Titre : Alger-étudiant : organe de l'Association générale des étudiants d'Algérie / [gérant L. Néron]
Auteur : Association générale des étudiants d'Algérie. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1905-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326853638
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1905 15 janvier 1905
Description : 1905/01/15 (N2). 1905/01/15 (N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2399354z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOA-1022
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/12/2018
4 te année. — N° 2, Le numéro : £3 Centimes Dimanche, 45 janvier 4905
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g er «S tü dxar}t
Orgaqe de l’Associatioi) Générale des Étudiants d’Algérie
PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS
Un an 3 fr. »
Six mois 1 fr. 50
ALGER
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
— I 6 , RUE BAB-EL-OUEDy I 6, —
1
ABONNEMENTS
ALGER
Un
Six
mois 1 fr. 50
ALGER, LE 14 JANVIER 1905
La RéTolntiOB française
tl llstipral supérienr
I
C’est surtout dans une démocratie
que s’impose la nécessité d’une forte
organisation de l’enseignement supé
rieur. Plus les bases de la société
connaître ce grand intérêt social.
De là, tant de fondations faites par
elle en matière de haut enseignement ;
de là, la création de tous ces établis
sements scientifiques et littéraires,
dont on a affecté parfois d’oublier
l’origine, mais dont on n’a jamais
contesté la glorieuse utilité.
A l’heure où Ton s’apprête à célé
brer le 25 e anniversaire de l’établis
sement de l’enseignement supérieur
dans notre France algérienne, il est
juste de renouer la chaîne des temps ;
de remettre en lumière les efforts faits
par nos devanciers ; de marquer la
part qui revient aux hommes de la
Révolution dans le développement de
notre éducation publique, et de cons
tater une fois de plus qu’en France
le progrès de l’instruction nationale a
toujours été en raison directe du pro
grès de la liberté.
Si nous jetons un regard rapide sur
l’état' de renseignement public en
France avant 1789, nous sommes
obligés d’arriver à cette conclusion
que, des trois ordres d’enseignement
que nous connaissons aujourd’hui,
enseignement primaire, enseignement
secondaire, enseignement supérieur,
un seul, sous l’ancien régime, avait
réellement attiré l’attention de l’Etat :
c’était l’enseignement secondaire.
L’enseignement primaire était né
gligé ou abandonné à la seule initia
tive du clergé ; et, quant à l’enseigne
ment supérieur, il présentait d’im
menses lacunes.
L’Université de Paris avait brillé
d’un incomparable éclat au temps des
Abeilard et des Guillaume de Cham-
paux. Mais, à la fin du XVIII e siècle,
elle était, comme la plupart de nos
universités provinciales, déchue de sa
première splendeur.
Nos anciennes universités se divi
saient en quatre facultés : les facultés
des arts, de théologie, de médecine
et de droit.
L’organisation des deux dernières
surtout était incomplète et défectueuse.
La faculté de médecine de Paris
était composée de tous les docteurs
de cette ville ; elle élisait tous les ans,
dans ce nombre immense de méde-
c L’.U • 'JD ZD J i / Z U ; •' |J i- : - * ; Z... ; o -. L ^ •
cins, quelques hommes qui étaient
obligés de faire des cours publics, et
qui s’acquittaient à la hâte, comme
d’un devoir passager, de fonctions
auxquelles suffisent à peine les tra
vaux et les préparations d’une vie
entière.
L’enseignement était assurément
plus élevé dans les facultés de droit,
car l’ancienne France nous a légué
les écrits de professeurs et de juris
consultes qui sont restés nos maîtres
et devant lesquels la science moderne
s’incline avec respect.
Mais, s’il faut en croire le témoi
gnage de M. Guizot, « à Paris, per
sonne ne suivait les cours publics de
droit, et les réceptions de cette Faculté
n’étaient qu’une forme vaine, qui ser
vait seulement à enrichir les profes
seurs. La science des jurisconsultes
était le fruit de la bonne organisation
du barreau, de l’admirable composi
tion de la haute magistrature et de la
vie laborieuse et grave des magis
trats ; les jurisconsultes n’en devaient
presque rien aux établissements
publics d’instruction. »
La Révolution, en matière d’ensei
gnement supérieur, avait donc peu de
chose à détruire ; elle avait tout à
fonder.
