Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1949-10-06
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 octobre 1949 06 octobre 1949
Description : 1949/10/06 (A123,N1579). 1949/10/06 (A123,N1579).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t569367g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2021
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Le récit du général von Choltitz: POURQUOI JE N’AI PAS DETRUIT PARIS
__ LlT £RlE
SOLDES DE 5é4 50 F ;
MATELAS 2 personne
SOMMIER 2 personne 5 qF
, . T ter à panneaux
CALE Ü3IE S
BARBUS
55, Bd. BARBES - PARIS
Le Gaulois
LE FIGARO
8 francs
Corse et AfrU
que du Nord
9 F RANGS
DIRECTEUR : Pierre BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire de rien
n’avancent rien et ne sont bons & rien.
Beaumarchais.
EDITION
de B heures
N° 1.579
123 e ANNEE
MARCEL ROCHAS
w
LE DÉSACCORD PERSISTANT SUR LE PROBLÈME DES SALAIRES
M. Queuille a porté sa démission
au chef de l’Etat
LA CRISE
Q
UI gouverne ? demandions-
nous hier. Plus personne,
peut-on répondre aujour
d’hui.
La pression des comités, comme
nous le laissions prévoir, a finale
ment emporté la décision socialiste.
Dans une lettre adressée au pré
sident du Conseil, M. Daniel Mayer
a fait part de son désaccord total
sur la question des salaires.
Si nos renseignements sont
exacts, le ministre du Travail lais
sait entendre à M. Queuille qu’il ne
se rangerait à son arbitrage
qu’après avoir « consulté les or
ganismes directeurs de son parti ».
Dans de telles conditions, le chef
du gouvernement n’avait plus qu’à
aller informer le président de la
République qu’il ne lui était plus
possible d’exercer le pouvoir.
M. Vincent Auriol a demandé un
délai de réflexion avant de faire
savoir s’il accepterait la démission
de M. Queuille ou s’il inviterait ce
dernier à se présenter devant l’As
semblée pour qu’elle se prononce.
La thèse du chef de l’Etat est
que la Constitution l’oblige à n’in
tervenir qu’après un vote de la
Chambre. Acceptei la démission de
M. Queuille équivaut, pour M. Vin
cent Auriol, à entériner la décision
du comité S.F.I.O. et, à travers
celle-ci, la mise en demeure des
syndicats.
M. Queuille, au contraire, estime
que le débat ne doit pas s’ouvrir
devant la Chambre. Une telle dis
cussion risquerait d’envenimer les
choses, la succession deviendrait
difficile puisqu’aucune entente ne
serait plus possible entre les mem
bres de la majorité actuelle qui est,
qu’on, le veuille ou non, la seule
majorité possible.
L. Gabriel-Robinet
(Suite p. 8, côl. 4 et 5.)
La réponse de M. Vincent Auriol
sera connue aujourd'hui à midi
DEUX HYPOTHÈSES :
Le départ du Président du Conseil est accepté
et les-consultations commencent.
Le conflit est soumis d'urgence à l'Assemblée
qui serait convoquée samedi.
A
IN SI, la crise, latente depuis quinze jours, est ouverte. La démis
sion de M. Queuille n’est pas une surprise. Mais comment évo
luera la situation ainsi créée ? Cela dépend, pour une
grande part, de la réponse que M. Vincent Auriol doit donner aujour
d’hui, à midi, après vingt-quatre heures de réflexion, au président du
Conseil, venu lui apporter, hier, la
démission du Gouvernement. C’est
à l’issue d’un Conseil de cabinet
matinal que fut prise cette déci
sion. Nul n’ignorait les difficultés
rencontrées par M. Queuille pour
rendre son arbitrage en matière
de salaires, arbitrage que le Conseil
, . . ,, des ministres de samedi dernier
leurs — les organisations non com- i . . , ,, ,, ...
munistes tout au moins — à la com- lui avait demande d assumer. Mais
menter.
Au patronat qui tenait hier son
comité directeur, M. Villiers, prési
dent du C: N. P. F., a fait le compte
rendu de l’action du bureau dans les
semaines qui viennent de s’écouler. Il
reçut l’approbation de l’assemblée
Les syndicats
sont dans l’expectative
La crise politique est évidemment
suivie avec attention dans les milieux
syndicalistes, qui se refusent d’ail-
L’arbitrage devenait donc impos
sible.
M. Queuille se rendit alors au
château de Rambouillet.
Jean Griot.
(Suite page 8, col. 3)
Une coopération
anglo-canado-
américaine
dans le domaine
atomique ?
(Lire nos informations
en page 3.)
Les « Quatre » se réuniront
aujourd’hui à New-York
pour examiner la Question
du traité autrichien
New-York, 5 octobre (A. F. P.). —
On confirme de source autorisée que
les ministres des Affaires étrangères
de France, de Grande-Bretagne, de
l’Union Soviétique et des Etats-Unis
se réuniront demain à 14 h. 30 (G.M.T.)
dans un grand hôtel new-yorkais pour
tenter une nouvelle fois de résoudre
les différents problèmes qui entravent
la rédaction du traité d’Etat autri
chien.
Ou précise qu’il ne s’agira pas d’une
réunion officielle du Conseil des mi
nistres des Affaires étrangères.
LA FORMATION D'UN GOUVERNEMENT
ALLEMAND EN ZONE SOVIÉTIQUE
EST OFFICIELLEMENT ANNONCÉE
Le Conseil du peuple est chargé
de le constituer demain
on pouvait espérer qu’un accord in
terviendrait et que M. Queuille en
ferait connaître, le soir, les résul
tats au cours d’une allocution ra
diodiffusée. Le Conseil de cabinet
fut bref. M. Daniel Mayer donna
pour les positions prises pour le passé j lecture de la lettre qu’il avait en-
et pour l’avenir, c’est-à-dire opposi- , . ,
tion à une « inflation de salaires » voyee la veille au chef du Gou-
non justifiée. vernement, réaffirmant sa position Berlin, 5 octobre (U.P.-Reuter). — Le Conseil du Peuple allemand.
