Titre : Alger-étudiant : organe de l'Association générale des étudiants d'Algérie / [gérant L. Néron]
Auteur : Association générale des étudiants d'Algérie. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1905-01-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326853638
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 janvier 1905 22 janvier 1905
Description : 1905/01/22 (N3). 1905/01/22 (N3).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2399355c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOA-1022
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/12/2018
4 re année. — N° 3.
Le numéro : £3 Centimes
Dimanche, 22 janvier 4905
Orgarçe de l’Associatioi) Générale des Étudiants d’Algérie
PARAISSANT LE DIMANCHE
ABOXXEMEJVTS
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
ABONNEMENTS
Un an
3 fr. »
ALGER — 16, RUE BAB-EL-OUED, 16, — ALGER
Un an
Six mois
Six mois
ALGER, LE 21 JANVIER 1905
La Révolution îrançaise *
et l'Enseignement supérieur
ii
Compayré, dans son Histoire cri
tique des doctrines de Véducation en
France, a dit que si tous les hommes
de la Révolution avaient été les
amants passionnés de l’instruction,
Condorcet en avait été le partisan ré
fléchi.
En effet, Condorcet n'a pas aimé
l’instruction avec plus d’ardeur que
ses contemporains, mais il a mieux
dit pourquoi il fallait l’aimer.
Pour lui, l’instruction était, en
même temps qu'un insirumein ue
liberté et d’égalité, la véritable source
de la moralité publique et du progrès
de l’humanité.
Rapporteur du Comité d’éducation
publique de l’Assemblée législative,
il rédigea un projet qui, tout en con
sacrant sur plusieurs points les solu
tions proposées par Talleyrand, se
distinguait surtout du projet de l’an
cien membre de la Constituante, en
ce qu’il multipliait les établissements
d’instruction.
Condorcet réclamait la création :
1° d’écoles primaires (une école par
400 habitants) ;
2° d’écoles secondaires (une école
par district ou arrondissement ;
3° de cent dix instituts (nos lycées
et collèges) ;
4° de neuf lycées (nos facultés) ;
5° d’une Société nationale des scien
ces et des arts (notre Institut de
France).
Nous retrouvons dans ces propo
sitions toute notre organisation ac
tuelle de l’instruction publique.
Mais, pas plus que le projet de
Talleyrand, le projet de Condorcet ne
devait être mis en discussion.
Lorsque son rapport arriva devant
les législateurs, l’Assemblée nationale
était tout entière aux graves préoccu
pations de la guerre avec l'Autriche,
et quelques jours plus tard la Répu
blique succédait à la royauté tandis
que l’Assemblée législative faisait
place à la Convention nationale.
C’est à celle-ci que devait revenir
l’honneur d’organiser la plupart de
nos établissements d’enseignement
supérieur.
A cette époque, pourtant, des hom
mes se sont rencontrés aux yeux
desquels les Lettres et les Sciences
étaient suspectes et semblaient faire
partie de l’ancien régime qu’on avait
détruit. Fouquier-Tinville déclarait
que la République n’avait pas besoin
de savants, et Coffinhal disait à La
voisier : « Tais-toi; la République
n’a pas besoin de chimie ».
Mais à ceux qu’au raient pu égarer
ces odieuses et sottes théorios, les
protestations éloquentes des Daunon,
des Lakanal, des Chénier, des Gré
goire, devaient rappeler que si la
liberté était nécessaire à la science,
la science n’était pas moins nécessaire
à la liberté.
La liste est longue des établisse
ments que nous devons à la Conven
tion.
De ces créations, la première en
date est celle du Muséum d’histoire
naturelle. Elle fut suivie le 11 mars
1794 de celle de l’Ecole Polytechni
que ( école centrale des travaux pu
blics). Enfin, un mois après, la
Convention décrétait la fondation de
l’Ecole Normale, dont Lakanal indi-
• i..w va v on.ia uui tou .
