Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-10-12
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 octobre 1866 12 octobre 1866
Description : 1866/10/12 (N176). 1866/10/12 (N176).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47173607
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2017
- frère, le comte de Flandre, est maintenant au-
près d'elle.
Suit une lettre adressée de' Rome au Journal de
Bruxelles, de laquelle nous détachons le passage sui-
vant :
Lundi, 1-r octobre, la princesse s'est rendue
au Vatican, encore que son médecin lui eût vi-
vement conseillé de ne point sortir, et a deman-
dé à voir le Pape. Or, il était facile de compren-
dre qu'elle ne s'appartenait plus.
Le Pape et le cardinal Antonelli ont cherché
à la calmer. Ce n'a été qu'à 7 heures du soir
qu'elle a consenti à rentrer chez elle. Mais à 11
heures, e'le est remontée en voiture et s'est fait
de nouveau conduire au Vatican, où elle a passé
la nuit et là moitié de ia journée d'hier (2 octo-
bre) en proie à la plus vive excitation.
M. Georges Maillard raconte raie particularité cu-
rieuse à propos de la mort du marquis de Boissy :
C'est une tradition dans la famille de Boissy,
quand le chef de la maison meurt, d'aiTèter la
grande pendule du salon à l'heure précise où
l'agonisant a rendu l'rime.
À l'instant même, un membre de la famille
interrompt le va et vient du balancier, et l'hor-
loge cesse pour jamais de marquer l'heure; l'ai-
guille demeure i-mmobile sur le cadran, comme
pour rappeler à chaque instant aux survivants,
qu'à telle heure un de Boissy a cessé de vivre.
C'était la vieille tradition des rois de France.
îLa grande horloge du palais de Versailles resta
•muette pendant; tout le règne de Louis XV, de
1 î 15 à 1774, l'aiguille rouillée marquant obsti-
nément l'heure à laquelle le grand roi ayait
exhalé son dernier soupir.
On fit la même chose à la mort de Louis XV,
comme aussi à la mort de Louis XVIII. — La
pendule muette demeurait comme un témoin
éloquent du deuii de la France, efr; semblable à
ces anges de marbre qui veillent sur les tom-
beaux, marquait éternellement l'heure où le
maître avait cessé de vivre.
Ll1 même chose est de règle dans la famille de
Boissy; — la pendule qu'on a arrêtée le jour de
la mort du feu marquis est la quatrième, et orne,
avec trois autres, également silencieuses, le
grand salon du château de Luciennes.
Un gamin qui vendait des verres noircis pendant
l'éclipsé, amène Covielle, du Nord, à parler ainsi de
certains industriels qui fréquentent le pont des Arts:
$• -
je passé tous les jour? sur le pont des Arts.
itinéraire qui m'est commun, à moi simple mor-
tel, avec beaucoup des quarante.
Ce pont est le théâtre d'industries impossibles,
exercées par ces enfants de Paris dont je vous
;parle. On les appelle des camelots.
Ils vendent des choses que personne ne
songe à acheter, des tubes magiques pour imiter
le chant du rossignol : einq centimes, un sou!
Une ancre, une croix, un cœur, la Foi, l'Espé-
rance et la Charité, pouvant se mettre en brelo-
ques : cinq centimes, un sou!
Ces pauvres commerces sont interdits par la
police, et les sergents de ville font aux camelots
une rude guerre.
Voici comment procède Le camelot : il étend
par terre une loque au milieu de laquelle est sa
marchandise; les quatre coins de la 'oque sont
réunis par une ficelle, qu'il tient dans la main.
Un camarade ou un complice fait le guet, les
mains dans les poches, déjouant, sous les appa-
rences d'un flâneur l'œil, exercé des agents.
S'il les aperçoit, il pousse un cri — signe de
ralliement; — l'autre tire la. ficelle, les quatre
coins de la loque se rabattent sur la marchan-
dise, qu'ils enveloppent, et il s'en va. d'un pas
tranquille et fier, sans éveiller les soupçons des
ser ents.
Ce qu'il y a de plus curieux, ce sont les types
des gens qui se consacrent à cette précaire in-
dustrie : des figures émaci 'es par le vice et par
le besoin et des vêtements problématiques ;
quant au logement, c'est ordinairement une des :
carrières d&s environs de Paris qui leur offre un
abri aussi malsain que peu tranquille, car iis sont,
relancés dans ces repaires par les mêmes agents
de police, et ils comparassent comme prévenus
de .vagabonddevant la police conection-
nelle.
On se rappelle quo l'Individu qui rétrouva le feu
grégeois vendit son secret à Louis XV. qui l'acheta
j>our le duruira. Nous trouvons à ce propos dans le
Hier et aujourd'hui de d'Audigier (Etendard) uu
trait qui honore les Anglais, et qui peut-être n'est pas
indigne de remarque à cette Jieure où, d'un bout du
monde à l'autre, le vent tourne aux inventions lIWur-
t ri ères :
C'était en septembre 1781. Un Anglais, nommé
Kelly, ayant tfouvé dès lors un secret pour in-
cendier les navires à distance, court au bureau
de l'artillerie britannique et lui fait part de ta
précieuse découverte. Qui fut penaud ? Cet ha-
bile homme, lorsqu'on lui repondit.:
! — Admirable engin ! mais galKlez-Ie, nous
n'en voulons à aucun prix.