Dès les premiers jours qui suivirent
la réunion de l’Assemblée consti
tuante, les plans d’éducation se mul
tiplièrent. Nous ne dirons rien du
Travail sur l’instruction publique ,
de Mirabeau, que surpasse de beau
coup le Rapport présenté à l’Assem
blée nationale sur l'instruction publi
que, par M. de Talleyrand, évêque
d’Autun. L’esprit qui a dicté ce plan
d’éducation est bien véritablement
l’esprit de 89, de ce temps de jeu
nesse, d’enthousiasme, de passions
généreuses et sincères, dont les
hommes conserveront éternellement
le mémoire.
Le projet de M. de Talleyrand ne
comptait pas moins de 208 articles.
Occupons-nous seulement de ce qui
se rapporte à l’enseignement supé
rieur, c’est- à-dire des Ecoles spéciales
et de l’Institut.
Pour la médecine, Talleyrand de
mandait sous le nom de collèges de
médecine , l’établissement de « quatre
écoles nationales de l’art de guérir »,
à Paris, à Montpellier, à Bordeaux et
à Strasbourg. Il devait être formé, en
outre, dans chaque département, au
près des hôpitaux civils, militaires et
de la marine, des écoles secondaires
de médecine. Enfin, — et c’était là la
grande réforme que proposait d’intro
duire Talleyrand — à l’enseignement
insuffisant et purement théorique de
nos anciennes facultés, devait être
substitué l’enseignement qui se donne
à l’amphithéâtre et surtout au chevet
des .malades.
Dix grandes écoles de d’roit d’autre
part devaient être fondées et au-des
sus de ces écoles spéciales, l’auteur
du projet proposait l’établissement à
Paris, d’un Institut national, « com
posé de l’élite des hommes reconnus
pour être les plus distingués dans
tous les genres de savoir. »
L’Institut non seulement était ap
pelé à remplacer les anciennes aca
démies du royaume de France, mais
de plus devait être « enseignant ».
C’est dans la séance du 25 septem
bre 1791 que devait être discuté le
projet de Talleyrand. Malheureuse
ment, l’Assemblée Constituante était
alors sur le point de se dissoudre et
renvoya l’examen du rapport à la
future Assemblée.
Dès sa réunion, l’Assemblée légis
lative arrêtait la formation d’un
Comité d’éducation publique, chargé
de présenter, dans le plus bref délai
possible, un plan de réorganisation
de l’instruction nationale. Le rappor
teur du comité, ce devait être le dis
ciple et l’ami fidèle de Turgot, le
savant auquel l’Académie des sciences
avait ouvert ses portes à l’âge de 26
ans, et celui peut-être de tous les
hommes qui a porté le plus loin la
religion et la passion du bonheur et
de l’humanité : ce devait être Con
dorcet.
C’est de son rapport, puis de l’œu
vre de la Convention, que nous cau
serons dans notre prochain article.
XXX.
ÉCHOS
Le Bal de rii)teri)at à Paris
Les internes des hôpitaux de Paris
ont donné le 20 décembre dernier, à
la salle Wagram, leur bal annuel.
Un de nos amis nous écrit à ce
sujet une lettre des plus pittoresques
dont nous extrayons le passage sui
vant, seul susceptible d’être livré à la
publicité :
« Les profanes n’y sont pas admis
(au bal). Une implacable consigne,
qui put être observée, en avait éloigné
jusqu’à ces quelques curieux du grand
monde, adroits en l’art de se glisser
partout....
» Le défilé a duré deux heures,
devant les loges improvisées pour la
circonstance et la tribune du jury,
très monumentale avec ses escaliers
solennels.
» Fracas de cuivres, chansons, ap
pels, le défilé commence : l’hôpital
du bastion 29 figure pittoresquement,
et dans toutes leurs variétés, les ba-
ci'es et les antiseptiques. Hérold, les
casseroles de l’assistance, au chant
de Y Internationale. Mais voici que
rutile, sous les lustres, une châsse
toute dorée : c’est le chef-d’œuvre des
orfèvres. Ce cortège que M. Ballery-
Desfontaines a ordonné, et qui est
exécuté par l’hôpital S^Louis, repré
sente une chanson d’étudiant, la
chanson de l’orfèvre, d’une fantaisie
salée de salle de garde, et que ce dé
filé avec S l -Eloi, la famille Oculi, et
tous les couplets connus, enlumine
d’une façon délicieusement vivante.
