Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-08-30
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 août 1907 30 août 1907
Description : 1907/08/30 (Numéro 16868). 1907/08/30 (Numéro 16868).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
'OPfSWS. ~"96 ao-SïW^,
ttque par le garde des sceaux, ministre de la justice,
dans sa lettre au procureur général près la cour de
Mimes, en date du 8 août dernier.
Un de nos collaborateurs a demandé au cabinet
du garde des sceaux si le ministre considérerait
comme suflisante cette motion. Il lui a été répondu
qu'aucune communication ne pouvait être faite sur
cet incident en l'absence de M. Guyot-Dessaigne.
Nous croyons cependant savoir, d'autre part, que la
jiouvelle motion votée par le tribunal de commerce
parait de nature à faire considérer l'incident comme
dos.
(Dépêches cCe nos correspondants particuliers]
Carcassonne, 29 août.
Condamné pour usage d'acquits fictifs par le tri-
bunal correctionnel de Limoux, M. Mullot, maire de
Saint-Hilaire, a été révoqué de ses fonctions.
Bordeaux, 29 août.
La chambre syndicale de la ligue des viticulteurs
de la Gironde engage dans un appel les viticulteurs
du Bordelais à refuser comme leurs collègues du
Languedoc et du Roussillon les « prix de misère que
l'on cherche à établir ». Elle conseille aux proprié-
taires de ne paa vendre ectto annéo «les raisins
rouges au-dessous de 16 francs les 100 kilos, ce qui
met le vin à 200 francs le tonneau nu, et les raisins
blancs pas au-dessous de 13 francs les 100 kilos. »
L'appel se termine ainsi:
Les viticulteurs bordelais ne doivent pas donner
teurs vins sur souche au-dessous de 4 francs le de-
gré, prix qui seront certainement obtenus aux vendan-
ges, la récolte s'annonçant déficitaire, si l'on en croit
les nombreuses notes que nous avons pu recueillir ou
obtenir dans toutes les régions viticoles de la France
et de l'étranger.
Nous signalons enfin aux propriétaires lé danger des
marchés qui portent sur plusieurs récoltes consécuti-
ves et mettent les producteurs dans l'impossibilité de
bénéficier de la hausse, si ollo vient à se produire.
Cette combinaison n'est en réalité favorable qu'aux
acheteurs, étant donné la vileté des cours et l'immi-
nence de leur relèvement que font espérer les résultats
de la campagne défensive.
Montpellier, 29 août.
M. Aimé Ferrier, conseiller d'arrondissement du
canton de Mauguio, vient, sur l'ordre du comité de
défense viticole, d'envoyer sa démission au préfet de
l'Hérault.
Candidat de protestation viticole, M. Ferrier se dé-
clare heureux d'avoir été choisi par le comité can-
tonal pour lo représenter au conseil d'arrondisse-
ment, et fidèle à la promesse qu'il fit de rester l'élu
des viticulteurs, il déclare obéir aux ordres du comité.
Epernây, 29 août.
Au cours d'une interview relative àla question de
délimitation de la Champagne, le docteur Péchadre,
député d'Epernay, a déclaré que « si les vignerons
champenois, qui, à l'inverse des Méridionaux, sa-
vent ce qu'ils veulent.et présentent eux-mêmes un
programme de revendications, n'obtenaient pas sa-
tisfaction, las d'attendre, ils porteraient la lutte sur
un autre terrain »:
Le docteur Péchadro a dit que l'on était bien
obligé de constater «que le Midi avait obtenu satis-
faction en grande partie et qu'il no fallait pas qu'on
prenne plus longtemps les Champenois pour des
moutons toujours bons à tondre ».
En terminant, le député d'Epernay a. exprimé l'es-
poir que lé! gouvernement serait assez prévoyant
pour s'occuper de l'agitation actuelle des viticul-
teurs de la Marne.
k; Un pasteur allemand à Nice '̃̃
Sous ce titre, nous avons hier publié une lettre
•m'avait bien voulu nous adresser M. Armand Lods.
Il y exposait comment le Conseil d'Etat avait été
s^fsi d'un pourvoi contre 1' « Eglise évangéliquo al-
lemande », association cultuelle fondée à Nice par le
pasteur allemand Mader, qui prétend obtenir la dé-
volution du temple et du presbytère de Nice, alors
que le consistoire de Paris avait fait la dévolution à
l'Union consistoriale française. M. Armand Lods
ajoutait:
'Quanta l'intervention des -professeurs, intervention
qui a motivé ma démission de membre do l'associa-
tion pour le maintien de la faculté de théologie de
Paris, c'est à eux et non à moi qu'il appartient de l'ex-
pliquer.
Nous nous étions adressés en même temps qu'à
M. Armand Lods à M. Stapfer, un des quatre pro-
fesseurs de l'association pour le maintien de la fa-
calto de théologie protestante, qu'un de nos con-
frères désignait comme ayant soutenu M. Mader. et
amené ainsi la démission de M. Armand Lods. Nous
recevons aujourd'hui de M. Stapfer la lettre sui-
vante
Noras, par Olivet (Loiret),
27 août 1907.
Monsieur,
Veuillez excuser le retard de ma réponse. Vous me
demandez quelques renseignements sur l'affaire de
Nice. Voici les faits. La paroisse luthérienne de Nice a
êté!reconnue par le gouvernement du'temps du se-
eond Empire. C'est à cette époque-là qu'elle a cons-
truit son temple avec une subvention du gouverne-
ment de 10,000 francs et le produit de collectes faites
en. France, mais surtout en Allemagne. Le temple a
toujours été la propriété du consistoire luthérien de
Paris, la paroisse n'ayant eu la personnalité civile
qu'après sa construction. Lorsque survint la sépara-
tion, la paroisse de Nice se rendit indépendante et se
Sépara de l'Eglise luthérienne de France.
Il s'agissait dès lors de savoir à qui appartenait l'é-
difice. cultuel. Le consistoire de Paris qui avait à faire
la dévolution consulta le gouvernement. Celui-ci, par
t'organe de M. Tissier, répondit qu'une dévolution
faite à la. paroisse de Nice, considérée désormais
comme paroisse étrangère, ne serait pas valable. Dès
tors, le consistoire, pour se conformer à la loi telle
çùe l'interprétait le gouvernement, se fit à lui-même
la dévolution de l'église de Nice, ou plutôt la fit à
l'anion d'associations cultuelles qui lui succédait dans
le nouvel état de choses, et le nouveau consistoire ac-
cepta cette dévolution. Ces déterminations ne furent
pas prises dans un esprit d'hostilité contre Nice, ni
dans un esprit de lucre. Le consistoire déclara officiel-
lement qu'il agissait ainsi pour se conformer à là loi
il laissa la jouissance gratuite de l'église à per-
pétuité à la communauté allemande de Nice et affir-
ma que si celle-ci croyait devoir en appeler au Conseil
d'Etat, il n'en serait nullement offensé. 11 est d'ailleurs
tvident que le consistoire n'a en rien excédé le droit
que la loi de 1905 lui conférait.
La paroisse de Nice en a effectivement appelé au
Conseil d'Etat, sous prétexte que la propriété du con-
sistoire de Paris n'avait jamais été que nominale et
que le temple a été construit principalement à l'aide
des collectes faites en Allemagne. Le procès est actuel-
lement pendant devant le tribunal.
En ce qui concerne l'intervention de quatre profes-
seurs de la faculté de théologie, elle se réduit à ceci.
L'avocat deNice s'est adressé à eux pour avoir un avis
tur la question de savoir si la paroisse de Nice est lu-
thérienne ou non. Ils n'ont pas cru devoir lui refuser
cet avis et ont répondu affirmativement, sans vouloir
par là se prononcer sur le fond du débat.
Celui des professeurs qui est membre du consistoire
luthérien a voté avec la majorité pour la dévolution, au
nouveau consistoire; il n'a pas entendu renier son
vote par l'avis qu'il a donné à l'avocat de Nice. 11 a
laissé intacte la question de savoir si la paroisse de
Nice se conforme ou non aux règles générales du culte
luthérien en France. Or, là est tout le débat. Il n'est
j>as sur le terrain religieux ou théologique.
H n'y a pas eu de démission au consistoire. M. Ar-
mand Lods a simplement donné sa démission de
membre du comité de l'association qui s'est formée
pour le maintien de la faculté de théologie après
fa séparation, parce que sur cette question de
Nice et quelques autres, il ne se croyait pas suffisam-
ment appuyé par les professeurs de la faculté. Cette
démission n'est qu'une conséquence lointaine et indi-
ïecte de l'affaire de Nice. Parmi les membres de l'as-
sociation pour le maintien de la faculté, plusieurs
appartiennent au consistoire luthérien et aucun (sauf
M. Armand Lods) n'a parlé de se retirer.
Jamais, à aucun moment, du temps où Nice était
Tattaché au consistoire de Paris, il n'y a eu dans le
temple de Nice de cérémonie quelconque en l'honneur
de l'empereur d'Allemagne.
Je crois, monsieur, que vous voilà suffisamment
renseigné, Je pense que le consistoire luthérien de
Paris avait le droit absolu d'agir comme il l'a fait.
L'avis du gouvernement a eu une influence décisive
but sa détermination, et en ce qui concerne les pro-
fesseurs de la faculté de théologie, le caractère pure-
ment théorique de leur réponse ne revêtait nullement
celui d'une critique de la décision du consistoire. On
les ta interrogés sur une question de fait. Ils l'ont ré-
solue, voilà tout.
Il est exact que M. Mader, le pasteur de Nice, n'a
Jamais été naturalisé Français, mais le consistoire
avait toujours insisté pour que cette naturalisation
eût lieu.
Veuillez agréer, monsieur, l'assurance de mes senti-
ments distingués.
EDM. STAPFER,
doyen de la faculté libre de théologie
de Paris.
CORRESPONDANCE
Monsieur le directeur,
le Temps d'hier soir a. publié au sujet de l'accident
de Coutras des considérations émanées d'an ingénieur
des services techniques des chemins de fer, qui me
paraissent appeler quelques observations etquelques
réserves.
Après avoir indiqué lé danger que peuvent présen-
ter ies*sigmiies prises en pointe, votre correspondant
ïeconnaît qu'on ne peut les supprimer. Il n'ignore cer-
tainement pas que leur danger consiste dans la possi-
bilité de déraillement lorsque l'aiguille est entre-bâillée
et ^Hft sa lame n'est pas exactement appliquée sur le
rail, et qu'on y remédie dans les postes d'enclenche-
ment du système Saxby.tels que celui qui était établi à
Ventrée de la gare de Couiras, au moyen de ver-
rous oui fixent la lame de l'aiguille collée au
rail dans l'une ou l'autre de ses positions, et rendent
»insi le déraillement impossible. D'ailleurs, en fait, il
•*y a pas eu de déraillement sut l'àieuille irise en
pointe à l'entrée de la gare de Coutras. La cause de
l'accident parait avoir été la fausse direction donnée
au train par suite du mauvais fonctionnement de l'ai-
guille, qui, pour un motif encore inexpliqué, n'a pas
obéi à la manœuvre du levier qui la commande. Votre
correspondant indique que l'accident eût sans doute
été évité si l'aiguilleur avait eu sous les yeux un ta-
bleau répétiteur de positions d'aiguilles, comme il en
existe, paraît-il, sur certaines compagnies. Cela est pos-
sible, mais à la condition que cet appareil, basé sur
des combinaisons électriques, ait lui-même régulière-
ment fonctionné. On n'évitera malheureusement ja-
mais, quelque soin qu'on y apporte, les accidents dus
au mauvais fonctionnement accidentel des appareils les
plus perfectionnés tel parait être le cas de l'accident
de Coutras, dû au mauvais fonctionnement anormal
d.e l'appareil Saxby. En compliquant les appareils,
pour renforcer les moyens de contrôle et en intro-
duisant dans l'exploitation des chemins de fer de vé-
ritables rouages d'horlogerie, on risque, tout en sup-
primant certaines causes d'accident, d'en introduire
d'autres le jour où pour une cause accidentelle l'appa-
reil fonctionnera irrégulièrement.
Votre correspondant cite également le très ingénieux
appareil de MM. Bleynie et Ducousso, appliqué à Bor-
deaux par la Compagnie du Midi, ainsi qu'un appareil
dont M. Sava Rogozea, chef de section aux chemins
de fer de Roumanie, est inventeur. Ce dernier, destiné,
comme votre correspondant l'indique, à empêcher le
déraillement sur une aiguille entre-bâillée en remet-
tant automatiquement le train Sur la bonne voie, n'a
aucun rapport avec l'accident de Coutras, puisqu'en
fait l'aiguille n'était pas entre-bâillée et qu'il n'y a pas
eu de déraillement. On pourrait citer beaucoup d'autres
systèmes dont chacun a ses avantages et ses inconvé-
nients et que toutes les compagnies étudient et appli-
quent. Mais ce serait malheureusement.se faire de dan-
gereuses illusions que de croire que par l'emploi des ap-
pareils théoriquement les plus parfaits, on arrivera à
supprimer complètement les accidents de chemins de
fer; il faut surtout se garder de trop compliquer ces
appareils, sous peine d'avoir des ratés pouvant deve-
nir eux-mêmes une cause d'accident.
On doit toujours revenir à cette •pensée que c'est en
définitive la simplicité des règlements et des appareils
qui donne les meilleures garanties de sécurité.
Agréez, etc. Un ingénieur de chemins de fer.
FA ITS DIVERS
LA TEMPÉRATURE
Bureau central météorologique
Jeudi 29 août. Une dépression s'est avancée sur
le nord-ouest de l'Europe (Christiansund 756 mm.),
tandis que de faibles mouvements orageux persistent
sur la France. Les fortes pressions ne couvrent plus
que le centre du continent (Varsovie 768 mm.)
Le vent est faible des régions nord sur la Manche et
la Bretagne; il est faible de l'ouest en Gascogne, de
l'est en Provence; la mer est belle ou peu agitée.
Des pluies sont tombées sur le nord du continent;
en France, on a recueilli 17 mm. d'eau à Paris, 13 à
Toulouse, 3 à Bordeaux, 1 à Nantes et à Belfort; des
orages ont éclaté dans le sud-ouest et le nord.
La température a monté Dur nos régions. Co matin,
le thermomètre marquait 7° à Haparanda, 17° à Paris
et à Nantes, 18" à Clermont et à Toulouse, 25» à Alger.
On notait 16° au puy de Dôme, 10°.. au Venteux, 4° au
pic du- Midi;
En France, des ondées orageuses sont encore pro,
bables avec temps chaud. ̃ •• ̃
A Paris, hier; la-,température moyenne; 18% a été
supérieure dé 1°5 à là. normale. tlô»?).-
A la tour Eiffel, maximum 22»2 le' 28 août à 4 h.
dusoir; minimum 13«5 le 29 à-3 h.- du -matin.
Observatoire ^municipal (région. parisienneI
Des orages assez violents ont éclaté cette nuit, no-
tamment vers 3 h. sur Paris et la région, venant sensi-
blement de sud à sud-ouest. Les éclairs étaient inten-
ses et très nombreux,. de forts coups dé tonnerre ont
été entendus.
La pluie, qui dure, à la tour Saint-Jacques, de 2 h. 50
à 7 h. 15, avec quelques interruptions, y fournit 14 mm.
de hauteur d'eau.
On recueille 21 mm. à Vaucluse et 6 mm. seulement
à Trappes.
Le ciel reste couvert.
Les vents, modérés, soufflent.de sud à sud-est.
La température demeure assez élevée.
La pression barométrique, stationnaire mais acci-
dentée, accuse à midi 762 mm.
LES OTAGES. -Un violent orage a éclaté cette nuit
sur Paris. Les éclairs ont sillonné le ciel pendant un
assez long temps et la foudre est tombée sur plu-
sieurs points.
