Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1949-10-05
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 05 octobre 1949 05 octobre 1949
Description : 1949/10/05 (A123,N1578). 1949/10/05 (A123,N1578).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5693664
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2021
S Le récit du général von (holtitz : POURQUOI JE N’AI PAS DETRUIT PARIS
rLE COSTUME-LE PARDESSUS"!
que vous desirez se trouvent
dans votre tail/e chez
JACQUES DEBRAY
TAILLEUR
"La mesure en confection *
rrnii 22,RUE LA BOETIE «rmu-m
Fait aussi sur mesure
Le GauloSs
LE FIGARO
8 francs
Corse et Afri
que du Nord
9 FRANCS
fERMg II LUNDI
DIRECTEUR : Pierre BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire de rien
n’avancent rien et ne sont bons à rien.
Beaumarchais.
EDITION
de 5 heures
MERCREDI m OCTOBRE 1949
N° 1.578
123 e ANNEE
FOURRURES
PRÉSENTATION DE LA COLLECTION
CHAQUE JOUR A 15 h,
27,RUE MARBEUF - B AL. 20 «75
Le conflit des salaires entre de nouveau dans une phase aiguë
gouverne :
I A crise, que l’on croyait pro
visoirement écartée, va-t-elle
—' éclater avant que le Parle
ment ait été saisi du problème des
salaires ?
C’est ce qu’on pouvait craindre
lundi soir en apprenant que la
c Commission exécutive de la Fé
dération socialiste de la Seine »
exigeait le retrait des ministres
SF.I.O. et demandait la convoca
tion d’urgence du « Conseil natio
nal » du parti.'
Nous ignorons encore ce que
sera ce soir la décision de ce
Conseil national. Mais les condi
tions mêmes dans lesquelles il est
appelé à se prononcer posent un
problème qu’il conviendrait, une
bonne fois, d’aborder franchement.
On comprend parfaitement l’in-
cuiétude des socialistes devant la
tournure que prennent, notamment
dans les syndicats, les revendica
tions en matière de hausse des sa
laires.
On sait aussi que le parti socia
liste, « condamné » à vivre avec les
radicaux, les indépendants et le
J M.R.P. a dû accepter d’avaler un
certain nombre de « couleuvres »
l dont certaines allaient, nous disait
: hier un membre éminent de la
S.F.I.O., jusqu’à atteindre la « gros
seur d’un boa » l
On sait aussi que dans un gou
vernement de coalition des sacrifi
ces sur la doctrine et sur le pro
gramme sont indispensables si l’on
veut durer.
L. Gabriel-Robinet.
(Suite page 8, col. 3)
Des négociations commerciales
franco-danoises ont commencé
hier à Paris
Des négociations commerciales sont
en cours au Quai d’Orsay, en vue dip.,
renouvellement et de l’extension de
i’.i.vord actuellement en vigueur entre
];; ' nce et le Danemark, qui pôrte
sur un total d’environ 140 millions de
Couronnes danoises. M. Félix, ministre
plénipotentiaire, dirige la délégation
française, ,
Qui LE gouvernement
face au parti socialiste
et aux syndicats
M. Queuille rendra ce soir
son arbitrage sur les salaires
les plus défavorisés
L E gouvernement tiendra-t-il jusqu’au 18, date de la rentrée du
Parlement? L’agitation politique, intensifiée hier, justifie l’inter
rogation.
A Matignon, M. Queuille s’est entretenu le matin avec 1a plupart
des ministres radicaux. L’après-midi il est allé à l’Elysée. 11 fut, un
instant* question de réunir de nouveau les ministres radicaux. Puis ce
fut M. Le Troquer, premier vice-président de l’Assemblée nationale, qui
vint voir le chef du gouvernement,
L'AUTRICHE A LA VEILLE DES ÉLECTIONS
30.000 nazis autrichiens
se sont regroupés
et font des adeptes
//
Toutes ces consultations avaient
pour objet de préparer l’arbitrage
en matière de salaires exception
nellement défavorisés que M. Henri
Queuille doit rendre public aujour
d’hui, à 20 heures, dans son allo
cution radiodiffusée.
Rue de Rivoli, M. Petsclie et ses
collaborateurs ont travaillé à la
mise au point des baisses autori
taires tandis qu’une conférence en
tre les directeurs du Budget et du
Trésor, le gouverneur de la Ban
que de France et M. Monnet avait
pour objet la préparation du bud
get.
Chez , les socialistes aussi il y
eut beaucoup de mouvement. La
motion de fa commission exécu
tive de la Fédération de la Seine
exigeant le retrait des ministres
socialistes avait provoqué quelque
remous. Mais, de ce côté, on se
montrait extrêmement discret. At
tendait-on, pour se manifester, de
connaître la position de la C.G.T.-
F.O. ? La réserve de celle-ci inci
tait à la prudence. Pourtant, le
bruit se répandit que M. Daniel
Mayer avait fait porter une lettre
à Matignon. Mais, là, on affirma
n’en pas avoir connaissance. On
notera toutefois que le ministre
du Travail a annulé hier un ren
dez-vous qu’il -avait-pris antérieu
rement avec les représentants des
Cadres.
Marcel Gabilly.
(Suite page 8, col. 4 et 5)
L’OPPOSITION DES SYNDICATS
EST UNANIME .
mais le déclenchement d’une grève
dépend de « l’unité d’action»
L A violente motion des syndicats Force ouvrière de la région pari
sienne réclamant la suspension des pourparlers avec le Gouver
nement et le déclenchement d’une grève générale d’avertisse
ment de 24 heures n’a pas obtenu grand écho au sein de la
commission exécutive de la C. G. T.-F. O. réunie hier soir. Elle fut
présentée par un représentant parisien et écartée, non sans discussion,
car elle sous-entendait une unité d’action avec les autres organisations
ouvrières et, en particulier, avec la C. G. T., à laquelle les dirigeants
confédéraux et M. Robert Bothereau, entre autres, restent toujours
' profondément hostile.
C'est là un danger
qu'il ne faut pas /, bagatelliser
De notre envoyée spéciale Dominique ÀUCLERES
Vienne,, 4 octobre.
S UR le frontispice du palais impérial de Vienne, je lisais cette devise
austro-hongroise : « La justice est à la base de tout règne. » Sous
la voûte, une « jeep » passa à toute allure. Entre deux soldats se
trouvait un civil bâillonné et ligoté.
La « jeep », ayant franchi l’enceinte extérieure du palais, fonça
sur la place, face à la statue de l’impératrice Marie-Thérèse. Un tram
way s’arrêta brusquement, forçant ainsi le chauffeur russe à stopper
son moteur. Des voitures autrichiennes s’approchèrent, rendant infran
chissable le barrage, et la police alliée accourut aussitôt.
- Cette image est devenue familière
aux Viennois. Il y a quelque trois
semaines, ils réussirent à mobili
ser ainsi, en secteur britannique,
la Military Police qui les aida à dé
livrer un citoyen autrichien que les
forces policières soviétiques ten
taient d’enlever et d’entrer dans
leur zone. Dans cette ville, où tout
homme peut disparaître du jour au
lendemain, il est évident, comme
je le disais hier, que le commu
nisme n’a pas beaucoup de chance
d’avènement.