- Et pourquoi?
Le pourquoi, formulé dans les gazettes du
temps, mérite d'être reproduit exactement t
— « Parce que les inventions tendantes à la
destruction de l'espèce humaine sont déjà trop
nombreuses! »
Un bon point, n'est-il pas vrai, à la perfide
Albion 1 p
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Suite (1)
Marcelin regarda Floréal avec une expression
d'admiration à laquelle le nègre se trompa.
— Je comprends, dit le jeune homme, la cou-
leuvre régnera.
Floréal baissa la tête avec un sourire sinistre.
— Je le répète, c'est un beau rêve, mais dans
les projets les mieux ourdis, il y a toujours place
pour le hasard.
— Le hasard?
— Oui, cet agent aveugle de la fatalité qui
fait échouer les combinaisons les mieux con-
çues. La prévoyance humaine, si grande qu'elle
soit, a des limites qu'elle ne saurait dépasser;
la trahison sait prendre toutes les faces, l'ami
dont on se croit le plus sùr est souvent celui qui
est le pins disposé à vous trahir. Souviens-toi,
frère, de ce que les prêtres chrétiens enseignent :
i (t) Voir les n-uméros paru&depuis le 28 aoclt. i
Le Christ fut vendu par un de ses disciples les
plus aimés.
Le Vaudou fronça les sourcils.
— Je n'ai pas de complice, dit-il d'une voix
sombre, qui pourrait me trahir; seul je possède
mon secret.
— S'il en est ainsi, crois-moi, frère, conserve-
le précieusement dans ton cœur, dit Marcelin
avec un accent d'insaisissable raillerie ; quant à
mQi, je ne veux rien savoir.
— Cependant...
— Non, dit-il, en se levant pesamment, le
moment d'agir venu, tu me trouveras à ton côté
prêt. à t'aider de tout mon pouvoir; jusque-la, je
n'écouterai rien : seulement, un dernier avis.
— Lequel?
— Tache que l'heure de la délivrance des en-
. feints de la couleuvre sonne bientôt. Geffrard
possède d'habiles espions!
— A quel quantième du mois sommes-nous ?
demanda Floréal.
— Aujourd'hui?
— Ouil
— Nous sommes le vingt décembre.
— Eh bien, frère, le Vaudou aura une belle
fête de Noël, je te le promets.
— A propos de cela, reprit Marcelin, il. doit y
av ir un grand sacrifice, n'est-ce pas, la nuit de
Noël. ,
— Oui ! Ne sais-tu pas que c'est la coutume?
— Je réclame mon privilège d'obi, la place de
premier sacrificateur ; ne t'ii-je pas dit, que moi
aussi, je Y(.)ula s me venger ?
— Ta vengeance 'est là, répondit Floréal en
désignant. l'ajoupa d'un geste sinistre : la pfece
que ta désires, tu l'auras, mais à deux condi-
tions,
— Lesquelles? ^
— Tu te chargeras de remettre cette .lettre,
reprit-il en retirant un pli cacheté de sa ceinture,
au colonel Brazier.
— Le premier aide de camp du président?
— Oui, je ne sais à qui la. confier.
— Hum! je crains bien que tu me-mettes une
mauvaise affaire sur le dos.
— La lettre est écrite de façon à ne pas te
compromettre.
Marcelin sembla hésiter.
— Tu refuses, toi, un obi'?
— Allons, puisque tu l'exiges, donne, mais tu
me promets que je ne cours aucun danger?
— Aucun, je te le jur-e.
— Et la seconde condition?
— Tu diras de ma part à mademoiselle Angèle
Colette que je veux la voir ce soir.
— Quant à cela, sois tranquille/elle ne vien-
dra pas.
— Elle viendra; elle se trouvera, accompa-
gnée par toi seul, dans la gorge de la Po-inte-
Noire à dix heures précises.
— Tu es fou, elle ne consentira jamais à se
livrer ainsi à .
— Elle ne courra aucun danger, je te le jure
sur la couleuvre ; mais il faut qu'elle vienne, je
veux lui parler; quand elle m'aura entendu, elle
sera libre de retourner à la plantation.
| — Je ne me charge pas de la décider à cette
démarche.
— Dis-lui... Mais; non, mieux vaut que je lui
écrive un mot. Attends-moi là.
Il entra vivement dans l'ajoupa; Marcelin,
s'assit à terre et se mit a , boire, !
Au bout d'un quart, d'heure Floréal reparut; |
il tenait une lettre à la main ; le jeun-c homme '
se leva en trébuchant.
— J'aime mieux cela. dit-il d'une voix pfl-
teuse ; de cette façon je n'ai point de responsa-
bilité
Il pr^Kiettre et la cacha dans sa ceinture.
— Tùftiândras ta parole? reprit-il.
