Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-10-10
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 octobre 1866 10 octobre 1866
Description : 1866/10/10 (N174). 1866/10/10 (N174).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47173585
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2017
Les élèves du Prytanée (ils portaient ce nom
sous le premier Empire et ils l'ont repris sous le
second) forment trois bataillons,
Ceux du 1er balaillon, c'est-à-dire les plus
grands, sont armés.
Une partie des élèves du batni)!on, un peu
moins grands et .moins âges que ceux du Ie', le
sont aussi.
Len aHtrèS, a!nsï que les' élèves du 3e batail-
lon, qui ",nt les plus petits, n'ontpas d'armes.
Les (fusils sont proportionnés à la ta;lie des
Relèves ■dvs compagnies qui en sont armées, de
manière que ces compagnies puissent exécuter
avec 'ces ktsils toutes les leçons du maniement
d'armes, 'y compris les charges et les feux,
comme cela se pratique dans nos régiments.
On exécute en outre, au Prytanée, toutes les
-If-pk,)ns de r'eco)e du soldat. Pour y entrer, il faut
8ftW)ir plus de dix ans et moins de douze.
i De cette école militaire, les élèves passent
^■fenéraleaient à celle de Saint-Cyr.
Au amolie pour faire place au boulevard Haussmann, &e
' TaltaeJie un souvenir des plus singuliers ;
D'après un opuscule A quelques pages relatif
à Mandrin, et qui se trouve à la Bibliothèque
i tm.périale, il résulte que le célèbre criminel, passé
*à l'état légendaire, avait conçu une violente
. passion pOOl' une jeune femme nommée Ar-
: Mande, .laquelle demeurait, en 1738, rue Cau-
■ Martin, 41.
Il paraît même qu'il ne fut pris que d'après les
- 'iidi cations de cette femme, ce qui n'empêcha
i5>as Mandrin, au dernier moment de sa vie, de
, prononcer le nom de-celle qui l'avait trahi.
Cet homme n'était pas, comme le croient beau-
• ?coup de .personnes, un chef de brigands ou de
-voleurs;* c'était un '.chef de contrebandiers. Ses
attaques n'étaient jamais dirigées que contre les
employés des fermes, et lorsque, aj'ant réuni
sous s&E ordres des forces considérables, il as-
siégea 'ên. plein jour des villes telles que Beaune
- et Aut,un, ce fut peur y enlever les caisses des
f€CCV<'!QPS.
- A ptesieurs rermses, il combattit avec courage
contre 'des troupes réglées envoyées contre lui.
C'est à Valence qu'il fut j=agé et condamné au
terriMe -supplée. :âe la roue. Il mourut avec un
graro d, 'e'¿¡urage. Scn agonie dura près de quatre
heures, -et le dernier nom qui s^échappa de sa
bouche'fat celui Armande, la femm, L-. qu'il avàit
tant *ai-mée. Mandrin avait une physionomie
• sympathique et s'exprimait avec beaucoup de
facihlé. SeloIl l'usage, on fei a attribué un plus
grand nombre de crimes et de cruautés qu'il n'y
a lÀau réellement - de lui en ireproclier. ,
enl. §Ytunne psT'fMs, fait otasrverTa Fraince, des prix
-exagérés qu'aKoigaent. aujourd'hui, dans les ventes
publiques, les ofejerf; qui ont appartenu à des person-
nages : feHtoriqires. :V<ÜeÍ quelqœs •. exemples tirés d'.an-
crennes .vernies et qui prouvent que les collectionneurs
ont, d et . tout temps, sacrifié deé-komnv-,s énormes" à leurs
tlésirs :
4 Le fauteuil cFi-oàre tjrae *Crusteve "Wasa ïeçut
ile la ville de .Lubeck Huit, .-adjugé, en 1825, au
prix de.-68,000:-florins (Îl20j000 fr.), à un cham-
.bellaii du roi de Suède, lVI. :SchirÍ-.:.el.
Le Hvse de prières de Charles 1er, montant à
l'échafaud, ^ a été vendît la même année, à Lon-
dres, ,10G livres-sterling-;î2,5ûp.if^ A .. !
L'habit que Charles XII portait à la bataille
de Pultawa, conservé par les soins du-colonel
Roson, qui l'avait suivi à Rcnder, fut vendu à
Edimbourg, en 1826, 22 006 livres (561,000 fr )
L'abbë de Tersan paya une somme énonce
des souliers de bwl de Louis XI'V. Une dent de
Newton a été acheter, en 1816, par lord Schaf-
terbury, 16,595 fr. Ce bijou, monté en bague,
existe encore dans la fairtille.... """
Lors du ÎFanisj)Ort d{;g Cüi'f'S d'Héloïse et d-Â-
bcilard aux Petits-AugusLÍ\1'S, un Anglais, dont
l'histoire îi'-îi pas conservé le nom,, offrit 100,000
francs d'une des dents d'Hôloïse.
Singulières différences de prix. '
Le crâne de Descarrès fut vendu 100 fr. à la
vente de Soarmann, en Ü320 ;
La perruque de Kant, 200 fr. ;
Celle de Stern, 5,000 fr. ;
La canne de Voltaire, 500 fr. ;
Une veste de J.-J. Rousseau, 950 fr.
Sir Burnlelt; gendre de Walter Scott, a payé,
en 1825, lesdeux plurrïïnr qui ont servi à signer
le fameux traité d'Amiens, du 27 mars 1804, la
somme de 12,800 fr.
Le chapeau que portait Napoléon à Eylau a
été acheté 1,920 fr'. par le docteur de la Croix.
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Suite (1) ;
Le nègre alluma une seconde torche et la jeta
dans l'abîme, où elle descendit en tournoyant et
produisant des effets de lumière étrange sur les
parois rocheuses de la crevasse.
