précautions sont prises?
— Toutes; les enfants de la couleuvre se tien-
nent sur leurs 'gardes. Quand l'heure sonnera, à
un s!gna! parti du piton de Caridas, ils se lève-
ront en masse, surgiront de tous les coins de
l'île à la fois, et ils feront aux hommes de cou-
leur ce que leurs pères ont fait jadis aux blancs
d'Europe. Haïti sera libre et appartiendra aux
noirs.
— C'est un beau rève, dit le jeune homme
d'un air pensif, malheureusement le succès...
— Est infaillible ! interrompit le Vaudou avec
feu; nos partisans enveloppent Geffrard sans
qu'il puisse s'en douter, il est gardé à vue par
eux dans sa capitale; les principaux officiers d»
l'armée sont gagnés à notre cause.
— Un secret connu de tant de personnes n'en
est plus un, mon frère.
— Tu aurais raison, si cela était ainsi ; mais
ils ne connaissent de la conspiration que la sur-
face : ils se figurent agir en faveur de Soulouque.
— N'est-il donc j>as en effet question de le ré-
tablir sur son trôné? Souluuque est un adepta
de la couleuvre.
— Soulouque est une bête féroce, un idiot sans
énergie, s'écria Floréal, il nous servira de dra-
peau, voilà tout.
— Soulouque a des amis.
— Il en avait quand il était puissant; ce qat<
n'a osé faire pour le Vaudou, cette fois le Vaudou
le fera lui-même; n'a-t-il pas un roi?
(Le tuil* au prochain numér».)
Le ,'éductCU1' en chef,
A. DE BALATUIER BiUGKLONNK. 1
Paris. — Imprimerie Vallée, i5. rua Braia .
VARIÉTÉS
LA CAVERNE DE KOLOWRATH
Le bruit du jour est l'accident qui a eu lieu dans la
caverne de Kolowrath, sur l'Untersberg, dans les Al-
pes du Tyrol. C'est une de ces grottes mystérieuses où
'la tradition allemande conflne'l'un 0\1 l'autre de ses
deux'héros favoris. Charlemagne ou Frédéric 1er, dout
la barbe entoure de sa végétation puissante la table de
pierre qui supporte le coude du héros endormi. Les
;physicieus et les géologues vont y examiner des iorma-
" , tions de glaces fort curieuses.
L'ancien ministre bavarois, baron de LerchenCéld,
est un vieillard do soixante ans, intrépide marcheur
et grand amateur ,d'ascensions alpestres. Il y a quel-
,ques jours, il avait gravi le Watzmann, puis de Berch-
tesgaden il s'était rendu à Glaneck, situé au pied de
l'Untersberg, vers Salzbourg.
' Le 29 septembre, à cinq heures du matin, il com-
< mença l'ascension de la montagne d'Untersberg pour
j visiter la caverne de Kolowrath. Il était accompagné
i d'un guide vigoureux, et sa société se composait du
comte Piickler et d'un professeur do théologie de Bani-
berg. Parvenus au liant de la montagne, ils commen-
cèrent à descendre dans la grotte par les gradins en
■échelle qui y ont été pratiqués. Le comte Piickler, qui
ne se sentait pas encore assez rafraîchi, tarda quelque
■ peu à suivre ses compagnons. Ce fut pour son bonheur
et pour le leur. Car à peine lo guide, suivi de M. de
"je Lerchenfeld et du professeur, furent-ils engagés
tour l'échelle, que celle-ci se détacha du rocher par
j" . t *■> -,- ; . •
suite sans doute d'un travail intérieur, résultat des
chaleurs persistantes de ces derniers jours. Ils furent
tous trois, précipités dans l'abîme.
Lorsque le comte Piickler, plein d'effroi, se pencha
sur les bords du trou ponr les appeler, une seule voix
lui répondit; c'était celle du professeur.
Le comte lui cria qu'il allait chercher des secours à
Glaneck, et, en effet, quelques hommes munis de cordes
ne tardèrent pas à arriver. Le préfet de Salzbourg,
comte Vaaffe, et le docteur Sclilegel, aussitôt prévenus,
se hâtèrent d'accourir à Glaneck.
Déjà les sauveteurs étaient descendus, à l'aide do
leurs cordages, dans les profondeurs glaciales de la
grotte.