(Suite page 8, colonnes 1 et 2)
LE RECIT DU GENERAL VON CHOLTITZ
L’U.N.A.F. demande
un relèvement de 50 %
des prestations familiales
« L’Union nationale des associations
familiales » s’élève contre une politi
que de subventions économiques qui
aggrave la situation financière en
éparpillant les deniers publics.
Prenant acte des mesures envisa
gées en faveur des salariés les plus
défavorisés, i’U.N.A.F. préconise le re
lèvement immédiat de 50 p. cent des
prestations familiales.
QUAND LE RHONE REFAIT SON LIT (1)
Le barrage de retenue de Donzère
est l’ouvrage le plus délicat
L du vaste chantier -J
(De notre envoyé spécial Serge BROMBERGER)
C Donzère, ... septembre.
’EST mon dernier soir sur le chantier. J’ai voulu
revenir en pleine nuit voir s’accomplir ,le,tra-
vail aux projecteurs au barrage de retenue sur
le Rhôtte, dont je n’ai pas encore parlé.
Des sunlights qui s’entrecroisent recréent, dans le
vide de la nuit, ce petit univers de midi, autour de
cette large passerelle lancée sur le Rhône. Ce monde
annexe un court secteur du fleuve, dont lés eaux
vertes, prennent à cette lumière des teintes opales.
Nous sommes jü;te en amont du défilé de Donzère et ,de son gra-
L Cleu3 j pont suspendu. Dans les ténèbres, perdu- quelque part alen-
vour, il y a le fameux premier olivier qu’en venant de Paris on dé
couvre, assure-t-on, juste au sortir
table Midi.
I Appuyé à la barrière de la
qui permettent aux hommes d’en
trer et de sortir de la chambre de
travail et aussi d’évacuer les dé
blais. Mais comme il faut main
tenir dans le caisson deux at-
! VENDREDI 7 OCTOBRE
LE FIGARO
commencera
la publication de
«SOUS LE MUSQUE))
de Marjorie ALAN
UN PASSIONNANT
ROMAN POLICIER
1 a 111 « i ; 11111111111 g 111111 ! i g g 1111111 « 111
ÜÆ SWOTSTÂKf
A Longchamp
le 9 octobre
tous les records d’affluence
seront battus
®e di«n.,*» Ppe L on8 ”’ e ’ ,0 ® octobre que
épreuv P 0 Ut ®M ^ Longchamp la grande
Pourra i«m!E P dont ,e gagnant
Si | to uoher 60 millions de francs.
étranger s r S n r i? 1 ? e plu8leurs chevaux
ses un n. d e , nlevep A certaines oour-
le orak P ®V, e ,eup lntér6t ~ Nimbus,
déclaré *£? ?'?? vlent notamment d’être
m érne assei^H» '! re8tera t t uand
! * n'anife,utlÔn! ,hamP 0n5 P ° Ur anlmer
Plu« U q'rand« X M on relève les
t® s Elliott n n m ^' ® 8t Prcbabl* que
gueux Rochettl - Poincelet, Le-
m ««ur’er Et' ,,oooa « lo n de se
phe aura o«Jî. Prlx d * l’Aro-de-Trlom-
tlonnel on er .*« ,m,nt un *uoeès exoep-
entrées n T à oe « ue 18 •‘•oord
es soit largement battu.
qu en
du défilé, qui est la porte du véri-
passerellé, je vols juste au-dessous
les équipes en train de cons
truire les piles du barrage de re
tenue.
Il ne s’agit pas. en effet, de bâtir
ici un mur continu de béton, mais
une sorte de pont dont on blo
quera, suivant le débit que l’on
veut refouler dans le canal, le
nombre d’arches que l’on voudra,
puisque aussi bien on a garanti aux
riverains du vieux lit un minimum
de 60 mètres cubes seconde.
Cet ouvrage est sans doute ce
lui qui a causé le plus de soucis.
La culée de rive droite et le pre
mier pilier ont pu, grâce à la sé
cheresse, maudite partout ailleurs,
être construits à sec et sur le cal
caire. Le rocher, quoique noyé,
pourra être retrouvé pour la se
conde pile. Mais les autres sont à
bâtir sur ce que l’on appelle en
un terme technique qui semble
mêler le réalisme et la sentimen
talité, la « mo’Jasse tendre ».
Pour fonder sur un tel terrain
et sous l’eau, il faut faire un cais
son. Ce n’est pas autre chose
qu’une casserole retournée que
l’on pose sur vase. Sur le fond
de cette gigantesque casserole re
tournée, on coule un bloc de bé
ton. Sous ce poids, les bords de la
casserole ont tendance à s’enfon
cer dans le sol c’est ce que l’on
veuf. Mais en même temps l’eau
n’y entre pas puisqu’il y a de l’air.
Pour aider 'es bords à pénétrer
dans la vase, h y a des hommes
dans la casserole qui grattent avec
des marteaux pneumatiques et des
pics. Comme on continue à cou
ler du béton par-dessus et à aug
menter le poids, les bords s’enfon
cent toujours plus profondément.
On descend ainsi le caisson jus
qu’où l’on veut l’enraciner, tout
en poursuivant au-dessus la
construction du pilier. Pour finir
on coule du béton dans le cais
son même en l’évacuant progres
sivement.
Mais l’opération exige dès le dé
part ’ de conserver des cheminées
, rM-
mosphères de pression, il faut
à chaque sortie un système de
« sas », autrement dit de double
porte, qui n’exigerait pas une opé
ration très compliquée pour les
hommes qui ne sortent que pour
les relèves, mais qu’il faut répé
ter pour chaque pelletée de
marne que Ton rejette.
Serge Bromberger.
(Suite page 8. col. 7 et 8.)
(1) Voir le Figaro des 1, 2, 3 et
octobre.
Il est en effet bien évident qu’un
mouvement de grève doit être coor
donné pour avoir des chances de
réussite. C’est donc le problème de
l’unité d’action qui reste à la base
de toute action revendicatrice syn
dicale, surtout si elle doit être effec
tuée sur le plan national.
La C. G. T., qui continue son of
fensive ^d’automne pour Tunité, a
fait tenir hier matin à la C. F. T. C.
une lettre dont le texte exact est
encore inconnu mais dans laquelle
elle propose une rencontre des deux
bureaux pour étudier les moyens
d’une action commune.
Les dirigeants syndicalistes chré
tiens n’ont pas encore, affirment-ils,
pris position sur cette offre qui est
assurément fort embarrassante pour
eux car leurs éléments ouvriers
sont favorables à de tels pourpar
lers.
Les deux autres centrales F. O. et i
C. G. C. n’ont, jusqu’ici, rien reçu.
M. Ducros, président de la Confédé
ration des cadres, nous déclarait
hier : « Sur le plan national il n’est
pas question d’unité d’action. Nos
fédérations peuvent avoir des ac
cords limités. »
Autre tentative du même ordre,
celle des syndicats autonomes, or
ganisation certes moins importante
que les grandes centrales, mais qui
possède des militants qui semblent
actuellement très « nerveux ».