— Mais c'est un gouffre, murmura Marcelin
en frissonnant malgré lui.
— Pas autre chose, répondit froidement Flo-
réal; je passe le premier : le trajet est de qua-
rante pieds environ, fàis attention à ne pas tré-
bucher, tu serais perdu. Quand je serai de l'autre
côté, je lèverai la torche en l'air : tu te dirigeras
sur elle ; m'as-tu compris?
— Parfaitement.
— Et tu viendras ? !
— Pardieu !
— Allons, allons, je ne m'étais pas trompé,
tu es un brave, reprit-il d'une voix presque ami-
cale cette fois.
Il y avait progrès, le jeune homme gagnait
dans les bonnes grâces de son singulier guide.
— Je pars, dit Floréal-. Et il s'engagea sur le
tronc d'arbre, marchant avec une légèreté et une
sûreté extrême.
— Allez, dit Marcelin. C'est égal, ajouta-t-il à
part lui, ce démon a juré de me faire rompre les
os; si j'en réchappe j'aurai de la chance, mais, au
nom du Dieu tout puissant, il )1e sera pas dit que
je serai resté en arrière. Je veux lui prouver
que rien ne saurait m'intimider.
Alors sans hésiter, il se lança à corps perdu
sur le pont, le traversa en courant et arriva de
l'autre côté, une minute après le. Vaudou.
Celui-ci le regarda avec une espèce d'admi-
ration. *
(1) Voir les numéros parus depuis le 28 ao&t.
— Bien, dit-il, je suis content de toi, et il lui I
serra la màin. ^ !
— Je crois que cette fois le tigre est muselé, j
murmura à part lui le jeune homme. j
Floréal planta sa torche en terre. ' .
Aide-moi à jeter ce pont improvisé dans le
gouffre, d• t-jj cil pïvnant un fort levier en bois
et en efl présentant un autre à Marcelin.
— Nous nous coupons la retraite, fit observer
celui-ci..
— Et nous empêchons. les surprises, m:ùs
rassure-toi, j'ai o'autres chemins. D'ailleurs ce
pont sera rétabli quand il le faudra; regarde au-
tour de toi. -...
— C'est justéy'âit le jeune homme, qui aper-
çut une vingtaine de'madriers rangés sur la
plate-forte et dont l'extrémité se perdait dans
l'intérieur du souterrain.
— La grotte en face de nous en contient au-
; tant, reprit Floréal.
Le jeune homme baissa !a'tête pour dissimu-
ler un sourire narquois et se mit résolument à
l'ouvrage. Cinq minutes, plus tard le madrier
■ s'engloutit dans le gouffre avec un bruit sembla-
ble à un coup de lonnerre.
— Voilà qui est fait, reprit le Vaudou, nous
n'avons plus rien à redouter. Viens.
. —Peut-être, grommela Marcelin en jetant son
levier.
lis s'enfoncèrent dans la grotte.
Une longue galerie s'ouvrait devant eux ; -cette
galerie montait par une pente imperceptible.
Le trajet fut assez long, il dura plus d'une de-
mi-heure, enfin ils arrivèrent à un endroit où
un énorme bloc de rocher leur barra tout à coup
la route.
Ils s'arrêtèrent; Floréal éteignit sa torche et la
jeta. Soudain le rocher tourna sans bruit sur lui-
même et une lumière éclatante inonda le sou-
terrain.
— Viens, reprit Floréal.
Ils passèrent.
Le rocher reprit immédiatement sa place, et
cela d'une manière si nette qu'il fut-impossible
au jeune homme en se retournant de reconnaître
l'endroit où ils avaient passé.
Ils se trouvaient sur une immense esplanade,
entourée de toutes parts d'immenses rochers.
Au milieu de cette esplanade s'élevait un bloc
de roche en forme de piton qui s'élançait dans
les airs, à une hauteur de plus de cent pieds.
Contre ce b oc et à ce piton un ajoupa était
adossé. Devant la porte de l'ajoupa une vieille
femme était assise, occupée à éplucher des lé-
gumes, tout en surveillant une marmite qui
bouillait sur un feu allumé à quelques pas d'elle,
et souriant d'un air bénin et protecteur aux ébats
de trois petites filles de six à sept ans qui
jouaient gaîment aVec l'insouciance de leur àge
sur l'esplanade.
Marcelin éprouva une émotion horrible, et un
frisson de douleur parcourut tout son corps à la
vue de ces enfants; il avait reconnu au milieu de
ces innocentes créatures Marie Duvauchelle, la
fille de son maître.
En l'apercevant, la petite fille poussa un cri
de bonheur et accourut vers lui.
Le jeune homme la saisit dans ses bras et la
pressa contre sa poitrine en l'embrassant avec
une joie douloureuse ; mais comprenant pres-
qu'aussitôt que la moindre imprudence suffirait
pour le perdre et enlever ainsi à l'enfant son seul
défenseur, il la reposa doucement à terre et
aussi froidement que cela lui fut possible.
— Vas jouer, petite, lui dit-il.
L'enfant rejoignit ses compagnes.
— J'ai cru que tu voulais l'étouffer, dit Floréal,
dontun éclair de soupçon traversa le regard.
— Peut-être ai-je eu cette pensée, répondit-il
en composant son visage.
— Sois tranquille, reprit le Vaudou avec nn
sourire sinistre, je me charge de la moitié de sa.
vengeance. '
.Merci, dit-il avec un accent de haine du-
?toréal fut trompé.
— C'est toi, Marcelin, $'oîs le bien venu;mon
ami, dit la vieille en se levant.
— Bonjour, maman Roséide Suméra. Vous
êtes donc par ici ? répondit-il.
