Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1870-06-16
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 juin 1870 16 juin 1870
Description : 1870/06/16 (A5,N1519). 1870/06/16 (A5,N1519).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47169474
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2017
Cette habile voleuse, qui paraît âgée de trente-Cinq
ans environ, est de taille moyenne, assez forte et d un
teint coloré.
^'La dame V..., marchande ambulante de café, exerce
ordinairement sa petite industrie dans le quartier des
Invalides ; elle débite aux ouvriers, aux militaires le
petit noir à 5 ou 10 centimes.
Le dimanche et je lundi principalement elle ne quitte
.guère qu'à minuit ou une heure du matin les abords
.de l'ancienne barrière de l'Ecole où elle trouve de
nombreux clients...
Or" rentrant ch&z elle, la dame V... suivait, à une
heure et demi?, les quais, et se trouvait à la hauteur
de l'esplanade dtis Invalides, lorsqu'un homme, débus-
1 quant d'un coin obscur, l'aborda en lui disant avec
Faccent de la menace î
«> — Allons, la vieille, pas de manières, donne-moi
ton argent. Si tu résistes, je te j.ette dans la Seine.
— Allons, répondit sans s'effrayer la dame V...,, pas-
lez votre chemin ou j'appelle les sergents de ville qui
ae sont pas loin.
L'homme alors se précipita sur elle, Ja saisit, cher-
chant à l'entraîner du côté de la berge; mais elle lui
i-ésista de toutes ses forces en poussant des cris aigus,
qu'entendirent heureusement des agents, lesquels ac-
coururent et captivèrent l'audacieux malfaiteur.
Il fait chaud, le pauvre monde transpire et les che-
■ minées ont besoin d'ètre ramonées.
C'est le moment de nous méfier des fumistes de con-
trebande..
Exemple. Hier, un ouvrier demande à la concierge
du no 4 de la rue Vintimille s'il y a des cheminées à
ramoner dans la maison.
La brave femme lui indique une de ses locataires,
. Mme Allain-Kan, hprboriste.
Notre homme inspire de suite une confiance aveu-
gle à cette dame, qui le conduit dans son arrière-
boutique, où il s'introduit sur-le-champ dans la che-
minée..
Mme Allain-Kan revient dans son magasin. Dix mi-
nutes s'écoulent. Intriguée de n'entendre aucun bruit
dans l'arrière-boutique, cHe y vole, mue par un dou-
loureux pressentiment.
Le fumiste avait disparu, emportant une superbe
montre en or, sa chaîne et un médaillon également
en or. *
Je vous le dis en vérité, faisons ramoner nos
cheminées, mais méfions-nous des fumistes de con-
trebande.
-Un limonadier de la rue du Bel-Respiro vient d'être
victime d'un vol audacieux...
Pendant la huit, des malfaiteurs se sont introduits,
à l'aide d'effraction, chez lui. Ils ont enlevé notam-
ment un cofiret en ébène sculpté qu'ils croyaient sans
doute renfermer des bijoux, mais qui contenait en
réalité des couverts en vermeil.
Cè coffret a été retrouvé, le matin, brisé et vide,
dans un terrain vague.
Le commissaire a ouvert une ,enquête.
Il y a des voleurs dont l'audace est vraiment in-
croyable..
Hier, un indiyidu entrait chez le sieur V..., mar-
chand de vins, rue de l'Ouest, demandait un canon et
s'installait devant le comptoir. Le débitant, ayant af-
faire à la cave, laissa son client seul pendant quelques
minutes, — il avait payé sa consommation d avance.
En revenant, M. V..., ne trouvant plus le consomma-
teur en que tion et voyant son verre vide, crut qu'il
était tout bonnement parti.
Ce n'e.st que vers le soir que le malheureux débitant
s'aperçut que le malfaiteur était monté dans sa cham- !
bre et lui avait soustrait, avec effraction, une somme
de i50 fr. placée dans un secrétaire de sa chambre à
coucher.
Ce matin, vers une heure, les sergents de ville de
service rue de Lille entendirent }es cris : Au secours !
à l'assassin! et rencontrèrent un homme qui courait
vers eux en donnant les marques d'une vive terreur.
L'inconnu, le sieur S..., leur raconta qu'en passant rue
Mazarine, il avait été accosté par une femme qui vou-
lait l'entraîner boire avec elle dans un cabaret, et,
sur son refus, voulut s'emparer d'une pièce de 5 francs
qu'il avait dans son gilet.
Le sieur S..., résistant naturellement aux tentatives
de cette femme, se vit entouré, sur un cri de cette
dernière, de deux individus de mauvaise mine, qui le
terrassèrent en le menaçant, mais qui, effrayés par
ses cris et sa résistance, se sauvèrent presque aussitôt.
Par bonheur, le sieur S... put remarquer dans quelle
maison ses agresseurs s'étaient réfugiés, et, grice à
Ses indications, ils ont été promptement arrêtés.
*42)
Nous ne comprenons pas bien quel charme particu-
lier peut avoir pour certaines personnes le suicide a la
japonaise. Aux nombreux cas de suicide accomplis
par ce procédé a ci moins singulier, nous devons ajou-
ter le suivant :
Le sieur P..., marchand de vin, rue Vavin, s'est ou-
vert le ventre hier à Psi de d'un sabre d'infanterie.
L'arrivée de plusieurs persortii.es l'a empêché d'accom-
plir son funeste dessein. La blessure est très-grave.
Cette tentative de suicide est .attribuée à des chagrins
de famine.
Il y a un mystère en bijouterie.
Depuis plus de six mois, le prix des diamants hausse
régulièrement de 2 p. 100 par mois. Ce qui valait
50 louis il y a six mois en vaut 56.
D'où vient cet écart croissant entre l'offre et la de-
mande?
Notez que le phénomène est identique à. Londres, à
Vienne, etc.
Qui demande tous ces diamants? A coup sûr, ce ne
sont pas les vitriers? Messieurs du parti rouge ne cas-
sent pas encore assez de vitres pour cela.
Tons les économistes sont sur les dents pour résou-
dre le problème. C'est qu'ils n'ont pas de poésie dans
l'âme. La seule explication, c'est que, grâce aux pro-
grès de la civilisation, les femmes deviennent de plus
en plus aimables et les maris de plus en plus galants.
(F¡'garo.)
