Titre : Journal des Pyrénées-Orientales : politique, littéraire et d'annonces
Éditeur : [s.n.] (Perpignan)
Date d'édition : 1866-06-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800327w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 juin 1866 12 juin 1866
Description : 1866/06/12 (A53,N43). 1866/06/12 (A53,N43).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG66 Collection numérique : BIPFPIG66
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53730557m
Source : Médiathèque de Perpignan, JPO
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2024
Leçoavernemenl du roi adhère à cette proposition avec
l'empressement que réclame t'urgence des complications
actuelles. II apporte d'autant plus volontiers son concours
.à la noble entreprise des trois grandes puissances neutres
qu'il est loin de craindre pour les intérêts qui le concer-
nent le plus directement l'épreuve d'un débat solennel.
C'est un devoir, selon nous, pour les gouvernements
engagés dans le conflit de ne point éluder le* difficultés
qui %hl provoqué l'efficacité de l'œuvre de la conférence
est à' ce prix. Pour notre part. la netteté de notre situa-
lion vis-à vis de l'Autriche nous rend ce devoir facile à
remplir.
Le double objet du différend existant entre ta Prusse
et l'Autriche a été précisé dans les notes que les ministres
des trois puissances ont bien voulu me remettre à défaut
de bases de solution reconnues d'un commun accord
c'est là do moins un point de départ qui permettra à la
conférence de donner dès l'abord one direction utile à ses
discussions. Le gouvernement du roi désire pouvoir con-
tribuer à ce que la réunion des plénipotentiaires des puis-
sances ait des conséquences favorables aux intérêts de
l'Allemagne.
Quant au différend qui divise depuis longtemps l'Aotri-
che et l'Italie il semble qu'il n'ait pas même été jugé
nécessaire d'en déterminer l'objet.
Sous quelque point de vueqa'on le considère, il est im-
possible de méconnaître ce fait que la domination de l'Au-
triche sur des provinces italiennes crée entre l'Autriche
cet l'Italie un antagonisme qui touche aux hases même de
l'exislence des deux Etats. Cette situation après avoir
constirué pendant de longues années un danger perma-
nent pour la paix générale vient d'aboutir à une crise
décisive.
L'Italie a dû s'armer pour assurer son indépendance
elle est persuadée d'autre part que la réunion convoquée
à Paris aidera à la solution déjà jugée indispensable, il
n'est pas téméraire de le dire dans la conscience de
l'Europe.
Je vous prie, Monsieur le Ministre de donner sans
retard communication du contenu de la présente dépêche
S S. E. le Ministre des affaires étrangères.
Agréez, etc. Signé LA MARMORA.
Nous avons reproduit successivement d'après divers
journaux les dépêches par lesquelles les gouvernements
d'Autriche, de Prusse, d'Italie et la Confédération germa-
nique, ont répondu a l'invitation qui leur avait été adres-
sée de prendre part à une conférence. Nous croyons devoir
,publier également la dépêche identique que le ministre
des affaires étrangères avait envoyée aux agents de l'Em-
pereur près de ces gouvernements, pour leur être commu-
quée en même temps que celles de l'Angleterre el de la
Russie.
Paris, le 24 mai 1866.
Monsieur le différend qui a éclaté entre l'Autriche et
1a Prusse, à propos de l'affaire des duchés prend de jour
•en jour une extension plus menaçante et devient un grave
sujet d'anxiété pour l'Europe. L'opinion publique s'alarme
de l'éventualité d'une guerre dans laquelle tant d'intérêts
seraient engagés. Les trois grandes puissances neutres ne
pourraient cités-mêmes envisager sans inquiétude la pos-
sibilité d'une lutte armée qui mettrait aux prises des Etats
envers lesquels elles professent une égale amitié. Les con-
sidérations les plus -élevées les sollicitaient (le rechercher
les moyens de conjurer ce péril. La France la Grande-
Bretagne et la Russie se sont consultées à ce sujet, dans
une même pensée de paix et de conciliation et après avoir
échangé leurs idées, elles sont tombées d'accord pour in-
vtter à des délibérations communes les gouvernements qui
Tout le monde n'a pas partagé i'éloonement mêlé de
plaisir que j'ai ressenti en voyant les ouvriers entamer la
-canalisation de la Basse; bien des gens trouvaient la chose
toute naturelle et regardaient faire nos vigoureux terras-
siers, du même ceit indifférent qu'ils voient le jardinier
ramasser, le matin, le tas d'ordures que leur domestique
a déposé devant leur porte.