— Il le faut bien, reprit-elle, mais bientôt cela
changera. ' -- ..
— Sers le déjeuner, bonne vieille, pendant
que je monte à l'observatoire, dit Floréal. ?
Il fit un signe à Marcelin, qui le suivit. "
Derrière l'ajoupa un escalier avait été creusé
dans le roc et rampait le long du piton jusqu'aux.
deux tiers de sa hauteur environ; là règnait
une espèce de galerie de six pieds de large à
peu près, qui faisait le tour du rocher.
C était cette galerie que le Vaudou nommait
son observatoire.
De cet endroit on planait dans toutes les di-
rections, à une distance immense.
Le jeune homme ne put retenir un cri d'ad-
miration à la vue du magnifique panorama qui se
déroula comme par enchantement devant lui.
— Mais, s 'écria-t-il au comble de la surprise,
nous sommes sur le piton de Curidasl
— Oui, répondit simplement F:oréal, il passe
pour inaccessible ; le secret a été bien gardé, car
depuis que les Vaudoux ont pénétré à Saint-
Domingue, ils y ont établi leur sanctuaire sa-
cré, et jusqu 'à ce jour personne n'a soupçonné
que c'était ici leur fort ; crois-tu qu'il soit possi-
ble de nous forcer ici?
Oh ! non, s'écria le jeune homme avec une
douloureuse conviction.
— Que peuvent les blancs et les ignorants
métis contre les sectateurs de la couleuvre, s'é-
cria le nègre en jetant autour de lui un regard
de suprême orgueil y Bientôt sonnera l'heure du
triomphe, ajouta-t-il en étendant le bras d'un.
air de menace,tandis que ses traits prenaient une
expression terrible, et alors, malheur! malheur!
Il y eut un silence.
Marcelin regardait avec une indicible terreur
cet homme sinistre, qu'il était tenté de prendre
pour le génie du mal.
— Descendons, reprit, au bout d'un instant,
Floréal d'une voix calme, maman Suméra nous
fait signe que le déjeuner est prêt; puis il ajouta
en passant lourdement sa main sur l'épaule du.
noir tremblant : je t'ai donné une preuve excep-
tionnelle de confiance en t'amenant ici, ajouta-t-
il ; tu connais ma puissance, une indiscrétion
même la plus légère, serait le signal de ta mort*
fusses-tu caché dans les entrailles de la terre.
Le jeune homme frissonna.
— J'ai juré, dit-il.
— Viens, reprit le Vaudou, après le déjeûr.er
tu connaîtras mes intentions.
Ils descendirent.
La vieille était seule à l'entrée de l'ajoupa;
Marcelin chercha des yeux les enfants, ils
avaient disparu.
(La iuite au prochain numéro.)
Le rédacteur en chef,
A. DE BALATHlER BRAGELONNE.
Paris. — Imprimerie Vallée, i&. rue Rrtda.
CONNAISSANCES UTILES
Le ministre de < instruction. publique viont cî'adres-
- set la circulaire sucirante aux secteurs, concernant'les
-. précautionsîfeygiéniçues à piseaudre dams .étaillisse-
ments ,'seolai.cl!o
Monsieur le iecteur,
îîous :travereoris un été pluvoeux qu*i e?!?e dos pré-
cautioM hygiéniques, et, sur qaielqaes points du terri-
to'rn w.,sanJé publique a été ad'oeiée par un retour
partiel de l'épidémie rdlOlériqoo. iIl importe donc de
-»• J)t'ofiter des va(.,ances paur faire exécuter dues nos éta-
it' . J)llsseitlœ,s sf:QlaireK tous les travaux d'assasnîssemenit
js_ «jui sera:ent nécessaires ;
'*r Nlvele5 les coKrs, afin de ménager le prompt écou-
lement des eaux-
i , Laver à grande eau ile pavé et les murs des réfec-
v poires, cuiéi&ies, ec>elolrs .etc ;
; Blanchir les murs à :la. chaux partout où les élevés
':.I!éjournent et où 2e lavage n'a pu être opéré sur des
; .7surf ace s protégées par une peinture à l'hune-
, opérer la rida âge des fosses d'aisance et le curage
• puisards; là l'on ne pourra établir un système
de fermeture mobile, ce que serait excellent, s'appro-
VLsifinner de désinfectants .oon! on fera grand usage
pour détruire les miasmes ;
Revêtir le sol des cabinets, ainsi que les parois in-
térieures, de dalles parfaitement jointes, ou d'une
-4 couche imperméable qu'on puisee laver deux fois par
jour.
. Faire disparaître les débris ou objets Lors d'usage
\ on encombre souvent une cour, un grenier, divers
Jocaur, et que l'on garde inutilement.
Faire entrer partout l'air et la lumière : il suffit par- I
fois pour cela de jeter bas une cloison maladroitement I
étabHe, on de la remplacer par un "ïtroge avec va- !
si.qas ou fenêtre ; ... j
Ventiler les salles d'étude et da classe4 le vestiaire \
, où les vêtements devraient toujours ' être suspendus
_'j dans des appareils à claire-voie, et les dortoirs, où
' quelques ouvertures faites au plafond et communiquant
ipar UE tuyau ou une colonnette creuse avec l'air exté-
'rieur, produiront l'effet de cheminées d'appel qui cn-
lèveront l'air vicié par la respiration nocturne ;
Apjwrfrr le plus grand soin à tout ce qui est relatif au
coucher d es élèves, au renouvellement quotidien de
!:J'eau des » lavabos, à la propreté des vases et des tables
f'!Ide , nuit ;
! Eviter qu e les élèves mettent ou gardent des chaus-
-auresou dei ' vêtements humides;
En un mot , veuillez, monsieur le recteur, de concert
,awee, le eous eil d'li),giène de votre académie, porter
taute votre at terrien sur les précautions à prendre pour
omettre nos 1Yl -éee, collèges et écoles dans le meilleur
élffi possible dt • s alubrité.