Le feu s'est déclaré avant-hier soir avec une grande
violence dans la maison n° 23, rue des Halles, dont le
rez-de-ehaussée est occupe par le sieur Hugonet, com-
missionnaire en marchandises. C'est à onze heures et
demie que les premières flammes apparurent sortant
par les impostes et léchant la façade jusqu'à la hau-
teur du troisième ét3ge. Une véritable panique s'em-
para alors des locataires de cette maison qui commen-
cèrent à déménager.
Un garçon, nommé Bon, qui couchait dans le sous-
sol, n'a eu que le temps de se sauver en chemise.
Quatre pompes ne tardèrent pas à être amenées sur
les lieux et on parvint, vers une heure, à se rendre
maître du feu. Le sauvetage des marchandises avait
été, dès le commencement, parfaitement organisé.
Néanmoins les dégâts sont assez considérables et la
perte subie par les deux locataires du rez-de-chaussée
s'élève à 18,000 francs environ.
L'immeuble est aussi fortement endommagé..
La cause de ce sinistre, tout accidentelle, serait
due à des allumettes qu'en se couchant le garçon au-
rait placées à. côté de lui sur de la paille.
Avant-hier, vers midi, raconte le Dloit, des sergents
de ville trouvèrent, gisant sur la chaussée du boule-
vard Richard-Lenoir, un homme jeune encore qui ve-
nait de se jeter d'une fenêtre du troisième étage.
A peine les agents avaient-ils relevé ce malheureux,
que celui-ci, recouvrant subitement sa connaissance,
se débarrassa avec une violence inouïe des bras qui le
tenaient et se mit à frapper à coups redoublés sur ces
individus.
Bientôt fatigué sans doute de frapper ou changeant
d'idées, il s'accroupit sur le sol et commença à se mor-
dre le bras au point d'arracher avec ses dents des lam-
beaux de chair. Par intervalles, il s'écorchait la poi-
trine avec ses ongles, s'inondant de sang, ou bien il se
mutilait avec les'dents les doigts de la main gauche,
dont le pouce était complètement séparé.
Une foule compacte était amassée autour de ce
pauvre fou, se tenant prudemment à distance, de
crainte que sa fureur ne se tournât contre les specta-
teurs de cette scène sauvage qu'il regardait aves des
yeux étranges.
A un moment, en effet, s'étant levé brusquement, il
se mit à marcher avec agitation, faisant fuir la foule
devant lui..
Pendant ce temps, les sergents de ville qui 1 avaient
relevé avaient été chercher des renforts et parent, a
leur retour, s'emparer de sa personne ; il a été conduit
chez le commissaire de police, qui l'a fait transporter
à l'hôpital de la Santé..
D'après les dires de ses voisins, cet individu, qui
jouissait la veille de tonte sa raison, avait été atteint
subitement d'une attaque de folie furieuse.
De nombreux ouvriers prenaient hier, li onze heures
du matin, leur déjeuner dans la salle du sieur IL.,
marchand de vin, avenue d'Orléans, quand un hideux
boule-dogue, présentant tous les symptômes de tarage
à sa dernière période et venant on ne sait d'où, asauté
par les fenêtres ouvertes au milieu 'des consomma-
teurs, renversant les bols, les assiettes, .les bouteilles,
et répandant une indescriptible terreur.
Tapdis que tout le monde affolé se précipitait de-
hors, le marchand de vin, armé d'un gourdin, avait
engagé avec l'animal une lutte dangereuse. Il a fini
par lui briser la tète.
Le boule-dogue n'avait heureusement mordu que
des chiens; on les abattus sur-le-champ.
On parle d'installer, d'ici au 11 st^ût, aur chacun des
deux plateaux de la place du Thééare-França-is, les fa- •
meuses fontaines monumentales dont il a été question
tant de fois.
Elles consistent en une vasque circulaire que snp-
porte un balustre orné de figurés d'enfants; sur la
vasque s'élève un piédestal en marbi-8 blanc, suppor-
tant une statue de nymphe, également en marbre.
Le piédestal surmonte un premier bassin circulaire,
entouré d'un second bassin bas; ces deux bassins ont
été taillés dans cette pierre rose de l'Ylis, qui, combi-
née avec le marbre, prodr.it des effets si heureux.
L'ensemble de ce monument est tout à fait gra-
cieux, et nul doute que ces fontaines ne soient, pour
la place du Théâtre-Français, une décoration des mieux
réussies.
En vente, au prix de 1 franc, la 38 série, compre-
nant 10 livraisons à dix centimes, de la VIE DE JÉSUS,
par Ernest Renan, édition populaire illustrée de
soixante magnifiques dessins de Goth ,froy Durand. _
La 46 et dernière série paraitra le 20 juillet prochain,
Une livraison spécimen sera envoyée franco sur de-
mande affranchie, — Chez les éditeurs Michel Lévy
frères et chez tous les libraires.
En vente chez Laiîîiaud, éditeur, place du Théâtre- !
Français, et chez tous les libraires :
Le Timbre des joumaux,-pa.r Tony Révtflon.
Prix : 50 centimes.. ^ \
DÉPARTEMENTS ET COLONIES
Une dépêche télégraphique que nous recevons à
l'instant même nous apprend Que le bateau l'Hiron-
delle, qui fait le service de Bordeaux à la Bastide, a i
sombré hier soir à cinq heures. 'i
On parle de huit victimes.
Demain, notre correspondant nous donnerai des dé-
tails complets sur cette catastrophe.
On nous écrit du camp de Châlons :
Une fâcheuse nouvelle vient de se répandre;-on-nous
la donne pour certaine. Le général de brigade de
Noël, en ce moment au camp comme inspecteur géné-
ral du tir, a été emporté par son cheval et a fait une
chute grave. Sa monture, lancée à fond de trains s'est
heurtée violemment contre un sapin, et le général a
reçu à la tête une contus-ion des plus violentes. On es-
père cependant que cet accident n'aura. pas de suites
fâcheuses.
Il vient de mourir dans une petite maison de cam-
pagne des environs, un -homme qui devait o.,,i fortune
à ) adresse avec laquelle il sut introduire en France,
dans les années qui suivirent le coup d'Etat, les bro-
chures, les pamphlets et journaux frappés d'interdit-
par la censure.
Pendant très-longtemps il fut, avec un de ses amis-,
qui vit encore à Bruxelles, le chef d'une vaste organi-1
nation qui s'étendait sur tout le rayon (ie la. frontière
de Belgique. Ils avaient de nombreux atfidés parmi
les contrebandiers, et des dépôts dans presque toutes j
les villes du Nord de la France. !
