Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-02-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 04 février 1944 04 février 1944
Description : 1944/02/04 (Numéro 1248). 1944/02/04 (Numéro 1248).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5108662
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
PRtX M t.'AMMKtMjEMT
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France et cc)onte< 130 tr. aeo tf.
EtranRerfAffr. réduit) tOOfr. 360 tt.
Etranger (autres pays) 935
RÉOACTtOM et ADMtNtSTRAT'OM
PROVISOIREMENT
t3. Rue du Port. CLERMOMT FERRAMO
Télëph. tMdact et Administr. 67.M
VENMtEM 4 FEVRÏER !M4
N* ?? MC* ANNEE
t FRANC
JOmAL DES DEBATS
Pftt tTtm TF~ FT t tT'T<7CÂtD't7 <
i.~JLâ i i~UlLO H. à Là i i Il.KAtKtL.9
«frfMt f~t
oeBATS AVEMtR CLERMOMT F<<
0. C. P. Oermont-Ferrttnd 28.495
CIermont-Ferrand, le 3 février
CRUELLES RÉAUTËS
Les événements militaires qui
se déroulent actuellement dans
l'Italie méridionale, montrent à
quel point de dévastation sont
'soumises les régions devenues
le champ de bataille, où se pro-
duit le choc formidable des
armées adverses. Comment les
populations qui seraient demeu-
rées sur ces territoires, entre
deux feux croisés, pourraient-elles
espérer échapper à cette tem-
pête de 1er dont sont faits les
combats actuels ? En France
cette tragique situation ne s'est
pas encore produite. Mais elle
pourrait se produire dans le cas
éventuel de débarquement de
troupes alliées. La menace de
cet événement fait l'objet des
plus graves préoccupations du
gouvernement. C'est son rôle et
son devoir de prévoir, s'il entend
gouverner et de prévoir même
les plus tristes réalités. Aussi
a-t-il envisagé l'évacuation par
les familles des zones les plus
menacées, et qui, le cas échéant.
seraient les plus dangereuses. D
entend, il veut sauver le plus
possible de vies françaises. S'il
ne prévoyait pas cette évacua-
tion, il se montrerait grande-
ment coupable et indifférent au
sort de milliers de pauvres gens,
sacrifiant inutilement leur vie
au milieu d'un déchaînement
infernal de ces combats moder-
nes où, victimes marquées d'a-
vance, ils eussent été de simples
spectateurs. Aussi incite-t-il dès
maintenant les habitants des
régions dangereuses à les quit-
ter, s'ils n'y sont pas indispen-
sables.
Dans les zones maritimes nord
et ouest de la France, déjà des
mesures ont Été prises depuis
longtemps pour mettre à l'abri,
à l'intérieur du pays, les enfants
et les familles qui étaient expo-
sés quotidiennement aux car-
nages résultant des bombarde-
ments aériens. Depuis quatre
années la liste des morts s'est
allongée terriblement chez nous
où les constatations de la démo-
graphie offrent de graves sujets
d'inquiétude au point de vue de
l'avenir du pays. Il s'agit de pré-
server la race et le gouverne-
ment veut s'y employer active-
ment.
Quoi de plus triste que d'aban-
donner son .foyer et toutes les
choses qui vous sont chères au
cœur de la petite patrie, où l'on
a vécu, où l'on a aimé, sous un
ciel ami et dans l'atmosphère
natale et un décor familial où
l'on était entouré d'êtres ché-
ris Oui, c'est bien mourir un
peu Combien de familles déjà,
dans toute la France, par suite
des conséquences de la guerre
ont-elles dû, depuis des mois,
depuis des années, abandonner
leur maison, et le cher toit où
leurs enfants sont nés La
guerre Les guerres furent tou-
jours accompagnées de ces
cruels et dramatiques exodes
Et déjà Goethe ne nous mon-
trait-il pas, au premier chapi-
tre d' < Hermann et Dorothée
le cortège lugubre de tous ces
pauvres exilés, fuyant sur les
routes pour échapper aux hor-
reurs des combats?.
Il faut vivre d'abord. Et la
vie, ce bien le plus précieux, il
faut la dépendre et ne pas l'ex-
poser inutilement < la vie est
un si grand bien, disait Riche-
pm dans son poème sur la
mort du chemineau, que ce
vieillard, ce gueux, se chien,
regrette tout, lui qui n'eut
rten'~ Mais pour l'épargner il ne
faut pas tenter le sort. Les ré-
gions susceptibles d'être le théâ-
tre des batailles, le gouverne-
ment demande qu'elles soient
évacuées dès maintenant. Plus
tard, il serait trop tard. Et il
n'aurait plus à' la disposition
dès habitants les moyens de
transport et les facilités qu'il
peut leur affrir dès maintenant.
H leur resterait d'attendre sur
place un sort fatal. Il est de
leur intérêt de se décider aussi-
tôt que possible.
ta reprMNon du bet du terrorisme
L'ACTtOM DE LA GENDARMERIE
EN BRETAGNE ET DANS t.E NOttO
Vannes, 2 février. Le 28 janvier !944.
quatre ma!f~teurs armes cambriojaient
Je: mairies de Langonnot et Saint-Tug-
duat (MorMhan), et .s'emparaient, no-
tamment, des tickets d'aUmentation du
mot< de février.
L'enquête ouverte par ta gendarmerie
a abouM à t'arrestation d'un des auteurs
de ce voJ, un nomme Burdan, -habitant
à Inguiniel (Morbihan).
Qutmper. février. La gendarmerie
vient d'arrêter un nommé Nicolas qui
avait tenté de dévaliser une ferme t
Quimerch (Finistère).
Ce dangereux individu a reconnu avoir
commjs une autre tentative de vol dans
un bureau de tabac et un cambriotage
dans une coopérative de ta région.
t
Dunkerque, février. Le 14 Janvier,
quatre tndividus masqués et armés avaient
fait irruption dans la ferme de M. Bru-
née), cutMfateur. à PeMte-Synthe (Nord).
L'un des bandits, braquan son pis-
toiet sur te fermier lui demandai de
l'argent.