François Mennelet.
(Suite page 8, col. 3 et 4)
Le président de la République a
reçu hier les lettres. de créance
de Sirdar Mallk, ambassadeur des
Indes et de M. Andrews, ambassa
deur de l’Union Sud-Africaine.
« PpURQUOI EN 1944
je n'ai pas détruit Paris»
III. - PAR PEUR DES REPRÉSAILLES
LES SS DÉGUERPISSENT
SANS ORDRE
En page 5 : LE TEXTE DU TROISIEME CHAPITRE
Le "Conseil du peuple"
de la zone soviétique
doit se réunir vendredi...
...en vue d'examiner la formation
d'un gouvernement de toute l'Allemagne
Berlin, 4 octobre (A.F.P.). — Le Conseil du Peuple de la zone sovié
tique se réunira le vendredi 7 octobre, à midi, en séance extraordinaire,
dans le secteur soviétique de Berlin, afin de proclamer « le désir spon
tané de la population allemande d’avoir un gouvernement de toute l’Al
lemagne », annonce l’agence D.P.A. Se référant à des informations pro
venant de milieux bien informés proches du Conseil du Peuple, on ignore
encore si la formation d’un gouvernement allemand sera proclamée au
cours de cette séançe. ■ ----
du Peuple, annonce le Berlirter
Zeitung am Abend, sous licence so
viétique.
La direction du parti chrétien-
démocrate, précise le journal, pren
dra position demain au sujet de la
nouvelle situation. La direction du
parti libéral-démocrate de la zone
soviétique se réunira vendredi.
(Suite page 3, col. 8)
Interrogé sur cette information,
le bureau de presse du Conseil du
Peuple s’est borné à déclarer qu’au
cune date n’avait encore été offi
ciellement fixée pour la réunion de
l’Assemblée. Toutefois, la pro-
chaîne séance du « Comité de Ber
lin pour l’unité, le droit et la li
berté » a été reportée au vendredi
14 octobre au lieu du 7 octobre,
date primitivement prévue. On es
time que cet ajournement confirme H
que le Conseil du Peuple se réu
nira le 7 octobre, afin ne délibérer
sur la formation d’un gouverne
ment.
Les chrétiens-démocrates
« orientaux »
favorables au projet
Tous les ministres chrétiens-
démocrates des Laender de la zone
soviétique se sont réunis aujour
d’hui au siège du parti, afin d’ap
puyer les demandes de formation
d’un gouvernement de toute l’Alle
magne, sur la base du projet de
Constitution établi par le Conseil
Incarcéré depuis huit jours
GARRY DAVIS
EST SORTI
DE PRISON
« Je vais réfléchir » a
déclaré à ses avocats
le citoyen du monde
Voulant faire, en un français la
borieux, une nouvelle profession de
foi, mais craignant qu’on le com
prît difficilement, Garry Davis avait,
hier, chargé son « secrétaire » de
diffuser la bonne parole sous la
forme de deux longs feuillets dac
tylographiés.
Le président Boquet eût souhaité
que cette production fut plus courte:
— Résumons, dit-il, avec bon sens.
Vous savez parfaitement que vous
ne devez pas transgresser la légis-'
lation d’un pays qui vous offre
l’hospitalité.
• (Suite page 8, col. 6)
La Pologne n’a pas rompu
les relations diplomatiques
avec la Yougoslavie
Varsovie, 4 octobre (A.P.). — Le mi
nistère des Affaires étrangères de Po
logne annonce que la Pologne n’a pas
rappelé définitivement son ambassa
deur en Yougoslavie. L^ambassadeur,
précise-t-on, est actuellement absent
de son poste parce qu’il assiste au
Congrès annuel du parti démocratique
polonais qui se tient en ce moment à
Varsovie, mais il regagnera Belgrade
sous peu.
On considère dans les milieux di
plomatiques que la Pologne ne rompra
pas les relations diplomatiques avec
la Yougoslavie, et qu’elle laissera le
maréchal Tito prendre l’initiative de
cette rupture,
«iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiriiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigimiiiiiiiiiiiiiiiAMiiiMiiig;
1 PAVILLONS DE BANLIEUE ET CHATEAUX EH ESPAGNE [
Tiimiiiiiniiiiitiitiiiiiiiiitiumiiiiii
iiiiiiiiiiiiiHiiiiiitiiiiiiimtiiiimimi'
Les Pouvoirs publics
sont saisis depuis 1937
de plaintes et de protestations
contre les sociétés de crédit différé
Aucune mesure de protection de Vépargne
encore été prise
ria
Partant pour le Hoeirar oii il» vont étudier les vestige* de l’art
des Touaregs, Henri Lliotc et MM. Guérnrd, Cari et Petit viennent
de s'embarquer.
L A Commission des Finances, du Crédit et de la Fiscalité du Conseil
Economique se livre actuellement à une étude attentive du crédit
à terme différé. -
Nous ne pouvons préjuger ses conclusions.
Mais. nous sommes assuré que la troisième Assemblée française sera
suffisamment éclairée par les travaux de sa commission.
Nous n’en voulons pour preuve que ces lignes, extraites du rapport
piéliminaire, et qui situent’ bien le problème :
...Les sociétés de crédit à terme dif
féré, telles qu'elles fonctionnent ou
ont fonctionné en Suisse, en Alle
magne et çn France ont donné lieu
à de nombreux Mb us. Ces sociétés ins
tituent, entre le moment de la sous
cription et celui de l’attribution d’un
prêt hypothécaire, un délai d’attente
dont la. longueur, se trouve liée au
rythme■ des nouvelles adhésions de
souscripteurs. Comme ce rythme, pra
tiquement, ne s’accroît pas assez vite
pour qu.e les sociétaires aient satis
faction rapidement, ceux-ci protestent
mais en dain parce que leurs con
trats précisent que la société n’a pas
pris d’engagements déterminés, et
leurs plaintes n’aboutissent clone pas...
Les plaintes n’aboutissent pas, ef
fectivement, comme n’ont pas abouti
jusqu’ici les nombreuses démarches
ou tentatives de réglementation ac
complies auprès des pouvoirs publics
pour mettre un terme à cette vaste
exploitation de l’épargne.
Michel-P. Hamelet.
(Suite page 8, col. 6 et 7)
EN COURANT
La manière
de l’adjudant Flick
Y J NE dame chômeuse se présente
f J au guichet de « l’Aide aux
w travailleurs sans emploi
pour te pointage réglementaire.
—- Votre carte, s’il vous plaît...
Merci. En échange, prenez ceci.
C’est une invitation impérative à
se rendre, deux jours plus tard, en
vêtements de travail, à 7 h. 30,
dans les locaux... du service de chô
mage.
Elle s’y rendra, pour ne pas être
radiée comme on Ven menaçait, et
perdre ainsi ses dernières et mai
gres ressources.
Puis, ayant reçu torchon et balai,
elle devra nettoyer les locaux ad
ministratifs jusque dans leurs re
coins les moins prestigieux.
