Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-02-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 03 février 1944 03 février 1944
Description : 1944/02/03 (Numéro 1247). 1944/02/03 (Numéro 1247).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k510865p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
JEUDI 3 FEVRIER 1944
N« 1347 156» ANNEE
1 FRANC
PRIX DE L'ABONNEMENT
•6 mol* 1 sa
France et colonies 130 %r'. 25O fr.
Etranger (Affr. réduit) 190 fr. 360 Ir,
Etranger {autres pays) 235 fr. 440 fr.
RÉDACTION et ADMINISTRATION
PROVISOIREMENT
13. Ras du Port, CLERMONT-FERRAND
Tblèph. Hédact. et Admlnlstr. 87-01
JOURNAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
tirette télégraphique t
OÉB ATSA VENIR CLERMONT-Fd
G. C. p. Clennont-Pcrr»nd 28.485
Clermont-Ferrand. le 2 févrle
CARTE BLANCHE
La politique de l'Union sovié-
tique, extrêmement nette, ne se
laisse distraire de sa route et
du but auquel elle tend, par
aucune manifestation velléitaire
de ses alliés. Les suggestions ni
les intentions de ces Etats capi-
talistes ne pèsent de quelque
poids que ce soit sur les déci-
sions des chefs du socialisme
intégral. Le sentiment d'alliance
demeure sans profondeur, et
seule la coopération militaire in-
tervient pour lui donner corps
momentanément. Londres et
Washington ne se dissimulent
pas qu'il leur faut s'aligner, et
qu'il ne leur est guère loisible
d'influencer une volonté catégo-
rique et solidement fixée. L'on
a pu constater qu'au cours de
l'évolution de la crise polono-
soviétique, les gouvernements
anglais et américain, qui tout
d'abord s'étaient flattés d'être
les protecteurs de la Pologne,
ont peu à peu glissé, et loin de
résister aux ambitions de l'U-
nion, se sont montrés prêts à
céder sur tous les plans. Au
reste, l'attitude prise par Lon-
dres et Washington à l'égard de
l'Espagne est édifiante et par-
faitement significative à ce
sujet. Elle avait en effet été ré-
clamée par la presse soviétique,
et vivement approuvée par
Moscou. Le Komintern, qui a été
dissous en principe, mais qui
demeure ce qu'il fut, avait tra-
vaillé passionnément dans ce
sens. L'agence < United Press »
signale une déclaration des grou-
pements communistes installés
au Mexique, qui se félicitent des
mesures prises à l'égard de l'Es-
pagne, et ajoutent qu'elles au-
raient dû l'être depuis long-
temps.
H est évident que la nouvelle
formule de l'Union qui permet-
tra aux différentes républiques
fédérées de traiter directement
avec les autres nations, indique
assez les visées politiques de
Moscou, qui se ramènent à ne
fixer aucune limite territoriale
à l'U. R. S. S., mais qui tendent
à priori à la domination politi-
que de toute nation, où le parti
communiste prendra le pouvoir.
L'agence télégraphique de Berne
précise qu'à Londres, les milieux
baltes et polonais voient dans
cette mesure un nouveau « che-
val de Troie » des Soviets, et
jugent qu'elle est destinée ac-
tuellement à faciliter et légiti-
mer les ambitions de Moscou
sur les Etats baltes et sur la
Pologne.
Ce serait, ainsi un moyen
ingénieux, pense-t-on dans ces
différents milieux, qui permet-
trait juridiquement de tourner
la restauration de la charte de
l'Atlantique. Ce ne seraient pas
là, en fait, des conquêtes prove-
nant d'invasion extérieure, mais
bien, d'une adaptation politique
voulue à l'intérieur même des
différents pays dont les gouver-
nements communistes se ratta-
cheraient spontanément à l'U-
nion soviétique. Ni le gouverne-
ment anglais, ni le gouverne-
ment américain n'ont paru s'en
émouvoir. Dans les régions bal-
kaniques, ils n'hésitent même
pas à laisser monter les ambi-
tions soviétiques, et prennent
parti pour Tito contre Mikhaï-
lovitch.
En somme, soit par Impuis-
sance, soit par aveuglement, ils
donnent carte blanche à l'Union
soviétique. Sans doute, c'est leur
impuissance qui domine, et ils
s'en consolent, en espérant trou-
ver une compensation en Afri-
que, à la perte de l'Europe, à
nos frais bien entendu, laissant 1
toute latitude à leurs alliés
moscovites, en cas de victoire, i
pour désarticuler l'Europe à leur 1
guise. Quand la propagande 1
alliée prétend que cette victoire 1
des démocraties apporterait à
tous les pays européens l'indé-
pendance et la prospérité pro-
mise par la Charte de l'Atlanti- 4
que, on peut se faire une idée i
de ce qu'il en serait en réalité.
h nouveau ministre plénipotentiaire de Bulgarie
présente ses lettres de créance au Maréchal
Vichy, l'r février. A midi, le Ma-
ruclial do Fiance, chef tlo ï Etat, a
reçu en ̃audience officielle if*. Saiva
Ku'off, nouveau mi-ni-stro plpnljioton-
liMro de ISulgarie mi France, venu lui
prusenler sa» lettres de créance.
Les honncMjrs ont et» remlus par
uns compagnie do la gardé ihtsoii
iwlto pavillon Sévlgné.
A .sa descente ilo voiture, le ni uns
tre a éto salue |>»c le ook»nl*l liane,
coinuiandiuit militairo du cliot de l'Elat, qui l'a iKij^KjMgne
jusqu'à l'entrés du salon où il lut
accueilli par lo génural UtaSselle. Lo
ministre, accoiaiwigiié du jMràoiutet do
la légation, a été cou-duit dans le sa-
lon chal, ayant i ses côtés il. Roctiat
amU>a»^adeur de Fiance, saciéUtire &<*
uirxl aux Affaire* étrangères.
Al>rès avoir présente ses lettres da
créance au cliot de l'Etat, le niiuislra
s. prononcé un discours dont ou lira
le» terme» il 'autre part. Le M&rochal.
répondit, puis demanda yue lui fus-
sent présentés les mombres ûe la lé-
gation.