Une tutte s'était engagée, au cours de
taqueHe, M Bruncet avait reçu une Mes-
sure, dont U mourut par ta suite. Mais
U avait réusst à s'emparer de J'arme de
son agresseur et faisant feu, à son tour,
J'avait atteint de trois baUes.
Les trois hommes, qui faisaient te guet
à l'extérieur avaient pris ta fuite en
abandonnant leur eompMce Nessé, qui fut
capturé.
L'enquête ouverte par ta gendarmerie,
en coMaboration étroite avec ta police,
s'est terminée par leur arrestation.
Jnterrogés, ies quatre malfaiteurs ont
reconnu avoir participé à de très nom-
breux attentats commis dans ta région,
notamment contre ta mairie de Port-
Mardyck (Nord), dans te but de sous.
traire des tickets d'alimentation. (O.P.I.)
M. PHILIPPE HENRIOT COMMENTE A LA M0!0
UNE DÉCLARATION PESSIMISTE DE M. CHURCH!LL
Vtcih.y, 9 février. Dans une lettre
adressée à un Jieutenant aviateur, <,a.n-
dMat national a la prochaine élec-
tion législative partielle de Brigihton
et adversaire mentaC, M. Winston. OmrcMU s'indi-
gne de cette eorte d'escroquerie en
affirmant qu'on ne peut, dans Jes
circonstances actueUes. se dire .na-
tional en attaquant te gouvernement.
Il accompagne cette observatLon
d'une protestation contre l'optimisme
nullement autorise qu'affirment un
grand nomb're d'Anglais auxqueCs le
Premier britannique déclare textuelle-
ment 7t Mt uatr* et tôt d< pque !M. KHI.ppe Henriot, secrétaire d'Etat
à t'Intorma.tion et à la Propagande,
dédie aujourd'hui son commentaire
radiodiffuse à ta missive pessimiste du
premier min.stre de Grande-Bretagne.
~ttM<, dit-N, nf {< les t'Churchi~ (Mf! perapect~e~ partt-
CMH~-c~n~ rassurantM. Ye tttie &ten
« L'Espagne souhaite
conserver et préserver
son indépendance ))
!it-on dans la presse espagnote
Madrid. 9 février. La presse s'élève
aujourd'hui contre les Informa-tions
tendancieuses répandues par !es ser-
vices de presse et de radiodiffusion
étrM~ers en ce oui concerne l'Espagne
Qui, souli~nc-t-eUe, est neutre et anti-
communiste.
Le lourna.1 /n/on)t qu'il convient de se souvenir que Ces
Espagnols ont toujours fait preuve
d'une indomptable w!onté d'indépen-
dance et il conclut
t'Etpa~ne )M~ta !C?t)er <(w !<'tit'JFspo'y'M défendra coûte que cot!«
M nen réponse à !a guerre des nerfs dé-
clenctiée contre elle par les < allies
M:e fettt os''n/ttfonfBt, et ce n'e~t pa< par des me-
MaMt ~M'on o6d'e::<
De eon c0t6, l'/t.BC. s'é!eve contre
ce qu'il appelle une tmntt.ctto~ dange-
reuse ftan~ po~t~ue f~te~ t'~ps~M.
Le hM~Cf/etaTMfQue jit-on dans ce journaJ, est
ftKMt ~fMs e~ct. Btta Grande-Breta~M tous amis
qu'elle aMtM pu se fotre pcr Mu ha-
!)ite
Activité dipkmatique à Madrid
Madrid. 2 février. M. Hayes. am-
bassadeur (tes Etats-Unis, qui avait
été reçu samedi dernier par te comte
Jordana. ministre des 'Affaires étran-
gères. a eu aujourd'hui un nouvel en.
tretien avec cetui-ci.
M. Hayes a ensuite rencontré l'am-
bassadeur de Grande-Bretagne, sir Sa- 4
muel Hoaro.
On annonce, d'autre part. que le duc
d'Aine, ambassadeur d'Espagne a Lon- 1
dres. est arriva a Madrid. c
'< ~4 ~a Cto~ence noas répondrons par âne répression
jaste maM implacable H, déclare M. JosepA Dernond
au ceure des obsèques de trois agents du G.M.R. victimes du devoir
Vichy, février. De solennelles obsè-
ques. auxquelles avait tenu & t'associer
le gouvernement, ont été faites aux bri-
gadiers Craux et Lacaze et au ftarde
Abrouzit du groupe mobile de reserve du
Bourbonnais, tombes samedi dernier &
Treignac (Corrèze), victimes du devoir,
au cours d une de ces opérations dange-
reuses et délicates que les iorces du
maintien de l'ordre poursuivent méthodi-
quement en plusieurs régions contre les
bandes communo-terroristes
Ramenées à Vichy, les dépouilles mor-
telles des trois représentants de l'ordre
étaient exposées depuis la veille dans une
chapelle ardente dressée au seuil de leur
cantonnement et ornée de draperies fu-
nèbres et de drapeaux tricolores.
Quelques instants avant )a levée des
corps, le président Lavai, accompagné de
M. Joseph Barnand, vient s'incliner de-
vant les trois cercueils.
Précédés d'un peloton de police montée,
de la fanfare de la musique de la police
nationale, les chars mortuaires, conduits
par le clergé, s'acheminent bientôt, au
son d'une marche funèbre, vers l'église
Saint-Louis.
Us sont suivis des familles, puis d'une
délégation du G M.R. du Bourbonnais
ayant à sa tête le général Labarthe, di-
recteur des G.M.R. qu'accompagne M.
Entremont, directeur de la police d'Etat
de Vichy. Les honneurs sont rendus, sur
le parvis, par un escadron de gardes, un
peloton de gendarmerie et une délégation
du corps urbain de Vict-y.