— Je tMe jure.
— Alors un dernier Vêrr0 de rhum, et adieu.
— Tu as assez bu, tu es ivre.
— Je le sais bien, mais un verre de plus ou
de peins ne fera pas grand'chose.
Elevai- Lui remplit son verre en haussant les
épa u 1 cs..--
— Voilà les noirs, murmura-t-il en le regar-
dant boire, avec du rhum et du talla on en fait
ce qu'on veut.
— Là, fit Marcelin en s'essuyant la bouche,
maintenant &n route.
— Buis-moi.
Le Vaudou passa derrière l'ajoupa, appuya la
main sur un rocher; un bloc énorme se détacha,
et tourna sur des gonds invisibles.
— Hum ! murmura Marcelin en regardant le
chaos de rochers qui s'étendait à ses pieds, la
descente n'est pas commode.
Il trébucha et s'appuya instinctivement centre
la muraille de granit.
Floréal l'examina attentivement pendant une
ou deux minutes. 1
— Tu es trop ivre, tu te romprais les os, dit-il,
monte sur mon dos.
.— Comment ? tu veux ?...
— Fais ce que je te dis, tu vois bien que tu te
tiens à peine. N
— Puisque tu l'exiges... ;
Il monta sur les épaules du Vaudou ; la des- '
cente était, en effet, des plus difficiles, surtout '•
pour un homme ivre.
Malgré son adresse et sa force herculéenne,
plusieurs fois Floréal trébucha et fut obligé de se
retenir aux pointes des rocs pour ne pas rouler
au fond du précipice béant sous ses pieds.
Enfin, il atteignit la plaine.
— Descends, nous sommes en bas, dit-il.
Marcelin ne répondit pas ; il s'était bel et bien
endormi pendant le trajet.
Floréal Te déposa au pied d'un arbre; le jeune
homme poussa deux ou trois grognements inar-
ticulés, mais il ne bougea pas.
— Il est plein comme un boucaut de sucre,
dit le nègre. Ces enfants, cela ne sait pas
boire! Bah! tant mieux, dans deux heures il
s'éveillera et il ne se souviendra plus de rien;
du diable s'il lui sera possible de retrouver le- -
chemin du piton.
Après avoir accommodé le jeune homme, la tête
à l'ombre et les pieds au soleil, il remonta ; arri- ,
vé au sommet du morne, il regarda en bas.
Le jeune homme dormait toujours.
— Bon sommeil, dit en riant Floréal : il rentra
sur la plate-forme du piton et fit retomber le ro-
cher qui reprit aussitôt sa première place.
A peine le Vaudou eut-il disparu que Marce-
lin bondit sur ses jambes et poussant un joyeux
éclat de rire:
— Ces enfants, cela ne sait pas boire ! dit-il.
Sois tranquille, sois tranquille, démon, je con-
nais ton repaire maintenant.
Toute trace d'ivresse avait disparu de son yi-,
sage, et il s'enfonça d'un pas sûr dans la forêt,
se dirigeant vers Léogane.
(La suite au prochain numére.1
Le réducteur en chef,
A. DE RALAT11IEH BRAGELONNE.
Paris. - imprimurlu Vallée, 15, rue Rr«ia. .
VARIÉTÉS
JURISPRUDENCE USUELLES
Voici un jugement rendu par le tribunal correction-
nel île Reims, qui intéresse les nombreux disciples de
Saint-Hubert.
Le texte de ce jugement explique suffisamment ce
dont il s'agit :
" Attendu que, par suite d'une visite domiciliaire
faite chez Mahillotfe, soupçonné de détention de gibier
en temps prohibé, il a été trouvé chez lui un appeau à
cailles;
» Attendu que Mabilloto est poursuivi pour déten-
tion d'engin de chasse prohibé ;
» Attendu que, piI,r le mot engin de chasse, on ne
peut entendre que les instruments quelconques qui sai-
sissent le gibier, et en procurent par eux-mêmes au
chasseur la possession matérielle ;
» Attendu que l'appeau à cailtes ou courcaillet est
one espèce do sifflet qui sert, en imitant le cri delà fe-
melle, à attirer le mile et à le faire entrer dans des
filets, halliers ou pièges, eu à le faire tomber sous le
fusil du chasseur, à l'époque de l'appariement, mais ne
peut servir seul à prendre le gibier ;
» Attendu, en conséquence, qu'il ne saurait t'entrer
idans la dénomination d'engin prohibé ;
» Attendu qu'aux termes de la loi, ce qui est défendu,
ce n'est pas le fait de simple possession d'un appeau,
mate le fait de citasse avec appeau considéré par le LB-
gislateur comme une variété de chasse à tir dans la-
quelle l'engin est le fusil ?..
» Par ces IDO't,ifa.