En quoi elle ne fera d’ailleurs
qu’imiter d’innombrables fonction
naires licenciés, professeurs privés,
traductrices, secrétaires et intellec
tuelles de tout rang auxquels
l’Etat a décerné ses diplômes avant
de tes réduire à balayer ses bu
reaux.
Car il s’agit d’une mesure admi
nistrative généralisée.
Prise, apparemmentau nom
d’une curieuse égalité qui veut que
les bachelières fassent la corvée de
nettoyage pendant que les femmes
de ménage se font, à leur tour, ins
crire au chômage.
C’est, la doctrine de feu l’adju
dant Flick : « V’s’êtes poète, mon
ami ? Parfait : prendrez la garde
d'écurie ! »
Il va de soi qlie les victimes de
cette brimade se gardent de la
moindre révolte.
Ce serait se condamner à mourir
de faim.
Et elles n’en sont plus à une hu
miliation près.
Georges Ravon.
Prochaine rencontre
Franco-don Juan
au Portugal
Madrid, 4 octobre (U.P.). — On
déclare dans les milieux bien
informés que le général Franco se
rendra à Lisbonne le 22 octobre et
y restera quatre ou cinq jours, et
l’on pense qu’il profitera de son sé
jour au Portugal pbur rencontrer
le prétendant don Juan.
QUESTIONS UNIVERSITAIRES
Au chevet du baccalauréat
par Pierre AUDIAT
S I le baccalauréat — l’image est hardie ! — lisait les journaux
et les revues, il dirait : « Mais il n’est question que de ma mort
là-dedans. » Avec un sourire. Car ce vieil homme (il vit le
jour en 1808) se sent solide ; plus on le frappe plus il prolifère.
Comptons : il porte aujourd’hui quatre branches : le prébaccalauréat
— c’est Le Figaro qui, le 2 septembre 1947, baptisa ainsi, avant même
qu’il fût né, le brevet d’études qui se passe à la fin de la classe de
troisième ; le baccalauréat-première partie, posté à l’issue,de la classe
de première ‘ ; le baccalauréat-seconde partie, embusqué à la sortie
de la classe de philosophie ou de mathématiques élémentaires ; enfin
l’année propédeutique ou superbaccalauréat, qui barre le seuil de la
Faculté. Ce n’est pas mal pour un condamné à mort.
Sur le moribond vivace, cent docteurs viennent de se pencher ;
ils ont publié leurs observations, leurs diagnostics et proposé leurs
thérapeutiques. Dix traitements au moins, tous ingénieux, peuvent lui
être administrés. Il en est de simples, voire de simplistes, il en est
de savants, peut-être de trop savants. Appliquée à FUniversité qui
est une sorte d’Eglise, aucune réforme ne saurait être radicale. Sur
tout l’on ne peut prétendre modifier son train de vie qu’avec des pré
cautions infinies et par un changement presque insensible de régime.
Pourtant, il « faut faire quelque chose ». On ne peut plus con
cevoir le baccalauréat comme une nasse dans laquelle viennent s’en
fermer, par milliers, les candidats malheureux. A dix-huit ans, sans
le moindre parchemin, il est bien tard, aujourd’hui, pour rebrousser
chemin et trouver sa voie. D’autre part, les professeurs de Faculté
protestent contre le rôle qui leur a été récemment assigné ; ce n’est
pas leur fonction de dégrossir des bacheliers mal équarris, d’apprendre
le rudiment à des écoliers qui ne l’ont jamais su .ou qui l’ont oublié.
L’enseignement supérieur ne doit pas être un cours complémentaire.
Chacun, élève et professeur, perd son temps.
Tout cela apparaît terriblement embrouillé, mais les enchevêtre
ments les plus difficiles à délabyrinther ne sont pas toujours les plus
spectaculaires. Il suffit parfois de tirer un fil pour que les nœuds à
l’aspect le plus « gordien » se défassent. Ce fil nous est justement
tendu par un spécialiste des plus éminents. A une enquête des. Nou
velles Littéraires, M. Gustave Monod, directeur de l’enseignement du
second degré, répondait : « Une tare de notre enseignement, c’est que
lorsqu’on rentre en sixième, on n’imagine pas de sortie avant le bac
calauréat. Or une porte est ouverte à la fin de l’année de la troi
sième, grâce au brevet d’études du premier cycle. Ce brevet devrait
servir de ponction et diriger nombre d’élèves vers les petits états-
majors de toutes sortes d’administrations, allégeant ainsi le bacca
lauréat dont le niveau, alors, remonterait. »
Dévidons le fil d’un doigt léger et voyons ce que donnent ses
arabesques. A la fin de la troisième, le collégien affronte donc le pré
baccalauréat (ou brevet d’études) qui, de facultatif actuellement, est
devenu obligatoire. S’il ne pjeut le franchir, il est encore temps pour
lui de's’orienter vers des activités qui demandent plus à la main et
moins au cerveau. S’il passe heureusement la barrière, il se trouve,
deux ans plus.tard, déjà nanti d’un parchemin qui garantit son savoir
devant le baccalauréat-première partie. Alors, sans être une formalité,
l’examen si redouté peut s’humaniser. On imagine, par exemple, qu’il
consistera seulement en un oral prolongé, le candidat passant devant
le jury assemblé qui, pendant une heure ou deux, s’assure autant de
sa science que de sa valeur. Dans ces conditions, l’échec devrait être
exceptionnel, et presque tous les candidats seraient reçus bacheliers.
Nous disons bien « bacheliers », le prébaccalauréat et le baccalauréat-
première partie formant désormais le baccalauréat.
Ensuite les bacheliers, qui aspirent à s’élever dans les sphères uni
versitaires, et seulement ceux-là, ne quitteraient pas le collège : pen
dant un an, ils prépareraient un examen, qu’on pourrait appeler, car la
terminologie a son importance, le baccalauréat supérieur. Durant ces
dix mois, leurs études commenceraient à être spécialisées. De façon
un peu plus marquée qu’elles ne le sont aujourd’hui ; bien que la
division actuelle en trois sections : « philosophie », « sciences expéri
mentales », « mathématiques élémentaires » indiquent déjà nettement
la spéçialisation. Le barrage, cette fois, serait sévère, mais il livrerait
aux Facultés des cavaliers que l’enseignement supérieur ne désar
çonnerait pas au plus mince obstacle.
On le voit, les quatre branches du baccalauréat seraient ramenées
à trois, ce qui semble suffisant ; la structure de notre enseignement
serait à peine modifiée, ce qui ne bousculerait ni les professeurs ni
les plis de leurs toges ; les nasses perfides seraient mises hors la loi,
ce qui donnerait satisfaction à la morale. Enfin, ce régime ne ferait
appel, à aucun remède coûteux, ne grèverait point — au contraire ! —
le budget public et les budgets privés. Mais nous sommes si riches
que ce n’est pas cet aspect de la réforme qui lui vaudra, certes, d’être
prise en considération.
