Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1872-05-16
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 mai 1872 16 mai 1872
Description : 1872/05/16 (A6,N2200). 1872/05/16 (A6,N2200).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4715272g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2017
LA PETITE PRESSE
5 cent. le numéro, " 0 U RNA L QudiriDlEi|/5 cent. le numéro
ABONNEMENTS—Trois mois Six mois Un an
Paris 5 fr. 9 fr. 48 fr.
Départements.... 6 11 22
Aduumslrateur : BOURDILLIAT
^ — JEUDI 16 MAI 1872. ~ &t HONORÉ. — N' 2200.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
15, quai Voltaire
Succursale : 9, rue Drouot, 9
PARIS, 15 MAI 1872.
PROGRÈS DE LA BARBARIE
Je ne suis pas de ceux qui louent systé-
matiquement le passé et ses mœurs au dé-
triment du présent, et qui prétendent
qu'autrefois tout allait pour le mieux dans
le meilleur des mondes possibles. Je ne
crois pas que dans l'ordre moral comme
dans l'ordre matériel la plus grande régu-
larité présidait absolument autrefois aux.
"•actes de la vie et aux manifestations de la
nature, et qu'en somme nous habitons en
: ce moment un pays dévoyé.
Nous concédons volontiers là ces lou'an- j
geurs du temps passé, laudatores temporis
acti, que jadis le cours des saisons était
plus régulier ; qu'à Pâques nos aïeux pou-
vaient hardiment montrer le pantalon de
nanquin aux regards ravis de leurs belles ;
que mai était réellement le doux floréal, le
mois des fleurs ; et qu'enfin le proverbe :
Après la pluie, le beau temps, était alors
une vérité, tandis que maintenant ce qui
est vrai c'est qu'après la pluie, nous avons
do la pluie, encore de la pluie et toujours
do la pluie. Tout en faisant ces larges con-
cessions aux prôneurs des anciens temps,
jo constate que nous l'emportons sur eux
par une foule de points qu'il serait trop
long d'énumérer.
Mais, si, entre autres choses, nous som-
mes supérieurs à nos devanciers sous le
rapport de la science, de la philosophie, de
l'histoire, du roman,e du bien-être domesti-
que dans toutes les classes sociales, ,de la
propreté, chose peu répandue autrefois, du
gentiment et du faire, surtout, dans les cho-
ses de la littérature, de la musique et de la
peinture ; il faut avouer que dans la vie pri-
vée ils étaient nos maîtres pour la politesse,
la déférence envers les femmes, et surtout
par leur respect pour la vie des autres.
Ils ne faisaient pas à tout moment, comme
nous, de grandes phrases sur l'inviolabilité
de la vie humaine; ils ne pétitionnaient
point pour obtenir l'abolition de la peine*de
mort, et ne poussaient pas des cris de paon
parce qu'on aura mis un peu trop facile-
ment au violon un perturbateur du repos pu-
blic ou un ivrogne ; mais ils ne tuaient pas
pour un rien, au cabaret, celui qui avait une
dispute avec eux et ils ne se croyaientpas le
droit de poignarder pour la moindre irré-
gularité de conduite leurs femmes ou leurs
filles.
_ Quand un homme donnait, il y a une
vingtaine à une trentaine d'années, un coup
de couteau à quelqu'un en France, c'était
un événement tel que tous les journaux en
parlaient pendant plusieurs jours ei que
dans les familles ce crime produisait la plus
forte sensation. On en était étonné, affl'igé.
Le coup de couteau n'était point dans nos
moeurs ; il avait un air espagnol et catalan
qui le rendait étrange, et, de fait, c'était
une véritable exception même à Paris. Mais,
aujourd'hui, il est impossible d'ouvrir un
journal sans rencontrer dans la colonne des
faits divers plusieurs coups de couteau avec
accompagnement d'oreilles arrachées et de
nez -déchirés à coups de dents. C'est l'ordi-
naire.
On dirait que ce peuple de France, au-
trefois si doux, si charmant, si brave, et si
prompt à vider ses querelles par quelques tor-
gnolles réciproquement données et rendues,
ou par le duel au premier sang, soit devenu
un peuple de sauvages ou de pirates en ré-
volte.
Tout cela est fort triste, et, à notre avis,
nos magistrats devraient appliquer à tous
ces joueurs de couteaux des peines plus sé-
vères que celles qu'ils leur infligent ordinai-
rement, en attendant que par l'instruction
obligatoire les mœurs populaires redevien-
nent aussi douces qu'au bon temps où il n'y
avait pas tant d'hommes intéressés et occu-
pés à souffler l'esprit de violence et dt des-
truction dans une certaine partie de la
nation.
