Titre : Alger-étudiant : organe de l'Association générale des étudiants d'Algérie / [gérant L. Néron]
Auteur : Association générale des étudiants d'Algérie. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1905-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326853638
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1905 01 janvier 1905
Description : 1905/01/01 (N1). 1905/01/01 (N1).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2399353j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOA-1022
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/12/2018
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l re année. — N° 4,
hApyk-' 0^' f\I‘M
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' /
Le numéro : F
Centimes
^SEPrC'TÜRl D'ALGER
u'EPÔ ■ LEGAL
Dimanche, 4 er janvier 4905
y
Orgarçe de l’Associatioi) Générale des Etudiants d’Algérie
abonnements
Un an 3 fr. »
Six mois 1 fr. 50
A NOS LECTEURS
PARAISSANT LE DIMANCHE
-
RÉDACTiÔNVET'.jS)MINISTRATION
ALGER
v~\ *■ • / /
— I 6 , R U E L -
BAB-E L-OUED, 16 ,
ALGER
Dans sa réunion du 21 décembre
1904, la jeunesse universitaire d’Al
ger vient de décider, qu’une publica
tion hebdomadaire seconderait à
l’avenir les efforts du Comité de l’As
sociation Générale des Etudiants.
Alger-Etudiant sera donc l’or
gane officiel de VA.
Mais cela n’implique pas qu’il se
doive confiner dans les limites serrées
des comptes rendus officiels. Elar
gissant son cadre, il aura aussi pour
but d’encourager les jeunes épris d’un
idéal, en leur permettant de trouver,
au sortir de Vamphithêâtre, une libre
tribune à leurs aspirations littéraires
et artistiques. Chaque semaine ils
viendront nous donner un peu de
leurs rêves, quelques parcelles de leur
âme, et Alger-Etudiant deviendra
ainsi le guide fidèle du mouvement
de leurs idées, le miroir de leur men
talité.
Nous n’y ferons pas de politique,
la politique étant la chose qui nous
divise le plus, mais nous resterons
toujours dans la note libérale qui est
la vraie note française, et nous nous
souviendrons que pour mériter votre
sympathie, il suffit de justifier ce pas
sage d’un discours de M. Poincaré
aux étudiants.
(( J’aime la jeunesse parce qu’elle
n’a pas peur de la vérité. »
LA RÉDACTION.
ALGER, LE 1 er JANVIER 1905
ANNIVERSAIRES
Lettre d’ui) n)en)bre Ijoijoralre
Chers Amis,
En m'annonçant l'apparition d’Al
ger-Étudiant, vous me demandez un
article pour cette sympathique publi
cation. Quoique ma plume soit depuis
longtemps rouillée, votre démarche
évoque en moi des souvenirs trop
chers pour que je puisse un seul ins
tant songer à me dérober.
Vous allez, me dites-vous, célébrer
cette année le 20 e anniversaire de la
fondation de votre Association et aussi
le 25 me anniversaire de la création des
Ecoles Supérieures.
Il est donc intéressant de rappeler
â quelle époque et dans quelles con
ditions renseignement supérieur fut
organisé en Algérie, et ce sera tâche
facile pour un contemporain de cette
organisation.
C’est le 20 décembre 1879 que fut
promulguée la loi portant l’établisse
ment ici de l’enseignement supérieur.
Depuis de longues années déjà,
l’École de Médecine fonctionnait à
Alger. Mais avec son caractère pres
que exclusivement professionnel, elle
ne pouvait, seule, donner satisfaction
à l’activité intellectuelle des jeunes
Algériens et à ce légitime besoin de
savoir qui tourmente l'homme, dès
qu’il voit assurés et sa sécurité et son
repos.
Il appartenait au Gouvernement de
la République de réaliser un vœu
longtemps formulé sans succès, à
l’époque où l’on proscrivait jusqu ? à
la liberté d’esprit du savant, et les
Ecoles de Droit, des Sciences et des
Lettres ouvraient enfin leurs, portes
en 1880.