Parmi les personnalités présentes figu-
rent M. Georges Picot, chef du cabinet
civil du maréchal de France, représen-
tant ie chef de l'Etat MM. Lemoine,
secrétaire d'Etat & l'Intérieur, Joseph
Darnand, secrétaire général au maintien
de l'ordre André Parmentier, directeur
général de la police nationale Philippe
Henriot, secrétaire d'Etat à l'Information
et à la propagande Brun, préfet régio-
nat Marcel Picot, préfet de l'Allier le
général Perré. commandant Ja garde le
csft~u'~tcratenfheureu.rdetutapptt-
quer, en !e de/Menant un ptM, ce mot
h~Mrf~ue < Par:on<-en toujours
n< !e yoJ.!O~M gantât!, t
Je constate cu't~ ttfiftient tous !e!
artt/i<:M de~Mn~ d ajourner l'entre-
prxe tMt'o~/en~fMe dMf/ee contre t'Espc/yne e e!tt'-?M heurter a une redOtttaMe de/eMe en
ottaau.ant ~a frange.
La ttttre qu'a écrite M. ChurchH: d
t frarfer !t)eHe dtt~on~Mtion du souei qu'ap-
porte aM.c tt&crateurt t'<'ch<; dft
SUR LES DtVERS FRONTS
La WehrmacM s'oppose avec succès à !a pression rouge
Avance ang!o-amér!caine peu Importante en Italie
Grand quartier général du Fuh-
rer, 2 février. C'WKmuHi~uë du
haut contmawtevMCHt
Au sud-ouest de Oniepropetrowsk, )es
Sewiets, poursui'ant teurs attactues coû-
teuses, ont réussi, aères des combats
acharnes, à effectuer une pénétration to-
caie dans nos positions.
Oans te secteur entre Kiretograd et
Bieiaia-TserttO*. t'adtersatre, en denit de
ses naothreuses attaoues, n'a pu rempor-
ter aucun sueoès. Contre-attaouant, des
formatons de thars attemands ont pëné-
trt dafts tes tignes de t'ennemi et ont in-
tmet et en matérie).
Bans te seeteur au sud-ouest et à
t'euest de Mowograd-Votynstt, nos troupes
repoussent de nomoreuses attaaues de
t'ennem), au) conttnue à avancer en di-
rection de ('ouest.
Au nord de Mete), hier encore, tes Se-
wiets, soutenus car dt nombreux a*ions
de t)ata)))e, ont attaoué nos peeitions. )ts
ont été repousses et ont subi des pertes
eiMées en hommes. En outre, un certain
nombre de teurs blindes ont été détruits.
Entre te )ac )hnen et te sotte de Fin-
lande. )a tarte pression ennemie s'est
maintsnue en direction du sud et de
t'oueet.
Dans tes xastes territoires marécaseux
à t'euest de Wo<t.eninsrad-PsttO*, et dans !e seeteur de
Kingisep, de durs combats se sont déve.
toppes. Apres une Spre tutte. ta tocatité
de Kingtsep a été abandonnée.
En ttatie du Sud, dans te secteur Apri-
L'effet des récentes attaques aériennes contre Londres
D'&M~e part, te ~aut comman-
dement des /oree~ anncM cowmM-
Ht~ue.-
Les BritanniaueB tentent de minimiser
t'effet (te) attat)nes aërienne~ atiemandes
centre Utndree, etfettuees dana tes nuits
du 2t au M et du M au 30 janwter 1944,
en tK)b)ian< dsa renseisnements sciemment
fatsities sur te nombre des axions assait-
iants et sur t'importanea des dommages
causes.
général Brenet, commandant la place de
Vichy MM. Màymat, sous-créfet et
Léger, maire de la ville.
A un bref commandement, les gardes
présentent tes armes. Un à un, tes cer-
cueils, recouverts du drapeau tricolore et
portés par six gardes. soot introduits
dans l'église où l'office commence aus-
sitôt.
La cérémonie religieuse s'achève par
t'absoute que donne te chanoine Cote,
arehiprêtre de la paroisse, :entemect, aux
accents des tambours voMés de crêpe,
les trois cercueils sont portes alors sur
)e parvis de l'église Une feule muette
est massée dans les rues avoisinantes.
Des gardes et des tardions du groupe
mobile de reserve du Bourbonnais présen-
tent les armes. Des francs sardes de la
milice se tiennent immobiles au garde
&VOUS.* a
Sous le ciel sombre, face aux cercueils,
M. Joseph Darnand va apporter a la
mémoire de ceux qui sont morts pour que
la France ne sombre pas dans les assas-
sinats, le pillage et la guerre civile, l'hom-
mage solennel du chef du gouvernement.
Dans un profond silence, le secrétaire
général au maintien de l'ordre souligne
tout d'abord la fierté qu'il éprouve d'être
le chef d'hommes capables du sacrifice
suprême au moment où trop d'esprits
s'égarent, où trop de volontés fléchissent.
N'admettant ni la négligence, ni la
faiblesse, je comprends mieux, poursuit-
il, le dévouement et l'héroïsme de ceux
qui se sont battus sans arriére-pensée et
sans peur et qui sont tombés comme les
brigadiers Craux et Lacaze et comme le
garde Abrouzit. les armes à la main.
Après avoir évoqué les durs combats
que mènent tes forces de l'ordre, M. Jo-
seph Darnand constate que < sur notre
sol, une bataille que le gouvernement n'a a
pas voulue est engagée*. a,
< Nous l'acceptons, proclame-t-il, et
nous sommes décidés à la gagner. H ne
s'agit ni de vengeances ni de luttes car-
tisanes, mais du combat des défenseurs
de l'ordre contre ceux qui veulent, oar le
crime, asservir la France au boichevisme.
Les consciences n'ont pas à se torturer
pour établir des distinctions subtiles
tous tuent, sabotent, pillent. N
M. Darnand conclut par ces paroles qui
constituent un avertissement aux ban-
dits et un encouragement aux représen-
tants de la loi:
< A la violence, nous répondront par
une répression juste mais implacable. Dé-
sormais. l'éauilibre est rétab;i, les ris-
ques ne sont plus du même côté. et les
irréductiMes n'ont pas & compter sur l'in-
dulgence. Que tous ceux que je commande.
gendarmes, gardes. G.M.R.. forces de po-
lice, comprennent bien qu'en exigeant
d'eux l'accomplissement total de leur de-
voir, je veux leur donner les moyens de
se battre et de gagner t.
Le secrétaire général au maintien de
l'ordre, la main au béret, salue longue-
ment, puis 11 commande < Ouvrez le
ban.* Sur chaque cercueil il épingle la
médaUle d'or pour actes de courage et de
dévouement. La Marseillaise retentit.