Pierre AUDIAT.
rLE COSTUME-LE PARDESSUS"!
que vous desirez se trouvent
dans votre tail/e chez
JACQUES DEBRAY
TAILLEUR
"La mesure en confection *
rrnii 22,RUE LA BOETIE «rmu-m
Fait aussi sur mesure
Le GauloSs
LE FIGARO
8 francs
Corse et Afri
que du Nord
9 FRANCS
fERMg II LUNDI
DIRECTEUR : Pierre BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire de rien
n’avancent rien et ne sont bons à rien.
Beaumarchais.
EDITION
de 5 heures
MERCREDI m OCTOBRE 1949
N° 1.578
123 e ANNEE
FOURRURES
PRÉSENTATION DE LA COLLECTION
CHAQUE JOUR A 15 h,
27,RUE MARBEUF - B AL. 20 «75
Le conflit des salaires entre de nouveau dans une phase aiguë
gouverne :
I A crise, que l’on croyait pro
visoirement écartée, va-t-elle
—' éclater avant que le Parle
ment ait été saisi du problème des
salaires ?
C’est ce qu’on pouvait craindre
lundi soir en apprenant que la
c Commission exécutive de la Fé
dération socialiste de la Seine »
exigeait le retrait des ministres
SF.I.O. et demandait la convoca
tion d’urgence du « Conseil natio
nal » du parti.'
Nous ignorons encore ce que
sera ce soir la décision de ce
Conseil national. Mais les condi
tions mêmes dans lesquelles il est
appelé à se prononcer posent un
problème qu’il conviendrait, une
bonne fois, d’aborder franchement.
On comprend parfaitement l’in-
cuiétude des socialistes devant la
tournure que prennent, notamment
dans les syndicats, les revendica
tions en matière de hausse des sa
laires.
On sait aussi que le parti socia
liste, « condamné » à vivre avec les
radicaux, les indépendants et le
J M.R.P. a dû accepter d’avaler un
certain nombre de « couleuvres »
l dont certaines allaient, nous disait
: hier un membre éminent de la
S.F.I.O., jusqu’à atteindre la « gros
seur d’un boa » l
On sait aussi que dans un gou
vernement de coalition des sacrifi
ces sur la doctrine et sur le pro
gramme sont indispensables si l’on
veut durer.
L. Gabriel-Robinet.
(Suite page 8, col. 3)
Des négociations commerciales
franco-danoises ont commencé
hier à Paris
Des négociations commerciales sont
en cours au Quai d’Orsay, en vue dip.,
renouvellement et de l’extension de
i’.i.vord actuellement en vigueur entre
];; ' nce et le Danemark, qui pôrte
sur un total d’environ 140 millions de
Couronnes danoises. M. Félix, ministre
plénipotentiaire, dirige la délégation
française, ,
Qui LE gouvernement
face au parti socialiste
et aux syndicats
M. Queuille rendra ce soir
son arbitrage sur les salaires
les plus défavorisés
L E gouvernement tiendra-t-il jusqu’au 18, date de la rentrée du
Parlement? L’agitation politique, intensifiée hier, justifie l’inter
rogation.
A Matignon, M. Queuille s’est entretenu le matin avec 1a plupart
des ministres radicaux. L’après-midi il est allé à l’Elysée. 11 fut, un
instant* question de réunir de nouveau les ministres radicaux. Puis ce
fut M. Le Troquer, premier vice-président de l’Assemblée nationale, qui
vint voir le chef du gouvernement,
L'AUTRICHE A LA VEILLE DES ÉLECTIONS
30.000 nazis autrichiens
se sont regroupés
et font des adeptes
//
Toutes ces consultations avaient
pour objet de préparer l’arbitrage
en matière de salaires exception
nellement défavorisés que M. Henri
Queuille doit rendre public aujour
d’hui, à 20 heures, dans son allo
cution radiodiffusée.
Rue de Rivoli, M. Petsclie et ses
collaborateurs ont travaillé à la
mise au point des baisses autori
taires tandis qu’une conférence en
tre les directeurs du Budget et du
Trésor, le gouverneur de la Ban
que de France et M. Monnet avait
pour objet la préparation du bud
get.
Chez , les socialistes aussi il y
eut beaucoup de mouvement. La
motion de fa commission exécu
tive de la Fédération de la Seine
exigeant le retrait des ministres
socialistes avait provoqué quelque
remous. Mais, de ce côté, on se
montrait extrêmement discret. At
tendait-on, pour se manifester, de
connaître la position de la C.G.T.-
F.O. ? La réserve de celle-ci inci
tait à la prudence. Pourtant, le
bruit se répandit que M. Daniel
Mayer avait fait porter une lettre
à Matignon. Mais, là, on affirma
n’en pas avoir connaissance. On
notera toutefois que le ministre
du Travail a annulé hier un ren
dez-vous qu’il -avait-pris antérieu
rement avec les représentants des
Cadres.
Marcel Gabilly.
(Suite page 8, col. 4 et 5)
L’OPPOSITION DES SYNDICATS
EST UNANIME .
mais le déclenchement d’une grève
dépend de « l’unité d’action»
L A violente motion des syndicats Force ouvrière de la région pari
sienne réclamant la suspension des pourparlers avec le Gouver
nement et le déclenchement d’une grève générale d’avertisse
ment de 24 heures n’a pas obtenu grand écho au sein de la
commission exécutive de la C. G. T.-F. O. réunie hier soir. Elle fut
présentée par un représentant parisien et écartée, non sans discussion,
car elle sous-entendait une unité d’action avec les autres organisations
ouvrières et, en particulier, avec la C. G. T., à laquelle les dirigeants
confédéraux et M. Robert Bothereau, entre autres, restent toujours
' profondément hostile.
C'est là un danger
qu'il ne faut pas /, bagatelliser
De notre envoyée spéciale Dominique ÀUCLERES
Vienne,, 4 octobre.
S UR le frontispice du palais impérial de Vienne, je lisais cette devise
austro-hongroise : « La justice est à la base de tout règne. » Sous
la voûte, une « jeep » passa à toute allure. Entre deux soldats se
trouvait un civil bâillonné et ligoté.
La « jeep », ayant franchi l’enceinte extérieure du palais, fonça
sur la place, face à la statue de l’impératrice Marie-Thérèse. Un tram
way s’arrêta brusquement, forçant ainsi le chauffeur russe à stopper
son moteur. Des voitures autrichiennes s’approchèrent, rendant infran
chissable le barrage, et la police alliée accourut aussitôt.
- Cette image est devenue familière
aux Viennois. Il y a quelque trois
semaines, ils réussirent à mobili
ser ainsi, en secteur britannique,
la Military Police qui les aida à dé
livrer un citoyen autrichien que les
forces policières soviétiques ten
taient d’enlever et d’entrer dans
leur zone. Dans cette ville, où tout
homme peut disparaître du jour au
lendemain, il est évident, comme
je le disais hier, que le commu
nisme n’a pas beaucoup de chance
d’avènement.
(Suite page 8, colonnes 1 et 2)
LE RECIT DU GENERAL VON CHOLTITZ
L’U.N.A.F. demande
un relèvement de 50 %
des prestations familiales
« L’Union nationale des associations
familiales » s’élève contre une politi
que de subventions économiques qui
aggrave la situation financière en
éparpillant les deniers publics.
