Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1949-10-07
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 octobre 1949 07 octobre 1949
Description : 1949/10/07 (A123,N1580). 1949/10/07 (A123,N1580).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t569368t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2021
H Le récit du général von Choltitz : POSJIQIIOI JE N* AI PAS DETRUIT PARIS
- I III-||||IW l—li—TmnTTin 1111 W F '1"1 ~ ~ f lirTH "I lllll ■ 11 «—IlWM «111Mil I—MIII III ■■ ■! I* III Mil III BMI—— II ——MM——» —III !!■!■■ ■!1 II II MM I.M IM I I Il —III III WM lllllll HH II !■ 1111 II I I Tl
'
Le Gaulois
LE FIGARO
8 francs
Corse et Afri
que du Nord
9 FRANCS
DIRECTEUR : Pierre BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire de rien
n’avancent rien et ne sont bons à rien.
Beaumarchais.
EDITION
de 5 heures
P^ LL E
L'EAU DE
COLOGNE
LA PLUS
MODERNE
N“ 1.580
123- ANNEE
AYANT ACCEPTÉ LA DÉMISSION DE M. QUEUILLE TITO
fait exécuter
M. Vincent Auriol a commencé
à l'Elysée ses consultations
pour dénouer la crise
FAIRE VITE
E N acceptant, comme nous le laissions prévoir hier, la démission de
M. Queuille, sans que la chute du cabinet ait été le fait de l’Assem
blée, le Président de la République a cédé aux instances du pré
sident du Conseil.
Il a voulu adopter la méthode la plus rapide pour résoudre la crise
et éviter que ne s’engage un débat dont le résultat eût été, infaillible
ment, d’aggraver la situation
Porter devant la Chambre le dif
férend ministériel, c’était consacrer
officiellement la rupture au sein
de la majorité. Or chacun sait qu’au
cun gouvernement ne sera assuré
de durer s’il n’est pas soutenu à
la fois par le M.R.P., les radicaux
er les socialistes.
En déclenchant cette crise, la
S.F.I.O. assume une lourde respon
sabilité. Comme l’ont très juste
ment souligné mercredi soir, dans
leur communiqué, les valoisiens, on
peut s’étonner que les socialistes
a^it choisi le moment « où le gou
vernement travailliste anglais blo
que les salaires et interdit même
pour trois mois les manifestations
politiques, pour faire éclater des
divisions au sein de la majorité
républicaine en France ».
Le triomphe de l 'Humanité,
après le départ de M. Queuille, sou
ligne davantage encore l’erreur qui
a été commise. L’organe commu
niste ne nous laisse aucune illu
sion sur l’exploitation qui sera
faite auprès des « masses » de
cette crise inopportune.
C’est toute la politique de stabi
lisation patiemment menée par M.
Queuille que les extrémistes veu
lent remettre en question. Seront-
ils suivis par les « masses » ?
Rien dans l’attitude de celles-ci
ne permet de l’affirmer. Ce sont
les dirigeants des syndicats et les
membres des comités politiques
qui, rivalisant dans les surenchè
res démagogiques, ont finalement
réussi à abattre le ministère.
Du côté des troupes on enre
gistre une grande sagesse. Les ex
périences de hausse des salaires
suivies de hausses des prix, les
grèves, ont laissé de pénibles sou
venirs. A l’heure où l’Angleterre
tente de prendre la tête sur les
marchés mondiaux,' une poussée sur
nos prix de revient, qui ne man
querait pas de succéder à une élé
vation des salaires, engendrerait le
chômage. Beaucoup l’ont compris,
même parmi les plus déshérités. Et
il y en a trop, hélas !
Ce qu’on peut dire, c’est que si
la crise est vite résolue — et il
faut qu’elle le soit —- si la France
retrouve rapidement un gouverne
ment, la raison de la classe ou
vrière y aura pour beaucoup
contribué.
L. Gabriel-Robinet.
CE MATIN, RECEPTION
des représentants de la majorité
M. Vincent Auriol a accepté la démission du cabinet Queuille.
l’a annoncé dans le communiqué
La présidence de la République
suivant :
Le président de la République a reçu
mercredi après-midi le président du
Conseil qui est venu lui présenter sa
démission.
Après une longue conversation, le
Chef de l’Etat lui a demandé avec
force de revenir sur sa décision et, par
une lettre qu’il lui a fait porter dans la
soirée, il a insisté sur la nécessité
Les locataires de la Ville de Paris
protestent contre le prix élevé
du chauffage central
Ils dénoncent une « erreur » de 500 millions
dans les comptes établis pour l'hiver dernier
O N a qualifié d’hermétique le mode de fixation du loyer principal.
Mais à côté du calculde tous les accessoires du loyer principal —
qui, très souvent, font plus que doubler celui-ci — le loyer scien
tifique ou forfaitaire est d’une clarté véritablement cartésienne.
Sî l’on habite dans un immeuble appartenant à un particulier ou
à une société modeste et si le bailleur se donne la peine de fournir
un décompte des prestations réclamées, l’on peut encore à la rigueur
évaluer d’une façon assez approximative le loyer total qui est dû.
Mais, pour les locataires habitant
les immeubles de la Ville de Paris,'
tfiffe a s r comptes des^pMsIâuons' Quand M. François-Poncet
et fournitures devient réellement nai*Ta Profile
aussi anonyme qu’hermétique. parle Q6 MUcinS...
Les locataires de ces immeubles
sont ainsi actuellement en litige j
au sujet du problème suivant : le ;
prix du chauffage central. Des i
comptes sur l’exercice de chauf- ;
fage 1948-1940 ont bien été four-i
nis, mfcis ils ont été aussitôt dis- i
eûtes par de nombreux locataires !
qui ont estimé prohibitifs les prix j
demandés.
Or les immeubles de la Ville de !
Paris comptent 20.000 logements, ;
les H.B.M. et immeubles à loyer
moyen appliquent des prix de
chauffage sensiblement analogues.
F. Daville.
(Suite page 8, col. 6 et 7)
APRES LA C.G.T....
«.C’EST LA C.F.T.C.
qui propose l’unité d’action
à tous les syndicats
La Commission exécutive de la
C.F.T.C. s’est réunie hier matin pour
étudier l’offre de rencontre de la C.G.T.
et les décisions qu’elle a prises sont
particulièrement importantes.
Le dernier congrès fédéral avait in
terdit l’unité d’action avec la seule
C.G.T. sur le plan national et inter
professionnel en laissant simplement
leur liberté aux fédérations. Les syn
dicats chrétiens pouvaient donc se
contenter de répondre : « impossi
ble » à la lettre cégétiste.
(Suite page 8, col. 1)
Au temps
pour les béquilles !