Ce n est pas chez nous seuls, hélas ! que
cette manie du meurtre s'étend comme une
funeste tache d'huile sur la société. En
Belgique, depuis quelque temps, l'assassinat
pour un oui ou un non devient chose com-
mune, comme le démontre la déplorable ot
dramatique affaire suivante qui s'est passée
à Anvers, le 30 mars dernier, et qui comp-
tera parmi les plus sombres annales judi-
ciaires de ce pays.
Ce jour-là, M. Mattioni, employé chez
M. Isenbaert, courtier de navires, retour-
nait chez lui vers neuf heures du soir, après
avoir assisté à. un banquet à bord de l'A-
riadne, steamer de la ligne du Brésil, lors-
qu'à deux pas de son domicile il fut accosté
par deux individus .dont l'un lui jeta brus-
quement à la figure un liquide corrosif,
puis ils se sauvèrent à toutes jambes.
M. Mattioni courut chez un pharmacien.
Sa lèvre supérieure et la moitié de la joue
gauche étaient brûlées, ses vêtements étaient
tachés à différents endroits.
.Des compresses de laudanum le soulagè-
rent, et, après s'être soigné pendant un jour
ou deux, il crut pouvoir reprendre ses occu-
pations. Cependant, l'enflure de sa lèvre et
la teinte noirâtre de sa joue inquiétèrent ses
amis ; sur leur conseil, il se fit traiter par
un des meilleurs médecins d'Anvers, le doc-
teur Dewandre. Néanmoins, le mal s'ag-
grava; un phlegmon, suivi d'une fièvre pu-
rulente, se déclara.
Il endurait les souffrances les plus atro-
ces, et la science était incapable de les adou-
cir..Le poison s'était infiltré dans tout son
être et gavait atteint les organes essentiels.
Ses :;yeux étaient en putréfaction ; l'un
d'eux n'élait plus qu'une masse de chair in-
forme ; l'autre s'était dilaté de la longueur
d'une pièce de cinq francs et présentait des
cercles concentriques verts et rouges.La pu-
pille ay&it disparu. Sa bouche était devenue
une fente verlicale coupant toute la figure,
depuis l'œil jusqu'au menton. '
■_ A l'époque où il croyait qu'il allait gué-
rir, Mattioni semblait éviter qu'on lui par-
lât de ce qui lui était arrivé, et il déclarait
ne pas connaître les auteurs de cet odieux
attentat.
Mais lorsqu'il se vit perdu, et sentant la
mort approcher, il fit venir à son chevet
l'un de ses meilleurs amis, à qui il révéla le
nom des coupables et exigea de lui qu'il fit
venir le procureur du roi, afin qu'il pût re-
nouveler sa déclaration en présence de ce
magistrat. M. Bosquet arriva à temps pour,
recevoir les renseignements de la bouche
même du mourant. La déclaration de Mat-
tioni avait été'si nette, si précise, que le
procureur du roi n'hésita pas à lancer un
mandat d'amener contre un nommé Meyer,
âgé d'environ vingt-cinq ans, commis . chez
M. Van Beilingen, négociant.
A la vue des hommes de justice, Meyer
devint pâle et livide. Il entra immédiate-
ment dans la voie des aveux, reconnut être
l'auteur de l'acte abominable qui avait coûté
la vie au malheureux MattionÍ. Il ajouta
qu'il avait commis ce crime sur l'instigation
de son père, qui l'y avait poussé, en lui re-
mettant à cinq reprises, à des intervalles
assez rapprochés, une somme de 100 fr. :
en tout 500 fr.
Le père de Meyer fut arrêté à son tour. Il
nia d'abord, et de la façon la plus énergi-
que; mais, confronté avec son fils, il dut re-
connaître sans doute que ses dénégations
étaient inutiles, qu'elles aggravaient-encore
la responsabilité déjà si terrible qui pesait
sur lui et, à son tour, il fit des aveux tout
en formulant contre Mattioni une accusa-
tion par laquelle il expliqua le désir, qu'il
avait eu de se venger de ce dernier.
Les ravages épouvantables, extraordinai-
res que causa le liquide employé par Mayer
ont donné lieu à toutes sortes de commen-
taires; on a parlé d'un poison mystérieux
qui aurait été mêlé à l'acidf sulfurique; il
a été question d'un poison japonais qu'on
aurait trouvé au domicile de Meyer. Tout
cela peut être vrai, cependant la présence
d'un poison inconnu n'est nullement néces-
saire pour expliquer les ravages constatés :
l'acide sulfurique peut à lui seulavoir d'aussi
terribles conséquences.
