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La livèche

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10 juillet 2023

Cette grande plante des montagnes a récemment été redécouverte par de grands chefs alors qu’elle elle est bien connue pour la cuisine en Europe centrale. La livèche dresse ses ombelles dans l’Herbier de Gallica.

Ibn Butlan, Tacuinum sanitatis

La livèche (Levisticum officinale), seule espèce du genre Levisticum, appartient à la famille des Apiacées comme le persil, l‘aneth ou la carotte. Elle est également appelée ache des montagnes, céleri bâtard, lévistique officinale, herbe de Ligurie, etc.

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Elizabeth Blackwell, Herbarium Blackwellianum, vol. I, Nuremberg, 1757

Cette grande plante herbacée vivace peut atteindre deux mètres de hauteur. Sa tige creuse est cylindrique et cannelée, et porte de grandes feuilles vertes découpées qui dégagent une forte odeur quand elles sont froissées. Les petites fleurs jaunâtres sont portées par des ombelles elles-mêmes composées d’une douzaine d’ombellules, et elles fleurissent en juillet-août, donnant des fruits blanchâtres.

Dioscoride, De materia medica, 9e siècle

Originaire d’Asie occidentale, la livèche a été cultivée en Europe et introduite en Amérique du Nord où elle est devenue sauvage. Elle se rencontre dans les massifs montagneux jusqu’à 1800 mètres d’altitude, sur des sols riches et frais. En hiver, la racine résiste aux basses températures alors que les feuilles ont disparu.

Connue dès l’Antiquité pour faciliter la digestion, la livèche est citée par le capitulaire carolingien De Villis et par Hildegarde de Bingen. Elle servait pour traiter les maux de gorge, l’indigestion, la migraine ou comme diurétique. Sa racine fournit une huile essentielle.

Matthaeus Platéarius, Livre des simples médecines, ou herboriste, 16e siècle

Fleurs, feuilles et fruits fournissent un assaisonnement. Les jeunes tiges se confisent comme l’angélique. Les graines peuvent parfumer des pâtisseries. Tombé dans l’oubli dans l’ouest de l’Europe, la livèche est utilisée dans les cuisines roumaine et bulgare pour les soupes et les potages.

Pierre Bulliard, Flora Parisiensis, ou Description et figures des plantes qui croissent aux environs de Paris, tome second, Paris, 1777

Pour aller plus loin

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