Nous avons signalé l'arrêté pré
fectoral exigeant que les cycles
soient désormais munis d'un tré
pied pour assurer sa stabilité à
l'arrêt. Un nouvel arrêté, paru
fier au Bulletin municipal, adoucit
la sévérité du premier texte. En
effet, au lieu d’exiger « le dis
positif spécial », le texte rectifi
catif préolse : « Les cycles à pé
dales stationnant sur les trottoirs
doivent être munis d’un dispositif
spécial assurant leur stabilité ou
être placés dans une situation ga
rantissant celle-ci. Ils doivent
être placés de manière à ne pas
gêner la circulation des piétons
et l’exercice des commerces rive
rains. »
Emissmn d’une seconde tranche
spéciale du Sweenstake...
Le secrétariat de la Loterie nationale
a décidé de lancer une seconde tranche
spéciale du Sweepstake de 100.000 bll-
lets, la première ayant été couverte
avant les délais de clôture. Cette se
conde tranche offre exactement les mê-
fres caractéristiques que ia première
e t comporte le même nombre de lots,
ha gros lot se montera à 60 millions
ou > avec le maximum de chances, à
104 millions pour les deux tranches.
Cette tranche supplémentaire com
portera des billets entiers (15.000 fr.),
^«s demi-billets (7.500 fr.) et des bil
lets divisibles permettant leur vente
Par dixièmes.
•♦.et tirage préliminaire
ce soir
Le tirage de la tranche spéciale du
1 rix de l’Arc-de-Triomphe, laquelle
importe 7.150 lots, aura lieu ce soir
a 2 0 heures, salle Pleyel.
fi î ira ? e préliminaire sera radiodif-
se a 23 heures, sur la chaîne natio-
a a> et télévisé demain, à 21 heures,
^ la même chaîne.
M. TRUMAN
a signé le P.A.M.
L'AIDE MILITAIRE
DES ETATS-UNIS S'ELEVE
A PLUS D'UN MILLIARD
DE DOLLARS
Washington, 6 octobre (A.F.P.).
— En signant aujourd’hui la loi
d’aide militaire à l’étranger, qui
s’élève à 1.314.010.000 dollars, le
président T r u m a n a déclaré
« qu’elle constituait une contribu
tion notable à la sécurité collective
des pays libres du monde ».
« Cet acte, a-t-il dit, est néces
saire uniquement en raison des
conditions du monde actuel, condi
tions que nous cherchons à sur
monter de concert avec de nom
breuses autres nations. Je suis per
suadé que nous réussirons dans ces
efforts pour arriver à une compré
hension internationale et établir
en accord avec notre propre poli
tique un contrôle international ef
ficace et parvenir à une réduction
des armements par l’entremise des
Nations Unies.
» Aucune autre nation que les
Etats-Unis dans l’histoire mon
diale n’a fait une proposition sem
blable à celle qui vise à contrôler
l’énergie atomique, notamment
lorsqu’ils disposent exclusivement
d’une arme terrible. »
Après s’être montré sceptique
quant à la proposition faite par
les Russes dans le passé et quant
à celles qu’ils pourraient faire
dans l’avenir en vue d’un désarme
ment atomique général, le Prési
dent s’est refusé à toute nouvelle
précision sur sa déclaration du
23 septembre par laquelle il avait
révéle qu’une explosion atomique
avait été décelée en U.R.S .S.
M. André François-Poncet, haut-
commissaire de France en Alle
magne, pendant sa conférence.
(Lire notre information
en page 2)
d’informer l’Assemblée Nationale de la
nouvelle situation économique et finan
cière et de solliciter des élus de la
nation, conformément aux traditions
du régime parlementaire, un vote de
confiance pour la politique que le chef
du gouvernement responsable se pro
posait de promouvoir.
Le président du Conseil a maintenu,
par une nouvelle lettre, sa décision et
précisé que, la solidarité ministérielle
ayant été ront-nie, le gouvernement ne
pouvait se présenter ainsi devant l’As
semblée et qu’un débat ouvert dans ces
conditions risquerait de porter atteinte
à la majorité actuelle dont la cohésion
reste, à ses yeux, indispensable au
redressement national.
Comme le président du Conseil avait
déclaré que s’il devait se présenter
devant l’Assemblée Nationale, ce serait
pour lui exposer uniquement le diffé
rend qui a surgi au sein du gouver
nement et que, cela fait, il se retirerait
avant tout débat, le président de la
République a estimé que, dans ces
conditions, il était inutile de prolonger
le malaise présent.. C’est pourquoi il a
dû se résigner, non sans regrets, à
accepter la démission de M. Queuille.
M. Vincent Auriol, venant de
Rambouillet, a regagné hier après-
midi l’Elysée afin de procéder aux
consultations politiques d’usage.
Dans le vestibule de marbre du
palais, un magnifique bouquet de
chrysanthèmes accueillait les visi
teurs. M. Queuille fut le premier.
« Je n’ai plus qualité pour faire des
déclarations », dit-il a l’issue d’un
entretien qui dura une demi-heure
environ. M. Edouard Herriot, venu
tout exprès de Lyon, lui succéda
et se montra aussi discret. MM.
Thorez et Duclos, appelés ensuite
à l’Elysée, obtinrent un beau suc
cès de curiosité. Us firent leur en
trée dans la cour d’honneur, confor
tablement assis et paraissant fort
heureux de i’être, dans leur superbe
Delahaye grenat foncé. Le chauf-
I feur en détailla avec complaisance
Iles performances: carrosserie biin-
i dée pesant 2 tonnes 8, puissance
26 CV, vitesse 140 kilomètres à
rheure, poste radio, etc. Et de
conclure : « Elle fait honneur à
l’industrie française, n’est-ce pas? »
(Suite page 8, col. 2 et 3)
Pas d’inauguratron officielle
du Salon de l’Automobile
ce matin
Bien que fatigué, M. Vincent Auriol
avait tenu, pour suivre la tradition, à
inaugurer ce matin le 36° Salon de
l’Automobile. Mais la crise ministérielle
ne lui permettra pas de faire cette
habituelle visite et, de ce fait, le comité
d’organisation de cette exposition a
décidé qu’aucune manifestation offi
cielle rie se déroulerait.
15 parachutistes
soviétiques
tandis que son armée repousse
des incursions de troupes
hungaro-soviétiques
en territoire yougoslave
Nous publions ci-dessous une dé
pêche du correspondant de Z’United
Press à Vienne avec les réserves
d’usage. Si, en effet, elle corrobore
de nombreuses informations reçues
des Balkans depuis quelque temps,
aucune confirmation « officielle »
des faits précis auxquels elle fait
allusion ne nous est encore par
venue.
Vienne, 6 octobre (U.P.). — Après
avoir étudié attentivement et vérifié
plusieurs rapports qu’ils ont reçus ré
cemment ur ia situation dans les pays
balkaniques, des experts et diplomates
occidentaux de Vienne s’estiment en
mesure de faire les déclarations sui
vantes :
« L’activité des partisans en. Ukraine
carpathique s’est étendue en Pologne
et en Slovaquie. Les fermiers catho
liques ne se contentent pas de venir
en aide aux partisans en leur fournis
sant du ravitaillement et des fonds,
mais ils s’engagent à leurs côtés.
(Suite page 8, col. 5)
CONNAISSEZ-VOUS
L’UNION FRANÇAISE ?