Les dépouilles mortelles sont chargées sur
trois voitures qui bientôt se mettent en
route, aux accents d'une marche funèbre.
vers le cimetière de Vichy où a lieu
l'inhumation provisoire. (O.F.I.-Havas)
lia-Cisterna, i'ennemi, en tête de pont de Nettuno. a poursuit) ses
«ieientes attaoues, soutenues par des
chars, contre )e front nord.
Tous tes assauts de t'ennemi ont été re-
poussés sauf sur un point ou <) a réussi à
pénétrer profondément. De lourdes psrtes
en hommes iui oot été infligées et un
certain nombre de chars ennemis ont été
détruits. Nos propres contre-attaques, afin
de résorber )a poche ainsi fermée, pro-
gressent taverabtement.
Sur X front sud, dans te secteur a
t'euest de San E)ia, fennemi a continué
ses attaaues durant toute )a tournés
d'hier, a*ec t'appui d'une forte artiHerie
et de chars d'assaut. En dépit de sa su-
périorité numérique, ii n'a pu obtenir que
des gains de terrain peu importants, et
a subi des pertes é)e*ées. Mes troupes
ont eontre-attaaué et reconffùis plusieurs
hauteurs.
Au sud de ta cote adriatia éprouté des pertes partjcutièremtnt
tourdes tors d'une nou"e)te pointe offen.
site soutenue par des engins btindés.
Autarsedetacotenord.africaine.des
ariens torpHteurs attemands ont attaqué
avee efficacité, dans ta Mirée du l'r té-
vrier, un convoi de raxitaittement ennemi.
Un croiseur et sept bâtiments de cem.
merce, jaugeant S:.MO tonnes ont été
touchés, et certains d'entre eux grave-
ment endommagés. Oeuit awtons britan-
ntffues ont été abattus en combat aérien.
t-a nuit dernière, angtats .ont jeté des bombes sur Bertin
et sur t'Attemagne de t'ousst et du sud.
Trois avions ennemis ont été abattus.
En 7-epoTMe a/mece~u
Ptus en iigne. dont 750 ont attat)ué Londres.
Bien p)us de <.MO tonnes de bombes ex-
ptosives et ineendiaires eot été jetées. Les
autres av)ons ont exécuté dversion contre )o Sud-Est de t'Angteterre.
MapMrettsnesontoasrentrét
Lors des deux raMs, d'après tes rens9i-
enements fournis par Ms eouipa~es, des
incendies et d's destructions consMérabies
ont été observes, par voi à basse altitude,
dans t'aMtomeratien tondonienne.
Le proMeme des transports
des « Croix-Rouge ))
(De K<< co~-Mspo~an~
Ceneve,févtieT'.
Même e-n n'étant pas sur place
il est facile de se représenter
l'extension énonme qu'ont prise
-dans ces dernières années I&s di-
verses activités de la Croix-Houge
i.nternationaie. Dernier refuge dû
la charité et ia charité ayam plus
que jamais à s'employer aujour-
d'hui, ii est compré'hensiMe que
le Comité international de la
Cro'ix-Rouge ait vu s'accroitre ses
tâches dans des proportion dont
il ne pouvait avoir aucune idée
au d~etbut de la guerre, c'eat-a.-
djre au mojnent où i'1 avait fixé
les grandes lignes de son pro-
gramme d'action.
Parmi ces- ta&hes, il eji est une
même qui a pris des détours par-
ticulièrement im.prévus, puis-
qu'eHe l'a am&ne à avoir à son
service, toute une fiottiHe de na-
vires affrétés pour ses seuls be-
soins. Le Comité international de
la Croix-Rouge s'est vu, en effet,
dans l'impossi.biiité de pourvoir &
l'acoUs de prison'nieM, ].a ptuipart
devant gag:ne'r l'Europe à travers
la Méditerranée ou l'océan, s'il
n'avait pas ses cargos en Mé(H-
terranée, ou Ms navires suf
l'océan.
Or, déjà à fi.n mare J943. son
orgajvisation de transports mariti-
mes en Méditerranée pouvait en-
registrer l'acheminement, grâce a.
cent cinquante-deux voyages, de
ce.n.t mille ton'nes de marchandi-
ses destinées aux prisonniers de
guerre. Et, aujourd'hui, ce'He-el a.
pu annoncer, non sans une légiti-
me fierté, que sa Fondation pour
l'organi-~a'tion de transports de
Croijf-Houge venait d'affréter un
nouveau navi're, un bâtiment, sué-
dois, récemment sorti d'es chan-
tiers de Goeteborg, ie JMaM~ato?~,
u~ne belle unité, de 7.420 tonnes, et
que celui-ci avait mis, juste avant
Noël, le cap sur Philadelphie. Son
chargement, exclusivement en se-
cours .provenant d'Amérique, une
fois termin.é, le MaM~aiCM devait
se rendre directement à MarseiMe.
où la Croix-Rouge internationale
a son dock spécial, protégé, com-
me ses. bateaux, par ses omMemes
JaDgement déployés, et bie rents.
Pour s'assurer que te regfement
autque'l a souscnt le Comité inter-
n&tionaJ aux fins d'obtenir toutes
!es garanties qui lui étaient né-
cessaires, est parfai<~ment obser-
vé et pour preveMi.r ou aplanir
tout incident, un agent convoyeur,
qui est u'n fonction.naire suisse
du Comité, accompagne le Mf!;t-
~aiore, comme c'ee-t le cas de tout
vapeur au service de la. Croix-
Rouge internationaje.
Quand on pense à tout ce que
représente d'espoir et d'attente
anxieuse .parfois dans les milUers
de camps de prisonniers de guerre
et d'internes civils, un bateau de
la Croix-Rouge, on ne peut que
se féliciter que cette Croix-Rouge
internationaJe, ait reuMi à résou-
dre, comme eMe l'a tait, ie déli-
cat proMème d&s transports par
mer des coiis de prisonniers.