La pluie fut si abondante qu'elle a provoqué, ave-
nue de Clichy, en face du numéro 6, un éboulement
dans les tranchées creusées pour les travaux du Mé-
tropolitain. Deux arbres et un réverbère ont été en-
tramés par les terres, éboulées et gisent maintenant
sur le sol..
Hier soir, à cinq heures et demie, la foudre est
tombée sur une maison de campagne en construc-
tion à Lascans, banlieue d'Albi. Sur les sept ou-
vriers occupés à couvrir la maison et qui s'étaient
réfugiés à l'intérieur, quatre ont été tues net, deux
ont eu les jambes paralysées, le septième, un jeune
manœuvre, en a été quitte pour une frayeur atroce.
UN DON DE 4 MILLIONS A LA CROIX-ROUGE. La Société
de secours aux blessés militaires vient de recevoir,
à titre de donation anonyme le domaine du Mont-
des-Oiseaux, situé en face des iles d'Hyères, com-
prenant un parc de 80 hectares, des terrasses, des
Jardins, une forêt de pins, un immeuble de 120 cham-
bres et 5 villas jetées au milieu du parc, et repré-
sentant une valeur de 4 millions.
La Croix-Rouge va en faire un séjour de conva-
lescence pour nos officiers blessés ou malades. Une
somme de 100,000 francs pour les premiers frais
d'entretien est jointe à ce don.
LES JEUX DANS LES STATIONS BALNÉAIRES.- Les délégués
des municipalités des villes d'eaux et des stations
balnéaires de France ont été reçus hier après-midi,
comme nous l'avions annoncé, par M. Maujan. Le
sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur,
interrogé à l'issue de la réception par un de nos col-
laborateurs, lui a dit
Une délégation des maires des villes d'eaux in'avait
fait, ce matin, demander une audience. Je viens de la
recevoir.
Ces messieurs m'ont présenté diverses observations
et certains desiderata relatifs à l'application du récent
décret autorisant le jeu dit du baccara-chemin. de fer.
Cette autorisation avait été accordée sur la demande
des municipalités intéressées.
J'ai écouté ces messieurs avec le plus grand intérêt,
et je les ai invités à m'adresser une note où ils consi-
gneraient ce qu'ils venaient de me dire.
J'ajoutai que le gouvernement s'empresserait d'au-
tant plus d'examiner leurs observations et leurs desi-
derata ainsi formulés, qu'il a pour seul souci, dans
cette affaire, l'intérêt des municipalités des villes
d'eaux et des populations qu'elles représentent.
Antérieurement au décret autorisant le baccara-
chemin de fer, ces municipalités avaient demandé
l'autorisation de se servir de jetons. Le décret dont
l'application a fait l'objet de leur entretien avec le
sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur, ne leur a pas
donné satisfaction sur ce point.
A L'HOPITAL LARIBOISIÊBE. Un convoi mortuaire
entouré de nombreuses personnes en deuil station-
nait hier devant l'hôpital Lariboisière, attendant que
le cercueil du défunt fût déposé dans la voiture. Ce
fut un infirmier qui vint prévenir les personnes pré-
sentes que depuis. le matin le corps avait été trans-
porté à l'amphithéâtre de l'Ecole de médecine. Ce
pénible incident donna lieu à quelques protesta-
tions. q q P
Nous avons demandé à la direction de l'hôpital
Lariboisière des renseignements sur cette affaire. Il
nous a été répondu que tout s'était passé régulière-
ment. Il y avait cinq jours que le malade était mort
et sa famille n'avait pas encore avisé l'hôpital des
dispositions qu'elle avait prises pour les obsèques.
Le délai ordinaire pour le transport à l'Ecole do mé-
decine des corps que .ne. r.ôclament j?as les familles
est de trois jour«k m
ARRESTATION. Le service dé la Sûreté a procédé
ce matin, place de la Madeleine, à l'arrestation d'un
nommé Charles-François-Alfred de Hérissem, âgé
de trente-deux ans, ancien employé à la Société gé-
nérale à Senlis (Oise), qui avait pris la fuite, le 26
novembre 1905, après avoir détourné une somme de
75,000 francs.
Bien que sa famille ait remboursé intégralement
le montant de cette somme, de Hérissem avait été
condamné par contumace par la cour d'assises de
Beauvais. Rentre depuis quelques jours de Mel-
bourne (Australie), ou il s'était réfugié, il se cachait,
rue Geoffroy-Marie, sous le nom de Charles Hardley.
Il a é.tô envoyé au Dépôt et mis à la disposition du
parquet de Beauvais.
L'INCENDIE DE BERCY. Nous avons exposé hier les
circonstances dans lesquelles un grave incendie
s'était déclaaé, 207, rue de Bercy, dans les écuries
de M. Muller, loueur et voiturier, causant plus de
500,000 francs de dégâts. L'un des officiers qui
avaient contribué à l'extinction des flammes, M. Cas-
très, capitaine adjudant-major des pompiers, vient
de succomber à la suite des efforts qu'il avait du
faire pour organiser et diriger son service; saisi par
un courant d air froid, il dut rentrer chez lui, et im-
médiatement s'aliter..Lo médecin appelé à son
chevet diagnostiqua une pneumonie double qui l'a
emporté avec une rapidité foudroyante. Il a suc-
combé hier soir à huit heures, en dépit des soins
qui lui ont été donnés.
En ce qui concerne la cause de l'incendie, elle n'est
pas encore nettement établie. L'enquête ouverte par
M. Boutineau, commissaire de police du Quartier
des Quinze-Vingts, semblait l'attribuer à l'impru-
dence d'un ouvrier plombier qui, quelques instants
avant l'apparition des premières flammes, était
occupé à la réfection d'une gouttière. Or ce dernier,
interrogé hier par le magistrat, a déclaré qu'il avait
pris, au cours de son opération, toutes les précau-
tions d'usage.
UN TAMPONNEMENT AU GRAND -MONTROUGE. Tout
près de la porte d'Orléans, deux trains de la ligne
sur route de Paris à Arpajon sont entrés en colt-
sion hier, vers sept heures du soir. Le choc a été
des plus violents. Sept personnes ont été blessées.
Toutes ont été reconduites à leur domicile après
avoir reçu des soins dans une pharmacie. Il semble
que c'est une erreur d'aiguillage qui a provoqué
1 accident.
UN CADAVRE DE FEMME DANS UNE MALLE. Le traduc-
teur iuré chargé de traduire la correspondance sai-
sie à la villa Menesini, chez les époux Goold, vient
de déposer son rapport.
Rien, dans cette correspondance, ne se rapporte
directement à l'assassinat d'Emma Levin. Mais on
y trouve des renseignements précieux sur le passé
des inculpés. On y voit qu'ils furent à la tête d affai-
res commerciales importantes que leur négligence
ou leur incompétence firent péricliter.
On y apprend aussi que les deux prisonniers se
connurent par l'intermédiaire d'un grand journal
angiais, où Mme Goold avait fait publier, sous le
nom de Mme Girodin, une annonce de mariage où
elle se présentait comme une riche héritière en
quête d'un mari sérieux.
Enfin, on trouve dans cette correspondance la
preuve que Vere Goold proposa à son frère aîné de
lui acheter le titre de baronet dont- celui-ci était le
seul possesseur. Le frère aîné de Vere Goold, qui se
trouvait alors dans la. misère, accepta ce marché.
Un journal anglais, annonça à cette époque ce
singulier transfert sous le titre « Un nouveau ba-,
ronet. »
DOUBLE ASSASSINAT. De notre correspondant de
Tourcoing'
Hier, vers onze heures du matin, boulevard Gam-
betta, un crime horrible a été commis une servante
et une fillette ont été assassinées, assommées à
coups de marteau.
La maison du crime appartient à une riche ren-
tière, Mlle Vandamme, qui est depuis quelques se-
maines en villégiature à Gravehnes, non loin de
Dunkerque.
Vers onze heures un quart, un jeune télégraphiste
qui passait remarqua du sang coulant sous la porte.
Il avisa'le commissaire du quartier, qui se rendit
sur les lieux, sonna, et ne recevant pas de réponse,
enfonça la porte. Deux cadavres se trouvaient dans
le couloir, près de la porte celui de la servante de
Mlle Vandamme, nommée Pauline Alleutin, âgée
de quarante ans, et celui d'une fillette de douze ans,
Madeleine Vanverdeghem, fille d'un tailleur du voi-
sinage que sa mère avait confiée à la servante une
heure auparavant pour lui tenir compagnie. Les
deux victimes avaient. la tête absolument réduite
en bouillie par de nombreux coups de marteau.
La porte de la maison était verrouillée à l'intérieur,
des carreaux étaient brisés à la porte du couloir du
côté de la cour. C'est par là que l'assassin a dû s'in-
troduire après avoir escaladé une grille do deux
mètres de haut; il a dû, son coup fait, sortir par le
même chemin.
Le parquet fut avisé de suite, et peu après M: De-
lalé, Juge d'instruction à Lille, arrivait et procédait
à une enquête, d'où il résulte
1° Le crime a été commis vers onze heures, puis-
-tj-uc peu avant-ra'servaTite-svaiireciJ vue fcnozricr-irou-
cher où elle achetait un morceau de veau pour le
dîner.
2° Le coupable présumé serait le neveu de Mlle
Vandamme,. un repris de justice, qui depuis long-
temps poursuivait sa tante de demandes d'argent.
3° L'assassin n'a tué les deux victimes que par
peur d'être dénoncé ce n'est pas à elles qu'il desti-
nait les coups. Il savait probablement que sa tante
devait rentrer le jour même de sa villégiature, et
en l'absence de la servante partie à la boucherie,
était entré dans la maison pour s'y cacher en l'at-
tendant.
4° La pauvre servante redoutait ce chenapan, qui
depuis plusieurs jours rôdait autour de la maison.
On a retrouvé dans son panier le brouillon d'un té-
légramme envoyé à sa patronne le matin même,
ainsi conçu « Paul toujours dans le quartier. J'ai
peur. » L'après-midi, vers cinq heures, la dépêche
revenait, portant au dos « Tranquillisez- vous par
ce même courrier j'écris au commissaire de police
pour le prier de faire surveiller la maison. » P
Paul Vandamme, l'assassin présumé, est allé se
constituer prisonnier au poste de la Sûreté, à Lille,
hier soir à onze heures. Il nie avoir commis le crime.
Il a été écroué et sera interrogé ce matin.
MEURTRE ET SUICIDE. Hier, à Landivisiau, un nom-
mé Paul Huon, boucher, fit irruption dans un café,
un revolver à la main, et se dirigeant vers le sieur
Lesconnet, âgé de quarante-deux ans, boucher à
Lesneven, fit feu sur celui-ci, qui fut atteint en plein
cœur..
Tournant ensuite son arme contre lui-même,
Huon se tira une balle au milieu du front son état
paraît désespéré. On ignore le motif du meurtre.
ACCIDENTS D'AUTOMOBILE. Hier à midi, sur la route
de Castillon, à cinq kilomètres de Libourne, l'auto-
mobile du comte Petro Waski est entrée en collision
avec l'automobile de M. Vilpigue, au croisftment de
deux routes. Les deux voitures ont été démolies.
M. Vilpiguo est grièvement blessé il a les côtes
enfoncées et la colonne vertébrale brisée.
A Pontivy, une automobile descendait a toute vi-
tesse la côte de Kerboer quand, à un tournant, elle
se jeta dans la Douve. Les voyageurs furent proje-
tés de tous côtes, l'électricien Guibert fut tué net, le
crâne défoncé, et le jeune Gabaret, fils d'un contre-
maître xie l'usine Saint-Nicolas, près do Pontivy,
eut les membres brisés trois autres voyageurs qui
se trouvaient dans l'automobile ont de graves lé-
sions internes.
AU MONT BLANC. M. Joseph Vallot, président du
Club Alpin français, vient do faire sa trentième
ascension du mont Blanc. Sa dernière caravane com-
prenait vingt et une personnes, dont douze guides.
Mme P.-F. Namur, fille de M. Vallot, en faisait
partie.
INFORMATIONS DIVERSES
Un Te Deum solennel a été célébré hier, en l'église
russe, à l'occasion du 20e anniversaire du couronne-
ment du prince Ferdinand de Bulgarie. Le président
de la République et le ministre des affaires étrangères
s'y étaient fait représenter.
M. Weiss, rédacteur principal à la préfecture de la
Seine, est nommé chef du cabinet de M. AndréLefèvre,
président du Conseil municipal.
Nous avons reçu, pour les Colonies de vacances, de
A. et S. R., 10 francs B. G. 10 francs, ensemble 20 fr.,
que nous envoyons à Mlle Delassaux, directrice de
l'oeuvre, 2, rue Gaillard.
Le chapitre le plus subtil de l'art de plaire est le
chapitre des parfums. Il a toujours été le plus déli-
cieusement traité par Pinaud dont les deux dernières
créations, la douce Brise Embaumée Violette et la
chaude Corrida, ont tout le pouvoir mystérieux du
parfum des fleurs.
La constitution d'un capital est chose difficile; l'é-
pargnevous le donnera en 20, 25 ou 30 ans; l'assurance
sur la-vie le constitue tout de suite, car ses combinai-
sons répondent à toutes les situations, s'accordent
avec tous les budgets.
Mais pour passer, un tel contrat, qui peut durer toute
une vie, adressez-vo'i"? à une compagnie sérieuse et
dont les engagements ne laissent rien d'indéterminé.
Aucune compagnie française ne remplit mieux ces
conditions que la Compagnie « le Phénix » (entreprise
privée, assujettie au contrôle de l'Etat), qui existe
depuis 60 ans, et donne à ses assurés des garanties
indiscutables.
S'adresser au siège social de la Compagnie « fe
Phénix », rue Lafayette, ou à ses agents généraux.
STATISTIQUE DE LA VILLE DE PARIS
Le service delà statistique'municipale a compté pen-
dant la 34« semaine 816 décès, au lieu de 778 pendant
la semaine précédente et au lieu de 826, moyenne ordi-
naire delà saison. L'état sanitaire est donc normal.
Il y a eu 37 morts violentes dont 13 suicides.
On a célébré à Paris E.81 ma?iaff.i.
On a enregistré la naissance di, 834 enfants vivants
(466 garçons et 418 filles), dont 646 légitimes et 238 il-
légitimes. Parmi ces derniers, 44 ont été reconnus
séance tenante.
LE « SILLON »
Au directeur du Temps.
Monsieur le directeur,
Ainsi que vous avez bien voulu me le demander,
je vais essayer de faire connaître aussi exactement
que possible aux lecteurs du Temps quel est le but
du Sillon, quelles sont ses idées et ses méthodes.
A droite comme à gauche, tant d'adversaires
semblent avoir à cœur de fausser ces idées et de dé-
naturer nos intentions, qu'il ne sera pas sans quel-
que utilité d'apporter ici un témoignage authen-
tique de ce que nous sommes et de ce que nous
voulons.
Le Sillon ne fut pas organisé un beau jour, et
lancé tout d'un coup sous le patronage de notabili-
tés capables de lui donner du crédit et des res-
sources. Si ce mouvement a pu en quelques années
entraîner tant de jeunes hommes de la nouvelle gé-
nération, née après la guerre, compter par milliers
des adeptes ardents, résolus à « se donner tout en-
tiers à la cause », et aussi, il faut bien le reconnaître,
des adversaires violents et acharnés, c'est sans
doute parce qu'il sortit spontanément de la vie, ex-
pression d'aspirations et de besoins moraux com-
muns à un grand nombre.
Aussi est-il nécessaire, pour comprendre quelque
chose au Sillon, (le connaître un peu son .histoire.