-Prendre Abidjan pour un homme...-
UNE « ENQUETE-GALLUP »
— par Jean-Marie GARRAUD —
ARDON, monsieur, connaissez-vous Abidjan ?
La personne que nous venons d’interpeller, rue
La Boétie, est un quinquagénaire de bonne mine :
boutonnière ornée de décorations, serviette de cuir
à la main, vêtements sombres et bien coupés. Homme
d’affaires, magistrat, fonctionnaire important ? Nous
ne le saurons pas.
Il nous toise d’abord sévèrement. Puis, devant no
tre attitude polie et notre sourire engageant, il se prend
à réfléchir. Abidjan ? Voyons. Est-ce un nom de rue,
une station de métro ou un tailleur arménien du quartier ? Finale
ment il se décide.
importante d’Afrique, capitale de
la Côte d’ivoire.
— Ah oui, en effet ! Je n’y
— Je ne coupais pas cette per
sonne !
— Merci, monsieur Nous effec
tuons une enquête sur l’Unjon
française et ce qu’en savent les
Français.
Notre interlocuteur fronce -aus
sitôt les sourcils ét se montre in
quiet.
— Alors, Abidjan 1 grom-
melle-t-il.
— Abidjan n’est pas une per
sonne, monsieur, mais une ville
pensais plus.
Et le monsieur décoré s’en va
LIRE DANS
LE FIGARO
LITTERAIRE
mis en vente aujourd’hui
et qui parait désormais
sur huit pages :
- AUTRE TEMPS -
LA RUE
SAINT -LAZARE
Souvenirs familiers de
Pierre BRISSON
Une énigme de l'Histoire :
Louis XVI a-t-il rédigé
à la prison du Temple
un appel à la Nation ?
par Jacques ISORNI
• UN EVENEMENT
A LA SEMAINE DE L’ART
DENTAIRE
Après cinquante ans
de recherches
les stomatologistes découvrent
que c'est le sucre qui fait
tomber les dents
par Serge BROMBERGER
Colette présidera
l'Acafémie Gonccurt
Les membres de l’Académie Goncourt,
lors de leur déjeuner de rentrée, mer
credi, ont fixé quelques dates de leur
activité académique. La nomination du
successeur de Lucien Descaves, comme
membre de l’Académie, aura lieu le pre
mier lundi de février; mais le nouveau
président sera élu lors de l’assemblée
générale, le jour de l’attribution du Prix
Goncourt, le lundi 5 décembre.
M. Roland Dorgelès, actuellement
vice-président, devait être élu à ce’.te
présidence. Mais, hier, il a offert spon
tanément le fauteuil présidentiel à Colette
qui ne déclinera pas cette offre. Colette
présidera donc l’Académie Goncourt dès
le mois de décembre. Ç’est la première
femme présidente des Dix — mais c’est
aussi l’un des plus grands écrivains de ce
temps, et l’opinion unanime ratifiera le
choix des Goncourt.
Les victimes de l’accident
de l’avion « SE 1010 »
citées à l’Ordre de la nation
Par texte publié au « Journal offi
ciel », MM. Henri Vanderpol, Sylvio
Agliany, Ferdinand Pillet, Marius Rivet,
Pierre Bouillon et Valéry Chasson, qui
ont trouvé la mort le 1 er octobre der
nier en exécutant un vol d’essai sur
l’appareil « SE 1010 », sont cités
l’Ordre de la nation.
imiiiiiiminii
iiiiiimhiiiiiiHiimiiiii
AUJOURD'HUI
= notre nouveau feuilleton
«SOUS LE MASQUE»
roman policier de
MÀRJORIE ALAN
LE RECIT DU GENERAL VON CHOLTITZ
«
POURQUOI EN 1944
je n’a.i pas détruit Paris»
V. - Pour éviter le
je devais inspirer ia
LE 24 OCTOBRE, A LONDRES
Conférence extraordinaire
des diplomates américains
en Europe orientale
Washington, 6 octobre. (U.P.) — Le
Département d’Etat a annoncé aujour
d’hui que les représentants diploma
tiques des Etats-Unis auprès de tous
les pays de la sphère soviétique d’Eu
rope orientale allaient se réunir à
Londres, les 24 et 25 octobre, pour te
nir « une conférence extraordinaire
sur la guerre froide ».
M. Lincoln White, porte-parole du
Département d’Etat, a précisé que
cette conférence réunirait les ambas
sadeurs des Etats-Unis en Union So
viétique, erl Pologne, en Tchécoslova
quie et en Yougoslavie, ainsi que les
ministres d.es Rtats-Unis en Hongrie,
en Roumanie et en Bulgarie.
Les diplomates discuteront de la
meilleure façon de faire face à la
propagande diffamatoire des gouver
nements de la sphère soviétique.
pire
crainte
En page 5, LH TEXTE DU CINQUIEME CHAPITRE
Août 1044... La libération va sonner. La capitale sc hérisse de barricades que défendent de courageux
Parisiens. Oo. voit, sur notre document, la barricade dressée rue d.e la liuchcttc.
EN COURANT
Parlons métier
Q UEL profit ne trouverait-on
pas a feuilleter les publica
tions professionnelles si la
vie nous en laissait le loisir l Les
gens qui parlent de leur métier le
font toujours avec pertinence et
bien souvent avec saveur.,
Voici, par exemple, le Bulletin
des Libraires qui, dès sa première
page, nous apporte cette affirma
tion surprenante : « Le violon d’In
gres du libraire, c’est, de nos jours,
la vente des livres. » L’auteur, qui
signe Gouberville, nous montre en
suite ses confrères cherchant leur
subsistance dans la vente des plu
mes, du papier, des cragons, des
stylos avec ou sans bille, se rava
lant, en somme, au rang de pape
tiers.
« Tout au plus, écrit-il, pour
ront-ils conserver un arrière-rayon
de livres, comme une faiblisse. »
Ceux qui s’obstineraient à commer
cer de la seule littérature seraient,
à l’en croire, voués à une mort ra
pide. Et comment, hélas l ne pas
l’en croire ?
Il faudrait beaucoup plus qu’un
modeste billet pour philosopher sur
cette inquiétante désaffection du
public, sinon pour la lecture, du
moins pour les livres.
Mieux vaut nous consoler avec
les dessins jumeaux que publie un
autre organe spécialisé. Sur le pre
mier, nous voyons un cambrioleur
s’introduire, par effraction, dans un
immeuble. Le second nous montre
le même cambrioleur revenant de
sa visite entièrement dépouillé, nu
comme un ver. On lui a tout pris,
jusqu’au browning et au trousseau
et au « rossignol ». Au-dessus de
la porte, une inscription que l’im
prudent n’avait pas remarquée
« Perception. »
Ce qui donne nn poids particu-
tier à cette évocation humoristique,
c’est qu'on la trouve dans la Revue
du Trésor, où Ton ne doit pas man
quer de compétence.
Georges Ravon.
