MémoiresRoland, 1793


Le 31 mai 1793, Manon Phlipon, née en 1754, est arrêtée comme Girondine et envoyée à la prison de l’Abbaye. C’est là, puis à Sainte-Pélagie et à la Conciergerie, que la femme de l’ancien ministre de l’Intérieur de Louis XVI, Jean-Marie Roland, rédige en quelques mois de remarquables Mémoires, ainsi que des notes politiques sur les événements récents ; elle dresse des révolutionnaires qu’elle a côtoyés un portrait saisissant avant de périr sur l’échafaud le 8 novembre 1793. Dans ses Mémoires, Manon Roland fait le récit de son enfance parisienne dans un milieu modeste, de sa « rage d’apprendre », de sa rencontre avec son futur mari et de leurs premières années de vie commune près de Lyon. Le ton de ces Mémoires, les premiers du genre à ne pas être écrit par quelque grande aristocrate, révèle une femme énergique et déterminée, remarquablement instruite, dont la finesse de vues s’allie à une vraie conscience politique.
La publication d’une partie de ses Mémoires dès 1795 fait d’elle l’une des grandes autobiographes de la littérature française, l’une de ces « âmes sensibles » célébrées à l’époque romantique par Stendhal, Sainte-Beuve et Lamartine.
 

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