» Renvoie le prévenu des fins de faction du minis-
tère public, 6ans dépens. « , '
Il y a dans l'aspect du ciel par une nuit calme et
pure, dans l'immensité silencieuse qui nous enveloppo,
dans ces points scintillants dont la voûte est semée et
dans leur position immuable, puis dans ce globe ar-
genté qui semble courir à travers l'espace, tantôt nous
montrant en plein son disque lumineux, tantôt s'amin-
cissant jusqu'à no plus former qu'une ligne arrondie ,
qui s'efface et reparait tour à tour pour recommencer
sans fin cette transformation éternelle ; il y a dans cette
vue d'en haut, quelque *hose de si grand, de si mysté-
rieusement sublime, même pour les Ames les moins
ouvertes aux sensations réfléwliies, que les peuplades
les plus grossières se sont formé d'instinct une sorte
d'astronomie.
Les tribus de l'Australie elles-mêmes, la race la plus
j sauvage que l'on connaisse sur le globe, ont la leur.
[ Un membre do la Société philosophique de Melbourne,
M. Edward Stanbridge, en a fait l'objet d'une curieuse
notice. On peut imaginer ce que doivent être les Chi-
ron et les-Newton de ces pauvres sauvages: mais on
trouve dans quelques-unes de leurs, conceptions une
grâce enfantine qu'on ne s'attendrait pas à rencontrer
chez des êtres si bas placés dans l'échelle intellectuelle.
Mityan (la Lune — qui pour eux est un être mâle)de-
vint un jour amoureux d'une des femmes d'Unurgunite
(rétoile brillante dn Grand-Chien, Sirius), et pendant
qu'il cherchait à l'entraîner avec lui, il fut découvert
par Unurgunite. Un combat eut lieu, Mityan fut battu,
et depuis lors il court toujours.
La terre, qui est p!ato, était plongée dans les ténèbres.
avant que le soleil qui lui donne la lumière n'eut été fait
par Pu-pperrimbul. Puyperrimbul est un joli petit oi-
seau avec une tache rouge sur la queue ; il s'empara
d'un œuf d'émon, et le lança dans l'espace ; cet œuf
devînt le soleil. Aussi l'oiseau a quelque chose de sacré
pour eux ; si l'on en tue un, il survient des pluies ter-
ribles.
Avant que la terre ne fut éclairée, elle était habitée
par une race d'êtres ténébreux appelés les Nurrumbungût-
ties. Ils existent toujours ; ce sont des êtres malfaisants.
L'obscurité, les tempêtes, tout ce qu'il y a de mau-
vais chez nous, vient d'eux.
Vénus (Tcharghi) est la sœur du Soleil Gnovi, est la
femme de Jupiter (Ghinabonllbirp.)
Antarès (Djuil) a deux femmos qui l'accompagnent
toujours (le sigma et le tau du ScorpiolJ.)
Voici comment ils expliquent la constellation du
Centaure. Les deux grandes étoiles de la j:..mbe do dé-
vant étaient doux frères renommés pour leur courage,
qui tuèrent Tscliingal (l'espace sombre entre la jambe
du Centaure et la Croix) à coup de lance. Les étoilos
de la Croix sont les pointes des deux lances qui l'on
transpercé, l'une à travers le cou, l'autre à travers les
reins.
Chaque grande étoile ou chaque groupe d'étoiles a
ainsi son nom et sa légende.
D'après une statistique l'fui vient d'être publiée, la
Russie (en dehors do la Pologne) compte aujourd'hui
4t4 villes au dessous do 5,000 âmes, 207 de 5 à 10,000
âmes, 91 de 10 à 20,600, 36 de 20 à 30,000, 7 de 30 à
4,0,000, 6 de 40 à 50,000, 3 do 50 à 60,000, 7 de 60 à
80,000, 1 de 80 à 100,000 ; 3 villes seulement dépas-
sent 100,000 âmes: Odessa, le grand port de la mer
Noire (119,000 habitants); Moscou, la vieille métro-
vole (352,000"): #t Sajut -Pétersboure, la capitale ac-
tuelle (540,000). Ea tout 775 villes, avec un chiffre
total de 0,873,720 habitants, soit 7 millions d'âmes,
pour la population urbaine de l'empire.
1
On écrit de Breda que les ravages exercés par les
souris dans le Zevcnbergschpland et le Zwarlc/ibcrgsche-
veer dépassent l'imagination.
Malgré tous les efforts, les fermiers ne parvicnuant
pas à détruire tous ces rongeurs. En une seule nuit, on
en a trouvé près de 3,000 noyés dans des pots disposés
ad hoc.
Un garçon de forme en a rapporté, avant-hier, deur
paniers: d'un champ où il avait travaillé. Ils étaient:
tellement nombreux qu'ils se réfugiaient jusque dans
ses vêtements.
A cette plaie s'en est venu" joindre une seconde : les
grenouilles, qui s'en prennent surtout au sarrazin. On
en trouve en quantités considérables sous les tas ré-
coltés.
Le Musée d'artillerie de la place Saint-Thomas:
d'Aquin contient actuellement 5,699 spécimens d'arme?
et d'engins de guerre de tous les temps et de tous les
pays.
Du train oti marche aujourd'hui la manie des inven-
tions do ce genre, le chiffre que nous venons de don-
ner ne peut que croître et embellir tous les jours.
