Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1910-01-11
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 janvier 1910 11 janvier 1910
Description : 1910/01/11 (Numéro 11). 1910/01/11 (Numéro 11).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k288703t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
.Mardi -11 Janvier 1910
56e Année 3e Série N° 11
t,
Le Numéro quotidien = $EME & SEfNE-EPQfSE ̃: 15 centimes = DEPARTEMENTS 20 centimes
H. DE VîLLEMESSANT v
Fondateur
Gaston CALMETTE
Directeur-Gérant
J-tÈDàCTtÔN ADMINiSTRÂTtO»'
26, rue Drouot, Paris (g= Arr»)
ÏÉLEfHQSE, Trois lignes H°5 102.46 102.47 102.49
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« toûé par, ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me hâte
de rire de tout.de peur d'être obligé d'en pleurer. » (Beaumarchais.)
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Noâge-Rouge Miouel Zamacoïs.
La Vie de Paris: Le « Figaro de la Jeunesse »
RÉGIS Gignoux.
Les courts-circuits et les électriciens.
M. Millerand en Italie.
A l'Étranger: Diplomatie américaine et chemins
de fer mandchous Raymond Recotjly,
Lettre d'Egypte P. N. Ghilot.
Les restes de Fernand Cortès GUILLEN,
Une série sanglante.
La prochaine réorganisation de l'infanterie r
De Beyre.
Deux héros de Melilla Guillen.
Journaux et Revues André Beaunieh.
Le Monde religieux Pour nos églises Jclie®.
DE NARFON.
Académie des sciences ALPH. BERCET.
La -démission du professeur Ch. Bouchard
Horace Biahchon.
Courrier de la Bourse Armand Yvel.
Feuilleton La Forestièi'e GEORGES Fa-
RESTIER. «
Nuage-Rouge
Une personnalité vient de mourir à la
disparition de laquelle on n'a prêté au-
cune attention.
Les rédacteurs des Mondanités ont
dédaigneusement fait cadeau de la nou-
velle aux titulaires de rubriques moins
élégantes et elle a paru en sandwich en-
tre deux « faits du jour » quelconques.
C'est que la personnalité en question
n'appartenait pas au grand monde; pas
même, hélas au demi-monde; mais
seulement au nouveau monde.
Pourtant elle méritait mieux qu'un
enterrement en quelques lignes hâtives,
cette personnalité. Et c'est pourquoi
nous avons le regret de vous faire part
de la perte que viennent de faire le Pit-
toresque et le Romanesque en la per-
sonne de Nuage-Rouge, le dernier des
grands chefs des Peaux-Rouges, décédé
en Amérique, à l'âge de quatre-vingt-six
ans.
Quatre-vingt-six ans On est étonné
qu'un chef de Peaux-Rouges puisse
n'avoir que cet âge-là. Les Peaux-Rou-
ges; c'est si vieux Presque aussi vieux
que les mousquetaires, dont ils sont à
peu près les contemporains dans nos
souvenirs de jeunesse.
Il y avait du reste entre les mousque-
taires et les Peaux-Rouges une certaine
analogie de caractère. Tous ceux qui ont
lu Fenimore Cooper et Dumas père ont
gardé l'impression quelesPeaux-Rougés
étaient; les m siisquetaires du Far-West,
et que des mousquetaires étaient dans
leùï" jeunesse et même vingt ans
après quelque chose comme les
Peaux-Rouges du Louvre. C'était même
courage dans le combat, même sagesse
dans le conseil, même amour des aven-
tures et des belles causes.
Que tout cela est donc loin Que c'est
démodé un mousquetaire Que c'est ro-
coco un Peau-Rouge! Est-il possible qu'il
ait suffi d'une quarantaine d années pour
ensevelir dans l'oubli, presque dans le
ridicule, ces personnages qui incarnè-
rent pour tant d'imaginations la beauté
morale et l'héroïsme? Qui furent les
dieux vénérés d'un moment? Dont les
faits et gestes encombrèrent la biblio-
graphie d'une époque? Qui firent rêver
les potaches et les jeunes filles de plu-
sieurs générations?
Des petits garçons et des jeunes gens
lisent encore le Grand Chef des Aucas et
la Jeunesse des mousquetaires, mais ils
les lisent en sceptiques, avec condes-
cendance, avec le respect poli que l'on
doit à des ouvrages démodés, mais quasi
classiques, dont se délectèrent les an-
cêtres.
Nous autres, nous lisions cela avec la
foi. C'était l'Evangile de notre imagina-
tion:.Les plus poltrons d'entre nous ont
tous été un instant d'Artagnan et les
plus myopes ont tous été un instant
OEil-de-Faucon. Qui de nous n'a pas sou-
haité de rencontrer l'infâme Milady pour
la livrer froidement au bourreau masqué
deBéthune? Qui de nous n'a pas rêvé
planter son couteau à papier dans le
cœur de Mordaunt? Qui de nous, ar-
pentant pendant les vacances, à la cam-
pagne, le' paisible chemin vicinal, ne
s'est pas imaginé être Bas-de-Cuir, et
s'étant penché sur l'empreinte d'un fer
incrusté dans la poussière, n'en a pas
conclu qu'un cheval avait dû passer
par là?
Qu'avons-nous fait de nos idoles Fe-
nimore Cooper,' Mayne-Reid, Gustave
Aymard, où êtes-vous? Que reste-t-il de
vos passionnantes histoires de Peaux-
Rouges ? Une seule chose le mot
Apache 1 Le mot Apache, détourné de
son sens sympathique et glorieux, et
servant à désigner aujourd'hui les pires
malfaiteurs, les plus ignobles assassins 1
Et. où donc es-tu, toi, génial Dumas
père? Que reste-t-il de l'effarante biblio-
thèque qui charma toutes nos convales-
cences ? Ce qu'il en reste? Les Quarante-
Cinq, une société de jeunes qui pour
se vieillir distribuent des prix! 1
#
Ce n'est donc pas sans un sursaut d'é-
tonnement et sans un peu d'émotion que
tous ceux qui entrèrent jadis dans la vie
parle « sentier de la guerre », et dontle
premier mal de cœur fut causé par une
cigarette figurant un «calumet de paix »,
apprirent ces jours-ci par un entrefilet
indifférent qu'un véritable chef de Peaux-
Rouges, un vrai « dernier des Mohi-
cans », un vieux de la vieille Amérique,
Venait de passer son arc à gauche!
Il faut l'avouer, bien que ce. fût
une « nécrologie », la nouvelle n'avait
rien de triste, au contraire. Elle nous
apportait un peu du parfum de notre
lointaine enfance. Elle rapprochait sou-
dainement notre jeunesse de notre âge
mûr en redonnant tout à coup une fraî-
cheur inconnue à un tas de vieux sou-
venirs que nous supposions caducs et
moisis.
Ainsi, tandis, qyje nous vivions à la
vapeur et à l'électricité, que nous dan-
sions sur le volcan de la civilisation mo-
derne, assourdis par les phonographes,
exaspérés par le téléphone, stupéfiés par
la télégraphie sans fil et aveuglés parla
photographie en couleurs, il existait en-
core quelque part un vieillard a la peau
couleur de brique, au profil d'aigle, aux
mâchoires taillées à coups de serpe, qui
avait chevauché « pour de vrai » à tra-
vers les prairies américaines, empana-
ché de plumes de vautour, le visage en-
luminé d'ocre et de bleu ? Qui s'était
étendu à plat ventre dans l'herbe pour
écouter réellement le bruit d'une troupe
ennemie acharnée à sa poursuite ? Qui,
ailleurs que dans un cirque à la suite
de Buffalo-Bill, avait lancé son lasso
sur un adversaire menaçant, et qui
avait cassé avec son rifle autre chose
que des boules de varre à la volée? Il
existait encore quelque part, à notre
époque de « repousse certaine des che-
veux par la lotion Machin », un homme
qui avait scalpé ses contemporains ? `?
Qui avait cumulé les métiers de chas-
seur de jaguars et de chasseur de che-
velures ? Quelle surprise troublante,
quelle révélation émouvante pour tous
les petits garçons de quarante à soixante
ans qui croyaient bien que le dernier
dès chefs Peaux-Rouges avait rejoint de-
puis longtemps au Panthéon des héros
romantiques le dernier corsaire, le der-
nier grenadier de Napoléon et le dernier
étudiant de Murger
̃
Ce qui est triste, ce n'était pas d'ap-
prendre la fin du dernier grand chef des
Peaux-Rouges, c'est d'avoir ignoré qu'il
était encore vivant. Car bien des gens
seraient allés le voir, pour qui cette
visite aurait eu le charme réconfortant
d'un pèlerinage pieux. Cela valait le
voyage, le spectacle émouvant de
l'homme qui après tant d'années écou-
lées continuait d'incarner les illusions,
les joies, les emballements, les émer-
veillements, les enthousiasmes de notre
jeune âge; dont la vue ressuscitait tant
de souvenirs délicieusement puérils, et
qui symbolisait un état d'esprit à jamais
aboli.
