Titre : Journal des Pyrénées-Orientales : politique, littéraire et d'annonces
Éditeur : [s.n.] (Perpignan)
Date d'édition : 1866-06-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800327w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 juin 1866 08 juin 1866
Description : 1866/06/08 (A53,N42). 1866/06/08 (A53,N42).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG66 Collection numérique : BIPFPIG66
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t537305566
Source : Médiathèque de Perpignan, JPO
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2024
L'avenir par la diplomatie était favorable à tous les
droite el à tous les intérêts. L'avenir par la guerre est
plein de menaces et de dangers 1
11 ne nous appartient plus, du reste, de discuter cette
situation. Qu'il nous soit permis seulement de signaler
hautement le rôle qu'a pris la France en celte circons-
tance, de rappeler ses efforts son désintéressement et
d'aflirroer de nouveau qu'elle restera, au milieu des évène-
ments qui peuvent survenir, maltres.se absolue de son 1
action la poétique île l'Empereur s'inspiraot toujours du
soin lie la dignité et des intérêts da pays
ffalrir). ERNEST uréolls.
le Moniteur a confirmé ce que nous avons dit au sujet
d«< difficultés qoi doivent naître de la réponse de l'Au-
triche aux propositions de la France, de l'Angleterre et
de la Kassie.
Noos savons déjà l'impression produite àSl-Pélersbourg
et à Londres par cette réponse. On s'est aussitôt demandé
dans res capitales, non sans raUon à quoi désormais
pourrait servir la conférence projetée, si le cabinet de
Vienne persi,.tait dans ses résolutions actuelles. En effet,
•les trois puissances neutres avaient accepté pour program-
me de la conférence les gestions suivantes le différend
italien, les duchés de l'Elbe et la réforme fédérale en
tant qu'elle intéresserait l'équilibre européen Or. d'ap:ès
les réserves de l'Autriche deux de ces questions dispa-
raîtraient du programme. Si l'Autriche n'admet pas que
l'on puisse s'occuper de la Vénélie, que peut dire la con-
férence sur le différend italien ? Secondement, en soumet-
tant à la Dièie l'affaire des duchés, l'Autriche en dessaisit
naturellement la conférence on ne porte pas le même
procès devant deux tribunaux à la fois. Reste la réforme
fédérale, c'est à dire la seule des trois questions qui fut
posée d'une façon tout éventuelle, qui pouvait se présenter
ou ne pas se (jré.-emer, car la solution pouvait ne regarder
que l'Allemagne et ne toucher en rien à I équilibre euro-
péen. Or, on sait avec quel soin et quel scrupule la
France évite de s'occuper des affaires intérieures des au-
tres pays. La réforme de la Confédération germanique
n'était donc qu'une éventualité, et il est évident que l'Eu-
rope ne peut pas se réunir pour discuter sur on programme
réduit à de telles proportions.
Nous regrettons vivement l'atlitude prise par le cabinet
de Vienne. Sans doute chaque puissance comprend ses
devoirs et ses intérêts à sa façon mais il nous semble que
l'Europe avait le droit d'attendre d'autres déterminations
de la part d'une grande puissance conservatrice.
Quoi qu'il en soit, un fait reste acquis il met une
fois de .plus en lumière la politique désintéressée de la
France.et sa sollicitude active pour la conservation de la
paix européenne. La France a pris l'initiative d'une pro-
position d'arrangement l'Angleterre et la Russie se sont
empressées de s'y associer et l'on sait avec quelle rare
mesure et dans quel esprit de conciliation leurs proposi-
tions ont été rédigées. Si ce projet ne doit pas réussir
l'Europe n'en doit pas moins se montrer reconnaissante
envers les puissances qui, dans une pensée de désintéres-
sement et de paix, avaient entrepris une noble et géné-
rense tâche. {Constitutionnel). PAULIN limayrac.
Chronique Locale.
Par sntte du mauvais temps qui a persisté pendant toute
la journée de dimanche, la procession générale de la Fête-
Dieu n'a pu sortir de l'église. On a dû se borner à faire la
procession dans l'intérieur de l'édifice.
Celte circonstance a causé quelque désappointement
parmi les habitants de la ville, qui avaient déjà com-
mencé sur. plusieurs points des préparatifs pour élever des
reposoirs.
Les fidèles étaient considérables dans la cathédrale
au a-t-il donné la bénédiction du parvis aux populations qui
stationnaient sur la place.
Les processions des paroisses de St-Jacqnes de Saint-
Mfithieu de la Réal ont été fort brillantes l'excellente
musique des Frères des Ecoles Chrétiennes si habile-
ment dirigée par M. Vizer, et dont on admire l'ensemble
et les progrès rapides prêtait son harmonieux concours à
la plus belle des solennités de la chrétienté, une physiono-
mie pleine de charme et de dignité.
La procession de la paroisse St-Jean aura lieu diman-
che selon l'itinéraire accoutumé.
Plusieurs reposoirs seront dressés sur son parcours.
Nous apprenons avec regret, qoe le docteur Justin I
Massot a été obligé, pour se conformer à la loi, de
donner sa démis.ion de membre du Conseil municipal de
la ville de Perpignan par suite de la nouvelle alliance
qu'il vient de contracter.
M. Piétri, conseiller à la cour impériale de Montpellier,
tient de mourir après deux mois de cruelles souffrances.
Dans la matinée de mercredi dernier 6 juin le cada-
vre d'un enfant nouveau né a été trouvé déposé dans le
cimetière de Perpignan derrière le mur qui longe la route
impériale n° 114. Le corps était enveloppé de deux lam-
beaux d'étoffe grossière. On présume d'après les pre-
mières constatations faites par l'autorité judiciaire, que la
mort de cet enfant est le résultat d'un crime. Les recher-
ches les plus actives sont faites pour en découvrir l'auteur.
Pendant un violent orage qui a éclaté dans la soirée du
6 de ce mois sur le pays compris entre Prats-de Mollo
La Manère et Serralongue la foudre a tué un berger qui
gardait des moutons sur la montagne du Coral.
Dans son audience du 31 mai 18Q6 le tribunal >le
simple police a prononcé les condamnations suivantes
savoir
2 pour infraction aux règlements inr la police du roulage.
1 pour mauvaise direction donnée à une voiture.
1 pour violences légères.
1 pour acliat de comestibles sur le marché avant l'heure
réglementaire.
4 pour embarras de la voie publique.
5 pour défaut d'enlèvement d'immoudices par l'entre-
preneur et les jardiniers.
2 pour tapnge nocturne.
1 pour infraction au réglement sur la police du théâtre.
2 pour paccage de bestiaux sur le terrain d'autrui.
Perpignan le 1" juin 1866.
Monsieur le Directeur du Journal des Pyrénées-
Orientales
Je suivais il y a peu de jours, la route du Perthus à
Perpignan. Je revenais de Barcelone où des affaires
pressantes m'avaient appelé et fatigué encore du bruit
et des ennuis de la grande ville espagnole que je quittais
je me sentis désireux de me reposer quelque temps dans
les vallées charmantes qui se déroulaient sur mon pas-
sage. J'en étais là de mes réflexions, quand l'établisse-
ment de Si-Martin de Fenouillard m'apparut, au détour
de la route et je résolus de m'y arrêter.
Vous connaissez, sans doute mieux que moi cet éta-
blissement, si prôné par le docteur Angl.id.i le célèbre
professeur de la faculté de médecine et de la faculté des
sciences de Montpellier. Mais ce que vous ignorez peut-
être, c'est la manière toute bienveillante et l'urbanité
exquise avec laquelle on vous reçoit à St-Marlin. C est
toujours le même accueil plein de cette cordialité franche
qui vous charme et qui vous fait regretter de n'y pouvoir
séjourner d'avantage. Des réparations incessantes des
sacrilices contiuuels, ont donné à cet établissement un
confortable qui vous surprend les chambres sont spa-
cieuses et aérées les salons de réunion convenab es
chacun peut y vivre à sa fantaisie et vous trouvez partout
ces mille petits riens qui rendent la vie si commode et
qui dénotent une attention délicate de plusieurs maîtres
expérimentés.
La table y est exquise tant à cause de la qualité des
mets que de l'habileté qui préside à leur apprêt. Les
gourmets y trouvent le vin de Bordeaux. de la maison
Delpoget et C°, un des meilleurs et djs plus renommés
propriétaires de la capitale de la Gironde.
Après le dîner vient la promenade toujours pleine
d'agrément! Tout, en effet aux environs de M-Martin
respire l'enchantement et la grâce d'un autre côté les
délicieuses montagnes de l'Albère dnibragées par des
arbres à verdure fraîche et riante et dans lesquelles on
se perd avec bonheur, quand le soleil, montant sur les
collines se cache dans la cime des chênes, et qu'un vent
léger et sonore, échappé des Pyrénées mêle aux chants
du ciel sa douce symphonie. Attenante à 1'étabbssement
une promenade ombreuse et accidentée conduit à un im-
mense bassin où l'on vient de découvrir une délicieuse
fontaine et d'où jaillissent une quantité de petits ruts-
seaux qui, serpentant dans la mousse et le feuillage vien-
nent répandre partout et la fraicheur el la gaieté Enlin
un charme inexprimable coule à flots sous ce grand ciel
et semble rendre à ceux qui y vivent la santé qu'ils
cherchent, autant peut-être que les eaux aciduU-s-alcalino-
ferrugineuses dont les vertus sont incontestables, et qui
je le dirai bien bas afin de ne pas effrayer la renommée,
ont été déjà par un grand nombre de savants, reconnues
supérieures à ceiles de Vichy.
Telles sont, Monsieur, les impressions que j'ai rappor-
tées de St-Maitui de-Feuouillard. Tout y a été pour moi
un sujet Jalonnement tant les agréments que l'on y
trouve que la modicité du prix auquel on se les procure
et je serais encore dans ce charmant séjour si je n'avais
craint de devenir sibaryte, ce qui pourratt compromettre
mes aflaires que je tiens à mener à bien.
Je ne tarderai pas à vous revoir, délicieux Vichy des
Pyrénées ce sera ma première station, dans une visite
départementale à nos principaux thermes, je paietai un
nouveao tribut de gratitude aux splendides établissements
d Amélie-les-Bains,deVernet el de Thuès. Comme l'a dit
une éloquente voix, la création intelligente de cette der-
nière station est probablement l'origine de la terrible
maladie qui a frappé l'homme de bien le savant modeste
et religieux dont nous déplorons la perte récente.
Agréez l'assurance de mon affectueuse considération.
Tolre abonné.
Les éducations des vers-à-soie
Dans les Pyrénées Orientales.
Nous continuons la revae de nos magnaneries.
Des éducations ont été créées dans la plupart des com-
munes sur la ligne de Perpignan à Prades.
Deux ateliers ont été établis au Soler, un à St Félin-
d'Aviull trois à Si Féliu-d'Amont la race indigène y a
été posée. Cette même race et les races japonaises ont
reçu un plos grand développement dans la commune de
Millas où la plupart des éducations ont réussi.
Mentionnons en passant deux petites chambrées à Nef-
Gach et signalons l'importance Je l'éducation de M.
Delunca, à l'entrée de la commune d'ille elle se compose
de races Milanai-e et Japonaise. Deux autres cham-
brées ont été créées dans cette même localité.
M. Grau de Catllar, et M. Llopet à la Guardia près
Serdinya, ont reçu de M. le Sous-Préfet de Prades une
distribution de huit carton» qui ont produit île beaux
cocons et ces éducations se sont accomplies dans lei
meilleures conditions hygiéniques.
La plupart de ces cocons et beaucoup d'autres obtenus
dans le département ont été liviés a l'étouffée.
Peu de jours auparavant lors de notre tournée avec
l'honorable Président de l;> Société Agricole du départe-
ment, nous examinions avec inlértH les belles chambrées
qui avaient donné naissance à ces cocons.
De bonnes éducations à cocons jaunes ont été terminées
à Pézilla-de-la-Rivière dans la commune de ïhuir, par
M. Badrigan au mas Desprès et au mas Alengry. On y il
récolté de beaux cocons verts Japonais.
La race Japonaise à petits cocons jaunes a «lé repro-
duite par quelques cocons chez M. Jo-eph Pourlel et
M"" Liée. C'est le vrai type de la Ibelie race Milanaise
qui est bien représenté pour la régularité la forme et la
couleur dans un certain nombre de nos magnaneries.
La race Japonaise fournira les éléments d'une race pré-
cieuse pour notre département.
La découverte de l'industrie séricicole est attribuée à la
femme d'un empereur de la Chine.
L'impératrice Si-Ling-Chi qui vivait il y a environ
4500 ans, ayant reconnu les avantages des vers-à-soie
les éleva récolta les cocons et après avoir trouvé la ma-
nière de dévider la soie elle en rechercha l'emploi dans
la fabrication ponr vêtements. Ces notions sont consi-
gnées dans le Manuel de l'éducateur des vers-à-soie par
Al. Robinet manuel qui devrait servir de guide à nos
éducateurs.
Une magnanerie considérable a été établie au Monastir •
d'autres chambrées existent à Passa Canohès Villemo-
laque, Vilellonj-ue-dels-Monis et Villeneuve-dela-Hivière.
Six cartons Japonais out été distribués par M. le Sous-
Piéfet de Ceret.
Quelques éducaleors se livrent au grainage.
Nous dlrons à ce sujet que de lit semence produite en
180a dans notre déparlement a été soumise par lots à
l'expérimentation dans un établissement d'éducation pré-
coce du Gard ces graines ont été classées parmi les
merlleores mais sans désigner la provenance des Pyré-
nées Orientales.
La publicité donnée par cet utile établissement à la
réussite de ce» giaii.ys aurait encouragé quelques marna-
nier» de l'inléiieur à venir s'approvisionner dans noire
département tandis que la majeure partie de nos cocons
bons pour la reproduction ont dû être étouffés par le man-
que de débouchés.
Un lettre de Milan en date du 1" juin reçue dans
notre ville annonce que tes pluies qui se succèdent de-
puis deux mois ont été Irès-défavorables aux éducation»
des vers à-soie et que dans quelques contrées de l'Italie
la récolte est bien compromise. a. S.
Marché aux Liquides de Perpignan.
BULLETIN DU 7 JUIN 1866.
Même calme dans les affaires de notre place néan-
moins les prix sont non seulement bien tenus, mais
encore les délenteurs montrent des prétentions ijue les
acheteurs qualifient d'exagérées; l'avenir décidera. Toute-
fois nous pouvons dès aujourd'hui. constater par les
nouvelles qui nous parviennent de l'inléiieur que l'état
général des vignobles est rien moins que satisfaisant il
n'est p..rlout question que de gelées, de grêle ou tout an
moins de vents forts ou froids peu favorables à la vigne.
l).ins notre département on se plaint beaucoup de la sé-
cheresse.
En ce moment les petits vins de 8 à 10 fr. l'hectolitre
sont seuls recherchés.
Disponible 7,500 hectolitres dont une jolie partie
d'environ 1,600 hectolitres olTerte à 13 fr. et une de
1,000 hectolitres à 12 fr. 50.
La commune d'Eslagel s'est fait encore remarquer au
marché de ce jour par le dépôt de nombreux échantillon».
VILLE DE PERPIGNAN.
Objets trouvés- tt déposés au bureau central de pelùe
Une ombrelle.
Pour tout Us articles non signés J.-B. RobanM.
droite el à tous les intérêts. L'avenir par la guerre est
plein de menaces et de dangers 1
11 ne nous appartient plus, du reste, de discuter cette
situation. Qu'il nous soit permis seulement de signaler
hautement le rôle qu'a pris la France en celte circons-
tance, de rappeler ses efforts son désintéressement et
d'aflirroer de nouveau qu'elle restera, au milieu des évène-
ments qui peuvent survenir, maltres.se absolue de son 1
action la poétique île l'Empereur s'inspiraot toujours du
soin lie la dignité et des intérêts da pays
ffalrir). ERNEST uréolls.
le Moniteur a confirmé ce que nous avons dit au sujet
d«< difficultés qoi doivent naître de la réponse de l'Au-
triche aux propositions de la France, de l'Angleterre et
de la Kassie.
Noos savons déjà l'impression produite àSl-Pélersbourg
et à Londres par cette réponse. On s'est aussitôt demandé
dans res capitales, non sans raUon à quoi désormais
pourrait servir la conférence projetée, si le cabinet de
Vienne persi,.tait dans ses résolutions actuelles. En effet,
•les trois puissances neutres avaient accepté pour program-
me de la conférence les gestions suivantes le différend
italien, les duchés de l'Elbe et la réforme fédérale en
tant qu'elle intéresserait l'équilibre européen Or. d'ap:ès
les réserves de l'Autriche deux de ces questions dispa-
raîtraient du programme. Si l'Autriche n'admet pas que
l'on puisse s'occuper de la Vénélie, que peut dire la con-
férence sur le différend italien ? Secondement, en soumet-
tant à la Dièie l'affaire des duchés, l'Autriche en dessaisit
naturellement la conférence on ne porte pas le même
procès devant deux tribunaux à la fois. Reste la réforme
fédérale, c'est à dire la seule des trois questions qui fut
posée d'une façon tout éventuelle, qui pouvait se présenter
ou ne pas se (jré.-emer, car la solution pouvait ne regarder
que l'Allemagne et ne toucher en rien à I équilibre euro-
péen. Or, on sait avec quel soin et quel scrupule la
France évite de s'occuper des affaires intérieures des au-
tres pays. La réforme de la Confédération germanique
n'était donc qu'une éventualité, et il est évident que l'Eu-
rope ne peut pas se réunir pour discuter sur on programme
réduit à de telles proportions.
Nous regrettons vivement l'atlitude prise par le cabinet
de Vienne. Sans doute chaque puissance comprend ses
devoirs et ses intérêts à sa façon mais il nous semble que
l'Europe avait le droit d'attendre d'autres déterminations
de la part d'une grande puissance conservatrice.
Quoi qu'il en soit, un fait reste acquis il met une
fois de .plus en lumière la politique désintéressée de la
France.et sa sollicitude active pour la conservation de la
paix européenne. La France a pris l'initiative d'une pro-
position d'arrangement l'Angleterre et la Russie se sont
empressées de s'y associer et l'on sait avec quelle rare
mesure et dans quel esprit de conciliation leurs proposi-
tions ont été rédigées. Si ce projet ne doit pas réussir
l'Europe n'en doit pas moins se montrer reconnaissante
envers les puissances qui, dans une pensée de désintéres-
sement et de paix, avaient entrepris une noble et géné-
rense tâche. {Constitutionnel). PAULIN limayrac.
Chronique Locale.
Par sntte du mauvais temps qui a persisté pendant toute
la journée de dimanche, la procession générale de la Fête-
Dieu n'a pu sortir de l'église. On a dû se borner à faire la
procession dans l'intérieur de l'édifice.
Celte circonstance a causé quelque désappointement
parmi les habitants de la ville, qui avaient déjà com-
mencé sur. plusieurs points des préparatifs pour élever des
reposoirs.
Les fidèles étaient considérables dans la cathédrale
au
stationnaient sur la place.
Les processions des paroisses de St-Jacqnes de Saint-
Mfithieu de la Réal ont été fort brillantes l'excellente
musique des Frères des Ecoles Chrétiennes si habile-
ment dirigée par M. Vizer, et dont on admire l'ensemble
et les progrès rapides prêtait son harmonieux concours à
la plus belle des solennités de la chrétienté, une physiono-
mie pleine de charme et de dignité.
La procession de la paroisse St-Jean aura lieu diman-
che selon l'itinéraire accoutumé.
Plusieurs reposoirs seront dressés sur son parcours.
Nous apprenons avec regret, qoe le docteur Justin I
Massot a été obligé, pour se conformer à la loi, de
donner sa démis.ion de membre du Conseil municipal de
la ville de Perpignan par suite de la nouvelle alliance
qu'il vient de contracter.
M. Piétri, conseiller à la cour impériale de Montpellier,
tient de mourir après deux mois de cruelles souffrances.
Dans la matinée de mercredi dernier 6 juin le cada-
vre d'un enfant nouveau né a été trouvé déposé dans le
cimetière de Perpignan derrière le mur qui longe la route
impériale n° 114. Le corps était enveloppé de deux lam-
beaux d'étoffe grossière. On présume d'après les pre-
mières constatations faites par l'autorité judiciaire, que la
mort de cet enfant est le résultat d'un crime. Les recher-
ches les plus actives sont faites pour en découvrir l'auteur.
Pendant un violent orage qui a éclaté dans la soirée du
6 de ce mois sur le pays compris entre Prats-de Mollo
La Manère et Serralongue la foudre a tué un berger qui
gardait des moutons sur la montagne du Coral.
Dans son audience du 31 mai 18Q6 le tribunal >le
simple police a prononcé les condamnations suivantes
savoir
2 pour infraction aux règlements inr la police du roulage.
1 pour mauvaise direction donnée à une voiture.
1 pour violences légères.
1 pour acliat de comestibles sur le marché avant l'heure
réglementaire.
4 pour embarras de la voie publique.
5 pour défaut d'enlèvement d'immoudices par l'entre-
preneur et les jardiniers.
2 pour tapnge nocturne.
1 pour infraction au réglement sur la police du théâtre.
2 pour paccage de bestiaux sur le terrain d'autrui.
Perpignan le 1" juin 1866.
Monsieur le Directeur du Journal des Pyrénées-
Orientales
Je suivais il y a peu de jours, la route du Perthus à
Perpignan. Je revenais de Barcelone où des affaires
pressantes m'avaient appelé et fatigué encore du bruit
et des ennuis de la grande ville espagnole que je quittais
je me sentis désireux de me reposer quelque temps dans
les vallées charmantes qui se déroulaient sur mon pas-
sage. J'en étais là de mes réflexions, quand l'établisse-
ment de Si-Martin de Fenouillard m'apparut, au détour
de la route et je résolus de m'y arrêter.
Vous connaissez, sans doute mieux que moi cet éta-
blissement, si prôné par le docteur Angl.id.i le célèbre
professeur de la faculté de médecine et de la faculté des
sciences de Montpellier. Mais ce que vous ignorez peut-
être, c'est la manière toute bienveillante et l'urbanité
exquise avec laquelle on vous reçoit à St-Marlin. C est
toujours le même accueil plein de cette cordialité franche
qui vous charme et qui vous fait regretter de n'y pouvoir
séjourner d'avantage. Des réparations incessantes des
sacrilices contiuuels, ont donné à cet établissement un
confortable qui vous surprend les chambres sont spa-
cieuses et aérées les salons de réunion convenab es
chacun peut y vivre à sa fantaisie et vous trouvez partout
ces mille petits riens qui rendent la vie si commode et
qui dénotent une attention délicate de plusieurs maîtres
expérimentés.
La table y est exquise tant à cause de la qualité des
mets que de l'habileté qui préside à leur apprêt. Les
gourmets y trouvent le vin de Bordeaux. de la maison
Delpoget et C°, un des meilleurs et djs plus renommés
propriétaires de la capitale de la Gironde.
Après le dîner vient la promenade toujours pleine
d'agrément! Tout, en effet aux environs de M-Martin
respire l'enchantement et la grâce d'un autre côté les
délicieuses montagnes de l'Albère dnibragées par des
arbres à verdure fraîche et riante et dans lesquelles on
se perd avec bonheur, quand le soleil, montant sur les
collines se cache dans la cime des chênes, et qu'un vent
léger et sonore, échappé des Pyrénées mêle aux chants
du ciel sa douce symphonie. Attenante à 1'étabbssement
une promenade ombreuse et accidentée conduit à un im-
mense bassin où l'on vient de découvrir une délicieuse
fontaine et d'où jaillissent une quantité de petits ruts-
seaux qui, serpentant dans la mousse et le feuillage vien-
nent répandre partout et la fraicheur el la gaieté Enlin
un charme inexprimable coule à flots sous ce grand ciel
et semble rendre à ceux qui y vivent la santé qu'ils
cherchent, autant peut-être que les eaux aciduU-s-alcalino-
ferrugineuses dont les vertus sont incontestables, et qui
je le dirai bien bas afin de ne pas effrayer la renommée,
ont été déjà par un grand nombre de savants, reconnues
supérieures à ceiles de Vichy.
Telles sont, Monsieur, les impressions que j'ai rappor-
tées de St-Maitui de-Feuouillard. Tout y a été pour moi
un sujet Jalonnement tant les agréments que l'on y
trouve que la modicité du prix auquel on se les procure
et je serais encore dans ce charmant séjour si je n'avais
craint de devenir sibaryte, ce qui pourratt compromettre
mes aflaires que je tiens à mener à bien.
Je ne tarderai pas à vous revoir, délicieux Vichy des
Pyrénées ce sera ma première station, dans une visite
départementale à nos principaux thermes, je paietai un
nouveao tribut de gratitude aux splendides établissements
d Amélie-les-Bains,deVernet el de Thuès. Comme l'a dit
une éloquente voix, la création intelligente de cette der-
nière station est probablement l'origine de la terrible
maladie qui a frappé l'homme de bien le savant modeste
et religieux dont nous déplorons la perte récente.
Agréez l'assurance de mon affectueuse considération.
Tolre abonné.
Les éducations des vers-à-soie
Dans les Pyrénées Orientales.
Nous continuons la revae de nos magnaneries.
Des éducations ont été créées dans la plupart des com-
munes sur la ligne de Perpignan à Prades.
Deux ateliers ont été établis au Soler, un à St Félin-
d'Aviull trois à Si Féliu-d'Amont la race indigène y a
été posée. Cette même race et les races japonaises ont
reçu un plos grand développement dans la commune de
Millas où la plupart des éducations ont réussi.
Mentionnons en passant deux petites chambrées à Nef-
Gach et signalons l'importance Je l'éducation de M.
Delunca, à l'entrée de la commune d'ille elle se compose
de races Milanai-e et Japonaise. Deux autres cham-
brées ont été créées dans cette même localité.
M. Grau de Catllar, et M. Llopet à la Guardia près
Serdinya, ont reçu de M. le Sous-Préfet de Prades une
distribution de huit carton» qui ont produit île beaux
cocons et ces éducations se sont accomplies dans lei
meilleures conditions hygiéniques.
La plupart de ces cocons et beaucoup d'autres obtenus
dans le département ont été liviés a l'étouffée.
Peu de jours auparavant lors de notre tournée avec
l'honorable Président de l;> Société Agricole du départe-
ment, nous examinions avec inlértH les belles chambrées
qui avaient donné naissance à ces cocons.
De bonnes éducations à cocons jaunes ont été terminées
à Pézilla-de-la-Rivière dans la commune de ïhuir, par
M. Badrigan au mas Desprès et au mas Alengry. On y il
récolté de beaux cocons verts Japonais.
La race Japonaise à petits cocons jaunes a «lé repro-
duite par quelques cocons chez M. Jo-eph Pourlel et
M"" Liée. C'est le vrai type de la Ibelie race Milanaise
qui est bien représenté pour la régularité la forme et la
couleur dans un certain nombre de nos magnaneries.
La race Japonaise fournira les éléments d'une race pré-
cieuse pour notre département.
La découverte de l'industrie séricicole est attribuée à la
femme d'un empereur de la Chine.
L'impératrice Si-Ling-Chi qui vivait il y a environ
4500 ans, ayant reconnu les avantages des vers-à-soie
les éleva récolta les cocons et après avoir trouvé la ma-
nière de dévider la soie elle en rechercha l'emploi dans
la fabrication ponr vêtements. Ces notions sont consi-
gnées dans le Manuel de l'éducateur des vers-à-soie par
Al. Robinet manuel qui devrait servir de guide à nos
éducateurs.
Une magnanerie considérable a été établie au Monastir •
d'autres chambrées existent à Passa Canohès Villemo-
laque, Vilellonj-ue-dels-Monis et Villeneuve-dela-Hivière.
Six cartons Japonais out été distribués par M. le Sous-
Piéfet de Ceret.
Quelques éducaleors se livrent au grainage.
Nous dlrons à ce sujet que de lit semence produite en
180a dans notre déparlement a été soumise par lots à
l'expérimentation dans un établissement d'éducation pré-
coce du Gard ces graines ont été classées parmi les
merlleores mais sans désigner la provenance des Pyré-
nées Orientales.
La publicité donnée par cet utile établissement à la
réussite de ce» giaii.ys aurait encouragé quelques marna-
nier» de l'inléiieur à venir s'approvisionner dans noire
département tandis que la majeure partie de nos cocons
bons pour la reproduction ont dû être étouffés par le man-
que de débouchés.
Un lettre de Milan en date du 1" juin reçue dans
notre ville annonce que tes pluies qui se succèdent de-
puis deux mois ont été Irès-défavorables aux éducation»
des vers à-soie et que dans quelques contrées de l'Italie
la récolte est bien compromise. a. S.
Marché aux Liquides de Perpignan.
BULLETIN DU 7 JUIN 1866.
Même calme dans les affaires de notre place néan-
moins les prix sont non seulement bien tenus, mais
encore les délenteurs montrent des prétentions ijue les
acheteurs qualifient d'exagérées; l'avenir décidera. Toute-
fois nous pouvons dès aujourd'hui. constater par les
nouvelles qui nous parviennent de l'inléiieur que l'état
général des vignobles est rien moins que satisfaisant il
n'est p..rlout question que de gelées, de grêle ou tout an
moins de vents forts ou froids peu favorables à la vigne.
l).ins notre département on se plaint beaucoup de la sé-
cheresse.
En ce moment les petits vins de 8 à 10 fr. l'hectolitre
sont seuls recherchés.
Disponible 7,500 hectolitres dont une jolie partie
d'environ 1,600 hectolitres olTerte à 13 fr. et une de
1,000 hectolitres à 12 fr. 50.
La commune d'Eslagel s'est fait encore remarquer au
marché de ce jour par le dépôt de nombreux échantillon».
VILLE DE PERPIGNAN.
Objets trouvés- tt déposés au bureau central de pelùe
Une ombrelle.
Pour tout Us articles non signés J.-B. RobanM.
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