Le Ministre de l’Instruction publi
que avait confié, en partie, la tâche
difficile d’inaugurer ici l’enseigne
ment supérieur à de jeunes hommes
que désignaient d’avance à son atten
tion et leur passion pour les recher
ches scientifiques et leurs travaux
distingués. Ces jeunes professeurs
qui dans nos Ecoles préparatoires
enseignaient déjà avec l'autorité de
l’âge mûr, avaient de plus une pré
cieuse qualité qui reste leur privilège
toujours envié : ils avaient le don de
facile communication. Et c’est ce don
qui leur permit de vous faire \ arta-
ger, au-delà de toute prévision, l’ar
deur qui les portait vers les sciences
et les lettres, et cet amour du vrai et
du beau qui les excitait sans cesse.
Depuis, des générations d'Etu-
diants se sont succédées, emportant
de leur trop court séjour aux Ecoles
l’empreinte ineffaçable d'un haut en
seignement moral.
Sous la direction éclairée des chefs
respectés de notre Académie, l'ensei
gnement supérieur a su conquérir la
place qui lui était due à côté de l’en
seignement secondaire florissant, à
côté de l’enseignement primaire par
venu dans ce pays nouveau à un degré
de développement que notre vieille
France ne connaît pas encore.
Et sans doute, l'heure n’est pas
éloignée où l’on voudra compléter
l’organisation de notre Institut d’en
seignement supérieur, où l’on recon
naîtra que, pour répondre dignement
à l’ardeur de ce grand pays pour
l’étude et pour la science, et aussi à
ce sentiment d’étroite et profonde
solidarité, qui unit et qui unira tou
jours les Algériens à la Mère Patrie,
il ne faut pas s’arrêter dans la voie
de l'assimilation. Il faut à l’Algérie
une Université complète, avec des
Facultés de Droit, de Médecine, des
Sciences et des Lettres, délivrant tous
les diplômes que décernent les Facul
tés françaises.
Etendre l’action de l’Instruction
supérieure en Algérie, c’est, par l’en
seignement national et profondément
libéral de l’Université, étendre l’ac
tion civilisatrice de la France et affer
mir nos libres institutions; ce n’est
pas seulement servir la cause des
sciences et des lettres, c’est servir la
cause de la Patrie et de la Républi
que.
Mais je vois, chers amis, que je me
suis considérablement éloigné du
cadre que je m’étais tracé.
Ne m’en veuillez pas trop et n’ac
cusez que mon désir de voir se réa
liser par vous, un des vœux les plus
chers de votre très dévoué membre
honoraire.
Car je compte sur votre solidarité,
sur votre persévérance à revendiquer,
au sein de vos assemblées ou de vos
réunions officielles, la création des
Facultés, pour assister sur la tin de
ma carrière à leur inauguration.
UN ANCIEN.
ÉCHOS
Dimanche dernier, en l’honneur
des fêtes de Noël, ont eu lieu, au
Vélodrome de Mustapha, des courses
de midinettes. Nous avons constaté
avec regret que peu de concurrentes
s’étaient présentées au pesage. La
cause de cette abstention vient de ce
que nos jeunes trottins n’aiment pas
marcher ; elles préfèrent faire mar
cher les autres, et cela principalement
sous les arcades Bab-Azoun, où ce
genre de sport est passé à l’état chro
nique.
Enfin. Malherbe vint...
« Le Préfet d’Oran, M. de Malherbe,
ne recevra pas à l’occasion du 1 er
janvier et ne répondra à aucune des
cartes qu’il aura reçues ».
(Les journaux).
Ainsi donc, les fastidieuses coutu
mes du 1 er de l’an disparaissent et
nous devons nous en féliciter. Cela
nous dispensera, en effet, de répon
dre à des piles de petits carrés de
bristol déjà reçus et parmi lesquels
il s’en trouve d’étrangement fantai
sistes. Jugez plutôt :
R....