Car Nuage-Rouge était bien un vieux
chef Peau-Rouge authentique. Pendant
près d'un quart de siècle il avait, à la
tête d'une petite armée, combattu pour
la liberté de son pays et pour l'indépen-
dance des hommes de sa race. Il avait
guerroyé contre les soldats américains,
il avait harcelé et décimé les ouvriers
qui établissaient les voies ferrées dans
les solitudes du Pacifique. Il avait Me
enfin, authentiquement; un acteur de la
pièce fantastique que nous avions fié-
vreusement écoutée, il avait été le mo-
dèle vivant des portraits de géants tra-
cés par nos auteurs favoris, il avait été
un des derniers héros surhumains de la
dernière grande légende la Légende
Cuivrée 1
Avec quel serrement de cœur et quelle
curiosité avide les petits garçons che-
velus de jadis, aujourd'hui scalpés par
la cinquantaine, n'auraient-ils pas con-
templé ce revenant, ce spectre qui, s'il
avait voulu entr'ouvrir ses lèvres minces
et dédaigneuses, aurait pu leur réciter
son roman vécu, leur raconter les évé-
nements «arrivés» de cet âge héroïque.
Parlez-nous de lui, Grand Chef, parlez-
nous de lui
Depuis 1869 Nuage-Rouge était prison-
nier de guerre. Il est mort l'ennemi ir-
réconciliable des envahisseurs de son
pays, ayant refusé pendant quarante an-
nées de fumer avec eux le fameux calu-
met de paix, et il a fallu que la Mort
elle-même s'entremît pour qu'il consen-
tît à devenir un « homme au visage
pâle ».
C'est fini. Le dernier des grands chefs
des Peaux-Rouges vient de mourir, et
c'est plus qu'un homme qui disparaît,
c'est tout un passé, toute une littérature,
toute une esthétique, tout un idéal, toute
une société. La lutte pour la vie a rem-
placé la lutte pour les idées chevaleres-
ques, et l'on a enterré avec Nuage-Rouge
le dernier Polonais du Mississipi et le
dernier don Quichotte des Grands Lacs 1
L'humanité sera désormais pratique et
scientifique exclusivement elle a dé-
pensé ses économies de romanesque jus-
qu'à son dernier Sioux 1
Miguel Zamacoïs.
LA VIE DE PARIS
ooa
Le "Figaro de la Jeunesse
Le Figaro de la Jeunesse paraîtra jeudi
prochain. Et nos abonnés le recevront avec
leur journal quotidien, ainsi que nous le leur
avons annoncé. Régulièrement, de quinzaine
en quinzaine, les autres numéros suivront que
nous nous efforcerons de rendre de plus en
plus agréables, instructifs et joyeux, si nos
jeunes lecteurs et amis veulent bien nous
continuer leur concours.
Ce concours nous est indispensable et nous
n'avons aucune honte à l'avouer. Nous som-
mes au contraire très heureux d'offrir ici nos
remerciements à tous ceux qui nous ont écrit
pour nous faire la critique de notre numéro
spécimen de l'année dernière, nous communi-
quer leurs désirs, en un mot nous offrir leur
collaboration. Un journal n'est pas simple-
ment un récit des faits quotidiens, avec les
commentaires individuels de ses rédacteurs
ordinaires une simple vitrine où l'on expose
des objets. Non, un journal est principalement
une sorte de miroir, sur lequel toutes les opi-
nions et tous les sentiments d'un groupe de
personnes se reflètent, s'assemblent pour com-
poser un véritable tableau de vie. On pourrait
aussi comparer un journal à un salon où se réu-
nissent des amis qui sont heureux d'être en-
semble, d'écltanger leurs opinions, de rappe-
ler leurs souvenirs communs, de discuter de
leurs intérêts, de leurs chances, de leurs joies
et de leurs douleurs.
Or, si le Figaro a l'ambition d'être l'organe
de la société française, le Figaro de la Jeu-
nesse souhaite d'être l'interprète amical des
enfants, garçonnets et fillettes, des abonp,g$
du Figaro quotidien. Quand les parents iront
liés, on fait aisément connaissance; et tandis
qu'ils causent des choses sérieuses^ on va
jouer ensemble dans le jardin. Mais, dans le
jardin, il n'y a pas que des jouets. On peut
laisser les tout petits s'amuser avec leurs pan-
tins et discuter sérieusement des questions im-
portantes. Nous sommes, sur l'aviation, aussi
compétents que les grandes personnes, et les
grandes personnes ont beau garder précieu-
sement leurs souvenirs de lycée ou de col-
lège, elles ne connaissent pas aussi bien que
nous, et pour cause, l'actualité dans les
classes, dans les récréations, les promenades.
Le Figaro'de la Jeunesse sera donc le jardin
où nous nous réunirons pour causer libre-
ment, en camarades, organiser nos distrac-
tions, comparer nos travaux, échanger, en
somme, nos observations sur notre commune
existence. Nous collaborerons; ensuite, pour
nous distraire un peu, nous regarderons les
illustrations. Dans un journal, les illustrations
sont comme des squares aérés où l'on s'abrite
pour mieux voir le défilé des passants, le dé-
filé de l'actualité.
Ainsi notre petit supplément deviendra
grand si nos lecteurs lui prêtent leurs avis.
Ils verront dans le prochain numéro que
nous avons fait un effort pour approcher du
programme qu'ils ont bien voulu nous tracer.
Si nous n'avons pas cru devoir effleurer la po-
litique effleurer! un si joli mot pour une
telle chose! -nous avons essayé d'expliquer.,
clairement une découverte scientifique comme
la télégraphie sans fil, de présenter digne-
ment la jeune famille de S. M. le roi Albert,
d'expliquer le mérite d'un dessinateur de
quinze ans, l'agrément d'un club où nous souhai-
tons- tous d'être admis puisqu'il justifie son
nom de Club des Heureux. Autant que pos-
sible, nous, avons suivi l'actualité théâtrale ou
criminelle, et peu de journaux sportifs offrent
une chronique aussi complète que notre rubri-
que. d'aviation. Enfin nous comptons sur le
succès de notre grand feuilleton d'aventures
aériennes.
Donc, nous espérons que l'on nous fera cré-
dit, mais nous nous permettons de rappeler
encore que la meilleure façon de faire crédit,
c'est d'abord de prêter son concours, sa col-
laboration sa confiance.
Eégis Gignoui.
Echos
ta Température
La pluie est tombée hier, à Paris, pendant
toute la iotrrnée. Le .ciel est toujours couvert,
I'athlosphèfe reste humide, mais la hatisse'de
la température continue. Le thermomètre, à' ·
sept heures du matin, marquait 10° au-des-
sus de zéro et restait à n° à cinq heures du
soir. La pression barométrique, stationnaire,
accusait, à midi, 7/Omnl5.
Une profonde dépression s'étendait hier
matin sur tout le nord de l'Europe où elle
amène un régime de vents forts d'entre sud
et 'ouest, avec temps généralement doux et
pluvieux le baromètre marque 724™"° en Is-
lande. La pression reste très élevée dans le
sud du continent elle atteint 779" à Odessa.
Des pluies sont tombées dans le nord et
l'ouest de l'Europe; en France, il a plu au
Havre, àDunkerque, à Brest, à Nantes et à
Charleville. Mer houleuse sur la Manche.
La température a monté sur presque toute
l'Europe.
DéPartements, le matin. Au-dessus de \cro
o°o à Toulouse, 2° à Perpignan, 3° à Clermont,
à Lyon et à Marseille, 40 à Belfort et à Cette,
5° à Besançon, 6° à Limoges et à Çap-Béarn, 70
à Bordeaux, 8° à Biarritz et à Rochefort., 90 à
Dunkerque, au Mans, à Charleville et à Alger,
100 à Cherbourg, à Brest, à Ouessant, à Lo-
rient, à l'île d'Aix et à Nantes.
En France, un temps pluvieux et doux est
probable dans le Nord.
(La température du 10 janvier 1909 était, à
Paris 2° au-dessus de zéro le matin et 50
l'après-midi. Baromètre 765œm pluie et
neige.)
Monte-Carlo (terrasse du Casino). Tem-
pérature à dix heures du matin, 17° à midi,
20° temps beau.
Nice. A midi, 15° à trois heures, 130.
Du New York Herald
A New- York Quelques flocons de neige.
Tempéraure maxima, 3"; minima, 4°.Vent
nord-ouest.
A Londres Temps assez beau. Tempéra-
ture maxima, 120 minima, 70. Vent sud-
ouest léger. Baromètre, 765m', en hausse.
A Berlin Temps beau. Température (à
midi): 8°.
--<:Jcc--
Les Courses
Aujourd'hui, à 1 heure 30, Courses à
Vincennes. Gagnants du Figaro
Prix d'Etrepagny Giboyer Greuze.
Prix de Conçues Metz; La Bobine.