Je joins à eatte lettre une copie du rapport qui vient
d'être adressé jjar' le comité consultatif d'hygiène à
M. le ministre l'intérieur au sujet du choléra de
186;), La haute «m. 'pétenm du comité et l'autorità du
Rapporteur donaenf à ce document une importance qui
ains oblige d'en *£i,i naître toutes les prescriptions.
L'expérience ment. re que les épidémies cholériques
ne se continuent pàsl rois années de suite. Il est donc
proh ,able que nous a,a, 'ons rien à craindre pour 1867.
Cepcl.fjanl il faut être orét à parer au mal dans le cas
où il éclaterait sur que lque C'est dans cette vue
que je vous transmets le savant rapport de M. Ducnas,
qu'il vous .sera d'ailleurs utile consulter, même en
temps ordinaire,
Recevez, etc.
V. DURUY.
[illisible]L'ÉCOR. ÇAGE.
Il est certain que l'exploita lio.n 'dcs écor"
offre des avantages plus ou Il réfris, suivait que
les forêts sont situées près dos '• :L.'1Jl1,?cries, des rivières
navigables , auptès des grandes \^ief de commud'ica-
tion, routes, . canaux, cliçmins de "^r. 1 '
Les coteaux, les sols secs et en gravier, situés au
midi, sont les plus favorables à ce genre d'industrie
pour la qualité des écorces, et les moins préjudiciables
pour le fonds.
Dans les terrains marécageux, humides et en pleine
forêt, quand le sol est facile à geler, l'écorcement a des
effets contraires. Ausei, après une coupe à l'écorce, il
convient, pour la régénérer, d'en faire une autre à la
révolution suivante, du ler octobre au 15 janvier, tt
de la vider avant le 15 avril.
L'auteur auquel nous empruntons ces détails, M. A.
Pcrrrault, fait observer que tout ce qui n'est pas chêne,
et même ce qui est de cette essence, mais trop petit
pour faire de l'écorce , traînant et rabougri, ce qu'en-
fin en langage forestier on appelle le dessous, doit être
coupé du 15 octobre au 15 janvier, comme lss bois
qu'on exploite en hiver.
Aussitôt cette première exploitation faite, on dégage
le sol de tous ces produits de peu d'importance, afin
que le soleil puisse mieux pénélrer dans l'intérieur de
la coupe, l'échauffer et faciliter l'écorcement en temps
convenable. L'écorçage doit s'opérer au premier déve-
loppement du bourgeon, quand les feuilles commencent
à sortir, et cela dans la progression suivante : il s'exé-
cute d'abord sur les arbres de réserve les plus aurions
et se continue ensuite d'âge en Ilge. Quant aux taillis,
on ne doit les exploiter qu'après les vieux arbres et
en pleine sève, du 20 avril au 20 juin, en s'etl'orçant
de tout écorcer dans le courant de mai. A cette épo-
que, l'écorce est plus imbibée de sève (on la regarde
donc comme contenant une plus grande quan-
tité de tannin), et vaut intiniment mieux pour le tan-
neur que lorsqu'elle est arrachée par lambeaux, en la
prenant trop tôt, trop tard, ou pour un temps contraire
à l'e1:pansie!O de la séve.
Il est constaté que, comme qualité, I'éeoreo des taillis
de quinze à trente ans vaut le double et plus de celle
des iieii- chênes de MÏianle ans, cent ans et au delà.
Mai6 c'est, la vieille éeonce qui fournit le plus au poids
o-u au volt,.une; elle résiste' aux liens-, abonde tinns les
bottes ,et gagne au paids, .tajidis que les jeunes écorces
se réduisent de beaucoup, à moins qu'c)]cs n'nient do
dix-huit il vingt ans, âge de leur maturité industrielle.
A mesure que l'arbre vieillit, la quantité de tannin
contenue dans l'écorce diminue relativement en poids-
Par suite de cette différence de qu;tli té, il Y a aussi
différence de prix entre les jeunes et les vieilles écorces.;
C'est ainsi que l'écorce des vieux chênes se livre au
tiers du prix de l'autre.
Il est encore une troisième espèce d'écorce, c'est
; celle provenant du bois coupé hors sève, et des vieux,
chênes destinés à la charpente ou à la marine, lesquels,
sont exploités sur le sol ou en chantier. Celte écorce,
est sans aucune valeur.
Dans le travail de M. Perrault sur l'écorcage du
chône, on trouve encore d'autres renseignements fort
utiles. Ain-.si, dans la pratique de cette opération, on •
recommande à l'àtcliti(licataire de veiller avec soin à ce
que, lorsqu'on écorce sur pied, il soit fait tout d'abord
une entaille circulaire au pied de l'artre allant jiisqti'à;
l'aubier, de manière à empêcher que la souch" et les
racines ne soient dépouillées de leur écorce L'ouvrier,
fait ensuite une coupure circulaire à une hauteur cor-
respondante à la longueur des bottes d'écorce, puis re-
joint ces deux coupures par une fente longitudinale
dans laquelle il introduit l'outil en fer. en bois ou en.
os qui lui sert à enlever l'ècorcc, Celle-ei, enlevée en un.
seul morceau, s'enroule en forme de cylindre creux ;
on la dépose, pour la faire sécher, sur un plan incliné,
(te manière que la partie intérieure de l'écorce ne soit
exposée ni à l'humidité ni à la pluie.
On traite de la même manière l'écorce de la partie
supérieure et des "branches. Il en est de même égale-
ment quand on abat l'arbre avant de l'écorcer.