Comique plastique du Kurshall
Z...
Vérificateur des tableaux de cantines
(emjui nouveau)
M e R....
Facteur surnuméraire des prisons
ABONNEMENTS
Un an 3 fr. »
Six mois l fr. 50
D r T....
Clinique pour artistes lyriques
en mal de réveillons
c....
Spécialité de costumes d’officiers indigènes
pour bals parés et masqués
Voilà, n’est-ce pas, de quoi faire
crever de jalousie le bon Sémont qui,
lui, n’est que gouverneur et député de
droit de notre belle colonie.
Les chroniqueurs du XVI e siècle
nous ont rapporté combien était en
honneur sous le règne de Louis XIII
l’ornement du visage.
Les élégantes de l’époque portaient
toujours des mouches, et, par une
recherche bizarre, le taffetas qui ser
vait à les faire était découpé en crois
sant de lune, en étoiles, en figure de
fleurs et même de bêtes et de person
nages, de sorte que le visage donnait
une véritable représentation d’ombres
chinoises.
Aujourd’hui encore la mouche a
conservé ses fidèles. La nature d’ail
leurs supplée parfois à l’artifice du
crayon et nous applaudissons sou
vent sur une des scènes d’Alger une
jeune actrice à laquelle un coquet
grain noir donne le charme mièvre
d’une jolie bergère de Wateau.
Que la mode du XVI e siècle renaisse
et nous conseillerons à cette char
mante personne de transformer sa
mouche en une étoile de taffetas noir,
symbole de son jeune talent.
Nos boi)S Agents
Au cours de la dernière saison
théâtrale, un regrettable incident mo
tivait dans les couloirs du Municipal
l’intervention de la police. Un spec
tateur des fauteuils qui revendiquait
le droit élémentaire de se frayer un
passage pour rejoindre sa place fut
violemment pris à partie par les por
teurs de billets de circulations. Il eut
été assommé si quelques amis n’é
taient intervenus à temps.
Or, savez-vous ce que firent en
cette occasion les dignes gardiens de
la paix? Ils arrêtèrent la victime de
l’agression et un abonné qui tentait
de leur expliquer leur erreur !
Cette affaire eut d’ailleurs son dé
nouement dans le cabinet du Maire
d’Alger. Agents et commissaire fu
rent blâmés et un arrêté limita le
nombre des billets de circulation.
On pouvait espérer qu’après cet
incident, ces messieurs de la police
se seraient amendés. Hélas ! il n’en
est rien et ces jours-ci, un étudiant
de nos amis qui par distraction avait
gardé sa cigarette à la main, fut l’objet
de la pari d^s agents de violences in
qualifiables. M. Parisot, commissaire
de service, étendit, il est vrai, l’on-
■30 f\ ao5A
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Dimanche, 4 er janvier 4905
y
Orgarçe de l’Associatioi) Générale des Etudiants d’Algérie
abonnements
Un an 3 fr. »
Six mois 1 fr. 50
A NOS LECTEURS
PARAISSANT LE DIMANCHE
-
RÉDACTiÔNVET'.jS)MINISTRATION
ALGER
v~\ *■ • / /
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BAB-E L-OUED, 16 ,
ALGER
Dans sa réunion du 21 décembre
1904, la jeunesse universitaire d’Al
ger vient de décider, qu’une publica
tion hebdomadaire seconderait à
l’avenir les efforts du Comité de l’As
sociation Générale des Etudiants.
Alger-Etudiant sera donc l’or
gane officiel de VA.
Mais cela n’implique pas qu’il se
doive confiner dans les limites serrées
des comptes rendus officiels. Elar
gissant son cadre, il aura aussi pour
but d’encourager les jeunes épris d’un
idéal, en leur permettant de trouver,
au sortir de Vamphithêâtre, une libre
tribune à leurs aspirations littéraires
et artistiques. Chaque semaine ils
viendront nous donner un peu de
leurs rêves, quelques parcelles de leur
âme, et Alger-Etudiant deviendra
ainsi le guide fidèle du mouvement
de leurs idées, le miroir de leur men
talité.