: Sur ce point, l'instruction n'est pas ter-
minée. La justice poursuit ses recherches
et l'on prétend que l'enquête judiciaire s'é-
tendrait jusque dans Paris pour établir des
faits, passés, relatifs à cette mystérieuse af-
faire, et compromettant gravement entre
autres personne une dame du monde mêlée
j à ce drame sanglant. *
On a saisi chez le fils Meyer un
carnet portant en effet des indications
d'après lesquelles, dans Je courant d'avril,
il aurait reçu de son père différentes som-
mes, dont le total s'élève à un millier de
francs. La parcimonie du capitaine Meyer
étant connue à Anvers, cette générosité su-
bite semble, étrange, et l'on est porté à en
rechercher d'autant plus la cause, que le
fils reprochait précisément à son père de
ne pas- vouloir lui donner d'argent. Meyer
n'avait que de faibles appointements chez
M. Van Bellingen.
On a, paraît-il, recherché 'dans la gar-
de-robe de Meyer- fils si l'on n'y trou-
verait pas un vêtement portant des traces
de l'acide qui a causé la mort de Mattioni.
Le tailleur de Meyer indiqua le nombre de
pantalons que devait avoir celui-ci. Vérifi-
cation faite, on trouva que les pantalons
étaient intacts, mais qu'il en manquait un.
L'idéa vint alors au_ parquet que le panta-
Ion recherché pouvait bien être celui que
l'accusé portait en prison. En effet, ce vête-
ment, examiné avec soin, fournit à l'ins- :
truction la preuve qu'elle cherchait. ;
On a trouvé aussi chez Meyer deux fioles,
dont une, entamée, contenait un poison
japonais auquel la rumeur publique attri-
bue une puissance terrible. Est-ce fable ou
vérité ? on ne sait, mais on dit qu'une, goutte
de ce liquide versée sur une partie quelcon-
que du 'corps, a pour effet d'amener, en
deux ou trois ans, la décomposition des or-
ganes et des chairs, de sorte que le mal-
heureux, victime d'un empoisonnement de.
ce genre, se voit, de son vivant, tomber en '
pourriture. C'est ce qui est arrivé d'ailleurs
à ce malheureux Mattioni.
Ce procès aura un retentissement énorme
dans toute la Belgique, et nous y revien-
drons.
Jusqu'à présent l'acide sulfurique jeté au
visage d'un homme ou d'une femme n'était
employé que par les femmes jalouses ou les
amants repoussés. C'est la première fois
que ce genre de crime est exercé par un
homme contre un autre homme.
Espérons que cette mode ne prendra pas.
VICTOR COCHINAT.
INFORMATIONS POLITIQUES
ET ADMINISTRATIVES
Le Journal officiel contient une liste de ré-
compenses accordées à des personnes qui ont
accompli des actes de dévouement.
N° 27. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
PREMIÈRE PARTIE
LA BATAILLE DES 800,000 FRANCS
XXI (suite)
La lessive de Zidore.
philosophe, -- f récuser? dit le chiffonnier
Saivv etce que vous vous êtes récusé
dans l affaire de votre fils ?
~hE1ibïen 1 monsieur, dit Matagatos à Will-
comb, à demain soir minuit, c'est l'he-uire de
v5i K t+e'» de la Villa-des-Chiffonniers, der-
aÏÏ Deît &ff Villejuif, près de la pSSè
a es Deux Boulins, tous les cochers de fiacre
connaissent cela. Quant à toi, Zidore, tu vif
je suivre, l'affaire est trop marquante pour
que tu restes prisonnier sur parole, et jusqu'à
demain olice. soir seras consigné à notre salle de
, Papa, m'embrassez-vous? dit Zidore sans
Sce ïfemiUCQ à Matagàtos, dont il savait la
.orce herculéenne et les allures brutales.
J'dAour le présent, je suis ton juge, répon-
>(Voir le numéro d'hier;
dit Cambronne; plus tard, je verrai si je suis
ton père.
•— Vous, monsieur, dit le prisonnier à Will-
comb, je ne vous en veux pas ; je vois que j'ai
été dindonné par Kornmann; qu'il ne faut
pas, celui-là, qu'il me retombe jamais sous la
patte!... Mais j'ai de l'argent à vous,, je vas
vous le rendre.
Et, vidant ses poches, il voulut remettre à
Willcomb un billet de banque et quelques
pièces d'or, reste de sa grandeur éclipsée.
— Gardez, mon garçon, dit l'Américain, ce
sera pour vous procurer quelques douceurs
dans votre captivité et pour payer votre
avocat.
Mais Zidore était déjà sorti, suivi de Mata-
gatos.