Encore qu'il nous soit difficile de la raconter, à
cause même que nous y avons été trop personnelle-
ment mêlé, nous allons essayer d'en tracer ici quel-
ques traits, au cours môme des souvenirs toujours
émus qui nous remontent au cœur chaque fois que
nous songeons à ces origines vieilles seulement de
quelques années, mais qui nous semblent déjà bien
anciennes, tant le Sillon a grandi depuis lors.
Rien de plus humble, en effet, que le berceau de
notre mouvement. Une crypte d'un des bâtiments
du collège Stanislas abrita nos premiers enthou-
siasmes juvéniles. C'était au commencement de
l'année 1894. Nous étions alors élève de mathéma-
tiques spéciales nous ne pouvions nous résoudre à
vivre dans cette étouffante atmosphère surchauffée
de mathématiques, avec, comme unique idéal, le
bicorne et la tangente du polytechnicien; il nous fal-
lait un peu d'air respirable, de l'idéal humain, de la
vie. Nous eûmes donc une idée, originale peut-être,
mais dont à coup sûr nous étions loin de deviner la
fécondité future nous demandâmes et obtînmes
l'autorisation de tenir tous les vendredis, pendant
la grande récréation de midi à une heure, de libres
réunions de discussion entre élèves des diverses di-
visions des grands. Ces conférences, qui n'avaient
rien d'administratif, révolutionnèrent, durant quel-
ques mois, le collège. Un jour même, nous eûmes
l'audace de faire venir pour nous parler de la ques-
tion sociale un jeune ouvrier de Lille nous le por-
tâmes en triomphe. Naturellement, plusieurs famil-
les s'indignèrent «Nous n'avons pas mis nos fils à
Stanislas pour que des ouvriers viennent leur
-faire la leçon !» Malgré ces injonctions, et grâce à
l'intelligent dévouement du censeur, l'abbé Leber,
l'administration du collège refusa énergiquement de
fermer la Crypte. Entre élèves mêmes les discus-
sions étaient chaudes et dégénéraient presque en
batailles. Déjà, tandis que certains nous repro-
chaient l'ardeur de notre prosélytisme moral et re-
ligieux; d'autres nous traitaient de socialistes et
d'« ignobles républicains »,
̃ En novembre 95; nous entrions à l'Ecole poly-
technique, et dès le début de 97 nous continuions à
l'école même le travail commencé au collège. Le
régime intérieur de Polytechnique n'était pas alors
aussi militaire qu'aujourd'hui, et sans aucune diffi-
culté, nous pouvions organiser dans les caserne-
ments de l'école, aux heures de récréation, de véri-
tables réunions publiques et contradictoires; les
pieux servaient de bancs, les cofftns de tribunes im-
provisées, et l'on discutait avec conviction du rôle
social de l'ingénieur ou de l'officier, des traditions
démocratiques de l'école, etc. Tout le.monde était
admis à ces controverses, et naturellement,xomme
les juifs y prenaient la parole au même titre que les
autres, on nous accusait à cette époque de violent
antisémitisme de marcher avec les dreyfusards
cela n'a pas beaucoup changé depuis.
D'autres réunions plus intimes groupaient ceux
de nos camarades qui avaient la même foi religieuse
positive nous lisions les évangiles, les épîtres en
commun, et nous les commentions à haute voix.
Tout ceci se passait sous le commandement du
.(yj.™ Arxarc.TiiorsgoUvërneûr de l'école.
Partout, mais sans avoir nullement l'idée do fon-
der aucune .œuvre, nous travaillions, dans les di-
vers milieux que nous traversions, à développer l'i-
déal moral et démocratique, encore confus, mais
certes très débordant, que nous portions en nous.
C'est ainsi que sous-lieutènant à Toul en 1898, et
chargé par le.commandant Jœger,-un protestant, de
l'éducation morale de tout un bataillon, nous pûmes
créer un ensemble complet de cours gradués faits
par des instructeurs volontaires. Tous les samedis,
après la revue, nous faisions une conférence sur le
sujet général suivant « l'Armée et la démocratie »
quelques-unes étaient même suivies d'une discus-
sion des plus pittoresques, les soldats ne craignant
pas de prendre la parole.et de poser des questions et
de poser des objections.
Déjà, sans qu'ils fussent réunis autour d'un pro-
gramme défini par les liens d'aucune association,
des camarades chaque jour plus nombreux se sen-
taient entraînés par un mouvement commun vers
un avenir en lequel ils avaient foi, sans savoir
pourtant encore d'une façon précise ce qui allait
sortir de leur ardent enthousiasme.
Les conférences de la Crypte avaient quitté, depuis
la fin de 1897, leur berceau de Stanislas et se te-
naient, sans périodicité fixe, dans des salles diver-
ses. On y faisait appel aux concours les plus variés
c'est ainsi qu'en mars et en avril 1898, le P. Jan-
vier, le futur prédicateur de Notre-Dame, s'entre-
tenait avec nous du « rôle de la théologie dans les
questions qui passionnent le plus », et que le 20 dé-
cembre 1897, M. Keufer, ouvriertypographe, membre
du conseil supérieur du travail, venait nous parler
du « travail des femmes dans l'imprimerie ».
Ce n'est qu'en janvier 1899 que le Sillon, fondé en
1804 par notre ami Paul Renaudin, revue à tendan-
ces plutôt littéraires, mais dont pourtant nos cama-
rades de la Crypte comptaient parmi les premiers
rédacteurs, devint l'organe pour ainsi dire officiel
du groupe d'amis dont nous avons indiqué les pre-
miers efforts et ce n'est même qu'en 1902 que le
Sillon devint effectivement le bulletin de notre
mouvement démocratique. Vers cette même époque
on prit l'habitude d'appeler Sillon tout le mouve-
ment d'éducation populaire et toute l'action de nos
camarades.
D'un groupement d'intellectuels, d'étudiants, de
polytechniciens et de normaliens, le Sillon devait en
effet devenir bientôt un groupement surtout popu-
laire.
Dès la fin de l'année 1899, nous commencions à
lancer l'idée des petits cercles d'études dans les pa-
tronages catholiques le petit cercle devait être
l'œuvre non des directeurs, mais des jeunes pa-
tronnés eux-mêmes; c'était avec ces derniers que
nous tenions à avoir des relations directes; c'étaient
eux qui envoyaient des délégués aux congrès orga-
nisés par le Sillon, qui prenaient la parole dans les
réunions et dans les punchs, qui en un mot diri-
geaient tout le mouvement.
Voici maintenant toute l'économie de notre mé-
thode d'éducation populaire. Former une élite ins-
truite, mais surtout capable d'influence morale et
d'action sociale tel est le but du cercle d'études;
permettre à cette élite de rayonner autour d'elle et
d'agir sur la masse pour la pénétrer et la transfor-
mer tel est celui de l'institut populaire.
Cette tentative devait être tout d'abord accueillie,
surtout dans les milieux catholiques, de la façon la
plus favorable. Les hommes d'oeuvre, les évoques
et même les papes ne ménagèrent pas leurs félicita-
tions et leurs encouragements au Sillon. A l'occasion
du deuxième congrès national des cercles d'études et
des instituts populaires, le Sillon recevait du cardi-
nal Rampolla, secrétaire d'Etat du pape Léon XIII,
une lettre où il était écrit que « le but et les tendan-
ces du Sillon ont hautement plu à Sa Sainteté ». Ce
même congrès valut au Sillon des lettres élogieuses
de plusieurs cvêques et de tous les cardinaux de
France. Parlant à plus de cinq cents de nos amis,
réunis au Vatican en septembre 1904, le pape Pie X
leur tenait le langage suivant
« .Et puisque- vous avez su concevoir des pen-
sées aussi nobles, et que vous vous montrez capa-
bles d'actions aussi généreuses, laissez-nous vous
dire que nous vous aimons, et que désormais chacun
de.vous pourra nous considérer non pas seulement
comme un père, mais comme un ami. »
Quant au premier « institut populaire », qui fut
inauguré à Paris le dimanche 3 février 1901 par
M.Melchior de Vogué, l'affiche qui annonçait sa
fondation était signée des noms les plus illustres:
des professeurs de facultés en grand nombre, et
̃jusqu'à huit membres de l'Académie française. Cet
institut populaire n'était pas une œuvre confession-
nelle il n'était pas neutre non £lus. et l'affiche
inaugurale en donnait la raison r
« Nous parlerons loyalement, sans réticences.
» Nous ne nous- considérons pas comme obligés à
ne présenter qu'une vérité incomplète ou diminuée.
» Respectueux de la pensée libre, nous entendons
ne pas limiter la franchise de la nôtre par les scru-
pules de je ne sais quelle impossible neutralité, et
nous craindrions de manquer au respect de nos au-
diteurs en ne leur révélant pas jusqu'où le travail
intérieur de notre esprit a pu nous conduire, en leur
dissimulant ce quo nous savons, en leur cachant ce
que nous croyons. »
Le Sillon, toutefois, n'a jamais été simplement
une oeuvre d'éducation populaire. Il a toujours été
un mouvement, une vie, une « âme commune », pour
employer l'expression même qui nous était chère
dès les réunions de la Crypte.
Aussi tous ces groupements fondés par le Sillon
ou en relations avec lui devaient-ils devenir, avant
tout, des centres de propagande et des foyers de vie
silloniste. C'est qu'en effet, les idées politiques et
sociales du Sillon se précisaient chaque jour davan-
tage. Tout ce que, dos le début, l'âme du Sillon con-
tenait en puissance, s'explicitait au contact des
réalités. Peu à peu, nous étions ansienés à prendre
parti en face de la réaction, du socialisme, de l'anti-
militarisme, etc.
Les réunions publiques et contradictoires nous
permettaient des affirmations plus solennelles et
des précisions grandissantés. Mais ce fut pour le
Sillon, il ne faut pas l'oublier, une belle victoire que
d'avoir conquis, d'une façon sérieuse et durable, là
dignité et la courtoisie de la réunion publique. Nos
camarades n'y sont parvenus qu'à force de courage,
d'endurance et de ténacité, et aussi, il faut bien le
reconnaître, à force de loyauté.
La première réunion publique du Sillon eut lieu à
Paris, aux Sociétés savantes, le 23 juillet 1902, et il
y eut à son occasion dans les rues de violentes con-
tre-manifestations anticléricales, qui, grâce à de très
considérables forces de police, n'amenèrent pas de
conflit sanglant. Il n'en fut pas de même le 23 mai
1903: c'était l'époque où des troubles graves s'é-
taient produits dans plusieurs églises de Paris. La
réunion du Sillon se tint aux Mille-Colonnes et fut
parfaitement correcte, malgré la présence simulta-
née de Charbonnel et de Max Régis. Mais à la sor-
tie, nos camarades furent assaillis, le Sillon fut blo-
qué par une bande qui, brisant les grilles de fonte
qui entourent le pied des arbres, s'en servit comme
de dangereux projectiles. Nous ne pûmes les mettre
en fuite que vers minuit. II y eut de part et d'autre
près de cent blessés, dont plusieurs furent très
grièvement atteints. Ce fut là comme le baptême du
sang du Sillon et le point de départ de son activité
extérieure.
Depuis lors, que de magnifiques réunions à tra-
vers toute la France, que de congrès, que de con-
troverses passionnantes avec M. F. Buisson, à l'Al-
cazar d'Italie, le 26 novembre 1903, avec M. Lapicque,
à Epinal, le 22 mai 1904, avec M. Jules Guesde, à
Roubaix, le 9 mars 1905, etc.l Tout se passe main-
tenant avec tant de calme et de dignité que les
jeunes gardes, camarades spécialement chargés de
maintenir l'ordre et d'assurer • tous, adversaires
comme amis, la liberté de la parole, n'ont pour ainsi
dire, plus jamais besoin d'intervenir. ̃
Plus il précisait ses idées et ses aspirations, plus,
du même coup, bien entendu, le Sillon gagnait des
amis et des adversaires.
Depuis un ou deux ans surtout, un travail d'épu-
ration, provenant de la netteté chaque jour plus
grande d'allures du Sillon, a éloigné de celui-ci plu-
sieurs de ceux qui tout d'abord l'avaient suivi sans
bien le connaître, mais lui a gagné les sympathies
de tous.ceux qui forment ce que nous appelons le
plus grand Sillon. Les Sillons 'de province, avec leurs
suppléments régionaux, leurs réunions périodiques,
leurs congrès, ont puissamment contribué à enra-
ciner notre effort dans toutes les provinces do
France tandis que le Sillon central; surtout avec
la grande diffusion de l'Eveil démocratique, servait à
maintenir l'unité et l'homogénéité du mouvement.
Partout sans doute nos amis ont rencontré la
lutte d'autant plus âpre qu'on savait mieux ce qu'ils
voulaient, mais ils ont su tenir bon, et les attaques
n'ont fait le plus souvent qu'accroître leur énergie
et leur influence.
Quant aux œuvres sociales, soit qu'ils les aient
fondées directement, soit plutôt qu'ils les aient sou-
tenues, s'éfforçant de les animer de leur esprit,
elles ont depuis longtemps déjà été considérées par
nos camarades comme un champ d'action privilégié;
et il serait inexact de prétendre que leur influence ne
s'est pas déjà fait sentir sur'ce terrain, et même jus-
que dans certaines Bourses du travail.
Mais je dois arrêter ici, monsieur le directeur,
'cette lettre déjà trop longue. Il me reste maintenant
à faire connaître à vos lecteurs ce qu'est aujour-
d'hui le Sillon, quelle est sa clientèle, l'étendue de
son action, quelles sont ses idées politiques, sociales
et religieuses. Je n'ai pu qu'essayer, dans cette pre-
mière lettre, d'en raconter les origines. Je voudrais
être parvenu à faire sentir quelque peu l'originalité
d'un mouvement si spontané qu'il est né et se dé-
veloppe non d'après un plan décidé à l'avance, mais
comme selon des lois organiques. Le seul fait qu'il
a vécu, résistant à toutes les attaques et multipliant
les formes particulières de son activité, tout en
maintenant toujours intact son esprit, ne prouve-t-il
pas qu'il correspond à une profonde réajité morale? '?
Ses adversaires eux-mêmes ne devraient-ils pas se
sentir quelque indulgence pour ceux qui, ne travail-
lant ni par intérêt ni par ambition, sachant même
payer très cher leur indépendance, essayent de
mettre en pratique la devise qu'ils ont choisie et
tâchent « d'aller au vrai avec toute leur âme »? 2
Veuillez agréer, etc.
MARC SANGNIER.
TRIBUNAUX
Coup de ciseaux mortel. Dans la nuit du
24 avril dernier, deux jeunes gens, les nommés Ne-
veux et Eller, se trouvaient ensemble dans un débit
de vin do la rue Cadet, lorsqu'à la suite d'une dis-
cussion futile, Neveux se jeta brutalement sur son
camarade et le frappa au visage avec une paire de
ciseaux.
Transporté à l'hôpital Lariboisière, Eller y est
mort le 5 mai dernier. Sa blessure n'était pas mor-
telle en elle-même, mais elle a entraîné une infec-
tion généralisée qui a occasionné la mort.
Neveux comparaissait hier devant.la cour d'as-
sises de la Seme. Pour excuser son crime, il pré-
tend qu'il était en état de légitime défense. Ce sys-
tème est démenti par tous les témoins qui ont as-
sisté à la scène.
L'accusé n'a pas d'antécédents judiciaires, et les
renseignements recueillis sur son compte ne sont
pas défavorables.
Après plaidoirie de M° Adrien Peytel, Neveux est
condamné à un an de prison.
NECROLOGIE
Les obsèques de M\ Renault -Morlière, ancien
député, auront lieu â Ernée, samedi, à dix heures
du matin.
Le général de Biré vient de mourir à Paris.
Sorti de Saint-Cyr en 1845, il avait fait les campa-
gnes de Crimée et d'Italie en 1870, comme lieute-
nant-colonel des lanciers de là garde, il appartint à
l'armée de Metz et fut promu colonel des chasseurs
de la garde le soir de la bataille de Gravelotte.
