L'anis vert
L’Anis est une jolie ombellifère qui parfume agréablement nos vies et on ne l’utilise pas seulement dans les sucettes ou autres confiseries, n’en déplaise à Annie…
L’anis vert, Pimpinella anisum L., appartient à la famille des Apiacées (ombellifères). Il doit son parfum à la présence d’anéthol dans toutes les parties de la plante, tout comme le fenouil et la badiane (avec laquelle il ne doit pas être confondu). C’est une plante annuelle ou bisannuelle, herbacée de 50 à 80 cm, à tige dentée, creuse et pubescente. Elle fleurit au mois de juillet et ses petites fleurs de couleur blanc-vert sont disposées en ombelles, les fruits gris-vert, petits, oblonds et velus sont particulièrement aromatiques. Ils sont récoltés de préférence au point de rosée afin d’en préserver ses arômes.
Plante condimentaire, elle est utilisée pour ses vertus médicinales dès l’Antiquité, citées entre autres par Discoride, Pline et Pythagore. Originaire du pourtour méditerranéen, les meilleurs plants venaient alors d’Égypte ou d’Éthiopie ou encore de Crète ou d’Espagne. Son nom provient d’ailleurs du grec ancien anison mais ses noms vernaculaires sont nombreux : anis officinal, anis sucré, boucage, pimpinelle anisée, pimprenelle d’Egypte, anis musqué…
Sa principale vertu est de soigner les maux digestifs. Pythagore la recommandait sous forme de boisson accompagnée de vin chaud. L’anis est également diurétique et calme la soif. Il est recommandé pour les femmes allaitantes, sous forme de tisane car il favorise la sécrétion de lait mais aussi pourra calmer les enfants atteints de colites. Néanmoins, prudence en utilisant, car l’huile essentielle, d'un usage contrôlé en France, est toxique si elle est prise en trop grande quantité.
On ne doit pas confondre l’anis vert avec l’autre anis, l’anis étoilé Illicum verum (famille des Magnoliacées) ou badiane, bien qu’il soit également employé pour ses propriétés digestives et entre également dans la composition des boissons anisées comme le pastis, l’anisette ou l’ouzo.
Leonetto Cappiello, Affiche, Anis infernal Miguel Serra Lerida. Imprimeur Vercasson. Paris, 1905
Généralement évoquant l'été et la pause estivale, on le voit, un anis peut en cacher un autre et ce n'est pas parce que l'on a bu, avec modération, un verre d'anisette de trop !
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