Prix de Gisors Flor Fina; Ultra
Prix de Pacy Fille de l'Air; Flore.
Prix de Breteuil Friandise; Floridor.
Prix de Neubourg Gâchis; Grangues.
Aujourd'hui, à i heure 45, Courses à
Nice. Gagnants du Figaro
Prix Phébus Halcyon's Days; La Sim-
plette,
Prix de Villefranche Clovisse ;Amphyc-
tion.
Prix de S. A. S. le Prince de Monaco Fine
Mouche II; Rhubarbe.
Prix de l'Estcrel Balincourt; Troyen.
A Travers Paris
La dernière rentrée.
Ce n'est évidemment pas sans quelque
mélancolie que les députés franchiront
aujourd'hui les grilles du Palais-Bour-
bon. Ce deuxième mardi de janvier mar-
que, en effet, la date constitutionnelle de
la dernière rentrée de la Chambre sortie
des élections de 1906, et dont les pouvoirs
expirent au mois de mai prochain. Mais
ce ne sont pas seulement les pouvoirs
de la Chambre qui expireront en ce jour
fatidique Un grand nombre de mandats
subiront ce sort cruel et, parmi les appe-
lés de la législature finissante, il ne res-
tera probablement que peu d'élus.
On imagine sans peine quelle inquié-
tude doit bouleverser .certains parle-
mentaires à la pensée d'être contraints,
par^lïnexorable caprice des majorités
changeantes, d'abandonner une fonc-
tion qui les investit d'une puissance à
peine limitée par les prérogatives gou-
vernementales. Et cette inquiétude aug-
mente évidemment si ce n'est point
seulement un mandat que le suffrage
universel résilie, mais une carrière qu'il
vous arrache.
Et c'est pourquoi aujourd'hui, sur les
bancs de la Chambre, bien des députés
montreront un visage triste. Car ils son-
geront en silence, mais non sans mélan-
colie, à l'approche du mois que les poètes
(ce sont des poètes!) nomment « le joli
mois de mai ».
Nous avons raconté que le 31e régi-
ment d'infanterie, à Melun, possédait
parmi ses soldats vingt et un repris de
justice et interdits de séjour et qu'à
cause de cela on évitait de confier à ce
régiment la garde de la maison centrale,
où ces singuliers factionnaires auraient
trop d'amis.
A ce propos, le Temps publie le com-
muniqué suivant
On nous prie de déclarer qu'il n'y a rien
d'exact dans ces renseignements et que,
comme auparavant, les soldats du 31e d'in-
fanterie sont appelés à monter la garde à la
Bjuison centrale,
Dont acte, comme on dit. Mais alors,
notons que c'est bien fâcheux et que,
pour garder une prison, il y aurait mieux
à choisir que de bien récents prisonniers.
Pour le monument à élever dans Paris
aux victimes de l'aviation, monument
dont M. d'Estournelles de Constant a eu
l'émouvante idée, nous avons reçu les
sommes suivantes
Le baron Henri de Rothschild.Fr. 1.000 1
M. Michel Clemenceau. 25 )'
Société «Ariel» 25 1
114. F. Dussaud, président de laSo-
ciété d'encouragement à l'avia-
tion 100 M
La Société d'encouragement à
l'aviation. 500 n
M. Lazare-Weiller. 200 '·
La Compagnie générale de navi-
gation aérienne. 200
M. Charles Weismann, ingénieur
des arts et manufactures 50
M. Armand Marx, ingénieur des
arts et manufactures. 50
M. Gaston-Dreyfus. ~.< 40 M
Annuaire Tout-Paris 50 M
Gauloise et France 5 »
;11I. Alexandre Rajchman, organi-
sateur des premières exhibitions
français en Rus,
sic (pilotes Legagneux et Albert
,Guyot) 20
-Total 2.865
En outre, M. Henry Deutsch de la
Meurthe, qui a tant fait pour la locomo-
tion aérienne, et que l'on trouve d'ail-
leurs aux premiers rangs dans toutes
lès généreuses initiatives, nous a télé-
graphié qu'il s'associait avec empresse-
ment à cette belle entreprise, etqu'on pou-
vait compter sur son absolu concours.
Il faut maintenant, avant toutes choses,
obtenir du Conseil municipal de Paris
un emplacement. Nous organiserons en-
suite, en même temps qu'une souscrip-
tion, une représentation extraordinaire
dont la recette permettra d'élever un
monument digne des victimes de l'avia-
tion.
Le beau courage.
Samedi, rue Tiphaine, un forcené armé
d'un poignard menace les passants qui
s'enfuient épouvantés.
Survient un officier, un lieutenant.
A sa vue, l'homme se sent pris d'une
rage nouvelle. L'officier l'a vu; il va
droit à lui, les yeux fixés sur l'énergu-
mène, qui lève le poignard, va frapper,
hésite..«,
Le lieutenant saisit l'occasion rapide
comme l'éclair, il saisit aux poignets le
fou, dans les yeux duquel il plante
son regard, et d'une voix tranquille,
ferme, il lui dit
Donne-moi ton couteau.
L'homme ouvrit la main, l'arme tomba:
il avait été dompté.
Merci, lui dit l'officier.
Et tandis que la foule émue acclamait
ce simple courage, le lieutenant s'éloigna
le plus naturellement du monde.
Cet officier est le lieutenant Jegourel,
du 103" d'infanterie.
Nous avons le plaisir d'annoncer le
prochain mariage de notre très distingué
collaborateur et ami M. Francis Che-
vassu avec Mlle Marthe Vigier, fille de
M. Lucien Vigier, si connu et si apprécié
dans le haut commerce parisien où il a
tenu naguère une grande place.
A cause d'un deuil de famille, la céré-
monie sera célébrée dans la plus stricte
intimité.
Les braves gens.
Le préfet de police a reçu hier pour la
veuve de l'agent Deray et pour les agents
blessés en opérant l'arrestation du misé-
rable Liabeuf, les sommes suivantes
M. L., Paris Fr. 200 »
M. E. F., Paris. 1.000 o
M. E. N., Paris. 100 »
M. S. B., Paris 500 »
D'autre part, le conseil d'administra-
tion de la Caisse des Victimes du Devoir
a voté d'urgence l'allocation des sommes
suivantes en faveur des victimes de Lia-
beuf
300 francs à la veuve de l'agent Deray;
150 francs à l'agent Fournes
100 francs à l'agent Vaudon
100 francs à l'agent Boulot.
Cette somme de650 francs vient d'être
adressée au préfet de police qui aura
également à aviser Mme veuve Deray
que la Caisse des Victimes du Devoir lui
servira une pension annuelle de 200
francs et attribuera à son orphelin une
alloca,tion annuelle de 100 francs jusqu'à
l'âge de douze ans.
Une couronne sera offerte au nom de
la Caisse pour les obsèques de l'agent
Deray. ̃
̃̃̃' ̃ INSTANTANÉ
Léon BARTHOU'
Le nouveau président de la commission
mixte aérienne, dont il imagina la création
pour pacifier, il y a un an, l'Aéro-Club de
France, l'Automobile-Club de France et la ·
Ligue nationale aérienne. Dans cette com-
mission, Léon Barthou représente l'Aéro-
Club de France, à qui notre pays doit sa place
souveraine dans l'aéronautique. Il a été et
est un des meilleurs artisans de la puissance
et de rautorité*He ce cercle, qui compte au-
jourd'hui 1,500 membres et apporte prés de
deux millions de prix à l'aviation.
Doué d'une éloquence souple, harmonieuse,
imagée, spirituelle, aimable, persuasive, ad-
ministrateur incomparable, M. Barthou est
aussi un technicien avisé et un praticien
remarquable. Il compte parmi les meilleurs
et les plus intrépides de nos pilotes. Il a
goûté de toutes les locomotions aériennes
du dirigeable, à bord de la Patrie et de la
Ville de Paris; de l'aéroplane avec Wilbur
Wright, à Pau; mais sa grande passion est le
sphérique. Il a accompli une cinquantaine
d'ascensions, la plupart à bord de l'Escapade,
son cher et fidéle aérostat. Léon Barthou
compte d'ailleurs quelques brillantes victoi-
res la Coupe d'Arlande, le prix de Distance.
Il est allé haut, il est allé loin et n'eut jamais
qu'un accident, mais grave, en compagnie du
comte de La Vaulx.
Le nouveau et charmant président de la
commission mixte aérienne avait, on le voit,
les meilleurs titres pour être porté à un poste
où il exercera les qualités de finesse, de sou-
plesse et d'énergie que lui ont enseignées les
lettres, les arts et les sports.
M. Henry Cochin, le très distingué
député du Nord, adresse la lettre suivante
à M. Maurice Barres, qui a entrepris une
juste campagne de protestation contre la
démolition des églises et posé au lende-
main des lois de séparation la grave
question de l'entretien des immeubles
réservés au culte.
A monsieur Maurice Barrès
10 janvier 1910.