Aujourd’hui, la Commission exécu- ! antérieure en faveur d’une aug- appuyé par les Russes, s’est proclamé, ce soir, « Chambre du peuple al-
tive de la C-. F. T. C. doit examiner \ mentation des salaires anormale- i lemand » ayant pour mission de creer un Etat allemand de 1 Est.
l’offre de la’ C. G. T. en vue d’une j me nt bas. Tout en précisant qu’il i Cette décision a été prise lors d’une réunion de la Commission gé-:
action commune. La C. G. T. semble | .. • il)n i arrêtés nnr - 1 nérale du Conseil dans le secteur soviétique de Berlin. Elle a été annoncée
fonder de grands espoirs sur cette ré- i q " ..." • 1 par un communiqué précisant que les 400 membres du Conseil se réuni
es?- Elle oublie peut-être que le tant les augmentations_ qui se- ^ vendredi p 5ur modifier offi-
dernier congres des syndicats chre- raient décidées, M. Daniel Mayer ; c}ellement la désignation de cette
dérlnrnit nettement rin’il iilffeait. : ,i’A».... ÀÂAt^
tiens a pris position contre cette unité
d’action, à l’échelon national tout au
moins.
déclarait nettement qu’il jugeait, ; Assemblée qui cessera d’être dési-j^dé. d® convoquer
à priori, celles-ci insuffisantes, j gnée comme le « Conseil du Peu- ~ ’’ t l
de
le
Conseil
»
QUAND LE RHONE REFAIT SON LIT (1>
DONZÈRE - MONDRAGON
qui coûtera 73 milliards
est financé par les petits épargnants
(De notre envoyé spécial Serge BROMBERGER)
Donzère, ... septembre.
C ES travaux qui bouleversent une géographie
millénaire et qui font que dé vieilles cités
rhodaniennes comme Pont-Saint-Esprit et
Bourg-Saint-Andéol nè seront plus sur le
Rhône, mais sur une petite rivière de 60 mètres
cubes seconde, entraînent aussi dans la vallée une
véritable révolution dans les grandes étalés petites
choses. Tous les puits du. village de Bollène ont été
mis à sec par l’abaissement, du niveau de la nappe
souterraine. Nombre de vieux mas assis naguère au
milieu des vignes et des plantations fruitières ont perdu tout ou
partie de leurs terres, tandis que sont nées au profit des ouvriers
du chantier d’importantes cités
en préfabriqué ou en « demi-
dur » : Cité de l’Entrée, Cité de
la Restitution, Cité de l’Usine, ou
encore Chicago ; celle-ci éloignée
dë tout ouvrage portait simple
ment le nom de cité n° 8, et les
ouvriers frappés par son étendue
l’ont baptisée du nom de la grande
ville américaine •
Certaines de ces agglomérations,
EN COURANT
Mise en boîte
P OUR la troisième fois, le Salon
de l’Emballage va s’employer
à nous démontrer qu’un pro
duit bien présenté devient aussitôt
Plus séduisant aux yeux de la
clientèle, que le contenant peut
compter autant que le contenu et
Qu’en matière de commerce c’est
très souvent l’habit qui fait le
moine.
Mais on n’en continuera pas
moins, chez beaucoup de commer-
çants, à envelopper la marchan
dise dans un méchant morceau de
papier journal qui décalque trois
hgnes de petites annonces sur la
main de Uacheteur et le nom du
gangster à la mode sur la peau sa
tinée des fruits.
Mais le pain, dont toute la lilté-
cature chante pourtant le caractère
* a CEé, n’en sera pas moins aban
donné, sans protection, à des mains
Plus ou moins lavées, qui n’hési-
te ront pas à le poser nonchalam
ment sur un paillasson. Habitude
nationale qui surprend fort les
Orangers.
Mais tandis que les pêches de
Jj xe se pavaneront sur un lit
aouate, dans un coffret de cello-
Pnane, les pêches vulgaires de mon
Tcuitier seront exposées, sans le
moindre emballage, à la poussière
que dix ménagères feront pleuvoir
Ur elles, à tous les étages, de leurs
°u° ns e t de leurs balais.
Mais les règles les plus élémen-
îres de l’hygiène n’en seront pas
oins méprisées avec désinvolture.
eut-être profiter de
ment les nouveaux ouvrages vont
enfin régler le problème de la
pénurie d’électricité.
L’usine André Blondel repré
sentera une puissance de^ 300.000
nouveaux kilowatts installés.
Nos coupures découlent d’une
insuffisance d’un peu plus de
400.000.
Donzère devrait donc liquider —
le mot prend une valeur très ma
térielle — les trois quarts de notre
déficit.
Cependant, dès qué l’usine com
mencera à turbiner l’eau dans un
premier groupe, c’est-à-dire en
1952, ce déficit aura crû, selon
cette étrange loi valable dans tous
les pays du monde, quel que soit
leur degré d’équipement, et qui
veut que la consommation élec
trique double tous lés dix ans.
Si vaste que soit une telle en
treprise, elle ne suffit pas à elle
seule à résoudre le problème. Elle
exigé pourtant des moyens finan
ciers exceptionnels.
A Donzère, j'assistai à une con
versation entre M. Bollaert, pré
sident de la Compagnie, et plu
sieurs ingénieurs. Ils lui racon
taient quelques-unes de leurs dif
ficultés, qui n’étaient pas mincês.
Serge Bromberger.
(Suite page 8, col. 7 et 8)
On
i .. j-/'““"un peui-eire profiler ae
# „ ' on de l’Emballage pour s’at-
0 .J ue , T aux mauvaises habitudes,
H c la guerre et la pénurie n’ont
que trop renforcées.
r,r,e 0Ute '°i s > ne nous emballons
pas : ce sera dur.
Georges Ravon.
( De»sins de F. Nathanson .)
divisées chacune en deux quartiers
— celui des célibataires et celui des
familles — sont, suivant les cas,
de véritables douars arabes, des
villages italiens ou allemands. Le
tout étalé dans la plaine sous la
surveillance de ce très vieux
burg fortifié sur son éperon ro
cheux avec son église du XII*'
siècle et qui, sous le nom de « La
Garde Adhémar », veilla pendant
des siècles sur la sécurité de la
vallée..,
Nous voilà au terme de cette
enquête. Il est temps de se de
mander ce qu’apporte au pays ce
gigantesque effort, et si notam-
(1) Voir Le Figaro des 1, 2, 3, 4
et 5 octobre.
pie », pour prendre le titre
« Chambre du Peuple », mieux
adapté à son nouveau rôle.
Le communiqué déclare notam
ment :
« La formation d’un Etat séparé
de l’Allemagne de l’Ouest, le statut
d’occupation, les opérations de dé
mantèlement contraires au droit
international, le refus d’un traité
de paix et le contrôle exercé par
les hauts commissaires, et qui
s’étend jusqu’aux accords d’échan
ges commerciaux entre l’Est et
l’Ouest de l’Allemagne, ont fait ap
paraître la gravité de . la situation
provoquée en Allemagne par la po
litique dictatoriale des puissances
occidentales.