Paris. — top. A. Qiaix et Cie, l'ne Bergère, 20.
près d'elle.
Suit une lettre adressée de' Rome au Journal de
Bruxelles, de laquelle nous détachons le passage sui-
vant :
Lundi, 1-r octobre, la princesse s'est rendue
au Vatican, encore que son médecin lui eût vi-
vement conseillé de ne point sortir, et a deman-
dé à voir le Pape. Or, il était facile de compren-
dre qu'elle ne s'appartenait plus.
Le Pape et le cardinal Antonelli ont cherché
à la calmer. Ce n'a été qu'à 7 heures du soir
qu'elle a consenti à rentrer chez elle. Mais à 11
heures, e'le est remontée en voiture et s'est fait
de nouveau conduire au Vatican, où elle a passé
la nuit et là moitié de ia journée d'hier (2 octo-
bre) en proie à la plus vive excitation.
M. Georges Maillard raconte raie particularité cu-
rieuse à propos de la mort du marquis de Boissy :
C'est une tradition dans la famille de Boissy,
quand le chef de la maison meurt, d'aiTèter la
grande pendule du salon à l'heure précise où
l'agonisant a rendu l'rime.
À l'instant même, un membre de la famille
interrompt le va et vient du balancier, et l'hor-
loge cesse pour jamais de marquer l'heure; l'ai-
guille demeure i-mmobile sur le cadran, comme
pour rappeler à chaque instant aux survivants,
qu'à telle heure un de Boissy a cessé de vivre.
C'était la vieille tradition des rois de France.
îLa grande horloge du palais de Versailles resta
•muette pendant; tout le règne de Louis XV, de
1 î 15 à 1774, l'aiguille rouillée marquant obsti-
nément l'heure à laquelle le grand roi ayait
exhalé son dernier soupir.
On fit la même chose à la mort de Louis XV,
comme aussi à la mort de Louis XVIII. — La
pendule muette demeurait comme un témoin
éloquent du deuii de la France, efr; semblable à
ces anges de marbre qui veillent sur les tom-
beaux, marquait éternellement l'heure où le
maître avait cessé de vivre.
Ll1 même chose est de règle dans la famille de
Boissy; — la pendule qu'on a arrêtée le jour de
la mort du feu marquis est la quatrième, et orne,
avec trois autres, également silencieuses, le
grand salon du château de Luciennes.
Un gamin qui vendait des verres noircis pendant
l'éclipsé, amène Covielle, du Nord, à parler ainsi de
certains industriels qui fréquentent le pont des Arts:
$• -
je passé tous les jour? sur le pont des Arts.
itinéraire qui m'est commun, à moi simple mor-
tel, avec beaucoup des quarante.
Ce pont est le théâtre d'industries impossibles,
exercées par ces enfants de Paris dont je vous
;parle. On les appelle des camelots.
Ils vendent des choses que personne ne
songe à acheter, des tubes magiques pour imiter
le chant du rossignol : einq centimes, un sou!
Une ancre, une croix, un cœur, la Foi, l'Espé-
rance et la Charité, pouvant se mettre en brelo-
ques : cinq centimes, un sou!
Ces pauvres commerces sont interdits par la
police, et les sergents de ville font aux camelots
une rude guerre.
Voici comment procède Le camelot : il étend
par terre une loque au milieu de laquelle est sa
marchandise; les quatre coins de la 'oque sont
réunis par une ficelle, qu'il tient dans la main.
Un camarade ou un complice fait le guet, les
mains dans les poches, déjouant, sous les appa-
rences d'un flâneur l'œil, exercé des agents.
S'il les aperçoit, il pousse un cri — signe de
ralliement; — l'autre tire la. ficelle, les quatre
coins de la loque se rabattent sur la marchan-
dise, qu'ils enveloppent, et il s'en va. d'un pas
tranquille et fier, sans éveiller les soupçons des
ser ents.
Ce qu'il y a de plus curieux, ce sont les types
des gens qui se consacrent à cette précaire in-
dustrie : des figures émaci 'es par le vice et par
le besoin et des vêtements problématiques ;
quant au logement, c'est ordinairement une des :
carrières d&s environs de Paris qui leur offre un
abri aussi malsain que peu tranquille, car iis sont,
relancés dans ces repaires par les mêmes agents
de police, et ils comparassent comme prévenus
de .vagabonddevant la police conection-
nelle.
On se rappelle quo l'Individu qui rétrouva le feu
grégeois vendit son secret à Louis XV. qui l'acheta
j>our le duruira. Nous trouvons à ce propos dans le
Hier et aujourd'hui de d'Audigier (Etendard) uu
trait qui honore les Anglais, et qui peut-être n'est pas
indigne de remarque à cette Jieure où, d'un bout du
monde à l'autre, le vent tourne aux inventions lIWur-
t ri ères :
C'était en septembre 1781. Un Anglais, nommé
Kelly, ayant tfouvé dès lors un secret pour in-
cendier les navires à distance, court au bureau
de l'artillerie britannique et lui fait part de ta
précieuse découverte. Qui fut penaud ? Cet ha-
bile homme, lorsqu'on lui repondit.:
! — Admirable engin ! mais galKlez-Ie, nous
n'en voulons à aucun prix.