(Dessins de Pierre Ronsin.)
très vite, comme un élève pris
en faute.
Le soir, peut-être, il ouvrira un
dictionnaire ou regardera une
carte d’Afrique. Il s’apercevra
sans doute qu’il ignore tout de
l’Union française et pensera que
le sujet vaut quand même qu’on
s’y intéresse. Cela aussi, nous ne
le saurons pas, mais nous le sou
haitons.
Cette petite expérience, nous
l’avons renouvelée dans des quar
tiers différents. On nous a pris
parfois pour un fou ou pour un
plaisantin, parfois pour un provin
cial égaré dans Paris.
Mais nous n’avons enregistré
aucune réponse satisfaisante.
« En voilà des façons d’inter
roger les gens. Vous nous prenez
de court », nous a dit une dame.
« Vous comprenez, l’Afrique
c’est si loin », nous a déclaré un
coiffeur.
« Des colles comme celle-là,
nous n’en avons pas dans notre
programme », va répondre un
étudiant en médecine.
Un employé de métro a contrë-
attaqué en interrogeant à son
tour :
— Puisque vous êtes si malin,
vous, connaissez-vous Nha Trang ?
C’était un ancien de la « colo
niale » qui avait séjourné sur les
côtes d’Annam.
Heureusement nous connais
sions Nha Trang, sans quoi nous
étions pris au piège !
Un rapide sondage d’opinion
préliminaire nous a permis d’éta
blir les questions que nous enten
dions faire poser à travers toute
la France.
L’expérience nous montrait que
ces questions devaient être sim
ples, des « questions de certificat
d’études » nous a dit dédaigneu
sement un de nos confrères oui,
d’ailleurs, a séché lamentable
ment lorsqu’il a fallu y répondre !
Eh oui ! en' matière d’Union
française, les connaissances de la
très grande majorité des Français
de la métropole ne dépassent pas
le niveau modeste du certificat
d’études. Et encore !
Jean-Marie Garraud.
(Suite page 8, colonnes 6, 7 et 8.)
■CHRONIQUE
UN BON MAITRE
D
par Pierre GAXOTTE
ANS un mois, la Sorbonne aura repris ses cours. Que sont les
maîtres d’aujourd’hui ? J’en connais quelques-uns qui ont été
mes camarades à l’Ecole Normale. Je lis les ouvrages des
autres. Parfois, j’achète dans une boutique du Quartier un
de ces cours brochés de bleu, que d’ingénieux industriels font prendre
au vol à l’usage des étudiants négligents ou éloignés de Paris. Cahin-
caha, je me tiens au courant. Mais il me manque l’intonation, le visage,
la chaleur, la présence. Alors je revois mes maîtres d’autrefois à qui
je dois tant : Dèmangeon et de Martonne les géographes, Holleaux
l’helléniste, Bloch le romain, Lot le médiéviste. Diehl le byzantin,
Emile Mâle, Jordan, Emile Bourgeois qui m’ouvrit les portes du
XVIII* siècle par le côté austère, en me faisant faire un mémoire sur
la corvée royale, l’absurde Seignobos enfin, idole des jeunes filles nor
diques, cocasse et bafouillant, si utile pour bousculer les certitudes de
manuel.
En ce temps-là les sciences naturelles étaient mon péché, mon
jardin secret. Je faisais, à la Faculté des Sciences, des infidélités à
Pompée, à Philippe Auguste et à Daniel Trudaine, organisateur de la
corvée. Alphonse BeTget y enseignait la physique terrestre. C’était
un excellent professeur. U avait le don souverain de la clarté et il m’a
donné quelques leçons que je n’ai pas oubliées. Pas de physique ter
restre seulement (il ne m’en reste pas grand-chose), mais de vie, car
dans cet art il se montrait admirable.
Il était sage, régulier, modéré en tout, sauf dans sa haine des
tyrannies intellectuelles. Il se levait à heure, fixe et sa journée était
soigneusement minutée. Le matin, il faisait son cours à la Sorbonne
ou travaillait au laboratoire de l’Institut océanographique, rue Saint-
Jacques : c’était la part de la science, des travaux sérieux, des recher
ches, des expériences. A midi, il rentrait chez lui, rue de Vaugirard,
déjeunait seul, prenait son café, fumait un cigare et jouait du violon
pendant une heure. Puis il retournait rue Saint-Jacques. L’après-midi
était consacré aux articles de vulgarisation, à la correspondance et
aux volumes de grande vente. A six heures, comme Benjamin Cons
tant, il se rendait au tripot, dînait et jouait au baccara jusqu’à minuit,
en perdant l’argent qu’il venait de gagner avec sa plume. Toutefois,
le programme de la soj^ée comportait deux variantes hebdomadaires :
un jour, il donnait une conférence publique à l’Institut océanogra
phique (on s’y écrasait) ; un autre, il passait son habit et se rendait
à l’Opéra, où il était titulaire d’une première loge qu’il remplissait
de jolies femmes. Une fois, comme je lui avais demandé des articles
pour un hebdomadaire que je dirigeais, il m’invita au cercle. Peut-être
eut-il honte subitement d’avoir introduit un ancien élève dans un
mauvais lieu :
— Le jeu, me dit-il à la fin du repas, est un vice funeste et une
passion méprisable. Je viens ici pour tromper ma solitude, mais je
ne joue pas.
Je l’assurai vivement que les cajrtes m’ennuyaient. Il se rassé
réna, tira de sa poche une poignée de jetons, paya le dîner et me
poussa vers la porte, car la partie s’animait.
A Pâques, on le voyait à Monaco ; il passait en revue les pois
sons de l’aquarium qui dépendaient de son autorité. Au mois d’août,
il se rappelait qu’il était baron de l’Empire, vice-président du Yacht-
Club et il s’en allait en croisière sur un bateau ami. La rentrée le
trouvait à son poste pour les examens de repêchage. Je mis longtemps
à découvrir ses diverses activités, car aucune n’empiétait sur l’autre
et il s’efforçait d’être complet en chacune d’elles. Plus tard il m’avoua
qu’il avait une faiblesse : il détestait les transports en commun. « Je
ne peux pas, disait-il, me voir enfermé dans une boîte avec quelques-
uns de mes semblables. » A Paris, comme son univers allait du quar
tier Latin aux Boulevards, il ne se déplaçait qu’à pied : sa santé gagnait
beaucoup à cette marche quotidienne. Lorsqu’il voulait se transporter
à Monte-Carlo ou à La Baule, il s’installait avec sa valise sur le pas
de la porte et hélait les taxis jusqu’à ce qu’un chauffeur consentît à
faire le rayage. « Je ne dépasse jamais le sixième ou le septième,
concluait-il tranquillement, et je tombe toujours sur un garçon fleg
matique qui me demande sans s’étonner : « Combien au kilomètre ? »
Grâces au Ciel, je ne suis pas le seul original en France. »
Oui, grâces au Ciel ! Alphonse Berget' était de ces indisciplinés
méthodiques, de ces doux opiniâtres envoyés par la Providence pour
faire obstacle à l’avènement de l’homme-robot. Au service de l’esprit
ils mettent le même entêtement qu’à organiser leur vie. On leur trouve
des défauts, des manies, des ridicules. La bonne utilisation des défauts
est aussi utile à la société civile que le bon usage des maladies pour
qui pense à son salut.