Ceu-x-ci ne cont'ienn'ent-its pas des
choses infiniement précieuses
pour ies pfisonnie.rs et internes,
pui.s'qu'iis sont composés de vete-
'ments chauds, de vivres, même de
mets trad.tionnel's du pays, de
thë, de cafë, de savon, de ciga-
rettes et tabac, de livres d'études.
de jeux même, de tout ce qui
peut, enfin, rendre moins dur le
sort des des'tinaOires.
A cet Égard, u.ne visite à Genève,
à l'Agence des prisonniers de
guerre, où une petite exposition
permanente vie-nt de s'ouvrir, per-
met de se rendre compte de fa-
ço'n bien émouvante, grâce a ses
vitrines de colis pour prisonniers,
de la haute signification humani-
taire de ces envois, que ies expe-
di'teurs se sont ingénia à consti-
tuer selon les besoins les plus
évidents de ceux qui v:fent entre
ias barbelés.
C'est également par son organt-
sation des transports, cette fod~
ci, à l'intérieur de l'Europe, que
la Croix-Rouge infefrtatio.uale
tmox t
France et cc)onte< 130 tr. aeo tf.
EtranRerfAffr. réduit) tOOfr. 360 tt.
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PROVISOIREMENT
t3. Rue du Port. CLERMOMT FERRAMO
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N* ?? MC* ANNEE
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CIermont-Ferrand, le 3 février
CRUELLES RÉAUTËS
Les événements militaires qui
se déroulent actuellement dans
l'Italie méridionale, montrent à
quel point de dévastation sont
'soumises les régions devenues
le champ de bataille, où se pro-
duit le choc formidable des
armées adverses. Comment les
populations qui seraient demeu-
rées sur ces territoires, entre
deux feux croisés, pourraient-elles
espérer échapper à cette tem-
pête de 1er dont sont faits les
combats actuels ? En France
cette tragique situation ne s'est
pas encore produite. Mais elle
pourrait se produire dans le cas
éventuel de débarquement de
troupes alliées. La menace de
cet événement fait l'objet des
plus graves préoccupations du
gouvernement. C'est son rôle et
son devoir de prévoir, s'il entend
gouverner et de prévoir même
les plus tristes réalités. Aussi
a-t-il envisagé l'évacuation par
les familles des zones les plus
menacées, et qui, le cas échéant.
seraient les plus dangereuses. D
entend, il veut sauver le plus
possible de vies françaises. S'il
ne prévoyait pas cette évacua-
tion, il se montrerait grande-
ment coupable et indifférent au
sort de milliers de pauvres gens,
sacrifiant inutilement leur vie
au milieu d'un déchaînement
infernal de ces combats moder-
nes où, victimes marquées d'a-
vance, ils eussent été de simples
spectateurs. Aussi incite-t-il dès
maintenant les habitants des
régions dangereuses à les quit-
ter, s'ils n'y sont pas indispen-
sables.
Dans les zones maritimes nord
et ouest de la France, déjà des
mesures ont Été prises depuis
longtemps pour mettre à l'abri,
à l'intérieur du pays, les enfants
et les familles qui étaient expo-
sés quotidiennement aux car-
nages résultant des bombarde-
ments aériens. Depuis quatre
années la liste des morts s'est
allongée terriblement chez nous
où les constatations de la démo-
graphie offrent de graves sujets
d'inquiétude au point de vue de
l'avenir du pays. Il s'agit de pré-
server la race et le gouverne-
ment veut s'y employer active-
ment.
Quoi de plus triste que d'aban-
donner son .foyer et toutes les
choses qui vous sont chères au
cœur de la petite patrie, où l'on
a vécu, où l'on a aimé, sous un
ciel ami et dans l'atmosphère
natale et un décor familial où
l'on était entouré d'êtres ché-
ris Oui, c'est bien mourir un
peu Combien de familles déjà,
dans toute la France, par suite
des conséquences de la guerre
ont-elles dû, depuis des mois,
depuis des années, abandonner
leur maison, et le cher toit où
leurs enfants sont nés La
guerre Les guerres furent tou-
jours accompagnées de ces
cruels et dramatiques exodes
Et déjà Goethe ne nous mon-
trait-il pas, au premier chapi-
tre d' < Hermann et Dorothée
le cortège lugubre de tous ces
pauvres exilés, fuyant sur les
routes pour échapper aux hor-
reurs des combats?.
Il faut vivre d'abord. Et la
vie, ce bien le plus précieux, il
faut la dépendre et ne pas l'ex-
poser inutilement < la vie est
un si grand bien, disait Riche-
pm dans son poème sur la
mort du chemineau, que ce
vieillard, ce gueux, se chien,
regrette tout, lui qui n'eut
rten'~ Mais pour l'épargner il ne
faut pas tenter le sort. Les ré-
gions susceptibles d'être le théâ-
tre des batailles, le gouverne-
ment demande qu'elles soient
évacuées dès maintenant. Plus
tard, il serait trop tard. Et il
n'aurait plus à' la disposition
dès habitants les moyens de
transport et les facilités qu'il
peut leur affrir dès maintenant.
H leur resterait d'attendre sur
place un sort fatal. Il est de
leur intérêt de se décider aussi-
tôt que possible.
ta reprMNon du b
L'ACTtOM DE LA GENDARMERIE
EN BRETAGNE ET DANS t.E NOttO
Vannes, 2 février. Le 28 janvier !944.
quatre ma!f~teurs armes cambriojaient
Je: mairies de Langonnot et Saint-Tug-
duat (MorMhan), et .s'emparaient, no-
tamment, des tickets d'aUmentation du
mot< de février.
L'enquête ouverte par ta gendarmerie
a abouM à t'arrestation d'un des auteurs
de ce voJ, un nomme Burdan, -habitant
à Inguiniel (Morbihan).
Qutmper. février. La gendarmerie
vient d'arrêter un nommé Nicolas qui
avait tenté de dévaliser une ferme t
Quimerch (Finistère).
Ce dangereux individu a reconnu avoir
commjs une autre tentative de vol dans
un bureau de tabac et un cambriotage
dans une coopérative de ta région.
t
Dunkerque, février. Le 14 Janvier,
quatre tndividus masqués et armés avaient
fait irruption dans la ferme de M. Bru-
née), cutMfateur. à PeMte-Synthe (Nord).