- Et pourquoi?
Le pourquoi, formulé dans les gazettes du
temps, mérite d'être reproduit exactement t
— « Parce que les inventions tendantes à la
destruction de l'espèce humaine sont déjà trop
nombreuses! »
Un bon point, n'est-il pas vrai, à la perfide
Albion 1 p
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Suite (1)
Marcelin regarda Floréal avec une expression
d'admiration à laquelle le nègre se trompa.
— Je comprends, dit le jeune homme, la cou-
leuvre régnera.
Floréal baissa la tête avec un sourire sinistre.
— Je le répète, c'est un beau rêve, mais dans
les projets les mieux ourdis, il y a toujours place
pour le hasard.
— Le hasard?
— Oui, cet agent aveugle de la fatalité qui
fait échouer les combinaisons les mieux con-
çues. La prévoyance humaine, si grande qu'elle
soit, a des limites qu'elle ne saurait dépasser;
la trahison sait prendre toutes les faces, l'ami
dont on se croit le plus sùr est souvent celui qui
est le pins disposé à vous trahir. Souviens-toi,
frère, de ce que les prêtres chrétiens enseignent :
i (t) Voir les n-uméros paru&depuis le 28 aoclt. i
Le Christ fut vendu par un de ses disciples les
plus aimés.
Le Vaudou fronça les sourcils.
— Je n'ai pas de complice, dit-il d'une voix
sombre, qui pourrait me trahir; seul je possède
mon secret.
— S'il en est ainsi, crois-moi, frère, conserve-
le précieusement dans ton cœur, dit Marcelin
avec un accent d'insaisissable raillerie ; quant à
mQi, je ne veux rien savoir.
— Cependant...
— Non, dit-il, en se levant pesamment, le
moment d'agir venu, tu me trouveras à ton côté
prêt. à t'aider de tout mon pouvoir; jusque-la, je
n'écouterai rien : seulement, un dernier avis.
— Lequel?
— Tache que l'heure de la délivrance des en-
. feints de la couleuvre sonne bientôt. Geffrard
possède d'habiles espions!
— A quel quantième du mois sommes-nous ?
demanda Floréal.
— Aujourd'hui?
— Ouil
— Nous sommes le vingt décembre.
— Eh bien, frère, le Vaudou aura une belle
fête de Noël, je te le promets.
— A propos de cela, reprit Marcelin, il. doit y
av ir un grand sacrifice, n'est-ce pas, la nuit de
Noël. ,
— Oui ! Ne sais-tu pas que c'est la coutume?
— Je réclame mon privilège d'obi, la place de
premier sacrificateur ; ne t'ii-je pas dit, que moi
aussi, je Y(.)ula s me venger ?
— Ta vengeance 'est là, répondit Floréal en
désignant. l'ajoupa d'un geste sinistre : la pfece
que ta désires, tu l'auras, mais à deux condi-
tions,
— Lesquelles? ^
— Tu te chargeras de remettre cette .lettre,
reprit-il en retirant un pli cacheté de sa ceinture,
au colonel Brazier.
— Le premier aide de camp du président?
— Oui, je ne sais à qui la. confier.
— Hum! je crains bien que tu me-mettes une
mauvaise affaire sur le dos.
— La lettre est écrite de façon à ne pas te
compromettre.
Marcelin sembla hésiter.
— Tu refuses, toi, un obi'?
— Allons, puisque tu l'exiges, donne, mais tu
me promets que je ne cours aucun danger?
— Aucun, je te le jur-e.
— Et la seconde condition?
— Tu diras de ma part à mademoiselle Angèle
Colette que je veux la voir ce soir.
— Quant à cela, sois tranquille/elle ne vien-
dra pas.
— Elle viendra; elle se trouvera, accompa-
gnée par toi seul, dans la gorge de la Po-inte-
Noire à dix heures précises.
— Tu es fou, elle ne consentira jamais à se
livrer ainsi à .
— Elle ne courra aucun danger, je te le jure
sur la couleuvre ; mais il faut qu'elle vienne, je
veux lui parler; quand elle m'aura entendu, elle
sera libre de retourner à la plantation.
| — Je ne me charge pas de la décider à cette
démarche.
— Dis-lui... Mais; non, mieux vaut que je lui
écrive un mot. Attends-moi là.
Il entra vivement dans l'ajoupa; Marcelin,
s'assit à terre et se mit a , boire, !
Au bout d'un quart, d'heure Floréal reparut; |
il tenait une lettre à la main ; le jeun-c homme '
se leva en trébuchant.
— J'aime mieux cela. dit-il d'une voix pfl-
teuse ; de cette façon je n'ai point de responsa-
bilité
Il pr^Kiettre et la cacha dans sa ceinture.
— Tùftiândras ta parole? reprit-il.
— Je tMe jure.
— Alors un dernier Vêrr0 de rhum, et adieu.