Pierre GAXOTTE
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'
Le Gaulois
LE FIGARO
8 francs
Corse et Afri
que du Nord
9 FRANCS
DIRECTEUR : Pierre BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire de rien
n’avancent rien et ne sont bons à rien.
Beaumarchais.
EDITION
de 5 heures
P^ LL E
L'EAU DE
COLOGNE
LA PLUS
MODERNE
N“ 1.580
123- ANNEE
AYANT ACCEPTÉ LA DÉMISSION DE M. QUEUILLE TITO
fait exécuter
M. Vincent Auriol a commencé
à l'Elysée ses consultations
pour dénouer la crise
FAIRE VITE
E N acceptant, comme nous le laissions prévoir hier, la démission de
M. Queuille, sans que la chute du cabinet ait été le fait de l’Assem
blée, le Président de la République a cédé aux instances du pré
sident du Conseil.
Il a voulu adopter la méthode la plus rapide pour résoudre la crise
et éviter que ne s’engage un débat dont le résultat eût été, infaillible
ment, d’aggraver la situation
Porter devant la Chambre le dif
férend ministériel, c’était consacrer
officiellement la rupture au sein
de la majorité. Or chacun sait qu’au
cun gouvernement ne sera assuré
de durer s’il n’est pas soutenu à
la fois par le M.R.P., les radicaux
er les socialistes.
En déclenchant cette crise, la
S.F.I.O. assume une lourde respon
sabilité. Comme l’ont très juste
ment souligné mercredi soir, dans
leur communiqué, les valoisiens, on
peut s’étonner que les socialistes
a^it choisi le moment « où le gou
vernement travailliste anglais blo
que les salaires et interdit même
pour trois mois les manifestations
politiques, pour faire éclater des
divisions au sein de la majorité
républicaine en France ».
Le triomphe de l 'Humanité,
après le départ de M. Queuille, sou
ligne davantage encore l’erreur qui
a été commise. L’organe commu
niste ne nous laisse aucune illu
sion sur l’exploitation qui sera
faite auprès des « masses » de
cette crise inopportune.
C’est toute la politique de stabi
lisation patiemment menée par M.
Queuille que les extrémistes veu
lent remettre en question. Seront-
ils suivis par les « masses » ?
Rien dans l’attitude de celles-ci
ne permet de l’affirmer. Ce sont
les dirigeants des syndicats et les
membres des comités politiques
qui, rivalisant dans les surenchè
res démagogiques, ont finalement
réussi à abattre le ministère.
Du côté des troupes on enre
gistre une grande sagesse. Les ex
périences de hausse des salaires
suivies de hausses des prix, les
grèves, ont laissé de pénibles sou
venirs. A l’heure où l’Angleterre
tente de prendre la tête sur les
marchés mondiaux,' une poussée sur
nos prix de revient, qui ne man
querait pas de succéder à une élé
vation des salaires, engendrerait le
chômage. Beaucoup l’ont compris,
même parmi les plus déshérités. Et
il y en a trop, hélas !
Ce qu’on peut dire, c’est que si
la crise est vite résolue — et il
faut qu’elle le soit —- si la France
retrouve rapidement un gouverne
ment, la raison de la classe ou
vrière y aura pour beaucoup
contribué.
L. Gabriel-Robinet.
CE MATIN, RECEPTION
des représentants de la majorité
M. Vincent Auriol a accepté la démission du cabinet Queuille.
l’a annoncé dans le communiqué
La présidence de la République
suivant :
Le président de la République a reçu
mercredi après-midi le président du
Conseil qui est venu lui présenter sa
démission.
Après une longue conversation, le
Chef de l’Etat lui a demandé avec
force de revenir sur sa décision et, par
une lettre qu’il lui a fait porter dans la
soirée, il a insisté sur la nécessité
Les locataires de la Ville de Paris
protestent contre le prix élevé
du chauffage central
Ils dénoncent une « erreur » de 500 millions
dans les comptes établis pour l'hiver dernier
O N a qualifié d’hermétique le mode de fixation du loyer principal.
Mais à côté du calculde tous les accessoires du loyer principal —
qui, très souvent, font plus que doubler celui-ci — le loyer scien
tifique ou forfaitaire est d’une clarté véritablement cartésienne.
Sî l’on habite dans un immeuble appartenant à un particulier ou
à une société modeste et si le bailleur se donne la peine de fournir
un décompte des prestations réclamées, l’on peut encore à la rigueur
évaluer d’une façon assez approximative le loyer total qui est dû.
Mais, pour les locataires habitant
les immeubles de la Ville de Paris,'
tfiffe a s r comptes des^pMsIâuons' Quand M. François-Poncet
et fournitures devient réellement nai*Ta Profile
aussi anonyme qu’hermétique. parle Q6 MUcinS...
Les locataires de ces immeubles
sont ainsi actuellement en litige j
au sujet du problème suivant : le ;
prix du chauffage central. Des i
comptes sur l’exercice de chauf- ;
fage 1948-1940 ont bien été four-i
nis, mfcis ils ont été aussitôt dis- i
eûtes par de nombreux locataires !
qui ont estimé prohibitifs les prix j
demandés.
Or les immeubles de la Ville de !
Paris comptent 20.000 logements, ;
les H.B.M. et immeubles à loyer
moyen appliquent des prix de
chauffage sensiblement analogues.
F. Daville.
(Suite page 8, col. 6 et 7)
APRES LA C.G.T....
«.C’EST LA C.F.T.C.
qui propose l’unité d’action
à tous les syndicats
La Commission exécutive de la
C.F.T.C. s’est réunie hier matin pour
étudier l’offre de rencontre de la C.G.T.
et les décisions qu’elle a prises sont
particulièrement importantes.
Le dernier congrès fédéral avait in
terdit l’unité d’action avec la seule
C.G.T. sur le plan national et inter
professionnel en laissant simplement
leur liberté aux fédérations. Les syn
dicats chrétiens pouvaient donc se
contenter de répondre : « impossi
ble » à la lettre cégétiste.
(Suite page 8, col. 1)
Au temps
pour les béquilles !
Nous avons signalé l'arrêté pré
fectoral exigeant que les cycles
soient désormais munis d'un tré
pied pour assurer sa stabilité à
l'arrêt. Un nouvel arrêté, paru
fier au Bulletin municipal, adoucit
la sévérité du premier texte. En
effet, au lieu d’exiger « le dis
positif spécial », le texte rectifi
catif préolse : « Les cycles à pé
dales stationnant sur les trottoirs
doivent être munis d’un dispositif
spécial assurant leur stabilité ou
être placés dans une situation ga
rantissant celle-ci. Ils doivent
être placés de manière à ne pas
gêner la circulation des piétons
et l’exercice des commerces rive
rains. »
Emissmn d’une seconde tranche
spéciale du Sweenstake...