! - Alors, dit Willcomb, pour votre caisse de
secours, papa Cambronne.
— Merci et salut, monsieur, dit le chiffon-
nier en le reconduisant : c'est une aumône qui
peut me coûter cher, mais j'accepte pour mes
frères ; il y a de grandes misères parmi eusse !
et Zidore n'aura pas d'avocat à solder, c'est
une vermine qui n'a pas lieu chez nous.
XXII
Les diplomaties de Mme Paphos.
la visite qu'il s'était engagé à faire à
la Villa des chiffonniers, quoique naturelle-
ment brave, ,Willcomb ne jugea pas qu'il fût
à propos de se hasarder à minuit, dans un fia-
cre, au fin fond d'un quartier perdu.
Se servir de sa voiture, autre difficulté :
aussi peu que lui au fait de ces parages loin-
toins et isolés, son cocher à cette heure indue
ne trouverait pas une âme pour lui enseigner
son chemin.
Dès lors, une seule chose à faire : s'en aller
de jour reconnaître les lieux.
S'orientant sur un plan de Paris, ce que les
étrangers savent beaucoup mieux faire que les
Parisiens, l'Américain vit qu'en se faisant
conduire boulevard de l'Hôpital, entre la Sal-
pêtrière et l'abattoir de Villejuif, il trouverait
plusieurs rues débouchant sur cette place des
Deux-Moulins, à laquelle Matagatos lui avait
dit que confinait la Villa des Chiffonniers, Le
nom d'une de ces rues devait le frapper, elle
s'appelle assez ambitieusement rue de Gampo
Fonnio.
De longs murs, quelques chétives masures
rarement élevées de plus d'un étage et occu-
pées par des blanchisseuses, un charron, des
dépôts de chiffons et l'inévitable débit de vin
expliquent assez mal qu'à une voie pauvre-
teuse et à peine bâtie ait été confié le souvenir
du glorieux traité par lequel, en 1797, Bona-
parte couronna sa fameuse campagne d'Italie.
Aussi, quand sa voiture l'eut amené à l'en-
trée de cette rue qui, avec son nom diploma-
tique, a positivement l'air d'un coupe-gorge,
Willcomb, au point de vue de son expédition j
de la nuit suivante, crut lui devoir une at- j
tention particulière. Avant donc de s'y enga- j
ger, il mit pied à terre, ordonna à son cocher ;
de l'attendre sur le boulevard, et seul jl s'é- I
tait avancé d'une centaine de pas, quand, , de
loin, il aperçut la silhouetté de deux femmes
qui venaient à lui.
Qu'elles fussent de sa connaissance, rien ne
semblait moins probable, et pourtant, quel-
ques minutes plus tard, Mme Paphos, un peu
mieux atournée qu'elle n'était d'ordinaire, et
~~Zogummm
Elise Bernard, dans un modeste mais attrayant
costume de grisette, se croisaient avec lui'.
— Ah bien, dit la chiffonnière en l'arrêtant'
voilà ce qui s'appelle de l'avance, trois heures
viennent de sonner, et l'affaire n'est crue pour
minuit..
~ Comment? demanda Willcomb, après
avoir salué Elise, le père Cambronne vous a
dit?... C'était bien la peine, alors, de vous
éloigner avec- tant de solennité.
Plus souvent, répondit Mme Paphos, que
1 ancien s a confié à nous ! qu'au contraire,
dès ce matin, de peur d'être enduit à parler,
il est sopti, proférant à'la petite, d'un air de
traître de mélodrame, qu'elle n'aye pas à l'at-
tendre de la journée, ni même fort tard-dans
la nuit qu 'il rentrera. Mais mot, d'autant on
I me cache les affaires, d'autant mon idée est à
les savoir, et, pour lors, étais l'oreille à la
porte pendant qu'on instruisait Zidore... no-
nobstant que, selon Elise, ces farces-là ne se'
font pas dans la société.
— Mlle Elise avait raison, répondit Will-
comb; pourtant j'aurai gagné à votre indis-
crétion qu'elle ait su ce que j 'ai essayé de faire
en faveur de son frère adoptif.
- Ah! monsieur, le malheureux ! dit l'or-
pheline en joignant les mains, vous calom-
nier comme il l'a fait, quand, pouvant l'en-
voyer en cour d'assises, vous l'aviez puni si
doucement !
,
Et que pour l'innocenter, ce rapiat, vous
vous rabaissez à faire celui qui court le même
lièvre En en fait d'amoureuse !
a~~ amour, ma chère Paphos, remarqua
1 i> Américain,, il n'y a pas d'aristocratie, et tou-
tes les femmes sont égalisées par la beauté.