De retour de captivité il commanda le 13e chas-
seurs et reçut les étoiles en 1875.
Président du Cercle de la rue Royale et membre
de plusieurs autres cercles, le général de Biré, de-
puis sa retraite, s'occupa activement des questions
ayant trait audéveloppement en France de l'organi-
sation sportive il fut le fondateur de la Société des
steeple-chases.
ÉCOUB CENTRALE
Voici la liste des élèves admis à la suite du con-
cours de 1907
1 Marcel Maraquin. 2 Rouillé. 3 Jean Bernard. 4 Au-
bry 5 Siau. 6 Mascarenc de Raïssac. 7 Teisseire.
8 Goudard. 9 Pansier. 10 Sébï Hotte. 11 D'Argenton de
Bileheust. 12 Aujoulet. 13 Berbineau. U Bureau. 15
Pouilleux. 16 Paul Boisseau. 17 Parage. 18 Jean Lau-
rent. 19 Jougla. 20 De Lipkowski. 21 Massart. 22 Saint-
Macary.23Georgiadès. 2i Coullaut. 25 Liger, 2C Perreau.
27 Clouet. 28 Darrieus. 29 Chedal-Anglay. 30 Casel. 31
Jean Lesage. 32 Lucien Gaillard et Genès. 34 Jean De-
villers et Piketty. 36 Callery. 37 Emmanuel Gaillard.
38 Bossut. 39 Caille. 40 Maurice Léger. 41 Gaunard. 42
Méchain et Neuville. 44 Rougeul. 45 Coutrot. 46 Dur-
becq. 47 Pillet. 48 Bieriaimé. 49 Edmond Janet, 50
Poitou.
51 Ernest Petit. 52 Georges Coulon. 53 Weibel. 54
Audy. 55 Darlet. 56 Guez. 57 Parmentier. 58 Monod. 59
Dureau. 60 De Lostalot de Bachoué. 61 Coudreau. 62
Antoine. 63 Zeller. 6i Landormy. 65, Beauclair, Bear.s-
sier et Belloc. 68 Charles Octobon. 69 Bouliau. 70 Du
Buit 71 Pémartin y Sanjuan et Veau de banouvelle.
73 Ziélinski. 74 Legros. 75 Granier do Lilli.ic. 76 La-
donne. 77 Delauhoy, Charles de Lassus Saint-Gemès et
Robert Thomas. 80 Brûll. 81 Henri Boisier et Collot. 83
Edmond Poulain. 84 Roitelet. 85 Rabby. 86 Renaut et
Valette. 88 Gleize. 89 Thimel. 90 Carrière. 91 Sepsi. 92
Jacques Schulz. 93 Riberolles. 91 Deschuytter. 95
Svahn. 96 Picard. 97 Marcel Le Roy. 98 Kreiss. 99 Mau-
101 Willaime. 102 Louis Fayet. 103 Devant. 104 Bruet.
105 Lauvray. 106 Jean Duclos et Planchard. 108 Chave-
ron. 109 François Fayët. 110 Mailluchet. 111 Serpette
118 Lucien Thomas. 113 ï)adê. 114 Jean Coulon. 115
Braconnier. 116 Cou>. nv.
Octobon. 120 Becquetf.i7Kuntz. 118 Olivier. 119 Emu*.
Lhoste. 123 tVindels. 124 SiBertrand dit MaillefeMa
theimer. 127 Gaumet. 128 Cblnd. 125 Hème. 126 Wer-
cent. 130 Féquant. 131 Jean Pettré. î. l29 Manus vin-
vais, Gauzit et Robert Schneider. "rXron- a.3i ,2fc
Lafaurie. 138 Paquier. 139 Louis. 140 BuissoftiVjy3; ;»t
et d'Esparron. 143 Grisez. 144 Herpin. 145 Bosei.tVu»
Manceau. 147 Doizelet, Gruson et Mélanlois. 150 Bë*.
151 Grimard. 152 Beau. 153 Thibonneau. 15 i Milat
155 Serville et Vavon. 157 Tesson. 158 Eymard-Duveii
nay. 159 Lescop. 160 Michaut. 161 Audoyer. 162 Guingat
et Sandt. 164 Robert Barthélémy. 1C5 Casanova, Emile
Duclos et Paulus. 168 Chalumeau. 169 Tourtet. 170 An-
dré Martinet. 171 Gauia. 172 Lamy. 173 Capon et Chan-
doir. 175 Fargeaud. 176 Jaminet. 177 Bullier. 178 De Ja-
kowski. 179 Bunodiére et Obellianne. 181 De l'Horme.
182 Bodin. 183 Louis Lacroix. 184 Roure. 185 Berry ef
Chaulier. 187 Gautherin. 188 Sûss. 189 Flornoy. 190 Blan."
Kirwan, Gerbaud et Hugot. 193 Delattre. 19i Guillemin.
de Kéravenant et Lebeau. 196 Gohin. 197 Mathieu Dor-
lanne. 198 André Calinon. 199 Desfarges et Fressange-
Dubost.
201- Rod. 202 Méric. 203 Bochet et Reclus. 205 Foulard.
206 Pierre Mallet. 207 Gronier. 208 De Croix. 209 Com-
martin. 210 Maurice Leroy et Rogeaux. 2!2 Costarra-
mone et Féron. 214 De Montard. 215 Thonnard du
Temple. 216 Desoutter. 217 Pugnet. 218 Lagrange. 219
Loilier et Renard. 221 Boulogne et Gardés. 223 Lan-
glois. 224 Bridonneau. 225 Robert de Beauchamp. Ï2&
Warnod. 227 Saint-Martin de Veyran. 228 Rouveix. 223
Duhamel. 230 Grémont. 231 Lefèvre d'Ormesson et Se-
gond. 2j3 Forveille. 231Voiry. 235 Devaux. 2:;6 Victor
Blanchet. 237 Louis Sauvage. 238 Debet. 239 Bally. 240
Bloch-Tréfousse. 241 Couder. 242 Jules Jacotot. 24î
Henri Courtois. 241 Daydé. 245 Walrand. 246 Lazard.
Tout élève qui renoncerait au bénéfice de son ad->
mission devra envoyer au directeur de l'école, dans'
le plus bref délai, sa démission accompagnée, s'il esif.
mineur, du consentement de son père, de sa mère oit
de son tuteur.
Les élèves démissionnaires avant leur entrée 4J-
l'école seront remplacés dans l'ordre de la liste d'ad-
missibilité de manière à compléter l'effectif au mo- `.
ment de l'ouverture des cours.
Uentrée définitive des élèves nouvellement admis
est fixée au mardi 1er octobre; à huit heures du\
matin.
t:h::éjjlt:r,:ejs ̃;̃
Mme Félia Litvinne a remporté hier un vif succès
dans le rôle de Valentine des Huguenots, qu'éllfc,
chantait pour la première fois cette année.
Voici les résultats du dernier examen de danse i
l'Opéra
Sont nommés sujets Mlles Marie, Lenclud, M. Le- •
quien, Schwartz, Brémont.
MM. Thomas, Raymond.
Coryphées Miles S. Kubler, J. Laugier, Poncet, Mar-
celle, Charrier, Millhet, Aveline, André, Maupoix,
Sauvageau, Garnier, Raboin, Even, B. Lequien, Emoa-
net, E. Kubler, Martellucci, Brannat, J. Kats, Nedettî.
/« quadrille Mlles Soutzo, G. Kats, Pichard, Bou-
lay, L. Hugon, Coussot, L. Hugard, de Saunoy, Thier-
ry, Tervoort, D. Roger, Bayle, Cornilla, Santori, Duprét.
G. Franck, E. Roger, Bërthon, Delord, Poulain.
2' quadrille Mlles Quinault, Trelluyer, Delamare,
Baker, Delsaux, Lefèvre, Maurial, M. Roger, Pétrelle,
H. Dauwe, Tersen, L. Noinville, P. Bos, Affre, Jupin, •
Antoni, Lailler, C. Bos, Ricci, de Gonet, Stéfanesco,
Marignac.
Les élèves de l'école de danse Pieri et Kubler entreat
au corps de ballet.
Matinées annoncées pour dimanche prochain
Porte-Saint-Martiri, 2 heures, le Courrier de Lyon.
Châtelet, 2 heures, les. Pilules du Diable.
Palais-Royal, 2 heures, le Contrôleur des wagons-lits. ?̃
Ambigu, 2 heures, l'Enfant du. temple. :̃
Athénée, 2 heures, le Cœur et le reste.
Folies-Dramatiques, 2 heures, réouverture, le- Coup'
de Jarnac. • -•
Théâtre Déjazet, 2 heures, Tire-au-Flanc!
M. Alphonse Franck a fixé au lundi 23 septembre' ,o.
la réouverture du théâtre du Gymnase. Elle se fera
avec Joujou tragique, la pièce de Mlle Jéhanne, d'Or-
liac, pour les représentations de Mlle Polaire.
M. Franck ne reprendra Mademoiselle Josette, ma
femme, qu'avec Mme Marthe Régnier, lorsqu'elle sera
revenue au Gymnase, où elle est engagée pour deux
saisons après. lès représentations quelle 'aura données?
au Vaudeville. M'
Ce soir a lieu la centième dès représentations ci-
nématographiques de l'Enfant prodigue au théâtre deS'
Variétés.
La Nuit de Noël de MM. Eugène Morand et Gabriel
Pierné, exécutée par l'orchestre cosmopolite d'Epinal,
a obtenu un grand succès dimanche dernier au théâ-
tre du Peuple de Bussang. Cet « épisode lyrique » de
la guerre de 1870, accompagné d'une mise en scène qui
évoquait en un décor de neige la vision du camp
français, mêlant un instant dans une fièvre fraternelle,
vite interrompue par des coups .de feu, ses noëls po-
pulaires aux cantiques des avant-postes allemands, à
produit un puissant effet dans ce cadre vosgien.
L'Apollo fera sa réouverture après-demain samedi
avec un programme entièrement nouveau, qui- com-
prendra,entre autres numéros sensationnels, les débuts,
à Paris, de Hymack, l'extraordinaire homme à la
pompe.
A 11 h. 1/4 la manœuvre du Basculo précédera le
bal avec ses danseuses anglaises et ses quadrilles
excentriques.
SPECTACLES DU JEUDI 29 AOUT
Opéra, relâche. Vendredi, 8 h. Faust. :>
Français, 8 h. 3/4. En Visite. Le.Duel.
Porte Saint-Martin, 8 h. 1/2. Le Courrier de Lyon. <
Châtelet, 8 h. 1/2. •– Les Pilules du diable.
Athénée, 8 h. 1/2. Chauffée. Le Cœur et le reste.
Palais Royal, 8 h. 3/4. Justin et Cle! Le Contrôleur
des wagons-lits.
Ambigu, 8 h. 1/2. L'Enfant du Temple.
Nouveautés, 8 h. 3/4. Le Bon agent et le mauvais
cambrioleur. Vous n'avez rien à déclarer ? 1
Th. Marigny. Tél.101-39. 8 h'l/2.Une soirée dans le Bowery.
Saharet. Goldin. Les Ville. Hadji Mohamed.'
Déjazet. 8 h. 1/2. 11?. ou elle?. .Tire-au-Flanc
Grands Magasins Dufayel.– 2 h. 1/2 à G.heures, concert
et cinématographe tous les jours,sauf le dimanche.
Variétés, 9 h. Au cinématographe l'Enfant prodigue.
Cinématographe Pathé, 5, boulevard Montmartre, de'
2 h. 1/2 à 6 h., de 8 h. 1/2 à 11 h., nouveautés.
Enghien, 11 minutes de Paris, 152 trains par jour.
Etab. thermal. –Casino.– Concert.
Mus. Grévin. Le Siège de Port-Arthur. Les Catacombes
romaines. Le Cirque. L'actualité p'ie cinématographe.'
T'Eiff'el, 10 h. m. àlâ nuit. l"él., restaurant-bras. déj.4fr.
età la carte, Matinéeau théâtre dim. et fêtes à 3 heures».
Jardin d'acclimatation. Ouvert tous les jours.
SPECTACLES DU VENDREDI 30 AOUT
Opéra, 8 h. Faust. Samedi, relâche.
Français, 8 h. 1/2. Le Mariage forcé. Le Barbier
deSéville.
(Les autres spectacles comme jeudi)
BILAN DE la. BANQUE DE France du 22 au 29 août 1907
Encaisse or. 2.806.515.083 3.857.088
argent. 970.019.234 433.585-
Portefeuille. 961334.261 + 105.665.935
Avances sur titres. 568.149.558 5.324.139
Comptes courants part" 570.254.198 -f- 106.722.701
Compte cour. du Trésor 342.969.427 + 18.665.744*
Billets en circulation. 4.618.564.980 + 20.503.870
Bénéfices bruts des es-
comptes et intérêts di-
vers de la semaine. 4/3.165
Dépenses 476.357-
Bénéfices nets provisoires de la partie écoulée du
deuxième semestre des quatre dernières années, tels
qu'ils ressortent de la situation hebdomadaire:
Bénéfices Cours corresp.
Année 1904 2.485.405 3.800
1905. 2.706,793 3.750
1906. 4.404.500 3.900
1907. 6.538.451 4.050
Recettes des chemins de fer
Lyon. + 80.000 + 0.09 Alger.. + 36.000 4-13.85
Midi. + 9.000 -j- 0.19 Est.+ 80.000 -f 0.77
Orléans + 211.000 + 3.88 Etat 20.000– 1.5Û
Nord. + 141.000 + 2.67 i Ouest.. + 154.000 + 3.1{.
LIBRAIRIE
SYBARIS
Les libraires mettent en vente le douzième mille de
Sybaris, le roman antique.de Jean Bertheroy, qui, après
avoir fait les délices des lettrés, conquiert les faveurs
du grand public.
SPOKT
Courses de Saint-Cloud
Les quatre courses au trot monté ont été gagnées:
Le prix Upas (3,000 fr. 2,800- m.), par Energie, à M.
Olry-Rcederer (Lechonnaux). Pan mutuel: à 10 fr.,
22 fr.; à 5 fr., 12 fr. 50.
Le prix-Valencourt(3,000 fr., 3,200 m.), par Escopette,
au haras de Secqueville (Verzeele). Pari mutuel
45 fr. et 21 fr.
Le prix d'Août (3,000 fr., 2,800 m.), par Douchka, à
M. J. Romain (Ed. Janies). Pari mutuel: 32 fr. 50 et
12 fr. 50.
Le prix des Tribunes (3,000 fr., 2,000 m.), par Dyna-
mo, à M. F. Guilet(Verzeele). Pari mutuel: 134 Jr. 50
et 92 fr. 50.
Les deux épreuves au trot attelé sont revenues
Le prix Flush (10,000 fr., 2,800 m.), à Epingle, à M.
Olry-Rœderer (E. Urier), qui remportait ainsi sa cin-
quième victoire consécutive. Pari mutuel: li fr. 59
et'6 fr
Le prix Pourquoi Pas (3,000 fr., 3,503 m.), à Cliquot, à
M. Ch. Fonlupt (Quenault). Pari mutuel: 104 fr. et
41 fr. L. G.
AUTOMOBILISME
LE MEETING DE BRESCIA
Demain commenceront à Brescia les opérations d«
vérilleation et de poinçonnage des voitures qui pren*
drc.i. part aux deux journées de cet important mee<
Oii sait que dimanche 1" septembre se disputera une
course de vitesse réservée aux voitures établies da-
près la formule allemande de la Coupe de l'Empereur,
et que le lendemain, lundi 2 septembre, aura lieu une
seconde course de vitesse pour les voitures établies
suivant la formule française du Grand Prix tle 1 Auto-
mobile-Club de France.