Je ne m'en irritais pas; que dis-je? je ne m'en étonnais
même pas, tant ces choses-là sont dans le cmur humain.
L'idée de la canalisation de la Basse est une idée
neuve suivant la définition qu'en donne Longiu ou Ouin-
tilien, je ne sais lequel c'est-à-dire une idée qui a
àù venir à l'esprit de tout le monde mais que personne
ne s'était avisé d'émettre; de sorte que chacun, en la
voyant exprimée, la reconnaît comme la sienne et ne
s'étonne pas de la voir changée en fait matériel. Il est
évident que tout le nfonde se disait, depuis longtemps
on ne peut pas laisser ainsi le lit de la Basse; c'est
fort laid et de plus irès-comprometlant pour la santé
publique, mais personne n'avait étudié les remèdes à ap-
porter à ce mal et, encore moins, ne le* avait appliqués.
C'est, de plus. une idée heureuse et dont nous devons
savoir un gré infini à l'administration municipale. C'est
hon, c'est utile, c'est simple les plus difficiles sont obli-
gés d'en convenir. Cette unanimité dans l'approbation
n'empêche pas, néanmoins les réflexions de naître et de
se manifester avec cet aplomb merveilleux, qui appartient
«i essentiellement aux possesseur d'idées neuves, (lui
font ou pourront être impliqués dans le débat savoir
l'Autriche, la Prusse, l'Italie et la Confédération germa-
nique.
L'objet de ces délibérations s'impose de lui-même à tous
les esprits. Il s'agit, dans l'intérêt de la paix, de résoudre
par la voie diplomatique la question des duchés de l'Elbe,
celle du différend italien, enlin celle des réformes à appor-
ter au pacte fédéral, en tant qu'elles pourraient intéresser
l'équilibre européen.
Si les gouvernements auxquels nous adressons cet appel
consentaient à s'y rendre, ainsi que nous en avons l'espoir,
leurs plénipotentiaires pourraient se joindre à Paris à
ceux de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie.
Quant à la date de la réunion il serait désirable qu'elle
fût aussi rapprochée que possible. Ou ne saurait trop tôt
dissiper les craintes causées par la crise actuelle et donner
à l'Europe inquiète un gage de sécurité. Les négociations
offriront d'autant plus de chances de succès qu'elles ne
seront pas troublées par le bruit des armes et par les sus-
ceptibilités du point d'honneur militaire. Nous avons la
confiance qu'en adhérant à la proposition des trois cours,
les puissances qui s'occupent maintenant de préparatifs de
guerre se montreraient disposées à les suspendre lors mê-
me qu'elles hésiteraient à rétablir leurs forces sur le pied
de paix.
Vous êtes invité à vous entendre avec vos collègues les
représentants de l'Angleterre et de la Russie, qui recevront
de leurs cours «les instructions semblables, pour faire une
communication simultanée dans les termes de la présente
dépêche au gouvernement auprès duquel vous êtes accié-
dité. Le Gouvernement de l'Empereur attend avec une sin-
cère sollicitude la résolution à laquelle s'arrêteia le cabi-
net de
(Moniteur) DROUYN DE LHUYS.
Règlement pour l'admission à l'Ecole Normale
de l'enseignement secondaire spécial.
Le Ministre de l'Instruction publique
Arrête
Article Premier. II est ouvert chaque année, dans la
première quinzaine de juillet une session de concours ou
d'examen pour la désignation des boursiers de l'école
normale de l'enseignement spécial.
Art. 2. Les inscriptions des candidats aux bourses
de l'Etat ont lieu du 1er au 15 juin un registre est ouvert
à cet effet dans toutes les académies.