' «
Paris. — lmp. A. Chûx et Cie, rue Bergère; 10.
sous le premier Empire et ils l'ont repris sous le
second) forment trois bataillons,
Ceux du 1er balaillon, c'est-à-dire les plus
grands, sont armés.
Une partie des élèves du batni)!on, un peu
moins grands et .moins âges que ceux du Ie', le
sont aussi.
Len aHtrèS, a!nsï que les' élèves du 3e batail-
lon, qui ",nt les plus petits, n'ontpas d'armes.
Les (fusils sont proportionnés à la ta;lie des
Relèves ■dvs compagnies qui en sont armées, de
manière que ces compagnies puissent exécuter
avec 'ces ktsils toutes les leçons du maniement
d'armes, 'y compris les charges et les feux,
comme cela se pratique dans nos régiments.
On exécute en outre, au Prytanée, toutes les
-If-pk,)ns de r'eco)e du soldat. Pour y entrer, il faut
8ftW)ir plus de dix ans et moins de douze.
i De cette école militaire, les élèves passent
^■fenéraleaient à celle de Saint-Cyr.
Au a
' TaltaeJie un souvenir des plus singuliers ;
D'après un opuscule A quelques pages relatif
à Mandrin, et qui se trouve à la Bibliothèque
i tm.périale, il résulte que le célèbre criminel, passé
*à l'état légendaire, avait conçu une violente
. passion pOOl' une jeune femme nommée Ar-
: Mande, .laquelle demeurait, en 1738, rue Cau-
■ Martin, 41.
Il paraît même qu'il ne fut pris que d'après les
- 'iidi cations de cette femme, ce qui n'empêcha
i5>as Mandrin, au dernier moment de sa vie, de
, prononcer le nom de-celle qui l'avait trahi.
Cet homme n'était pas, comme le croient beau-
• ?coup de .personnes, un chef de brigands ou de
-voleurs;* c'était un '.chef de contrebandiers. Ses
attaques n'étaient jamais dirigées que contre les
employés des fermes, et lorsque, aj'ant réuni
sous s&E ordres des forces considérables, il as-
siégea 'ên. plein jour des villes telles que Beaune
- et Aut,un, ce fut peur y enlever les caisses des
f€CCV<'!QPS.
- A ptesieurs rermses, il combattit avec courage
contre 'des troupes réglées envoyées contre lui.
C'est à Valence qu'il fut j=agé et condamné au
terriMe -supplée. :âe la roue. Il mourut avec un
graro d, 'e'¿¡urage. Scn agonie dura près de quatre
heures, -et le dernier nom qui s^échappa de sa
bouche'fat celui Armande, la femm, L-. qu'il avàit
tant *ai-mée. Mandrin avait une physionomie
• sympathique et s'exprimait avec beaucoup de
facihlé. SeloIl l'usage, on fei a attribué un plus
grand nombre de crimes et de cruautés qu'il n'y
a lÀau réellement - de lui en ireproclier. ,
enl. §Ytunne psT'fMs, fait otasrverTa Fraince, des prix
-exagérés qu'aKoigaent. aujourd'hui, dans les ventes
publiques, les ofejerf; qui ont appartenu à des person-
nages : feHtoriqires. :V<ÜeÍ quelqœs •. exemples tirés d'.an-
crennes .vernies et qui prouvent que les collectionneurs
ont, d et . tout temps, sacrifié deé-komnv-,s énormes" à leurs
tlésirs :
4 Le fauteuil cFi-oàre tjrae *Crusteve "Wasa ïeçut
ile la ville de .Lubeck Huit, .-adjugé, en 1825, au
prix de.-68,000:-florins (Îl20j000 fr.), à un cham-
.bellaii du roi de Suède, lVI. :SchirÍ-.:.el.
Le Hvse de prières de Charles 1er, montant à
l'échafaud, ^ a été vendît la même année, à Lon-
dres, ,10G livres-sterling-;î2,5ûp.if^ A .. !
L'habit que Charles XII portait à la bataille
de Pultawa, conservé par les soins du-colonel
Roson, qui l'avait suivi à Rcnder, fut vendu à
Edimbourg, en 1826, 22 006 livres (561,000 fr )
L'abbë de Tersan paya une somme énonce
des souliers de bwl de Louis XI'V. Une dent de
Newton a été acheter, en 1816, par lord Schaf-
terbury, 16,595 fr. Ce bijou, monté en bague,
existe encore dans la fairtille.... """
Lors du ÎFanisj)Ort d{;g Cüi'f'S d'Héloïse et d-Â-
bcilard aux Petits-AugusLÍ\1'S, un Anglais, dont
l'histoire îi'-îi pas conservé le nom,, offrit 100,000
francs d'une des dents d'Hôloïse.
Singulières différences de prix. '
Le crâne de Descarrès fut vendu 100 fr. à la
vente de Soarmann, en Ü320 ;
La perruque de Kant, 200 fr. ;
Celle de Stern, 5,000 fr. ;
La canne de Voltaire, 500 fr. ;
Une veste de J.-J. Rousseau, 950 fr.
Sir Burnlelt; gendre de Walter Scott, a payé,
en 1825, lesdeux plurrïïnr qui ont servi à signer
le fameux traité d'Amiens, du 27 mars 1804, la
somme de 12,800 fr.
Le chapeau que portait Napoléon à Eylau a
été acheté 1,920 fr'. par le docteur de la Croix.
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Suite (1) ;
Le nègre alluma une seconde torche et la jeta
dans l'abîme, où elle descendit en tournoyant et
produisant des effets de lumière étrange sur les
parois rocheuses de la crevasse.
— Mais c'est un gouffre, murmura Marcelin
en frissonnant malgré lui.