On jugera sur quelle échelle ils procédaient quand
nous dirons qu'en un mois, au coeur de l'hiver, ils
firent parvenir à Paris plus d-e cinquante mille exem-
plaires des Châtiments, de Victor Hugo.
Jamais M. W... ne se compromit lui-même dans
ces expéditions aventureuses, mats ses hommes furent
souvent arrêtés par la douane et condamnés,
-Un do ses frères- ayant été pensionné par le gouver-
nement français, nous ne savons plus à quel titre,
M. W... cessa de faire partie de l'entreprise et alla
d abnui demeurer à Valenciennes, puis vint se fixer
detinitivement dans une commune de- nos environs,
.préside sa famille. ... ,
Il laisse à sa femme et à, ses enfants un avoir évalué
à plus de 200,000 fr. (.Journal de Roubaix.)
On écrit de Vialas. au Courrier de la Lozère :
Un funeste accident vient, de jeter la-consternation
dans notre commune.
Il a eu lieu sur le monticule de Fringe, préiîiiep1
échelon de cette chaîne de montagnes qui portent la
nom de Mont-Lozère. k
Le jeune Frédéric Pellequier', âgé de dix-sept ans,T-
gardait les chèvres dans un endroit très-escarpé, prèf'
flu^ village de Nogaret. A trois heures du soir, ni lait
cMyrier ni le troupeau n'étaient rentré» au logis. Laj
famille s'alarme de ce retard; les paysans de Kendroit;
se rassemblent et vont faire une battue au' tie& de la'!
montagne. On cherche, on appelle jusqu'à la nuit^
peine inutile '. rien ne se découvre, rien ne ré p\')nd.:¡
Bientôt arrive un renfort de secours : c'étaient \des\
gens munis de lanternes et de falots. On fouille aîo/s
partout avec une nouvelle activité, au milieu de c&*l
rochers périlleux qui donnent le vertige aux plus ccrn-J
rageux. Après de patientes recherches et à une heure
très-avancée de la nuit, on trouva les chèvres éparpil-i
lées sur la montagne; le chevrier n'était _pas avec soa* ^
troupeau... V-
Les falots s'éteignaient, la fatigue avait %gagné tout'
le monde, on se retira avec tristesse. \ |
Au point du jour, on revient sur les lieux' avec un:!
nouveau renfort de chercheurs. La gendarmerie^ del
Vialas y était accourue. On recommence le travail dé 1
la. nuit, en visitant toutes Les anfractuosités de ro-"
chers, en interrogeant le fond de chaque abîme.
trouve enfin le malheureux jeune hasnme- glsan ,1 '
meurtri, inanimé au pied d'un précipice. Son ; corpft
avait à peine encore la forme humaine; les ml'\lnbre$'
étaient littéralement broyés, la tète était presque sé-'j^
parée du tronc. Chacun versait des larmes s cet af-? 'l,
freux spectable. La mère était là, jetant des cris - d".;, ;
chirants... Le pauvre enfant avait roulé d'une frès-j
grande hauteur, laissant ici son sac et un de ses. \Sa:",
bots, abandonnant ailleurs sa corne et sa houlette
marquant partout de son sang la trace de sa ctate>i-
On lit dans le Courrier de la Liniagn«.ti ' . , 73
« Si Paris avait autrefois sa Cour ,dçs Miracle?^
Riom possède encore aujourd'hui son Aôtel des M»-y
rae/c!'. , ! $
« Le connaissex'vous? Il y a une heure à peine, je;1
ne soupçonnais pas son existence. JI est à 1, a sortie du.,
faubourg de Clermont, à main gauche. Les ecloppes,)
les gens de sac, les estropiés, exploitant la t -hanté et j
la crédulité publiques, qui, venus à grand*, peins eM
traînant l'aile à la mairie dans la journée, y \ trouvent
asile et le pain fourni par la commune, et . dansent >
i au Po.nt du Jour, alertes et dispos, de jô'S,e11l. x rlgo-'1
dons. M "AT 1
« C'est dans cet hôtel qu'on avait adressé sv-awn "me^
un compagnon tailleur, de passage, qui, troublé sair j
doute par -les fumées de l'ivresse, vint déclare r
matin qu'il avait été témoin dans la nuit d'un attsi. vt~^j
odieux commis par un père sur chacun des memib, r®®;j
de sa famille. Il était desceridea là avec sa fémiBC;- i ,es.\
deux' filles et un petit garçen. \ .
« Les charges paraissaient'd'abord accablantes
un examen de l'homme de l'art est venu bientôt dl
montrer qu'il* n'y avait aucune trace d'attentati» >
GRAND INCENDIE A STRASBOURG
-, *> Kk
; • Un terrible incottiie a éclaté,. !ê' deux heauésfjféu.
du matin dans les ateliers de M-Ch.. Jffiamer, fabrioàflfcW
de parquets; quai des ,Bateliers, il -I "-
Les pompier et des détachements- éte troupes atta-
► quèrent courageusement les flammes, qui trouyiiensi ,
malheureusement trop d'aliments, La* feu avsait prie ;
dans un bà>timent vowi-n de la machine à vapeur; il "s3; :
communiqua à un vaste ateliA oonvel't' en v!at'age 'etj
renfermant de nombreuses machines puis il g.Jgn3Í,
un bâtiment à trois ou quatre êtage2'j dems lequel
étaient établies, les scieries. Une vaste conisiirucLon,!
toujours composée d'ateliers, devint, ensuite ta pr\Jia!
du feu, et un -quatrième'bâtiment, catin, &.I bientôt enl
.Gammes. !
Les quatre 'bâtiments.-ettollt tout ce cequ'i.l&. oûrrt',enaieThti;¡
dit le Courrier du Bas-Rhin, formaient u-n i mmer.se?
brasier dont les flammes-jaillissaient-à de grandes hauri-
teurs et dons, les lueurs rouges éclairaient' tout la),
quartier. , . i
A trois heures et demie, une violente d*toi. nation a».
retenti, le compteur à gaz avait éclaté. ' ' S
A quatre heures et demie, le pignon-d'une dt s cons^
tructions embrasées s'éeroula avés - un ffeea s époùr^
yantable.. >'
Entre cinq et six heures seulement'-om a' pu - se da-?
clarer maître ,du feu et répondre des-corasti 'ucti, nSI
, voisines, qu'on avait d& abondamment er pouï?