Le 15 juin, à six heures du soir, la liste des inscriptions
est c'ose dans toutes les académies et transmise aussitôt
en un seul envoi, au Ministre de l'instruction publique avec
toutes les pièces à l'appui et les renseignements que les
recteurs ont recueillis sur les candidats.
Le Ministre arrête la liste définitive des candidats.
Art. 3. Une nouvelle session pourra avoir lieu avant le
15 septembre 1866, pour les candidats ajournés à la ses-
sion précédente et pour ceux qui se seraient fait inscrire
du 15 août au 1er septembre.
Art. k. Les concours ou examens pour les bourses
fondées par les départements par les communes ou par
les fondateurs du 1er au 15 septembre, conformément
aux dispositions de l'article 6 du décret du 6 mars 1866.
Les conseils généraux, les conseils municipaux et les
particuliers fondateurs Je bourses pourront obtenir s'ils
en font la demande que les épreuves relatives à ces
bourses aient lieu à la même époque et devant les mêmes
juges que le concours ouvert pour les bourses de l'Etat.
n'ayant jamais eu assez d'initiative pour leur donner un
corps, veulent se rattraper sur la critique, afin de nous
convaincre que s'ils y avaient mis la main les choses
seraient b:en mieux faites.
Je veux bien vous raconter ces menus propos, mais
comme cette lettre deviendrait trop longue, nous les ren-
verrons à celle de mardi prochain, puisqu'il est convenu
que je vous dirai tous les huit jours ce que j'aurai vu et
entendu dans notre bonne ville de Perpignan.
P.-S. Un incident a marqué la soirée de dimanche aux
Platanes. La musique militaire qui s'y était rendue à 8
heures du soir est rentrée à son quartier sans avoir joué
parce que le cercle de réverbères dans lequel elle se
place n'était pas allumé. De là des commentaires à perte
de vue, des accusations insoutenables; et, au fond qu'y
avait-il ?.
L'autorité militaire qui a assez à faire pour être
excusée de ne pas toujours s'occuper de nous, n'avait
songé, qu'à 11 heures du matin à prévenir la muni-
cipalité du changement de l'heure de la musique. De 11
heures du matin, à huit heures du soir, un dimanche
surtout, il était matériellement impossible de faire monter
l'appareil d'éclairage force fut donc de nous imposer
cette privation.
Mais qu'on se rassure, tout sera prêt jeudi, les dilettanti
auront leur soirée musicale et l'exhibition des toilettes
pourra se faire dans les conditions les plus favorables de
lumière et de fraîcheur. H'
Art. 5. Le concours pour les bourses de l'Etat et
l'examen prévu à l'article 3 du décret du 6 mars 1866 se
composent de quatre épreuves trois épreuves écrites et
une épreuve orale.
Art. 6. Les épreuves écrites ont pour objet
1° Une question élémentaire d'histoire ou de géographie
de la France 0 ci
2" Une question d'arithmétique appliquée et une question
de géométrie élémentaire
3° Un exercice de dessin linéaire et de dessin d'orne-
ment.
La durée de chacune de ces épreuves est de trois heures.
Il est interdit aux candidats de faire usage de notes ma-
nuscrites ou de livres. 0
Art. 7. L'épreuve orale porte sur les matières ci-
après déterminées
Histoire et géographie de la France
Nomenclature chimique, oxygène, hydrogène,
eau, air carbone, acide carbonique com-
bustion
Baromètre thermomètre siphon, pompe as-
pirante pompe foulante balance. pesanteurs
spécifiques aréomètres germination rôle des
feuilles
Respiration des animaux, asphyxies.
La durée de l'épreuve orale est d'une heure.
Art. 8. L'épreuve orale est seule publique. Ne
peuvent y être admis que les candidats qui ont fait toutes
les épreuves écrites.
Art. 9. Les candidats qui en auront fait la demande
seront examinés sur les langues vivantes il sera tenu
compte des résultats de cette épreuve dans l'ensemble du
classement, en ce qui les concerne.
Art. 10. Lorsque les épreuves ont lieu au chef-lieu Il
du département le jury institué par l'arrêté du 6 mars
1866, pour la délivrance du diplôme d'études, est chargé
de l'examen des candidats aux bourses de l'Etat. t)
Dans le cas contraire, une commission spéciale, compo-
sée également de trois membres un pour les lettres et
deux pour les sciences, est désignée par le Ministre. Elle
est présidée par l'inspecteur d'académie.