— Pas autre chose, répondit froidement Flo-
réal; je passe le premier : le trajet est de qua-
rante pieds environ, fàis attention à ne pas tré-
bucher, tu serais perdu. Quand je serai de l'autre
côté, je lèverai la torche en l'air : tu te dirigeras
sur elle ; m'as-tu compris?
— Parfaitement.
— Et tu viendras ? !
— Pardieu !
— Allons, allons, je ne m'étais pas trompé,
tu es un brave, reprit-il d'une voix presque ami-
cale cette fois.
Il y avait progrès, le jeune homme gagnait
dans les bonnes grâces de son singulier guide.
— Je pars, dit Floréal-. Et il s'engagea sur le
tronc d'arbre, marchant avec une légèreté et une
sûreté extrême.
— Allez, dit Marcelin. C'est égal, ajouta-t-il à
part lui, ce démon a juré de me faire rompre les
os; si j'en réchappe j'aurai de la chance, mais, au
nom du Dieu tout puissant, il )1e sera pas dit que
je serai resté en arrière. Je veux lui prouver
que rien ne saurait m'intimider.
Alors sans hésiter, il se lança à corps perdu
sur le pont, le traversa en courant et arriva de
l'autre côté, une minute après le. Vaudou.
Celui-ci le regarda avec une espèce d'admi-
ration. *
(1) Voir les numéros parus depuis le 28 ao&t.
— Bien, dit-il, je suis content de toi, et il lui I
serra la màin. ^ !
— Je crois que cette fois le tigre est muselé, j
murmura à part lui le jeune homme. j
Floréal planta sa torche en terre. ' .
Aide-moi à jeter ce pont improvisé dans le
gouffre, d• t-jj cil pïvnant un fort levier en bois
et en efl présentant un autre à Marcelin.
— Nous nous coupons la retraite, fit observer
celui-ci..
— Et nous empêchons. les surprises, m:ùs
rassure-toi, j'ai o'autres chemins. D'ailleurs ce
pont sera rétabli quand il le faudra; regarde au-
tour de toi. -...
— C'est justéy'âit le jeune homme, qui aper-
çut une vingtaine de'madriers rangés sur la
plate-forte et dont l'extrémité se perdait dans
l'intérieur du souterrain.
— La grotte en face de nous en contient au-
; tant, reprit Floréal.
Le jeune homme baissa !a'tête pour dissimu-
ler un sourire narquois et se mit résolument à
l'ouvrage. Cinq minutes, plus tard le madrier
■ s'engloutit dans le gouffre avec un bruit sembla-
ble à un coup de lonnerre.
— Voilà qui est fait, reprit le Vaudou, nous
n'avons plus rien à redouter. Viens.
. —Peut-être, grommela Marcelin en jetant son
levier.
lis s'enfoncèrent dans la grotte.
Une longue galerie s'ouvrait devant eux ; -cette
galerie montait par une pente imperceptible.
Le trajet fut assez long, il dura plus d'une de-
mi-heure, enfin ils arrivèrent à un endroit où
un énorme bloc de rocher leur barra tout à coup
la route.
Ils s'arrêtèrent; Floréal éteignit sa torche et la
jeta. Soudain le rocher tourna sans bruit sur lui-
même et une lumière éclatante inonda le sou-
terrain.
— Viens, reprit Floréal.
Ils passèrent.
Le rocher reprit immédiatement sa place, et
cela d'une manière si nette qu'il fut-impossible
au jeune homme en se retournant de reconnaître
l'endroit où ils avaient passé.
Ils se trouvaient sur une immense esplanade,
entourée de toutes parts d'immenses rochers.
Au milieu de cette esplanade s'élevait un bloc
de roche en forme de piton qui s'élançait dans
les airs, à une hauteur de plus de cent pieds.
Contre ce b oc et à ce piton un ajoupa était
adossé. Devant la porte de l'ajoupa une vieille
femme était assise, occupée à éplucher des lé-
gumes, tout en surveillant une marmite qui
bouillait sur un feu allumé à quelques pas d'elle,
et souriant d'un air bénin et protecteur aux ébats
de trois petites filles de six à sept ans qui
jouaient gaîment aVec l'insouciance de leur àge
sur l'esplanade.
Marcelin éprouva une émotion horrible, et un
frisson de douleur parcourut tout son corps à la
vue de ces enfants; il avait reconnu au milieu de
ces innocentes créatures Marie Duvauchelle, la
fille de son maître.
En l'apercevant, la petite fille poussa un cri
de bonheur et accourut vers lui.
Le jeune homme la saisit dans ses bras et la
pressa contre sa poitrine en l'embrassant avec
une joie douloureuse ; mais comprenant pres-
qu'aussitôt que la moindre imprudence suffirait
pour le perdre et enlever ainsi à l'enfant son seul
défenseur, il la reposa doucement à terre et
aussi froidement que cela lui fut possible.
— Vas jouer, petite, lui dit-il.
L'enfant rejoignit ses compagnes.
— J'ai cru que tu voulais l'étouffer, dit Floréal,
dontun éclair de soupçon traversa le regard.
— Peut-être ai-je eu cette pensée, répondit-il
en composant son visage.
— Sois tranquille, reprit le Vaudou avec nn
sourire sinistre, je me charge de la moitié de sa.
vengeance. '
.Merci, dit-il avec un accent de haine du-
?toréal fut trompé.
— C'est toi, Marcelin, $'oîs le bien venu;mon
ami, dit la vieille en se levant.
— Bonjour, maman Roséide Suméra. Vous
êtes donc par ici ? répondit-il.
— Il le faut bien, reprit-elle, mais bientôt cela
changera. ' -- ..