Prenant acte des mesures envisa
gées en faveur des salariés les plus
défavorisés, i’U.N.A.F. préconise le re
lèvement immédiat de 50 p. cent des
prestations familiales.
QUAND LE RHONE REFAIT SON LIT (1)
Le barrage de retenue de Donzère
est l’ouvrage le plus délicat
L du vaste chantier -J
(De notre envoyé spécial Serge BROMBERGER)
C Donzère, ... septembre.
’EST mon dernier soir sur le chantier. J’ai voulu
revenir en pleine nuit voir s’accomplir ,le,tra-
vail aux projecteurs au barrage de retenue sur
le Rhôtte, dont je n’ai pas encore parlé.
Des sunlights qui s’entrecroisent recréent, dans le
vide de la nuit, ce petit univers de midi, autour de
cette large passerelle lancée sur le Rhône. Ce monde
annexe un court secteur du fleuve, dont lés eaux
vertes, prennent à cette lumière des teintes opales.
Nous sommes jü;te en amont du défilé de Donzère et ,de son gra-
L Cleu3 j pont suspendu. Dans les ténèbres, perdu- quelque part alen-
vour, il y a le fameux premier olivier qu’en venant de Paris on dé
couvre, assure-t-on, juste au sortir
table Midi.
I Appuyé à la barrière de la
qui permettent aux hommes d’en
trer et de sortir de la chambre de
travail et aussi d’évacuer les dé
blais. Mais comme il faut main
tenir dans le caisson deux at-
! VENDREDI 7 OCTOBRE
LE FIGARO
commencera
la publication de
«SOUS LE MUSQUE))
de Marjorie ALAN
UN PASSIONNANT
ROMAN POLICIER
1 a 111 « i ; 11111111111 g 111111 ! i g g 1111111 « 111
ÜÆ SWOTSTÂKf
A Longchamp
le 9 octobre
tous les records d’affluence
seront battus
®e di«n.,*» Ppe L on8 ”’ e ’ ,0 ® octobre que
épreuv P 0 Ut ®M ^ Longchamp la grande
Pourra i«m!E P dont ,e gagnant
Si | to uoher 60 millions de francs.
étranger s r S n r i? 1 ? e plu8leurs chevaux
ses un n. d e , nlevep A certaines oour-
le orak P ®V, e ,eup lntér6t ~ Nimbus,
déclaré *£? ?'?? vlent notamment d’être
m érne assei^H» '! re8tera t t uand
! * n'anife,utlÔn! ,hamP 0n5 P ° Ur anlmer
Plu« U q'rand« X M on relève les
t® s Elliott n n m ^' ® 8t Prcbabl* que
gueux Rochettl - Poincelet, Le-
m ««ur’er Et' ,,oooa « lo n de se
phe aura o«Jî. Prlx d * l’Aro-de-Trlom-
tlonnel on er .*« ,m,nt un *uoeès exoep-
entrées n T à oe « ue 18 •‘•oord
es soit largement battu.
qu en
du défilé, qui est la porte du véri-
passerellé, je vols juste au-dessous
les équipes en train de cons
truire les piles du barrage de re
tenue.
Il ne s’agit pas. en effet, de bâtir
ici un mur continu de béton, mais
une sorte de pont dont on blo
quera, suivant le débit que l’on
veut refouler dans le canal, le
nombre d’arches que l’on voudra,
puisque aussi bien on a garanti aux
riverains du vieux lit un minimum
de 60 mètres cubes seconde.
Cet ouvrage est sans doute ce
lui qui a causé le plus de soucis.
La culée de rive droite et le pre
mier pilier ont pu, grâce à la sé
cheresse, maudite partout ailleurs,
être construits à sec et sur le cal
caire. Le rocher, quoique noyé,
pourra être retrouvé pour la se
conde pile. Mais les autres sont à
bâtir sur ce que l’on appelle en
un terme technique qui semble
mêler le réalisme et la sentimen
talité, la « mo’Jasse tendre ».
Pour fonder sur un tel terrain
et sous l’eau, il faut faire un cais
son. Ce n’est pas autre chose
qu’une casserole retournée que
l’on pose sur vase. Sur le fond
de cette gigantesque casserole re
tournée, on coule un bloc de bé
ton. Sous ce poids, les bords de la
casserole ont tendance à s’enfon
cer dans le sol c’est ce que l’on
veuf. Mais en même temps l’eau
n’y entre pas puisqu’il y a de l’air.
Pour aider 'es bords à pénétrer
dans la vase, h y a des hommes
dans la casserole qui grattent avec
des marteaux pneumatiques et des
pics. Comme on continue à cou
ler du béton par-dessus et à aug
menter le poids, les bords s’enfon
cent toujours plus profondément.
On descend ainsi le caisson jus
qu’où l’on veut l’enraciner, tout
en poursuivant au-dessus la
construction du pilier. Pour finir
on coule du béton dans le cais
son même en l’évacuant progres
sivement.
Mais l’opération exige dès le dé
part ’ de conserver des cheminées
, rM-
mosphères de pression, il faut
à chaque sortie un système de
« sas », autrement dit de double
porte, qui n’exigerait pas une opé
ration très compliquée pour les
hommes qui ne sortent que pour
les relèves, mais qu’il faut répé
ter pour chaque pelletée de
marne que Ton rejette.
Serge Bromberger.
(Suite page 8. col. 7 et 8.)
(1) Voir le Figaro des 1, 2, 3 et
octobre.
Il est en effet bien évident qu’un
mouvement de grève doit être coor
donné pour avoir des chances de
réussite. C’est donc le problème de
l’unité d’action qui reste à la base
de toute action revendicatrice syn
dicale, surtout si elle doit être effec
tuée sur le plan national.
La C. G. T., qui continue son of
fensive ^d’automne pour Tunité, a
fait tenir hier matin à la C. F. T. C.
une lettre dont le texte exact est
encore inconnu mais dans laquelle
elle propose une rencontre des deux
bureaux pour étudier les moyens
d’une action commune.
Les dirigeants syndicalistes chré
tiens n’ont pas encore, affirment-ils,
pris position sur cette offre qui est
assurément fort embarrassante pour
eux car leurs éléments ouvriers
sont favorables à de tels pourpar
lers.
Les deux autres centrales F. O. et i
C. G. C. n’ont, jusqu’ici, rien reçu.
M. Ducros, président de la Confédé
ration des cadres, nous déclarait
hier : « Sur le plan national il n’est
pas question d’unité d’action. Nos
fédérations peuvent avoir des ac
cords limités. »
Autre tentative du même ordre,
celle des syndicats autonomes, or
ganisation certes moins importante
que les grandes centrales, mais qui
possède des militants qui semblent
actuellement très « nerveux ».
François Mennelet.
(Suite page 8, col. 3 et 4)
Le président de la République a
reçu hier les lettres. de créance
de Sirdar Mallk, ambassadeur des
Indes et de M. Andrews, ambassa
deur de l’Union Sud-Africaine.