Mon cher collègue,
J'ai appris avec émotion et reconnaissance
que vous aviez décidé de poser une question
à M. le président du Conseil au sujet de la
démolition de l'église de Grisy-Suines. Votre
protestation ne pouvait être plus opportune.
Le danger que vous signalez est général. Ce
n'est pas le seul village dé Grisy qui va voir;
avant quelques mois, abattre son clocher et
raser son église.
Dans le seul département de l'Yonne on
signale cinq démolitions ou achevées ou en
train de s'achever. L'une des cinq églises,
celle de Taingy (canton de Courson, arron-
dissement d'Auxerre), est un remarquable
monument de la fin du quinzième siècle; il a
gardé jusqu'à nos jours, dans son portail,
plusieurs fenêtres et divers détails d'archi-
tecture, tout le charme et la finesse du joli
gothique flamboyant.
Ce caractère d'art et d'antiquité ne lui a
pas servi de sauvegarde, pas plus que le fait
d'avoir été signalée à un récent congrès d'ar-
chéologie, décrite dans des recueils spéciaux
{Répertoire archéologique de l'Yonne) et même
remarquée par le Totiring-Club.
Toutes les tentatives faites pour sauver
l'église de Taingy ont échoué la pioche y
est les tuiles sont déjà enlevées.
Je vous envoie en hâte cette triste nou-
velle, mon cher collègue, et je vous demande
la permission de donner publicité à ma let-
tre, vu l'urgence qu'il y a à faire connaître
de pareils faits.
J'ajoute le nom de trois communes de
l'Yonne dont les églises sont récemment
démolies Noé, Saint-Maurice-Thizouaille,
Arthonnay, et d'une commune où la démoli-
tion est décidée Mélisey.
Veuillez agréer, etc.
Henry Cochin,
député.
-r~oc~
HYGIÈNE SOCIALE
Sur le pavé sale où tu pousses,
Peuple rouge des scélérats,
• Tu ne te croises pas les bras,
Tu ne te tournes pas les pouces l
A la besogne, nuits et jours,
Les apaches ne chôment guère
Et sur le sentier de la guerre,
Leurs espadrilles vont toujours.
Aucun d'entre eux ne considère
La peine qu'il prend; et pïïluût! •
Nul ne réclame les trois-huit
Ni le repos hebdomadaire,!
Je voudrais, car, en vérité,
Ils en font trop, ce sont-des jaunes" 1 •– >
Que tous, ceux du centre et des zones,
S'affilient à la C. G. T.
Cela, je crois, serait le rêve t
Car, résultats tout indiqués,
Sitôt qu'ils seraient syndiqués
Ils se mettraient, sans doute, en grève.!
Louis Maksolleau.
« Les Vendredis de l' « Université' des
Annales » à Bruxelles sont un des grands
succès de la saison », nous écrit notre
correspondant. Richepin vient de rem-
porter un succès triomphal avec sa con-
férence sur « la Mer ». Dans l'assistance
très nombreuse et distinguée on remar-
quait Mme la duchesse d'Ursel, la prin-
cesse de Ligne, la comtesse T'Kint Ro-
denbeeck, la baronne Lambert de Roth-
schild, la comtesse de Sousbergh, la
comtesse de Spoelbech, la baronne René
Pycke, etc., etc. L' « Université des An-
nales » est aussi goûtée à Bruxelles qu'à
Paris. C'est notre collaborateur Georges
Gain qui fera la prochaine conférence.
Pour préc~tion publiée
Pour préciser l'information publiée
relativement à l'édition des œuvres d'Ed-
mond Rostand-: l'auteur de Chantecler
a choisi MM. Pierre Lafitte et Ci0 comme
seuls éditeurs de ses œuvres passées ou
futures en dehors des volumes à 3 fr. 50.
C'est sous là forme de livraisons illus-
trées par les artistes les plus notoires de
ce temps que commencera prochaine-
j ment cette publication, qui englobera
i tout le théâtre d'JS£gmpn4 {|Qstan4, ç|e-
puis les Romanesques et Cyrano de Ber*
gerac jusqu'à, et ycompris, Chanteclér.
La mode consacre de plus en plus
l'usage d'aller, après les fêtes du Jour de
l'an, au pays du soleil pour y attendre la.
fin de l'hiver. A celles de nos élégantes
qui s'apprêtent à partir pour la Côte
d'Azur, rappelons que le,Rayon spécial
de tailleurs pour dames de la Belle
Jardinière applique jusqu'au 15 février
prochain, à ses costumes tailleur, ja-
quettes, manteaux, etc., sur mesure, des
prix de réclame absolument exception-
nels et défiant toute comparaison'. Pour
en donner un aperçu, le costume tail-
leur avec jaquette doublée soie est coté,
pendant ces quelques semaines encore,
premier prix cent vingt-cinq francs.
--<:)oC>
Hors Paris
De Nice: "̃
« L'élite des sportsmen qui suit assi-
dûment les intéressantes réunions de
l'Hippodrome du Var se retrouve,
comme chaque anné, au « Riviera Pa-
lace », ce splendide hôtel qui doit autant
à son confort raffiné et à son luxe de
bon aloi qu'à sa situation privilégiée
d'être resté le lieu d'élection de toutes °
les mondanités et de toutes les élégan-
ces qui villégiaturent sur la Côte d'Azur.
» Relevé, sur la dernière page du
registre du « Riviera Palace »
» Prince Brancaccio, comte Pillet-Will, ca-
pitaine Burgeat-Chalon, baronne de Gut-
mann, comte Czarnecki, M. et Mme Fitzroy
Raymond, M. Conway Cunning, etc..» »
Nouvelles a la Main
La Monnaie atlend le vote d'une loi
pour frapper la monnaie de nickel.
Aussi le directeur est-il descendu
récemment dans ses caves. Et, s'adres-
sant aux lingots de nickel, il leur a dit:
« Ne vous frappez pas. »
De tous côtés on réclame la loi sur
la sincérité du vote. Quand sera-t-elle
votée ?
Parbleu après les élections.
Etranges, les moeurs politiques en
Turquie quand un ministre surmené a
besoin de repos, il quitte le divan.
La Chambre va s'occuper de la1
'triste situation des juges strppîéàntt'^iii
ne reçoivent aucun traitement'.
La situation des condamnés est pré-
férable. Au moins ils sont nourris.
Le Masque de Fer.
Les Courts-Circuits
et les Électriciens
De nouveaux courts-circuits se sont
produits hier dans Paris. L'un d'eux a
failli entraîner une catastrophe. Il a dé-
terminé un commencement de panique
dans les Magasins du Printemps, où la
foule des femmes était considérable.
Sans le sang-froid du personnel et les
excellentes mesures prises, il y aurait eu
des blessés, peut-être pis encore. Par
bonheur, tout s'est borné à deux ou trois
évanouissements et à des contusions
sans gravité.
La multiplicité de ces courts-circuits
et les menaces des électriciens avaient
fait supposer, dimanche, que le'sabotage
n'était point étranger a cette série.»
Or, hier soir, se tenait une réunion de
ces électriciens. Et, ceux-ci, loin de dé-
cliner toute responsabilité dans. ces ac-
cidents, se sont efforcés de laisser en-
tendre qu'ils les voyaient d'un œil ex-
cellent. Ils en ont remercié « la Pro-
vidence des électriciens ». Et ils les ont
donnés comme des exemples de ce qu'ils
pourraient faire en cas de grève?
Le gouvernement est une fois de plus
prévenu. Le syndicat de Pataud est nn
syndicat d'anarchistes prêts à tous les
crimes. Espérons que vis-à-vis de ces
véritables malfaiteurs le gouvernement
averti en vaudra deux.
Racontons d'abord les accidents de la
journée
Les plaques qui sautent
D'abord, boulevard des Capucines. Il
était trois heures et demie. Tout à coup
une formidable détonation retentit, sem-
blable à celle d'une pièce de canon de
gros calibre. En même temps, la plaque
qui se trouve à l'angle du boulevard et
de la rue Caumartin fut soulevée, proje-
tée à la hauteur du cinquième étage et
vint, en retombant, se broyer sur le
pavé. Un jet de flammes surgit de la bou-
che ainsi ouverte et une violente se-
cousse ébranla tout le quartier. Dans
plusieurs maisons des vitres furent bri-
sées, des meubles renversés ou déplacés;
au numéro 30 du boulevard, au magasin
du « Bon Rire Gaulois », trois personnes
furent jetées à terre.
Le boulevard Haussmann n'a pas été
moins éprouvé. A midi, à l'angle de la
rue Mogador, en face du n° 40 du bou-
levard Haussmann, une plaque de regard
était projetée en l'air. A la même heure,
en face du n° 50, un accident identique
se produisait. Heureusement, dans l'un et
l'autre cas, il n'^ eut pas d'accident de
personne.
Il n'en pas été de même un peu plus
tard.