— Sers le déjeuner, bonne vieille, pendant
que je monte à l'observatoire, dit Floréal. ?
Il fit un signe à Marcelin, qui le suivit. "
Derrière l'ajoupa un escalier avait été creusé
dans le roc et rampait le long du piton jusqu'aux.
deux tiers de sa hauteur environ; là règnait
une espèce de galerie de six pieds de large à
peu près, qui faisait le tour du rocher.
C était cette galerie que le Vaudou nommait
son observatoire.
De cet endroit on planait dans toutes les di-
rections, à une distance immense.
Le jeune homme ne put retenir un cri d'ad-
miration à la vue du magnifique panorama qui se
déroula comme par enchantement devant lui.
— Mais, s 'écria-t-il au comble de la surprise,
nous sommes sur le piton de Curidasl
— Oui, répondit simplement F:oréal, il passe
pour inaccessible ; le secret a été bien gardé, car
depuis que les Vaudoux ont pénétré à Saint-
Domingue, ils y ont établi leur sanctuaire sa-
cré, et jusqu 'à ce jour personne n'a soupçonné
que c'était ici leur fort ; crois-tu qu'il soit possi-
ble de nous forcer ici?
Oh ! non, s'écria le jeune homme avec une
douloureuse conviction.
— Que peuvent les blancs et les ignorants
métis contre les sectateurs de la couleuvre, s'é-
cria le nègre en jetant autour de lui un regard
de suprême orgueil y Bientôt sonnera l'heure du
triomphe, ajouta-t-il en étendant le bras d'un.
air de menace,tandis que ses traits prenaient une
expression terrible, et alors, malheur! malheur!
Il y eut un silence.
Marcelin regardait avec une indicible terreur
cet homme sinistre, qu'il était tenté de prendre
pour le génie du mal.
— Descendons, reprit, au bout d'un instant,
Floréal d'une voix calme, maman Suméra nous
fait signe que le déjeuner est prêt; puis il ajouta
en passant lourdement sa main sur l'épaule du.
noir tremblant : je t'ai donné une preuve excep-
tionnelle de confiance en t'amenant ici, ajouta-t-
il ; tu connais ma puissance, une indiscrétion
même la plus légère, serait le signal de ta mort*
fusses-tu caché dans les entrailles de la terre.
Le jeune homme frissonna.
— J'ai juré, dit-il.
— Viens, reprit le Vaudou, après le déjeûr.er
tu connaîtras mes intentions.
Ils descendirent.
La vieille était seule à l'entrée de l'ajoupa;
Marcelin chercha des yeux les enfants, ils
avaient disparu.
(La iuite au prochain numéro.)
Le rédacteur en chef,
A. DE BALATHlER BRAGELONNE.
Paris. — Imprimerie Vallée, i&. rue Rrtda.
CONNAISSANCES UTILES
Le ministre de < instruction. publique viont cî'adres-
- set la circulaire sucirante aux secteurs, concernant'les
-. précautionsîfeygiéniçues à piseaudre dams .étaillisse-
ments ,'seolai.cl!o
Monsieur le iecteur,
îîous :travereoris un été pluvoeux qu*i e?!?e dos pré-
cautioM hygiéniques, et, sur qaielqaes points du terri-
to'rn w.,sanJé publique a été ad'oeiée par un retour
partiel de l'épidémie rdlOlériqoo. iIl importe donc de
-»• J)t'ofiter des va(.,ances paur faire exécuter dues nos éta-
it' . J)llsseitlœ,s sf:QlaireK tous les travaux d'assasnîssemenit
js_ «jui sera:ent nécessaires ;
'*r Nlvele5 les coKrs, afin de ménager le prompt écou-
lement des eaux-
i , Laver à grande eau ile pavé et les murs des réfec-
v poires, cuiéi&ies, ec>elolrs .etc ;
; Blanchir les murs à :la. chaux partout où les élevés
':.I!éjournent et où 2e lavage n'a pu être opéré sur des
; .7surf ace s protégées par une peinture à l'hune-
, opérer la rida âge des fosses d'aisance et le curage
• puisards; là l'on ne pourra établir un système
de fermeture mobile, ce que serait excellent, s'appro-
VLsifinner de désinfectants .oon! on fera grand usage
pour détruire les miasmes ;
Revêtir le sol des cabinets, ainsi que les parois in-
térieures, de dalles parfaitement jointes, ou d'une
-4 couche imperméable qu'on puisee laver deux fois par
jour.
. Faire disparaître les débris ou objets Lors d'usage
\ on encombre souvent une cour, un grenier, divers
Jocaur, et que l'on garde inutilement.
Faire entrer partout l'air et la lumière : il suffit par- I
fois pour cela de jeter bas une cloison maladroitement I
étabHe, on de la remplacer par un "ïtroge avec va- !
si.qas ou fenêtre ; ... j
Ventiler les salles d'étude et da classe4 le vestiaire \
, où les vêtements devraient toujours ' être suspendus
_'j dans des appareils à claire-voie, et les dortoirs, où
' quelques ouvertures faites au plafond et communiquant
ipar UE tuyau ou une colonnette creuse avec l'air exté-
'rieur, produiront l'effet de cheminées d'appel qui cn-
lèveront l'air vicié par la respiration nocturne ;
Apjwrfrr le plus grand soin à tout ce qui est relatif au
coucher d es élèves, au renouvellement quotidien de
!:J'eau des » lavabos, à la propreté des vases et des tables
f'!Ide , nuit ;
! Eviter qu e les élèves mettent ou gardent des chaus-
-auresou dei ' vêtements humides;
En un mot , veuillez, monsieur le recteur, de concert
,awee, le eous eil d'li),giène de votre académie, porter
taute votre at terrien sur les précautions à prendre pour
omettre nos 1Yl -éee, collèges et écoles dans le meilleur
élffi possible dt • s alubrité.