DISCOURS DE M. SAVA K1R0FF
` Monsieur le Maréchal,
J'ai l'honneur de remettre entre les
mains de Votre ExoeHeuce les lettres par
(esquuUes Sa 'Majesté le roi des Bulgares,
mon auguste souverain, m'accrédite au-
près de Votre Excellence en QualHc d'en-
voyé extraordinaire et ministre plénipo-
tentiaire, ainsi que les lettres de rappel
«le mou prédécesseur.
En me confiant cette haute mission. Je
conseil de régence m'a spécialement char-
gé, au nom de Sa Majesté le roi, de me
faire auprès de vous. Monsieur le Maré-
chal, l'interprète des sentiments de cons-
tante amitié de mon pays envers la no-
ble nation française et de vous apporter
en *néme temps les vecux chaleureux que
3a Majesté et le conseH de régence for-
ment pour votre bonheur personnel et
pour celui de la France.
Conscient de la grande importance de
la mission que j'ai l'honneur de remplir
en France, Je consacrerai toutes mes for-
ces au développement et au raffermisse-
ment dos relations d'amitié tradition-
nelle qui existent si heureusement entre
U Bulgarie et la France.
Je me dois à cette noble tache avec
d'autant plus de zàlc et de dévouement
que nos deux nations amies sont atta-
chées à un idéal commun \de justice et
de concorde.
J'espère fermement. Monsieur le Ma-
réchal. Que vous voudrez bien m'accor-
der, dans l'exercice de ma mission, votre
appui bienveillant et qu'en même temps
je serai favorise du précieux conoours du
gouvernement fiançais.
LA RÉPONSE OU MARtCHAL
Monsieur le Ministre,
B m'est agréable de recevoir les lettres
par lesquelles Sa Majesté le roi des Bul-
gares vous accrédite auprès de moi en
qualité d'envoyé extraordinaire et mi-
nistre plénipotentiaire.
Vous vous proposez de consacrer tous
vos efforts a resserrer et & affermir les
relations amicales qui existent entre nos
deux pays.
C'est dans le mime esprit que la Fran-
ce, dont les dispositions rencontrent plei-
nement colles de la Bulgarie, s'emploiera
a développer l'amitié qui la lie si heu-
SUR LES DIVERS FRONTS
Durs combats entre Vitebsk et fe golfe de Finlande
VIOLENTES batailles A NETTUNO ET PRES DE CASSINO
Grand quartier général du Futi-
cer, l«r février. Communiqué du
haut conauusnd.eancnt
Sur la tête de pont de Nikopol et au
tentatives de percées des troupw soviéti-
Wntatives de percics d« trouus soviéti-
CMES ont échoué. SI engins cuirassés ont
ét« détruits. Hier, au «ord-ouMt de Kiro-
vograd. toutes le* attaques ennemies ont
été annihilées. Une nouvelle pointe offen-
sive des formations cuirassées allemandes
a inflige à nouveau des pertes élevées
aux bolcheviks.
Au sud-ouest «ta Tcherkassy, et au sud-
est d* Bielaîa-Tserfcov. nos troupes ont
reususs* de nombreux assauts des Soviets,
souvent parAu sud de Pogrefeiahteh. lors d'owéra-
tieae jours précédents, nous avons ramené nombreux prisonnier* et détruit un «am-
bre important d eefcare d'assaut enne-
mie. 1
Au sud-ouest et a l'ouest de Movssrad-
Volyntk. dea combats violents «ont en
«ours contre d* puissantes forces enne-
mies qui ont «u gagner du terrain dam
certain* secteurs.
Au sud du Prinet, «es poussées de for-
mation* allemand» ont pénétré profon-
détnnt dans Je» lignas ennemies, en dépit
d'une résistance opiniâtre et d'extraordi-
naires difficulté* de terrain. Entra le Pri-
pet «t la aérésina, l'activité s'est ralsnti*
et quelques attaoues sertétiqaes dre importance sont demeurées «ans ré-
sultat.
Ad nord-ouest de Vitebsfc et au nord de
Nevel, l'ennemi, soutenu par des chars «t
des avions de bataille, a attaque a nou-
veau mais vainement.
Entre le lac llmsn et le golf* de Fin.
lande, au cours des durs combatsan-
sifs qui se poursuivent, les Soviets ont
continué h pénétrer «n différents points.
Nos groupes de combat ont opposa uae
résistance acharnée et partienHèretnent
lors de contre-attaques louâtes infligeât
sans «esse aux boicbsviks de lourdes par.
*•'• ̃̃
En Italie du Sud, les combats ont aug-
reusement à votre paja et & laquelle elle
attache le plus grand prix.
Vous avez donc l'assurance de pou-
voir compter, dans l'accomplissement de
votre mission, sur mon appui constant
et sur l'entier concours de mon gouverne-
ment.
Je vous serais reconnaissant. Monsieur
le ministre, ds faire savoir a Sa Majesté
le roi des Bulgares et aux membres du
conseil de régence combien je suis sen-
sible aux vœux qu'ils vous onl chargé de
m'expraner. Veuillez les en remercier et
êtrj auprès d'eux l'inteprète des souhaits
que je forme pour leur bonheur person-
nel et pour la prospérité de la noble
nation bulgare.
M. SAVA KIROFF DÉPOSE
UNE OERBE AU MONUMENT
AUX MORTS
Apre» la cérémonie de la remise de
ses lettres do créance au Maroclial (le
France, chef de l'Etat. M. Sava Kiroff,
nouviwwi miuistixi de Bulgarie un
France, est allé déposer une couronna
au monument aux morts de Vichy.
«•>̃
Nouvelle législation concernant
l'utilisation de la main-d'œuvre
Les Sommes île 16 à 60 ans et les femmes de 18 à 45 ans
sont soumis aa service da travail obligatoire
Vichy. l«r lévrier. La loi du 4 sep-
tembre 1943 relative a l'utilisation et a
l'orientation de la main-d'œuvre avait
été modifiée par un autre texte du 26
août 1943, pour fixer les modalités d'ap-
préciation de l'âge des Français et Fran-
çaises pouvant être assujettis & effectuer
des travaux dans l'intérêt de la nation.
Aujourd'hui, un nouveau texte parais-
sant au « Journal Officiel » modifie les
limites d'âge des assujettis.