II était cinq heures dix; une foule fort
nombreuse se pressait autour des, étala-
ges extérieurs installés par les grands
magasins du Printemps pour une vente
de soldes. Tout à coup, vis^à-vis d'une
des entrées principales, sur lé' boulevard
Haussmann, une explosion, vipjeofce |i
56e Année 3e Série N° 11
t,
Le Numéro quotidien = $EME & SEfNE-EPQfSE ̃: 15 centimes = DEPARTEMENTS 20 centimes
H. DE VîLLEMESSANT v
Fondateur
Gaston CALMETTE
Directeur-Gérant
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de rire de tout.de peur d'être obligé d'en pleurer. » (Beaumarchais.)
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Noâge-Rouge Miouel Zamacoïs.
La Vie de Paris: Le « Figaro de la Jeunesse »
RÉGIS Gignoux.
Les courts-circuits et les électriciens.
M. Millerand en Italie.
A l'Étranger: Diplomatie américaine et chemins
de fer mandchous Raymond Recotjly,
Lettre d'Egypte P. N. Ghilot.
Les restes de Fernand Cortès GUILLEN,
Une série sanglante.
La prochaine réorganisation de l'infanterie r
De Beyre.
Deux héros de Melilla Guillen.
Journaux et Revues André Beaunieh.
Le Monde religieux Pour nos églises Jclie®.
DE NARFON.
Académie des sciences ALPH. BERCET.
La -démission du professeur Ch. Bouchard
Horace Biahchon.
Courrier de la Bourse Armand Yvel.
Feuilleton La Forestièi'e GEORGES Fa-
RESTIER. «
Nuage-Rouge
Une personnalité vient de mourir à la
disparition de laquelle on n'a prêté au-
cune attention.
Les rédacteurs des Mondanités ont
dédaigneusement fait cadeau de la nou-
velle aux titulaires de rubriques moins
élégantes et elle a paru en sandwich en-
tre deux « faits du jour » quelconques.
C'est que la personnalité en question
n'appartenait pas au grand monde; pas
même, hélas au demi-monde; mais
seulement au nouveau monde.
Pourtant elle méritait mieux qu'un
enterrement en quelques lignes hâtives,
cette personnalité. Et c'est pourquoi
nous avons le regret de vous faire part
de la perte que viennent de faire le Pit-
toresque et le Romanesque en la per-
sonne de Nuage-Rouge, le dernier des
grands chefs des Peaux-Rouges, décédé
en Amérique, à l'âge de quatre-vingt-six
ans.
Quatre-vingt-six ans On est étonné
qu'un chef de Peaux-Rouges puisse
n'avoir que cet âge-là. Les Peaux-Rou-
ges; c'est si vieux Presque aussi vieux
que les mousquetaires, dont ils sont à
peu près les contemporains dans nos
souvenirs de jeunesse.
Il y avait du reste entre les mousque-
taires et les Peaux-Rouges une certaine
analogie de caractère. Tous ceux qui ont
lu Fenimore Cooper et Dumas père ont
gardé l'impression quelesPeaux-Rougés
étaient; les m siisquetaires du Far-West,
et que des mousquetaires étaient dans
leùï" jeunesse et même vingt ans
après quelque chose comme les
Peaux-Rouges du Louvre. C'était même
courage dans le combat, même sagesse
dans le conseil, même amour des aven-
tures et des belles causes.
Que tout cela est donc loin Que c'est
démodé un mousquetaire Que c'est ro-
coco un Peau-Rouge! Est-il possible qu'il
ait suffi d'une quarantaine d années pour
ensevelir dans l'oubli, presque dans le
ridicule, ces personnages qui incarnè-
rent pour tant d'imaginations la beauté
morale et l'héroïsme? Qui furent les
dieux vénérés d'un moment? Dont les
faits et gestes encombrèrent la biblio-
graphie d'une époque? Qui firent rêver
les potaches et les jeunes filles de plu-
sieurs générations?
Des petits garçons et des jeunes gens
lisent encore le Grand Chef des Aucas et
la Jeunesse des mousquetaires, mais ils
les lisent en sceptiques, avec condes-
cendance, avec le respect poli que l'on
doit à des ouvrages démodés, mais quasi
classiques, dont se délectèrent les an-
cêtres.
Nous autres, nous lisions cela avec la
foi. C'était l'Evangile de notre imagina-
tion:.Les plus poltrons d'entre nous ont
tous été un instant d'Artagnan et les
plus myopes ont tous été un instant
OEil-de-Faucon. Qui de nous n'a pas sou-
haité de rencontrer l'infâme Milady pour
la livrer froidement au bourreau masqué
deBéthune? Qui de nous n'a pas rêvé
planter son couteau à papier dans le
cœur de Mordaunt? Qui de nous, ar-
pentant pendant les vacances, à la cam-
pagne, le' paisible chemin vicinal, ne
s'est pas imaginé être Bas-de-Cuir, et
s'étant penché sur l'empreinte d'un fer
incrusté dans la poussière, n'en a pas
conclu qu'un cheval avait dû passer
par là?
Qu'avons-nous fait de nos idoles Fe-
nimore Cooper,' Mayne-Reid, Gustave
Aymard, où êtes-vous? Que reste-t-il de
vos passionnantes histoires de Peaux-
Rouges ? Une seule chose le mot
Apache 1 Le mot Apache, détourné de
son sens sympathique et glorieux, et
servant à désigner aujourd'hui les pires
malfaiteurs, les plus ignobles assassins 1
Et. où donc es-tu, toi, génial Dumas
père? Que reste-t-il de l'effarante biblio-
thèque qui charma toutes nos convales-
cences ? Ce qu'il en reste? Les Quarante-
Cinq, une société de jeunes qui pour
se vieillir distribuent des prix! 1
#
Ce n'est donc pas sans un sursaut d'é-
tonnement et sans un peu d'émotion que
tous ceux qui entrèrent jadis dans la vie
parle « sentier de la guerre », et dontle
premier mal de cœur fut causé par une
cigarette figurant un «calumet de paix »,
apprirent ces jours-ci par un entrefilet
indifférent qu'un véritable chef de Peaux-
Rouges, un vrai « dernier des Mohi-
cans », un vieux de la vieille Amérique,
Venait de passer son arc à gauche!
Il faut l'avouer, bien que ce. fût
une « nécrologie », la nouvelle n'avait
rien de triste, au contraire. Elle nous
apportait un peu du parfum de notre
lointaine enfance. Elle rapprochait sou-
dainement notre jeunesse de notre âge
mûr en redonnant tout à coup une fraî-
cheur inconnue à un tas de vieux sou-
venirs que nous supposions caducs et
moisis.
Ainsi, tandis, qyje nous vivions à la
vapeur et à l'électricité, que nous dan-
sions sur le volcan de la civilisation mo-
derne, assourdis par les phonographes,
exaspérés par le téléphone, stupéfiés par
la télégraphie sans fil et aveuglés parla
photographie en couleurs, il existait en-
core quelque part un vieillard a la peau
couleur de brique, au profil d'aigle, aux
mâchoires taillées à coups de serpe, qui
avait chevauché « pour de vrai » à tra-
vers les prairies américaines, empana-
ché de plumes de vautour, le visage en-
luminé d'ocre et de bleu ? Qui s'était
étendu à plat ventre dans l'herbe pour
écouter réellement le bruit d'une troupe
ennemie acharnée à sa poursuite ? Qui,
ailleurs que dans un cirque à la suite
de Buffalo-Bill, avait lancé son lasso
sur un adversaire menaçant, et qui
avait cassé avec son rifle autre chose
que des boules de varre à la volée? Il
existait encore quelque part, à notre
époque de « repousse certaine des che-
veux par la lotion Machin », un homme
qui avait scalpé ses contemporains ? `?
Qui avait cumulé les métiers de chas-
seur de jaguars et de chasseur de che-
velures ? Quelle surprise troublante,
quelle révélation émouvante pour tous
les petits garçons de quarante à soixante
ans qui croyaient bien que le dernier
dès chefs Peaux-Rouges avait rejoint de-
puis longtemps au Panthéon des héros
romantiques le dernier corsaire, le der-
nier grenadier de Napoléon et le dernier
étudiant de Murger
̃
Ce qui est triste, ce n'était pas d'ap-
prendre la fin du dernier grand chef des
Peaux-Rouges, c'est d'avoir ignoré qu'il
était encore vivant. Car bien des gens
seraient allés le voir, pour qui cette
visite aurait eu le charme réconfortant
d'un pèlerinage pieux. Cela valait le
voyage, le spectacle émouvant de
l'homme qui après tant d'années écou-
lées continuait d'incarner les illusions,
les joies, les emballements, les émer-
veillements, les enthousiasmes de notre
jeune âge; dont la vue ressuscitait tant
de souvenirs délicieusement puérils, et
qui symbolisait un état d'esprit à jamais
aboli.