« Afin de sauvegarder les inté
rêts nationaux du peuple allemand
grâce à son propre effort national,
le troisième Conseil du peuple al
lemand, élu le 30 mai 1949 par le
troisième Congrès du peuple alle
mand, est invité par le présent do
cument à se déclarer Chambre
basse provisoire en vertu des ar
ticles de la Constitution adoptée
par le Congrès et le Conseil du
peuple et à créer un gouvernement
constitutionnel de la République
démocratique allemande.
» Le présidium du Conseil du
peuple allemand a également dé-
jiiiiiiiiitiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiimimitiiimmiiiiiiiM
j C’est demain, 7 octobre!
que commence dans
j LE FIGARO 1
«SOUS LE MASQUE>>
| Valérie, la charmante hé- f
\ roïne, invitée à un week-f
i end qui se termine de \
| façon tragique, échappera-!
jt-elle aux dangers qui la |
menacent ?
[Vous le saurez en lisant le |
| nouveau roman policier de I
MARJORIE ALAN
riiiiiiiiiiiifiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinr;
Cette résolution a été adoptée à
Tunanimité.
On prévoit que la proclamation
officielle de l’Etat d’Allemagne
orientale ét la formation d’un ca
binet, qui comprendra douze mem
bres, interviendront dans les quinze
jours à venir.
Le futur cabinet
Berlin, 5 octobre (A. F. P.). —
En ce qui concerne la formation
eu nouveau gouvernement on
croit savoir que le parti so
cialiste unifié (communistes) aurait
déjà établi une liste de 14 noms.
(Suite page 8, colonnes 1 et 2)
LE RECIT DU GENERAL VON CHOLTITZ
a POURQUOI EN 1944
je n’a.i pas détruit Paris »
IV - ANEANTISSEZ L’INDUSTRIE PARISIENNE
FAITES SAUTER LES PONTS !
Dans les jours précédant
libération rie Paris, les Aile
manrls déménagent en hâte
les immeubles (ju’ils occu
paient depuis quatre ans.
En page 5 : LE TEXTE
DU IV e CHAPITRE
la -
Les « économiquement
faibles » attendent
toujours leur carte
Un décret aurait dû intervenir avant
lé 2 octobre pour régler l'application
des mesures votées en faveur des
« économiquement faibles ». MM. Be-
gornet et Villa, conseillers généraux,
ont demandé hier au préfet de la Seine
de faire hâter ia délivrance des cartes
nationales des « Economiquement fai
bles ». Nombre de municipalités atten
dent, en effet, cette carte pour y at
tacher des avantages locaux, notam
ment des attributions de ciia.-bon, car
l’hiver approche. -
M. Deaornet et un autre de ses col
lègues, M. Marllier, insistent, également
pour quo l'Etat tienne compte, dans ses
rapports financiers avec les collecti
vités secondaires, des charges qu’il
leur a Imposées, d’autorité, en faveur
des « Economiquement faibles. »
DEMAIN
CONNAISSEZ-VOUS
L'UNION
FRANÇAISE ?
UNE « ENQUETE-GALLUP »
par Jean-Marie GARRAUD
LE PROBLÈME DE E ’ ESSEN CE
Les chambres de commerce
réclament la liberté de vente
à 40 francs le litre
M. Marcel Cusënier, président de l’Assëmblée des. présidents des
Chambres de Commerce, a adressé au ministre du Commerce et de
l’Industrie une lettre dans laquelle il rappelle le vœu émis le 31 mai
par cette assemblée en faveur du rétablissement de la liberté de vente
de l’essence, avéc fixation du prix à 40 francs le .litre.
» Sans doute, déclare M. Cuse-
nier, la récente dévaluation tendra-
t-elle à augmenter les prix de re
prise, mais nous pensons que cette
hausse pourrait être largement
compensée par la diminution de la
marge du groupement d’achat des
carburants et par la suppression de
la redevance perçue au titre de la
caisse de compensation.
» A la suite de l’expérience de ces
derniers mois, il est frappant de
constater que les quantités d’es
sence vendues au secteur libre ont
été très faibles, malgré l’importance
des besoins, et on doit conclure que
le maintien du régime actuel serait
préjudiciable à l’économie fran
çaise. .
» En revanche, ajoute M. Cuse-
nier, le retour à la liberté de vente
au prix de 40 francs le litre serait
de nature à contrarier la psychose
de hausse qui tend à se développer
depuis la dévaluation, et l’augmen
tation des ventes d’essence qui en
résulterait permettrait à l’Etat de
recueillir des recettes plus impor
tantes que celles qu’il tire actuelle
ment d’un système condamné par
les faits. »
INSTANTS ET VISAGES
Sur les vieux murs
du Val d’Aoste
V. V.
Après les joies des vacances, celles de la rentrée... Les Concourt se
sont retrouvés hier place Gaillon autour du traditionnel ,« blanc de
blanc » pour renouer avec la coutume du « déjeuner mensuel »
du X' 1 ' mercredi. On reconnaît, assis à la table : Mme Colette et
Francis Carco ; debout, de gauche à droite s MM. Roland Dorgelès,
Alexandre Arnoux, Armand Salacrou, Philippe Hérlat, André Bllly
et Gérard Bnuër.
EN PAGE 7 :
Le XXXVI e
SALON
de
l’Automobile
s'ouvre aujourd'hui
Les constructeurs fran
çais de la voiture de série
vous présentent eux-
mêmes leurs principaux
modèles .
[Cette déclaration du président
de l’Assemblée dés présidents des
Chambres de Commerce confirmé
notre point de vue. Le dilemme
avons-nous écrit, est en effet le
suivant : vendre davantage d’es
sence à un prix inférieur au prix
actuel ou moins d’essence à un prix
plus élevé.
Il ne fait pas de doute que lé bon
sens comme l’intérêt général con -
damment l’essence « fiscale » :■ Il
faut faire baisser lé prix des car
burants.
Le Parlement, qui va être appelé
à donner son avis sur ce problème,
devra tenir compte du vœu des
Chambres de commerce.]
M.-P. H.
DÈS CE MATIN
cyclistes, attention !
Si votre machine n'est pas munie
d'un trépied, vous êtes passibles
de contravention.