Le secrétariat de la Loterie nationale
a décidé de lancer une seconde tranche
spéciale du Sweepstake de 100.000 bll-
lets, la première ayant été couverte
avant les délais de clôture. Cette se
conde tranche offre exactement les mê-
fres caractéristiques que ia première
e t comporte le même nombre de lots,
ha gros lot se montera à 60 millions
ou > avec le maximum de chances, à
104 millions pour les deux tranches.
Cette tranche supplémentaire com
portera des billets entiers (15.000 fr.),
^«s demi-billets (7.500 fr.) et des bil
lets divisibles permettant leur vente
Par dixièmes.
•♦.et tirage préliminaire
ce soir
Le tirage de la tranche spéciale du
1 rix de l’Arc-de-Triomphe, laquelle
importe 7.150 lots, aura lieu ce soir
a 2 0 heures, salle Pleyel.
fi î ira ? e préliminaire sera radiodif-
se a 23 heures, sur la chaîne natio-
a a> et télévisé demain, à 21 heures,
^ la même chaîne.
M. TRUMAN
a signé le P.A.M.
L'AIDE MILITAIRE
DES ETATS-UNIS S'ELEVE
A PLUS D'UN MILLIARD
DE DOLLARS
Washington, 6 octobre (A.F.P.).
— En signant aujourd’hui la loi
d’aide militaire à l’étranger, qui
s’élève à 1.314.010.000 dollars, le
président T r u m a n a déclaré
« qu’elle constituait une contribu
tion notable à la sécurité collective
des pays libres du monde ».
« Cet acte, a-t-il dit, est néces
saire uniquement en raison des
conditions du monde actuel, condi
tions que nous cherchons à sur
monter de concert avec de nom
breuses autres nations. Je suis per
suadé que nous réussirons dans ces
efforts pour arriver à une compré
hension internationale et établir
en accord avec notre propre poli
tique un contrôle international ef
ficace et parvenir à une réduction
des armements par l’entremise des
Nations Unies.
» Aucune autre nation que les
Etats-Unis dans l’histoire mon
diale n’a fait une proposition sem
blable à celle qui vise à contrôler
l’énergie atomique, notamment
lorsqu’ils disposent exclusivement
d’une arme terrible. »
Après s’être montré sceptique
quant à la proposition faite par
les Russes dans le passé et quant
à celles qu’ils pourraient faire
dans l’avenir en vue d’un désarme
ment atomique général, le Prési
dent s’est refusé à toute nouvelle
précision sur sa déclaration du
23 septembre par laquelle il avait
révéle qu’une explosion atomique
avait été décelée en U.R.S .S.
M. André François-Poncet, haut-
commissaire de France en Alle
magne, pendant sa conférence.
(Lire notre information
en page 2)
d’informer l’Assemblée Nationale de la
nouvelle situation économique et finan
cière et de solliciter des élus de la
nation, conformément aux traditions
du régime parlementaire, un vote de
confiance pour la politique que le chef
du gouvernement responsable se pro
posait de promouvoir.
Le président du Conseil a maintenu,
par une nouvelle lettre, sa décision et
précisé que, la solidarité ministérielle
ayant été ront-nie, le gouvernement ne
pouvait se présenter ainsi devant l’As
semblée et qu’un débat ouvert dans ces
conditions risquerait de porter atteinte
à la majorité actuelle dont la cohésion
reste, à ses yeux, indispensable au
redressement national.
Comme le président du Conseil avait
déclaré que s’il devait se présenter
devant l’Assemblée Nationale, ce serait
pour lui exposer uniquement le diffé
rend qui a surgi au sein du gouver
nement et que, cela fait, il se retirerait
avant tout débat, le président de la
République a estimé que, dans ces
conditions, il était inutile de prolonger
le malaise présent.. C’est pourquoi il a
dû se résigner, non sans regrets, à
accepter la démission de M. Queuille.
M. Vincent Auriol, venant de
Rambouillet, a regagné hier après-
midi l’Elysée afin de procéder aux
consultations politiques d’usage.
Dans le vestibule de marbre du
palais, un magnifique bouquet de
chrysanthèmes accueillait les visi
teurs. M. Queuille fut le premier.
« Je n’ai plus qualité pour faire des
déclarations », dit-il a l’issue d’un
entretien qui dura une demi-heure
environ. M. Edouard Herriot, venu
tout exprès de Lyon, lui succéda
et se montra aussi discret. MM.
Thorez et Duclos, appelés ensuite
à l’Elysée, obtinrent un beau suc
cès de curiosité. Us firent leur en
trée dans la cour d’honneur, confor
tablement assis et paraissant fort
heureux de i’être, dans leur superbe
Delahaye grenat foncé. Le chauf-
I feur en détailla avec complaisance
Iles performances: carrosserie biin-
i dée pesant 2 tonnes 8, puissance
26 CV, vitesse 140 kilomètres à
rheure, poste radio, etc. Et de
conclure : « Elle fait honneur à
l’industrie française, n’est-ce pas? »
(Suite page 8, col. 2 et 3)
Pas d’inauguratron officielle
du Salon de l’Automobile
ce matin
Bien que fatigué, M. Vincent Auriol
avait tenu, pour suivre la tradition, à
inaugurer ce matin le 36° Salon de
l’Automobile. Mais la crise ministérielle
ne lui permettra pas de faire cette
habituelle visite et, de ce fait, le comité
d’organisation de cette exposition a
décidé qu’aucune manifestation offi
cielle rie se déroulerait.
15 parachutistes
soviétiques
tandis que son armée repousse
des incursions de troupes
hungaro-soviétiques
en territoire yougoslave
Nous publions ci-dessous une dé
pêche du correspondant de Z’United
Press à Vienne avec les réserves
d’usage. Si, en effet, elle corrobore
de nombreuses informations reçues
des Balkans depuis quelque temps,
aucune confirmation « officielle »
des faits précis auxquels elle fait
allusion ne nous est encore par
venue.
Vienne, 6 octobre (U.P.). — Après
avoir étudié attentivement et vérifié
plusieurs rapports qu’ils ont reçus ré
cemment ur ia situation dans les pays
balkaniques, des experts et diplomates
occidentaux de Vienne s’estiment en
mesure de faire les déclarations sui
vantes :
« L’activité des partisans en. Ukraine
carpathique s’est étendue en Pologne
et en Slovaquie. Les fermiers catho
liques ne se contentent pas de venir
en aide aux partisans en leur fournis
sant du ravitaillement et des fonds,
mais ils s’engagent à leurs côtés.
(Suite page 8, col. 5)
CONNAISSEZ-VOUS
L’UNION FRANÇAISE ?
-Prendre Abidjan pour un homme...-
UNE « ENQUETE-GALLUP »
— par Jean-Marie GARRAUD —
ARDON, monsieur, connaissez-vous Abidjan ?