Notre industrie sera représentée dans cette seconde
épreuve par les.voitures Lorruine-Dietrich et Bayard
MES DELICES^aïïXtt!»r,iir-KÏ
LÀ FERIA SSS /SLQUA.H
ttque par le garde des sceaux, ministre de la justice,
dans sa lettre au procureur général près la cour de
Mimes, en date du 8 août dernier.
Un de nos collaborateurs a demandé au cabinet
du garde des sceaux si le ministre considérerait
comme suflisante cette motion. Il lui a été répondu
qu'aucune communication ne pouvait être faite sur
cet incident en l'absence de M. Guyot-Dessaigne.
Nous croyons cependant savoir, d'autre part, que la
jiouvelle motion votée par le tribunal de commerce
parait de nature à faire considérer l'incident comme
dos.
(Dépêches cCe nos correspondants particuliers]
Carcassonne, 29 août.
Condamné pour usage d'acquits fictifs par le tri-
bunal correctionnel de Limoux, M. Mullot, maire de
Saint-Hilaire, a été révoqué de ses fonctions.
Bordeaux, 29 août.
La chambre syndicale de la ligue des viticulteurs
de la Gironde engage dans un appel les viticulteurs
du Bordelais à refuser comme leurs collègues du
Languedoc et du Roussillon les « prix de misère que
l'on cherche à établir ». Elle conseille aux proprié-
taires de ne paa vendre ectto annéo «les raisins
rouges au-dessous de 16 francs les 100 kilos, ce qui
met le vin à 200 francs le tonneau nu, et les raisins
blancs pas au-dessous de 13 francs les 100 kilos. »
L'appel se termine ainsi:
Les viticulteurs bordelais ne doivent pas donner
teurs vins sur souche au-dessous de 4 francs le de-
gré, prix qui seront certainement obtenus aux vendan-
ges, la récolte s'annonçant déficitaire, si l'on en croit
les nombreuses notes que nous avons pu recueillir ou
obtenir dans toutes les régions viticoles de la France
et de l'étranger.
Nous signalons enfin aux propriétaires lé danger des
marchés qui portent sur plusieurs récoltes consécuti-
ves et mettent les producteurs dans l'impossibilité de
bénéficier de la hausse, si ollo vient à se produire.
Cette combinaison n'est en réalité favorable qu'aux
acheteurs, étant donné la vileté des cours et l'immi-
nence de leur relèvement que font espérer les résultats
de la campagne défensive.
Montpellier, 29 août.
M. Aimé Ferrier, conseiller d'arrondissement du
canton de Mauguio, vient, sur l'ordre du comité de
défense viticole, d'envoyer sa démission au préfet de
l'Hérault.
Candidat de protestation viticole, M. Ferrier se dé-
clare heureux d'avoir été choisi par le comité can-
tonal pour lo représenter au conseil d'arrondisse-
ment, et fidèle à la promesse qu'il fit de rester l'élu
des viticulteurs, il déclare obéir aux ordres du comité.
Epernây, 29 août.
Au cours d'une interview relative àla question de
délimitation de la Champagne, le docteur Péchadre,
député d'Epernay, a déclaré que « si les vignerons
champenois, qui, à l'inverse des Méridionaux, sa-
vent ce qu'ils veulent.et présentent eux-mêmes un
programme de revendications, n'obtenaient pas sa-
tisfaction, las d'attendre, ils porteraient la lutte sur
un autre terrain »:
Le docteur Péchadro a dit que l'on était bien
obligé de constater «que le Midi avait obtenu satis-
faction en grande partie et qu'il no fallait pas qu'on
prenne plus longtemps les Champenois pour des
moutons toujours bons à tondre ».
En terminant, le député d'Epernay a. exprimé l'es-
poir que lé! gouvernement serait assez prévoyant
pour s'occuper de l'agitation actuelle des viticul-
teurs de la Marne.
k; Un pasteur allemand à Nice '̃̃
Sous ce titre, nous avons hier publié une lettre
•m'avait bien voulu nous adresser M. Armand Lods.
Il y exposait comment le Conseil d'Etat avait été
s^fsi d'un pourvoi contre 1' « Eglise évangéliquo al-
lemande », association cultuelle fondée à Nice par le
pasteur allemand Mader, qui prétend obtenir la dé-
volution du temple et du presbytère de Nice, alors
que le consistoire de Paris avait fait la dévolution à
l'Union consistoriale française. M. Armand Lods
ajoutait:
'Quanta l'intervention des -professeurs, intervention
qui a motivé ma démission de membre do l'associa-
tion pour le maintien de la faculté de théologie de
Paris, c'est à eux et non à moi qu'il appartient de l'ex-
pliquer.
Nous nous étions adressés en même temps qu'à
M. Armand Lods à M. Stapfer, un des quatre pro-
fesseurs de l'association pour le maintien de la fa-
calto de théologie protestante, qu'un de nos con-
frères désignait comme ayant soutenu M. Mader. et
amené ainsi la démission de M. Armand Lods. Nous
recevons aujourd'hui de M. Stapfer la lettre sui-
vante
Noras, par Olivet (Loiret),
27 août 1907.
Monsieur,
Veuillez excuser le retard de ma réponse. Vous me
demandez quelques renseignements sur l'affaire de
Nice. Voici les faits. La paroisse luthérienne de Nice a
êté!reconnue par le gouvernement du'temps du se-
eond Empire. C'est à cette époque-là qu'elle a cons-
truit son temple avec une subvention du gouverne-
ment de 10,000 francs et le produit de collectes faites
en. France, mais surtout en Allemagne. Le temple a
toujours été la propriété du consistoire luthérien de
Paris, la paroisse n'ayant eu la personnalité civile
qu'après sa construction. Lorsque survint la sépara-
tion, la paroisse de Nice se rendit indépendante et se
Sépara de l'Eglise luthérienne de France.
Il s'agissait dès lors de savoir à qui appartenait l'é-
difice. cultuel. Le consistoire de Paris qui avait à faire
la dévolution consulta le gouvernement. Celui-ci, par
t'organe de M. Tissier, répondit qu'une dévolution
faite à la. paroisse de Nice, considérée désormais
comme paroisse étrangère, ne serait pas valable. Dès
tors, le consistoire, pour se conformer à la loi telle
çùe l'interprétait le gouvernement, se fit à lui-même
la dévolution de l'église de Nice, ou plutôt la fit à
l'anion d'associations cultuelles qui lui succédait dans
le nouvel état de choses, et le nouveau consistoire ac-
cepta cette dévolution. Ces déterminations ne furent
pas prises dans un esprit d'hostilité contre Nice, ni
dans un esprit de lucre. Le consistoire déclara officiel-
lement qu'il agissait ainsi pour se conformer à là loi
il laissa la jouissance gratuite de l'église à per-
pétuité à la communauté allemande de Nice et affir-
ma que si celle-ci croyait devoir en appeler au Conseil
d'Etat, il n'en serait nullement offensé. 11 est d'ailleurs
tvident que le consistoire n'a en rien excédé le droit
que la loi de 1905 lui conférait.
La paroisse de Nice en a effectivement appelé au
Conseil d'Etat, sous prétexte que la propriété du con-
sistoire de Paris n'avait jamais été que nominale et
que le temple a été construit principalement à l'aide
des collectes faites en Allemagne. Le procès est actuel-
lement pendant devant le tribunal.
En ce qui concerne l'intervention de quatre profes-
seurs de la faculté de théologie, elle se réduit à ceci.
L'avocat deNice s'est adressé à eux pour avoir un avis
tur la question de savoir si la paroisse de Nice est lu-
thérienne ou non. Ils n'ont pas cru devoir lui refuser
cet avis et ont répondu affirmativement, sans vouloir
par là se prononcer sur le fond du débat.
Celui des professeurs qui est membre du consistoire
luthérien a voté avec la majorité pour la dévolution, au
nouveau consistoire; il n'a pas entendu renier son
vote par l'avis qu'il a donné à l'avocat de Nice. 11 a
laissé intacte la question de savoir si la paroisse de
Nice se conforme ou non aux règles générales du culte
luthérien en France. Or, là est tout le débat. Il n'est
j>as sur le terrain religieux ou théologique.
H n'y a pas eu de démission au consistoire. M. Ar-
mand Lods a simplement donné sa démission de
membre du comité de l'association qui s'est formée
pour le maintien de la faculté de théologie après
fa séparation, parce que sur cette question de
Nice et quelques autres, il ne se croyait pas suffisam-
ment appuyé par les professeurs de la faculté. Cette
démission n'est qu'une conséquence lointaine et indi-
ïecte de l'affaire de Nice. Parmi les membres de l'as-
sociation pour le maintien de la faculté, plusieurs
appartiennent au consistoire luthérien et aucun (sauf
M. Armand Lods) n'a parlé de se retirer.
Jamais, à aucun moment, du temps où Nice était
Tattaché au consistoire de Paris, il n'y a eu dans le
temple de Nice de cérémonie quelconque en l'honneur
de l'empereur d'Allemagne.
Je crois, monsieur, que vous voilà suffisamment
renseigné, Je pense que le consistoire luthérien de
Paris avait le droit absolu d'agir comme il l'a fait.
L'avis du gouvernement a eu une influence décisive
but sa détermination, et en ce qui concerne les pro-
fesseurs de la faculté de théologie, le caractère pure-
ment théorique de leur réponse ne revêtait nullement
celui d'une critique de la décision du consistoire. On
les ta interrogés sur une question de fait. Ils l'ont ré-
solue, voilà tout.
Il est exact que M. Mader, le pasteur de Nice, n'a
Jamais été naturalisé Français, mais le consistoire
avait toujours insisté pour que cette naturalisation
eût lieu.
Veuillez agréer, monsieur, l'assurance de mes senti-
ments distingués.
EDM. STAPFER,
doyen de la faculté libre de théologie
de Paris.
CORRESPONDANCE
Monsieur le directeur,
le Temps d'hier soir a. publié au sujet de l'accident
de Coutras des considérations émanées d'an ingénieur
des services techniques des chemins de fer, qui me
paraissent appeler quelques observations etquelques
réserves.
Après avoir indiqué lé danger que peuvent présen-
ter ies*sigmiies prises en pointe, votre correspondant
ïeconnaît qu'on ne peut les supprimer. Il n'ignore cer-
tainement pas que leur danger consiste dans la possi-
bilité de déraillement lorsque l'aiguille est entre-bâillée
et ^Hft sa lame n'est pas exactement appliquée sur le
rail, et qu'on y remédie dans les postes d'enclenche-
ment du système Saxby.tels que celui qui était établi à
Ventrée de la gare de Couiras, au moyen de ver-
rous oui fixent la lame de l'aiguille collée au
rail dans l'une ou l'autre de ses positions, et rendent
»insi le déraillement impossible. D'ailleurs, en fait, il
•*y a pas eu de déraillement sut l'àieuille irise en
pointe à l'entrée de la gare de Coutras. La cause de
l'accident parait avoir été la fausse direction donnée
au train par suite du mauvais fonctionnement de l'ai-
guille, qui, pour un motif encore inexpliqué, n'a pas
obéi à la manœuvre du levier qui la commande. Votre
correspondant indique que l'accident eût sans doute
été évité si l'aiguilleur avait eu sous les yeux un ta-
bleau répétiteur de positions d'aiguilles, comme il en
existe, paraît-il, sur certaines compagnies. Cela est pos-
sible, mais à la condition que cet appareil, basé sur
des combinaisons électriques, ait lui-même régulière-
ment fonctionné. On n'évitera malheureusement ja-
mais, quelque soin qu'on y apporte, les accidents dus
au mauvais fonctionnement accidentel des appareils les
plus perfectionnés tel parait être le cas de l'accident
de Coutras, dû au mauvais fonctionnement anormal
d.e l'appareil Saxby. En compliquant les appareils,
pour renforcer les moyens de contrôle et en intro-
duisant dans l'exploitation des chemins de fer de vé-
ritables rouages d'horlogerie, on risque, tout en sup-
primant certaines causes d'accident, d'en introduire
d'autres le jour où pour une cause accidentelle l'appa-
reil fonctionnera irrégulièrement.
Votre correspondant cite également le très ingénieux
appareil de MM. Bleynie et Ducousso, appliqué à Bor-
deaux par la Compagnie du Midi, ainsi qu'un appareil
dont M. Sava Rogozea, chef de section aux chemins
de fer de Roumanie, est inventeur. Ce dernier, destiné,
comme votre correspondant l'indique, à empêcher le
déraillement sur une aiguille entre-bâillée en remet-
tant automatiquement le train Sur la bonne voie, n'a
aucun rapport avec l'accident de Coutras, puisqu'en
fait l'aiguille n'était pas entre-bâillée et qu'il n'y a pas
eu de déraillement. On pourrait citer beaucoup d'autres
systèmes dont chacun a ses avantages et ses inconvé-
nients et que toutes les compagnies étudient et appli-
quent. Mais ce serait malheureusement.se faire de dan-
gereuses illusions que de croire que par l'emploi des ap-
pareils théoriquement les plus parfaits, on arrivera à
supprimer complètement les accidents de chemins de
fer; il faut surtout se garder de trop compliquer ces
appareils, sous peine d'avoir des ratés pouvant deve-
nir eux-mêmes une cause d'accident.
On doit toujours revenir à cette •pensée que c'est en
définitive la simplicité des règlements et des appareils
qui donne les meilleures garanties de sécurité.
Agréez, etc. Un ingénieur de chemins de fer.
FA ITS DIVERS
LA TEMPÉRATURE
Bureau central météorologique
Jeudi 29 août. Une dépression s'est avancée sur
le nord-ouest de l'Europe (Christiansund 756 mm.),
tandis que de faibles mouvements orageux persistent
sur la France. Les fortes pressions ne couvrent plus
que le centre du continent (Varsovie 768 mm.)
Le vent est faible des régions nord sur la Manche et
la Bretagne; il est faible de l'ouest en Gascogne, de
l'est en Provence; la mer est belle ou peu agitée.
Des pluies sont tombées sur le nord du continent;
en France, on a recueilli 17 mm. d'eau à Paris, 13 à
Toulouse, 3 à Bordeaux, 1 à Nantes et à Belfort; des
orages ont éclaté dans le sud-ouest et le nord.
La température a monté Dur nos régions. Co matin,
le thermomètre marquait 7° à Haparanda, 17° à Paris
et à Nantes, 18" à Clermont et à Toulouse, 25» à Alger.
On notait 16° au puy de Dôme, 10°.. au Venteux, 4° au
pic du- Midi;
En France, des ondées orageuses sont encore pro,
bables avec temps chaud. ̃ •• ̃
A Paris, hier; la-,température moyenne; 18% a été
supérieure dé 1°5 à là. normale. tlô»?).-
A la tour Eiffel, maximum 22»2 le' 28 août à 4 h.
dusoir; minimum 13«5 le 29 à-3 h.- du -matin.
Observatoire ^municipal (région. parisienneI
Des orages assez violents ont éclaté cette nuit, no-
tamment vers 3 h. sur Paris et la région, venant sensi-
blement de sud à sud-ouest. Les éclairs étaient inten-
ses et très nombreux,. de forts coups dé tonnerre ont
été entendus.
La pluie, qui dure, à la tour Saint-Jacques, de 2 h. 50
à 7 h. 15, avec quelques interruptions, y fournit 14 mm.
de hauteur d'eau.
On recueille 21 mm. à Vaucluse et 6 mm. seulement
à Trappes.
Le ciel reste couvert.
Les vents, modérés, soufflent.de sud à sud-est.
La température demeure assez élevée.
La pression barométrique, stationnaire mais acci-
dentée, accuse à midi 762 mm.
LES OTAGES. -Un violent orage a éclaté cette nuit
sur Paris. Les éclairs ont sillonné le ciel pendant un
assez long temps et la foudre est tombée sur plu-
sieurs points.
