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L'argousier

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1 janvier 2024

En période hivernale, il apporte des vitamines bienvenues. L’argousier, grâce à ses baies, faisait aussi partie du régime des cosmonautes soviétiques.

Jean Loiseleur-Deslongchamps, Nouveau Duhamel, ou Traité des arbres et arbustes que l’on cultive en France. Tome 6, Paris, 1815

L’argousier (Hippophae rhamnoides) appartient à la famille des Éléagnacées comme l’olivier de Bohème ou le chalef d’automne. Il tire son nom du grec « hippos » (cheval) et de « phao » (briller) car il fournissait du fourrage pour les chevaux. Il est également appelé saule épineux, faux nerprun, ananas de Sibérie, épine luisante bourdaine marine, etc.

Charles-Louis Gatin, Les arbres, arbustes et arbrisseaux forestiers, Paris, 1932

L’arbuste atteint deux à trois mètres de haut. Ses branches épineuses portent des feuilles très étroites, à une seule nervure, vertes sur la face supérieure, gris argenté sur la face inférieure. Ses fleurs, jaune-verdâtre, sans pétales, sont très petites et apparaissent avant les feuilles ; elles fleurissent en mars et avril. Elles donnent des fruits orangés. Il s’agit de fausses drupes : le réceptacle floral se transforme en un tissu charnu qui entoure un akène. Les fruits sont mûrs en septembre.

L’argousier est commun en Europe ainsi qu’en Asie, d’où il est originaire. Espèce pionnière, il colonise les alluvions déposées par les fleuves et la mer, et peut servir à fixer les dunes. Il apprécie aussi les coteaux secs et ensoleillés.

Amédée Masclef, Atlas des plantes de France utiles, nuisibles et ornementales, Paris, 1891

Les Grecs en donnaient comme fourrage à leurs chevaux pour leur faire le poil luisant. Les Soviétiques ont fait de ses baies un des ingrédients du régime suivi par les cosmonautes ; il leur fournissait également une crème pour les protéger des radiations cosmiques. La richesse des baies en vitamine C en fait un moyen de combattre la fatigue en période hivernale. Il sert aussi contre l’inflammation de la peau et des muqueuses, et l’industrie des cosmétiques y a recours pour les soins de la peau. La médecine chinoise lui a trouvé des dizaines d’applications.

Georg Christian Oeder, Icones plantarum sponte nascentium in regnis Daniae et Norvegiae, in ducatibus Slesvici et Holsatiae et in comitatibus Oldenburgi et Delmenhorstiae. Volume 2, Copenhague, 1766

Pour aller plus loin

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