La personne que nous venons d’interpeller, rue
La Boétie, est un quinquagénaire de bonne mine :
boutonnière ornée de décorations, serviette de cuir
à la main, vêtements sombres et bien coupés. Homme
d’affaires, magistrat, fonctionnaire important ? Nous
ne le saurons pas.
Il nous toise d’abord sévèrement. Puis, devant no
tre attitude polie et notre sourire engageant, il se prend
à réfléchir. Abidjan ? Voyons. Est-ce un nom de rue,
une station de métro ou un tailleur arménien du quartier ? Finale
ment il se décide.
importante d’Afrique, capitale de
la Côte d’ivoire.
— Ah oui, en effet ! Je n’y
— Je ne coupais pas cette per
sonne !
— Merci, monsieur Nous effec
tuons une enquête sur l’Unjon
française et ce qu’en savent les
Français.
Notre interlocuteur fronce -aus
sitôt les sourcils ét se montre in
quiet.
— Alors, Abidjan 1 grom-
melle-t-il.
— Abidjan n’est pas une per
sonne, monsieur, mais une ville
pensais plus.
Et le monsieur décoré s’en va
LIRE DANS
LE FIGARO
LITTERAIRE
mis en vente aujourd’hui
et qui parait désormais
sur huit pages :
- AUTRE TEMPS -
LA RUE
SAINT -LAZARE
Souvenirs familiers de
Pierre BRISSON
Une énigme de l'Histoire :
Louis XVI a-t-il rédigé
à la prison du Temple
un appel à la Nation ?
par Jacques ISORNI
• UN EVENEMENT
A LA SEMAINE DE L’ART
DENTAIRE
Après cinquante ans
de recherches
les stomatologistes découvrent
que c'est le sucre qui fait
tomber les dents
par Serge BROMBERGER
Colette présidera
l'Acafémie Gonccurt
Les membres de l’Académie Goncourt,
lors de leur déjeuner de rentrée, mer
credi, ont fixé quelques dates de leur
activité académique. La nomination du
successeur de Lucien Descaves, comme
membre de l’Académie, aura lieu le pre
mier lundi de février; mais le nouveau
président sera élu lors de l’assemblée
générale, le jour de l’attribution du Prix
Goncourt, le lundi 5 décembre.
M. Roland Dorgelès, actuellement
vice-président, devait être élu à ce’.te
présidence. Mais, hier, il a offert spon
tanément le fauteuil présidentiel à Colette
qui ne déclinera pas cette offre. Colette
présidera donc l’Académie Goncourt dès
le mois de décembre. Ç’est la première
femme présidente des Dix — mais c’est
aussi l’un des plus grands écrivains de ce
temps, et l’opinion unanime ratifiera le
choix des Goncourt.
Les victimes de l’accident
de l’avion « SE 1010 »
citées à l’Ordre de la nation
Par texte publié au « Journal offi
ciel », MM. Henri Vanderpol, Sylvio
Agliany, Ferdinand Pillet, Marius Rivet,
Pierre Bouillon et Valéry Chasson, qui
ont trouvé la mort le 1 er octobre der
nier en exécutant un vol d’essai sur
l’appareil « SE 1010 », sont cités
l’Ordre de la nation.
imiiiiiiminii
iiiiiimhiiiiiiHiimiiiii
AUJOURD'HUI
= notre nouveau feuilleton
«SOUS LE MASQUE»
roman policier de
MÀRJORIE ALAN
LE RECIT DU GENERAL VON CHOLTITZ
«
POURQUOI EN 1944
je n’a.i pas détruit Paris»
V. - Pour éviter le
je devais inspirer ia
LE 24 OCTOBRE, A LONDRES
Conférence extraordinaire
des diplomates américains
en Europe orientale
Washington, 6 octobre. (U.P.) — Le
Département d’Etat a annoncé aujour
d’hui que les représentants diploma
tiques des Etats-Unis auprès de tous
les pays de la sphère soviétique d’Eu
rope orientale allaient se réunir à
Londres, les 24 et 25 octobre, pour te
nir « une conférence extraordinaire
sur la guerre froide ».
M. Lincoln White, porte-parole du
Département d’Etat, a précisé que
cette conférence réunirait les ambas
sadeurs des Etats-Unis en Union So
viétique, erl Pologne, en Tchécoslova
quie et en Yougoslavie, ainsi que les
ministres d.es Rtats-Unis en Hongrie,
en Roumanie et en Bulgarie.
Les diplomates discuteront de la
meilleure façon de faire face à la
propagande diffamatoire des gouver
nements de la sphère soviétique.
pire
crainte
En page 5, LH TEXTE DU CINQUIEME CHAPITRE
Août 1044... La libération va sonner. La capitale sc hérisse de barricades que défendent de courageux
Parisiens. Oo. voit, sur notre document, la barricade dressée rue d.e la liuchcttc.
EN COURANT
Parlons métier
Q UEL profit ne trouverait-on
pas a feuilleter les publica
tions professionnelles si la
vie nous en laissait le loisir l Les
gens qui parlent de leur métier le
font toujours avec pertinence et
bien souvent avec saveur.,
Voici, par exemple, le Bulletin
des Libraires qui, dès sa première
page, nous apporte cette affirma
tion surprenante : « Le violon d’In
gres du libraire, c’est, de nos jours,
la vente des livres. » L’auteur, qui
signe Gouberville, nous montre en
suite ses confrères cherchant leur
subsistance dans la vente des plu
mes, du papier, des cragons, des
stylos avec ou sans bille, se rava
lant, en somme, au rang de pape
tiers.
« Tout au plus, écrit-il, pour
ront-ils conserver un arrière-rayon
de livres, comme une faiblisse. »
Ceux qui s’obstineraient à commer
cer de la seule littérature seraient,
à l’en croire, voués à une mort ra
pide. Et comment, hélas l ne pas
l’en croire ?
Il faudrait beaucoup plus qu’un
modeste billet pour philosopher sur
cette inquiétante désaffection du
public, sinon pour la lecture, du
moins pour les livres.
Mieux vaut nous consoler avec
les dessins jumeaux que publie un
autre organe spécialisé. Sur le pre
mier, nous voyons un cambrioleur
s’introduire, par effraction, dans un
immeuble. Le second nous montre
le même cambrioleur revenant de
sa visite entièrement dépouillé, nu
comme un ver. On lui a tout pris,
jusqu’au browning et au trousseau
et au « rossignol ». Au-dessus de
la porte, une inscription que l’im
prudent n’avait pas remarquée
« Perception. »
Ce qui donne nn poids particu-
tier à cette évocation humoristique,
c’est qu'on la trouve dans la Revue
du Trésor, où Ton ne doit pas man
quer de compétence.
Georges Ravon.
(Dessins de Pierre Ronsin.)
très vite, comme un élève pris
en faute.
Le soir, peut-être, il ouvrira un
dictionnaire ou regardera une
carte d’Afrique. Il s’apercevra
sans doute qu’il ignore tout de
l’Union française et pensera que
le sujet vaut quand même qu’on
s’y intéresse. Cela aussi, nous ne
le saurons pas, mais nous le sou
haitons.