A) Toute personne du sexe masculin at-
teignant 16 ans au moins et 60 ans au
plus dans le trimestre en cours. Les af-
fectations correspondantes devront viser
un lieu de travail situé en France si l'in-
téressé est âgé de moins de 18 ans.
B) Toute oersonne du sexe féminin at-
teignant IS ans au moins et 45 ans au
plus, dans le trimestre en cours, qui n'a
pas d'enfant légitime, naturel, reconnu
ou adoptif légalement à sa charge. Les
affectations correspondantes devront viser
un Heu de travail situé en France et qui
permette à l'intéressé de regagner chaque
soir son foyer.
M. Piiippe Henriot commente îes nouvelles mesures I
Vichy, lor février. .lu lendemain
de l'armistice, & déclare M. Hliilinpo
Hanriot eu commentant les U-xlus
précisant et accentuant les conditions
du service du travail, le Maréchal
avait tout de sutle rapjMtlê »« pays
que H lot du travail était celle devrait prétwlr-r a tout relivemenl
Poupont-nout dire que son appel a
été entendu r Combien de gens n'onf
songé, après la terrible épreuve,
comme avant, qu'à couler des jourt
exempts treJtorls en attendant slm
pic nient i$ retour au passé ? q
A ce* état d'esprit, l'orateur opposa
menté d'intensité par suite de renvoi de
renforts dans 12* deux camps.
Près de Nettuno. l'ennemi a poursuivi
ses violentes attaques en direction du
nord et du nord-ejt. Ses tentatives de
percée ont été brisées au cours de durs
combats oui lui ont coûté do lourdes
pertes.
Sur le front méridional, dans le secteur
de Mintwrno-Casteiforte, par suite des
pertes élevées qu'il a subies, l'ennemi
s'est borné hier à des attaques locales.
Apres une lutte violente, le mont Juga
a été à nouveau perdu. De fortes attaquas
ont été rejetées prés de Cassino et ulu-
MMrs hauteurs ont été réoceunées a
l'ouest de San Elia, au cours de contre-
attaques.
Dans les premières heures de la mati.
née du 31 janvier des vedettes rapides
allemandes ont coulé, près de la côte
anglaise nes oui faisaient partie d'un convoi for-
tement protégé, ainsi qu'un bâtiment con-
voyeur.
Au «ours de la lutta contra la flotte da
ravitaillement anglo-amerioaine, la «na-
rine de guerre et ta Lurtwaffe ont coulé,
en tanner 1SM, 31 navires de eommtrte,
jaugeant ensemble 178.000 tonnes. En ou-
tre, St navires, totalisant 249.000 tonnes,
ont été si gravement endommagés car
nos bombes et sos torpilles que l'on peut
considérer une grande nartl? d'entre eux
comme coulé*.
En ce oui concarne tes unités ds guerre
ennemies, 28 eontre-torplleurs, quatre
sous-marins, deux navires patrouilleurs
st diic unités de débarquement, ont été
coules. Trois croiseurs, six contre-torpil-
leurs «t 25 unités de débarquement ont
été si gravBoiStit endommagés que fon
peut également considérer comme proba-
ble la perte d'une partie de ces navires.
Au eoars da mois «soute, 800 avions an.
gto-amérlcauu ont «te «battu» au-dessus
des ragions occupées de l'Ouest et du
tarrttolra du RalMi. Dans «s «ombre, U
«sut compter «as bombardiers, la plupart
quadrimoteur*, abattus lors de raids ter-'
rorlstes au-dessus du Relch.
LA QUESTION BU CALIFAT ET LE MONDE ARABE
par Maurice PERNOT ̃
Pendant tout le mois de janvier, les échanges cte vues n'ont cessé
de se poursuivre ̃entre représentants dea nations arabes du Levant.
Le pperai-aif ministre de Syrie est allé à Bagdad conférer avec Noury
pacha Saïd Le chdf du gouvernement libanais s'aat rendu en Egypte.
alin de remercier le roi Farouk et Nahas pacha de l'intérêt qu'ils
avai-ent témoigné en laveur de riiidéperulauoe d& son pays. A son
r&toirr du Cawe. il s'est arrêté en Palestine, où il a été l'objet de
manifestations significatives: une délégation arabe l'a félicité d'una
altitude propre à encourager tous les mouvements nationalistes qui
«̃» dessinent dans le Levant, et Va assurt qu'à Jérusalem on ne
séparai* point la question palestinienne d« la question libanaise, L©
comité ar.abe de Pa'-estiive a approuvé- les mesure» prisas par le
gouvernement de Beyrouth en vue da limiter Us séjour des Juifs
réfugiés on Sy-me et de leur interdire toute acquisition de («««. et
toute activité économique.
Mais c'est encorô en Egypte qu'on observe la plus grande activité.
Le chef du gouvernement, Nahas pacha, a envoyé des missions on
Syrio. en Irak et on Transjondanio. Vers la mi-jajwier, 1" « Union
culturelle •, londôa au Caire il y a un an, a tenu une conférence où
les quatre pays étaient représentés. On annonce, pour le 7 février.
Toutefois, les affectations relatives aux
femmes célibataires ainsi Qu'aux femmes
séparées, divorcées ou veuves pourront vi-
ser tout lieu de travail situé en France.
Comme dans le passé, toute personne
soumise à l'obligation de la loi devra pou-
voir justifier d'un emploi utile aux be-
soins du pars, et si cette Justification
n'est pu fournie, cette personne pourra
être assujettie & un travail qui lui sera
désigné.
Un nouveau titre (titre 4) est ajouté &
la loi, qui fixe les modalités de substitu-
tion de contrat de travail, pour la durée
de leur affectation.
Le travailleur est notamment assuré.
pour lui et sa famille, de la couverture
des risques résultant de son nouvel em-
ploi.. »
Ajoutons par ailleurs que la durée ml-
nkna du travail est fixée uniformément
a 43 heures. Aucun préjudice pécuniaire
ne peut résulter de cette décision pour
les salariés en ce qui concerne la quali-
fication des heures de travail accomplies.