Je joins à eatte lettre une copie du rapport qui vient
d'être adressé jjar' le comité consultatif d'hygiène à
M. le ministre l'intérieur au sujet du choléra de
186;), La haute «m. 'pétenm du comité et l'autorità du
Rapporteur donaenf à ce document une importance qui
ains oblige d'en *£i,i naître toutes les prescriptions.
L'expérience ment. re que les épidémies cholériques
ne se continuent pàsl rois années de suite. Il est donc
proh ,able que nous a,a, 'ons rien à craindre pour 1867.
Cepcl.fjanl il faut être orét à parer au mal dans le cas
où il éclaterait sur que lque C'est dans cette vue
que je vous transmets le savant rapport de M. Ducnas,
qu'il vous .sera d'ailleurs utile consulter, même en
temps ordinaire,
Recevez, etc.
V. DURUY.
[illisible]L'ÉCOR. ÇAGE.
Il est certain que l'exploita lio.n 'dcs écor"
offre des avantages plus ou Il réfris, suivait que
les forêts sont situées près dos '• :L.'1Jl1,?cries, des rivières
navigables , auptès des grandes \^ief de commud'ica-
tion, routes, . canaux, cliçmins de "^r. 1 '
Les coteaux, les sols secs et en gravier, situés au
midi, sont les plus favorables à ce genre d'industrie
pour la qualité des écorces, et les moins préjudiciables
pour le fonds.
Dans les terrains marécageux, humides et en pleine
forêt, quand le sol est facile à geler, l'écorcement a des
effets contraires. Ausei, après une coupe à l'écorce, il
convient, pour la régénérer, d'en faire une autre à la
révolution suivante, du ler octobre au 15 janvier, tt
de la vider avant le 15 avril.
L'auteur auquel nous empruntons ces détails, M. A.
Pcrrrault, fait observer que tout ce qui n'est pas chêne,
et même ce qui est de cette essence, mais trop petit
pour faire de l'écorce , traînant et rabougri, ce qu'en-
fin en langage forestier on appelle le dessous, doit être
coupé du 15 octobre au 15 janvier, comme lss bois
qu'on exploite en hiver.
Aussitôt cette première exploitation faite, on dégage
le sol de tous ces produits de peu d'importance, afin
que le soleil puisse mieux pénélrer dans l'intérieur de
la coupe, l'échauffer et faciliter l'écorcement en temps
convenable. L'écorçage doit s'opérer au premier déve-
loppement du bourgeon, quand les feuilles commencent
à sortir, et cela dans la progression suivante : il s'exé-
cute d'abord sur les arbres de réserve les plus aurions
et se continue ensuite d'âge en Ilge. Quant aux taillis,
on ne doit les exploiter qu'après les vieux arbres et
en pleine sève, du 20 avril au 20 juin, en s'etl'orçant
de tout écorcer dans le courant de mai. A cette épo-
que, l'écorce est plus imbibée de sève (on la regarde
donc comme contenant une plus grande quan-
tité de tannin), et vaut intiniment mieux pour le tan-
neur que lorsqu'elle est arrachée par lambeaux, en la
prenant trop tôt, trop tard, ou pour un temps contraire
à l'e1:pansie!O de la séve.
Il est constaté que, comme qualité, I'éeoreo des taillis
de quinze à trente ans vaut le double et plus de celle
des iieii- chênes de MÏianle ans, cent ans et au delà.
Mai6 c'est, la vieille éeonce qui fournit le plus au poids
o-u au volt,.une; elle résiste' aux liens-, abonde tinns les
bottes ,et gagne au paids, .tajidis que les jeunes écorces
se réduisent de beaucoup, à moins qu'c)]cs n'nient do
dix-huit il vingt ans, âge de leur maturité industrielle.
A mesure que l'arbre vieillit, la quantité de tannin
contenue dans l'écorce diminue relativement en poids-
Par suite de cette différence de qu;tli té, il Y a aussi
différence de prix entre les jeunes et les vieilles écorces.;
C'est ainsi que l'écorce des vieux chênes se livre au
tiers du prix de l'autre.
Il est encore une troisième espèce d'écorce, c'est
; celle provenant du bois coupé hors sève, et des vieux,
chênes destinés à la charpente ou à la marine, lesquels,
sont exploités sur le sol ou en chantier. Celte écorce,
est sans aucune valeur.
Dans le travail de M. Perrault sur l'écorcage du
chône, on trouve encore d'autres renseignements fort
utiles. Ain-.si, dans la pratique de cette opération, on •
recommande à l'àtcliti(licataire de veiller avec soin à ce
que, lorsqu'on écorce sur pied, il soit fait tout d'abord
une entaille circulaire au pied de l'artre allant jiisqti'à;
l'aubier, de manière à empêcher que la souch" et les
racines ne soient dépouillées de leur écorce L'ouvrier,
fait ensuite une coupure circulaire à une hauteur cor-
respondante à la longueur des bottes d'écorce, puis re-
joint ces deux coupures par une fente longitudinale
dans laquelle il introduit l'outil en fer. en bois ou en.
os qui lui sert à enlever l'ècorcc, Celle-ei, enlevée en un.
seul morceau, s'enroule en forme de cylindre creux ;
on la dépose, pour la faire sécher, sur un plan incliné,
(te manière que la partie intérieure de l'écorce ne soit
exposée ni à l'humidité ni à la pluie.
On traite de la même manière l'écorce de la partie
supérieure et des "branches. Il en est de même égale-
ment quand on abat l'arbre avant de l'écorcer.
' «
Paris. — lmp. A. Chûx et Cie, rue Bergère; 10.
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