éviter qu'eues ne prissent feu par !&,chaleur. |
L'HISTOIRE D'UN CADAVRE
NOUVELLE HISTORIQUE
PAR ÉLIE BERTHET
V
Les suites d'une imprudence.
9
(Suite)
Saint-Front, revenu à lui-même, exposa les
événements qu'il avait appris de la bouche de
Blancménil. A mesure qu'il parlait, le sereno
traduisait son récit aux autres. Tous les audi- ,
teurs étaient consternég. Il y avait.dans ce fait |
abominable une cause de mésintelligence pos- \
sible entre l'armée française et la population
sévillane; qu'allait-il arriver si l'on s'avisait ;
: de demander compte du crime à la villa en-
tière?
Cependant il fallait prendre un parti. STaiMt-
~T?ront, ayant recouvré une apparence de S8.i1g- '
froid, donna l'adresse du logement çr u'il oc-
cupait en commun avec son ami danr J'la mai-
son du chanoine don Grégorio. Deu; x serenos
praposèreat de porter le corps de F Jlal1cménil
¥oir le numéro du 8 iuia,
jusque-là. Quant au cadavre de l'inconnu, <
d'autres ga-rdes de nuit se chargèrent de le i
déposer dans une église voisine, en attendant {
que l'autorité locale eût .prononcé à son i
égard.
Comme le double et sinistre cortège se. met-
tait en marche, un vacarme assourdissant s é-
leva tout à coup dans la cité encore endormie. ;
C'étaient les tambours qui battaient la diane,
et les trompe! tes de. la cavalerie leur répon-
daient dans toutes les directions.
— Ah 1 dit Saint-Front avec un geste-de dé-
sespoir, il y a un brave officier qui n obéira
pas à ce signal et qui ne quittera plus ceUe
ville maudite !... Mais il sera vengé, duss,é-je
dormir mon dernier sommeilavec lui àans un
cimetière étranger l ;;
VI
Le géneral.
Une heure plus tard, tout ce préparait pour-
Se départ des Français. Les rues regorgeaient
dt fantassins et de cavaliers qui se rendaient
au lieu d'assemblés de leur corps respectif.
Sur la place située devaat le palais, de
l'Ayuntamîento, plusieurs régiments étaient
déjà en rang et Les soldats répondaient à ï ap-
pel de leurs chefe. Dans le palais même, ma-
gnifique édifice. de la Renaissance, où demeu-
rait le comte de commandant la division,
on ne voyait que gens portant des malles ou
i chargeant des fourgons. Plusieurs beaux che..,
vaux, tout s. liés, piaffaient d'impatience à \a
porte, attendant le général et son état-maj'or.
Dans une splendide pièce du premier et-age,
! pièce qui, peu de temps auparavant, ava,t pu
i 1 faire partie de l'appartement du roi dJEs;pagne,
quand Ferdinand habitait Séviliea général
comte de B«.. et ses aides de camp déjeunaient
à la. hâte et debout. Cependant le repas était;
gai, car on allait marcher en avant,.avec les- g
poir de rencootrer enfin un ennemi insaisissa.,. i
ble jusqu'alors.....
Tout à coup un, officier pâle», les trait3- s
bouleversés et les yeux battus, entra dans la c
salle. Comme il semblait incapable de parler,.
le général,, qui le connaissaLt' de longue date, j
lui dit avec bienveillance : ]
Qu'y a-t-il, monsieur de Saint-Front? g
Pourquoi n'êtes-vous pas encore en tenue de
I!oute ?....., Voyons, si vous avez un rapport à (
me faire,, rien ne vous empêfelie de le faine en f
mangeant un morceau avec moi... 1
— Merci, répliqua le pauvre lieutenant. qui 1
recouvra enfin la parole £ l'affaire donfc il sa- ;
; git est des plus graves... G:énf:rt\l, poursuivit- .
il avec une explosion de. larmes et de san-
glo^s, je viens, vous demande? justice, au nom
de toute l'arm. ée 1
— Que d'skes-vous ? monsieur, demanda le
général en cessant de manger et en devenant
"irieux. lieutenant de Blaneménil, le
meilleur, le plus char de mes amis, est mort ;
la îxuit dernière par le crime d'une personne
d& tette ville.
— Blancménil! répéta le général , , avec un
é'.onnement douloureux. Quoi ! ce joyeux et
'excellent jeune homme qui était notre bo,ute-
en-train? Expliquez-vous, lieutenant...
— Monsieur de X..., continua-t-il en se
i tournant vers un de ses aides de cô.mp, allez
dire que la division attende mes ordres pour |
se me tre en marche... Morbleu i si un de mes
I officiers est victime de quelqu'une de ces noi-
, res intrigues si fréquentes d&ns ce pays mau-
4 dit, j'en tirerai une terrible vengeanoo t
L'aide de-camp sortit aussitôt- ;
— Parlez-maintenant, Sarnt...PtOO!t, tet son-¡ullef
;ez, que chacune de vos paroles peut a~ oir un®i
immense portée. \
Alors Saint-Front exposa. avec Mie" conci-
sion militaire les-événements^qui sont à .,">;la
connaissance du lecteur. 1
En l'cGout-ant, le général parut s'apaiser uni
peu, et ses traits se déridèrent sen-âbiern ,ent.;
Il fit quelques tours dans la saM© d'un, air;
soucieux. ■
— C'est une triste et malheureuse affaire^
dit-il enfin ; mais ce n'est pas ce que je, crai-
gnais.., J'avais , cru comprendre que r il. de
Blancménil était mort par.un de ees( att ,entats
politiques, comme on en a tant ^ d exemples
dansée royaume bouleversé. j'ai _b eau ré.,
fléchir je ne, vois pas ombre de poli tic fue là-"
dedans. Une femme scélérate., afin de cacher
Ull premier crime, a exploité la légèreté ga-
lante, l'étourderie chevaleresque du lieAifcraagit^
Blancménil, et l'a sacrifié luï-même à stt suirsté.
Cette combinaison infernale mérite
liment sévère si l'on, en découvre 1"aubt If;;
; mais je ae crois pas devoir en rendre res* on-,
sable la population tout entière de Sôvi^ e.