«a qui sa nasso en ftalio «t en
AfrKjuo
Je vous al parlé de te mobillsaJlon
tes femmes, actuellement en court
lA-toa\ iV.l-il. Les soldais qu'on a
enrôlés dans Us amures de Ciark et
tl'llnselnhower, leur ~a-t-oii Aermuuti
leur avis ? Pendant Qu'Alger, Lonaret
tt BiatKwlUe jutimnl leurs [owlret
farce que la France va mobiliser pout
le service (tu travail la classa 44, l.t
Trooquer a Aéjd appelé la classe «
Partout on ramasse tes homme*, on Ut
requiert, on Itur tait rendre un tra
tutti maximum.
Après avoir oilé «l'autre^ exemples
mondo. M Philippe Henriot observe
que si V.iBcnuigne n'avait pas passé
de comvxmdei aux usines françaises,
si elle n'avait vas fourni A ces vslnri
les matières premières, tes ouvriers
français eussent connu un chômage et
une mlstre effroyables.
Le Iravaii en Allemagne, ajoate-t-il
a été rendu inimitable par le fait
ffu'H est plus facile île déplacer Oei
hommesdes proportions comUUrables parce
que l'Allemagne a envoyé, au front
toute sa maln*d' iju-eUe appelle des ouvriers pour rem-
placer des combattants.
L'Allemagne, comme ses adversaires,
fait « guerre totale, iioursuit C'ora-
wur, elle a le tetUimeni Qu'en vUme
tem.pt que ses frontières, elle défend
les nôtres. Elle nous a conviés d jouer
noire pari dans le tauvetage Oe VKu.
râpe. Pendant que tant de milliers
d'hommes tombent sur tes champs de
bataille, on ne nous demande que du
trouail. En Afrique du Nprd, les Amé- ]
ricains ont habillé les Fmncals en soi- 7
liais et les oni envoyés ie battre.
En France, on. ne nous demande i
qwun effort industriel H un service
du travail. C'est cet effort et ce ser- 1
vice nui vont être intensifiés par une
loi. Qui s'en étonnerait ? Tant de mi- ·
sères et indispensable et on ne petit admettre ¡
que des français se diraient a une ¡
loi Unpcneuee.
Et la secrétaire d'Etat conclut
tes innombrables ouvriers français t
qut travalllenl et travallieroiu en a
Fronce et en Allemagne, bien loin (
d'être des traîtres, rachttenl en réaUU t
nos fautes d'hier et paient par Uw
travail la maçon de la patrie C'tsl t
cela qT.il doit transfigurer leur Mchc t
et ttoanet~a tout son prix d Iear sacri.
/ice. (o.x.l:l~avas;. 1
LIRE AUJOURD'HUI
IMPERIALISME SOVIETIQUE. '<̃
L'HISTOIRE DE NOS PDOVfNCES. l
Amhèoloffie, science et lutiralurc c
Jacques Lcvron. c
LES SPECTACLLS A P,lItIS. Le et- {
néma. G. c <
Cli$~NIpUS DE LA VIE INTELLJsC- {'
TU-ELLE. De Jean-Ptnd à Glrau- t
doux. Maurice lilanctiot. f
la réunion au Caire d'une autre
conférence-, officieilenwnt quali-
fiée d'agricole, qui sena présidée
par Je ministre égyptien de l'Agri-
culture. linfin, aux derniens jours
de février, doit so tenir, toujours
au Caire-, 1' « Assemblée arat>a
plèitière », jiour laquelle de nom-
breuses invitations ont été lan-
oées. La réponse de Bagdad a
été particuliéi«njent chaleureuse.-
Quant aux Arabe* de l'aleslin*.
ils ont fait savoir qu'iJs n'enver-
•rient qu'un simple- observateur,
étant donné qu'ils ne représentent
pas un Etat réguliére-ment cons-
titué.
Que le programme officiel de
ces réunions ait un caractère
purement culturel, ou paiement
économique. le gouvernement
iraquien y a fait inscrire un a.rti-
cle relatif aux communications
ferroviaires et aoriennes entre
les pays arabes du levant, ces
étiquettes ne donnent le change !i
personne c'est surtout de politi-
que qu'il sera question, et même
de glanda politique. Au jugement
tk-s hommes d'Etat H des chefs
religieux qui dirigeait l'opinion et
conduisent J-e-s «flaires de ces pays,
le moment parait venu d© grou-
per, en vue d'une action com-
mune, ks divers rameaux de Ja
grande famille arabe, comme
aiussi les -diverses brandies de la
grande tamilùe mu&uluiane pana-
tiabisine et panislamisme tendent
de plus en pjis à se c-oafoudre.
Or, quel lien pounait eue plus
eïi'icai;e et plus solide qu'on cali-
fat &nabe régulièrement institué,
ou plutôt déliiiitivument restauré
dans le lieu même où il siège*
pendant deux sièc'.oa et demi, de
i&të à 151G t Ni dans l'entourag»
du roi Farouk, ni dans celui de
Nalias paclia, on u fait plu* myt>-
tw« d'une intention qui, si elle
se i-oalisa.it, ne laisserait point
d'affecter assez directement la
politique de plusieurs nations
europé>annes.
La question s'était posée une
première fois il y a qu-eique vingt
ans. lorsque la grande assemblée
l'Angora avait, de son propre
chef, élu calife te prunce Abdui-
Medjid, puis aboli le califat. Sé-
journant en Egypte au début de
1925, je trouvai l'opinion très -divi-
soe, sauf sot un point: la con-
duits du gouvernement turc était
unanimement déplorée et condam-
née. Mais, tandis qu'un certain
aomhm d'ulémas considérèrent
sncojw Abdul-Medjid comme la
Commandeur des Croyants, la ma-
jorité d'entre eux estimaient qu'il
'allait profiter de la vacance du
;ièg« pour ramener le oaiifat en
Egypte, et beaucoup mettaient en
ivant la canïïidature du roi Fouad.
l'entendis alors un théo.'ogien d'El
\zar reprocher véhémentement
iu pauvre calife Moutarvckkil
c d'avoir vendu l'héritage «acre
lu Prophète au sultan Sé;im,
si conséquence de quoi la tête
it le cœur de l'Islam furent tra ns-
x>rt6s du Caire à Constentinople.