» Bicètre raconte son histoire à
travers les temps : Au moyen âge,
quand les pourceaux vaquaient en
liberté ; à l’époque où Manon — elles
sont parfois si gâtées, ces jolies filles
— venait faire un stage; pendant la
Révolution avec la charrette fatale et
la guillotine qui fit à Bicêtre ses pre
miers essais.
Andral initie la foule aux mystères
du lait.
« Lariboisière fait la satire des
mœurs de la carrière médicale; blague
la course aux honneurs avec ses
léchages humiliants; les chars qui
suivent sont des planches d’anatomie
vécues.
« L’annexe de l’Hôtel Dieu, qui a
pris pour thème l’eau et le vin, a fait
une trouvaille exquise. Le vin lui
donne un groupe de Silène et de
Bacchantes* que ne renierait pas Clo-
dion ; mais que la grotte, traînée par
des crapauds, tapissée de grenouilles,
est charmante, qui montre, derrière
le rideau de cristal de l’eau, une
source qu’Ingres à peine soupçonna
aussi pure dans la jeunesse de ses
lignes harmonieuses !
» Willette en Claudine — petite
personne très dessalée — fait partie du
cortège de l’hôpital Cochin, qui a pris
le sel et le dessalage pour thème, et
confondu en un pittoresque kaléidos
cope, le sel dans la thérapeutique et
le sel dans la gaîté.... »
Ui)e bonr>e actioi)
La rédaction d’ Alger-Etudiant s’est
cotisée pour offrir à la ballerine mar*
seillaise du 3 e quadrille un casque
d’honneur à l’usage des représenta
tions des Huguenots.
La remise de l’objet aura lieu so
lennellement dans les salons de
l’Etoile. Le corps de ballet est invité.
Ouverture d’ui) buffet
à Tuijlverslté de Tublijgue.
On mande de Tubingue à la Ga
zette de Cologne :
« Un buffet a été ouvert à l’uuiver-
sité le 6 décembre. Ce buffet, qui a
été immédiatement fréquenté par de
nombreux consommateurs, est ins
tallé dans les locaux de l’Ecole supé
rieure, près de l’escalier qui conduit
aux salies de conférence. On y vend,
outre la boulangerie et la pâtisserie,
s’élargissent, plus il importe, en effet,
que les sommets ne baissent pas. La
Révolution française ne pouvait mé-
/
maâamissm ' ' ■ ULüL gggBga » u-ix-i. .'...■li-ui'M" -i ■ —ai-~J hm'mm . liu
g er «S tü dxar}t
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PARAISSANT LE DIMANCHE
ABONNEMENTS
Un an 3 fr. »
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ALGER
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— I 6 , RUE BAB-EL-OUEDy I 6, —
1
ABONNEMENTS
ALGER
Un
Six
mois 1 fr. 50
ALGER, LE 14 JANVIER 1905
La RéTolntiOB française
tl llstipral supérienr
I
C’est surtout dans une démocratie
que s’impose la nécessité d’une forte
organisation de l’enseignement supé
rieur. Plus les bases de la société
connaître ce grand intérêt social.
De là, tant de fondations faites par
elle en matière de haut enseignement ;
de là, la création de tous ces établis
sements scientifiques et littéraires,
dont on a affecté parfois d’oublier
l’origine, mais dont on n’a jamais
contesté la glorieuse utilité.
A l’heure où Ton s’apprête à célé
brer le 25 e anniversaire de l’établis
sement de l’enseignement supérieur
dans notre France algérienne, il est
juste de renouer la chaîne des temps ;
de remettre en lumière les efforts faits
par nos devanciers ; de marquer la
part qui revient aux hommes de la
Révolution dans le développement de
notre éducation publique, et de cons
tater une fois de plus qu’en France
le progrès de l’instruction nationale a
toujours été en raison directe du pro
grès de la liberté.
Si nous jetons un regard rapide sur
l’état' de renseignement public en
France avant 1789, nous sommes
obligés d’arriver à cette conclusion
que, des trois ordres d’enseignement
que nous connaissons aujourd’hui,
enseignement primaire, enseignement
secondaire, enseignement supérieur,
un seul, sous l’ancien régime, avait
réellement attiré l’attention de l’Etat :
c’était l’enseignement secondaire.