Cette petite expérience, nous
l’avons renouvelée dans des quar
tiers différents. On nous a pris
parfois pour un fou ou pour un
plaisantin, parfois pour un provin
cial égaré dans Paris.
Mais nous n’avons enregistré
aucune réponse satisfaisante.
« En voilà des façons d’inter
roger les gens. Vous nous prenez
de court », nous a dit une dame.
« Vous comprenez, l’Afrique
c’est si loin », nous a déclaré un
coiffeur.
« Des colles comme celle-là,
nous n’en avons pas dans notre
programme », va répondre un
étudiant en médecine.
Un employé de métro a contrë-
attaqué en interrogeant à son
tour :
— Puisque vous êtes si malin,
vous, connaissez-vous Nha Trang ?
C’était un ancien de la « colo
niale » qui avait séjourné sur les
côtes d’Annam.
Heureusement nous connais
sions Nha Trang, sans quoi nous
étions pris au piège !
Un rapide sondage d’opinion
préliminaire nous a permis d’éta
blir les questions que nous enten
dions faire poser à travers toute
la France.
L’expérience nous montrait que
ces questions devaient être sim
ples, des « questions de certificat
d’études » nous a dit dédaigneu
sement un de nos confrères oui,
d’ailleurs, a séché lamentable
ment lorsqu’il a fallu y répondre !
Eh oui ! en' matière d’Union
française, les connaissances de la
très grande majorité des Français
de la métropole ne dépassent pas
le niveau modeste du certificat
d’études. Et encore !
Jean-Marie Garraud.
(Suite page 8, colonnes 6, 7 et 8.)
■CHRONIQUE
UN BON MAITRE
D
par Pierre GAXOTTE
ANS un mois, la Sorbonne aura repris ses cours. Que sont les
maîtres d’aujourd’hui ? J’en connais quelques-uns qui ont été
mes camarades à l’Ecole Normale. Je lis les ouvrages des
autres. Parfois, j’achète dans une boutique du Quartier un
de ces cours brochés de bleu, que d’ingénieux industriels font prendre
au vol à l’usage des étudiants négligents ou éloignés de Paris. Cahin-
caha, je me tiens au courant. Mais il me manque l’intonation, le visage,
la chaleur, la présence. Alors je revois mes maîtres d’autrefois à qui
je dois tant : Dèmangeon et de Martonne les géographes, Holleaux
l’helléniste, Bloch le romain, Lot le médiéviste. Diehl le byzantin,
Emile Mâle, Jordan, Emile Bourgeois qui m’ouvrit les portes du
XVIII* siècle par le côté austère, en me faisant faire un mémoire sur
la corvée royale, l’absurde Seignobos enfin, idole des jeunes filles nor
diques, cocasse et bafouillant, si utile pour bousculer les certitudes de
manuel.
En ce temps-là les sciences naturelles étaient mon péché, mon
jardin secret. Je faisais, à la Faculté des Sciences, des infidélités à
Pompée, à Philippe Auguste et à Daniel Trudaine, organisateur de la
corvée. Alphonse BeTget y enseignait la physique terrestre. C’était
un excellent professeur. U avait le don souverain de la clarté et il m’a
donné quelques leçons que je n’ai pas oubliées. Pas de physique ter
restre seulement (il ne m’en reste pas grand-chose), mais de vie, car
dans cet art il se montrait admirable.
Il était sage, régulier, modéré en tout, sauf dans sa haine des
tyrannies intellectuelles. Il se levait à heure, fixe et sa journée était
soigneusement minutée. Le matin, il faisait son cours à la Sorbonne
ou travaillait au laboratoire de l’Institut océanographique, rue Saint-
Jacques : c’était la part de la science, des travaux sérieux, des recher
ches, des expériences. A midi, il rentrait chez lui, rue de Vaugirard,
déjeunait seul, prenait son café, fumait un cigare et jouait du violon
pendant une heure. Puis il retournait rue Saint-Jacques. L’après-midi
était consacré aux articles de vulgarisation, à la correspondance et
aux volumes de grande vente. A six heures, comme Benjamin Cons
tant, il se rendait au tripot, dînait et jouait au baccara jusqu’à minuit,
en perdant l’argent qu’il venait de gagner avec sa plume. Toutefois,
le programme de la soj^ée comportait deux variantes hebdomadaires :
un jour, il donnait une conférence publique à l’Institut océanogra
phique (on s’y écrasait) ; un autre, il passait son habit et se rendait
à l’Opéra, où il était titulaire d’une première loge qu’il remplissait
de jolies femmes. Une fois, comme je lui avais demandé des articles
pour un hebdomadaire que je dirigeais, il m’invita au cercle. Peut-être
eut-il honte subitement d’avoir introduit un ancien élève dans un
mauvais lieu :
— Le jeu, me dit-il à la fin du repas, est un vice funeste et une
passion méprisable. Je viens ici pour tromper ma solitude, mais je
ne joue pas.
Je l’assurai vivement que les cajrtes m’ennuyaient. Il se rassé
réna, tira de sa poche une poignée de jetons, paya le dîner et me
poussa vers la porte, car la partie s’animait.
A Pâques, on le voyait à Monaco ; il passait en revue les pois
sons de l’aquarium qui dépendaient de son autorité. Au mois d’août,
il se rappelait qu’il était baron de l’Empire, vice-président du Yacht-
Club et il s’en allait en croisière sur un bateau ami. La rentrée le
trouvait à son poste pour les examens de repêchage. Je mis longtemps
à découvrir ses diverses activités, car aucune n’empiétait sur l’autre
et il s’efforçait d’être complet en chacune d’elles. Plus tard il m’avoua
qu’il avait une faiblesse : il détestait les transports en commun. « Je
ne peux pas, disait-il, me voir enfermé dans une boîte avec quelques-
uns de mes semblables. » A Paris, comme son univers allait du quar
tier Latin aux Boulevards, il ne se déplaçait qu’à pied : sa santé gagnait
beaucoup à cette marche quotidienne. Lorsqu’il voulait se transporter
à Monte-Carlo ou à La Baule, il s’installait avec sa valise sur le pas
de la porte et hélait les taxis jusqu’à ce qu’un chauffeur consentît à
faire le rayage. « Je ne dépasse jamais le sixième ou le septième,
concluait-il tranquillement, et je tombe toujours sur un garçon fleg
matique qui me demande sans s’étonner : « Combien au kilomètre ? »
Grâces au Ciel, je ne suis pas le seul original en France. »
Oui, grâces au Ciel ! Alphonse Berget' était de ces indisciplinés
méthodiques, de ces doux opiniâtres envoyés par la Providence pour
faire obstacle à l’avènement de l’homme-robot. Au service de l’esprit
ils mettent le même entêtement qu’à organiser leur vie. On leur trouve
des défauts, des manies, des ridicules. La bonne utilisation des défauts
est aussi utile à la société civile que le bon usage des maladies pour
qui pense à son salut.
Pierre GAXOTTE
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