C'est du Caire qu'était partie, en
.924, l'intimation- adressée à tous
es peuples musulmans d'avoir à
lesigner ï-eurs représentants au
:ong;rcs cha.rg-0 d'examiner et, si
Kissible, de résoudre le problème
lu califat. L'Egypte ne revendi-
luait pour eKe que le privilège
l'organiser la propagande tt de
.'Pilier à ce que le congres pût;
lélibér-ar dans des conditions suf-
i san tes de dignité et d'indépen-
N« 1347 156» ANNEE
1 FRANC
PRIX DE L'ABONNEMENT
•6 mol* 1 sa
France et colonies 130 %r'. 25O fr.
Etranger (Affr. réduit) 190 fr. 360 Ir,
Etranger {autres pays) 235 fr. 440 fr.
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PROVISOIREMENT
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POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
tirette télégraphique t
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G. C. p. Clennont-Pcrr»nd 28.485
Clermont-Ferrand. le 2 févrle
CARTE BLANCHE
La politique de l'Union sovié-
tique, extrêmement nette, ne se
laisse distraire de sa route et
du but auquel elle tend, par
aucune manifestation velléitaire
de ses alliés. Les suggestions ni
les intentions de ces Etats capi-
talistes ne pèsent de quelque
poids que ce soit sur les déci-
sions des chefs du socialisme
intégral. Le sentiment d'alliance
demeure sans profondeur, et
seule la coopération militaire in-
tervient pour lui donner corps
momentanément. Londres et
Washington ne se dissimulent
pas qu'il leur faut s'aligner, et
qu'il ne leur est guère loisible
d'influencer une volonté catégo-
rique et solidement fixée. L'on
a pu constater qu'au cours de
l'évolution de la crise polono-
soviétique, les gouvernements
anglais et américain, qui tout
d'abord s'étaient flattés d'être
les protecteurs de la Pologne,
ont peu à peu glissé, et loin de
résister aux ambitions de l'U-
nion, se sont montrés prêts à
céder sur tous les plans. Au
reste, l'attitude prise par Lon-
dres et Washington à l'égard de
l'Espagne est édifiante et par-
faitement significative à ce
sujet. Elle avait en effet été ré-
clamée par la presse soviétique,
et vivement approuvée par
Moscou. Le Komintern, qui a été
dissous en principe, mais qui
demeure ce qu'il fut, avait tra-
vaillé passionnément dans ce
sens. L'agence < United Press »
signale une déclaration des grou-
pements communistes installés
au Mexique, qui se félicitent des
mesures prises à l'égard de l'Es-
pagne, et ajoutent qu'elles au-
raient dû l'être depuis long-
temps.
H est évident que la nouvelle
formule de l'Union qui permet-
tra aux différentes républiques
fédérées de traiter directement
avec les autres nations, indique
assez les visées politiques de
Moscou, qui se ramènent à ne
fixer aucune limite territoriale
à l'U. R. S. S., mais qui tendent
à priori à la domination politi-
que de toute nation, où le parti
communiste prendra le pouvoir.
L'agence télégraphique de Berne
précise qu'à Londres, les milieux
baltes et polonais voient dans
cette mesure un nouveau « che-
val de Troie » des Soviets, et
jugent qu'elle est destinée ac-
tuellement à faciliter et légiti-
mer les ambitions de Moscou
sur les Etats baltes et sur la
Pologne.
Ce serait, ainsi un moyen
ingénieux, pense-t-on dans ces
différents milieux, qui permet-
trait juridiquement de tourner
la restauration de la charte de
l'Atlantique. Ce ne seraient pas
là, en fait, des conquêtes prove-
nant d'invasion extérieure, mais
bien, d'une adaptation politique
voulue à l'intérieur même des
différents pays dont les gouver-
nements communistes se ratta-
cheraient spontanément à l'U-
nion soviétique. Ni le gouverne-
ment anglais, ni le gouverne-
ment américain n'ont paru s'en
émouvoir. Dans les régions bal-
kaniques, ils n'hésitent même
pas à laisser monter les ambi-
tions soviétiques, et prennent
parti pour Tito contre Mikhaï-
lovitch.
En somme, soit par Impuis-
sance, soit par aveuglement, ils
donnent carte blanche à l'Union
soviétique. Sans doute, c'est leur
impuissance qui domine, et ils
s'en consolent, en espérant trou-
ver une compensation en Afri-
que, à la perte de l'Europe, à
nos frais bien entendu, laissant 1
toute latitude à leurs alliés
moscovites, en cas de victoire, i
pour désarticuler l'Europe à leur 1
guise. Quand la propagande 1
alliée prétend que cette victoire 1
des démocraties apporterait à
tous les pays européens l'indé-
pendance et la prospérité pro-
mise par la Charte de l'Atlanti- 4
que, on peut se faire une idée i
de ce qu'il en serait en réalité.
h nouveau ministre plénipotentiaire de Bulgarie
présente ses lettres de créance au Maréchal
Vichy, l'r février. A midi, le Ma-
ruclial do Fiance, chef tlo ï Etat, a
reçu en ̃audience officielle if*. Saiva
Ku'off, nouveau mi-ni-stro plpnljioton-
liMro de ISulgarie mi France, venu lui
prusenler sa» lettres de créance.
Les honncMjrs ont et» remlus par
uns compagnie do la gardé ihtsoii
iwlto
A .sa descente ilo voiture, le ni uns
tre a éto salue |>»c le ook»nl*l liane,
coinuiandiuit militairo
jusqu'à l'entrés du salon où il lut
accueilli par lo génural UtaSselle. Lo
ministre, accoiaiwigiié du jMràoiutet do
la légation, a été cou-duit dans le sa-
lon
amU>a»^adeur de Fiance, saciéUtire &<*
uirxl aux Affaire* étrangères.
Al>rès avoir présente ses lettres da
créance au cliot de l'Etat, le niiuislra
s. prononcé un discours dont ou lira
le» terme» il 'autre part. Le M&rochal.
répondit, puis demanda yue lui fus-
sent présentés les mombres ûe la lé-
gation.