So-it, général; j'osa espérer pouiïîtaB t que
vous allez prendre des mesures Ifte^fjiques
pour venger mon ami. „
' — Sans doute, sans doute; par mai?ieur j a-,
perçois bien des difficultés. Nous payons et le;
temps me manque... A la vérité, n-r,, escadron
et un bataillon restent ici en pour assu-
rer les communications de 1 armée; rnais,,
après notre départ, ce pâtit détachement sa
trouverait dans de mortels embarras si un
conflit éclatait avev, Sévillans. Mes instruc^:
lions m'ordonnât dfè ro^nagec ®
ans environ, est de taille moyenne, assez forte et d un
teint coloré.
^'La dame V..., marchande ambulante de café, exerce
ordinairement sa petite industrie dans le quartier des
Invalides ; elle débite aux ouvriers, aux militaires le
petit noir à 5 ou 10 centimes.
Le dimanche et je lundi principalement elle ne quitte
.guère qu'à minuit ou une heure du matin les abords
.de l'ancienne barrière de l'Ecole où elle trouve de
nombreux clients...
Or" rentrant ch&z elle, la dame V... suivait, à une
heure et demi?, les quais, et se trouvait à la hauteur
de l'esplanade dtis Invalides, lorsqu'un homme, débus-
1 quant d'un coin obscur, l'aborda en lui disant avec
Faccent de la menace î
«> — Allons, la vieille, pas de manières, donne-moi
ton argent. Si tu résistes, je te j.ette dans la Seine.
— Allons, répondit sans s'effrayer la dame V...,, pas-
lez votre chemin ou j'appelle les sergents de ville qui
ae sont pas loin.
L'homme alors se précipita sur elle, Ja saisit, cher-
chant à l'entraîner du côté de la berge; mais elle lui
i-ésista de toutes ses forces en poussant des cris aigus,
qu'entendirent heureusement des agents, lesquels ac-
coururent et captivèrent l'audacieux malfaiteur.
Il fait chaud, le pauvre monde transpire et les che-
■ minées ont besoin d'ètre ramonées.
C'est le moment de nous méfier des fumistes de con-
trebande..
Exemple. Hier, un ouvrier demande à la concierge
du no 4 de la rue Vintimille s'il y a des cheminées à
ramoner dans la maison.
La brave femme lui indique une de ses locataires,
. Mme Allain-Kan, hprboriste.
Notre homme inspire de suite une confiance aveu-
gle à cette dame, qui le conduit dans son arrière-
boutique, où il s'introduit sur-le-champ dans la che-
minée..
Mme Allain-Kan revient dans son magasin. Dix mi-
nutes s'écoulent. Intriguée de n'entendre aucun bruit
dans l'arrière-boutique, cHe y vole, mue par un dou-
loureux pressentiment.
Le fumiste avait disparu, emportant une superbe
montre en or, sa chaîne et un médaillon également
en or. *
Je vous le dis en vérité, faisons ramoner nos
cheminées, mais méfions-nous des fumistes de con-
trebande.
-Un limonadier de la rue du Bel-Respiro vient d'être
victime d'un vol audacieux...
Pendant la huit, des malfaiteurs se sont introduits,
à l'aide d'effraction, chez lui. Ils ont enlevé notam-
ment un cofiret en ébène sculpté qu'ils croyaient sans
doute renfermer des bijoux, mais qui contenait en
réalité des couverts en vermeil.
Cè coffret a été retrouvé, le matin, brisé et vide,
dans un terrain vague.
Le commissaire a ouvert une ,enquête.
Il y a des voleurs dont l'audace est vraiment in-
croyable..
Hier, un indiyidu entrait chez le sieur V..., mar-
chand de vins, rue de l'Ouest, demandait un canon et
s'installait devant le comptoir. Le débitant, ayant af-
faire à la cave, laissa son client seul pendant quelques
minutes, — il avait payé sa consommation d avance.
En revenant, M. V..., ne trouvant plus le consomma-
teur en que tion et voyant son verre vide, crut qu'il
était tout bonnement parti.
Ce n'e.st que vers le soir que le malheureux débitant
s'aperçut que le malfaiteur était monté dans sa cham- !
bre et lui avait soustrait, avec effraction, une somme
de i50 fr. placée dans un secrétaire de sa chambre à
coucher.
Ce matin, vers une heure, les sergents de ville de
service rue de Lille entendirent }es cris : Au secours !
à l'assassin! et rencontrèrent un homme qui courait
vers eux en donnant les marques d'une vive terreur.
L'inconnu, le sieur S..., leur raconta qu'en passant rue
Mazarine, il avait été accosté par une femme qui vou-
lait l'entraîner boire avec elle dans un cabaret, et,
sur son refus, voulut s'emparer d'une pièce de 5 francs
qu'il avait dans son gilet.
Le sieur S..., résistant naturellement aux tentatives
de cette femme, se vit entouré, sur un cri de cette
dernière, de deux individus de mauvaise mine, qui le
terrassèrent en le menaçant, mais qui, effrayés par
ses cris et sa résistance, se sauvèrent presque aussitôt.
Par bonheur, le sieur S... put remarquer dans quelle
maison ses agresseurs s'étaient réfugiés, et, grice à
Ses indications, ils ont été promptement arrêtés.
*42)
Nous ne comprenons pas bien quel charme particu-
lier peut avoir pour certaines personnes le suicide a la
japonaise. Aux nombreux cas de suicide accomplis
par ce procédé a ci moins singulier, nous devons ajou-
ter le suivant :
Le sieur P..., marchand de vin, rue Vavin, s'est ou-
vert le ventre hier à Psi de d'un sabre d'infanterie.
L'arrivée de plusieurs persortii.es l'a empêché d'accom-
plir son funeste dessein. La blessure est très-grave.
Cette tentative de suicide est .attribuée à des chagrins
de famine.
Il y a un mystère en bijouterie.
Depuis plus de six mois, le prix des diamants hausse
régulièrement de 2 p. 100 par mois. Ce qui valait
50 louis il y a six mois en vaut 56.
D'où vient cet écart croissant entre l'offre et la de-
mande?
Notez que le phénomène est identique à. Londres, à
Vienne, etc.
Qui demande tous ces diamants? A coup sûr, ce ne
sont pas les vitriers? Messieurs du parti rouge ne cas-
sent pas encore assez de vitres pour cela.
Tons les économistes sont sur les dents pour résou-
dre le problème. C'est qu'ils n'ont pas de poésie dans
l'âme. La seule explication, c'est que, grâce aux pro-
grès de la civilisation, les femmes deviennent de plus
en plus aimables et les maris de plus en plus galants.