■ r
« Dans les Ecoies Normales, ce ne
sont pas les sciences qu’on ensei
gnera, mais l’art de les enseigner. Pour
la première fois, les hommes les plus
éminents en tout genre de sciences et .
de talents, les hommes qui, jusqu’à
présent, n'ont été que les professeurs
des nations et des siècles, les hommes
de génie vont donc être les premiers
maîtres d’école d’un peuple : car vous
ne ferez entrer dans ces écoles que
les hommes qui y sont appelés par
l’éclat non contesté de leur renommée
dans l’Europe. »
En même temps qu’elle créait le
Muséum, l’Ecole Polytechnique, l’E
cole Normale, la Convention agran
dissait et complétait l’enseignement
du Collège de France.
Elle organisait l’Ecole spéciale des
langues orientales,
Elle décrétait la formation de trois
grandes écoles de médecine à Paris,
à Strasbourg et à Montpellier. ^
Enfin, le 29 octobre 1795, sur le
rapport de Daunon, pour remplacer
lès anciennes Académies et rattacher
entre elles, par un lien commun, les
diverses applications de l’activité in
tellectuelle, elle fondait l’Institut de
France.
Telle a été l’action de la Révolution
française sur le développement de
l’instruction publique. Assurément, il
ne faut pas prétendre que parmi tou
tes ces créations qu’elle nous a léguées
en matière d’enseignement national,
tout fut parfait. Le temps, ce grand
artisan des institutions durables, a
manqué à la Révolution. Mais les vé
ritables principes n’en avaient pas
moins été posés par elle ; il n’y avait
qu’à les recueillir; il n’y avait qu’à
relier en un seul faisceau toutes ces
fondations dues à la Révolution pour
constituer l’Universitô de France.
XXX.
ECHOS
Nous appelons l’attention de nos
camarades sur notre page de réclame
et les prions instamment de donner
la préférence aux maisons qui ont
bien voulu nous favoriser de leurs
annonces.
Un vent de querelles souffle sur
Alger. Les couloirs paisibles du Pa
lais de Justice eux-mêmes ne sont pas
épargnés, et tout le monde cause d'un
duel où l’un des adversaires, avocat
peu estimé de ses collègues, fut atteint
en pleine poitrine.
Arrêtée par une épaisse cuirasse
d’écailles, la balle ne produisit heu
reusement qu’une ecchymose et M e X.
Bienfaisantes écailles !...
La rédaction d ’ Alger-Etudiant
vient de recevoir une délicieuse poésie.
L’auteur, par modestie sans doute,
ne l’a point signée. Ecrite à l'encre
violette, elle a pour titre : « La Pal
meraie ».
Serait-elle de M. Savona y?
Doi)S généreux
Sir Donald Currie a fait don
à l’Université d'Edimbôurg d’une
somme de 625.000 francs pour la
construction de laboratoires et pour
toute œuvre de développement uni
versitaire que l’on jugerait opportun.
M. Rockfeller, le roi du pétrole, a
fait don à l’Université de Chicago
d’une somme de quinze millions pour
la création d’écoles d’ingénieurs.
Quand l’Université d’Alger pourra-
t-elle enregistrer d’aussi généreuse
offrande !
Le Municipal à Blfda
M. Minvielle, ténor léger du théâtre
Municipal, se rendait dernièrement à
Blida pour y jouer Lakmé.
Arrivé sur la place d’Armes, il
remit sa valise et son sabre à un
jeune yaouled qui prétendit savoir où
était le théâtre de la ville des roses.
Or, savez-vous où l’on découvrit
les bagages de notre premier rôle,
qui, le soir, déjà grimé, s’impatientait
en ne les voyant point ?
— A la caserne où le porteur avisé
avait cru devoir porter la valise et le
sabre de Gérald !
On ajoute même que les officiers
du 1 er Chasseurs avaient déjà préparé
une chaleureuse réception au cama
rade anglais dont ils avaient reconnu
l’équipement.