— Tu as assez bu, tu es ivre.
— Je le sais bien, mais un verre de plus ou
de peins ne fera pas grand'chose.
Elevai- Lui remplit son verre en haussant les
épa u 1 cs..--
— Voilà les noirs, murmura-t-il en le regar-
dant boire, avec du rhum et du talla on en fait
ce qu'on veut.
— Là, fit Marcelin en s'essuyant la bouche,
maintenant &n route.
— Buis-moi.
Le Vaudou passa derrière l'ajoupa, appuya la
main sur un rocher; un bloc énorme se détacha,
et tourna sur des gonds invisibles.
— Hum ! murmura Marcelin en regardant le
chaos de rochers qui s'étendait à ses pieds, la
descente n'est pas commode.
Il trébucha et s'appuya instinctivement centre
la muraille de granit.
Floréal l'examina attentivement pendant une
ou deux minutes. 1
— Tu es trop ivre, tu te romprais les os, dit-il,
monte sur mon dos.
.— Comment ? tu veux ?...
— Fais ce que je te dis, tu vois bien que tu te
tiens à peine. N
— Puisque tu l'exiges... ;
Il monta sur les épaules du Vaudou ; la des- '
cente était, en effet, des plus difficiles, surtout '•
pour un homme ivre.
Malgré son adresse et sa force herculéenne,
plusieurs fois Floréal trébucha et fut obligé de se
retenir aux pointes des rocs pour ne pas rouler
au fond du précipice béant sous ses pieds.
Enfin, il atteignit la plaine.
— Descends, nous sommes en bas, dit-il.
Marcelin ne répondit pas ; il s'était bel et bien
endormi pendant le trajet.
Floréal Te déposa au pied d'un arbre; le jeune
homme poussa deux ou trois grognements inar-
ticulés, mais il ne bougea pas.
— Il est plein comme un boucaut de sucre,
dit le nègre. Ces enfants, cela ne sait pas
boire! Bah! tant mieux, dans deux heures il
s'éveillera et il ne se souviendra plus de rien;
du diable s'il lui sera possible de retrouver le- -
chemin du piton.
Après avoir accommodé le jeune homme, la tête
à l'ombre et les pieds au soleil, il remonta ; arri- ,
vé au sommet du morne, il regarda en bas.
Le jeune homme dormait toujours.
— Bon sommeil, dit en riant Floréal : il rentra
sur la plate-forme du piton et fit retomber le ro-
cher qui reprit aussitôt sa première place.
A peine le Vaudou eut-il disparu que Marce-
lin bondit sur ses jambes et poussant un joyeux
éclat de rire:
— Ces enfants, cela ne sait pas boire ! dit-il.
Sois tranquille, sois tranquille, démon, je con-
nais ton repaire maintenant.
Toute trace d'ivresse avait disparu de son yi-,
sage, et il s'enfonça d'un pas sûr dans la forêt,
se dirigeant vers Léogane.
(La suite au prochain numére.1
Le réducteur en chef,
A. DE RALAT11IEH BRAGELONNE.
Paris. - imprimurlu Vallée, 15, rue Rr«ia. .
VARIÉTÉS
JURISPRUDENCE USUELLES
Voici un jugement rendu par le tribunal correction-
nel île Reims, qui intéresse les nombreux disciples de
Saint-Hubert.
Le texte de ce jugement explique suffisamment ce
dont il s'agit :
" Attendu que, par suite d'une visite domiciliaire
faite chez Mahillotfe, soupçonné de détention de gibier
en temps prohibé, il a été trouvé chez lui un appeau à
cailles;
» Attendu que Mabilloto est poursuivi pour déten-
tion d'engin de chasse prohibé ;
» Attendu que, piI,r le mot engin de chasse, on ne
peut entendre que les instruments quelconques qui sai-
sissent le gibier, et en procurent par eux-mêmes au
chasseur la possession matérielle ;
» Attendu que l'appeau à cailtes ou courcaillet est
one espèce do sifflet qui sert, en imitant le cri delà fe-
melle, à attirer le mile et à le faire entrer dans des
filets, halliers ou pièges, eu à le faire tomber sous le
fusil du chasseur, à l'époque de l'appariement, mais ne
peut servir seul à prendre le gibier ;
» Attendu, en conséquence, qu'il ne saurait t'entrer
idans la dénomination d'engin prohibé ;
» Attendu qu'aux termes de la loi, ce qui est défendu,
ce n'est pas le fait de simple possession d'un appeau,
mate le fait de citasse avec appeau considéré par le LB-
gislateur comme une variété de chasse à tir dans la-
quelle l'engin est le fusil ?..
» Par ces IDO't,ifa.