Art. 11. Les compositions des candidats aux bourses.
de l'Etat et le rapport faisant connaître les résultats de
l'examen oral qui les concerne sont transmis au Ministre
par les soins des recteurs.
Une commission nommée par le Ministre est chargée de
la correction des compositions; elle classe les candidats
par ordre de mérite et propose une liste d'admission.
Fait à Paris, le 2 juin 1866.
V. DURUY.
Chronique I^ocale.
PRÉFECTURE DES PYRÉNÉES-ORIENTALES.
EXAMEN
Des ASPIRANTS et des ASPIRANTES au BREVET de CAPACITÉ.
(2e Session DE 1866.)
Le Préfet des Pyrénées-Orientales Commandeur de la
Légion-d'Honneur, Officier de l'instruction publique, etc.
Vu l'arrêté de M. le Ministre de l'Instruction publique,
en date du 15 février 1853
Arrête
Article Premier. La Commission chargée de juger
l'aptitude des aspirants et des aspirantes au brevet de e
capacité se réunira, pour les aspirants le 20 août, et
pour les aspirantes le 23 aoôt à 8 heures précises du
matin dans une des salles de la Préfecture.
Art. 2. Les aspirants et les aspirantes âgés de 18
ans accomplis devront se faire inscrire au bureau de
l'inspection d'académie à la Préfecture avant le 30
juillet terme de rigueur. Tout candidat devra déposer,
pour être inscrit
1° Son acte de naissance
2" La déclaration qu'il ne s'est présenté devant aucune
commission d'examen dans l'intervalle des 4 mois qui
précèdent la session
3° L'indication s'il y a lieu de celles des matières
comprises dans la 2e partie de l'article'23 de la loi du 15
mars 1850 sur lesquelles il demande à ètre interrogé.
La signature du candidat devra être légalisée par le
Maire de la commune où il rési le.
Art. 3. Les candidats déjà pourvus d'un brevet ne
seront admis à subir un second examen que sur l'ensem-
ble des matières comprises dans la 2° partie de "l'article
23 de la loi du 15 mars 1850.
A Perpignan le 11 juin 1866.
Le Préfet, LAPAINE.
l'empressement que réclame t'urgence des complications
actuelles. II apporte d'autant plus volontiers son concours
.à la noble entreprise des trois grandes puissances neutres
qu'il est loin de craindre pour les intérêts qui le concer-
nent le plus directement l'épreuve d'un débat solennel.
C'est un devoir, selon nous, pour les gouvernements
engagés dans le conflit de ne point éluder le* difficultés
qui %hl provoqué l'efficacité de l'œuvre de la conférence
est à' ce prix. Pour notre part. la netteté de notre situa-
lion vis-à vis de l'Autriche nous rend ce devoir facile à
remplir.
Le double objet du différend existant entre ta Prusse
et l'Autriche a été précisé dans les notes que les ministres
des trois puissances ont bien voulu me remettre à défaut
de bases de solution reconnues d'un commun accord
c'est là do moins un point de départ qui permettra à la
conférence de donner dès l'abord one direction utile à ses
discussions. Le gouvernement du roi désire pouvoir con-
tribuer à ce que la réunion des plénipotentiaires des puis-
sances ait des conséquences favorables aux intérêts de
l'Allemagne.
Quant au différend qui divise depuis longtemps l'Aotri-
che et l'Italie il semble qu'il n'ait pas même été jugé
nécessaire d'en déterminer l'objet.
Sous quelque point de vueqa'on le considère, il est im-
possible de méconnaître ce fait que la domination de l'Au-
triche sur des provinces italiennes crée entre l'Autriche
cet l'Italie un antagonisme qui touche aux hases même de
l'exislence des deux Etats. Cette situation après avoir
constirué pendant de longues années un danger perma-
nent pour la paix générale vient d'aboutir à une crise
décisive.
L'Italie a dû s'armer pour assurer son indépendance
elle est persuadée d'autre part que la réunion convoquée
à Paris aidera à la solution déjà jugée indispensable, il
n'est pas téméraire de le dire dans la conscience de
l'Europe.