L'un des bandits, braquan son pis-
toiet sur te fermier lui demandai de
l'argent.
Une tutte s'était engagée, au cours de
taqueHe, M Bruncet avait reçu une Mes-
sure, dont U mourut par ta suite. Mais
U avait réusst à s'emparer de J'arme de
son agresseur et faisant feu, à son tour,
J'avait atteint de trois baUes.
Les trois hommes, qui faisaient te guet
à l'extérieur avaient pris ta fuite en
abandonnant leur eompMce Nessé, qui fut
capturé.
L'enquête ouverte par ta gendarmerie,
en coMaboration étroite avec ta police,
s'est terminée par leur arrestation.
Jnterrogés, ies quatre malfaiteurs ont
reconnu avoir participé à de très nom-
breux attentats commis dans ta région,
notamment contre ta mairie de Port-
Mardyck (Nord), dans te but de sous.
traire des tickets d'alimentation. (O.P.I.)
M. PHILIPPE HENRIOT COMMENTE A LA M0!0
UNE DÉCLARATION PESSIMISTE DE M. CHURCH!LL
Vtcih.y, 9 février. Dans une lettre
adressée à un Jieutenant aviateur, <,a.n-
dMat national a la prochaine élec-
tion législative partielle de Brigihton
et adversaire mentaC, M. Winston. OmrcMU s'indi-
gne de cette eorte d'escroquerie en
affirmant qu'on ne peut, dans Jes
circonstances actueUes. se dire .na-
tional en attaquant te gouvernement.
Il accompagne cette observatLon
d'une protestation contre l'optimisme
nullement autorise qu'affirment un
grand nomb're d'Anglais auxqueCs le
Premier britannique déclare textuelle-
ment 7t Mt uatr* et tôt d< p
à t'Intorma.tion et à la Propagande,
dédie aujourd'hui son commentaire
radiodiffuse à ta missive pessimiste du
premier min.stre de Grande-Bretagne.
~ttM<, dit-N, nf {< les t'Churchi~ (Mf! perapect~e~ partt-
CMH~-c~n~ rassurantM. Ye tttie &ten
« L'Espagne souhaite
conserver et préserver
son indépendance ))
!it-on dans la presse espagnote
Madrid. 9 février. La presse s'élève
aujourd'hui contre les Informa-tions
tendancieuses répandues par !es ser-
vices de presse et de radiodiffusion
étrM~ers en ce oui concerne l'Espagne
Qui, souli~nc-t-eUe, est neutre et anti-
communiste.
Le lourna.1 /n/on)t
Espagnols ont toujours fait preuve
d'une indomptable w!onté d'indépen-
dance et il conclut
t'Etpa~ne )M~ta
M n
clenctiée contre elle par les < allies
M:e fettt os''n/ttfonfBt, et ce n'e~t pa< par des me-
MaMt ~M'on o6
De eon c0t6, l'/t.BC. s'é!eve contre
ce qu'il appelle une tmntt.ctto~ dange-
reuse ftan~ po~t~ue f~te~
Le hM~Cf/e
qu'elle aMtM pu se fotre pcr Mu ha-
!)ite
Activité dipkmatique à Madrid
Madrid. 2 février. M. Hayes. am-
bassadeur (tes Etats-Unis, qui avait
été reçu samedi dernier par te comte
Jordana. ministre des 'Affaires étran-
gères. a eu aujourd'hui un nouvel en.
tretien avec cetui-ci.
M. Hayes a ensuite rencontré l'am-
bassadeur de Grande-Bretagne, sir Sa- 4
muel Hoaro.
On annonce, d'autre part. que le duc
d'Aine, ambassadeur d'Espagne a Lon- 1
dres. est arriva a Madrid. c
'< ~4 ~a Cto~ence noas répondrons par âne répression
jaste maM implacable H, déclare M. JosepA Dernond
au ceure des obsèques de trois agents du G.M.R. victimes du devoir
Vichy, février. De solennelles obsè-
ques. auxquelles avait tenu & t'associer
le gouvernement, ont été faites aux bri-
gadiers Craux et Lacaze et au ftarde
Abrouzit du groupe mobile de reserve du
Bourbonnais, tombes samedi dernier &
Treignac (Corrèze), victimes du devoir,
au cours d une de ces opérations dange-
reuses et délicates que les iorces du
maintien de l'ordre poursuivent méthodi-
quement en plusieurs régions contre les
bandes communo-terroristes
Ramenées à Vichy, les dépouilles mor-
telles des trois représentants de l'ordre
étaient exposées depuis la veille dans une
chapelle ardente dressée au seuil de leur
cantonnement et ornée de draperies fu-
nèbres et de drapeaux tricolores.
Quelques instants avant )a levée des
corps, le président Lavai, accompagné de
M. Joseph Barnand, vient s'incliner de-
vant les trois cercueils.
Précédés d'un peloton de police montée,
de la fanfare de la musique de la police
nationale, les chars mortuaires, conduits
par le clergé, s'acheminent bientôt, au
son d'une marche funèbre, vers l'église
Saint-Louis.
Us sont suivis des familles, puis d'une
délégation du G M.R. du Bourbonnais
ayant à sa tête le général Labarthe, di-
recteur des G.M.R. qu'accompagne M.
Entremont, directeur de la police d'Etat
de Vichy. Les honneurs sont rendus, sur
le parvis, par un escadron de gardes, un
peloton de gendarmerie et une délégation
du corps urbain de Vict-y.
Parmi les personnalités présentes figu-
rent M. Georges Picot, chef du cabinet
civil du maréchal de France, représen-
tant ie chef de l'Etat MM. Lemoine,
secrétaire d'Etat & l'Intérieur, Joseph
Darnand, secrétaire général au maintien
de l'ordre André Parmentier, directeur
général de la police nationale Philippe
Henriot, secrétaire d'Etat à l'Information
et à la propagande Brun, préfet régio-
nat Marcel Picot, préfet de l'Allier le
général Perré. commandant Ja garde le
quer, en !e de/Menant un ptM, ce mot
h~Mrf~ue < Par:on<-en toujours
n< !e yoJ.!O~M gantât!, t
Je constate cu't~ ttfiftient tous !e!
artt/i<:M de~Mn~ d ajourner l'entre-
prxe tM
ottaau.ant ~a frange.