Les services de police, qui se penchent
depuis longtemps sur le délicat problème
de la circulation dans L département de
la Seine, viennent de prendre une déci
sion qui n’aura certainement pas l’heur
de plaire aux cyclistes.
Dès ce matin — puisque l’arrêté pré
fectoral qu’a signé M. Roger Léonard
a été publié hier par le Bulletin munici
pal officiel — tout « cycle à pédales »
doit être équipé d’un dispositif spécial
assurant sa stabilité... à l’arrêt. Autre
ment dit, chaque machine doit s’enrichir
d’un trépied, appareil qu’on ne peut trou
ver à moins de cinq à six cents francs !
Appuyer une bicyclette contre un ma
gasin est désormais un délit contraven
tionnel, car cela porte préjudice au
commerçant; laisser un vélo contre un
arbre est également défendu : protection
des plantations. Poser la machine sur la
chaussée, la pédale contre le trottoir, n est
plus toléré : gêne évidente pour la circu
lation automobile.
Mais alors, où faut-il, à partir d’au
jourd’hui , faire stationner une bicy
clette ? Là où elle ne gênera ni les
commerçants, ni les automobilistes, ni
— surtout — le passage des piétons I
por G UERMANTE S
Coppi e Bartali, rei délia montagna. « Vivent
Coppi >et Bartali, rois de la montagne ! » Les
lettres commencent à pâlir sur le garde-fou de
la corniche. Un peu plus loin, un badigeon pro
clame sur la paroi du r^c que Coppi est un Campionissimo, un cham-
pionissime... Ce qui est vrai en 1949. Ce qui l’était il y a quelques semai
nes. Mais le Tour, s’éloigne, et' la gloire de ses « héros » se délaye
aux premières pluies de l’automne. Elle durera moins, certes, que celle
des. légions d’Auguste et de César qui ont parcouru cette route de ia
vallée d’Aoste avant eux, qui y ont campé, qui y ont fondé leur ville
d'étape, d’approvisionnements ét de plaisirs, cette cité d’Aoste, aujour
d'hui capitale, enfermée dans son quadrilatère de murailles, avec ses
rues à angles droits, sa porte prétorienne, ses tours et sa collégiale.
Sur l’autre vérsant dés Alpes, la route parallèle est celle du Simplon,
qu’a suivie cet autre César, Bonaparte, entraînant une armée et le
jeune cavalier Stendhal vers les délices de l’Italie. Le cyclisme est
moins conquérant ; mais il suscite aussi des ferveurs et, sans
doute, plus de passion. Campionissimo L Lorsque les escaladeurs de
cols passèrent le Saint-Bernard, il y eut sur cette route des cris dont
l’intensité fut vive. Ceux de ces cris, qui furent inhospitaliers n’appar
tenaient pas au Val d’Aoste, mais .à quelques fanatiques venus de
Turin et stylés, peut-être, pour l’occasion. Aujourd’hui, les Valdotairis
montrent leur vraie sympathie : le petit bourg de Saint-Vincent,
séjour recherché pour deux hôtels et un casino, y offre trois prix d’un
million de lire pour les lettres. Deux millions à des œuvres italiennes,'
un million à une œuvre de lapgue française...
Prix de voisinage. L’œuvre de langue française peut être une
œuvre de Suisse romande. La vallée, qui se forme dans le Piémont,
s'avance dans des gorges gardées par des châteaux et vient buter
contre la plus haute chaîne d’Europe : celle du mont Rbse, du mont
Cervin et du mont Blanc. Si l’on donne suite, comme il èst probable,
au percement du mont Blalic (qui, quoique le plus élevé, est à sa base
l'un des plus étroits du continent), la bouche italienne dü tunnel s’ou
vrira dans quelque dix ans, à Gourmayeür, et versera dans la vallée
ses flots de voyageurs, pèlerins de l’Italie, jeunes mariés en quête de
soleil et collectionneurs de souvenirs. Ils aborderont l’Italie par un
paysage assez peu italien. Ce Val d’Aoste ressemble à la vallée du
Rhône, celle qui, de.Martigny à Brigue, passe par Sion, Tolède valai-
sanne et Raron, éperon religieux où Rilke a voulu dormir de son der
nier rêve.
Cette semaine, nous visitions ces châteaux de la vallée d’Aoste,
Fenis, Verres, Issogne, dont un certain nombre sont bien conservés
et répètent la longue histoire des guerres, des efforts pour l’indépen
dance, des sujétions, des amitiés aussi. C’est l’éternelle histoire des
« marches » à la frange des frontières : soumises aux ambitions,
vouées aux sympathies des voisinages, elles tiennent à leur caractère
et veulent maintenir ce qu’elles empruntent à deux pays et à deux
langues. Ainsi le Val d’Aoste, italien par l’inclinaison d’un versant,
par sa forte imprégnation romaine, et franco-romand par le goût de
parler notre langue, par tant de noms inscrits sur ses murs,' par tant
d’échanges et de liens de famille. Qu’on entre dans une de ces maisons
trapues aux toits de schiste luisant (comme le clocher des églises),
et îe vieux paysan vous répond en français, si on l’interroge. Ea géné
ration de vingt ans est plus ignorante : le régime d’hier avait unifié
la Vallée sous la loi d’une seule langue et d’un empire. Aujourd’hui
le pays a retrouvé son indépendance administrative et ses franchises
cantonales. Il n’en abuse pas ; mais il y tient...
Il est ainsi des lieux de la terre et des mers, passages obligés, que
les pèlerinages de la foi, du négoce et de la guerre ont marqués de
grands souvenirs. Même invisibles comme au Skagerrak — l’eau ne
garde pas. d’empreintes — ils sont présents à l’esprit. Ici les murs en
portent la trace en inscriptions au couteau. Celle-ci remémore la fuite
de Calvin, cette autre un prêche de saint Anselme, celle-là une belle
histoire d’amour... Voici la tour du Lépreux : celui de Xavier de
Maistre, -qui n’avait dans sa réclusion, pour tout message de vie et
de tendresse, que l’invisible voix de sa sœur. Et voici le théâtre
romain où les légions de César se distrayaient de la conquête des
Gaules...
Coppi, Bartali : noms d’un été et d’un « héroïsme » paisible sur
le mur de la route. Nous y avons ajouté celui d’un poète, Pierre
Emmanuel, lauréat de Saint-Vincent ; et celui d’un romancier gene
vois, Pierre Girard, qui mêle dans sa fantaisie la malice de Tœpffer
à la grâce de Giraudoux. Nous ne jurons pas que ces noms soient
éternels. Mais qu’est-ce donc qui l’est ?