Je vous prie, Monsieur le Ministre de donner sans
retard communication du contenu de la présente dépêche
S S. E. le Ministre des affaires étrangères.
Agréez, etc. Signé LA MARMORA.
Nous avons reproduit successivement d'après divers
journaux les dépêches par lesquelles les gouvernements
d'Autriche, de Prusse, d'Italie et la Confédération germa-
nique, ont répondu a l'invitation qui leur avait été adres-
sée de prendre part à une conférence. Nous croyons devoir
,publier également la dépêche identique que le ministre
des affaires étrangères avait envoyée aux agents de l'Em-
pereur près de ces gouvernements, pour leur être commu-
quée en même temps que celles de l'Angleterre el de la
Russie.
Paris, le 24 mai 1866.
Monsieur le différend qui a éclaté entre l'Autriche et
1a Prusse, à propos de l'affaire des duchés prend de jour
•en jour une extension plus menaçante et devient un grave
sujet d'anxiété pour l'Europe. L'opinion publique s'alarme
de l'éventualité d'une guerre dans laquelle tant d'intérêts
seraient engagés. Les trois grandes puissances neutres ne
pourraient cités-mêmes envisager sans inquiétude la pos-
sibilité d'une lutte armée qui mettrait aux prises des Etats
envers lesquels elles professent une égale amitié. Les con-
sidérations les plus -élevées les sollicitaient (le rechercher
les moyens de conjurer ce péril. La France la Grande-
Bretagne et la Russie se sont consultées à ce sujet, dans
une même pensée de paix et de conciliation et après avoir
échangé leurs idées, elles sont tombées d'accord pour in-
vtter à des délibérations communes les gouvernements qui
Tout le monde n'a pas partagé i'éloonement mêlé de
plaisir que j'ai ressenti en voyant les ouvriers entamer la
-canalisation de la Basse; bien des gens trouvaient la chose
toute naturelle et regardaient faire nos vigoureux terras-
siers, du même ceit indifférent qu'ils voient le jardinier
ramasser, le matin, le tas d'ordures que leur domestique
a déposé devant leur porte.
Je ne m'en irritais pas; que dis-je? je ne m'en étonnais
même pas, tant ces choses-là sont dans le cmur humain.
L'idée de la canalisation de la Basse est une idée
neuve suivant la définition qu'en donne Longiu ou Ouin-
tilien, je ne sais lequel c'est-à-dire une idée qui a
àù venir à l'esprit de tout le monde mais que personne
ne s'était avisé d'émettre; de sorte que chacun, en la
voyant exprimée, la reconnaît comme la sienne et ne
s'étonne pas de la voir changée en fait matériel. Il est
évident que tout le nfonde se disait, depuis longtemps
on ne peut pas laisser ainsi le lit de la Basse; c'est
fort laid et de plus irès-comprometlant pour la santé
publique, mais personne n'avait étudié les remèdes à ap-
porter à ce mal et, encore moins, ne le* avait appliqués.
C'est, de plus. une idée heureuse et dont nous devons
savoir un gré infini à l'administration municipale. C'est
hon, c'est utile, c'est simple les plus difficiles sont obli-
gés d'en convenir. Cette unanimité dans l'approbation
n'empêche pas, néanmoins les réflexions de naître et de
se manifester avec cet aplomb merveilleux, qui appartient
«i essentiellement aux possesseur d'idées neuves, (lui
font ou pourront être impliqués dans le débat savoir
l'Autriche, la Prusse, l'Italie et la Confédération germa-
nique.
L'objet de ces délibérations s'impose de lui-même à tous
les esprits. Il s'agit, dans l'intérêt de la paix, de résoudre
par la voie diplomatique la question des duchés de l'Elbe,
celle du différend italien, enlin celle des réformes à appor-
ter au pacte fédéral, en tant qu'elles pourraient intéresser
l'équilibre européen.
Si les gouvernements auxquels nous adressons cet appel
consentaient à s'y rendre, ainsi que nous en avons l'espoir,
leurs plénipotentiaires pourraient se joindre à Paris à
ceux de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie.