Le guide et le professeur en furent retirés sains et
saufs ; mais le baron de Lorchenfcld était dans le plus
triste état. La peau de son front, laissant à nu le crâne,
lui retombait sur les yeux, et tout son visage n'était
qu'une plaie.
Pendant les trois heures que les malheureux touris-
tes avaient passé dans cette horrible glacière, ils avaient
pu se réchauffer avec un pou do vin rouge et de rhum,
qu'ils avaient heureusement dans leurs gourdes. Mal-
gré ses soixante ans et malgré ses cruelles blessures
M. de Lerchenfeld n'avait pas perdu connaissance.
Le docteur Schlegel ût improviser une civière à l'aide
du bois qu'il fll couper dans la forêt, et ainsi on put
transporter le blessé jusqu'à l'auberge de Glaneck, ou
on lui recousit la peau de son crâne et où on lui pansa
ses nombreuses blessures faciales.
Après quelque repos il fut ramené à Berchtesgadon,
en voiture. C'est un miracle que sur trois personnes,
tombées de si haut, aucune n'ait perdu la via ou no se
soit tout au moins cassé un membre.
La maladie des pommes de terre, dans le Hampshire,
attaque surtout les plus grosses. Les cultivateurs expé-
rimentés assurent que la pomme de terre, d'une gros-
seur ordinaire, est rarement atteinte par la maï&die.
C'est parmi les tubercules dont le volume a été déve-
loppé autre mesure par l'excès du fumier que le fléau j
exerce ses ravages. Chose curieuse à noter, c est que
les oiseaux préfùrent les pommes malades à celles qui (
sont restées saines.
Une erreur généralement répandue attribue la pro-
t duction du musc à une espèce de rat ou à une sorte
| de civette. On se procure depuis quelques années du
musc véritable ; mais l'animal qui le produit n 'a ja-
mais été apporté vivant en Europe. Le musc est con-
tenu dans une glande ou poche qui se trouve sous le
ventre du mâle.
Le musc est produit par le daim musqué (moschus
moschatus), animal qui vit dans la grande chaîne du
l'Himalaya, La conformation générale du mammifère
producteur du musc, sa tôle, ses jambes et ses pieds,
ne diffèrent pas des formes du daim commun ; mais la
mâchoire offre quelques particularités, entre autres
deux crocs très en dehors, et qui sont complètement in-
utiles à la mastication. Jadis le musc était apporté de
Chine, enveloppé soigneusement dans un tissu de soie.
Chaque paquet renfermait vingt-cinq grains pesant
ensemble uno vingtaine d 'onew. Maintenant que nous
avons graduellement pénétré dans le nord de la Chine,
nous recevons directement dumbalia, par des com-
merçants, du musc d'una pureté plus le
musc. chinois, * •"w V « ,'
L : • r.1 .
Voici un curieux exemple de multiplication. RIt
1788, 29 brebis furent importées des Indes en Austra-
lie; dès 1859, on comptait au moins, dans cette colo-,
nie, 10 millions de brebis, et elle envoyait en Anglo-j
terre 25 millions de kilogrammes de laine.
M. Darwin assure qu'un champ marnÓ a été recou-
vert en quatre-vingts ans, par lo travail des vers der
terre, d'une couche do terrain ayant en moyenne untt
épaisseur de 32 centimètres.
On comporte à l'Académie française r
4 grand-croix : MM. de Barante, Mgur, Guizot
duc do Broglic.
4 grands-oftici.ers : MM. Villemain, Thiers, Flourens,'
et MérimÚc _ _ :
10 commandeurs : Mlf. Lebrun, Pmâgerville, Coasiso»•
Viennct. Mignet, Patin, Saiute-Beuve,. Empis, Nisard! eti
Ponsard.
9 officiers : MM. Victor Hugo, Sa.int-Marc-GÍ.11IzI:din.
Vitet, Silvestre do Sacy, Logouvè,. Emile Augier, Oc-
tave Feuillot, Camille Doucet, et CUviliier-Fleury.
7 chevaliers : MM. Lamartine, Rémusat, Dupaatoup»
Laprade, Sandeau, Albert de Rroglio et de Carè.
Six académiciens n'ont pas. de ruban rouge à lourl
boutonnière : ce .!\OD 1 MM. la duc de Noailles. le eomta
de Moatalembert, Berryer, ta canota de Falloux, Du-
faura et Prévost-Paradol.
Paris, — Img. A. ÇUai* el go, rue Bergère, tO.
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