La ttttre qu'a écrite M. ChurchH: d
t
porte aM.c tt&crateurt t'<'ch<;
SUR LES DtVERS FRONTS
La WehrmacM s'oppose avec succès à !a pression rouge
Avance ang!o-amér!caine peu Importante en Italie
Grand quartier général du Fuh-
rer, 2 février. C'WKmuHi~uë du
haut contmawtevMCHt
Au sud-ouest de Oniepropetrowsk, )es
Sewiets, poursui'ant teurs attactues coû-
teuses, ont réussi, aères des combats
acharnes, à effectuer une pénétration to-
caie dans nos positions.
Oans te secteur entre Kiretograd et
Bieiaia-TserttO*. t'adtersatre, en denit de
ses naothreuses attaoues, n'a pu rempor-
ter aucun sueoès. Contre-attaouant, des
formatons de thars attemands ont pëné-
trt dafts tes tignes de t'ennemi et ont in-
t
Bans te seeteur au sud-ouest et à
t'euest de Mowograd-Votynstt, nos troupes
repoussent de nomoreuses attaaues de
t'ennem), au) conttnue à avancer en di-
rection de ('ouest.
Au nord de Mete), hier encore, tes Se-
wiets, soutenus car dt nombreux a*ions
de t)ata)))e, ont attaoué nos peeitions. )ts
ont été repousses et ont subi des pertes
eiMées en hommes. En outre, un certain
nombre de teurs blindes ont été détruits.
Entre te )ac )hnen et te sotte de Fin-
lande. )a tarte pression ennemie s'est
maintsnue en direction du sud et de
t'oueet.
Dans tes xastes territoires marécaseux
à t'euest de Wo<
Kingisep, de durs combats se sont déve.
toppes. Apres une Spre tutte. ta tocatité
de Kingtsep a été abandonnée.
En ttatie du Sud, dans te secteur Apri-
L'effet des récentes attaques aériennes contre Londres
D'&M~e part, te ~aut comman-
dement des /oree~ anncM cowmM-
Ht~ue.-
Les BritanniaueB tentent de minimiser
t'effet (te) attat)nes aërienne~ atiemandes
centre Utndree, etfettuees dana tes nuits
du 2t au M et du M au 30 janwter 1944,
en tK)b)ian< dsa renseisnements sciemment
fatsities sur te nombre des axions assait-
iants et sur t'importanea des dommages
causes.
général Brenet, commandant la place de
Vichy MM. Màymat, sous-créfet et
Léger, maire de la ville.
A un bref commandement, les gardes
présentent tes armes. Un à un, tes cer-
cueils, recouverts du drapeau tricolore et
portés par six gardes. soot introduits
dans l'église où l'office commence aus-
sitôt.
La cérémonie religieuse s'achève par
t'absoute que donne te chanoine Cote,
arehiprêtre de la paroisse, :entemect, aux
accents des tambours voMés de crêpe,
les trois cercueils sont portes alors sur
)e parvis de l'église Une feule muette
est massée dans les rues avoisinantes.
Des gardes et des tardions du groupe
mobile de reserve du Bourbonnais présen-
tent les armes. Des francs sardes de la
milice se tiennent immobiles au garde
&VOUS.* a
Sous le ciel sombre, face aux cercueils,
M. Joseph Darnand va apporter a la
mémoire de ceux qui sont morts pour que
la France ne sombre pas dans les assas-
sinats, le pillage et la guerre civile, l'hom-
mage solennel du chef du gouvernement.
Dans un profond silence, le secrétaire
général au maintien de l'ordre souligne
tout d'abord la fierté qu'il éprouve d'être
le chef d'hommes capables du sacrifice
suprême au moment où trop d'esprits
s'égarent, où trop de volontés fléchissent.
N'admettant ni la négligence, ni la
faiblesse, je comprends mieux, poursuit-
il, le dévouement et l'héroïsme de ceux
qui se sont battus sans arriére-pensée et
sans peur et qui sont tombés comme les
brigadiers Craux et Lacaze et comme le
garde Abrouzit. les armes à la main.
Après avoir évoqué les durs combats
que mènent tes forces de l'ordre, M. Jo-
seph Darnand constate que < sur notre
sol, une bataille que le gouvernement n'a a
pas voulue est engagée*. a,
< Nous l'acceptons, proclame-t-il, et
nous sommes décidés à la gagner. H ne
s'agit ni de vengeances ni de luttes car-
tisanes, mais du combat des défenseurs
de l'ordre contre ceux qui veulent, oar le
crime, asservir la France au boichevisme.
Les consciences n'ont pas à se torturer
pour établir des distinctions subtiles
tous tuent, sabotent, pillent. N
M. Darnand conclut par ces paroles qui
constituent un avertissement aux ban-
dits et un encouragement aux représen-
tants de la loi:
< A la violence, nous répondront par
une répression juste mais implacable. Dé-
sormais. l'éauilibre est rétab;i, les ris-
ques ne sont plus du même côté. et les
irréductiMes n'ont pas & compter sur l'in-
dulgence. Que tous ceux que je commande.
gendarmes, gardes. G.M.R.. forces de po-
lice, comprennent bien qu'en exigeant
d'eux l'accomplissement total de leur de-
voir, je veux leur donner les moyens de
se battre et de gagner t.
Le secrétaire général au maintien de
l'ordre, la main au béret, salue longue-
ment, puis 11 commande < Ouvrez le
ban.* Sur chaque cercueil il épingle la
médaUle d'or pour actes de courage et de
dévouement. La Marseillaise retentit.
Les dépouilles mortelles sont chargées sur
trois voitures qui bientôt se mettent en
route, aux accents d'une marche funèbre.
vers le cimetière de Vichy où a lieu
l'inhumation provisoire. (O.F.I.-Havas)
lia-Cisterna, i'ennemi, en
«ieientes attaoues, soutenues par des
chars, contre )e front nord.
Tous tes assauts de t'ennemi ont été re-
poussés sauf sur un point ou <) a réussi à
pénétrer profondément. De lourdes psrtes
en hommes iui oot été infligées et un
certain nombre de chars ennemis ont été
détruits. Nos propres contre-attaques, afin
de résorber )a poche ainsi fermée, pro-
gressent taverabtement.