Alger-Théâtre, revue économique,
littéraire, artistique, mondaine et spor
tive, paraissant sous la direction d’un
fin lettré, M. Savona II, prend une
seconde fois à partie le sympathique
chef de l’orchestre municipal.
M. Savona II connaît-il cette fable
de La Fontaine où se trouve ce vers :
« Ah ! c’en est trop, lit-il, que souffrir tes atteintes I »
Nous sommes heureux de porter à
la connaissance de nos lecteurs que
le bal des étudiants aura lieu au
théâtre municipal.
Un arrêté décidait que la salle du
théâtre ne serait plus accordée aux
sociétés d’Alger. Nous remercions le
Conseil d’avoir bien voulu faire excep
tion pour l’A dont le bal est consacré
par 20 années de succès.
de l’Hôtel Excelsior, le bal annuel
des Femmes de France.
Comme chaque année, l’animation
la plus vive et la gaieté la plus fran
che régnaient à la soirée.
Nous regrettons de n’avoir pas as
sez de place, aujourd’hui, dans nos
colonnes pour donner d'amples dé
tails sur les fraîches et gracieuses
toilettes ; dans notre prochain numéro
nous réparerons cette lacune et nous
causerons longuement de ce joyeux
bal.
DÉSIRS
Près du ruisseau qui murmure
Et sussurre,
Se glissant dans l’herbe fine
Que lutine
Le soir, dans le bois, la brise,
Nous irons, maltresse rousse,
Sur la mousse,
Nous aimer tous deux dans l’ombre
Rude et sombre,
Fous, d’une folie exquise..
Chaude sera la caresse
Charmeresse !
Que je cueillerai farouche
Sur ta bouche,
Sur ta lèvre, vain dictame..
Et tu me diras, nerveuse
Et rêveuse,
Ces doux mots que tu soupires
Et expires
Quand dans mes bras tu te pâmes..
Et je t’aurai comme à l’heure
Que je pleure
Où je t’eus, vierge tremblante,
Frémissante
Sous le ciel que l’aube irrise
Nous irons, ô mon amante
Ma charmante
Nous aimer sous la ramée
Parfumée,
Comme au jour où je t’ai prise..
Maurice d’AuBÉPiN.
Le numéro : £3 Centimes
Dimanche, 22 janvier 4905
Orgarçe de l’Associatioi) Générale des Étudiants d’Algérie
PARAISSANT LE DIMANCHE
ABOXXEMEJVTS
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
ABONNEMENTS
Un an
3 fr. »
ALGER — 16, RUE BAB-EL-OUED, 16, — ALGER
Un an
Six mois
Six mois
ALGER, LE 21 JANVIER 1905
La Révolution îrançaise *
et l'Enseignement supérieur
ii
Compayré, dans son Histoire cri
tique des doctrines de Véducation en
France, a dit que si tous les hommes
de la Révolution avaient été les
amants passionnés de l’instruction,
Condorcet en avait été le partisan ré
fléchi.
En effet, Condorcet n'a pas aimé
l’instruction avec plus d’ardeur que
ses contemporains, mais il a mieux
dit pourquoi il fallait l’aimer.
Pour lui, l’instruction était, en
même temps qu'un insirumein ue
liberté et d’égalité, la véritable source
de la moralité publique et du progrès
de l’humanité.
Rapporteur du Comité d’éducation
publique de l’Assemblée législative,
il rédigea un projet qui, tout en con
sacrant sur plusieurs points les solu
tions proposées par Talleyrand, se
distinguait surtout du projet de l’an
cien membre de la Constituante, en
ce qu’il multipliait les établissements
d’instruction.
Condorcet réclamait la création :
1° d’écoles primaires (une école par
400 habitants) ;
2° d’écoles secondaires (une école
par district ou arrondissement ;
3° de cent dix instituts (nos lycées
et collèges) ;
4° de neuf lycées (nos facultés) ;
5° d’une Société nationale des scien
ces et des arts (notre Institut de
France).