DISCOURS DE M. SAVA K1R0FF
` Monsieur le Maréchal,
J'ai l'honneur de remettre entre les
mains de Votre ExoeHeuce les lettres par
(esquuUes Sa 'Majesté le roi des Bulgares,
mon auguste souverain, m'accrédite au-
près de Votre Excellence en QualHc d'en-
voyé extraordinaire et ministre plénipo-
tentiaire, ainsi que les lettres de rappel
«le mou prédécesseur.
En me confiant cette haute mission. Je
conseil de régence m'a spécialement char-
gé, au nom de Sa Majesté le roi, de me
faire auprès de vous. Monsieur le Maré-
chal, l'interprète des sentiments de cons-
tante amitié de mon pays envers la no-
ble nation française et de vous apporter
en *néme temps les vecux chaleureux que
3a Majesté et le conseH de régence for-
ment pour votre bonheur personnel et
pour celui de la France.
Conscient de la grande importance de
la mission que j'ai l'honneur de remplir
en France, Je consacrerai toutes mes for-
ces au développement et au raffermisse-
ment dos relations d'amitié tradition-
nelle qui existent si heureusement entre
U Bulgarie et la France.
Je me dois à cette noble tache avec
d'autant plus de zàlc et de dévouement
que nos deux nations amies sont atta-
chées à un idéal commun \de justice et
de concorde.
J'espère fermement. Monsieur le Ma-
réchal. Que vous voudrez bien m'accor-
der, dans l'exercice de ma mission, votre
appui bienveillant et qu'en même temps
je serai favorise du précieux conoours du
gouvernement fiançais.
LA RÉPONSE OU MARtCHAL
Monsieur le Ministre,
B m'est agréable de recevoir les lettres
par lesquelles Sa Majesté le roi des Bul-
gares vous accrédite auprès de moi en
qualité d'envoyé extraordinaire et mi-
nistre plénipotentiaire.
Vous vous proposez de consacrer tous
vos efforts a resserrer et & affermir les
relations amicales qui existent entre nos
deux pays.
C'est dans le mime esprit que la Fran-
ce, dont les dispositions rencontrent plei-
nement colles de la Bulgarie, s'emploiera
a développer l'amitié qui la lie si heu-
SUR LES DIVERS FRONTS
Durs combats entre Vitebsk et fe golfe de Finlande
VIOLENTES batailles A NETTUNO ET PRES DE CASSINO
Grand quartier général du Futi-
cer, l«r février. Communiqué du
haut conauusnd.eancnt
Sur la tête de pont de Nikopol et au
tentatives de percées des troupw soviéti-
Wntatives de percics d« trouus soviéti-
CMES ont échoué. SI engins cuirassés ont
ét« détruits. Hier, au «ord-ouMt de Kiro-
vograd. toutes le* attaques ennemies ont
été annihilées. Une nouvelle pointe offen-
sive des formations cuirassées allemandes
a inflige à nouveau des pertes élevées
aux bolcheviks.
Au sud-ouest «ta Tcherkassy, et au sud-
est d* Bielaîa-Tserfcov. nos troupes ont
reususs* de nombreux assauts des Soviets,
souvent par
tieae
bre important d eefcare d'assaut enne-
mie. 1
Au sud-ouest et a l'ouest de Movssrad-
Volyntk. dea combats violents «ont en
«ours contre d* puissantes forces enne-
mies qui ont «u gagner du terrain dam
certain* secteurs.
Au sud du Prinet, «es poussées de for-
mation* allemand» ont pénétré profon-
détnnt dans Je» lignas ennemies, en dépit
d'une résistance opiniâtre et d'extraordi-
naires difficulté* de terrain. Entra le Pri-
pet «t la aérésina, l'activité s'est ralsnti*
et quelques attaoues sertétiqaes
sultat.
Ad nord-ouest de Vitebsfc et au nord de
Nevel, l'ennemi, soutenu par des chars «t
des avions de bataille, a attaque a nou-
veau mais vainement.
Entre le lac llmsn et le golf* de Fin.
lande, au cours des durs combats
sifs qui se poursuivent, les Soviets ont
continué h pénétrer «n différents points.
Nos groupes de combat ont opposa uae
résistance acharnée et partienHèretnent
lors de contre-attaques louâtes infligeât
sans «esse aux boicbsviks de lourdes par.
*•'• ̃̃
En Italie du Sud, les combats ont aug-
reusement à votre paja et & laquelle elle
attache le plus grand prix.
Vous avez donc l'assurance de pou-
voir compter, dans l'accomplissement de
votre mission, sur mon appui constant
et sur l'entier concours de mon gouverne-
ment.
Je vous serais reconnaissant. Monsieur
le ministre, ds faire savoir a Sa Majesté
le roi des Bulgares et aux membres du
conseil de régence combien je suis sen-
sible aux vœux qu'ils vous onl chargé de
m'expraner. Veuillez les en remercier et
êtrj auprès d'eux l'inteprète des souhaits
que je forme pour leur bonheur person-
nel et pour la prospérité de la noble
nation bulgare.
M. SAVA KIROFF DÉPOSE
UNE OERBE AU MONUMENT
AUX MORTS
Apre» la cérémonie de la remise de
ses lettres do créance au Maroclial (le
France, chef de l'Etat. M. Sava Kiroff,
nouviwwi miuistixi de Bulgarie un
France, est allé déposer une couronna
au monument aux morts de Vichy.
«•>̃
Nouvelle législation concernant
l'utilisation de la main-d'œuvre
Les Sommes île 16 à 60 ans et les femmes de 18 à 45 ans
sont soumis aa service da travail obligatoire
Vichy. l«r lévrier. La loi du 4 sep-
tembre 1943 relative a l'utilisation et a
l'orientation de la main-d'œuvre avait
été modifiée par un autre texte du 26
août 1943, pour fixer les modalités d'ap-
préciation de l'âge des Français et Fran-
çaises pouvant être assujettis & effectuer
des travaux dans l'intérêt de la nation.
Aujourd'hui, un nouveau texte parais-
sant au « Journal Officiel » modifie les
limites d'âge des assujettis.
A) Toute personne du sexe masculin at-
teignant 16 ans au moins et 60 ans au
plus dans le trimestre en cours. Les af-
fectations correspondantes devront viser
un lieu de travail situé en France si l'in-
téressé est âgé de moins de 18 ans.