Car Nuage-Rouge était bien un vieux
chef Peau-Rouge authentique. Pendant
près d'un quart de siècle il avait, à la
tête d'une petite armée, combattu pour
la liberté de son pays et pour l'indépen-
dance des hommes de sa race. Il avait
guerroyé contre les soldats américains,
il avait harcelé et décimé les ouvriers
qui établissaient les voies ferrées dans
les solitudes du Pacifique. Il avait Me
enfin, authentiquement; un acteur de la
pièce fantastique que nous avions fié-
vreusement écoutée, il avait été le mo-
dèle vivant des portraits de géants tra-
cés par nos auteurs favoris, il avait été
un des derniers héros surhumains de la
dernière grande légende la Légende
Cuivrée 1
Avec quel serrement de cœur et quelle
curiosité avide les petits garçons che-
velus de jadis, aujourd'hui scalpés par
la cinquantaine, n'auraient-ils pas con-
templé ce revenant, ce spectre qui, s'il
avait voulu entr'ouvrir ses lèvres minces
et dédaigneuses, aurait pu leur réciter
son roman vécu, leur raconter les évé-
nements «arrivés» de cet âge héroïque.
Parlez-nous de lui, Grand Chef, parlez-
nous de lui
Depuis 1869 Nuage-Rouge était prison-
nier de guerre. Il est mort l'ennemi ir-
réconciliable des envahisseurs de son
pays, ayant refusé pendant quarante an-
nées de fumer avec eux le fameux calu-
met de paix, et il a fallu que la Mort
elle-même s'entremît pour qu'il consen-
tît à devenir un « homme au visage
pâle ».
C'est fini. Le dernier des grands chefs
des Peaux-Rouges vient de mourir, et
c'est plus qu'un homme qui disparaît,
c'est tout un passé, toute une littérature,
toute une esthétique, tout un idéal, toute
une société. La lutte pour la vie a rem-
placé la lutte pour les idées chevaleres-
ques, et l'on a enterré avec Nuage-Rouge
le dernier Polonais du Mississipi et le
dernier don Quichotte des Grands Lacs 1
L'humanité sera désormais pratique et
scientifique exclusivement elle a dé-
pensé ses économies de romanesque jus-
qu'à son dernier Sioux 1
Miguel Zamacoïs.
LA VIE DE PARIS
ooa
Le "Figaro de la Jeunesse
Le Figaro de la Jeunesse paraîtra jeudi
prochain. Et nos abonnés le recevront avec
leur journal quotidien, ainsi que nous le leur
avons annoncé. Régulièrement, de quinzaine
en quinzaine, les autres numéros suivront que
nous nous efforcerons de rendre de plus en
plus agréables, instructifs et joyeux, si nos
jeunes lecteurs et amis veulent bien nous
continuer leur concours.
Ce concours nous est indispensable et nous
n'avons aucune honte à l'avouer. Nous som-
mes au contraire très heureux d'offrir ici nos
remerciements à tous ceux qui nous ont écrit
pour nous faire la critique de notre numéro
spécimen de l'année dernière, nous communi-
quer leurs désirs, en un mot nous offrir leur
collaboration. Un journal n'est pas simple-
ment un récit des faits quotidiens, avec les
commentaires individuels de ses rédacteurs
ordinaires une simple vitrine où l'on expose
des objets. Non, un journal est principalement
une sorte de miroir, sur lequel toutes les opi-
nions et tous les sentiments d'un groupe de
personnes se reflètent, s'assemblent pour com-
poser un véritable tableau de vie. On pourrait
aussi comparer un journal à un salon où se réu-
nissent des amis qui sont heureux d'être en-
semble, d'écltanger leurs opinions, de rappe-
ler leurs souvenirs communs, de discuter de
leurs intérêts, de leurs chances, de leurs joies
et de leurs douleurs.
Or, si le Figaro a l'ambition d'être l'organe
de la société française, le Figaro de la Jeu-
nesse souhaite d'être l'interprète amical des
enfants, garçonnets et fillettes, des abonp,g$
du Figaro quotidien. Quand les parents iront
liés, on fait aisément connaissance; et tandis
qu'ils causent des choses sérieuses^ on va
jouer ensemble dans le jardin. Mais, dans le
jardin, il n'y a pas que des jouets. On peut
laisser les tout petits s'amuser avec leurs pan-
tins et discuter sérieusement des questions im-
portantes. Nous sommes, sur l'aviation, aussi
compétents que les grandes personnes, et les
grandes personnes ont beau garder précieu-
sement leurs souvenirs de lycée ou de col-
lège, elles ne connaissent pas aussi bien que
nous, et pour cause, l'actualité dans les
classes, dans les récréations, les promenades.
Le Figaro'de la Jeunesse sera donc le jardin
où nous nous réunirons pour causer libre-
ment, en camarades, organiser nos distrac-
tions, comparer nos travaux, échanger, en
somme, nos observations sur notre commune
existence. Nous collaborerons; ensuite, pour
nous distraire un peu, nous regarderons les
illustrations. Dans un journal, les illustrations
sont comme des squares aérés où l'on s'abrite
pour mieux voir le défilé des passants, le dé-
filé de l'actualité.
Ainsi notre petit supplément deviendra
grand si nos lecteurs lui prêtent leurs avis.
Ils verront dans le prochain numéro que
nous avons fait un effort pour approcher du
programme qu'ils ont bien voulu nous tracer.
Si nous n'avons pas cru devoir effleurer la po-
litique effleurer! un si joli mot pour une
telle chose! -nous avons essayé d'expliquer.,
clairement une découverte scientifique comme
la télégraphie sans fil, de présenter digne-
ment la jeune famille de S. M. le roi Albert,
d'expliquer le mérite d'un dessinateur de
quinze ans, l'agrément d'un club où nous souhai-
tons- tous d'être admis puisqu'il justifie son
nom de Club des Heureux. Autant que pos-
sible, nous, avons suivi l'actualité théâtrale ou
criminelle, et peu de journaux sportifs offrent
une chronique aussi complète que notre rubri-
que. d'aviation. Enfin nous comptons sur le
succès de notre grand feuilleton d'aventures
aériennes.
Donc, nous espérons que l'on nous fera cré-
dit, mais nous nous permettons de rappeler
encore que la meilleure façon de faire crédit,
c'est d'abord de prêter son concours, sa col-
laboration sa confiance.
Eégis Gignoui.
Echos
ta Température
La pluie est tombée hier, à Paris, pendant
toute la iotrrnée. Le .ciel est toujours couvert,
I'athlosphèfe reste humide, mais la hatisse'de
la température continue. Le thermomètre, à' ·
sept heures du matin, marquait 10° au-des-
sus de zéro et restait à n° à cinq heures du
soir. La pression barométrique, stationnaire,
accusait, à midi, 7/Omnl5.
Une profonde dépression s'étendait hier
matin sur tout le nord de l'Europe où elle
amène un régime de vents forts d'entre sud
et 'ouest, avec temps généralement doux et
pluvieux le baromètre marque 724™"° en Is-
lande. La pression reste très élevée dans le
sud du continent elle atteint 779" à Odessa.
Des pluies sont tombées dans le nord et
l'ouest de l'Europe; en France, il a plu au
Havre, àDunkerque, à Brest, à Nantes et à
Charleville. Mer houleuse sur la Manche.
La température a monté sur presque toute
l'Europe.
DéPartements, le matin. Au-dessus de \cro
o°o à Toulouse, 2° à Perpignan, 3° à Clermont,
à Lyon et à Marseille, 40 à Belfort et à Cette,
5° à Besançon, 6° à Limoges et à Çap-Béarn, 70
à Bordeaux, 8° à Biarritz et à Rochefort., 90 à
Dunkerque, au Mans, à Charleville et à Alger,
100 à Cherbourg, à Brest, à Ouessant, à Lo-
rient, à l'île d'Aix et à Nantes.
En France, un temps pluvieux et doux est
probable dans le Nord.
(La température du 10 janvier 1909 était, à
Paris 2° au-dessus de zéro le matin et 50
l'après-midi. Baromètre 765œm pluie et
neige.)
Monte-Carlo (terrasse du Casino). Tem-
pérature à dix heures du matin, 17° à midi,
20° temps beau.
Nice. A midi, 15° à trois heures, 130.
Du New York Herald
A New- York Quelques flocons de neige.
Tempéraure maxima, 3"; minima, 4°.Vent
nord-ouest.
A Londres Temps assez beau. Tempéra-
ture maxima, 120 minima, 70. Vent sud-
ouest léger. Baromètre, 765m', en hausse.
A Berlin Temps beau. Température (à
midi): 8°.
--<:Jcc--
Les Courses
Aujourd'hui, à 1 heure 30, Courses à
Vincennes. Gagnants du Figaro
Prix d'Etrepagny Giboyer Greuze.
Prix de Conçues Metz; La Bobine.
Prix de Gisors Flor Fina; Ultra
Prix de Pacy Fille de l'Air; Flore.
Prix de Breteuil Friandise; Floridor.
Prix de Neubourg Gâchis; Grangues.