Nous retrouvons dans ces propo
sitions toute notre organisation ac
tuelle de l’instruction publique.
Mais, pas plus que le projet de
Talleyrand, le projet de Condorcet ne
devait être mis en discussion.
Lorsque son rapport arriva devant
les législateurs, l’Assemblée nationale
était tout entière aux graves préoccu
pations de la guerre avec l'Autriche,
et quelques jours plus tard la Répu
blique succédait à la royauté tandis
que l’Assemblée législative faisait
place à la Convention nationale.
C’est à celle-ci que devait revenir
l’honneur d’organiser la plupart de
nos établissements d’enseignement
supérieur.
A cette époque, pourtant, des hom
mes se sont rencontrés aux yeux
desquels les Lettres et les Sciences
étaient suspectes et semblaient faire
partie de l’ancien régime qu’on avait
détruit. Fouquier-Tinville déclarait
que la République n’avait pas besoin
de savants, et Coffinhal disait à La
voisier : « Tais-toi; la République
n’a pas besoin de chimie ».
Mais à ceux qu’au raient pu égarer
ces odieuses et sottes théorios, les
protestations éloquentes des Daunon,
des Lakanal, des Chénier, des Gré
goire, devaient rappeler que si la
liberté était nécessaire à la science,
la science n’était pas moins nécessaire
à la liberté.
La liste est longue des établisse
ments que nous devons à la Conven
tion.
De ces créations, la première en
date est celle du Muséum d’histoire
naturelle. Elle fut suivie le 11 mars
1794 de celle de l’Ecole Polytechni
que ( école centrale des travaux pu
blics). Enfin, un mois après, la
Convention décrétait la fondation de
l’Ecole Normale, dont Lakanal indi-
• i..w va v on.ia uui tou .
■ r
« Dans les Ecoies Normales, ce ne
sont pas les sciences qu’on ensei
gnera, mais l’art de les enseigner. Pour
la première fois, les hommes les plus
éminents en tout genre de sciences et .
de talents, les hommes qui, jusqu’à
présent, n'ont été que les professeurs
des nations et des siècles, les hommes
de génie vont donc être les premiers
maîtres d’école d’un peuple : car vous
ne ferez entrer dans ces écoles que
les hommes qui y sont appelés par
l’éclat non contesté de leur renommée
dans l’Europe. »
En même temps qu’elle créait le
Muséum, l’Ecole Polytechnique, l’E
cole Normale, la Convention agran
dissait et complétait l’enseignement
du Collège de France.
Elle organisait l’Ecole spéciale des
langues orientales,
Elle décrétait la formation de trois
grandes écoles de médecine à Paris,
à Strasbourg et à Montpellier. ^
Enfin, le 29 octobre 1795, sur le
rapport de Daunon, pour remplacer
lès anciennes Académies et rattacher
entre elles, par un lien commun, les
diverses applications de l’activité in
tellectuelle, elle fondait l’Institut de
France.
Telle a été l’action de la Révolution
française sur le développement de
l’instruction publique. Assurément, il
ne faut pas prétendre que parmi tou
tes ces créations qu’elle nous a léguées
en matière d’enseignement national,
tout fut parfait. Le temps, ce grand
artisan des institutions durables, a
manqué à la Révolution. Mais les vé
ritables principes n’en avaient pas
moins été posés par elle ; il n’y avait
qu’à les recueillir; il n’y avait qu’à
relier en un seul faisceau toutes ces
fondations dues à la Révolution pour
constituer l’Universitô de France.
XXX.
ECHOS
Nous appelons l’attention de nos
camarades sur notre page de réclame
et les prions instamment de donner
la préférence aux maisons qui ont
bien voulu nous favoriser de leurs
annonces.
Un vent de querelles souffle sur
Alger. Les couloirs paisibles du Pa
lais de Justice eux-mêmes ne sont pas
épargnés, et tout le monde cause d'un
duel où l’un des adversaires, avocat
peu estimé de ses collègues, fut atteint
en pleine poitrine.