—J'entends cela,, répliqua la chiffonnière^
5 cent. le numéro, " 0 U RNA L QudiriDlEi|/5 cent. le numéro
ABONNEMENTS—Trois mois Six mois Un an
Paris 5 fr. 9 fr. 48 fr.
Départements.... 6 11 22
Aduumslrateur : BOURDILLIAT
^ — JEUDI 16 MAI 1872. ~ &t HONORÉ. — N' 2200.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
15, quai Voltaire
Succursale : 9, rue Drouot, 9
PARIS, 15 MAI 1872.
PROGRÈS DE LA BARBARIE
Je ne suis pas de ceux qui louent systé-
matiquement le passé et ses mœurs au dé-
triment du présent, et qui prétendent
qu'autrefois tout allait pour le mieux dans
le meilleur des mondes possibles. Je ne
crois pas que dans l'ordre moral comme
dans l'ordre matériel la plus grande régu-
larité présidait absolument autrefois aux.
"•actes de la vie et aux manifestations de la
nature, et qu'en somme nous habitons en
: ce moment un pays dévoyé.
Nous concédons volontiers là ces lou'an- j
geurs du temps passé, laudatores temporis
acti, que jadis le cours des saisons était
plus régulier ; qu'à Pâques nos aïeux pou-
vaient hardiment montrer le pantalon de
nanquin aux regards ravis de leurs belles ;
que mai était réellement le doux floréal, le
mois des fleurs ; et qu'enfin le proverbe :
Après la pluie, le beau temps, était alors
une vérité, tandis que maintenant ce qui
est vrai c'est qu'après la pluie, nous avons
do la pluie, encore de la pluie et toujours
do la pluie. Tout en faisant ces larges con-
cessions aux prôneurs des anciens temps,
jo constate que nous l'emportons sur eux
par une foule de points qu'il serait trop
long d'énumérer.
Mais, si, entre autres choses, nous som-
mes supérieurs à nos devanciers sous le
rapport de la science, de la philosophie, de
l'histoire, du roman,e du bien-être domesti-
que dans toutes les classes sociales, ,de la
propreté, chose peu répandue autrefois, du
gentiment et du faire, surtout, dans les cho-
ses de la littérature, de la musique et de la
peinture ; il faut avouer que dans la vie pri-
vée ils étaient nos maîtres pour la politesse,
la déférence envers les femmes, et surtout
par leur respect pour la vie des autres.
Ils ne faisaient pas à tout moment, comme
nous, de grandes phrases sur l'inviolabilité
de la vie humaine; ils ne pétitionnaient
point pour obtenir l'abolition de la peine*de
mort, et ne poussaient pas des cris de paon
parce qu'on aura mis un peu trop facile-
ment au violon un perturbateur du repos pu-
blic ou un ivrogne ; mais ils ne tuaient pas
pour un rien, au cabaret, celui qui avait une
dispute avec eux et ils ne se croyaientpas le
droit de poignarder pour la moindre irré-
gularité de conduite leurs femmes ou leurs
filles.
_ Quand un homme donnait, il y a une
vingtaine à une trentaine d'années, un coup
de couteau à quelqu'un en France, c'était
un événement tel que tous les journaux en
parlaient pendant plusieurs jours ei que
dans les familles ce crime produisait la plus
forte sensation. On en était étonné, affl'igé.
Le coup de couteau n'était point dans nos
moeurs ; il avait un air espagnol et catalan
qui le rendait étrange, et, de fait, c'était
une véritable exception même à Paris. Mais,
aujourd'hui, il est impossible d'ouvrir un
journal sans rencontrer dans la colonne des
faits divers plusieurs coups de couteau avec
accompagnement d'oreilles arrachées et de
nez -déchirés à coups de dents. C'est l'ordi-
naire.
On dirait que ce peuple de France, au-
trefois si doux, si charmant, si brave, et si
prompt à vider ses querelles par quelques tor-
gnolles réciproquement données et rendues,
ou par le duel au premier sang, soit devenu
un peuple de sauvages ou de pirates en ré-
volte.
Tout cela est fort triste, et, à notre avis,
nos magistrats devraient appliquer à tous
ces joueurs de couteaux des peines plus sé-
vères que celles qu'ils leur infligent ordinai-
rement, en attendant que par l'instruction
obligatoire les mœurs populaires redevien-
nent aussi douces qu'au bon temps où il n'y
avait pas tant d'hommes intéressés et occu-
pés à souffler l'esprit de violence et dt des-
truction dans une certaine partie de la
nation.