« PpURQUOI EN 1944
je n'ai pas détruit Paris»
III. - PAR PEUR DES REPRÉSAILLES
LES SS DÉGUERPISSENT
SANS ORDRE
En page 5 : LE TEXTE DU TROISIEME CHAPITRE
Le "Conseil du peuple"
de la zone soviétique
doit se réunir vendredi...
...en vue d'examiner la formation
d'un gouvernement de toute l'Allemagne
Berlin, 4 octobre (A.F.P.). — Le Conseil du Peuple de la zone sovié
tique se réunira le vendredi 7 octobre, à midi, en séance extraordinaire,
dans le secteur soviétique de Berlin, afin de proclamer « le désir spon
tané de la population allemande d’avoir un gouvernement de toute l’Al
lemagne », annonce l’agence D.P.A. Se référant à des informations pro
venant de milieux bien informés proches du Conseil du Peuple, on ignore
encore si la formation d’un gouvernement allemand sera proclamée au
cours de cette séançe. ■ ----
du Peuple, annonce le Berlirter
Zeitung am Abend, sous licence so
viétique.
La direction du parti chrétien-
démocrate, précise le journal, pren
dra position demain au sujet de la
nouvelle situation. La direction du
parti libéral-démocrate de la zone
soviétique se réunira vendredi.
(Suite page 3, col. 8)
Interrogé sur cette information,
le bureau de presse du Conseil du
Peuple s’est borné à déclarer qu’au
cune date n’avait encore été offi
ciellement fixée pour la réunion de
l’Assemblée. Toutefois, la pro-
chaîne séance du « Comité de Ber
lin pour l’unité, le droit et la li
berté » a été reportée au vendredi
14 octobre au lieu du 7 octobre,
date primitivement prévue. On es
time que cet ajournement confirme H
que le Conseil du Peuple se réu
nira le 7 octobre, afin ne délibérer
sur la formation d’un gouverne
ment.
Les chrétiens-démocrates
« orientaux »
favorables au projet
Tous les ministres chrétiens-
démocrates des Laender de la zone
soviétique se sont réunis aujour
d’hui au siège du parti, afin d’ap
puyer les demandes de formation
d’un gouvernement de toute l’Alle
magne, sur la base du projet de
Constitution établi par le Conseil
Incarcéré depuis huit jours
GARRY DAVIS
EST SORTI
DE PRISON
« Je vais réfléchir » a
déclaré à ses avocats
le citoyen du monde
Voulant faire, en un français la
borieux, une nouvelle profession de
foi, mais craignant qu’on le com
prît difficilement, Garry Davis avait,
hier, chargé son « secrétaire » de
diffuser la bonne parole sous la
forme de deux longs feuillets dac
tylographiés.
Le président Boquet eût souhaité
que cette production fut plus courte:
— Résumons, dit-il, avec bon sens.
Vous savez parfaitement que vous
ne devez pas transgresser la légis-'
lation d’un pays qui vous offre
l’hospitalité.
• (Suite page 8, col. 6)
La Pologne n’a pas rompu
les relations diplomatiques
avec la Yougoslavie
Varsovie, 4 octobre (A.P.). — Le mi
nistère des Affaires étrangères de Po
logne annonce que la Pologne n’a pas
rappelé définitivement son ambassa
deur en Yougoslavie. L^ambassadeur,
précise-t-on, est actuellement absent
de son poste parce qu’il assiste au
Congrès annuel du parti démocratique
polonais qui se tient en ce moment à
Varsovie, mais il regagnera Belgrade
sous peu.
On considère dans les milieux di
plomatiques que la Pologne ne rompra
pas les relations diplomatiques avec
la Yougoslavie, et qu’elle laissera le
maréchal Tito prendre l’initiative de
cette rupture,
«iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiriiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigimiiiiiiiiiiiiiiiAMiiiMiiig;
1 PAVILLONS DE BANLIEUE ET CHATEAUX EH ESPAGNE [
Tiimiiiiiniiiiitiitiiiiiiiiitiumiiiiii
iiiiiiiiiiiiiHiiiiiitiiiiiiimtiiiimimi'
Les Pouvoirs publics
sont saisis depuis 1937
de plaintes et de protestations
contre les sociétés de crédit différé
Aucune mesure de protection de Vépargne
encore été prise
ria
Partant pour le Hoeirar oii il» vont étudier les vestige* de l’art
des Touaregs, Henri Lliotc et MM. Guérnrd, Cari et Petit viennent
de s'embarquer.
L A Commission des Finances, du Crédit et de la Fiscalité du Conseil
Economique se livre actuellement à une étude attentive du crédit
à terme différé. -
Nous ne pouvons préjuger ses conclusions.
Mais. nous sommes assuré que la troisième Assemblée française sera
suffisamment éclairée par les travaux de sa commission.
Nous n’en voulons pour preuve que ces lignes, extraites du rapport
piéliminaire, et qui situent’ bien le problème :
...Les sociétés de crédit à terme dif
féré, telles qu'elles fonctionnent ou
ont fonctionné en Suisse, en Alle
magne et çn France ont donné lieu
à de nombreux Mb us. Ces sociétés ins
tituent, entre le moment de la sous
cription et celui de l’attribution d’un
prêt hypothécaire, un délai d’attente
dont la. longueur, se trouve liée au
rythme■ des nouvelles adhésions de
souscripteurs. Comme ce rythme, pra
tiquement, ne s’accroît pas assez vite
pour qu.e les sociétaires aient satis
faction rapidement, ceux-ci protestent
mais en dain parce que leurs con
trats précisent que la société n’a pas
pris d’engagements déterminés, et
leurs plaintes n’aboutissent clone pas...
Les plaintes n’aboutissent pas, ef
fectivement, comme n’ont pas abouti
jusqu’ici les nombreuses démarches
ou tentatives de réglementation ac
complies auprès des pouvoirs publics
pour mettre un terme à cette vaste
exploitation de l’épargne.
Michel-P. Hamelet.
(Suite page 8, col. 6 et 7)
EN COURANT
La manière
de l’adjudant Flick
Y J NE dame chômeuse se présente
f J au guichet de « l’Aide aux
w travailleurs sans emploi
pour te pointage réglementaire.
—- Votre carte, s’il vous plaît...
Merci. En échange, prenez ceci.
C’est une invitation impérative à
se rendre, deux jours plus tard, en
vêtements de travail, à 7 h. 30,
dans les locaux... du service de chô
mage.
Elle s’y rendra, pour ne pas être
radiée comme on Ven menaçait, et
perdre ainsi ses dernières et mai
gres ressources.
Puis, ayant reçu torchon et balai,
elle devra nettoyer les locaux ad
ministratifs jusque dans leurs re
coins les moins prestigieux.
En quoi elle ne fera d’ailleurs
qu’imiter d’innombrables fonction
naires licenciés, professeurs privés,
traductrices, secrétaires et intellec
tuelles de tout rang auxquels
l’Etat a décerné ses diplômes avant
de tes réduire à balayer ses bu
reaux.
Car il s’agit d’une mesure admi
nistrative généralisée.