B) Toute oersonne du sexe féminin at-
teignant IS ans au moins et 45 ans au
plus, dans le trimestre en cours, qui n'a
pas d'enfant légitime, naturel, reconnu
ou adoptif légalement à sa charge. Les
affectations correspondantes devront viser
un Heu de travail situé en France et qui
permette à l'intéressé de regagner chaque
soir son foyer.
M. Piiippe Henriot commente îes nouvelles mesures I
Vichy, lor février. .lu lendemain
de l'armistice, & déclare M. Hliilinpo
Hanriot eu commentant les U-xlus
précisant et accentuant les conditions
du service du travail, le Maréchal
avait tout de sutle rapjMtlê »« pays
que H lot du travail était celle devrait prétwlr-r a tout relivemenl
Poupont-nout dire que son appel a
été entendu r Combien de gens n'onf
songé, après la terrible épreuve,
comme avant, qu'à couler des jourt
exempts treJtorls en attendant slm
pic nient i$ retour au passé ? q
A ce* état d'esprit, l'orateur opposa
menté d'intensité par suite de renvoi de
renforts dans 12* deux camps.
Près de Nettuno. l'ennemi a poursuivi
ses violentes attaques en direction du
nord et du nord-ejt. Ses tentatives de
percée ont été brisées au cours de durs
combats oui lui ont coûté do lourdes
pertes.
Sur le front méridional, dans le secteur
de Mintwrno-Casteiforte, par suite des
pertes élevées qu'il a subies, l'ennemi
s'est borné hier à des attaques locales.
Apres une lutte violente, le mont Juga
a été à nouveau perdu. De fortes attaquas
ont été rejetées prés de Cassino et ulu-
MMrs hauteurs ont été réoceunées a
l'ouest de San Elia, au cours de contre-
attaques.
Dans les premières heures de la mati.
née du 31 janvier des vedettes rapides
allemandes ont coulé, près de la côte
anglaise
tement protégé, ainsi qu'un bâtiment con-
voyeur.
Au «ours de la lutta contra la flotte da
ravitaillement anglo-amerioaine, la «na-
rine de guerre et ta Lurtwaffe ont coulé,
en tanner 1SM, 31 navires de eommtrte,
jaugeant ensemble 178.000 tonnes. En ou-
tre, St navires, totalisant 249.000 tonnes,
ont été si gravement endommagés car
nos bombes et sos torpilles que l'on peut
considérer une grande nartl? d'entre eux
comme coulé*.
En ce oui concarne tes unités ds guerre
ennemies, 28 eontre-torplleurs, quatre
sous-marins, deux navires patrouilleurs
st diic unités de débarquement, ont été
coules. Trois croiseurs, six contre-torpil-
leurs «t 25 unités de débarquement ont
été si gravBoiStit endommagés que fon
peut également considérer comme proba-
ble la perte d'une partie de ces navires.
Au eoars da mois «soute, 800 avions an.
gto-amérlcauu ont «te «battu» au-dessus
des ragions occupées de l'Ouest et du
tarrttolra du RalMi. Dans «s «ombre, U
«sut compter «as bombardiers, la plupart
quadrimoteur*, abattus lors de raids ter-'
rorlstes au-dessus du Relch.
LA QUESTION BU CALIFAT ET LE MONDE ARABE
par Maurice PERNOT ̃
Pendant tout le mois de janvier, les échanges cte vues n'ont cessé
de se poursuivre ̃entre représentants dea nations arabes du Levant.
Le pperai-aif ministre de Syrie est allé à Bagdad conférer avec Noury
pacha Saïd Le chdf du gouvernement libanais s'aat rendu en Egypte.
alin de remercier le roi Farouk et Nahas pacha de l'intérêt qu'ils
avai-ent témoigné en laveur de riiidéperulauoe d& son pays. A son
r&toirr du Cawe. il s'est arrêté en Palestine, où il a été l'objet de
manifestations significatives: une délégation arabe l'a félicité d'una
altitude propre à encourager tous les mouvements nationalistes qui
«̃» dessinent dans le Levant, et Va assurt qu'à Jérusalem on ne
séparai* point la question palestinienne d« la question libanaise, L©
comité ar.abe de Pa'-estiive a approuvé- les mesure» prisas par le
gouvernement de Beyrouth en vue da limiter Us séjour des Juifs
réfugiés on Sy-me et de leur interdire toute acquisition de («««. et
toute activité économique.
Mais c'est encorô en Egypte qu'on observe la plus grande activité.
Le chef du gouvernement, Nahas pacha, a envoyé des missions on
Syrio. en Irak et on Transjondanio. Vers la mi-jajwier, 1" « Union
culturelle •, londôa au Caire il y a un an, a tenu une conférence où
les quatre pays étaient représentés. On annonce, pour le 7 février.
Toutefois, les affectations relatives aux
femmes célibataires ainsi Qu'aux femmes
séparées, divorcées ou veuves pourront vi-
ser tout lieu de travail situé en France.
Comme dans le passé, toute personne
soumise à l'obligation de la loi devra pou-
voir justifier d'un emploi utile aux be-
soins du pars, et si cette Justification
n'est pu fournie, cette personne pourra
être assujettie & un travail qui lui sera
désigné.
Un nouveau titre (titre 4) est ajouté &
la loi, qui fixe les modalités de substitu-
tion de contrat de travail, pour la durée
de leur affectation.
Le travailleur est notamment assuré.
pour lui et sa famille, de la couverture
des risques résultant de son nouvel em-
ploi.. »
Ajoutons par ailleurs que la durée ml-
nkna du travail est fixée uniformément
a 43 heures. Aucun préjudice pécuniaire
ne peut résulter de cette décision pour
les salariés en ce qui concerne la quali-
fication des heures de travail accomplies.
«a qui sa nasso en ftalio «t en
AfrKjuo
Je vous al parlé de te mobillsaJlon
tes femmes, actuellement en court
lA-toa\ iV.l-il. Les soldais qu'on a
enrôlés dans Us amures de Ciark et
tl'llnselnhower, leur ~a-t-oii Aermuuti
leur avis ? Pendant Qu'Alger, Lonaret
tt BiatKwlUe jutimnl leurs [owlret
farce que la France va mobiliser pout
le service (tu travail la classa 44, l.t
Trooquer a Aéjd appelé la classe «
Partout on ramasse tes homme*, on Ut
requiert, on Itur tait rendre un tra
tutti maximum.