Nous n’y ferons pas de politique,
la politique étant la chose qui nous
divise le plus, mais nous resterons
toujours dans la note libérale qui est
la vraie note française, et nous nous
souviendrons que pour mériter votre
sympathie, il suffit de justifier ce pas
sage d’un discours de M. Poincaré
aux étudiants.
(( J’aime la jeunesse parce qu’elle
n’a pas peur de la vérité. »
LA RÉDACTION.
ALGER, LE 1 er JANVIER 1905
ANNIVERSAIRES
Lettre d’ui) n)en)bre Ijoijoralre
Chers Amis,
En m'annonçant l'apparition d’Al
ger-Étudiant, vous me demandez un
article pour cette sympathique publi
cation. Quoique ma plume soit depuis
longtemps rouillée, votre démarche
évoque en moi des souvenirs trop
chers pour que je puisse un seul ins
tant songer à me dérober.
Vous allez, me dites-vous, célébrer
cette année le 20 e anniversaire de la
fondation de votre Association et aussi
le 25 me anniversaire de la création des
Ecoles Supérieures.
Il est donc intéressant de rappeler
â quelle époque et dans quelles con
ditions renseignement supérieur fut
organisé en Algérie, et ce sera tâche
facile pour un contemporain de cette
organisation.
C’est le 20 décembre 1879 que fut
promulguée la loi portant l’établisse
ment ici de l’enseignement supérieur.
Depuis de longues années déjà,
l’École de Médecine fonctionnait à
Alger. Mais avec son caractère pres
que exclusivement professionnel, elle
ne pouvait, seule, donner satisfaction
à l’activité intellectuelle des jeunes
Algériens et à ce légitime besoin de
savoir qui tourmente l'homme, dès
qu’il voit assurés et sa sécurité et son
repos.
Il appartenait au Gouvernement de
la République de réaliser un vœu
longtemps formulé sans succès, à
l’époque où l’on proscrivait jusqu ? à
la liberté d’esprit du savant, et les
Ecoles de Droit, des Sciences et des
Lettres ouvraient enfin leurs, portes
en 1880.
Le Ministre de l’Instruction publi
que avait confié, en partie, la tâche
difficile d’inaugurer ici l’enseigne
ment supérieur à de jeunes hommes
que désignaient d’avance à son atten
tion et leur passion pour les recher
ches scientifiques et leurs travaux
distingués. Ces jeunes professeurs
qui dans nos Ecoles préparatoires
enseignaient déjà avec l'autorité de
l’âge mûr, avaient de plus une pré
cieuse qualité qui reste leur privilège
toujours envié : ils avaient le don de
facile communication. Et c’est ce don
qui leur permit de vous faire \ arta-
ger, au-delà de toute prévision, l’ar
deur qui les portait vers les sciences
et les lettres, et cet amour du vrai et
du beau qui les excitait sans cesse.
Depuis, des générations d'Etu-
diants se sont succédées, emportant
de leur trop court séjour aux Ecoles
l’empreinte ineffaçable d'un haut en
seignement moral.
Sous la direction éclairée des chefs
respectés de notre Académie, l'ensei
gnement supérieur a su conquérir la
place qui lui était due à côté de l’en
seignement secondaire florissant, à
côté de l’enseignement primaire par
venu dans ce pays nouveau à un degré
de développement que notre vieille
France ne connaît pas encore.
Et sans doute, l'heure n’est pas
éloignée où l’on voudra compléter
l’organisation de notre Institut d’en
seignement supérieur, où l’on recon
naîtra que, pour répondre dignement
à l’ardeur de ce grand pays pour
l’étude et pour la science, et aussi à
ce sentiment d’étroite et profonde
solidarité, qui unit et qui unira tou
jours les Algériens à la Mère Patrie,
il ne faut pas s’arrêter dans la voie
de l'assimilation. Il faut à l’Algérie
une Université complète, avec des
Facultés de Droit, de Médecine, des
Sciences et des Lettres, délivrant tous
les diplômes que décernent les Facul
tés françaises.