Aujourd'hui, à i heure 45, Courses à
Nice. Gagnants du Figaro
Prix Phébus Halcyon's Days; La Sim-
plette,
Prix de Villefranche Clovisse ;Amphyc-
tion.
Prix de S. A. S. le Prince de Monaco Fine
Mouche II; Rhubarbe.
Prix de l'Estcrel Balincourt; Troyen.
A Travers Paris
La dernière rentrée.
Ce n'est évidemment pas sans quelque
mélancolie que les députés franchiront
aujourd'hui les grilles du Palais-Bour-
bon. Ce deuxième mardi de janvier mar-
que, en effet, la date constitutionnelle de
la dernière rentrée de la Chambre sortie
des élections de 1906, et dont les pouvoirs
expirent au mois de mai prochain. Mais
ce ne sont pas seulement les pouvoirs
de la Chambre qui expireront en ce jour
fatidique Un grand nombre de mandats
subiront ce sort cruel et, parmi les appe-
lés de la législature finissante, il ne res-
tera probablement que peu d'élus.
On imagine sans peine quelle inquié-
tude doit bouleverser .certains parle-
mentaires à la pensée d'être contraints,
par^lïnexorable caprice des majorités
changeantes, d'abandonner une fonc-
tion qui les investit d'une puissance à
peine limitée par les prérogatives gou-
vernementales. Et cette inquiétude aug-
mente évidemment si ce n'est point
seulement un mandat que le suffrage
universel résilie, mais une carrière qu'il
vous arrache.
Et c'est pourquoi aujourd'hui, sur les
bancs de la Chambre, bien des députés
montreront un visage triste. Car ils son-
geront en silence, mais non sans mélan-
colie, à l'approche du mois que les poètes
(ce sont des poètes!) nomment « le joli
mois de mai ».
Nous avons raconté que le 31e régi-
ment d'infanterie, à Melun, possédait
parmi ses soldats vingt et un repris de
justice et interdits de séjour et qu'à
cause de cela on évitait de confier à ce
régiment la garde de la maison centrale,
où ces singuliers factionnaires auraient
trop d'amis.
A ce propos, le Temps publie le com-
muniqué suivant
On nous prie de déclarer qu'il n'y a rien
d'exact dans ces renseignements et que,
comme auparavant, les soldats du 31e d'in-
fanterie sont appelés à monter la garde à la
Bjuison centrale,
Dont acte, comme on dit. Mais alors,
notons que c'est bien fâcheux et que,
pour garder une prison, il y aurait mieux
à choisir que de bien récents prisonniers.
Pour le monument à élever dans Paris
aux victimes de l'aviation, monument
dont M. d'Estournelles de Constant a eu
l'émouvante idée, nous avons reçu les
sommes suivantes
Le baron Henri de Rothschild.Fr. 1.000 1
M. Michel Clemenceau. 25 )'
Société «Ariel» 25 1
114. F. Dussaud, président de laSo-
ciété d'encouragement à l'avia-
tion 100 M
La Société d'encouragement à
l'aviation. 500 n
M. Lazare-Weiller. 200 '·
La Compagnie générale de navi-
gation aérienne. 200
M. Charles Weismann, ingénieur
des arts et manufactures 50
M. Armand Marx, ingénieur des
arts et manufactures. 50
M. Gaston-Dreyfus. ~.< 40 M
Annuaire Tout-Paris 50 M
Gauloise et France 5 »
;11I. Alexandre Rajchman, organi-
sateur des premières exhibitions
français en Rus,
sic (pilotes Legagneux et Albert
,Guyot) 20
-Total 2.865
En outre, M. Henry Deutsch de la
Meurthe, qui a tant fait pour la locomo-
tion aérienne, et que l'on trouve d'ail-
leurs aux premiers rangs dans toutes
lès généreuses initiatives, nous a télé-
graphié qu'il s'associait avec empresse-
ment à cette belle entreprise, etqu'on pou-
vait compter sur son absolu concours.
Il faut maintenant, avant toutes choses,
obtenir du Conseil municipal de Paris
un emplacement. Nous organiserons en-
suite, en même temps qu'une souscrip-
tion, une représentation extraordinaire
dont la recette permettra d'élever un
monument digne des victimes de l'avia-
tion.
Le beau courage.
Samedi, rue Tiphaine, un forcené armé
d'un poignard menace les passants qui
s'enfuient épouvantés.
Survient un officier, un lieutenant.
A sa vue, l'homme se sent pris d'une
rage nouvelle. L'officier l'a vu; il va
droit à lui, les yeux fixés sur l'énergu-
mène, qui lève le poignard, va frapper,
hésite..«,
Le lieutenant saisit l'occasion rapide
comme l'éclair, il saisit aux poignets le
fou, dans les yeux duquel il plante
son regard, et d'une voix tranquille,
ferme, il lui dit
Donne-moi ton couteau.
L'homme ouvrit la main, l'arme tomba:
il avait été dompté.
Merci, lui dit l'officier.
Et tandis que la foule émue acclamait
ce simple courage, le lieutenant s'éloigna
le plus naturellement du monde.
Cet officier est le lieutenant Jegourel,
du 103" d'infanterie.
Nous avons le plaisir d'annoncer le
prochain mariage de notre très distingué
collaborateur et ami M. Francis Che-
vassu avec Mlle Marthe Vigier, fille de
M. Lucien Vigier, si connu et si apprécié
dans le haut commerce parisien où il a
tenu naguère une grande place.
A cause d'un deuil de famille, la céré-
monie sera célébrée dans la plus stricte
intimité.
Les braves gens.
Le préfet de police a reçu hier pour la
veuve de l'agent Deray et pour les agents
blessés en opérant l'arrestation du misé-
rable Liabeuf, les sommes suivantes
M. L., Paris Fr. 200 »
M. E. F., Paris. 1.000 o
M. E. N., Paris. 100 »
M. S. B., Paris 500 »
D'autre part, le conseil d'administra-
tion de la Caisse des Victimes du Devoir
a voté d'urgence l'allocation des sommes
suivantes en faveur des victimes de Lia-
beuf
300 francs à la veuve de l'agent Deray;
150 francs à l'agent Fournes
100 francs à l'agent Vaudon
100 francs à l'agent Boulot.
Cette somme de650 francs vient d'être
adressée au préfet de police qui aura
également à aviser Mme veuve Deray
que la Caisse des Victimes du Devoir lui
servira une pension annuelle de 200
francs et attribuera à son orphelin une
alloca,tion annuelle de 100 francs jusqu'à
l'âge de douze ans.
Une couronne sera offerte au nom de
la Caisse pour les obsèques de l'agent
Deray. ̃
̃̃̃' ̃ INSTANTANÉ
Léon BARTHOU'
Le nouveau président de la commission
mixte aérienne, dont il imagina la création
pour pacifier, il y a un an, l'Aéro-Club de
France, l'Automobile-Club de France et la ·
Ligue nationale aérienne. Dans cette com-
mission, Léon Barthou représente l'Aéro-
Club de France, à qui notre pays doit sa place
souveraine dans l'aéronautique. Il a été et
est un des meilleurs artisans de la puissance
et de rautorité*He ce cercle, qui compte au-
jourd'hui 1,500 membres et apporte prés de
deux millions de prix à l'aviation.
Doué d'une éloquence souple, harmonieuse,
imagée, spirituelle, aimable, persuasive, ad-
ministrateur incomparable, M. Barthou est
aussi un technicien avisé et un praticien
remarquable. Il compte parmi les meilleurs
et les plus intrépides de nos pilotes. Il a
goûté de toutes les locomotions aériennes
du dirigeable, à bord de la Patrie et de la
Ville de Paris; de l'aéroplane avec Wilbur
Wright, à Pau; mais sa grande passion est le
sphérique. Il a accompli une cinquantaine
d'ascensions, la plupart à bord de l'Escapade,
son cher et fidéle aérostat. Léon Barthou
compte d'ailleurs quelques brillantes victoi-
res la Coupe d'Arlande, le prix de Distance.
Il est allé haut, il est allé loin et n'eut jamais
qu'un accident, mais grave, en compagnie du
comte de La Vaulx.
Le nouveau et charmant président de la
commission mixte aérienne avait, on le voit,
les meilleurs titres pour être porté à un poste
où il exercera les qualités de finesse, de sou-
plesse et d'énergie que lui ont enseignées les
lettres, les arts et les sports.
M. Henry Cochin, le très distingué
député du Nord, adresse la lettre suivante
à M. Maurice Barres, qui a entrepris une
juste campagne de protestation contre la
démolition des églises et posé au lende-
main des lois de séparation la grave
question de l'entretien des immeubles
réservés au culte.
A monsieur Maurice Barrès
10 janvier 1910.
Mon cher collègue,
J'ai appris avec émotion et reconnaissance
que vous aviez décidé de poser une question
à M. le président du Conseil au sujet de la
démolition de l'église de Grisy-Suines. Votre
protestation ne pouvait être plus opportune.