Arrêtée par une épaisse cuirasse
d’écailles, la balle ne produisit heu
reusement qu’une ecchymose et M e X.
Bienfaisantes écailles !...
La rédaction d ’ Alger-Etudiant
vient de recevoir une délicieuse poésie.
L’auteur, par modestie sans doute,
ne l’a point signée. Ecrite à l'encre
violette, elle a pour titre : « La Pal
meraie ».
Serait-elle de M. Savona y?
Doi)S généreux
Sir Donald Currie a fait don
à l’Université d'Edimbôurg d’une
somme de 625.000 francs pour la
construction de laboratoires et pour
toute œuvre de développement uni
versitaire que l’on jugerait opportun.
M. Rockfeller, le roi du pétrole, a
fait don à l’Université de Chicago
d’une somme de quinze millions pour
la création d’écoles d’ingénieurs.
Quand l’Université d’Alger pourra-
t-elle enregistrer d’aussi généreuse
offrande !
Le Municipal à Blfda
M. Minvielle, ténor léger du théâtre
Municipal, se rendait dernièrement à
Blida pour y jouer Lakmé.
Arrivé sur la place d’Armes, il
remit sa valise et son sabre à un
jeune yaouled qui prétendit savoir où
était le théâtre de la ville des roses.
Or, savez-vous où l’on découvrit
les bagages de notre premier rôle,
qui, le soir, déjà grimé, s’impatientait
en ne les voyant point ?
— A la caserne où le porteur avisé
avait cru devoir porter la valise et le
sabre de Gérald !
On ajoute même que les officiers
du 1 er Chasseurs avaient déjà préparé
une chaleureuse réception au cama
rade anglais dont ils avaient reconnu
l’équipement.
Alger-Théâtre, revue économique,
littéraire, artistique, mondaine et spor
tive, paraissant sous la direction d’un
fin lettré, M. Savona II, prend une
seconde fois à partie le sympathique
chef de l’orchestre municipal.
M. Savona II connaît-il cette fable
de La Fontaine où se trouve ce vers :
« Ah ! c’en est trop, lit-il, que souffrir tes atteintes I »
Nous sommes heureux de porter à
la connaissance de nos lecteurs que
le bal des étudiants aura lieu au
théâtre municipal.
Un arrêté décidait que la salle du
théâtre ne serait plus accordée aux
sociétés d’Alger. Nous remercions le
Conseil d’avoir bien voulu faire excep
tion pour l’A dont le bal est consacré
par 20 années de succès.
de l’Hôtel Excelsior, le bal annuel
des Femmes de France.
Comme chaque année, l’animation
la plus vive et la gaieté la plus fran
che régnaient à la soirée.
Nous regrettons de n’avoir pas as
sez de place, aujourd’hui, dans nos
colonnes pour donner d'amples dé
tails sur les fraîches et gracieuses
toilettes ; dans notre prochain numéro
nous réparerons cette lacune et nous
causerons longuement de ce joyeux
bal.
DÉSIRS
Près du ruisseau qui murmure
Et sussurre,
Se glissant dans l’herbe fine
Que lutine
Le soir, dans le bois, la brise,
Nous irons, maltresse rousse,
Sur la mousse,
Nous aimer tous deux dans l’ombre
Rude et sombre,
Fous, d’une folie exquise..
Chaude sera la caresse
Charmeresse !
Que je cueillerai farouche
Sur ta bouche,
Sur ta lèvre, vain dictame..
Et tu me diras, nerveuse
Et rêveuse,
Ces doux mots que tu soupires
Et expires
Quand dans mes bras tu te pâmes..
Et je t’aurai comme à l’heure
Que je pleure
Où je t’eus, vierge tremblante,
Frémissante
Sous le ciel que l’aube irrise
Nous irons, ô mon amante
Ma charmante
Nous aimer sous la ramée
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