Etendre l’action de l’Instruction
supérieure en Algérie, c’est, par l’en
seignement national et profondément
libéral de l’Université, étendre l’ac
tion civilisatrice de la France et affer
mir nos libres institutions; ce n’est
pas seulement servir la cause des
sciences et des lettres, c’est servir la
cause de la Patrie et de la Républi
que.
Mais je vois, chers amis, que je me
suis considérablement éloigné du
cadre que je m’étais tracé.
Ne m’en veuillez pas trop et n’ac
cusez que mon désir de voir se réa
liser par vous, un des vœux les plus
chers de votre très dévoué membre
honoraire.
Car je compte sur votre solidarité,
sur votre persévérance à revendiquer,
au sein de vos assemblées ou de vos
réunions officielles, la création des
Facultés, pour assister sur la tin de
ma carrière à leur inauguration.
UN ANCIEN.
ÉCHOS
Dimanche dernier, en l’honneur
des fêtes de Noël, ont eu lieu, au
Vélodrome de Mustapha, des courses
de midinettes. Nous avons constaté
avec regret que peu de concurrentes
s’étaient présentées au pesage. La
cause de cette abstention vient de ce
que nos jeunes trottins n’aiment pas
marcher ; elles préfèrent faire mar
cher les autres, et cela principalement
sous les arcades Bab-Azoun, où ce
genre de sport est passé à l’état chro
nique.
Enfin. Malherbe vint...
« Le Préfet d’Oran, M. de Malherbe,
ne recevra pas à l’occasion du 1 er
janvier et ne répondra à aucune des
cartes qu’il aura reçues ».
(Les journaux).
Ainsi donc, les fastidieuses coutu
mes du 1 er de l’an disparaissent et
nous devons nous en féliciter. Cela
nous dispensera, en effet, de répon
dre à des piles de petits carrés de
bristol déjà reçus et parmi lesquels
il s’en trouve d’étrangement fantai
sistes. Jugez plutôt :
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Comique plastique du Kurshall
Z...
Vérificateur des tableaux de cantines
(emjui nouveau)
M e R....
Facteur surnuméraire des prisons
ABONNEMENTS
Un an 3 fr. »
Six mois l fr. 50
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en mal de réveillons
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Spécialité de costumes d’officiers indigènes
pour bals parés et masqués
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droit de notre belle colonie.
Les chroniqueurs du XVI e siècle
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honneur sous le règne de Louis XIII
l’ornement du visage.
Les élégantes de l’époque portaient
toujours des mouches, et, par une
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vait à les faire était découpé en crois
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fleurs et même de bêtes et de person
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une véritable représentation d’ombres
chinoises.
Aujourd’hui encore la mouche a
conservé ses fidèles. La nature d’ail
leurs supplée parfois à l’artifice du
crayon et nous applaudissons sou
vent sur une des scènes d’Alger une
jeune actrice à laquelle un coquet
grain noir donne le charme mièvre
d’une jolie bergère de Wateau.
Que la mode du XVI e siècle renaisse
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mouche en une étoile de taffetas noir,
symbole de son jeune talent.
Nos boi)S Agents
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l’intervention de la police. Un spec
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teurs de billets de circulations. Il eut
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taient intervenus à temps.
Or, savez-vous ce que firent en
cette occasion les dignes gardiens de
la paix? Ils arrêtèrent la victime de
l’agression et un abonné qui tentait
de leur expliquer leur erreur !
Cette affaire eut d’ailleurs son dé
nouement dans le cabinet du Maire
d’Alger. Agents et commissaire fu
rent blâmés et un arrêté limita le
nombre des billets de circulation.
On pouvait espérer qu’après cet
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