» Renvoie le prévenu des fins de faction du minis-
tère public, 6ans dépens. « , '
Il y a dans l'aspect du ciel par une nuit calme et
pure, dans l'immensité silencieuse qui nous enveloppo,
dans ces points scintillants dont la voûte est semée et
dans leur position immuable, puis dans ce globe ar-
genté qui semble courir à travers l'espace, tantôt nous
montrant en plein son disque lumineux, tantôt s'amin-
cissant jusqu'à no plus former qu'une ligne arrondie ,
qui s'efface et reparait tour à tour pour recommencer
sans fin cette transformation éternelle ; il y a dans cette
vue d'en haut, quelque *hose de si grand, de si mysté-
rieusement sublime, même pour les Ames les moins
ouvertes aux sensations réfléwliies, que les peuplades
les plus grossières se sont formé d'instinct une sorte
d'astronomie.
Les tribus de l'Australie elles-mêmes, la race la plus
j sauvage que l'on connaisse sur le globe, ont la leur.
[ Un membre do la Société philosophique de Melbourne,
M. Edward Stanbridge, en a fait l'objet d'une curieuse
notice. On peut imaginer ce que doivent être les Chi-
ron et les-Newton de ces pauvres sauvages: mais on
trouve dans quelques-unes de leurs, conceptions une
grâce enfantine qu'on ne s'attendrait pas à rencontrer
chez des êtres si bas placés dans l'échelle intellectuelle.
Mityan (la Lune — qui pour eux est un être mâle)de-
vint un jour amoureux d'une des femmes d'Unurgunite
(rétoile brillante dn Grand-Chien, Sirius), et pendant
qu'il cherchait à l'entraîner avec lui, il fut découvert
par Unurgunite. Un combat eut lieu, Mityan fut battu,
et depuis lors il court toujours.
La terre, qui est p!ato, était plongée dans les ténèbres.
avant que le soleil qui lui donne la lumière n'eut été fait
par Pu-pperrimbul. Puyperrimbul est un joli petit oi-
seau avec une tache rouge sur la queue ; il s'empara
d'un œuf d'émon, et le lança dans l'espace ; cet œuf
devînt le soleil. Aussi l'oiseau a quelque chose de sacré
pour eux ; si l'on en tue un, il survient des pluies ter-
ribles.
Avant que la terre ne fut éclairée, elle était habitée
par une race d'êtres ténébreux appelés les Nurrumbungût-
ties. Ils existent toujours ; ce sont des êtres malfaisants.
L'obscurité, les tempêtes, tout ce qu'il y a de mau-
vais chez nous, vient d'eux.
Vénus (Tcharghi) est la sœur du Soleil Gnovi, est la
femme de Jupiter (Ghinabonllbirp.)
Antarès (Djuil) a deux femmos qui l'accompagnent
toujours (le sigma et le tau du ScorpiolJ.)
Voici comment ils expliquent la constellation du
Centaure. Les deux grandes étoiles de la j:..mbe do dé-
vant étaient doux frères renommés pour leur courage,
qui tuèrent Tscliingal (l'espace sombre entre la jambe
du Centaure et la Croix) à coup de lance. Les étoilos
de la Croix sont les pointes des deux lances qui l'on
transpercé, l'une à travers le cou, l'autre à travers les
reins.
Chaque grande étoile ou chaque groupe d'étoiles a
ainsi son nom et sa légende.
D'après une statistique l'fui vient d'être publiée, la
Russie (en dehors do la Pologne) compte aujourd'hui
4t4 villes au dessous do 5,000 âmes, 207 de 5 à 10,000
âmes, 91 de 10 à 20,600, 36 de 20 à 30,000, 7 de 30 à
4,0,000, 6 de 40 à 50,000, 3 do 50 à 60,000, 7 de 60 à
80,000, 1 de 80 à 100,000 ; 3 villes seulement dépas-
sent 100,000 âmes: Odessa, le grand port de la mer
Noire (119,000 habitants); Moscou, la vieille métro-
vole (352,000"): #t Sajut -Pétersboure, la capitale ac-
tuelle (540,000). Ea tout 775 villes, avec un chiffre
total de 0,873,720 habitants, soit 7 millions d'âmes,
pour la population urbaine de l'empire.
1
On écrit de Breda que les ravages exercés par les
souris dans le Zevcnbergschpland et le Zwarlc/ibcrgsche-
veer dépassent l'imagination.
Malgré tous les efforts, les fermiers ne parvicnuant
pas à détruire tous ces rongeurs. En une seule nuit, on
en a trouvé près de 3,000 noyés dans des pots disposés
ad hoc.
Un garçon de forme en a rapporté, avant-hier, deur
paniers: d'un champ où il avait travaillé. Ils étaient:
tellement nombreux qu'ils se réfugiaient jusque dans
ses vêtements.
A cette plaie s'en est venu" joindre une seconde : les
grenouilles, qui s'en prennent surtout au sarrazin. On
en trouve en quantités considérables sous les tas ré-
coltés.
Le Musée d'artillerie de la place Saint-Thomas:
d'Aquin contient actuellement 5,699 spécimens d'arme?
et d'engins de guerre de tous les temps et de tous les
pays.
Du train oti marche aujourd'hui la manie des inven-
tions do ce genre, le chiffre que nous venons de don-
ner ne peut que croître et embellir tous les jours.
Paris. — top. A. Qiaix et Cie, l'ne Bergère, 20.
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