Ce n est pas chez nous seuls, hélas ! que
cette manie du meurtre s'étend comme une
funeste tache d'huile sur la société. En
Belgique, depuis quelque temps, l'assassinat
pour un oui ou un non devient chose com-
mune, comme le démontre la déplorable ot
dramatique affaire suivante qui s'est passée
à Anvers, le 30 mars dernier, et qui comp-
tera parmi les plus sombres annales judi-
ciaires de ce pays.
Ce jour-là, M. Mattioni, employé chez
M. Isenbaert, courtier de navires, retour-
nait chez lui vers neuf heures du soir, après
avoir assisté à. un banquet à bord de l'A-
riadne, steamer de la ligne du Brésil, lors-
qu'à deux pas de son domicile il fut accosté
par deux individus .dont l'un lui jeta brus-
quement à la figure un liquide corrosif,
puis ils se sauvèrent à toutes jambes.
M. Mattioni courut chez un pharmacien.
Sa lèvre supérieure et la moitié de la joue
gauche étaient brûlées, ses vêtements étaient
tachés à différents endroits.
.Des compresses de laudanum le soulagè-
rent, et, après s'être soigné pendant un jour
ou deux, il crut pouvoir reprendre ses occu-
pations. Cependant, l'enflure de sa lèvre et
la teinte noirâtre de sa joue inquiétèrent ses
amis ; sur leur conseil, il se fit traiter par
un des meilleurs médecins d'Anvers, le doc-
teur Dewandre. Néanmoins, le mal s'ag-
grava; un phlegmon, suivi d'une fièvre pu-
rulente, se déclara.
Il endurait les souffrances les plus atro-
ces, et la science était incapable de les adou-
cir..Le poison s'était infiltré dans tout son
être et gavait atteint les organes essentiels.
Ses :;yeux étaient en putréfaction ; l'un
d'eux n'élait plus qu'une masse de chair in-
forme ; l'autre s'était dilaté de la longueur
d'une pièce de cinq francs et présentait des
cercles concentriques verts et rouges.La pu-
pille ay&it disparu. Sa bouche était devenue
une fente verlicale coupant toute la figure,
depuis l'œil jusqu'au menton. '
■_ A l'époque où il croyait qu'il allait gué-
rir, Mattioni semblait éviter qu'on lui par-
lât de ce qui lui était arrivé, et il déclarait
ne pas connaître les auteurs de cet odieux
attentat.
Mais lorsqu'il se vit perdu, et sentant la
mort approcher, il fit venir à son chevet
l'un de ses meilleurs amis, à qui il révéla le
nom des coupables et exigea de lui qu'il fit
venir le procureur du roi, afin qu'il pût re-
nouveler sa déclaration en présence de ce
magistrat. M. Bosquet arriva à temps pour,
recevoir les renseignements de la bouche
même du mourant. La déclaration de Mat-
tioni avait été'si nette, si précise, que le
procureur du roi n'hésita pas à lancer un
mandat d'amener contre un nommé Meyer,
âgé d'environ vingt-cinq ans, commis . chez
M. Van Beilingen, négociant.
A la vue des hommes de justice, Meyer
devint pâle et livide. Il entra immédiate-
ment dans la voie des aveux, reconnut être
l'auteur de l'acte abominable qui avait coûté
la vie au malheureux MattionÍ. Il ajouta
qu'il avait commis ce crime sur l'instigation
de son père, qui l'y avait poussé, en lui re-
mettant à cinq reprises, à des intervalles
assez rapprochés, une somme de 100 fr. :
en tout 500 fr.
Le père de Meyer fut arrêté à son tour. Il
nia d'abord, et de la façon la plus énergi-
que; mais, confronté avec son fils, il dut re-
connaître sans doute que ses dénégations
étaient inutiles, qu'elles aggravaient-encore
la responsabilité déjà si terrible qui pesait
sur lui et, à son tour, il fit des aveux tout
en formulant contre Mattioni une accusa-
tion par laquelle il expliqua le désir, qu'il
avait eu de se venger de ce dernier.
Les ravages épouvantables, extraordinai-
res que causa le liquide employé par Mayer
ont donné lieu à toutes sortes de commen-
taires; on a parlé d'un poison mystérieux
qui aurait été mêlé à l'acidf sulfurique; il
a été question d'un poison japonais qu'on
aurait trouvé au domicile de Meyer. Tout
cela peut être vrai, cependant la présence
d'un poison inconnu n'est nullement néces-
saire pour expliquer les ravages constatés :
l'acide sulfurique peut à lui seulavoir d'aussi
terribles conséquences.