GUERMANTES.
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Le récit du général von Choltitz: POURQUOI JE N’AI PAS DETRUIT PARIS
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SOLDES DE 5é4 50 F ;
MATELAS 2 personne
SOMMIER 2 personne 5 qF
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CALE Ü3IE S
BARBUS
55, Bd. BARBES - PARIS
Le Gaulois
LE FIGARO
8 francs
Corse et AfrU
que du Nord
9 F RANGS
DIRECTEUR : Pierre BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire de rien
n’avancent rien et ne sont bons & rien.
Beaumarchais.
EDITION
de B heures
N° 1.579
123 e ANNEE
MARCEL ROCHAS
w
LE DÉSACCORD PERSISTANT SUR LE PROBLÈME DES SALAIRES
M. Queuille a porté sa démission
au chef de l’Etat
LA CRISE
Q
UI gouverne ? demandions-
nous hier. Plus personne,
peut-on répondre aujour
d’hui.
La pression des comités, comme
nous le laissions prévoir, a finale
ment emporté la décision socialiste.
Dans une lettre adressée au pré
sident du Conseil, M. Daniel Mayer
a fait part de son désaccord total
sur la question des salaires.
Si nos renseignements sont
exacts, le ministre du Travail lais
sait entendre à M. Queuille qu’il ne
se rangerait à son arbitrage
qu’après avoir « consulté les or
ganismes directeurs de son parti ».
Dans de telles conditions, le chef
du gouvernement n’avait plus qu’à
aller informer le président de la
République qu’il ne lui était plus
possible d’exercer le pouvoir.
M. Vincent Auriol a demandé un
délai de réflexion avant de faire
savoir s’il accepterait la démission
de M. Queuille ou s’il inviterait ce
dernier à se présenter devant l’As
semblée pour qu’elle se prononce.
La thèse du chef de l’Etat est
que la Constitution l’oblige à n’in
tervenir qu’après un vote de la
Chambre. Acceptei la démission de
M. Queuille équivaut, pour M. Vin
cent Auriol, à entériner la décision
du comité S.F.I.O. et, à travers
celle-ci, la mise en demeure des
syndicats.
M. Queuille, au contraire, estime
que le débat ne doit pas s’ouvrir
devant la Chambre. Une telle dis
cussion risquerait d’envenimer les
choses, la succession deviendrait
difficile puisqu’aucune entente ne
serait plus possible entre les mem
bres de la majorité actuelle qui est,
qu’on, le veuille ou non, la seule
majorité possible.
L. Gabriel-Robinet
(Suite p. 8, côl. 4 et 5.)
La réponse de M. Vincent Auriol
sera connue aujourd'hui à midi
DEUX HYPOTHÈSES :
Le départ du Président du Conseil est accepté
et les-consultations commencent.
Le conflit est soumis d'urgence à l'Assemblée
qui serait convoquée samedi.
A
IN SI, la crise, latente depuis quinze jours, est ouverte. La démis
sion de M. Queuille n’est pas une surprise. Mais comment évo
luera la situation ainsi créée ? Cela dépend, pour une
grande part, de la réponse que M. Vincent Auriol doit donner aujour
d’hui, à midi, après vingt-quatre heures de réflexion, au président du
Conseil, venu lui apporter, hier, la
démission du Gouvernement. C’est
à l’issue d’un Conseil de cabinet
matinal que fut prise cette déci
sion. Nul n’ignorait les difficultés
rencontrées par M. Queuille pour
rendre son arbitrage en matière
de salaires, arbitrage que le Conseil
, . . ,, des ministres de samedi dernier
leurs — les organisations non com- i . . , ,, ,, ...
munistes tout au moins — à la com- lui avait demande d assumer. Mais
menter.
Au patronat qui tenait hier son
comité directeur, M. Villiers, prési
dent du C: N. P. F., a fait le compte
rendu de l’action du bureau dans les
semaines qui viennent de s’écouler. Il
reçut l’approbation de l’assemblée
Les syndicats
sont dans l’expectative
La crise politique est évidemment
suivie avec attention dans les milieux
syndicalistes, qui se refusent d’ail-
L’arbitrage devenait donc impos
sible.
M. Queuille se rendit alors au
château de Rambouillet.
Jean Griot.
(Suite page 8, col. 3)
Une coopération
anglo-canado-
américaine
dans le domaine
atomique ?
(Lire nos informations
en page 3.)
Les « Quatre » se réuniront
aujourd’hui à New-York
pour examiner la Question
du traité autrichien
New-York, 5 octobre (A. F. P.). —
On confirme de source autorisée que
les ministres des Affaires étrangères
de France, de Grande-Bretagne, de
l’Union Soviétique et des Etats-Unis
se réuniront demain à 14 h. 30 (G.M.T.)
dans un grand hôtel new-yorkais pour
tenter une nouvelle fois de résoudre
les différents problèmes qui entravent
la rédaction du traité d’Etat autri
chien.
Ou précise qu’il ne s’agira pas d’une
réunion officielle du Conseil des mi
nistres des Affaires étrangères.
LA FORMATION D'UN GOUVERNEMENT
ALLEMAND EN ZONE SOVIÉTIQUE
EST OFFICIELLEMENT ANNONCÉE
Le Conseil du peuple est chargé
de le constituer demain
on pouvait espérer qu’un accord in
terviendrait et que M. Queuille en
ferait connaître, le soir, les résul
tats au cours d’une allocution ra
diodiffusée. Le Conseil de cabinet
fut bref. M. Daniel Mayer donna
pour les positions prises pour le passé j lecture de la lettre qu’il avait en-
et pour l’avenir, c’est-à-dire opposi- , . ,
tion à une « inflation de salaires » voyee la veille au chef du Gou-
non justifiée. vernement, réaffirmant sa position Berlin, 5 octobre (U.P.-Reuter). — Le Conseil du Peuple allemand.