La pluie fut si abondante qu'elle a provoqué, ave-
nue de Clichy, en face du numéro 6, un éboulement
dans les tranchées creusées pour les travaux du Mé-
tropolitain. Deux arbres et un réverbère ont été en-
tramés par les terres, éboulées et gisent maintenant
sur le sol..
Hier soir, à cinq heures et demie, la foudre est
tombée sur une maison de campagne en construc-
tion à Lascans, banlieue d'Albi. Sur les sept ou-
vriers occupés à couvrir la maison et qui s'étaient
réfugiés à l'intérieur, quatre ont été tues net, deux
ont eu les jambes paralysées, le septième, un jeune
manœuvre, en a été quitte pour une frayeur atroce.
UN DON DE 4 MILLIONS A LA CROIX-ROUGE. La Société
de secours aux blessés militaires vient de recevoir,
à titre de donation anonyme le domaine du Mont-
des-Oiseaux, situé en face des iles d'Hyères, com-
prenant un parc de 80 hectares, des terrasses, des
Jardins, une forêt de pins, un immeuble de 120 cham-
bres et 5 villas jetées au milieu du parc, et repré-
sentant une valeur de 4 millions.
La Croix-Rouge va en faire un séjour de conva-
lescence pour nos officiers blessés ou malades. Une
somme de 100,000 francs pour les premiers frais
d'entretien est jointe à ce don.
LES JEUX DANS LES STATIONS BALNÉAIRES.- Les délégués
des municipalités des villes d'eaux et des stations
balnéaires de France ont été reçus hier après-midi,
comme nous l'avions annoncé, par M. Maujan. Le
sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur,
interrogé à l'issue de la réception par un de nos col-
laborateurs, lui a dit
Une délégation des maires des villes d'eaux in'avait
fait, ce matin, demander une audience. Je viens de la
recevoir.
Ces messieurs m'ont présenté diverses observations
et certains desiderata relatifs à l'application du récent
décret autorisant le jeu dit du baccara-chemin. de fer.
Cette autorisation avait été accordée sur la demande
des municipalités intéressées.
J'ai écouté ces messieurs avec le plus grand intérêt,
et je les ai invités à m'adresser une note où ils consi-
gneraient ce qu'ils venaient de me dire.
J'ajoutai que le gouvernement s'empresserait d'au-
tant plus d'examiner leurs observations et leurs desi-
derata ainsi formulés, qu'il a pour seul souci, dans
cette affaire, l'intérêt des municipalités des villes
d'eaux et des populations qu'elles représentent.
Antérieurement au décret autorisant le baccara-
chemin de fer, ces municipalités avaient demandé
l'autorisation de se servir de jetons. Le décret dont
l'application a fait l'objet de leur entretien avec le
sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur, ne leur a pas
donné satisfaction sur ce point.
A L'HOPITAL LARIBOISIÊBE. Un convoi mortuaire
entouré de nombreuses personnes en deuil station-
nait hier devant l'hôpital Lariboisière, attendant que
le cercueil du défunt fût déposé dans la voiture. Ce
fut un infirmier qui vint prévenir les personnes pré-
sentes que depuis. le matin le corps avait été trans-
porté à l'amphithéâtre de l'Ecole de médecine. Ce
pénible incident donna lieu à quelques protesta-
tions. q q P
Nous avons demandé à la direction de l'hôpital
Lariboisière des renseignements sur cette affaire. Il
nous a été répondu que tout s'était passé régulière-
ment. Il y avait cinq jours que le malade était mort
et sa famille n'avait pas encore avisé l'hôpital des
dispositions qu'elle avait prises pour les obsèques.
Le délai ordinaire pour le transport à l'Ecole do mé-
decine des corps que .ne. r.ôclament j?as les familles
est de trois jour«k m
ARRESTATION. Le service dé la Sûreté a procédé
ce matin, place de la Madeleine, à l'arrestation d'un
nommé Charles-François-Alfred de Hérissem, âgé
de trente-deux ans, ancien employé à la Société gé-
nérale à Senlis (Oise), qui avait pris la fuite, le 26
novembre 1905, après avoir détourné une somme de
75,000 francs.
Bien que sa famille ait remboursé intégralement
le montant de cette somme, de Hérissem avait été
condamné par contumace par la cour d'assises de
Beauvais. Rentre depuis quelques jours de Mel-
bourne (Australie), ou il s'était réfugié, il se cachait,
rue Geoffroy-Marie, sous le nom de Charles Hardley.
Il a é.tô envoyé au Dépôt et mis à la disposition du
parquet de Beauvais.
L'INCENDIE DE BERCY. Nous avons exposé hier les
circonstances dans lesquelles un grave incendie
s'était déclaaé, 207, rue de Bercy, dans les écuries
de M. Muller, loueur et voiturier, causant plus de
500,000 francs de dégâts. L'un des officiers qui
avaient contribué à l'extinction des flammes, M. Cas-
très, capitaine adjudant-major des pompiers, vient
de succomber à la suite des efforts qu'il avait du
faire pour organiser et diriger son service; saisi par
un courant d air froid, il dut rentrer chez lui, et im-
médiatement s'aliter..Lo médecin appelé à son
chevet diagnostiqua une pneumonie double qui l'a
emporté avec une rapidité foudroyante. Il a suc-
combé hier soir à huit heures, en dépit des soins
qui lui ont été donnés.
En ce qui concerne la cause de l'incendie, elle n'est
pas encore nettement établie. L'enquête ouverte par
M. Boutineau, commissaire de police du Quartier
des Quinze-Vingts, semblait l'attribuer à l'impru-
dence d'un ouvrier plombier qui, quelques instants
avant l'apparition des premières flammes, était
occupé à la réfection d'une gouttière. Or ce dernier,
interrogé hier par le magistrat, a déclaré qu'il avait
pris, au cours de son opération, toutes les précau-
tions d'usage.
UN TAMPONNEMENT AU GRAND -MONTROUGE. Tout
près de la porte d'Orléans, deux trains de la ligne
sur route de Paris à Arpajon sont entrés en colt-
sion hier, vers sept heures du soir. Le choc a été
des plus violents. Sept personnes ont été blessées.
Toutes ont été reconduites à leur domicile après
avoir reçu des soins dans une pharmacie. Il semble
que c'est une erreur d'aiguillage qui a provoqué
1 accident.
UN CADAVRE DE FEMME DANS UNE MALLE. Le traduc-
teur iuré chargé de traduire la correspondance sai-
sie à la villa Menesini, chez les époux Goold, vient
de déposer son rapport.
Rien, dans cette correspondance, ne se rapporte
directement à l'assassinat d'Emma Levin. Mais on
y trouve des renseignements précieux sur le passé
des inculpés. On y voit qu'ils furent à la tête d affai-
res commerciales importantes que leur négligence
ou leur incompétence firent péricliter.
On y apprend aussi que les deux prisonniers se
connurent par l'intermédiaire d'un grand journal
angiais, où Mme Goold avait fait publier, sous le
nom de Mme Girodin, une annonce de mariage où
elle se présentait comme une riche héritière en
quête d'un mari sérieux.
Enfin, on trouve dans cette correspondance la
preuve que Vere Goold proposa à son frère aîné de
lui acheter le titre de baronet dont- celui-ci était le
seul possesseur. Le frère aîné de Vere Goold, qui se
trouvait alors dans la. misère, accepta ce marché.
Un journal anglais, annonça à cette époque ce
singulier transfert sous le titre « Un nouveau ba-,
ronet. »
DOUBLE ASSASSINAT. De notre correspondant de
Tourcoing'
Hier, vers onze heures du matin, boulevard Gam-
betta, un crime horrible a été commis une servante
et une fillette ont été assassinées, assommées à
coups de marteau.
La maison du crime appartient à une riche ren-
tière, Mlle Vandamme, qui est depuis quelques se-
maines en villégiature à Gravehnes, non loin de
Dunkerque.
Vers onze heures un quart, un jeune télégraphiste
qui passait remarqua du sang coulant sous la porte.
Il avisa'le commissaire du quartier, qui se rendit
sur les lieux, sonna, et ne recevant pas de réponse,
enfonça la porte. Deux cadavres se trouvaient dans
le couloir, près de la porte celui de la servante de
Mlle Vandamme, nommée Pauline Alleutin, âgée
de quarante ans, et celui d'une fillette de douze ans,
Madeleine Vanverdeghem, fille d'un tailleur du voi-
sinage que sa mère avait confiée à la servante une
heure auparavant pour lui tenir compagnie. Les
deux victimes avaient. la tête absolument réduite
en bouillie par de nombreux coups de marteau.
La porte de la maison était verrouillée à l'intérieur,
des carreaux étaient brisés à la porte du couloir du
côté de la cour. C'est par là que l'assassin a dû s'in-
troduire après avoir escaladé une grille do deux
mètres de haut; il a dû, son coup fait, sortir par le
même chemin.
Le parquet fut avisé de suite, et peu après M: De-
lalé, Juge d'instruction à Lille, arrivait et procédait
à une enquête, d'où il résulte
1° Le crime a été commis vers onze heures, puis-
-tj-uc peu avant-ra'servaTite-svaiireciJ vue fcnozricr-irou-
cher où elle achetait un morceau de veau pour le
dîner.
2° Le coupable présumé serait le neveu de Mlle
Vandamme,. un repris de justice, qui depuis long-
temps poursuivait sa tante de demandes d'argent.
3° L'assassin n'a tué les deux victimes que par
peur d'être dénoncé ce n'est pas à elles qu'il desti-
nait les coups. Il savait probablement que sa tante
devait rentrer le jour même de sa villégiature, et
en l'absence de la servante partie à la boucherie,
était entré dans la maison pour s'y cacher en l'at-
tendant.
4° La pauvre servante redoutait ce chenapan, qui
depuis plusieurs jours rôdait autour de la maison.
On a retrouvé dans son panier le brouillon d'un té-
légramme envoyé à sa patronne le matin même,
ainsi conçu « Paul toujours dans le quartier. J'ai
peur. » L'après-midi, vers cinq heures, la dépêche
revenait, portant au dos « Tranquillisez- vous par
ce même courrier j'écris au commissaire de police
pour le prier de faire surveiller la maison. » P
Paul Vandamme, l'assassin présumé, est allé se
constituer prisonnier au poste de la Sûreté, à Lille,
hier soir à onze heures. Il nie avoir commis le crime.
Il a été écroué et sera interrogé ce matin.
MEURTRE ET SUICIDE. Hier, à Landivisiau, un nom-
mé Paul Huon, boucher, fit irruption dans un café,
un revolver à la main, et se dirigeant vers le sieur
Lesconnet, âgé de quarante-deux ans, boucher à
Lesneven, fit feu sur celui-ci, qui fut atteint en plein
cœur..
Tournant ensuite son arme contre lui-même,
Huon se tira une balle au milieu du front son état
paraît désespéré. On ignore le motif du meurtre.
ACCIDENTS D'AUTOMOBILE. Hier à midi, sur la route
de Castillon, à cinq kilomètres de Libourne, l'auto-
mobile du comte Petro Waski est entrée en collision
avec l'automobile de M. Vilpigue, au croisftment de
deux routes. Les deux voitures ont été démolies.
M. Vilpiguo est grièvement blessé il a les côtes
enfoncées et la colonne vertébrale brisée.
A Pontivy, une automobile descendait a toute vi-
tesse la côte de Kerboer quand, à un tournant, elle
se jeta dans la Douve. Les voyageurs furent proje-
tés de tous côtes, l'électricien Guibert fut tué net, le
crâne défoncé, et le jeune Gabaret, fils d'un contre-
maître xie l'usine Saint-Nicolas, près do Pontivy,
eut les membres brisés trois autres voyageurs qui
se trouvaient dans l'automobile ont de graves lé-
sions internes.
AU MONT BLANC. M. Joseph Vallot, président du
Club Alpin français, vient do faire sa trentième
ascension du mont Blanc. Sa dernière caravane com-
prenait vingt et une personnes, dont douze guides.
Mme P.-F. Namur, fille de M. Vallot, en faisait
partie.
INFORMATIONS DIVERSES
Un Te Deum solennel a été célébré hier, en l'église
russe, à l'occasion du 20e anniversaire du couronne-
ment du prince Ferdinand de Bulgarie. Le président
de la République et le ministre des affaires étrangères
s'y étaient fait représenter.
M. Weiss, rédacteur principal à la préfecture de la
Seine, est nommé chef du cabinet de M. AndréLefèvre,
président du Conseil municipal.
Nous avons reçu, pour les Colonies de vacances, de
A. et S. R., 10 francs B. G. 10 francs, ensemble 20 fr.,
que nous envoyons à Mlle Delassaux, directrice de
l'oeuvre, 2, rue Gaillard.
Le chapitre le plus subtil de l'art de plaire est le
chapitre des parfums. Il a toujours été le plus déli-
cieusement traité par Pinaud dont les deux dernières
créations, la douce Brise Embaumée Violette et la
chaude Corrida, ont tout le pouvoir mystérieux du
parfum des fleurs.
La constitution d'un capital est chose difficile; l'é-
pargnevous le donnera en 20, 25 ou 30 ans; l'assurance
sur la-vie le constitue tout de suite, car ses combinai-
sons répondent à toutes les situations, s'accordent
avec tous les budgets.
Mais pour passer, un tel contrat, qui peut durer toute
une vie, adressez-vo'i"? à une compagnie sérieuse et
dont les engagements ne laissent rien d'indéterminé.
Aucune compagnie française ne remplit mieux ces
conditions que la Compagnie « le Phénix » (entreprise
privée, assujettie au contrôle de l'Etat), qui existe
depuis 60 ans, et donne à ses assurés des garanties
indiscutables.
S'adresser au siège social de la Compagnie « fe
Phénix », rue Lafayette, ou à ses agents généraux.
STATISTIQUE DE LA VILLE DE PARIS
Le service delà statistique'municipale a compté pen-
dant la 34« semaine 816 décès, au lieu de 778 pendant
la semaine précédente et au lieu de 826, moyenne ordi-
naire delà saison. L'état sanitaire est donc normal.
Il y a eu 37 morts violentes dont 13 suicides.
On a célébré à Paris E.81 ma?iaff.i.
On a enregistré la naissance di, 834 enfants vivants
(466 garçons et 418 filles), dont 646 légitimes et 238 il-
légitimes. Parmi ces derniers, 44 ont été reconnus
séance tenante.
LE « SILLON »
Au directeur du Temps.
Monsieur le directeur,
Ainsi que vous avez bien voulu me le demander,
je vais essayer de faire connaître aussi exactement
que possible aux lecteurs du Temps quel est le but
du Sillon, quelles sont ses idées et ses méthodes.
A droite comme à gauche, tant d'adversaires
semblent avoir à cœur de fausser ces idées et de dé-
naturer nos intentions, qu'il ne sera pas sans quel-
que utilité d'apporter ici un témoignage authen-
tique de ce que nous sommes et de ce que nous
voulons.
Le Sillon ne fut pas organisé un beau jour, et
lancé tout d'un coup sous le patronage de notabili-
tés capables de lui donner du crédit et des res-
sources. Si ce mouvement a pu en quelques années
entraîner tant de jeunes hommes de la nouvelle gé-
nération, née après la guerre, compter par milliers
des adeptes ardents, résolus à « se donner tout en-
tiers à la cause », et aussi, il faut bien le reconnaître,
des adversaires violents et acharnés, c'est sans
doute parce qu'il sortit spontanément de la vie, ex-
pression d'aspirations et de besoins moraux com-
muns à un grand nombre.
Aussi est-il nécessaire, pour comprendre quelque
chose au Sillon, (le connaître un peu son .histoire.
Encore qu'il nous soit difficile de la raconter, à
cause même que nous y avons été trop personnelle-
ment mêlé, nous allons essayer d'en tracer ici quel-
ques traits, au cours môme des souvenirs toujours
émus qui nous remontent au cœur chaque fois que
nous songeons à ces origines vieilles seulement de
quelques années, mais qui nous semblent déjà bien
anciennes, tant le Sillon a grandi depuis lors.