(F¡'garo.)
Le feu s'est déclaré avant-hier soir avec une grande
violence dans la maison n° 23, rue des Halles, dont le
rez-de-ehaussée est occupe par le sieur Hugonet, com-
missionnaire en marchandises. C'est à onze heures et
demie que les premières flammes apparurent sortant
par les impostes et léchant la façade jusqu'à la hau-
teur du troisième ét3ge. Une véritable panique s'em-
para alors des locataires de cette maison qui commen-
cèrent à déménager.
Un garçon, nommé Bon, qui couchait dans le sous-
sol, n'a eu que le temps de se sauver en chemise.
Quatre pompes ne tardèrent pas à être amenées sur
les lieux et on parvint, vers une heure, à se rendre
maître du feu. Le sauvetage des marchandises avait
été, dès le commencement, parfaitement organisé.
Néanmoins les dégâts sont assez considérables et la
perte subie par les deux locataires du rez-de-chaussée
s'élève à 18,000 francs environ.
L'immeuble est aussi fortement endommagé..
La cause de ce sinistre, tout accidentelle, serait
due à des allumettes qu'en se couchant le garçon au-
rait placées à. côté de lui sur de la paille.
Avant-hier, vers midi, raconte le Dloit, des sergents
de ville trouvèrent, gisant sur la chaussée du boule-
vard Richard-Lenoir, un homme jeune encore qui ve-
nait de se jeter d'une fenêtre du troisième étage.
A peine les agents avaient-ils relevé ce malheureux,
que celui-ci, recouvrant subitement sa connaissance,
se débarrassa avec une violence inouïe des bras qui le
tenaient et se mit à frapper à coups redoublés sur ces
individus.
Bientôt fatigué sans doute de frapper ou changeant
d'idées, il s'accroupit sur le sol et commença à se mor-
dre le bras au point d'arracher avec ses dents des lam-
beaux de chair. Par intervalles, il s'écorchait la poi-
trine avec ses ongles, s'inondant de sang, ou bien il se
mutilait avec les'dents les doigts de la main gauche,
dont le pouce était complètement séparé.
Une foule compacte était amassée autour de ce
pauvre fou, se tenant prudemment à distance, de
crainte que sa fureur ne se tournât contre les specta-
teurs de cette scène sauvage qu'il regardait aves des
yeux étranges.
A un moment, en effet, s'étant levé brusquement, il
se mit à marcher avec agitation, faisant fuir la foule
devant lui..
Pendant ce temps, les sergents de ville qui 1 avaient
relevé avaient été chercher des renforts et parent, a
leur retour, s'emparer de sa personne ; il a été conduit
chez le commissaire de police, qui l'a fait transporter
à l'hôpital de la Santé..
D'après les dires de ses voisins, cet individu, qui
jouissait la veille de tonte sa raison, avait été atteint
subitement d'une attaque de folie furieuse.
De nombreux ouvriers prenaient hier, li onze heures
du matin, leur déjeuner dans la salle du sieur IL.,
marchand de vin, avenue d'Orléans, quand un hideux
boule-dogue, présentant tous les symptômes de tarage
à sa dernière période et venant on ne sait d'où, asauté
par les fenêtres ouvertes au milieu 'des consomma-
teurs, renversant les bols, les assiettes, .les bouteilles,
et répandant une indescriptible terreur.
Tapdis que tout le monde affolé se précipitait de-
hors, le marchand de vin, armé d'un gourdin, avait
engagé avec l'animal une lutte dangereuse. Il a fini
par lui briser la tète.
Le boule-dogue n'avait heureusement mordu que
des chiens; on les abattus sur-le-champ.
On parle d'installer, d'ici au 11 st^ût, aur chacun des
deux plateaux de la place du Thééare-França-is, les fa- •
meuses fontaines monumentales dont il a été question
tant de fois.
Elles consistent en une vasque circulaire que snp-
porte un balustre orné de figurés d'enfants; sur la
vasque s'élève un piédestal en marbi-8 blanc, suppor-
tant une statue de nymphe, également en marbre.
Le piédestal surmonte un premier bassin circulaire,
entouré d'un second bassin bas; ces deux bassins ont
été taillés dans cette pierre rose de l'Ylis, qui, combi-
née avec le marbre, prodr.it des effets si heureux.
L'ensemble de ce monument est tout à fait gra-
cieux, et nul doute que ces fontaines ne soient, pour
la place du Théâtre-Français, une décoration des mieux
réussies.
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DÉPARTEMENTS ET COLONIES
Une dépêche télégraphique que nous recevons à
l'instant même nous apprend Que le bateau l'Hiron-
delle, qui fait le service de Bordeaux à la Bastide, a i
sombré hier soir à cinq heures. 'i
On parle de huit victimes.
Demain, notre correspondant nous donnerai des dé-
tails complets sur cette catastrophe.
On nous écrit du camp de Châlons :
Une fâcheuse nouvelle vient de se répandre;-on-nous
la donne pour certaine. Le général de brigade de
Noël, en ce moment au camp comme inspecteur géné-
ral du tir, a été emporté par son cheval et a fait une
chute grave. Sa monture, lancée à fond de trains s'est
heurtée violemment contre un sapin, et le général a
reçu à la tête une contus-ion des plus violentes. On es-
père cependant que cet accident n'aura. pas de suites
fâcheuses.
Il vient de mourir dans une petite maison de cam-
pagne des environs, un -homme qui devait o.,,i fortune
à ) adresse avec laquelle il sut introduire en France,
dans les années qui suivirent le coup d'Etat, les bro-
chures, les pamphlets et journaux frappés d'interdit-
par la censure.
Pendant très-longtemps il fut, avec un de ses amis-,
qui vit encore à Bruxelles, le chef d'une vaste organi-1
nation qui s'étendait sur tout le rayon (ie la. frontière
de Belgique. Ils avaient de nombreux atfidés parmi
les contrebandiers, et des dépôts dans presque toutes j
les villes du Nord de la France. !
On jugera sur quelle échelle ils procédaient quand
nous dirons qu'en un mois, au coeur de l'hiver, ils
firent parvenir à Paris plus d-e cinquante mille exem-
plaires des Châtiments, de Victor Hugo.