L’enseignement primaire était né
gligé ou abandonné à la seule initia
tive du clergé ; et, quant à l’enseigne
ment supérieur, il présentait d’im
menses lacunes.
L’Université de Paris avait brillé
d’un incomparable éclat au temps des
Abeilard et des Guillaume de Cham-
paux. Mais, à la fin du XVIII e siècle,
elle était, comme la plupart de nos
universités provinciales, déchue de sa
première splendeur.
Nos anciennes universités se divi
saient en quatre facultés : les facultés
des arts, de théologie, de médecine
et de droit.
L’organisation des deux dernières
surtout était incomplète et défectueuse.
La faculté de médecine de Paris
était composée de tous les docteurs
de cette ville ; elle élisait tous les ans,
dans ce nombre immense de méde-
c L’.U • 'JD ZD J i / Z U ; •' |J i- : - * ; Z... ; o -. L ^ •
cins, quelques hommes qui étaient
obligés de faire des cours publics, et
qui s’acquittaient à la hâte, comme
d’un devoir passager, de fonctions
auxquelles suffisent à peine les tra
vaux et les préparations d’une vie
entière.
L’enseignement était assurément
plus élevé dans les facultés de droit,
car l’ancienne France nous a légué
les écrits de professeurs et de juris
consultes qui sont restés nos maîtres
et devant lesquels la science moderne
s’incline avec respect.
Mais, s’il faut en croire le témoi
gnage de M. Guizot, « à Paris, per
sonne ne suivait les cours publics de
droit, et les réceptions de cette Faculté
n’étaient qu’une forme vaine, qui ser
vait seulement à enrichir les profes
seurs. La science des jurisconsultes
était le fruit de la bonne organisation
du barreau, de l’admirable composi
tion de la haute magistrature et de la
vie laborieuse et grave des magis
trats ; les jurisconsultes n’en devaient
presque rien aux établissements
publics d’instruction. »
La Révolution, en matière d’ensei
gnement supérieur, avait donc peu de
chose à détruire ; elle avait tout à
fonder.
Dès les premiers jours qui suivirent
la réunion de l’Assemblée consti
tuante, les plans d’éducation se mul
tiplièrent. Nous ne dirons rien du
Travail sur l’instruction publique ,
de Mirabeau, que surpasse de beau
coup le Rapport présenté à l’Assem
blée nationale sur l'instruction publi
que, par M. de Talleyrand, évêque
d’Autun. L’esprit qui a dicté ce plan
d’éducation est bien véritablement
l’esprit de 89, de ce temps de jeu
nesse, d’enthousiasme, de passions
généreuses et sincères, dont les
hommes conserveront éternellement
le mémoire.
Le projet de M. de Talleyrand ne
comptait pas moins de 208 articles.
Occupons-nous seulement de ce qui
se rapporte à l’enseignement supé
rieur, c’est- à-dire des Ecoles spéciales
et de l’Institut.
Pour la médecine, Talleyrand de
mandait sous le nom de collèges de
médecine , l’établissement de « quatre
écoles nationales de l’art de guérir »,
à Paris, à Montpellier, à Bordeaux et
à Strasbourg. Il devait être formé, en
outre, dans chaque département, au
près des hôpitaux civils, militaires et
de la marine, des écoles secondaires
de médecine. Enfin, — et c’était là la
grande réforme que proposait d’intro
duire Talleyrand — à l’enseignement
insuffisant et purement théorique de
nos anciennes facultés, devait être
substitué l’enseignement qui se donne
à l’amphithéâtre et surtout au chevet
des .malades.
Dix grandes écoles de d’roit d’autre
part devaient être fondées et au-des
sus de ces écoles spéciales, l’auteur
du projet proposait l’établissement à
Paris, d’un Institut national, « com
posé de l’élite des hommes reconnus
pour être les plus distingués dans
tous les genres de savoir. »
L’Institut non seulement était ap
pelé à remplacer les anciennes aca
démies du royaume de France, mais
de plus devait être « enseignant ».
C’est dans la séance du 25 septem
bre 1791 que devait être discuté le
projet de Talleyrand. Malheureuse
ment, l’Assemblée Constituante était
alors sur le point de se dissoudre et
renvoya l’examen du rapport à la
future Assemblée.