Rien de plus humble, en effet, que le berceau de
notre mouvement. Une crypte d'un des bâtiments
du collège Stanislas abrita nos premiers enthou-
siasmes juvéniles. C'était au commencement de
l'année 1894. Nous étions alors élève de mathéma-
tiques spéciales nous ne pouvions nous résoudre à
vivre dans cette étouffante atmosphère surchauffée
de mathématiques, avec, comme unique idéal, le
bicorne et la tangente du polytechnicien; il nous fal-
lait un peu d'air respirable, de l'idéal humain, de la
vie. Nous eûmes donc une idée, originale peut-être,
mais dont à coup sûr nous étions loin de deviner la
fécondité future nous demandâmes et obtînmes
l'autorisation de tenir tous les vendredis, pendant
la grande récréation de midi à une heure, de libres
réunions de discussion entre élèves des diverses di-
visions des grands. Ces conférences, qui n'avaient
rien d'administratif, révolutionnèrent, durant quel-
ques mois, le collège. Un jour même, nous eûmes
l'audace de faire venir pour nous parler de la ques-
tion sociale un jeune ouvrier de Lille nous le por-
tâmes en triomphe. Naturellement, plusieurs famil-
les s'indignèrent «Nous n'avons pas mis nos fils à
Stanislas pour que des ouvriers viennent leur
-faire la leçon !» Malgré ces injonctions, et grâce à
l'intelligent dévouement du censeur, l'abbé Leber,
l'administration du collège refusa énergiquement de
fermer la Crypte. Entre élèves mêmes les discus-
sions étaient chaudes et dégénéraient presque en
batailles. Déjà, tandis que certains nous repro-
chaient l'ardeur de notre prosélytisme moral et re-
ligieux; d'autres nous traitaient de socialistes et
d'« ignobles républicains »,
̃ En novembre 95; nous entrions à l'Ecole poly-
technique, et dès le début de 97 nous continuions à
l'école même le travail commencé au collège. Le
régime intérieur de Polytechnique n'était pas alors
aussi militaire qu'aujourd'hui, et sans aucune diffi-
culté, nous pouvions organiser dans les caserne-
ments de l'école, aux heures de récréation, de véri-
tables réunions publiques et contradictoires; les
pieux servaient de bancs, les cofftns de tribunes im-
provisées, et l'on discutait avec conviction du rôle
social de l'ingénieur ou de l'officier, des traditions
démocratiques de l'école, etc. Tout le.monde était
admis à ces controverses, et naturellement,xomme
les juifs y prenaient la parole au même titre que les
autres, on nous accusait à cette époque de violent
antisémitisme de marcher avec les dreyfusards
cela n'a pas beaucoup changé depuis.
D'autres réunions plus intimes groupaient ceux
de nos camarades qui avaient la même foi religieuse
positive nous lisions les évangiles, les épîtres en
commun, et nous les commentions à haute voix.
Tout ceci se passait sous le commandement du
.(yj.™ Arxarc.TiiorsgoUvërneûr de l'école.
Partout, mais sans avoir nullement l'idée do fon-
der aucune .œuvre, nous travaillions, dans les di-
vers milieux que nous traversions, à développer l'i-
déal moral et démocratique, encore confus, mais
certes très débordant, que nous portions en nous.
C'est ainsi que sous-lieutènant à Toul en 1898, et
chargé par le.commandant Jœger,-un protestant, de
l'éducation morale de tout un bataillon, nous pûmes
créer un ensemble complet de cours gradués faits
par des instructeurs volontaires. Tous les samedis,
après la revue, nous faisions une conférence sur le
sujet général suivant « l'Armée et la démocratie »
quelques-unes étaient même suivies d'une discus-
sion des plus pittoresques, les soldats ne craignant
pas de prendre la parole.et de poser des questions et
de poser des objections.
Déjà, sans qu'ils fussent réunis autour d'un pro-
gramme défini par les liens d'aucune association,
des camarades chaque jour plus nombreux se sen-
taient entraînés par un mouvement commun vers
un avenir en lequel ils avaient foi, sans savoir
pourtant encore d'une façon précise ce qui allait
sortir de leur ardent enthousiasme.
Les conférences de la Crypte avaient quitté, depuis
la fin de 1897, leur berceau de Stanislas et se te-
naient, sans périodicité fixe, dans des salles diver-
ses. On y faisait appel aux concours les plus variés
c'est ainsi qu'en mars et en avril 1898, le P. Jan-
vier, le futur prédicateur de Notre-Dame, s'entre-
tenait avec nous du « rôle de la théologie dans les
questions qui passionnent le plus », et que le 20 dé-
cembre 1897, M. Keufer, ouvriertypographe, membre
du conseil supérieur du travail, venait nous parler
du « travail des femmes dans l'imprimerie ».
Ce n'est qu'en janvier 1899 que le Sillon, fondé en
1804 par notre ami Paul Renaudin, revue à tendan-
ces plutôt littéraires, mais dont pourtant nos cama-
rades de la Crypte comptaient parmi les premiers
rédacteurs, devint l'organe pour ainsi dire officiel
du groupe d'amis dont nous avons indiqué les pre-
miers efforts et ce n'est même qu'en 1902 que le
Sillon devint effectivement le bulletin de notre
mouvement démocratique. Vers cette même époque
on prit l'habitude d'appeler Sillon tout le mouve-
ment d'éducation populaire et toute l'action de nos
camarades.
D'un groupement d'intellectuels, d'étudiants, de
polytechniciens et de normaliens, le Sillon devait en
effet devenir bientôt un groupement surtout popu-
laire.
Dès la fin de l'année 1899, nous commencions à
lancer l'idée des petits cercles d'études dans les pa-
tronages catholiques le petit cercle devait être
l'œuvre non des directeurs, mais des jeunes pa-
tronnés eux-mêmes; c'était avec ces derniers que
nous tenions à avoir des relations directes; c'étaient
eux qui envoyaient des délégués aux congrès orga-
nisés par le Sillon, qui prenaient la parole dans les
réunions et dans les punchs, qui en un mot diri-
geaient tout le mouvement.
Voici maintenant toute l'économie de notre mé-
thode d'éducation populaire. Former une élite ins-
truite, mais surtout capable d'influence morale et
d'action sociale tel est le but du cercle d'études;
permettre à cette élite de rayonner autour d'elle et
d'agir sur la masse pour la pénétrer et la transfor-
mer tel est celui de l'institut populaire.
Cette tentative devait être tout d'abord accueillie,
surtout dans les milieux catholiques, de la façon la
plus favorable. Les hommes d'oeuvre, les évoques
et même les papes ne ménagèrent pas leurs félicita-
tions et leurs encouragements au Sillon. A l'occasion
du deuxième congrès national des cercles d'études et
des instituts populaires, le Sillon recevait du cardi-
nal Rampolla, secrétaire d'Etat du pape Léon XIII,
une lettre où il était écrit que « le but et les tendan-
ces du Sillon ont hautement plu à Sa Sainteté ». Ce
même congrès valut au Sillon des lettres élogieuses
de plusieurs cvêques et de tous les cardinaux de
France. Parlant à plus de cinq cents de nos amis,
réunis au Vatican en septembre 1904, le pape Pie X
leur tenait le langage suivant
« .Et puisque- vous avez su concevoir des pen-
sées aussi nobles, et que vous vous montrez capa-
bles d'actions aussi généreuses, laissez-nous vous
dire que nous vous aimons, et que désormais chacun
de.vous pourra nous considérer non pas seulement
comme un père, mais comme un ami. »
Quant au premier « institut populaire », qui fut
inauguré à Paris le dimanche 3 février 1901 par
M.Melchior de Vogué, l'affiche qui annonçait sa
fondation était signée des noms les plus illustres:
des professeurs de facultés en grand nombre, et
̃jusqu'à huit membres de l'Académie française. Cet
institut populaire n'était pas une œuvre confession-
nelle il n'était pas neutre non £lus. et l'affiche
inaugurale en donnait la raison r
« Nous parlerons loyalement, sans réticences.
» Nous ne nous- considérons pas comme obligés à
ne présenter qu'une vérité incomplète ou diminuée.
» Respectueux de la pensée libre, nous entendons
ne pas limiter la franchise de la nôtre par les scru-
pules de je ne sais quelle impossible neutralité, et
nous craindrions de manquer au respect de nos au-
diteurs en ne leur révélant pas jusqu'où le travail
intérieur de notre esprit a pu nous conduire, en leur
dissimulant ce quo nous savons, en leur cachant ce
que nous croyons. »
Le Sillon, toutefois, n'a jamais été simplement
une oeuvre d'éducation populaire. Il a toujours été
un mouvement, une vie, une « âme commune », pour
employer l'expression même qui nous était chère
dès les réunions de la Crypte.
Aussi tous ces groupements fondés par le Sillon
ou en relations avec lui devaient-ils devenir, avant
tout, des centres de propagande et des foyers de vie
silloniste. C'est qu'en effet, les idées politiques et
sociales du Sillon se précisaient chaque jour davan-
tage. Tout ce que, dos le début, l'âme du Sillon con-
tenait en puissance, s'explicitait au contact des
réalités. Peu à peu, nous étions ansienés à prendre
parti en face de la réaction, du socialisme, de l'anti-
militarisme, etc.
Les réunions publiques et contradictoires nous
permettaient des affirmations plus solennelles et
des précisions grandissantés. Mais ce fut pour le
Sillon, il ne faut pas l'oublier, une belle victoire que
d'avoir conquis, d'une façon sérieuse et durable, là
dignité et la courtoisie de la réunion publique. Nos
camarades n'y sont parvenus qu'à force de courage,
d'endurance et de ténacité, et aussi, il faut bien le
reconnaître, à force de loyauté.
La première réunion publique du Sillon eut lieu à
Paris, aux Sociétés savantes, le 23 juillet 1902, et il
y eut à son occasion dans les rues de violentes con-
tre-manifestations anticléricales, qui, grâce à de très
considérables forces de police, n'amenèrent pas de
conflit sanglant. Il n'en fut pas de même le 23 mai
1903: c'était l'époque où des troubles graves s'é-
taient produits dans plusieurs églises de Paris. La
réunion du Sillon se tint aux Mille-Colonnes et fut
parfaitement correcte, malgré la présence simulta-
née de Charbonnel et de Max Régis. Mais à la sor-
tie, nos camarades furent assaillis, le Sillon fut blo-
qué par une bande qui, brisant les grilles de fonte
qui entourent le pied des arbres, s'en servit comme
de dangereux projectiles. Nous ne pûmes les mettre
en fuite que vers minuit. II y eut de part et d'autre
près de cent blessés, dont plusieurs furent très
grièvement atteints. Ce fut là comme le baptême du
sang du Sillon et le point de départ de son activité
extérieure.
Depuis lors, que de magnifiques réunions à tra-
vers toute la France, que de congrès, que de con-
troverses passionnantes avec M. F. Buisson, à l'Al-
cazar d'Italie, le 26 novembre 1903, avec M. Lapicque,
à Epinal, le 22 mai 1904, avec M. Jules Guesde, à
Roubaix, le 9 mars 1905, etc.l Tout se passe main-
tenant avec tant de calme et de dignité que les
jeunes gardes, camarades spécialement chargés de
maintenir l'ordre et d'assurer • tous, adversaires
comme amis, la liberté de la parole, n'ont pour ainsi
dire, plus jamais besoin d'intervenir. ̃
Plus il précisait ses idées et ses aspirations, plus,
du même coup, bien entendu, le Sillon gagnait des
amis et des adversaires.
Depuis un ou deux ans surtout, un travail d'épu-
ration, provenant de la netteté chaque jour plus
grande d'allures du Sillon, a éloigné de celui-ci plu-
sieurs de ceux qui tout d'abord l'avaient suivi sans
bien le connaître, mais lui a gagné les sympathies
de tous.ceux qui forment ce que nous appelons le
plus grand Sillon. Les Sillons 'de province, avec leurs
suppléments régionaux, leurs réunions périodiques,
leurs congrès, ont puissamment contribué à enra-
ciner notre effort dans toutes les provinces do
France tandis que le Sillon central; surtout avec
la grande diffusion de l'Eveil démocratique, servait à
maintenir l'unité et l'homogénéité du mouvement.
Partout sans doute nos amis ont rencontré la
lutte d'autant plus âpre qu'on savait mieux ce qu'ils
voulaient, mais ils ont su tenir bon, et les attaques
n'ont fait le plus souvent qu'accroître leur énergie
et leur influence.
Quant aux œuvres sociales, soit qu'ils les aient
fondées directement, soit plutôt qu'ils les aient sou-
tenues, s'éfforçant de les animer de leur esprit,
elles ont depuis longtemps déjà été considérées par
nos camarades comme un champ d'action privilégié;
et il serait inexact de prétendre que leur influence ne
s'est pas déjà fait sentir sur'ce terrain, et même jus-
que dans certaines Bourses du travail.
Mais je dois arrêter ici, monsieur le directeur,
'cette lettre déjà trop longue. Il me reste maintenant
à faire connaître à vos lecteurs ce qu'est aujour-
d'hui le Sillon, quelle est sa clientèle, l'étendue de
son action, quelles sont ses idées politiques, sociales
et religieuses. Je n'ai pu qu'essayer, dans cette pre-
mière lettre, d'en raconter les origines. Je voudrais
être parvenu à faire sentir quelque peu l'originalité
d'un mouvement si spontané qu'il est né et se dé-
veloppe non d'après un plan décidé à l'avance, mais
comme selon des lois organiques. Le seul fait qu'il
a vécu, résistant à toutes les attaques et multipliant
les formes particulières de son activité, tout en
maintenant toujours intact son esprit, ne prouve-t-il
pas qu'il correspond à une profonde réajité morale? '?
Ses adversaires eux-mêmes ne devraient-ils pas se
sentir quelque indulgence pour ceux qui, ne travail-
lant ni par intérêt ni par ambition, sachant même
payer très cher leur indépendance, essayent de
mettre en pratique la devise qu'ils ont choisie et
tâchent « d'aller au vrai avec toute leur âme »? 2
Veuillez agréer, etc.
MARC SANGNIER.
TRIBUNAUX
Coup de ciseaux mortel. Dans la nuit du
24 avril dernier, deux jeunes gens, les nommés Ne-
veux et Eller, se trouvaient ensemble dans un débit
de vin do la rue Cadet, lorsqu'à la suite d'une dis-
cussion futile, Neveux se jeta brutalement sur son
camarade et le frappa au visage avec une paire de
ciseaux.
Transporté à l'hôpital Lariboisière, Eller y est
mort le 5 mai dernier. Sa blessure n'était pas mor-
telle en elle-même, mais elle a entraîné une infec-
tion généralisée qui a occasionné la mort.
Neveux comparaissait hier devant.la cour d'as-
sises de la Seme. Pour excuser son crime, il pré-
tend qu'il était en état de légitime défense. Ce sys-
tème est démenti par tous les témoins qui ont as-
sisté à la scène.
L'accusé n'a pas d'antécédents judiciaires, et les
renseignements recueillis sur son compte ne sont
pas défavorables.
Après plaidoirie de M° Adrien Peytel, Neveux est
condamné à un an de prison.
NECROLOGIE
Les obsèques de M\ Renault -Morlière, ancien
député, auront lieu â Ernée, samedi, à dix heures
du matin.
Le général de Biré vient de mourir à Paris.
Sorti de Saint-Cyr en 1845, il avait fait les campa-
gnes de Crimée et d'Italie en 1870, comme lieute-
nant-colonel des lanciers de là garde, il appartint à
l'armée de Metz et fut promu colonel des chasseurs
de la garde le soir de la bataille de Gravelotte.
De retour de captivité il commanda le 13e chas-
seurs et reçut les étoiles en 1875.