Après avoir oilé «l'autre^ exemples
que si V.iBcnuigne n'avait pas passé
de comvxmdei aux usines françaises,
si elle n'avait vas fourni A ces vslnri
les matières premières, tes ouvriers
français eussent connu un chômage et
une mlstre effroyables.
Le Iravaii en Allemagne, ajoate-t-il
a été rendu inimitable par le fait
ffu'H est plus facile île déplacer Oei
hommes
que l'Allemagne a envoyé, au front
toute sa maln*d'
placer des combattants.
L'Allemagne, comme ses adversaires,
fait « guerre totale, iioursuit C'ora-
wur, elle a le tetUimeni Qu'en vUme
tem.pt que ses frontières, elle défend
les nôtres. Elle nous a conviés d jouer
noire pari dans le tauvetage Oe VKu.
râpe. Pendant que tant de milliers
d'hommes tombent sur tes champs de
bataille, on ne nous demande que du
trouail. En Afrique du Nprd, les Amé- ]
ricains ont habillé les Fmncals en soi- 7
liais et les oni envoyés ie battre.
En France, on. ne nous demande i
qwun effort industriel H un service
du travail. C'est cet effort et ce ser- 1
vice nui vont être intensifiés par une
loi. Qui s'en étonnerait ? Tant de mi- ·
sères et
que des français se diraient a une ¡
loi Unpcneuee.
Et la secrétaire d'Etat conclut
tes innombrables ouvriers français t
qut travalllenl et travallieroiu en a
Fronce et en Allemagne, bien loin (
d'être des traîtres, rachttenl en réaUU t
nos fautes d'hier et paient par Uw
travail la maçon de la patrie C'tsl t
cela qT.il doit transfigurer leur Mchc t
et ttoanet~a tout son prix d Iear sacri.
/ice. (o.x.l:l~avas;. 1
LIRE AUJOURD'HUI
IMPERIALISME SOVIETIQUE. '<̃
L'HISTOIRE DE NOS PDOVfNCES. l
Amhèoloffie, science et lutiralurc c
Jacques Lcvron. c
LES SPECTACLLS A P,lItIS. Le et- {
néma. G. c <
Cli$~NIpUS DE LA VIE INTELLJsC- {'
TU-ELLE. De Jean-Ptnd à Glrau- t
doux. Maurice lilanctiot. f
la réunion au Caire d'une autre
conférence-, officieilenwnt quali-
fiée d'agricole, qui sena présidée
par Je ministre égyptien de l'Agri-
culture. linfin, aux derniens jours
de février, doit so tenir, toujours
au Caire-, 1' « Assemblée arat>a
plèitière », jiour laquelle de nom-
breuses invitations ont été lan-
oées. La réponse de Bagdad a
été particuliéi«njent chaleureuse.-
Quant aux Arabe* de l'aleslin*.
ils ont fait savoir qu'iJs n'enver-
•rient qu'un simple- observateur,
étant donné qu'ils ne représentent
pas un Etat réguliére-ment cons-
titué.
Que le programme officiel de
ces réunions ait un caractère
purement culturel, ou paiement
économique. le gouvernement
iraquien y a fait inscrire un a.rti-
cle relatif aux communications
ferroviaires et aoriennes entre
les pays arabes du levant, ces
étiquettes ne donnent le change !i
personne c'est surtout de politi-
que qu'il sera question, et même
de glanda politique. Au jugement
tk-s hommes d'Etat H des chefs
religieux qui dirigeait l'opinion et
conduisent J-e-s «flaires de ces pays,
le moment parait venu d© grou-
per, en vue d'une action com-
mune, ks divers rameaux de Ja
grande famille arabe, comme
aiussi les -diverses brandies de la
grande tamilùe mu&uluiane pana-
tiabisine et panislamisme tendent
de plus en pjis à se c-oafoudre.
Or, quel lien pounait eue plus
eïi'icai;e et plus solide qu'on cali-
fat &nabe régulièrement institué,
ou plutôt déliiiitivument restauré
dans le lieu même où il siège*
pendant deux sièc'.oa et demi, de
i&të à 151G t Ni dans l'entourag»
du roi Farouk, ni dans celui de
Nalias paclia, on u
tw« d'une intention qui, si elle
se i-oalisa.it, ne laisserait point
d'affecter assez directement la
politique de plusieurs nations
europé>annes.
La question s'était posée une
première fois il y a qu-eique vingt
ans. lorsque la grande assemblée
l'Angora avait, de son propre
chef, élu calife te prunce Abdui-
Medjid, puis aboli le califat. Sé-
journant en Egypte au début de
1925, je trouvai l'opinion très -divi-
soe, sauf sot un point: la con-
duits du gouvernement turc était
unanimement déplorée et condam-
née. Mais, tandis qu'un certain
aomhm d'ulémas considérèrent
sncojw Abdul-Medjid comme la
Commandeur des Croyants, la ma-
jorité d'entre eux estimaient qu'il
'allait profiter de la vacance du
;ièg« pour ramener le oaiifat en
Egypte, et beaucoup mettaient en
ivant la canïïidature du roi Fouad.
l'entendis alors un théo.'ogien d'El
\zar reprocher véhémentement
iu pauvre calife Moutarvckkil
c d'avoir vendu l'héritage «acre
lu Prophète au sultan Sé;im,
si conséquence de quoi la tête
it le cœur de l'Islam furent tra ns-
x>rt6s du Caire à Constentinople.
C'est du Caire qu'était partie, en
.924, l'intimation- adressée à tous
es peuples musulmans d'avoir à
lesigner ï-eurs représentants au
:ong;rcs cha.rg-0 d'examiner et, si
Kissible, de résoudre le problème
lu califat. L'Egypte ne revendi-
luait pour eKe que le privilège
l'organiser la propagande tt de
.'Pilier à ce que le congres pût;
lélibér-ar dans des conditions suf-
i san tes de dignité et d'indépen-
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