Dès sa réunion, l’Assemblée légis
lative arrêtait la formation d’un
Comité d’éducation publique, chargé
de présenter, dans le plus bref délai
possible, un plan de réorganisation
de l’instruction nationale. Le rappor
teur du comité, ce devait être le dis
ciple et l’ami fidèle de Turgot, le
savant auquel l’Académie des sciences
avait ouvert ses portes à l’âge de 26
ans, et celui peut-être de tous les
hommes qui a porté le plus loin la
religion et la passion du bonheur et
de l’humanité : ce devait être Con
dorcet.
C’est de son rapport, puis de l’œu
vre de la Convention, que nous cau
serons dans notre prochain article.
XXX.
ÉCHOS
Le Bal de rii)teri)at à Paris
Les internes des hôpitaux de Paris
ont donné le 20 décembre dernier, à
la salle Wagram, leur bal annuel.
Un de nos amis nous écrit à ce
sujet une lettre des plus pittoresques
dont nous extrayons le passage sui
vant, seul susceptible d’être livré à la
publicité :
« Les profanes n’y sont pas admis
(au bal). Une implacable consigne,
qui put être observée, en avait éloigné
jusqu’à ces quelques curieux du grand
monde, adroits en l’art de se glisser
partout....
» Le défilé a duré deux heures,
devant les loges improvisées pour la
circonstance et la tribune du jury,
très monumentale avec ses escaliers
solennels.
» Fracas de cuivres, chansons, ap
pels, le défilé commence : l’hôpital
du bastion 29 figure pittoresquement,
et dans toutes leurs variétés, les ba-
ci'es et les antiseptiques. Hérold, les
casseroles de l’assistance, au chant
de Y Internationale. Mais voici que
rutile, sous les lustres, une châsse
toute dorée : c’est le chef-d’œuvre des
orfèvres. Ce cortège que M. Ballery-
Desfontaines a ordonné, et qui est
exécuté par l’hôpital S^Louis, repré
sente une chanson d’étudiant, la
chanson de l’orfèvre, d’une fantaisie
salée de salle de garde, et que ce dé
filé avec S l -Eloi, la famille Oculi, et
tous les couplets connus, enlumine
d’une façon délicieusement vivante.
» Bicètre raconte son histoire à
travers les temps : Au moyen âge,
quand les pourceaux vaquaient en
liberté ; à l’époque où Manon — elles
sont parfois si gâtées, ces jolies filles
— venait faire un stage; pendant la
Révolution avec la charrette fatale et
la guillotine qui fit à Bicêtre ses pre
miers essais.
Andral initie la foule aux mystères
du lait.
« Lariboisière fait la satire des
mœurs de la carrière médicale; blague
la course aux honneurs avec ses
léchages humiliants; les chars qui
suivent sont des planches d’anatomie
vécues.
« L’annexe de l’Hôtel Dieu, qui a
pris pour thème l’eau et le vin, a fait
une trouvaille exquise. Le vin lui
donne un groupe de Silène et de
Bacchantes* que ne renierait pas Clo-
dion ; mais que la grotte, traînée par
des crapauds, tapissée de grenouilles,
est charmante, qui montre, derrière
le rideau de cristal de l’eau, une
source qu’Ingres à peine soupçonna
aussi pure dans la jeunesse de ses
lignes harmonieuses !
» Willette en Claudine — petite
personne très dessalée — fait partie du
cortège de l’hôpital Cochin, qui a pris
le sel et le dessalage pour thème, et
confondu en un pittoresque kaléidos
cope, le sel dans la thérapeutique et
le sel dans la gaîté.... »
Ui)e bonr>e actioi)
La rédaction d’ Alger-Etudiant s’est
cotisée pour offrir à la ballerine mar*
seillaise du 3 e quadrille un casque
d’honneur à l’usage des représenta
tions des Huguenots.
La remise de l’objet aura lieu so
lennellement dans les salons de
l’Etoile. Le corps de ballet est invité.
Ouverture d’ui) buffet
à Tuijlverslté de Tublijgue.
On mande de Tubingue à la Ga
zette de Cologne :
« Un buffet a été ouvert à l’uuiver-
sité le 6 décembre. Ce buffet, qui a
été immédiatement fréquenté par de
nombreux consommateurs, est ins
tallé dans les locaux de l’Ecole supé
rieure, près de l’escalier qui conduit
aux salies de conférence. On y vend,
outre la boulangerie et la pâtisserie,
s’élargissent, plus il importe, en effet,
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