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Le pourpier

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16 janvier 2023

Les anciens potagers comportaient de nombreuses plantes injustement tombées dans l’oubli comme le pourpier, une petite plante grasse remise au goût du jour par le régime crétois.

Augustin Pyramus de Candolle, Plantarum Historia succulentarum. Histoire des plantes grasses, vol. 2, Paris, 1798

Le pourpier potager ou pourpier maraîcher (Portulaca oleracea) ne doit pas être confondu avec d’autres plantes prenant le nom de pourpier comme le pourpier d’hiver (Claytonia perfoliata) – membre comme lui de la famille des Portulacées – , le pourpier de mer (Atriplex halimus) ou le pourpier des marais (Lythrum portula). Le genre Portulaca comporte des espèces comme le pourpier à grandes fleurs ou chevalier-d’onze-heures (Portulaca grandiflora).

Leonhart Fuchs, De historia stirpium commentarii insignes, Bâle, 1542

Le pourpier est une plante grasse annuelle aux feuilles charnues. Ses tiges rampent sur dix à trente centimètres, et sa racine pivotante pénètre profondément les sols. Ses fleurs jaunes s’épanouissent de juin à novembre et donnent de petites graines noires.

La plante aime les régions chaudes à tempérées et a été introduite en Amérique ou en Australie. Sa nature de plante grasse lui permet de supporter la chaleur et la sécheresse, et sa racine pivotante s’insère dans des sols compacts et secs en été.

J.-C. Philibert, Exercices de botanique, à l’usage des commençans, Paris, 1801

Les Romains auraient rapporté d’Orient le pourpier et s’en servaient contre les maux de tête et d’estomac. Il est devenu une des plantes potagères anciennes, cité par La Quintinie, avant de tomber en désaffection et d’être considéré comme une mauvaise herbe. Dans le bassin méditerranéen, le pourpier est encore consommé, cru en salade, frit dans l’huile d’olive, ou cuit comme les épinards. Il apporte peu de calories et a été utilisé comme anti-inflammatoire ou cicatrisant. Des variétés ornementales présentent des fleurs colorées. Les plantes grasses sont aussi appelées plantes succulentes. Pour savoir si le terme peut être pris dans un sens gastronomique, il ne vous reste plus qu’à y goûter.

Amédée Masclef, Atlas des plantes de France utiles, nuisibles et ornementales, tome 2, Paris, 1891

Pour aller plus loin

Repérez vous parmi les plantes grasses en feuilletant la sélection Botanique du parcours Gallica La Nature en images.

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