Jamais M. W... ne se compromit lui-même dans
ces expéditions aventureuses, mats ses hommes furent
souvent arrêtés par la douane et condamnés,
-Un do ses frères- ayant été pensionné par le gouver-
nement français, nous ne savons plus à quel titre,
M. W... cessa de faire partie de l'entreprise et alla
d abnui demeurer à Valenciennes, puis vint se fixer
detinitivement dans une commune de- nos environs,
.préside sa famille. ... ,
Il laisse à sa femme et à, ses enfants un avoir évalué
à plus de 200,000 fr. (.Journal de Roubaix.)
On écrit de Vialas. au Courrier de la Lozère :
Un funeste accident vient, de jeter la-consternation
dans notre commune.
Il a eu lieu sur le monticule de Fringe, préiîiiep1
échelon de cette chaîne de montagnes qui portent la
nom de Mont-Lozère. k
Le jeune Frédéric Pellequier', âgé de dix-sept ans,T-
gardait les chèvres dans un endroit très-escarpé, prèf'
flu^ village de Nogaret. A trois heures du soir, ni lait
cMyrier ni le troupeau n'étaient rentré» au logis. Laj
famille s'alarme de ce retard; les paysans de Kendroit;
se rassemblent et vont faire une battue au' tie& de la'!
montagne. On cherche, on appelle jusqu'à la nuit^
peine inutile '. rien ne se découvre, rien ne ré p\')nd.:¡
Bientôt arrive un renfort de secours : c'étaient \des\
gens munis de lanternes et de falots. On fouille aîo/s
partout avec une nouvelle activité, au milieu de c&*l
rochers périlleux qui donnent le vertige aux plus ccrn-J
rageux. Après de patientes recherches et à une heure
très-avancée de la nuit, on trouva les chèvres éparpil-i
lées sur la montagne; le chevrier n'était _pas avec soa* ^
troupeau... V-
Les falots s'éteignaient, la fatigue avait %gagné tout'
le monde, on se retira avec tristesse. \ |
Au point du jour, on revient sur les lieux' avec un:!
nouveau renfort de chercheurs. La gendarmerie^ del
Vialas y était accourue. On recommence le travail dé 1
la. nuit, en visitant toutes Les anfractuosités de ro-"
chers, en interrogeant le fond de chaque abîme.
trouve enfin le malheureux jeune hasnme- glsan ,1 '
meurtri, inanimé au pied d'un précipice. Son ; corpft
avait à peine encore la forme humaine; les ml'\lnbre$'
étaient littéralement broyés, la tète était presque sé-'j^
parée du tronc. Chacun versait des larmes s cet af-? 'l,
freux spectable. La mère était là, jetant des cris - d".;, ;
chirants... Le pauvre enfant avait roulé d'une frès-j
grande hauteur, laissant ici son sac et un de ses. \Sa:",
bots, abandonnant ailleurs sa corne et sa houlette
marquant partout de son sang la trace de sa ctate>i-
On lit dans le Courrier de la Liniagn«.ti ' . , 73
« Si Paris avait autrefois sa Cour ,dçs Miracle?^
Riom possède encore aujourd'hui son Aôtel des M»-y
rae/c!'. , ! $
« Le connaissex'vous? Il y a une heure à peine, je;1
ne soupçonnais pas son existence. JI est à 1, a sortie du.,
faubourg de Clermont, à main gauche. Les ecloppes,)
les gens de sac, les estropiés, exploitant la t -hanté et j
la crédulité publiques, qui, venus à grand*, peins eM
traînant l'aile à la mairie dans la journée, y \ trouvent
asile et le pain fourni par la commune, et . dansent >
i au Po.nt du Jour, alertes et dispos, de jô'S,e11l. x rlgo-'1
dons. M "AT 1
« C'est dans cet hôtel qu'on avait adressé sv-awn "me^
un compagnon tailleur, de passage, qui, troublé sair j
doute par -les fumées de l'ivresse, vint déclare r
matin qu'il avait été témoin dans la nuit d'un attsi. vt~^j
odieux commis par un père sur chacun des memib, r®®;j
de sa famille. Il était desceridea là avec sa fémiBC;- i ,es.\
deux' filles et un petit garçen. \ .
« Les charges paraissaient'd'abord accablantes
un examen de l'homme de l'art est venu bientôt dl
montrer qu'il* n'y avait aucune trace d'attentati» >
GRAND INCENDIE A STRASBOURG
-, *> Kk
; • Un terrible incottiie a éclaté,. !ê' deux heauésfjféu.
du matin dans les ateliers de M-Ch.. Jffiamer, fabrioàflfcW
de parquets; quai des ,Bateliers, il -I "-
Les pompier et des détachements- éte troupes atta-
► quèrent courageusement les flammes, qui trouyiiensi ,
malheureusement trop d'aliments, La* feu avsait prie ;
dans un bà>timent vowi-n de la machine à vapeur; il "s3; :
communiqua à un vaste ateliA oonvel't' en v!at'age 'etj
renfermant de nombreuses machines puis il g.Jgn3Í,
un bâtiment à trois ou quatre êtage2'j dems lequel
étaient établies, les scieries. Une vaste conisiirucLon,!
toujours composée d'ateliers, devint, ensuite ta pr\Jia!
du feu, et un -quatrième'bâtiment, catin, &.I bientôt enl
.Gammes. !
Les quatre 'bâtiments.-ettollt tout ce cequ'i.l&. oûrrt',enaieThti;¡
dit le Courrier du Bas-Rhin, formaient u-n i mmer.se?
brasier dont les flammes-jaillissaient-à de grandes hauri-
teurs et dons, les lueurs rouges éclairaient' tout la),
quartier. , . i
A trois heures et demie, une violente d*toi. nation a».
retenti, le compteur à gaz avait éclaté. ' ' S
A quatre heures et demie, le pignon-d'une dt s cons^
tructions embrasées s'éeroula avés - un ffeea s époùr^
yantable.. >'
Entre cinq et six heures seulement'-om a' pu - se da-?
clarer maître ,du feu et répondre des-corasti 'ucti, nSI
, voisines, qu'on avait d& abondamment er pouï?
éviter qu'eues ne prissent feu par !&,chaleur. |
L'HISTOIRE D'UN CADAVRE
NOUVELLE HISTORIQUE
PAR ÉLIE BERTHET
V
Les suites d'une imprudence.