: Sur ce point, l'instruction n'est pas ter-
minée. La justice poursuit ses recherches
et l'on prétend que l'enquête judiciaire s'é-
tendrait jusque dans Paris pour établir des
faits, passés, relatifs à cette mystérieuse af-
faire, et compromettant gravement entre
autres personne une dame du monde mêlée
j à ce drame sanglant. *
On a saisi chez le fils Meyer un
carnet portant en effet des indications
d'après lesquelles, dans Je courant d'avril,
il aurait reçu de son père différentes som-
mes, dont le total s'élève à un millier de
francs. La parcimonie du capitaine Meyer
étant connue à Anvers, cette générosité su-
bite semble, étrange, et l'on est porté à en
rechercher d'autant plus la cause, que le
fils reprochait précisément à son père de
ne pas- vouloir lui donner d'argent. Meyer
n'avait que de faibles appointements chez
M. Van Bellingen.
On a, paraît-il, recherché 'dans la gar-
de-robe de Meyer- fils si l'on n'y trou-
verait pas un vêtement portant des traces
de l'acide qui a causé la mort de Mattioni.
Le tailleur de Meyer indiqua le nombre de
pantalons que devait avoir celui-ci. Vérifi-
cation faite, on trouva que les pantalons
étaient intacts, mais qu'il en manquait un.
L'idéa vint alors au_ parquet que le panta-
Ion recherché pouvait bien être celui que
l'accusé portait en prison. En effet, ce vête-
ment, examiné avec soin, fournit à l'ins- :
truction la preuve qu'elle cherchait. ;
On a trouvé aussi chez Meyer deux fioles,
dont une, entamée, contenait un poison
japonais auquel la rumeur publique attri-
bue une puissance terrible. Est-ce fable ou
vérité ? on ne sait, mais on dit qu'une, goutte
de ce liquide versée sur une partie quelcon-
que du 'corps, a pour effet d'amener, en
deux ou trois ans, la décomposition des or-
ganes et des chairs, de sorte que le mal-
heureux, victime d'un empoisonnement de.
ce genre, se voit, de son vivant, tomber en '
pourriture. C'est ce qui est arrivé d'ailleurs
à ce malheureux Mattioni.
Ce procès aura un retentissement énorme
dans toute la Belgique, et nous y revien-
drons.
Jusqu'à présent l'acide sulfurique jeté au
visage d'un homme ou d'une femme n'était
employé que par les femmes jalouses ou les
amants repoussés. C'est la première fois
que ce genre de crime est exercé par un
homme contre un autre homme.
Espérons que cette mode ne prendra pas.
VICTOR COCHINAT.
INFORMATIONS POLITIQUES
ET ADMINISTRATIVES
Le Journal officiel contient une liste de ré-
compenses accordées à des personnes qui ont
accompli des actes de dévouement.
N° 27. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
PREMIÈRE PARTIE
LA BATAILLE DES 800,000 FRANCS
XXI (suite)
La lessive de Zidore.
philosophe, -- f récuser? dit le chiffonnier
Saivv etce que vous vous êtes récusé
dans l affaire de votre fils ?
~hE1ibïen 1 monsieur, dit Matagatos à Will-
comb, à demain soir minuit, c'est l'he-uire de
v5i K t+e'» de la Villa-des-Chiffonniers, der-
aÏÏ Deît &ff Villejuif, près de la pSSè
a es Deux Boulins, tous les cochers de fiacre
connaissent cela. Quant à toi, Zidore, tu vif
je suivre, l'affaire est trop marquante pour
que tu restes prisonnier sur parole, et jusqu'à
demain olice. soir seras consigné à notre salle de
, Papa, m'embrassez-vous? dit Zidore sans
Sce ïfemiUCQ à Matagàtos, dont il savait la
.orce herculéenne et les allures brutales.
J'dAour le présent, je suis ton juge, répon-
>(Voir le numéro d'hier;
dit Cambronne; plus tard, je verrai si je suis
ton père.
•— Vous, monsieur, dit le prisonnier à Will-
comb, je ne vous en veux pas ; je vois que j'ai
été dindonné par Kornmann; qu'il ne faut
pas, celui-là, qu'il me retombe jamais sous la
patte!... Mais j'ai de l'argent à vous,, je vas
vous le rendre.
Et, vidant ses poches, il voulut remettre à
Willcomb un billet de banque et quelques
pièces d'or, reste de sa grandeur éclipsée.
— Gardez, mon garçon, dit l'Américain, ce
sera pour vous procurer quelques douceurs
dans votre captivité et pour payer votre
avocat.
Mais Zidore était déjà sorti, suivi de Mata-
gatos.
! - Alors, dit Willcomb, pour votre caisse de
secours, papa Cambronne.