Prise, apparemmentau nom
d’une curieuse égalité qui veut que
les bachelières fassent la corvée de
nettoyage pendant que les femmes
de ménage se font, à leur tour, ins
crire au chômage.
C’est, la doctrine de feu l’adju
dant Flick : « V’s’êtes poète, mon
ami ? Parfait : prendrez la garde
d'écurie ! »
Il va de soi qlie les victimes de
cette brimade se gardent de la
moindre révolte.
Ce serait se condamner à mourir
de faim.
Et elles n’en sont plus à une hu
miliation près.
Georges Ravon.
Prochaine rencontre
Franco-don Juan
au Portugal
Madrid, 4 octobre (U.P.). — On
déclare dans les milieux bien
informés que le général Franco se
rendra à Lisbonne le 22 octobre et
y restera quatre ou cinq jours, et
l’on pense qu’il profitera de son sé
jour au Portugal pbur rencontrer
le prétendant don Juan.
QUESTIONS UNIVERSITAIRES
Au chevet du baccalauréat
par Pierre AUDIAT
S I le baccalauréat — l’image est hardie ! — lisait les journaux
et les revues, il dirait : « Mais il n’est question que de ma mort
là-dedans. » Avec un sourire. Car ce vieil homme (il vit le
jour en 1808) se sent solide ; plus on le frappe plus il prolifère.
Comptons : il porte aujourd’hui quatre branches : le prébaccalauréat
— c’est Le Figaro qui, le 2 septembre 1947, baptisa ainsi, avant même
qu’il fût né, le brevet d’études qui se passe à la fin de la classe de
troisième ; le baccalauréat-première partie, posté à l’issue,de la classe
de première ‘ ; le baccalauréat-seconde partie, embusqué à la sortie
de la classe de philosophie ou de mathématiques élémentaires ; enfin
l’année propédeutique ou superbaccalauréat, qui barre le seuil de la
Faculté. Ce n’est pas mal pour un condamné à mort.
Sur le moribond vivace, cent docteurs viennent de se pencher ;
ils ont publié leurs observations, leurs diagnostics et proposé leurs
thérapeutiques. Dix traitements au moins, tous ingénieux, peuvent lui
être administrés. Il en est de simples, voire de simplistes, il en est
de savants, peut-être de trop savants. Appliquée à FUniversité qui
est une sorte d’Eglise, aucune réforme ne saurait être radicale. Sur
tout l’on ne peut prétendre modifier son train de vie qu’avec des pré
cautions infinies et par un changement presque insensible de régime.
Pourtant, il « faut faire quelque chose ». On ne peut plus con
cevoir le baccalauréat comme une nasse dans laquelle viennent s’en
fermer, par milliers, les candidats malheureux. A dix-huit ans, sans
le moindre parchemin, il est bien tard, aujourd’hui, pour rebrousser
chemin et trouver sa voie. D’autre part, les professeurs de Faculté
protestent contre le rôle qui leur a été récemment assigné ; ce n’est
pas leur fonction de dégrossir des bacheliers mal équarris, d’apprendre
le rudiment à des écoliers qui ne l’ont jamais su .ou qui l’ont oublié.
L’enseignement supérieur ne doit pas être un cours complémentaire.
Chacun, élève et professeur, perd son temps.
Tout cela apparaît terriblement embrouillé, mais les enchevêtre
ments les plus difficiles à délabyrinther ne sont pas toujours les plus
spectaculaires. Il suffit parfois de tirer un fil pour que les nœuds à
l’aspect le plus « gordien » se défassent. Ce fil nous est justement
tendu par un spécialiste des plus éminents. A une enquête des. Nou
velles Littéraires, M. Gustave Monod, directeur de l’enseignement du
second degré, répondait : « Une tare de notre enseignement, c’est que
lorsqu’on rentre en sixième, on n’imagine pas de sortie avant le bac
calauréat. Or une porte est ouverte à la fin de l’année de la troi
sième, grâce au brevet d’études du premier cycle. Ce brevet devrait
servir de ponction et diriger nombre d’élèves vers les petits états-
majors de toutes sortes d’administrations, allégeant ainsi le bacca
lauréat dont le niveau, alors, remonterait. »
Dévidons le fil d’un doigt léger et voyons ce que donnent ses
arabesques. A la fin de la troisième, le collégien affronte donc le pré
baccalauréat (ou brevet d’études) qui, de facultatif actuellement, est
devenu obligatoire. S’il ne pjeut le franchir, il est encore temps pour
lui de's’orienter vers des activités qui demandent plus à la main et
moins au cerveau. S’il passe heureusement la barrière, il se trouve,
deux ans plus.tard, déjà nanti d’un parchemin qui garantit son savoir
devant le baccalauréat-première partie. Alors, sans être une formalité,
l’examen si redouté peut s’humaniser. On imagine, par exemple, qu’il
consistera seulement en un oral prolongé, le candidat passant devant
le jury assemblé qui, pendant une heure ou deux, s’assure autant de
sa science que de sa valeur. Dans ces conditions, l’échec devrait être
exceptionnel, et presque tous les candidats seraient reçus bacheliers.
Nous disons bien « bacheliers », le prébaccalauréat et le baccalauréat-
première partie formant désormais le baccalauréat.
Ensuite les bacheliers, qui aspirent à s’élever dans les sphères uni
versitaires, et seulement ceux-là, ne quitteraient pas le collège : pen
dant un an, ils prépareraient un examen, qu’on pourrait appeler, car la
terminologie a son importance, le baccalauréat supérieur. Durant ces
dix mois, leurs études commenceraient à être spécialisées. De façon
un peu plus marquée qu’elles ne le sont aujourd’hui ; bien que la
division actuelle en trois sections : « philosophie », « sciences expéri
mentales », « mathématiques élémentaires » indiquent déjà nettement
la spéçialisation. Le barrage, cette fois, serait sévère, mais il livrerait
aux Facultés des cavaliers que l’enseignement supérieur ne désar
çonnerait pas au plus mince obstacle.
On le voit, les quatre branches du baccalauréat seraient ramenées
à trois, ce qui semble suffisant ; la structure de notre enseignement
serait à peine modifiée, ce qui ne bousculerait ni les professeurs ni
les plis de leurs toges ; les nasses perfides seraient mises hors la loi,
ce qui donnerait satisfaction à la morale. Enfin, ce régime ne ferait
appel, à aucun remède coûteux, ne grèverait point — au contraire ! —
le budget public et les budgets privés. Mais nous sommes si riches
que ce n’est pas cet aspect de la réforme qui lui vaudra, certes, d’être
prise en considération.
Pierre AUDIAT.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.04%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.04%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1" Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00" France-Brésil France-Brésil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "FranceBr"
- Auteurs similaires Villemessant Hippolyte de Villemessant Hippolyte de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Villemessant Hippolyte de" or dc.contributor adj "Villemessant Hippolyte de")Jouvin Benoît Jouvin Benoît /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jouvin Benoît" or dc.contributor adj "Jouvin Benoît")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t5693664/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t5693664/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t5693664/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t5693664/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t5693664
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t5693664
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t5693664/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest