Titre : Journal des Pyrénées-Orientales : politique, littéraire et d'annonces
Éditeur : [s.n.] (Perpignan)
Date d'édition : 1866-06-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800327w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 juin 1866 08 juin 1866
Description : 1866/06/08 (A53,N42). 1866/06/08 (A53,N42).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG66 Collection numérique : BIPFPIG66
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t537305566
Source : Médiathèque de Perpignan, JPO
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2024
53™ Année. N» 42. Paraissant le Mardi et le Vendredi de chaque Semaine. Vendredi 8 Juin i866.
ANNONCES JUDICIAIRES 20 e. la ligne. ̃ f\ W ̃ ^A T A W PRIX DE L'ABONNEMENT
ANNONCES DIVERSES, 25 c. la ligne. ',i,' Un an 111 fr. 6 mois 8 rr.' 3 mois fr.
ANNONCES DIVErJeS, 25 c. la. igné. id H A A ̃ K^W °"« « ''• °^8 f, 3 moij 8 fr.
Bcrbaci: chez SI"' A. Tastb, place Laborie, 16 W M V _» H II. 1 fl I j' Lei lettres non affranchies seront refusée».
La publication légale des actes de société est obligatoire, pour l'année 1866, dans le Journal des Pyrénées-Orientales.
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES,
FAITES A L'ÉCOLE HORMALB DR PERPIGNAN
Du 5 au 7 juin 1866.
ALTITUDE 451».
T8~1'~RATDR>Z. 1 I)irection ÉTAT jodication
rjm^^ Direction ÉTAT du
ioo«i. du vent dc cibl pluviomètre
M.xi- Mini- midi h midi en
mum. muni. heures.
Mardi. 25 2 13-0 0. N. 0. Peu nuag»s. »
Mercr! 27.4 io.O O. Peu nuages. »
Jeudi. 30,8 14,8 N. Sans nuages »
PEKPIGNAN, 8 JUIN 1866.
bulletin.
Le Moniteur a publié avant-hier la note suivante
conliennent certaines réserves qui devront être examinées
avant la réunion des plénipotentiaires. Les négociations
auxquelles ces réserves donneront lieu retarderont néces-
sairement de quelques jours la réunion projetée. a
Le Constitutionnel complète le tableau de la situation
par l'entretilet suivant
Les dépèches arrivées ce matin de Vienne semblent
rendre bien difficile la solution diplomatique des questions
qui agitent l'Europe. Le cabinet autrichien n'accepte les
conférences qu'à la condition que toutes les puissances
qui doivent y être représentées prennent l'engagement de
ne demander aucune mo agrandissement de territoire. »
11 n'est pas besoin de refléchir longuement sur cette
réponse de l'Autriche pour reconnaltre qu'elle n'est autre
chose qu'une fin de non-recevoir opposée à la démarche
conciliante des trois puissances neutres puisqu'elle tend à
préjuger la solution, dans le sens de l'Autriche, des trois
questions indiquées au programme de la Conférence. On
sait déjà que les plénipotentiaires des puissances non alle-
mandes n'ont pas la prétention de traiter la question de la
réforme fédérale en tant qu'elle ne touche pas à l'équilibre
européen. Que leur resterait-il à examiner si conformé-
ment aux prétentions de l'Autriche, il fallait rayer de leur
ordre du jour la cession de la Vénétie à l'Italie et l'an-
nexion des Duchés à la Prusse? Rien évidemment de font
ce qui inquiète en ce moment l'Europe et il n'est pas
ctonéant, par suite, que la réponse de l'Autriche ait été
consiilérée à Paris à Berlin, à St-Péterbourg et sans
doute aussi à. Londres et à Florence, comme un refus
déguisé.
La note du Moniteur nous apprend que les négociations
continuent d'où il suit que les puissauces neutres n'ont
pas encore complètement renoncé à l'espoir d'amener
l'Autriche à accepter sans condition comme l'ont déjà
fjit la Prusse et l'Italie les a délibérations communes.» »
Espérons que la cour de Vienne n'a pas dit son dernier
mot.
Le roi de Prusse a reçu dimanche le général italien
Govone, négociateur présumé des arrangements pris entre
les coors de Berlin et de Florence en vue d'éventualités
belliqueuses. Ce fait ne permet plus de douter que le roi
de Prusse ait sanctionné le traité conclu entre les deux
pays. Les bruits contradictoires qui ont couru à ce sujet
paraissent expliqués par l'existence de deux traités entre
la Prusse et l'Italie dont l'un n'était valable que ponr
trois mois et n'engageait qu'indirectement la Prusse tout
en engageant formellement l'Italie. Ce traité, signé depuis
plusieurs jours, aurait é\é remplacé par un nouveau traité
engageant également les deux pays et qui n'a probable-
ment reçu la signature royale que vendredi ou sajoedi
après que l'Autriche eut dessiné sa politique dans le sens
dune résistance absolue par sa réponse aux notes'identi-
ques et par les déclarations de son représentant à la Diète
germanique.
Après le fait qui a été officiellement révélé hier, dit la
Pairie, c'est-à-dire l'adhésion conditionnelle de l'Autriche,
toutes les prévisions défavorables an maintien de la paix
sont permises; mais les esprits politiques ont encore droit,
tout en avouant l'évanouissement graduel de leurs espé-
rances, de ne raisonner qu'avec prudence l'éventualité
de la guerre.
L'Autriche a-t-elle dit son dernier mot? Les négocia-
tions entamées à l'occasion de sa réponse, ne peuvent-
elles aboutir ? La perspective des événements considéra-
bles dont elle aurait la responsabilité, ne peut-elle influ-
encer le cabinet de Vienne ? `?
C'est ce qu'on est autorisé à se demander jusqu'au jour,
qui ne peut-être éloigné où pressée de nouveau par les
puissances neutres l'Autriche maintiendra sa répouse.
Le même journal dit que dans la conférence tenue
avant-hier pour le règlement de la question roumaine
l'envoyé turc a renouvelé sa protestation contre l'introni-
sation du prince Charles de Hohenzollern et demandé une
intervention armée. Le représentant de la Russie ajoute
la même feuille s'est particulièrement élevé contre cette
proposition en faisant entendre que la Russie interviendrait
également dans les Principautés si la Turquie donnait
l'exemple Les membres de la conférence n'ont pris au-
cune résolution, et les relations des puissances garantes
avec le prince Charles de Hohenzollern continueront à
n'être qu'officieuses.
Le Times du 5 juin publie ce qui suit
C'est avec le plus grand regret que nous venons annoncer
que toute espérance de voir se résoudre les difficultés
pendantes par la conférence devait être abandonnée. Le
gouvernement français a télégraphié au gouvernement an-
glais que par suite de la persistance de l'Autriche à vou-
loir imposer des concilions qui rendraient les discussions
inutiles, aucune conférence ne se réunira.
Le même journal publie une dépêche de Vienne ainsi
conçue
La Prusse a informé l'Autriche que, après la déclaration
autrichienne portant la question des Duchés devant la
Dicte la convention de Gastein est invalidée et que les
troupes prussiennes entreront dans le Holstein.
La brigade autrichienne de Kalik a reçu l'ordre de se
retirer à Allona.
On lit dans le Moniteur du soir
Des informations venues de Londres annoncent que les
gouvernements d'Angleterre et de Russie ont fait savoir à
celui de la France que, dans leur opinion, les réserves
formulées par l'Autriche empêcheraient la conférence d'a-
voir un résultat utile.
D'après les avis de Kiel la Prusse se prépare à reven-
diquer son droit de copossession sur les Duchés comme
avant le traité de Gastein. M. de Menteoffel aurait reçu
l'ordre de laisser les Autrichiens entrer dans le Sleswig
il n'irait lui-même sur le territoire du Holstein que dans
les cantonnements qui ne sont pas occupés par les Autri-
chiens.
On lit dans le Moniteur de l'Algérie du l"juin
Nous avons la satisfaction de pouvoir annoncer à nos
lecteurs sur la foi des informations les plus positives
que la compagnie Fremy-Talabot a effectué son premier
versement sur la somme de 100 millions que la Société
générale Algérienne s'est engagée à fournir pour l'exécu-
tion des grands travaux d'utilité publique en Algérie.
Ce premier versement représente une somme de Douze
millions cinq cent mille francs.
Nous croyons pouvoir ajouter que MM. Fremy et Ta-
labot doivent se rendre personnellement en Algérie dans
le courant du présent mois de juin.
Four extrait J.-B. Rodangi.
Nous croyons savoir qoe lord Clarendon et le prince e
Gortschakoff ont exprimé au gouvernement français l'opi-
nion que les réserves de l'Autriche rendaient inutile la
réunion projetée de la Conférence.
En présence de la situation créée par ces réserves il
parait difficile que le Gouvernement de l'Empereur ne
partage pas la manière de voir des deux cabinets de Lon-
dres «t de Sl-Pélersbourg. A. Pohn. (La France.J
La réponse de l'Autriche qoi a amené l'ajournement
de la Conférence est, dit-on conçue en des termes qui
excluent formellement des délibérations des plénipoten-
tiaires la question de la Vénétie et celle des duchés de
lJMbe.
La Conférence se serait dès lors trouvée en présence de
la seule question de réforme fédérale. Or cette question
ne pouvait être soumise aux puissances neutres qu'autant
qu elle aurait pu intéresser l'équilibre européen autre-
ment elle constitue une question intérieure dont les gou-
vernements étrangers ne pourraient s'occuper sans ingé-
rence. D
Réduite à ces termes l'œuvre de la Conférence ne
pourrait aboutir à aucun résultat sérieux et devenait par
conséquent inutile. A. Polin. (La France.)
11 est inutile, aujourd'hui, de chercher à atténuer la
gravité de la situation.
Les espérances mises dans les efforts diplomatiques
des trois plus grandes puissances de l'Europe s'évanouis-
sent peu à peu.
11 n'y a guère plus qu'à jeter un regard en arrière et
à rechercher à qui incombe la responsabilité des événe-
ments douloureux qui s'annoncent.
On sait que des démarches faites isolément par l'Angle-
terre et la Russie à Berlin et à Vienne pour apaiser le
conflit austro-prussien étaient restées infructueuses
quand sollicitée par les gouvernements de Londres et de
Saint-Pétersbourg la France devint l'auxiliaire et le lien
d'une entente destinée à conjurer pour l'Europe les mal-
heurs de la guerre.
La cour des Tuileries accepta avec empressement le
rôle qui lui était offert. et elle fut la première à conseiller
la réunion d'une conférence dans laquelle la Prusse
l'Italie et l'Autriche viendraient exposer librement et
loyalement leurs griefs communs.
La Note identique, par laquelle devait être formulée
l'invitation aux trois puissances quasi-belligérantes fut
confiée à la rédaction du gouvernement français et dans
cette Note on évita avec soin tout ce qui pouvait porter
ombrage à la dignité des parties.
Les questions soumises à la discussion de la Conférence
européenne furent
La question des duchés, le différend italien et la réforme
fédérale.
Mais, dès le premier jour la question de la réforme
fédérale fut à peu près écartée. Des observations présen-
tées à Vienne, à Francfort et à Berlin il résulta que les
modifications à introduire dans la Constitution fédérale
n'affectaient pas l'équilibre européen et que la question
restait ainsi une question purement allemande.
La Prusse et l'Italie firent connaître rapidement leur,
acceptation pure et simple. L'Autriche, elle-même, répon-
dit par une première communication qui fut trouvée assez
satisfaisante, pour qu'on crût opportun de s'occuper immé-
diatement et sans perdre un temps précieux à tonl le
monde, de fixer le jour de la réunion de la Conférence et
de provoquer la venue à Paris des ministres des affaires
étrangères.
L'Europe entière pot espérer alors confiante dans la
parole du gouvernement de Vienne.
Mais voici que, tout à coup on apprend qu'en même
temps que l'Autriche remettait à la Diète la question des
Duchés elle se préparait à modifier sa réponse aux puis-
sances neutres, subordonnant sa présence à la Conférence
à la condition qu'il n'y serait question ni de modification
de frontières ni d'agrandissements territoriaux.
C'était nier l'utilité de modifier, en quoi que ce fût
aussi bien dans la question des Duchés que dans la ques-
tion vénitienne, le statu quo, cause du conflit actuel.
Devant une pareille décision, la Conférence devient sans
objet, et si nous sommes bien informé, le gouverne-
ment anglais est le premier qui en ait jugé ainsi.
La responsabilité de la situation pèse donc tout entière
sur le gouvernement de l'empereur François-Joseph. Il
n'ignorait rien des négociations diplomatiques engagées
entre la France, la Russie et l'Angleterre il a encouragé
ces négociations il en a accueilli les premiers résultats
il a enfin entretenu par son attitude les espérances du grand
parti de la paix.
Que craint donc l'Autriche pour se refuser à venir dis-
cuter ses droits devant l'opinion publique ? Que redoute-
t-elle donc, pour cesser d'obéir à ses premières et loua-
bles inspirations? 3f,.rni 1
ANNONCES JUDICIAIRES 20 e. la ligne. ̃ f\ W ̃ ^A T A W PRIX DE L'ABONNEMENT
ANNONCES DIVERSES, 25 c. la ligne. ',i,' Un an 111 fr. 6 mois 8 rr.' 3 mois fr.
ANNONCES DIVErJeS, 25 c. la. igné. id H A A ̃ K^W °"« « ''• °^8 f, 3 moij 8 fr.
Bcrbaci: chez SI"' A. Tastb, place Laborie, 16 W M V _» H II. 1 fl I j' Lei lettres non affranchies seront refusée».
La publication légale des actes de société est obligatoire, pour l'année 1866, dans le Journal des Pyrénées-Orientales.
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES,
FAITES A L'ÉCOLE HORMALB DR PERPIGNAN
Du 5 au 7 juin 1866.
ALTITUDE 451».
T8~1'~RATDR>Z. 1 I)irection ÉTAT jodication
rjm^^ Direction ÉTAT du
ioo«i. du vent dc cibl pluviomètre
M.xi- Mini- midi h midi en
mum. muni. heures.
Mardi. 25 2 13-0 0. N. 0. Peu nuag»s. »
Mercr! 27.4 io.O O. Peu nuages. »
Jeudi. 30,8 14,8 N. Sans nuages »
PEKPIGNAN, 8 JUIN 1866.
bulletin.
Le Moniteur a publié avant-hier la note suivante
avant la réunion des plénipotentiaires. Les négociations
auxquelles ces réserves donneront lieu retarderont néces-
sairement de quelques jours la réunion projetée. a
Le Constitutionnel complète le tableau de la situation
par l'entretilet suivant
Les dépèches arrivées ce matin de Vienne semblent
rendre bien difficile la solution diplomatique des questions
qui agitent l'Europe. Le cabinet autrichien n'accepte les
conférences qu'à la condition que toutes les puissances
qui doivent y être représentées prennent l'engagement de
ne demander aucune mo
11 n'est pas besoin de refléchir longuement sur cette
réponse de l'Autriche pour reconnaltre qu'elle n'est autre
chose qu'une fin de non-recevoir opposée à la démarche
conciliante des trois puissances neutres puisqu'elle tend à
préjuger la solution, dans le sens de l'Autriche, des trois
questions indiquées au programme de la Conférence. On
sait déjà que les plénipotentiaires des puissances non alle-
mandes n'ont pas la prétention de traiter la question de la
réforme fédérale en tant qu'elle ne touche pas à l'équilibre
européen. Que leur resterait-il à examiner si conformé-
ment aux prétentions de l'Autriche, il fallait rayer de leur
ordre du jour la cession de la Vénétie à l'Italie et l'an-
nexion des Duchés à la Prusse? Rien évidemment de font
ce qui inquiète en ce moment l'Europe et il n'est pas
ctonéant, par suite, que la réponse de l'Autriche ait été
consiilérée à Paris à Berlin, à St-Péterbourg et sans
doute aussi à. Londres et à Florence, comme un refus
déguisé.
La note du Moniteur nous apprend que les négociations
continuent d'où il suit que les puissauces neutres n'ont
pas encore complètement renoncé à l'espoir d'amener
l'Autriche à accepter sans condition comme l'ont déjà
fjit la Prusse et l'Italie les a délibérations communes.» »
Espérons que la cour de Vienne n'a pas dit son dernier
mot.
Le roi de Prusse a reçu dimanche le général italien
Govone, négociateur présumé des arrangements pris entre
les coors de Berlin et de Florence en vue d'éventualités
belliqueuses. Ce fait ne permet plus de douter que le roi
de Prusse ait sanctionné le traité conclu entre les deux
pays. Les bruits contradictoires qui ont couru à ce sujet
paraissent expliqués par l'existence de deux traités entre
la Prusse et l'Italie dont l'un n'était valable que ponr
trois mois et n'engageait qu'indirectement la Prusse tout
en engageant formellement l'Italie. Ce traité, signé depuis
plusieurs jours, aurait é\é remplacé par un nouveau traité
engageant également les deux pays et qui n'a probable-
ment reçu la signature royale que vendredi ou sajoedi
après que l'Autriche eut dessiné sa politique dans le sens
dune résistance absolue par sa réponse aux notes'identi-
ques et par les déclarations de son représentant à la Diète
germanique.
Après le fait qui a été officiellement révélé hier, dit la
Pairie, c'est-à-dire l'adhésion conditionnelle de l'Autriche,
toutes les prévisions défavorables an maintien de la paix
sont permises; mais les esprits politiques ont encore droit,
tout en avouant l'évanouissement graduel de leurs espé-
rances, de ne raisonner qu'avec prudence l'éventualité
de la guerre.
L'Autriche a-t-elle dit son dernier mot? Les négocia-
tions entamées à l'occasion de sa réponse, ne peuvent-
elles aboutir ? La perspective des événements considéra-
bles dont elle aurait la responsabilité, ne peut-elle influ-
encer le cabinet de Vienne ? `?
C'est ce qu'on est autorisé à se demander jusqu'au jour,
qui ne peut-être éloigné où pressée de nouveau par les
puissances neutres l'Autriche maintiendra sa répouse.
Le même journal dit que dans la conférence tenue
avant-hier pour le règlement de la question roumaine
l'envoyé turc a renouvelé sa protestation contre l'introni-
sation du prince Charles de Hohenzollern et demandé une
intervention armée. Le représentant de la Russie ajoute
la même feuille s'est particulièrement élevé contre cette
proposition en faisant entendre que la Russie interviendrait
également dans les Principautés si la Turquie donnait
l'exemple Les membres de la conférence n'ont pris au-
cune résolution, et les relations des puissances garantes
avec le prince Charles de Hohenzollern continueront à
n'être qu'officieuses.
Le Times du 5 juin publie ce qui suit
C'est avec le plus grand regret que nous venons annoncer
que toute espérance de voir se résoudre les difficultés
pendantes par la conférence devait être abandonnée. Le
gouvernement français a télégraphié au gouvernement an-
glais que par suite de la persistance de l'Autriche à vou-
loir imposer des concilions qui rendraient les discussions
inutiles, aucune conférence ne se réunira.
Le même journal publie une dépêche de Vienne ainsi
conçue
La Prusse a informé l'Autriche que, après la déclaration
autrichienne portant la question des Duchés devant la
Dicte la convention de Gastein est invalidée et que les
troupes prussiennes entreront dans le Holstein.
La brigade autrichienne de Kalik a reçu l'ordre de se
retirer à Allona.
On lit dans le Moniteur du soir
Des informations venues de Londres annoncent que les
gouvernements d'Angleterre et de Russie ont fait savoir à
celui de la France que, dans leur opinion, les réserves
formulées par l'Autriche empêcheraient la conférence d'a-
voir un résultat utile.
D'après les avis de Kiel la Prusse se prépare à reven-
diquer son droit de copossession sur les Duchés comme
avant le traité de Gastein. M. de Menteoffel aurait reçu
l'ordre de laisser les Autrichiens entrer dans le Sleswig
il n'irait lui-même sur le territoire du Holstein que dans
les cantonnements qui ne sont pas occupés par les Autri-
chiens.
On lit dans le Moniteur de l'Algérie du l"juin
Nous avons la satisfaction de pouvoir annoncer à nos
lecteurs sur la foi des informations les plus positives
que la compagnie Fremy-Talabot a effectué son premier
versement sur la somme de 100 millions que la Société
générale Algérienne s'est engagée à fournir pour l'exécu-
tion des grands travaux d'utilité publique en Algérie.
Ce premier versement représente une somme de Douze
millions cinq cent mille francs.
Nous croyons pouvoir ajouter que MM. Fremy et Ta-
labot doivent se rendre personnellement en Algérie dans
le courant du présent mois de juin.
Four extrait J.-B. Rodangi.
Nous croyons savoir qoe lord Clarendon et le prince e
Gortschakoff ont exprimé au gouvernement français l'opi-
nion que les réserves de l'Autriche rendaient inutile la
réunion projetée de la Conférence.
En présence de la situation créée par ces réserves il
parait difficile que le Gouvernement de l'Empereur ne
partage pas la manière de voir des deux cabinets de Lon-
dres «t de Sl-Pélersbourg. A. Pohn. (La France.J
La réponse de l'Autriche qoi a amené l'ajournement
de la Conférence est, dit-on conçue en des termes qui
excluent formellement des délibérations des plénipoten-
tiaires la question de la Vénétie et celle des duchés de
lJMbe.
La Conférence se serait dès lors trouvée en présence de
la seule question de réforme fédérale. Or cette question
ne pouvait être soumise aux puissances neutres qu'autant
qu elle aurait pu intéresser l'équilibre européen autre-
ment elle constitue une question intérieure dont les gou-
vernements étrangers ne pourraient s'occuper sans ingé-
rence. D
Réduite à ces termes l'œuvre de la Conférence ne
pourrait aboutir à aucun résultat sérieux et devenait par
conséquent inutile. A. Polin. (La France.)
11 est inutile, aujourd'hui, de chercher à atténuer la
gravité de la situation.
Les espérances mises dans les efforts diplomatiques
des trois plus grandes puissances de l'Europe s'évanouis-
sent peu à peu.
11 n'y a guère plus qu'à jeter un regard en arrière et
à rechercher à qui incombe la responsabilité des événe-
ments douloureux qui s'annoncent.
On sait que des démarches faites isolément par l'Angle-
terre et la Russie à Berlin et à Vienne pour apaiser le
conflit austro-prussien étaient restées infructueuses
quand sollicitée par les gouvernements de Londres et de
Saint-Pétersbourg la France devint l'auxiliaire et le lien
d'une entente destinée à conjurer pour l'Europe les mal-
heurs de la guerre.
La cour des Tuileries accepta avec empressement le
rôle qui lui était offert. et elle fut la première à conseiller
la réunion d'une conférence dans laquelle la Prusse
l'Italie et l'Autriche viendraient exposer librement et
loyalement leurs griefs communs.
La Note identique, par laquelle devait être formulée
l'invitation aux trois puissances quasi-belligérantes fut
confiée à la rédaction du gouvernement français et dans
cette Note on évita avec soin tout ce qui pouvait porter
ombrage à la dignité des parties.
Les questions soumises à la discussion de la Conférence
européenne furent
La question des duchés, le différend italien et la réforme
fédérale.
Mais, dès le premier jour la question de la réforme
fédérale fut à peu près écartée. Des observations présen-
tées à Vienne, à Francfort et à Berlin il résulta que les
modifications à introduire dans la Constitution fédérale
n'affectaient pas l'équilibre européen et que la question
restait ainsi une question purement allemande.
La Prusse et l'Italie firent connaître rapidement leur,
acceptation pure et simple. L'Autriche, elle-même, répon-
dit par une première communication qui fut trouvée assez
satisfaisante, pour qu'on crût opportun de s'occuper immé-
diatement et sans perdre un temps précieux à tonl le
monde, de fixer le jour de la réunion de la Conférence et
de provoquer la venue à Paris des ministres des affaires
étrangères.
L'Europe entière pot espérer alors confiante dans la
parole du gouvernement de Vienne.
Mais voici que, tout à coup on apprend qu'en même
temps que l'Autriche remettait à la Diète la question des
Duchés elle se préparait à modifier sa réponse aux puis-
sances neutres, subordonnant sa présence à la Conférence
à la condition qu'il n'y serait question ni de modification
de frontières ni d'agrandissements territoriaux.
C'était nier l'utilité de modifier, en quoi que ce fût
aussi bien dans la question des Duchés que dans la ques-
tion vénitienne, le statu quo, cause du conflit actuel.
Devant une pareille décision, la Conférence devient sans
objet, et si nous sommes bien informé, le gouverne-
ment anglais est le premier qui en ait jugé ainsi.
La responsabilité de la situation pèse donc tout entière
sur le gouvernement de l'empereur François-Joseph. Il
n'ignorait rien des négociations diplomatiques engagées
entre la France, la Russie et l'Angleterre il a encouragé
ces négociations il en a accueilli les premiers résultats
il a enfin entretenu par son attitude les espérances du grand
parti de la paix.
Que craint donc l'Autriche pour se refuser à venir dis-
cuter ses droits devant l'opinion publique ? Que redoute-
t-elle donc, pour cesser d'obéir à ses premières et loua-
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