Quant à la date de la réunion il serait désirable qu'elle
fût aussi rapprochée que possible. Ou ne saurait trop tôt
dissiper les craintes causées par la crise actuelle et donner
à l'Europe inquiète un gage de sécurité. Les négociations
offriront d'autant plus de chances de succès qu'elles ne
seront pas troublées par le bruit des armes et par les sus-
ceptibilités du point d'honneur militaire. Nous avons la
confiance qu'en adhérant à la proposition des trois cours,
les puissances qui s'occupent maintenant de préparatifs de
guerre se montreraient disposées à les suspendre lors mê-
me qu'elles hésiteraient à rétablir leurs forces sur le pied
de paix.
Vous êtes invité à vous entendre avec vos collègues les
représentants de l'Angleterre et de la Russie, qui recevront
de leurs cours «les instructions semblables, pour faire une
communication simultanée dans les termes de la présente
dépêche au gouvernement auprès duquel vous êtes accié-
dité. Le Gouvernement de l'Empereur attend avec une sin-
cère sollicitude la résolution à laquelle s'arrêteia le cabi-
net de
(Moniteur) DROUYN DE LHUYS.
Règlement pour l'admission à l'Ecole Normale
de l'enseignement secondaire spécial.
Le Ministre de l'Instruction publique
Arrête
Article Premier. II est ouvert chaque année, dans la
première quinzaine de juillet une session de concours ou
d'examen pour la désignation des boursiers de l'école
normale de l'enseignement spécial.
Art. 2. Les inscriptions des candidats aux bourses
de l'Etat ont lieu du 1er au 15 juin un registre est ouvert
à cet effet dans toutes les académies.
Le 15 juin, à six heures du soir, la liste des inscriptions
est c'ose dans toutes les académies et transmise aussitôt
en un seul envoi, au Ministre de l'instruction publique avec
toutes les pièces à l'appui et les renseignements que les
recteurs ont recueillis sur les candidats.
Le Ministre arrête la liste définitive des candidats.
Art. 3. Une nouvelle session pourra avoir lieu avant le
15 septembre 1866, pour les candidats ajournés à la ses-
sion précédente et pour ceux qui se seraient fait inscrire
du 15 août au 1er septembre.
Art. k. Les concours ou examens pour les bourses
fondées par les départements par les communes ou par
les fondateurs du 1er au 15 septembre, conformément
aux dispositions de l'article 6 du décret du 6 mars 1866.
Les conseils généraux, les conseils municipaux et les
particuliers fondateurs Je bourses pourront obtenir s'ils
en font la demande que les épreuves relatives à ces
bourses aient lieu à la même époque et devant les mêmes
juges que le concours ouvert pour les bourses de l'Etat.
n'ayant jamais eu assez d'initiative pour leur donner un
corps, veulent se rattraper sur la critique, afin de nous
convaincre que s'ils y avaient mis la main les choses
seraient b:en mieux faites.
Je veux bien vous raconter ces menus propos, mais
comme cette lettre deviendrait trop longue, nous les ren-
verrons à celle de mardi prochain, puisqu'il est convenu
que je vous dirai tous les huit jours ce que j'aurai vu et
entendu dans notre bonne ville de Perpignan.
P.-S. Un incident a marqué la soirée de dimanche aux
Platanes. La musique militaire qui s'y était rendue à 8
heures du soir est rentrée à son quartier sans avoir joué
parce que le cercle de réverbères dans lequel elle se
place n'était pas allumé. De là des commentaires à perte
de vue, des accusations insoutenables; et, au fond qu'y
avait-il ?.
L'autorité militaire qui a assez à faire pour être
excusée de ne pas toujours s'occuper de nous, n'avait
songé, qu'à 11 heures du matin à prévenir la muni-
cipalité du changement de l'heure de la musique. De 11
heures du matin, à huit heures du soir, un dimanche
surtout, il était matériellement impossible de faire monter
l'appareil d'éclairage force fut donc de nous imposer
cette privation.