— Merci et salut, monsieur, dit le chiffon-
nier en le reconduisant : c'est une aumône qui
peut me coûter cher, mais j'accepte pour mes
frères ; il y a de grandes misères parmi eusse !
et Zidore n'aura pas d'avocat à solder, c'est
une vermine qui n'a pas lieu chez nous.
XXII
Les diplomaties de Mme Paphos.
la visite qu'il s'était engagé à faire à
la Villa des chiffonniers, quoique naturelle-
ment brave, ,Willcomb ne jugea pas qu'il fût
à propos de se hasarder à minuit, dans un fia-
cre, au fin fond d'un quartier perdu.
Se servir de sa voiture, autre difficulté :
aussi peu que lui au fait de ces parages loin-
toins et isolés, son cocher à cette heure indue
ne trouverait pas une âme pour lui enseigner
son chemin.
Dès lors, une seule chose à faire : s'en aller
de jour reconnaître les lieux.
S'orientant sur un plan de Paris, ce que les
étrangers savent beaucoup mieux faire que les
Parisiens, l'Américain vit qu'en se faisant
conduire boulevard de l'Hôpital, entre la Sal-
pêtrière et l'abattoir de Villejuif, il trouverait
plusieurs rues débouchant sur cette place des
Deux-Moulins, à laquelle Matagatos lui avait
dit que confinait la Villa des Chiffonniers, Le
nom d'une de ces rues devait le frapper, elle
s'appelle assez ambitieusement rue de Gampo
Fonnio.
De longs murs, quelques chétives masures
rarement élevées de plus d'un étage et occu-
pées par des blanchisseuses, un charron, des
dépôts de chiffons et l'inévitable débit de vin
expliquent assez mal qu'à une voie pauvre-
teuse et à peine bâtie ait été confié le souvenir
du glorieux traité par lequel, en 1797, Bona-
parte couronna sa fameuse campagne d'Italie.
Aussi, quand sa voiture l'eut amené à l'en-
trée de cette rue qui, avec son nom diploma-
tique, a positivement l'air d'un coupe-gorge,
Willcomb, au point de vue de son expédition j
de la nuit suivante, crut lui devoir une at- j
tention particulière. Avant donc de s'y enga- j
ger, il mit pied à terre, ordonna à son cocher ;
de l'attendre sur le boulevard, et seul jl s'é- I
tait avancé d'une centaine de pas, quand, , de
loin, il aperçut la silhouetté de deux femmes
qui venaient à lui.
Qu'elles fussent de sa connaissance, rien ne
semblait moins probable, et pourtant, quel-
ques minutes plus tard, Mme Paphos, un peu
mieux atournée qu'elle n'était d'ordinaire, et
~~Zogummm
Elise Bernard, dans un modeste mais attrayant
costume de grisette, se croisaient avec lui'.
— Ah bien, dit la chiffonnière en l'arrêtant'
voilà ce qui s'appelle de l'avance, trois heures
viennent de sonner, et l'affaire n'est crue pour
minuit..
~ Comment? demanda Willcomb, après
avoir salué Elise, le père Cambronne vous a
dit?... C'était bien la peine, alors, de vous
éloigner avec- tant de solennité.
Plus souvent, répondit Mme Paphos, que
1 ancien s a confié à nous ! qu'au contraire,
dès ce matin, de peur d'être enduit à parler,
il est sopti, proférant à'la petite, d'un air de
traître de mélodrame, qu'elle n'aye pas à l'at-
tendre de la journée, ni même fort tard-dans
la nuit qu 'il rentrera. Mais mot, d'autant on
I me cache les affaires, d'autant mon idée est à
les savoir, et, pour lors, étais l'oreille à la
porte pendant qu'on instruisait Zidore... no-
nobstant que, selon Elise, ces farces-là ne se'
font pas dans la société.
— Mlle Elise avait raison, répondit Will-
comb; pourtant j'aurai gagné à votre indis-
crétion qu'elle ait su ce que j 'ai essayé de faire
en faveur de son frère adoptif.
- Ah! monsieur, le malheureux ! dit l'or-
pheline en joignant les mains, vous calom-
nier comme il l'a fait, quand, pouvant l'en-
voyer en cour d'assises, vous l'aviez puni si
doucement !
,
Et que pour l'innocenter, ce rapiat, vous
vous rabaissez à faire celui qui court le même
lièvre En en fait d'amoureuse !
a~~ amour, ma chère Paphos, remarqua
1 i> Américain,, il n'y a pas d'aristocratie, et tou-
tes les femmes sont égalisées par la beauté.
—J'entends cela,, répliqua la chiffonnière^
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