Sur X front sud, dans te secteur a
t'euest de San E)ia, fennemi a continué
ses attaaues durant toute )a tournés
d'hier, a*ec t'appui d'une forte artiHerie
et de chars d'assaut. En dépit de sa su-
périorité numérique, ii n'a pu obtenir que
des gains de terrain peu importants, et
a subi des pertes é)e*ées. Mes troupes
ont eontre-attaaué et reconffùis plusieurs
hauteurs.
Au sud de ta cote adriati
tourdes tors d'une nou"e)te pointe offen.
site soutenue par des engins btindés.
Autarsedetacotenord.africaine.des
ariens torpHteurs attemands ont attaqué
avee efficacité, dans ta Mirée du l'r té-
vrier, un convoi de raxitaittement ennemi.
Un croiseur et sept bâtiments de cem.
merce, jaugeant S:.MO tonnes ont été
touchés, et certains d'entre eux grave-
ment endommagés. Oeuit awtons britan-
ntffues ont été abattus en combat aérien.
t-a nuit dernière,
et sur t'Attemagne de t'ousst et du sud.
Trois avions ennemis ont été abattus.
En 7-epoTMe
Ptus
Bien p)us de <.MO tonnes de bombes ex-
ptosives et ineendiaires eot été jetées. Les
autres av)ons ont exécuté
MapMrettsnesontoasrentrét
Lors des deux raMs, d'après tes rens9i-
enements fournis par Ms eouipa~es, des
incendies et d's destructions consMérabies
ont été observes, par voi à basse altitude,
dans t'aMtomeratien tondonienne.
Le proMeme des transports
des « Croix-Rouge ))
(De K<< co~-Mspo~an~
Ceneve,févtieT'.
Même e-n n'étant pas sur place
il est facile de se représenter
l'extension énonme qu'ont prise
-dans ces dernières années I&s di-
verses activités de la Croix-Houge
i.nternationaie. Dernier refuge dû
la charité et ia charité ayam plus
que jamais à s'employer aujour-
d'hui, ii est compré'hensiMe que
le Comité international de la
Cro'ix-Rouge ait vu s'accroitre ses
tâches dans des proportion dont
il ne pouvait avoir aucune idée
au d~etbut de la guerre, c'eat-a.-
djre au mojnent où i'1 avait fixé
les grandes lignes de son pro-
gramme d'action.
Parmi ces- ta&hes, il eji est une
même qui a pris des détours par-
ticulièrement im.prévus, puis-
qu'eHe l'a am&ne à avoir à son
service, toute une fiottiHe de na-
vires affrétés pour ses seuls be-
soins. Le Comité international de
la Croix-Rouge s'est vu, en effet,
dans l'impossi.biiité de pourvoir &
l'acoUs de prison'nieM, ].a ptuipart
devant gag:ne'r l'Europe à travers
la Méditerranée ou l'océan, s'il
n'avait pas ses cargos en Mé(H-
terranée, ou Ms navires suf
l'océan.
Or, déjà à fi.n mare J943. son
orgajvisation de transports mariti-
mes en Méditerranée pouvait en-
registrer l'acheminement, grâce a.
cent cinquante-deux voyages, de
ce.n.t mille ton'nes de marchandi-
ses destinées aux prisonniers de
guerre. Et, aujourd'hui, ce'He-el a.
pu annoncer, non sans une légiti-
me fierté, que sa Fondation pour
l'organi-~a'tion de transports de
Croijf-Houge venait d'affréter un
nouveau navi're, un bâtiment, sué-
dois, récemment sorti d'es chan-
tiers de Goeteborg, ie JMaM~ato?~,
u~ne belle unité, de 7.420 tonnes, et
que celui-ci avait mis, juste avant
Noël, le cap sur Philadelphie. Son
chargement, exclusivement en se-
cours .provenant d'Amérique, une
fois termin.é, le MaM~aiCM devait
se rendre directement à MarseiMe.
où la Croix-Rouge internationale
a son dock spécial, protégé, com-
me ses. bateaux, par ses omMemes
JaDgement déployés, et bie
Pour s'assurer que te regfement
autque'l a souscnt le Comité inter-
n&tionaJ aux fins d'obtenir toutes
!es garanties qui lui étaient né-
cessaires, est parfai<~ment obser-
vé et pour preveMi.r ou aplanir
tout incident, un agent convoyeur,
qui est u'n fonction.naire suisse
du Comité, accompagne le Mf!;t-
~aiore, comme c'ee-t le cas de tout
vapeur au service de la. Croix-
Rouge internationaje.
Quand on pense à tout ce que
représente d'espoir et d'attente
anxieuse .parfois dans les milUers
de camps de prisonniers de guerre
et d'internes civils, un bateau de
la Croix-Rouge, on ne peut que
se féliciter que cette Croix-Rouge
internationaJe, ait reuMi à résou-
dre, comme eMe l'a tait, ie déli-
cat proMème d&s transports par
mer des coiis de prisonniers.
Ceu-x-ci ne cont'ienn'ent-its pas des
choses infiniement précieuses
pour ies pfisonnie.rs et internes,
pui.s'qu'iis sont composés de vete-
'ments chauds, de vivres, même de
mets trad.tionnel's du pays, de
thë, de cafë, de savon, de ciga-
rettes et tabac, de livres d'études.
de jeux même, de tout ce qui
peut, enfin, rendre moins dur le
sort des des'tinaOires.
A cet Égard, u.ne visite à Genève,
à l'Agence des prisonniers de
guerre, où une petite exposition
permanente vie-nt de s'ouvrir, per-
met de se rendre compte de fa-
ço'n bien émouvante, grâce a ses
vitrines de colis pour prisonniers,
de la haute signification humani-
taire de ces envois, que ies expe-
di'teurs se sont ingénia à consti-
tuer selon les besoins les plus
évidents de ceux qui v:fent entre
ias barbelés.
C'est également par son organt-
sation des transports, cette fod~
ci, à l'intérieur de l'Europe, que
la Croix-Rouge infefrtatio.uale
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