Mais qu'on se rassure, tout sera prêt jeudi, les dilettanti
auront leur soirée musicale et l'exhibition des toilettes
pourra se faire dans les conditions les plus favorables de
lumière et de fraîcheur. H'
Art. 5. Le concours pour les bourses de l'Etat et
l'examen prévu à l'article 3 du décret du 6 mars 1866 se
composent de quatre épreuves trois épreuves écrites et
une épreuve orale.
Art. 6. Les épreuves écrites ont pour objet
1° Une question élémentaire d'histoire ou de géographie
de la France 0 ci
2" Une question d'arithmétique appliquée et une question
de géométrie élémentaire
3° Un exercice de dessin linéaire et de dessin d'orne-
ment.
La durée de chacune de ces épreuves est de trois heures.
Il est interdit aux candidats de faire usage de notes ma-
nuscrites ou de livres. 0
Art. 7. L'épreuve orale porte sur les matières ci-
après déterminées
Histoire et géographie de la France
Nomenclature chimique, oxygène, hydrogène,
eau, air carbone, acide carbonique com-
bustion
Baromètre thermomètre siphon, pompe as-
pirante pompe foulante balance. pesanteurs
spécifiques aréomètres germination rôle des
feuilles
Respiration des animaux, asphyxies.
La durée de l'épreuve orale est d'une heure.
Art. 8. L'épreuve orale est seule publique. Ne
peuvent y être admis que les candidats qui ont fait toutes
les épreuves écrites.
Art. 9. Les candidats qui en auront fait la demande
seront examinés sur les langues vivantes il sera tenu
compte des résultats de cette épreuve dans l'ensemble du
classement, en ce qui les concerne.
Art. 10. Lorsque les épreuves ont lieu au chef-lieu Il
du département le jury institué par l'arrêté du 6 mars
1866, pour la délivrance du diplôme d'études, est chargé
de l'examen des candidats aux bourses de l'Etat. t)
Dans le cas contraire, une commission spéciale, compo-
sée également de trois membres un pour les lettres et
deux pour les sciences, est désignée par le Ministre. Elle
est présidée par l'inspecteur d'académie.
Art. 11. Les compositions des candidats aux bourses.
de l'Etat et le rapport faisant connaître les résultats de
l'examen oral qui les concerne sont transmis au Ministre
par les soins des recteurs.
Une commission nommée par le Ministre est chargée de
la correction des compositions; elle classe les candidats
par ordre de mérite et propose une liste d'admission.
Fait à Paris, le 2 juin 1866.
V. DURUY.
Chronique I^ocale.
PRÉFECTURE DES PYRÉNÉES-ORIENTALES.
EXAMEN
Des ASPIRANTS et des ASPIRANTES au BREVET de CAPACITÉ.
(2e Session DE 1866.)
Le Préfet des Pyrénées-Orientales Commandeur de la
Légion-d'Honneur, Officier de l'instruction publique, etc.
Vu l'arrêté de M. le Ministre de l'Instruction publique,
en date du 15 février 1853
Arrête
Article Premier. La Commission chargée de juger
l'aptitude des aspirants et des aspirantes au brevet de e
capacité se réunira, pour les aspirants le 20 août, et
pour les aspirantes le 23 aoôt à 8 heures précises du
matin dans une des salles de la Préfecture.
Art. 2. Les aspirants et les aspirantes âgés de 18
ans accomplis devront se faire inscrire au bureau de
l'inspection d'académie à la Préfecture avant le 30
juillet terme de rigueur. Tout candidat devra déposer,
pour être inscrit
1° Son acte de naissance
2" La déclaration qu'il ne s'est présenté devant aucune
commission d'examen dans l'intervalle des 4 mois qui
précèdent la session
3° L'indication s'il y a lieu de celles des matières
comprises dans la 2e partie de l'article'23 de la loi du 15
mars 1850 sur lesquelles il demande à ètre interrogé.
La signature du candidat devra être légalisée par le
Maire de la commune où il rési le.
Art. 3. Les candidats déjà pourvus d'un brevet ne
seront admis à subir un second examen que sur l'ensem-
ble des matières comprises dans la 2° partie de "l'article
23 de la loi du 15 mars 1850.
A Perpignan le 11 juin 1866.
Le Préfet, LAPAINE.
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