Aujourd’hui, la Commission exécu- ! antérieure en faveur d’une aug- appuyé par les Russes, s’est proclamé, ce soir, « Chambre du peuple al-
tive de la C-. F. T. C. doit examiner \ mentation des salaires anormale- i lemand » ayant pour mission de creer un Etat allemand de 1 Est.
l’offre de la’ C. G. T. en vue d’une j me nt bas. Tout en précisant qu’il i Cette décision a été prise lors d’une réunion de la Commission gé-:
action commune. La C. G. T. semble | .. • il)n i arrêtés nnr - 1 nérale du Conseil dans le secteur soviétique de Berlin. Elle a été annoncée
fonder de grands espoirs sur cette ré- i q " ..." • 1 par un communiqué précisant que les 400 membres du Conseil se réuni
es?- Elle oublie peut-être que le tant les augmentations_ qui se- ^ vendredi p 5ur modifier offi-
dernier congres des syndicats chre- raient décidées, M. Daniel Mayer ; c}ellement la désignation de cette
dérlnrnit nettement rin’il iilffeait. : ,i’A».... ÀÂAt^
tiens a pris position contre cette unité
d’action, à l’échelon national tout au
moins.
déclarait nettement qu’il jugeait, ; Assemblée qui cessera d’être dési-j^dé. d® convoquer
à priori, celles-ci insuffisantes, j gnée comme le « Conseil du Peu- ~ ’’ t l
de
le
Conseil
»
QUAND LE RHONE REFAIT SON LIT (1>
DONZÈRE - MONDRAGON
qui coûtera 73 milliards
est financé par les petits épargnants
(De notre envoyé spécial Serge BROMBERGER)
Donzère, ... septembre.
C ES travaux qui bouleversent une géographie
millénaire et qui font que dé vieilles cités
rhodaniennes comme Pont-Saint-Esprit et
Bourg-Saint-Andéol nè seront plus sur le
Rhône, mais sur une petite rivière de 60 mètres
cubes seconde, entraînent aussi dans la vallée une
véritable révolution dans les grandes étalés petites
choses. Tous les puits du. village de Bollène ont été
mis à sec par l’abaissement, du niveau de la nappe
souterraine. Nombre de vieux mas assis naguère au
milieu des vignes et des plantations fruitières ont perdu tout ou
partie de leurs terres, tandis que sont nées au profit des ouvriers
du chantier d’importantes cités
en préfabriqué ou en « demi-
dur » : Cité de l’Entrée, Cité de
la Restitution, Cité de l’Usine, ou
encore Chicago ; celle-ci éloignée
dë tout ouvrage portait simple
ment le nom de cité n° 8, et les
ouvriers frappés par son étendue
l’ont baptisée du nom de la grande
ville américaine •
Certaines de ces agglomérations,
EN COURANT
Mise en boîte
P OUR la troisième fois, le Salon
de l’Emballage va s’employer
à nous démontrer qu’un pro
duit bien présenté devient aussitôt
Plus séduisant aux yeux de la
clientèle, que le contenant peut
compter autant que le contenu et
Qu’en matière de commerce c’est
très souvent l’habit qui fait le
moine.
Mais on n’en continuera pas
moins, chez beaucoup de commer-
çants, à envelopper la marchan
dise dans un méchant morceau de
papier journal qui décalque trois
hgnes de petites annonces sur la
main de Uacheteur et le nom du
gangster à la mode sur la peau sa
tinée des fruits.
Mais le pain, dont toute la lilté-
cature chante pourtant le caractère
* a CEé, n’en sera pas moins aban
donné, sans protection, à des mains
Plus ou moins lavées, qui n’hési-
te ront pas à le poser nonchalam
ment sur un paillasson. Habitude
nationale qui surprend fort les
Orangers.
Mais tandis que les pêches de
Jj xe se pavaneront sur un lit
aouate, dans un coffret de cello-
Pnane, les pêches vulgaires de mon
Tcuitier seront exposées, sans le
moindre emballage, à la poussière
que dix ménagères feront pleuvoir
Ur elles, à tous les étages, de leurs
°u° ns e t de leurs balais.
Mais les règles les plus élémen-
îres de l’hygiène n’en seront pas
oins méprisées avec désinvolture.
eut-être profiter de
ment les nouveaux ouvrages vont
enfin régler le problème de la
pénurie d’électricité.
L’usine André Blondel repré
sentera une puissance de^ 300.000
nouveaux kilowatts installés.
Nos coupures découlent d’une
insuffisance d’un peu plus de
400.000.
Donzère devrait donc liquider —
le mot prend une valeur très ma
térielle — les trois quarts de notre
déficit.
Cependant, dès qué l’usine com
mencera à turbiner l’eau dans un
premier groupe, c’est-à-dire en
1952, ce déficit aura crû, selon
cette étrange loi valable dans tous
les pays du monde, quel que soit
leur degré d’équipement, et qui
veut que la consommation élec
trique double tous lés dix ans.
Si vaste que soit une telle en
treprise, elle ne suffit pas à elle
seule à résoudre le problème. Elle
exigé pourtant des moyens finan
ciers exceptionnels.
A Donzère, j'assistai à une con
versation entre M. Bollaert, pré
sident de la Compagnie, et plu
sieurs ingénieurs. Ils lui racon
taient quelques-unes de leurs dif
ficultés, qui n’étaient pas mincês.
Serge Bromberger.
(Suite page 8, col. 7 et 8)
On
i .. j-/'““"un peui-eire profiler ae
# „ ' on de l’Emballage pour s’at-
0 .J ue , T aux mauvaises habitudes,
H c la guerre et la pénurie n’ont
que trop renforcées.
r,r,e 0Ute '°i s > ne nous emballons
pas : ce sera dur.
Georges Ravon.
( De»sins de F. Nathanson .)
divisées chacune en deux quartiers
— celui des célibataires et celui des
familles — sont, suivant les cas,
de véritables douars arabes, des
villages italiens ou allemands. Le
tout étalé dans la plaine sous la
surveillance de ce très vieux
burg fortifié sur son éperon ro
cheux avec son église du XII*'
siècle et qui, sous le nom de « La
Garde Adhémar », veilla pendant
des siècles sur la sécurité de la
vallée..,
Nous voilà au terme de cette
enquête. Il est temps de se de
mander ce qu’apporte au pays ce
gigantesque effort, et si notam-
(1) Voir Le Figaro des 1, 2, 3, 4
et 5 octobre.
pie », pour prendre le titre
« Chambre du Peuple », mieux
adapté à son nouveau rôle.
Le communiqué déclare notam
ment :
« La formation d’un Etat séparé
de l’Allemagne de l’Ouest, le statut
d’occupation, les opérations de dé
mantèlement contraires au droit
international, le refus d’un traité
de paix et le contrôle exercé par
les hauts commissaires, et qui
s’étend jusqu’aux accords d’échan
ges commerciaux entre l’Est et
l’Ouest de l’Allemagne, ont fait ap
paraître la gravité de . la situation
provoquée en Allemagne par la po
litique dictatoriale des puissances
occidentales.