Président du Cercle de la rue Royale et membre
de plusieurs autres cercles, le général de Biré, de-
puis sa retraite, s'occupa activement des questions
ayant trait audéveloppement en France de l'organi-
sation sportive il fut le fondateur de la Société des
steeple-chases.
ÉCOUB CENTRALE
Voici la liste des élèves admis à la suite du con-
cours de 1907
1 Marcel Maraquin. 2 Rouillé. 3 Jean Bernard. 4 Au-
bry 5 Siau. 6 Mascarenc de Raïssac. 7 Teisseire.
8 Goudard. 9 Pansier. 10 Sébï Hotte. 11 D'Argenton de
Bileheust. 12 Aujoulet. 13 Berbineau. U Bureau. 15
Pouilleux. 16 Paul Boisseau. 17 Parage. 18 Jean Lau-
rent. 19 Jougla. 20 De Lipkowski. 21 Massart. 22 Saint-
Macary.23Georgiadès. 2i Coullaut. 25 Liger, 2C Perreau.
27 Clouet. 28 Darrieus. 29 Chedal-Anglay. 30 Casel. 31
Jean Lesage. 32 Lucien Gaillard et Genès. 34 Jean De-
villers et Piketty. 36 Callery. 37 Emmanuel Gaillard.
38 Bossut. 39 Caille. 40 Maurice Léger. 41 Gaunard. 42
Méchain et Neuville. 44 Rougeul. 45 Coutrot. 46 Dur-
becq. 47 Pillet. 48 Bieriaimé. 49 Edmond Janet, 50
Poitou.
51 Ernest Petit. 52 Georges Coulon. 53 Weibel. 54
Audy. 55 Darlet. 56 Guez. 57 Parmentier. 58 Monod. 59
Dureau. 60 De Lostalot de Bachoué. 61 Coudreau. 62
Antoine. 63 Zeller. 6i Landormy. 65, Beauclair, Bear.s-
sier et Belloc. 68 Charles Octobon. 69 Bouliau. 70 Du
Buit 71 Pémartin y Sanjuan et Veau de banouvelle.
73 Ziélinski. 74 Legros. 75 Granier do Lilli.ic. 76 La-
donne. 77 Delauhoy, Charles de Lassus Saint-Gemès et
Robert Thomas. 80 Brûll. 81 Henri Boisier et Collot. 83
Edmond Poulain. 84 Roitelet. 85 Rabby. 86 Renaut et
Valette. 88 Gleize. 89 Thimel. 90 Carrière. 91 Sepsi. 92
Jacques Schulz. 93 Riberolles. 91 Deschuytter. 95
Svahn. 96 Picard. 97 Marcel Le Roy. 98 Kreiss. 99 Mau-
101 Willaime. 102 Louis Fayet. 103 Devant. 104 Bruet.
105 Lauvray. 106 Jean Duclos et Planchard. 108 Chave-
ron. 109 François Fayët. 110 Mailluchet. 111 Serpette
118 Lucien Thomas. 113 ï)adê. 114 Jean Coulon. 115
Braconnier. 116 Cou>. nv.
Octobon. 120 Becquetf.i7Kuntz. 118 Olivier. 119 Emu*.
Lhoste. 123 tVindels. 124 SiBertrand dit MaillefeMa
theimer. 127 Gaumet. 128 Cblnd. 125 Hème. 126 Wer-
cent. 130 Féquant. 131 Jean Pettré. î. l29 Manus vin-
vais, Gauzit et Robert Schneider. "rXron- a.3i ,2fc
Lafaurie. 138 Paquier. 139 Louis. 140 BuissoftiVjy3; ;»t
et d'Esparron. 143 Grisez. 144 Herpin. 145 Bosei.tVu»
Manceau. 147 Doizelet, Gruson et Mélanlois. 150 Bë*.
151 Grimard. 152 Beau. 153 Thibonneau. 15 i Milat
155 Serville et Vavon. 157 Tesson. 158 Eymard-Duveii
nay. 159 Lescop. 160 Michaut. 161 Audoyer. 162 Guingat
et Sandt. 164 Robert Barthélémy. 1C5 Casanova, Emile
Duclos et Paulus. 168 Chalumeau. 169 Tourtet. 170 An-
dré Martinet. 171 Gauia. 172 Lamy. 173 Capon et Chan-
doir. 175 Fargeaud. 176 Jaminet. 177 Bullier. 178 De Ja-
kowski. 179 Bunodiére et Obellianne. 181 De l'Horme.
182 Bodin. 183 Louis Lacroix. 184 Roure. 185 Berry ef
Chaulier. 187 Gautherin. 188 Sûss. 189 Flornoy. 190 Blan."
Kirwan, Gerbaud et Hugot. 193 Delattre. 19i Guillemin.
de Kéravenant et Lebeau. 196 Gohin. 197 Mathieu Dor-
lanne. 198 André Calinon. 199 Desfarges et Fressange-
Dubost.
201- Rod. 202 Méric. 203 Bochet et Reclus. 205 Foulard.
206 Pierre Mallet. 207 Gronier. 208 De Croix. 209 Com-
martin. 210 Maurice Leroy et Rogeaux. 2!2 Costarra-
mone et Féron. 214 De Montard. 215 Thonnard du
Temple. 216 Desoutter. 217 Pugnet. 218 Lagrange. 219
Loilier et Renard. 221 Boulogne et Gardés. 223 Lan-
glois. 224 Bridonneau. 225 Robert de Beauchamp. Ï2&
Warnod. 227 Saint-Martin de Veyran. 228 Rouveix. 223
Duhamel. 230 Grémont. 231 Lefèvre d'Ormesson et Se-
gond. 2j3 Forveille. 231Voiry. 235 Devaux. 2:;6 Victor
Blanchet. 237 Louis Sauvage. 238 Debet. 239 Bally. 240
Bloch-Tréfousse. 241 Couder. 242 Jules Jacotot. 24î
Henri Courtois. 241 Daydé. 245 Walrand. 246 Lazard.
Tout élève qui renoncerait au bénéfice de son ad->
mission devra envoyer au directeur de l'école, dans'
le plus bref délai, sa démission accompagnée, s'il esif.
mineur, du consentement de son père, de sa mère oit
de son tuteur.
Les élèves démissionnaires avant leur entrée 4J-
l'école seront remplacés dans l'ordre de la liste d'ad-
missibilité de manière à compléter l'effectif au mo- `.
ment de l'ouverture des cours.
Uentrée définitive des élèves nouvellement admis
est fixée au mardi 1er octobre; à huit heures du\
matin.
t:h::éjjlt:r,:ejs ̃;̃
Mme Félia Litvinne a remporté hier un vif succès
dans le rôle de Valentine des Huguenots, qu'éllfc,
chantait pour la première fois cette année.
Voici les résultats du dernier examen de danse i
l'Opéra
Sont nommés sujets Mlles Marie, Lenclud, M. Le- •
quien, Schwartz, Brémont.
MM. Thomas, Raymond.
Coryphées Miles S. Kubler, J. Laugier, Poncet, Mar-
celle, Charrier, Millhet, Aveline, André, Maupoix,
Sauvageau, Garnier, Raboin, Even, B. Lequien, Emoa-
net, E. Kubler, Martellucci, Brannat, J. Kats, Nedettî.
/« quadrille Mlles Soutzo, G. Kats, Pichard, Bou-
lay, L. Hugon, Coussot, L. Hugard, de Saunoy, Thier-
ry, Tervoort, D. Roger, Bayle, Cornilla, Santori, Duprét.
G. Franck, E. Roger, Bërthon, Delord, Poulain.
2' quadrille Mlles Quinault, Trelluyer, Delamare,
Baker, Delsaux, Lefèvre, Maurial, M. Roger, Pétrelle,
H. Dauwe, Tersen, L. Noinville, P. Bos, Affre, Jupin, •
Antoni, Lailler, C. Bos, Ricci, de Gonet, Stéfanesco,
Marignac.
Les élèves de l'école de danse Pieri et Kubler entreat
au corps de ballet.
Matinées annoncées pour dimanche prochain
Porte-Saint-Martiri, 2 heures, le Courrier de Lyon.
Châtelet, 2 heures, les. Pilules du Diable.
Palais-Royal, 2 heures, le Contrôleur des wagons-lits. ?̃
Ambigu, 2 heures, l'Enfant du. temple. :̃
Athénée, 2 heures, le Cœur et le reste.
Folies-Dramatiques, 2 heures, réouverture, le- Coup'
de Jarnac. • -•
Théâtre Déjazet, 2 heures, Tire-au-Flanc!
M. Alphonse Franck a fixé au lundi 23 septembre' ,o.
la réouverture du théâtre du Gymnase. Elle se fera
avec Joujou tragique, la pièce de Mlle Jéhanne, d'Or-
liac, pour les représentations de Mlle Polaire.
M. Franck ne reprendra Mademoiselle Josette, ma
femme, qu'avec Mme Marthe Régnier, lorsqu'elle sera
revenue au Gymnase, où elle est engagée pour deux
saisons après. lès représentations quelle 'aura données?
au Vaudeville. M'
Ce soir a lieu la centième dès représentations ci-
nématographiques de l'Enfant prodigue au théâtre deS'
Variétés.
La Nuit de Noël de MM. Eugène Morand et Gabriel
Pierné, exécutée par l'orchestre cosmopolite d'Epinal,
a obtenu un grand succès dimanche dernier au théâ-
tre du Peuple de Bussang. Cet « épisode lyrique » de
la guerre de 1870, accompagné d'une mise en scène qui
évoquait en un décor de neige la vision du camp
français, mêlant un instant dans une fièvre fraternelle,
vite interrompue par des coups .de feu, ses noëls po-
pulaires aux cantiques des avant-postes allemands, à
produit un puissant effet dans ce cadre vosgien.
L'Apollo fera sa réouverture après-demain samedi
avec un programme entièrement nouveau, qui- com-
prendra,entre autres numéros sensationnels, les débuts,
à Paris, de Hymack, l'extraordinaire homme à la
pompe.
A 11 h. 1/4 la manœuvre du Basculo précédera le
bal avec ses danseuses anglaises et ses quadrilles
excentriques.
SPECTACLES DU JEUDI 29 AOUT
Opéra, relâche. Vendredi, 8 h. Faust. :>
Français, 8 h. 3/4. En Visite. Le.Duel.
Porte Saint-Martin, 8 h. 1/2. Le Courrier de Lyon. <
Châtelet, 8 h. 1/2. •– Les Pilules du diable.
Athénée, 8 h. 1/2. Chauffée. Le Cœur et le reste.
Palais Royal, 8 h. 3/4. Justin et Cle! Le Contrôleur
des wagons-lits.
Ambigu, 8 h. 1/2. L'Enfant du Temple.
Nouveautés, 8 h. 3/4. Le Bon agent et le mauvais
cambrioleur. Vous n'avez rien à déclarer ? 1
Th. Marigny. Tél.101-39. 8 h'l/2.Une soirée dans le Bowery.
Saharet. Goldin. Les Ville. Hadji Mohamed.'
Déjazet. 8 h. 1/2. 11?. ou elle?. .Tire-au-Flanc
Grands Magasins Dufayel.– 2 h. 1/2 à G.heures, concert
et cinématographe tous les jours,sauf le dimanche.
Variétés, 9 h. Au cinématographe l'Enfant prodigue.
Cinématographe Pathé, 5, boulevard Montmartre, de'
2 h. 1/2 à 6 h., de 8 h. 1/2 à 11 h., nouveautés.
Enghien, 11 minutes de Paris, 152 trains par jour.
Etab. thermal. –Casino.– Concert.
Mus. Grévin. Le Siège de Port-Arthur. Les Catacombes
romaines. Le Cirque. L'actualité p'ie cinématographe.'
T'Eiff'el, 10 h. m. àlâ nuit. l"él., restaurant-bras. déj.4fr.
età la carte, Matinéeau théâtre dim. et fêtes à 3 heures».
Jardin d'acclimatation. Ouvert tous les jours.
SPECTACLES DU VENDREDI 30 AOUT
Opéra, 8 h. Faust. Samedi, relâche.
Français, 8 h. 1/2. Le Mariage forcé. Le Barbier
deSéville.
(Les autres spectacles comme jeudi)
BILAN DE la. BANQUE DE France du 22 au 29 août 1907
Encaisse or. 2.806.515.083 3.857.088
argent. 970.019.234 433.585-
Portefeuille. 961334.261 + 105.665.935
Avances sur titres. 568.149.558 5.324.139
Comptes courants part" 570.254.198 -f- 106.722.701
Compte cour. du Trésor 342.969.427 + 18.665.744*
Billets en circulation. 4.618.564.980 + 20.503.870
Bénéfices bruts des es-
comptes et intérêts di-
vers de la semaine. 4/3.165
Dépenses 476.357-
Bénéfices nets provisoires de la partie écoulée du
deuxième semestre des quatre dernières années, tels
qu'ils ressortent de la situation hebdomadaire:
Bénéfices Cours corresp.
Année 1904 2.485.405 3.800
1905. 2.706,793 3.750
1906. 4.404.500 3.900
1907. 6.538.451 4.050
Recettes des chemins de fer
Lyon. + 80.000 + 0.09 Alger.. + 36.000 4-13.85
Midi. + 9.000 -j- 0.19 Est.+ 80.000 -f 0.77
Orléans + 211.000 + 3.88 Etat 20.000– 1.5Û
Nord. + 141.000 + 2.67 i Ouest.. + 154.000 + 3.1{.
LIBRAIRIE
SYBARIS
Les libraires mettent en vente le douzième mille de
Sybaris, le roman antique.de Jean Bertheroy, qui, après
avoir fait les délices des lettrés, conquiert les faveurs
du grand public.
SPOKT
Courses de Saint-Cloud
Les quatre courses au trot monté ont été gagnées:
Le prix Upas (3,000 fr. 2,800- m.), par Energie, à M.
Olry-Rcederer (Lechonnaux). Pan mutuel: à 10 fr.,
22 fr.; à 5 fr., 12 fr. 50.
Le prix-Valencourt(3,000 fr., 3,200 m.), par Escopette,
au haras de Secqueville (Verzeele). Pari mutuel
45 fr. et 21 fr.
Le prix d'Août (3,000 fr., 2,800 m.), par Douchka, à
M. J. Romain (Ed. Janies). Pari mutuel: 32 fr. 50 et
12 fr. 50.
Le prix des Tribunes (3,000 fr., 2,000 m.), par Dyna-
mo, à M. F. Guilet(Verzeele). Pari mutuel: 134 Jr. 50
et 92 fr. 50.
Les deux épreuves au trot attelé sont revenues
Le prix Flush (10,000 fr., 2,800 m.), à Epingle, à M.
Olry-Rœderer (E. Urier), qui remportait ainsi sa cin-
quième victoire consécutive. Pari mutuel: li fr. 59
et'6 fr
Le prix Pourquoi Pas (3,000 fr., 3,503 m.), à Cliquot, à
M. Ch. Fonlupt (Quenault). Pari mutuel: 104 fr. et
41 fr. L. G.
AUTOMOBILISME
LE MEETING DE BRESCIA
Demain commenceront à Brescia les opérations d«
vérilleation et de poinçonnage des voitures qui pren*
drc.i. part aux deux journées de cet important mee<
Oii sait que dimanche 1" septembre se disputera une
course de vitesse réservée aux voitures établies da-
près la formule allemande de la Coupe de l'Empereur,
et que le lendemain, lundi 2 septembre, aura lieu une
seconde course de vitesse pour les voitures établies
suivant la formule française du Grand Prix tle 1 Auto-
mobile-Club de France.
Notre industrie sera représentée dans cette seconde
épreuve par les.voitures Lorruine-Dietrich et Bayard
MES DELICES^aïïXtt!»r,iir-KÏ
LÀ FERIA SSS /SLQUA.H
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