9
(Suite)
Saint-Front, revenu à lui-même, exposa les
événements qu'il avait appris de la bouche de
Blancménil. A mesure qu'il parlait, le sereno
traduisait son récit aux autres. Tous les audi- ,
teurs étaient consternég. Il y avait.dans ce fait |
abominable une cause de mésintelligence pos- \
sible entre l'armée française et la population
sévillane; qu'allait-il arriver si l'on s'avisait ;
: de demander compte du crime à la villa en-
tière?
Cependant il fallait prendre un parti. STaiMt-
~T?ront, ayant recouvré une apparence de S8.i1g- '
froid, donna l'adresse du logement çr u'il oc-
cupait en commun avec son ami danr J'la mai-
son du chanoine don Grégorio. Deu; x serenos
praposèreat de porter le corps de F Jlal1cménil
¥oir le numéro du 8 iuia,
jusque-là. Quant au cadavre de l'inconnu, <
d'autres ga-rdes de nuit se chargèrent de le i
déposer dans une église voisine, en attendant {
que l'autorité locale eût .prononcé à son i
égard.
Comme le double et sinistre cortège se. met-
tait en marche, un vacarme assourdissant s é-
leva tout à coup dans la cité encore endormie. ;
C'étaient les tambours qui battaient la diane,
et les trompe! tes de. la cavalerie leur répon-
daient dans toutes les directions.
— Ah 1 dit Saint-Front avec un geste-de dé-
sespoir, il y a un brave officier qui n obéira
pas à ce signal et qui ne quittera plus ceUe
ville maudite !... Mais il sera vengé, duss,é-je
dormir mon dernier sommeilavec lui àans un
cimetière étranger l ;;
VI
Le géneral.
Une heure plus tard, tout ce préparait pour-
Se départ des Français. Les rues regorgeaient
dt fantassins et de cavaliers qui se rendaient
au lieu d'assemblés de leur corps respectif.
Sur la place située devaat le palais, de
l'Ayuntamîento, plusieurs régiments étaient
déjà en rang et Les soldats répondaient à ï ap-
pel de leurs chefe. Dans le palais même, ma-
gnifique édifice. de la Renaissance, où demeu-
rait le comte de commandant la division,
on ne voyait que gens portant des malles ou
i chargeant des fourgons. Plusieurs beaux che..,
vaux, tout s. liés, piaffaient d'impatience à \a
porte, attendant le général et son état-maj'or.
Dans une splendide pièce du premier et-age,
! pièce qui, peu de temps auparavant, ava,t pu
i 1 faire partie de l'appartement du roi dJEs;pagne,
quand Ferdinand habitait Séviliea général
comte de B«.. et ses aides de camp déjeunaient
à la. hâte et debout. Cependant le repas était;
gai, car on allait marcher en avant,.avec les- g
poir de rencootrer enfin un ennemi insaisissa.,. i
ble jusqu'alors.....
Tout à coup un, officier pâle», les trait3- s
bouleversés et les yeux battus, entra dans la c
salle. Comme il semblait incapable de parler,.
le général,, qui le connaissaLt' de longue date, j
lui dit avec bienveillance : ]
Qu'y a-t-il, monsieur de Saint-Front? g
Pourquoi n'êtes-vous pas encore en tenue de
I!oute ?....., Voyons, si vous avez un rapport à (
me faire,, rien ne vous empêfelie de le faine en f
mangeant un morceau avec moi... 1
— Merci, répliqua le pauvre lieutenant. qui 1
recouvra enfin la parole £ l'affaire donfc il sa- ;
; git est des plus graves... G:énf:rt\l, poursuivit- .
il avec une explosion de. larmes et de san-
glo^s, je viens, vous demande? justice, au nom
de toute l'arm. ée 1
— Que d'skes-vous ? monsieur, demanda le
général en cessant de manger et en devenant
"irieux. lieutenant de Blaneménil, le
meilleur, le plus char de mes amis, est mort ;
la îxuit dernière par le crime d'une personne
d& tette ville.
— Blancménil! répéta le général , , avec un
é'.onnement douloureux. Quoi ! ce joyeux et
'excellent jeune homme qui était notre bo,ute-
en-train? Expliquez-vous, lieutenant...
— Monsieur de X..., continua-t-il en se
i tournant vers un de ses aides de cô.mp, allez
dire que la division attende mes ordres pour |
se me tre en marche... Morbleu i si un de mes
I officiers est victime de quelqu'une de ces noi-
, res intrigues si fréquentes d&ns ce pays mau-
4 dit, j'en tirerai une terrible vengeanoo t
L'aide de-camp sortit aussitôt- ;
— Parlez-maintenant, Sarnt...PtOO!t, tet son-¡ullef
;ez, que chacune de vos paroles peut a~ oir un®i
immense portée. \
Alors Saint-Front exposa. avec Mie" conci-
sion militaire les-événements^qui sont à .,">;la
connaissance du lecteur. 1
En l'cGout-ant, le général parut s'apaiser uni
peu, et ses traits se déridèrent sen-âbiern ,ent.;
Il fit quelques tours dans la saM© d'un, air;
soucieux. ■
— C'est une triste et malheureuse affaire^
dit-il enfin ; mais ce n'est pas ce que je, crai-
gnais.., J'avais , cru comprendre que r il. de
Blancménil était mort par.un de ees( att ,entats
politiques, comme on en a tant ^ d exemples
dansée royaume bouleversé. j'ai _b eau ré.,
fléchir je ne, vois pas ombre de poli tic fue là-"
dedans. Une femme scélérate., afin de cacher
Ull premier crime, a exploité la légèreté ga-
lante, l'étourderie chevaleresque du lieAifcraagit^
Blancménil, et l'a sacrifié luï-même à stt suirsté.
Cette combinaison infernale mérite
liment sévère si l'on, en découvre 1"aubt If;;
; mais je ae crois pas devoir en rendre res* on-,
sable la population tout entière de Sôvi^ e.
So-it, général; j'osa espérer pouiïîtaB t que
vous allez prendre des mesures Ifte^fjiques
pour venger mon ami. „
' — Sans doute, sans doute; par mai?ieur j a-,
perçois bien des difficultés. Nous payons et le;
temps me manque... A la vérité, n-r,, escadron
et un bataillon restent ici en pour assu-
rer les communications de 1 armée; rnais,,
après notre départ, ce pâtit détachement sa
trouverait dans de mortels embarras si un
conflit éclatait avev, Sévillans. Mes instruc^:
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