« Afin de sauvegarder les inté
rêts nationaux du peuple allemand
grâce à son propre effort national,
le troisième Conseil du peuple al
lemand, élu le 30 mai 1949 par le
troisième Congrès du peuple alle
mand, est invité par le présent do
cument à se déclarer Chambre
basse provisoire en vertu des ar
ticles de la Constitution adoptée
par le Congrès et le Conseil du
peuple et à créer un gouvernement
constitutionnel de la République
démocratique allemande.
» Le présidium du Conseil du
peuple allemand a également dé-
jiiiiiiiiitiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiimimitiiimmiiiiiiiM
j C’est demain, 7 octobre!
que commence dans
j LE FIGARO 1
«SOUS LE MASQUE>>
| Valérie, la charmante hé- f
\ roïne, invitée à un week-f
i end qui se termine de \
| façon tragique, échappera-!
jt-elle aux dangers qui la |
menacent ?
[Vous le saurez en lisant le |
| nouveau roman policier de I
MARJORIE ALAN
riiiiiiiiiiiifiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinr;
Cette résolution a été adoptée à
Tunanimité.
On prévoit que la proclamation
officielle de l’Etat d’Allemagne
orientale ét la formation d’un ca
binet, qui comprendra douze mem
bres, interviendront dans les quinze
jours à venir.
Le futur cabinet
Berlin, 5 octobre (A. F. P.). —
En ce qui concerne la formation
eu nouveau gouvernement on
croit savoir que le parti so
cialiste unifié (communistes) aurait
déjà établi une liste de 14 noms.
(Suite page 8, colonnes 1 et 2)
LE RECIT DU GENERAL VON CHOLTITZ
a POURQUOI EN 1944
je n’a.i pas détruit Paris »
IV - ANEANTISSEZ L’INDUSTRIE PARISIENNE
FAITES SAUTER LES PONTS !
Dans les jours précédant
libération rie Paris, les Aile
manrls déménagent en hâte
les immeubles (ju’ils occu
paient depuis quatre ans.
En page 5 : LE TEXTE
DU IV e CHAPITRE
la -
Les « économiquement
faibles » attendent
toujours leur carte
Un décret aurait dû intervenir avant
lé 2 octobre pour régler l'application
des mesures votées en faveur des
« économiquement faibles ». MM. Be-
gornet et Villa, conseillers généraux,
ont demandé hier au préfet de la Seine
de faire hâter ia délivrance des cartes
nationales des « Economiquement fai
bles ». Nombre de municipalités atten
dent, en effet, cette carte pour y at
tacher des avantages locaux, notam
ment des attributions de ciia.-bon, car
l’hiver approche. -
M. Deaornet et un autre de ses col
lègues, M. Marllier, insistent, également
pour quo l'Etat tienne compte, dans ses
rapports financiers avec les collecti
vités secondaires, des charges qu’il
leur a Imposées, d’autorité, en faveur
des « Economiquement faibles. »
DEMAIN
CONNAISSEZ-VOUS
L'UNION
FRANÇAISE ?
UNE « ENQUETE-GALLUP »
par Jean-Marie GARRAUD
LE PROBLÈME DE E ’ ESSEN CE
Les chambres de commerce
réclament la liberté de vente
à 40 francs le litre
M. Marcel Cusënier, président de l’Assëmblée des. présidents des
Chambres de Commerce, a adressé au ministre du Commerce et de
l’Industrie une lettre dans laquelle il rappelle le vœu émis le 31 mai
par cette assemblée en faveur du rétablissement de la liberté de vente
de l’essence, avéc fixation du prix à 40 francs le .litre.
» Sans doute, déclare M. Cuse-
nier, la récente dévaluation tendra-
t-elle à augmenter les prix de re
prise, mais nous pensons que cette
hausse pourrait être largement
compensée par la diminution de la
marge du groupement d’achat des
carburants et par la suppression de
la redevance perçue au titre de la
caisse de compensation.
» A la suite de l’expérience de ces
derniers mois, il est frappant de
constater que les quantités d’es
sence vendues au secteur libre ont
été très faibles, malgré l’importance
des besoins, et on doit conclure que
le maintien du régime actuel serait
préjudiciable à l’économie fran
çaise. .
» En revanche, ajoute M. Cuse-
nier, le retour à la liberté de vente
au prix de 40 francs le litre serait
de nature à contrarier la psychose
de hausse qui tend à se développer
depuis la dévaluation, et l’augmen
tation des ventes d’essence qui en
résulterait permettrait à l’Etat de
recueillir des recettes plus impor
tantes que celles qu’il tire actuelle
ment d’un système condamné par
les faits. »
INSTANTS ET VISAGES
Sur les vieux murs
du Val d’Aoste
V. V.
Après les joies des vacances, celles de la rentrée... Les Concourt se
sont retrouvés hier place Gaillon autour du traditionnel ,« blanc de
blanc » pour renouer avec la coutume du « déjeuner mensuel »
du X' 1 ' mercredi. On reconnaît, assis à la table : Mme Colette et
Francis Carco ; debout, de gauche à droite s MM. Roland Dorgelès,
Alexandre Arnoux, Armand Salacrou, Philippe Hérlat, André Bllly
et Gérard Bnuër.
EN PAGE 7 :
Le XXXVI e
SALON
de
l’Automobile
s'ouvre aujourd'hui
Les constructeurs fran
çais de la voiture de série
vous présentent eux-
mêmes leurs principaux
modèles .
[Cette déclaration du président
de l’Assemblée dés présidents des
Chambres de Commerce confirmé
notre point de vue. Le dilemme
avons-nous écrit, est en effet le
suivant : vendre davantage d’es
sence à un prix inférieur au prix
actuel ou moins d’essence à un prix
plus élevé.
Il ne fait pas de doute que lé bon
sens comme l’intérêt général con -
damment l’essence « fiscale » :■ Il
faut faire baisser lé prix des car
burants.
Le Parlement, qui va être appelé
à donner son avis sur ce problème,
devra tenir compte du vœu des
Chambres de commerce.]
M.-P. H.
DÈS CE MATIN
cyclistes, attention !
Si votre machine n'est pas munie
d'un trépied, vous êtes passibles
de contravention.
Les services de police, qui se penchent
depuis longtemps sur le délicat problème
de la circulation dans L département de
la Seine, viennent de prendre une déci
sion qui n’aura certainement pas l’heur
de plaire aux cyclistes.