Le danger que vous signalez est général. Ce
n'est pas le seul village dé Grisy qui va voir;
avant quelques mois, abattre son clocher et
raser son église.
Dans le seul département de l'Yonne on
signale cinq démolitions ou achevées ou en
train de s'achever. L'une des cinq églises,
celle de Taingy (canton de Courson, arron-
dissement d'Auxerre), est un remarquable
monument de la fin du quinzième siècle; il a
gardé jusqu'à nos jours, dans son portail,
plusieurs fenêtres et divers détails d'archi-
tecture, tout le charme et la finesse du joli
gothique flamboyant.
Ce caractère d'art et d'antiquité ne lui a
pas servi de sauvegarde, pas plus que le fait
d'avoir été signalée à un récent congrès d'ar-
chéologie, décrite dans des recueils spéciaux
{Répertoire archéologique de l'Yonne) et même
remarquée par le Totiring-Club.
Toutes les tentatives faites pour sauver
l'église de Taingy ont échoué la pioche y
est les tuiles sont déjà enlevées.
Je vous envoie en hâte cette triste nou-
velle, mon cher collègue, et je vous demande
la permission de donner publicité à ma let-
tre, vu l'urgence qu'il y a à faire connaître
de pareils faits.
J'ajoute le nom de trois communes de
l'Yonne dont les églises sont récemment
démolies Noé, Saint-Maurice-Thizouaille,
Arthonnay, et d'une commune où la démoli-
tion est décidée Mélisey.
Veuillez agréer, etc.
Henry Cochin,
député.
-r~oc~
HYGIÈNE SOCIALE
Sur le pavé sale où tu pousses,
Peuple rouge des scélérats,
• Tu ne te croises pas les bras,
Tu ne te tournes pas les pouces l
A la besogne, nuits et jours,
Les apaches ne chôment guère
Et sur le sentier de la guerre,
Leurs espadrilles vont toujours.
Aucun d'entre eux ne considère
La peine qu'il prend; et pïïluût! •
Nul ne réclame les trois-huit
Ni le repos hebdomadaire,!
Je voudrais, car, en vérité,
Ils en font trop, ce sont-des jaunes" 1 •– >
Que tous, ceux du centre et des zones,
S'affilient à la C. G. T.
Cela, je crois, serait le rêve t
Car, résultats tout indiqués,
Sitôt qu'ils seraient syndiqués
Ils se mettraient, sans doute, en grève.!
Louis Maksolleau.
« Les Vendredis de l' « Université' des
Annales » à Bruxelles sont un des grands
succès de la saison », nous écrit notre
correspondant. Richepin vient de rem-
porter un succès triomphal avec sa con-
férence sur « la Mer ». Dans l'assistance
très nombreuse et distinguée on remar-
quait Mme la duchesse d'Ursel, la prin-
cesse de Ligne, la comtesse T'Kint Ro-
denbeeck, la baronne Lambert de Roth-
schild, la comtesse de Sousbergh, la
comtesse de Spoelbech, la baronne René
Pycke, etc., etc. L' « Université des An-
nales » est aussi goûtée à Bruxelles qu'à
Paris. C'est notre collaborateur Georges
Gain qui fera la prochaine conférence.
Pour préc~tion publiée
Pour préciser l'information publiée
relativement à l'édition des œuvres d'Ed-
mond Rostand-: l'auteur de Chantecler
a choisi MM. Pierre Lafitte et Ci0 comme
seuls éditeurs de ses œuvres passées ou
futures en dehors des volumes à 3 fr. 50.
C'est sous là forme de livraisons illus-
trées par les artistes les plus notoires de
ce temps que commencera prochaine-
j ment cette publication, qui englobera
i tout le théâtre d'JS£gmpn4 {|Qstan4, ç|e-
puis les Romanesques et Cyrano de Ber*
gerac jusqu'à, et ycompris, Chanteclér.
La mode consacre de plus en plus
l'usage d'aller, après les fêtes du Jour de
l'an, au pays du soleil pour y attendre la.
fin de l'hiver. A celles de nos élégantes
qui s'apprêtent à partir pour la Côte
d'Azur, rappelons que le,Rayon spécial
de tailleurs pour dames de la Belle
Jardinière applique jusqu'au 15 février
prochain, à ses costumes tailleur, ja-
quettes, manteaux, etc., sur mesure, des
prix de réclame absolument exception-
nels et défiant toute comparaison'. Pour
en donner un aperçu, le costume tail-
leur avec jaquette doublée soie est coté,
pendant ces quelques semaines encore,
premier prix cent vingt-cinq francs.
--<:)oC>
Hors Paris
De Nice: "̃
« L'élite des sportsmen qui suit assi-
dûment les intéressantes réunions de
l'Hippodrome du Var se retrouve,
comme chaque anné, au « Riviera Pa-
lace », ce splendide hôtel qui doit autant
à son confort raffiné et à son luxe de
bon aloi qu'à sa situation privilégiée
d'être resté le lieu d'élection de toutes °
les mondanités et de toutes les élégan-
ces qui villégiaturent sur la Côte d'Azur.
» Relevé, sur la dernière page du
registre du « Riviera Palace »
» Prince Brancaccio, comte Pillet-Will, ca-
pitaine Burgeat-Chalon, baronne de Gut-
mann, comte Czarnecki, M. et Mme Fitzroy
Raymond, M. Conway Cunning, etc..» »
Nouvelles a la Main
La Monnaie atlend le vote d'une loi
pour frapper la monnaie de nickel.
Aussi le directeur est-il descendu
récemment dans ses caves. Et, s'adres-
sant aux lingots de nickel, il leur a dit:
« Ne vous frappez pas. »
De tous côtés on réclame la loi sur
la sincérité du vote. Quand sera-t-elle
votée ?
Parbleu après les élections.
Etranges, les moeurs politiques en
Turquie quand un ministre surmené a
besoin de repos, il quitte le divan.
La Chambre va s'occuper de la1
'triste situation des juges strppîéàntt'^iii
ne reçoivent aucun traitement'.
La situation des condamnés est pré-
férable. Au moins ils sont nourris.
Le Masque de Fer.
Les Courts-Circuits
et les Électriciens
De nouveaux courts-circuits se sont
produits hier dans Paris. L'un d'eux a
failli entraîner une catastrophe. Il a dé-
terminé un commencement de panique
dans les Magasins du Printemps, où la
foule des femmes était considérable.
Sans le sang-froid du personnel et les
excellentes mesures prises, il y aurait eu
des blessés, peut-être pis encore. Par
bonheur, tout s'est borné à deux ou trois
évanouissements et à des contusions
sans gravité.
La multiplicité de ces courts-circuits
et les menaces des électriciens avaient
fait supposer, dimanche, que le'sabotage
n'était point étranger a cette série.»
Or, hier soir, se tenait une réunion de
ces électriciens. Et, ceux-ci, loin de dé-
cliner toute responsabilité dans. ces ac-
cidents, se sont efforcés de laisser en-
tendre qu'ils les voyaient d'un œil ex-
cellent. Ils en ont remercié « la Pro-
vidence des électriciens ». Et ils les ont
donnés comme des exemples de ce qu'ils
pourraient faire en cas de grève?
Le gouvernement est une fois de plus
prévenu. Le syndicat de Pataud est nn
syndicat d'anarchistes prêts à tous les
crimes. Espérons que vis-à-vis de ces
véritables malfaiteurs le gouvernement
averti en vaudra deux.
Racontons d'abord les accidents de la
journée
Les plaques qui sautent
D'abord, boulevard des Capucines. Il
était trois heures et demie. Tout à coup
une formidable détonation retentit, sem-
blable à celle d'une pièce de canon de
gros calibre. En même temps, la plaque
qui se trouve à l'angle du boulevard et
de la rue Caumartin fut soulevée, proje-
tée à la hauteur du cinquième étage et
vint, en retombant, se broyer sur le
pavé. Un jet de flammes surgit de la bou-
che ainsi ouverte et une violente se-
cousse ébranla tout le quartier. Dans
plusieurs maisons des vitres furent bri-
sées, des meubles renversés ou déplacés;
au numéro 30 du boulevard, au magasin
du « Bon Rire Gaulois », trois personnes
furent jetées à terre.
Le boulevard Haussmann n'a pas été
moins éprouvé. A midi, à l'angle de la
rue Mogador, en face du n° 40 du bou-
levard Haussmann, une plaque de regard
était projetée en l'air. A la même heure,
en face du n° 50, un accident identique
se produisait. Heureusement, dans l'un et
l'autre cas, il n'^ eut pas d'accident de
personne.
Il n'en pas été de même un peu plus
tard.
II était cinq heures dix; une foule fort
nombreuse se pressait autour des, étala-
ges extérieurs installés par les grands
magasins du Printemps pour une vente
de soldes. Tout à coup, vis^à-vis d'une
des entrées principales, sur lé' boulevard
Haussmann, une explosion, vipjeofce |i
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