Dès ce matin — puisque l’arrêté pré
fectoral qu’a signé M. Roger Léonard
a été publié hier par le Bulletin munici
pal officiel — tout « cycle à pédales »
doit être équipé d’un dispositif spécial
assurant sa stabilité... à l’arrêt. Autre
ment dit, chaque machine doit s’enrichir
d’un trépied, appareil qu’on ne peut trou
ver à moins de cinq à six cents francs !
Appuyer une bicyclette contre un ma
gasin est désormais un délit contraven
tionnel, car cela porte préjudice au
commerçant; laisser un vélo contre un
arbre est également défendu : protection
des plantations. Poser la machine sur la
chaussée, la pédale contre le trottoir, n est
plus toléré : gêne évidente pour la circu
lation automobile.
Mais alors, où faut-il, à partir d’au
jourd’hui , faire stationner une bicy
clette ? Là où elle ne gênera ni les
commerçants, ni les automobilistes, ni
— surtout — le passage des piétons I
por G UERMANTE S
Coppi e Bartali, rei délia montagna. « Vivent
Coppi >et Bartali, rois de la montagne ! » Les
lettres commencent à pâlir sur le garde-fou de
la corniche. Un peu plus loin, un badigeon pro
clame sur la paroi du r^c que Coppi est un Campionissimo, un cham-
pionissime... Ce qui est vrai en 1949. Ce qui l’était il y a quelques semai
nes. Mais le Tour, s’éloigne, et' la gloire de ses « héros » se délaye
aux premières pluies de l’automne. Elle durera moins, certes, que celle
des. légions d’Auguste et de César qui ont parcouru cette route de ia
vallée d’Aoste avant eux, qui y ont campé, qui y ont fondé leur ville
d'étape, d’approvisionnements ét de plaisirs, cette cité d’Aoste, aujour
d'hui capitale, enfermée dans son quadrilatère de murailles, avec ses
rues à angles droits, sa porte prétorienne, ses tours et sa collégiale.
Sur l’autre vérsant dés Alpes, la route parallèle est celle du Simplon,
qu’a suivie cet autre César, Bonaparte, entraînant une armée et le
jeune cavalier Stendhal vers les délices de l’Italie. Le cyclisme est
moins conquérant ; mais il suscite aussi des ferveurs et, sans
doute, plus de passion. Campionissimo L Lorsque les escaladeurs de
cols passèrent le Saint-Bernard, il y eut sur cette route des cris dont
l’intensité fut vive. Ceux de ces cris, qui furent inhospitaliers n’appar
tenaient pas au Val d’Aoste, mais .à quelques fanatiques venus de
Turin et stylés, peut-être, pour l’occasion. Aujourd’hui, les Valdotairis
montrent leur vraie sympathie : le petit bourg de Saint-Vincent,
séjour recherché pour deux hôtels et un casino, y offre trois prix d’un
million de lire pour les lettres. Deux millions à des œuvres italiennes,'
un million à une œuvre de lapgue française...
Prix de voisinage. L’œuvre de langue française peut être une
œuvre de Suisse romande. La vallée, qui se forme dans le Piémont,
s'avance dans des gorges gardées par des châteaux et vient buter
contre la plus haute chaîne d’Europe : celle du mont Rbse, du mont
Cervin et du mont Blanc. Si l’on donne suite, comme il èst probable,
au percement du mont Blalic (qui, quoique le plus élevé, est à sa base
l'un des plus étroits du continent), la bouche italienne dü tunnel s’ou
vrira dans quelque dix ans, à Gourmayeür, et versera dans la vallée
ses flots de voyageurs, pèlerins de l’Italie, jeunes mariés en quête de
soleil et collectionneurs de souvenirs. Ils aborderont l’Italie par un
paysage assez peu italien. Ce Val d’Aoste ressemble à la vallée du
Rhône, celle qui, de.Martigny à Brigue, passe par Sion, Tolède valai-
sanne et Raron, éperon religieux où Rilke a voulu dormir de son der
nier rêve.
Cette semaine, nous visitions ces châteaux de la vallée d’Aoste,
Fenis, Verres, Issogne, dont un certain nombre sont bien conservés
et répètent la longue histoire des guerres, des efforts pour l’indépen
dance, des sujétions, des amitiés aussi. C’est l’éternelle histoire des
« marches » à la frange des frontières : soumises aux ambitions,
vouées aux sympathies des voisinages, elles tiennent à leur caractère
et veulent maintenir ce qu’elles empruntent à deux pays et à deux
langues. Ainsi le Val d’Aoste, italien par l’inclinaison d’un versant,
par sa forte imprégnation romaine, et franco-romand par le goût de
parler notre langue, par tant de noms inscrits sur ses murs,' par tant
d’échanges et de liens de famille. Qu’on entre dans une de ces maisons
trapues aux toits de schiste luisant (comme le clocher des églises),
et îe vieux paysan vous répond en français, si on l’interroge. Ea géné
ration de vingt ans est plus ignorante : le régime d’hier avait unifié
la Vallée sous la loi d’une seule langue et d’un empire. Aujourd’hui
le pays a retrouvé son indépendance administrative et ses franchises
cantonales. Il n’en abuse pas ; mais il y tient...
Il est ainsi des lieux de la terre et des mers, passages obligés, que
les pèlerinages de la foi, du négoce et de la guerre ont marqués de
grands souvenirs. Même invisibles comme au Skagerrak — l’eau ne
garde pas. d’empreintes — ils sont présents à l’esprit. Ici les murs en
portent la trace en inscriptions au couteau. Celle-ci remémore la fuite
de Calvin, cette autre un prêche de saint Anselme, celle-là une belle
histoire d’amour... Voici la tour du Lépreux : celui de Xavier de
Maistre, -qui n’avait dans sa réclusion, pour tout message de vie et
de tendresse, que l’invisible voix de sa sœur. Et voici le théâtre
romain où les légions de César se distrayaient de la conquête des
Gaules...
Coppi, Bartali : noms d’un été et d’un « héroïsme » paisible sur
le mur de la route. Nous y avons ajouté celui d’un poète, Pierre
Emmanuel, lauréat de Saint-Vincent ; et celui d’un romancier gene
vois, Pierre Girard, qui mêle dans sa fantaisie la malice de Tœpffer
à la grâce de Giraudoux. Nous ne jurons pas que ces noms soient
éternels. Mais qu’est-ce donc qui l’est ?
GUERMANTES.
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